III.2- Problèmes de structure
Les problèmes de structure rencontrés lors de la
fusion absorption de la Sudinvest Fininvest ne sont pas de la taille de ceux
rencontrés dans les fusions des grandes entreprises qui restent
souvent insurmontables même après des années de la
fusion.
Les problèmes organisationnels liés à la
structure observés lors de la fusion sont surtout d'ordre d'affectation
des anciens Fininvest à la nouvelle entité, mais aussi de
l'adoption de la méthode de travail de cette dernière par les
nouveaux venus. Une interviewée de l'ex-Fininvest affirme
« notre effectif était dissout et notre poids
n'était plus signifiant ».
Nous avons compris dans les propos des interviewés de
l'ex-Fininvest qu'on leurs a imposés les méthodes de travail de
la Sudinvest toutefois, ils ne semblent pas convaincus de cette solution. Pour
eux cela a aggravé le sentiment d'être dominés et de ne pas
avoir une emprise sur leurs sorts, mais aussi ils voyaient que leurs
méthodes de travail étaient plus
efficaces. « Bien que le système de la Sudinvest soit
le moins performant il a été retenu, vu qu'elle était
l'entreprise absorbante et elle pouvait alors imposée ses
méthodes » (ex-Fininvest)
Parallèlement, la période de transition, qui
devrait favoriser le passage de deux structures distinctes à une seule,
a bouleversé profondément les relations de pouvoir
établies depuis des années. Ceci a provoqué une perte de
repères importante pour les employés de l'ex-Fininvest.
« On ne peut éviter l'apparition de doublons au niveau des
structures des entreprises fusionnantes. » (Ex- Sudinvest)
La répartition des rôles et des postes a
été faite en fonction du rapport de force entre les deux
entreprises et non pas en fonction des compétences des employés.
Les critères de choix retenus entre les deux candidats potentiels
n'étaient pas ceux utilisés de manière habituelle, comme
si les mécanismes mis en oeuvre au moment de l'intégration
échappaient aux lois et aux règles du management. Les
employés qui occupaient des postes de décision et de pouvoir dans
l'entreprise absorbée ont étaient affecté à des
postes de niveau inférieur alors que les employés de la
Sudinvest se sont accaparés des centres de pouvoir dans la nouvelle
entreprise. A titre d'exemple on peut citer le cas de l'ex-PDG de la Fininvest
qui était intégrait au sein de la nouvelle entreprise en tant que
conseiller auprès de la direction générale.
Dans ce contexte, les employés de la Fininvest
risquaient de perdre leurs leviers d'action, leurs autonomies, leurs pouvoir
par conséquent ils n'avaient aucun intérêt à
intégrer la nouvelle structure au contraire ils ont
développés des mécanismes de défense leurs
permettant de résister à un changement potentiel.
« On a réagi très mal à cette fusion dans le
sens où le futur était flou et incertain » (Ex
Fininvest).
III.3- Problèmes de comportement
L'annonce de la fusion Fininvest Sudinvest, qui peut
être considérée comme un élément
déclencheur de l'intégration, a provoqué des changements
soudain dans le moral comme dans le comportement des cadres. Certes, les
interviewés affirment que les problèmes sont provoqués
par leur faible tolérance aux changements. Celle-ci a était
identifiée dans les formes de résistances tacites et
implicites.
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