RESUME
La décentralisation est un mode d'organisation qui
consacre le transfert du pouvoir d'un gouvernement central vers une
autorité locale et ce dans divers domaines (administration, politique,
finances, économie). Parmi les vertus de ce système on cite
notamment la promotion de la lutte contre la pauvreté. Ceci parceque les
entités décentralisées peuvent assurer la transmission
vers le gouvernement central et les partenaires au développement des
besoins spécifiques des communautés, a coordination et la
mobilisation des ressources locales.
C'est pourquoi le concept DSRP se base sur la
décentralisation pour assurer l'enracinement du processus participatif
et l'appropriation par les populations des programmes et politiques
définies dans ce cadre. Le processus participatif étant l'un des
éléments essentiels de distinction ente les Programme
d'Ajustement Structurels et l'approche DSRP, la décentralisation est
presque élevé aux rangs des prè-conditions a
l'élaboration et a la mise en uvre des documents stratégiques de
réduction de la pa uvreté.
Le Bénin classé parmi les pays pauvres
très endettés s'est engagé depuis 2000 dans le processus
DSRP dans le sillage duquel elle a procédé a une réforme
décentralisatrice. Ce qui a aboutit a l'adoption du DSRP 2003-2005 en
décembre 2002 et l'instauration de 77 entités
décentralisées en mars 2003. Tout ceci, en comptant sur ces
derniers pour la promotion de la lutte contre la pauvreté et
particulièrement la mise en uvre du DSRP.
Toutefois, l'efficience de la relation entre
décentralisation et lutte contre la pauvreté dépends d'un
certains nombre de facteurs relatifs aux objectifs et a la qualité de la
décentralisation. A ces conditions déterminées par une
abondante littérature s'ajoute dans le cas béninois la
problématique de l'appropriation du DSRP par les collectivités
locales et de leurs capacités a mettre en uvre des politiques allant
dans ce sens.
Au Bénin, l'amélioration des services sociaux de
base est l'un des principaux objectifs de la décentralisation. Les
collectivités locales ont été dotés de
compétences conséquentes en la matière et sont
désignées comme acteurs premiers dans la mise en uvre du DSRP.
Toutefois, l'organisation institutionnelle de la décentralisation dans
le pays ne satisfait pas pleinement aux conditions devant activer la relation
entre cette réforme et la lutte contre la pauvreté. Ainsi, on
relève entre autres une absence d'autonomie réelle des communes
eu égard aux faibles moyens financiers dont ils
disposent et un fort degré d'interventionnisme de
l'état dans la gestion des affaires locales.
Particulièrement en ce qui concerne
l'implémentation du DSRP par les entités locales, le premier
obstacle tient au défaut d'appropriation politique et d'implication des
autorités locales dans ce processus qui a été
engagé avent leur installation. Malgré ceci, les contraintes
légales et les intérêts stratégiques aidant,
celles-ci ont tant bien que mal aligné leurs plans de
développement communaux sur les stratégies définies dans
le document. Par ailleurs, les entités locales souffrent en
général d'une insuffisance de capacités institutionnelles
qui tient autant a des problèmes de gestions (ressources humaines,
transfert de compétences) qu'à un manque de moyens financiers. Et
ce d'abord a cause de l'ineffectivité des transferts de
compétences et ressources; et surtout en raison de ce que les
entités décentralisées ne bénéficient point
des dotations budgétaires prévues pour l'implémentation du
DSRP.
Pour l'heure, la mise en uvre du DSRP au Bénin demeure
une action organisée au niveau du gouvernement central et
exécuté par les ministères sectoriels. Un travail de
lobbying et de négociations de longue haleine attendent donc les
élus locaux car tout laisse croire que l'Etat béninois n'est pas
prêt a rende effectif la décentralisation dont dépend la
mise en uvre par les entités locales du DSRP.
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