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Université d'Auvergne Clermont 1
Faculté des sciences économiques et de
gestion
Mémoire pour l'obtention du diplôme : Master 1
Finance
Sous le thème :
Les enjeux du contrôle interne
Préparé
par :
Kamal Abou El Jaouad
Afaf Eddelali
Flavio Adam Ponzoni
Directeur de recherche :
Mr Yves Mard (Maître de
conférences)
Année universitaire : 2006/2007
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Remerciements
De prime à bord, nous voudrions exprimer notre
considération à nos professeurs qui ont fourni des grands efforts
pour nous procurer le savoir et le savoir être dans des conditions
universitaires favorables.
Nous témoignons notre reconnaissance à tous ceux
qui ont contribué d'une manière ou d'une autre à la
réalisation de ce modeste travail.
Nos remerciements vont en premier lieu, à nos parents,
nos familles et nos amis qui ont fait de notre réussite leur principale
préoccupation.
Une mention toute particulière d'admiration et d'un
grand respect à notre encadrant Monsieur Yves MARD, dont les nombreux
conseils méthodologiques et la constante disponibilité ont
été plus que déterminants pour la réalisation de ce
mémoire.
« La faculté n'entend donner aucune
approbation aux opinions émises dans ce mémoire ; ces
opinions doivent être considérées comme propres à
leurs auteurs. »
Sommaire
Introduction
1ère Partie : Le
contrôle interne Et La Loi sur la Sécurité
Financière
Chapitre 1 Le contrôle interne :
Section 1 : Qu'est ce que le contrôle
interne ?
Section 2 : L'évaluation du
risque
Chapitre 2 Loi sur la sécurité
financière
Section 1 : Présentation de la loi sur la
sécurité financière
Section 2 : Cas pratique Arcelor
2ème Partie : La Loi
Sarbanes-Oxley et autres lois
Chapitre 1 La Loi Sarbanes Oxley
Section 1 : Présentation de la loi Sarbanes
Oxley
Section 2 : Le contrôle interne et la loi Sarbanes
Oxley
Chapitre 2 : Cas pratique de Sanofi-aventis et
autres lois
Section 1 : Cas pratique Groupe Sanofi-Aventis
Section 2 : Les autres lois
Conclusion générale
Liste d'abréviations
A3S : Arcelor Steel Solution and Services.
AFO : Authorization For Financial
Opération.
BRC : Business Risk Control.
CAC : Commissaire aux Comptes.
CCIP : Comité de contrôle des
informations publiées.
CEO : Chief Executive Officer.
CFCA : Compagnie Française des
Commissaires aux Comptes.
CFO : Chief Financial Officer.
COSO : Committee of Sponsoring
Organization.
IIA : Institute of Internal Auditors.
IFACI : Institut français d'Audit et de
Contrôle Interne.
LSF : Loi de Sécurité
Financière.
M&A : Mergers and Aquisitions.
MDT : Meilleurs Techniques Disponibles.
NRE : Nouvelles Régulations
Economiques.
OPA : Offre Publique d'Achat.
SAS
: Sociétés Anonymes à Conseil
d'Administration.
SEC : Securities and Exchange Commission.
SOX : Sarbanes-Oxley.
Introduction générale
Les récents scandales financiers à
travers le monde ont porté un éclairage nouveau sur les pratiques
du contrôle interne. Défini comme étant
« l'ensemble des sécurités contribuant à la
maîtrise de l'entreprise », il vise à s'assurer que les
opérations effectuées par les opérationnels sont
exécutées conformément aux procédures
établies et validées par la direction.
Ainsi, le contrôle interne est devenu un pilier de
l'entreprise, il vise à améliorer les performances de
l'entreprise par la mise en place de procédures efficientes et par
la sauvegarde de son patrimoine. Définir une
stratégie de vente ou une technique de production ne relèvent pas
du contrôle interne. Le contrôle interne ne permet pas de
répondre aux questions « Que choisir ? Où
aller ? », Mais il insère les processus de
décision au sein de procédure qui permettent de cerner les
rôles pour préciser qui fait quoi, quand, comment, et dans quel
but.
Pour plus d'efficacité, le contrôle interne doit
être plus préventif que répressif. Il se compose d'un
ensemble de moyens mis en place dans une entreprise sous forme de mesures, de
procédures intégrées à son organisation.
L'objectif ultime du contrôle interne est bien la
maîtrise des risques inhérents à l'activité de
l'entreprise et la conduite de ses opérations de la façon la plus
efficiente et sécurisée possible. Une autre facette du
contrôle interne concerne la fiabilité de l'information
financière, rien d'étonnant à ce que le législateur
ait privilégié cet aspect, compte tenu des nombreuses
irrégularités comptables relevées ces dernières
années et ce malgré la certification des comptes de certaines
entreprises qui ont ébranlé la confiance des investisseurs.
Il est par conséquent crucial que chaque entreprise,
quelque soit sa taille, son secteur d'activité ou son mode de
financement, soit en mesure d'évaluer la qualité de son
dispositif de contrôle interne afin de s'assurer qu'il ne recèle
aucune faiblesse significative et que l'exposition aux
risques de l'entreprise, en phase avec ses objectifs et sa stratégie,
soit écartés.
Nous tenterons dans ce modeste travail d'apporter des
éclairages sur un certains nombres de volets de cette outil moderne de
management.
Nous reprendrons plus en détail les raisons et les
motifs du contrôle interne, en essayant de répondre à une
première problématique : Si le contrôle interne est si
important et quels sont ses acteurs et ses objectifs ?
C'est pourquoi nous intitulons notre première
partie : Contrôle interne et LSF ainsi on essayera
d'énumérer les objectifs recherchés par le contrôle
interne. De même on va traiter la loi sur la sécurité
financière qui est une réponse du législateur
français suite à la crise du système financier. Cette loi
qui s'inscrit dans la ligne des travaux d'amélioration des règles
régissant les activités financières et la vie des
entreprises et vise à améliorer la qualité de
l'information fournie tant aux actionnaires qu'au public, et à renforcer
la responsabilité des dirigeants dans l'élaboration des rapports
d'activités.
Cette description théorique du contrôle interne
et de la LSF sera suivie d'un cas pratique illustrant le dispositif du
contrôle interne qui a garanti, par son efficacité,
l'évolution de la société étudiée tout en
essayant de comprendre le processus du contrôle interne existant, en
analysant le fonctionnement de l'organisation et en identifiant les
activités risquées.
Dans la deuxième partie nous allons étudier et
analyser la version américaine du contrôle interne qui se
manifeste dans la loi Sarbanes-Oxley. Après une identification de cette
loi et une analyse plus approfondie des ses obligations et de ces points de
convergence par rapport à la LSF, une étude pratique sera
menée en vue d'évaluer son impact sur le bon déroulement
des opérations effectuées et ses apports qui
nécessiteraient une reformulation des procédures du
contrôle interne existantes.
Enfin, nous conclurons notre mémoire par une vision sur
la loi du contrôle interne allemande et un projet d'harmonisation de
toutes les lois au niveau européen qui pourra s'étendre au
niveau mondiale.
En effet l'objectif de ce travail est de présenter le
contrôle interne comme un outil indispensable de gestion des affaires
mais sans prétendre que cet outil garantira l'exactitude des comptes et
l'aboutissement à l'image fidèle de ces derniers.
Le dispositif du contrôle interne augmente l'assurance
contre les risques d'une gestion opaque des affaires, contribue à
l'efficacité et à l'efficience des utilisations des ressources de
l'entreprise mais ne garanti pas l'assurance totale contre les dérapages
de certains opérationnels et dirigeants d'entreprise.
1ère Partie :
Le contrôle interne
Et
La Loi sur la Sécurité
Financière
Chapitre 1 Le contrôle interne
Section 1 : Qu'est ce que le contrôle
interne ?
1. Définition
Le contrôle interne se définit comme étant
une approche structurée de la gestion de l'entreprise qui
nécessite un système complexe comprenant :
-Des activités opérationnelles, fonctionnelles
et administratives qui ajoutent de la valeur en fonction des besoins internes
et externes.
-Des systèmes de contrôle interne adaptés
aux objectifs et aux risques des activités.
-Un personnel compétent et intégré pour
mener à bien les activités organisés selon une structure
appropriée.
-Des systèmes d'information et de données qui
permettent le suivi des performances de l'entreprise.
1.1 Ordre des experts comptables (1977)
« Le contrôle interne c'est l'ensemble des
sécurités contribuant à la maîtrise de l'entreprise.
Il a pour but d'assurer la protection, la sauvegarde du patrimoine et la
qualité de l'information, l'application des instruments de la direction
et favoriser l'amélioration des performances. Il se manifeste par
l'organisation, les méthodes et les procédures de chacune des
activités de l'entreprise pour maintenir la pérennité de
celle-ci. »
1.2 Consultative Committee of Accountancy de
Grande-Bretagne 1978
«Le contrôle interne comprend l'ensemble des
systèmes de contrôle financiers, mis en place par la direction
afin de pouvoir diriger les affaires de l'entreprise de façon
ordonnée et efficace, d'assurer le respect des politiques de gestion, de
sauvegarder les actifs et de garantir autant que possible l'exactitude et
l'état complet des informations enregistrées. »
1.3 Compagnie Française des Commissaires aux
Comptes (CFCA)
Le contrôle interne est l'ensemble des mesures
comptables ou autres que la direction définit, applique et surveille,
sous sa responsabilité, afin d'assurer la protection du patrimoine de
l'entreprise et la fiabilité des enregistrements comptables et des
comptes annuels qui en découlent.
Il permet que les opérations soient
exécutées conformément aux décisions de la
direction, de même le contrôle interne permet que les
opérations soient enregistrées de telle façon que les
comptes seront réguliers et sincères donnant ainsi une image
fidèle.
1.4 L'Institut de l'Audit Interne
« Le contrôle interne est un dispositif de la
société, défini et mis en oeuvre sous sa
responsabilité.
Il comprend un ensemble de moyens, de comportements, de
procédures et d'actions adaptés aux caractéristiques
propres de chaque société qui contribue à la
maîtrise de ses activités, à l'efficacité de ses
opérations et à l'utilisation efficiente de ses ressources. Le
contrôle interne doit permettre de prendre en compte de manière
appropriée les risques significatifs, qu'ils soient
opérationnels, financiers ou de conformité. »
1.5 Committee of Sponsoring Organization of the
Treadway Commission (COSO)
« Eléments de l'organisation (incluant
ressources, systèmes, procédés, culture et taches) qui,
mi-ensembles, aident à atteindre les objectifs.
1.6 Autres définitions
Il existe d'autres définitions du contrôle
interne :
· Le contrôle interne se constitue des
méthodes et de procédé propres à chaque entreprise
ainsi que du système comptable.
· Le contrôle interne en comptabilité est
«l'ensemble des politiques et procédures mises en oeuvre par la
direction d'une entité en vue de s'assurer, dans la mesure du possible,
la gestion efficace et rigoureuse de ses activités. Le contrôle
interne en comptabilité implique donc le respect des règles et
des politiques de gestion, la détection et la prévention des
fraudes ou des erreurs, la véracité des enregistrements
comptables et des
informations
financières et ce, à une date voulue.
2. Les composants du contrôle interne
Les composants du contrôle interne suivent une certaine
logique et une certaine cohérence. On retrouve les composants du
contrôle interne dans le schémas1 suivant :
Mission
Facteurs de réussite
Règles à respecter
Objectifs
Moyens
Pilotage
Organisation
Procédure
Supervision
3
Préalables
Contrôle interne
6
Préalables
Contrôle interne
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Jacques Renard Théorie de l'audit interne, Edition de
l'Organisation, 3 éditions, 2000
2.1 Mission
Les responsables de chaque fonction, département,
service de l'entreprise possèdent des objectifs fixés par
ça hiérarchie. Ils doivent déterminer leurs propres
politiques afin de pouvoir atteindre ces objectifs. A travers ces politiques,
les responsables pourront en déduire la mission tout en précisant
clairement. Ils doivent décrire les étapes et les actions qu'ils
comptent entreprendre pour chaque politique qu'ils ont définis et la
finalité de chacune d'elles.
2.2 Les facteurs de réussite
Il incombe au responsable de service de
déterminer les facteurs clés de réussite qui lui seront
nécessaire pour atteindre ces missions. Ces facteurs représentent
les moyens dont le responsable a à sa disposition, ainsi que l'ensemble
des moyens techniques, humains et matériels, qu'il sera en mesure de se
les procurer.
Cependant, on n'y trouve :
· Une culture d'entreprise propice au
changement :
Dans un environnement hostile au changement,
l'évolution des techniques de contrôle interne peut être
inadaptée au regard du contact d'intervention. Au contraire, une
entreprise en perpétuel changement peut rendre efficace la
réalisation du contrôle interne.
· L'image de la qualité dans
l'organisme :
Pour réussir une opération de contrôle
interne, il est important que la qualité soit synonyme de progrès
en interne. En effet, le contrôle interne doit être un moyen de
recenser les fardeaux inutiles afin de les abolir et de redonner une image
dynamique de la qualité.
· Le système
qualité :
La conception du système qualité peut aussi
avoir un impact sur la réalisation du contrôle interne, ainsi
l'amélioration du contrôle interne doit tenir compte du contexte
dans lequel se situe.
2.3 Les objectifs
Le contrôle interne vise deux objectifs
majeurs : d'une part, la recherche de la fiabilité de
l'information comptable et d'autre part, la recherche de la protection du
patrimoine de l'entreprise.
· Fiabilité de l'information
financière :
Cet objectif est souvent privilégié car il met
l'accent sur l'organisation des fonctions comptables et financières et
sur la capacité de l'entreprise à enregistrer fidèlement
ses opérations et les restituer sous forme d'états de
synthèse.
Cette focalisation sur l'information financière peut
s'expliquer au vu des multiples scandales qui ont agité les
marchés financiers au cours des dernières années. Ces
dysfonctionnements ont conduit le législateur à imposer aux
entreprises la mise en oeuvre de dispositif permettant de produire une
information financière de qualité.
· Sauvegarde du patrimoine :
Le contrôle interne est considéré comme
une véritable opportunité pour l'entreprise car il permet de
faire progresser la maîtrise de son risque et de son activité
grâce à l'optimisation et l'accélération des flux au
sein de l'entreprise et au décloisonnement de l'entreprise via une
meilleure communication et compréhension entre services.
De même pour les salariés, le contrôle
interne leur procure un environnement professionnel sécurisé par
des procédures, des descriptions de poste... L'harmonie de tous ces
éléments permet d'exercer des responsabilités en parfaite
connaissance de leur rôle et de leur positionnement dans
l'enchaînement des activités de l'entreprise.
Le contrôle interne présente d'autres
finalités :
· Optimisation des
opérations :
Le processus du contrôle interne permet d'identifier des
insuffisances dans l'organisation et dans l'exécution des
différentes activités de l'entreprise. Ainsi, l'analyse du
processus met en évidence des tâches non effectuées, des
activités effectuées par des personnes ne disposant pas de la
compétence ou des informations nécessaires à
l'accomplissement correct de ces tâches ces constatations peuvent ainsi
conduire à réorganiser certaines fonctions, et à
automatiser certains contrôles.
· Maîtrise des
activités :
La majorité des objectifs du contrôle interne
convergent vers la maîtrise des activités de l'entreprise et le
pilotage efficace de l'organisation. Ainsi, le contrôle interne institue
dans l'entreprise une culture d'autocontrôle à savoir la
vérification par chaque collaborateur de la qualité et de la
conformité de son travail.
2.4 Les moyens
Ensemble d'outils humains, financiers, techniques,
organisationnels...que le responsable possède pour mener à bien
un contrôle interne
Les moyens financiers servent à savoir s'il y a une
adéquation entre les objectifs les budgets, les investissements que
l'entreprise souhaite réaliser. La question est de savoir, si toutes les
techniques de commercialisation, d'achat et de production concordent avec les
objectifs fixés par l'entreprise.
2.5 Pilotage et organisation
2.5.1 La direction générale
La direction générale présente au Conseil
d'administration un document concernant le contrôle interne
effectué au sein de l'entreprise. Ce document contient les
différentes informations sur le patrimoine, ressources, la situation
financière et opérationnelle, sur les méthodes et
procédures utilisées.
La direction doit s'assurer de l'efficacité de la
communication entre le centre opérationnel et elle. Elle doit être
convaincue de l'efficacité du processus du contrôle interne, ce
dernier devient un baromètre du progrès. La direction doit
définir précisément les objectifs attendus de ce processus
et particulièrement des évolutions souhaitées.
2.5.2 Conseil d'administration
Après avoir pris connaissance du document relatif au
contrôle interne fournis par la direction générale, le
conseil d'administration peut faire usage de ces pouvoirs. En effet, il peut
demander de vérifier et de contrôler certaines informations qu'il
estime nécessaire. Autre prérogative du conseil d'administration,
c'est la possibilité de prendre des initiatives en la matière.
2.5.3 Le personnel de l'entreprise
Le climat social à un réel impact sur la
possibilité ou non de pratiquer le contrôle interne. En effet, un
climat social difficile est peu réceptif à l'arrivée de
nouveaux projets souvent qualifiés de mineurs au regard de la situation
actuelle.
Ainsi, la répartition des tâches doit être
clairement définie et le personnel doit être polyvalent pour
éviter qu'une opération soit l'apanage d'une seule personne.
L'entreprise doit avoir une bonne politique de gestion et de recrutement du
personnel pour faire face aux besoins ponctuels ou permanents de
l'entreprise.
2.5.4 Expert comptable, Commissaire aux comptes et
Comité d'Audit interne
Le contrôle interne généralement
effectué par un expert comptable ou un commissaire aux comptes (CAC)
concerne un certain nombre d'opérations ou cycles tels que les
«ventes clients» ou la mission du contrôleur (
commissaire aux
comptes ou expert-comptable) est de veiller sur la conformité des
processus.
Le commissaire au compte s'assure que tous les produits vendus
et tous les services assurés ont été bien facturés
et comptabilisés sur la bonne période, que les remises ou
ristournes pratiquées sont réellement autorisées.
Dans des entreprises d'une certaine taille, il existe un
comité d'audit interne. Ce dernier est chargé de veiller
attentivement et régulièrement sur l'élaboration du
contrôle interne. Sachant que l'efficacité d'un audit interne
dépend directement du contrôle interne
2.6 Procédure
Le contrôle interne doit respecter des
procédures2 bien spécifiques
afin d'atteindre les objectifs fixés. Il s'agit notamment de la
comparaison des données internes avec des sources externes d'information
(le relevé de facture et les comptes d'un des fournisseurs), de la tenue
régulière d'une comptabilité respectant les règles
juridiques et comptables, de l'établissement et l'approbation des
états de rapprochement bancaire, le contrôle des pièces
comptables justificatives, l'inventaire physique des immobilisations et des
stocks...
Le contrôle interne est un document écrit, et
informatisé qui est transmis à la direction. Il est mis à
disposition de toute personne qui exprime le besoin de le consulter et qui en
justifie de ce besoin. Le vocabulaire utilisait dans le rapport sur le
contrôle interne doit être simple, claire et accessible à
toute personne.
Le contrôle interne doit faire l'objet
régulièrement d'une mise à jour si l'entreprise
évolue constamment.
Cependant pour évaluer un «bon
système» de contrôle interne en
comptabilité,
il convient de s'appuyer sur des principes tels que :
· Le «principe d'organisation» (adaptable,
vérifiable et formalisé) ;
· Le «principe d'indépendance» (les
objectifs du contrôle interne doivent être atteints
indépendamment des méthodes utilisées dans l'entreprise) ;
· Le «principe d'information et d'harmonie»
(les informations doivent être objectives, pertinentes, utiles.)
· Le «principe de permanence et
d'universalité» (efficace et régulier).
Il revient alors, après toutes ces démarches, au
commissaire au
compte ou à l'
expert comptable,
d'apprécier le contrôle interne au vu des informations
relevées.
2 http://www.
aquadesign.de/news/article-3748.php
2.7 Supervision
La supervision ne consiste en aucun cas à refaire le
travail des collaborateurs ou à intervenir dans leur mission. Mais, la
supervision est :
· Un acte par lequel la personne chargée de la
supervision contrôle les informations et les donnés
passés.
· C'est un moyen d'exprimer la reconnaissance du travail
et les efforts des collaborateurs.
· Elle permet de faciliter, d'améliorer et de
fluidifier la communication au sein de l'entreprise.
La personne chargée de la supervision doit laisser une
trace écrite du contrôle qu'elle a effectué.
Section 2 :L'évaluation du risque
L'atteinte des objectifs fixés par l'entreprise passe
avant tout par la gestion et la maîtrise des risques. L'IFACI3
définit la notion de risque comme étant « un ensemble
d'aléas susceptible d'avoir des conséquences négatives sur
une entité et dont le contrôle interne et l'audit ont notamment
pour mission d'assurer sa maîtrise ». Ces risques pouvant
être dus au fonctionnement de l'organisation ou à
l'activité de l'entreprise.
C'est pour cela que l'entreprise met en place un processus du
contrôle interne pour identifier ses risques puis essayer de les
minimiser voir de les supprimer. Suite à cette identification des
risques, l'entreprise doit mettre en place une politique de changement.
Or on constate que rare sont les responsables qui se
préoccupent de cette notion de risque. En effet, selon une enquête
conduite par Ernst and Young4 et IFACI dans plusieurs pays d'Europe,
il en résulte que seul 53% des entreprises françaises prennent en
considération la notion de Risk Management. Elles jugent le
risque comme « un élément déterminant. Alors que
42% des entreprises estiment que le risque n'est pas un facteur
déterminant pour la mise en place d'un contrôle interne de
qualité.5
3 Institut français
d'Audit et de Contrôle Interne
4
http://www.ey.com
5 Michel Fautrat
« Management des risques », enquête parue
dans revue Audit, n°144
1 Les composants du risque
Les différents types de risques : risque social,
risque financier, risque informatique, risque de transport, risque commercial,
risque politique, risque juridique...
Le risque se décompose en 2 parties :
· Dans le risque, on trouve la notion de gravité,
des conséquences et de l'impact négatif que peut avoir le risque
sur l'entreprise. Pour y faire face, une politique de protection s'avère
être nécessaire.
· Autre composant du risque consiste en la
probabilité qu'une ou plusieurs situations se produisent et qu'elles
échouent. D'où la nécessité d'une politique de
prévention.
On retrouve ces notions dans la définition du risque
donné par ISO (Annexe 1): « la possibilité
d'occurrence d'un événement ayant un impact sur les objectifs. Il
se mesure en termes de conséquences et de probabilité.
2 Cartographie des risques
L'identification de la cartographie permet d'atteindre 3
objectifs :
Ø Inventorier, évaluer, et classer les risques
de l'organisation.
Ø Informer les responsables afin que chacun soit en
mesure de d'adapter le management de ces activités.
Ø Permettre à la Direction
Générale et avec l'assistance du Risk Manager,
d'élaborer une politique de risque qui va s'imposer:
-aux responsables opérationnels dans la mise en place
de leur système de contrôle interne.
- aux auditeurs pour élaborer leur plan d'audit,
c'est à dire fixer les priorités.
Chapitre 2 Loi sur la sécurité
financière
Depuis ces dernières années, le système
d'information des entreprises fait fréquemment l'objet de loi et de
réglementations.
Au-delà des simples normes et standards de type ISO qui
ont marqué le développement des nouvelles architectures, le
législateur s'est intéressé à la relation entre
l'utilisation de l'informatique par les organisations et son impact sur les
processus opérationnels.
Les lois et réglementations qui garantissent la
protection des données privées des clients et des prospects ont
eu le plus large écho ces dernières années. Le
développement de la messagerie et l'application des méthodes de
Marketing Direct ont relancé le débat à tous les
niveaux.
Cependant, il existe plusieurs autres cas de lois
définies par le législateur qui s'appliquent au système
d'information.
Section 1 : Présentation de la loi sur la
sécurité financière
La loi sur la Sécurité financière a
été promulguée le 1er août 2003 en
France. L'objectif étant de redonner confiance au marché
financier français concernant la performance économique de
l'entreprise suite aux fraudes comptables, aux erreurs majeures de gestion et
aux non-respectt des lois. Elle s'applique à toutes les
sociétés anonymes6. Elle comporte de nouvelles
dispositions relatives à la gouvernance d'entreprise et au
contrôle interne. Le président de la société anonyme
est responsable de ces nouvelles dispositions.
La LSF repose sur 3 principes fondamentaux :
- Transparence des comptes et gouvernance de l'entreprise
- Renforcement du contrôle interne
- Garantir une sécurité pour les
épargnants (associés)
6 .
SAS,
Sociétés Anonymes à Conseil d'Administration ou à
Conseil de Surveillance cotéeou non cotées en Bourse
1. Procédure administrative
Il revient au président du conseil d'administration
d'établir les procédures du contrôle interne qui doivent
être mise en place dans la société. La LSF ne fixe en aucun
cas les modalités concernant ces procédures, le président
est libre quant aux choix de ces procédures. La fiabilité du
processus de consolidation des données comptables et financières
est au coeur de ces nouvelles dispositions.
En effet, le président du conseil d'administration est
le garant du bon déroulement et de l'efficience des procédures de
collecte, d'analyse des informations financières à travers le
contrôle interne. Cette efficacité nécessite une bonne
maîtrise des processus d'informations. Ainsi le Président doit
spécifier dans le rapport du contrôle interne toutes
modifications concernant ces procédures.
Ce rapport qui est rédigé par le
président du conseil d'administration (C.Com 225-37) ou le
président du conseil de surveillance (C.Com art. L.225-68), Il peut
également être rédigé par le commissaire aux
comptes (C.Com. art. L.225-235 al.5. Ce rapport établi par ce dernier
est différent de celui du président du conseil d'administration,
car il est relatif à l'élaboration et au traitement de
l'information comptable et financière.
Annexe 2
Le rapport sur le contrôle interne joint les autres
rapports annuels obligatoires élaborés par l'entreprise. Ces
différents rapports sont communiqués lors de l'assemblée
des actionnaires de l'entreprise dans le cadre de l'approbation des comptes
annuels.
Le résident du conseil d'administration a des
obligations en vers ces actionnaires, et plus précisément,
l'obligation de les informer sur l'activité réelle, la situation
financière, les procédures de contrôle interne...
2.Les obligations de la LSF
La loi de sécurité financière (LSF) a
renforcé les garanties d'indépendance individuelle des
commissaires aux comptes en précisant les
incompatibilités objectives et subjectives qui leurs
concernent et en prévoyant une rotation
des commissaires aux comptes signataires au minimum tous les six
ans.
La loi a également eu pour objet de prévenir
les conflits d'intérêt en interdisant au commissaire aux
comptes de transmettre à la personne qui l'a chargé,
des informations concernant la certification de ses comptes, ou aux personnes
qui contrôlent une entreprise, tout conseil ou toute autre prestation de
services n'entrant pas dans les diligences directement liées à la
mission de commissaire aux comptes. Cette interdiction est étendue au
réseau national ou international du commissaire aux comptes,
c'est-à-dire qu'une société de commissaires aux comptes
appartenant à un réseau ne peut certifier les comptes d'une
entreprise lorsque celle-ci reçoit des prestations de services d'un
membre de ce réseau.
En revanche, un commissaire aux comptes pourra certifier les
comptes d'une personne contrôlant le bénéficiaire d'une
prestation de services fournie par le réseau dont il est membre.
La LSF a imposé le rapport sur le contrôle
interne, ce dernier atteste aux actionnaires et aux investisseurs que
l'entreprise se donne les moyens de garantir une communication
financière transparente et fiable.
La mise en place de la fonction de gestion du risque constitue
une véritable opportunité pour l'entreprise d'engager une
réflexion autour de l'optimisation de ses processus et de son
contrôle interne. Ce discernement doit porter sur l'ensemble des
métiers de l'entreprise ainsi que sur l'efficacité du
système d'information.
La loi de sécurité financière impose
aussi aux sociétés de veiller à ce que les membres de son
conseil d'administration ou de son conseil de surveillance, répondent
à certains critères d'indépendance. Ce même conseil
d'administration devra, dans le rapport, rendre compte de son travail
concernant l'amélioration du contrôle interne.
La LSF exige aussi que si une défaillance significative
du contrôle interne puisse avoir des effets sur les résultats
financiers, elle doit être communiquée aux actionnaires et parmi
les conséquences possibles d'une telle défaillance,
l'accès non autorisé à des processus informatiques
critiques et la modification d'informations comptables informatisées qui
sont particulièrement sensibles.
Ainsi, la LSF a encadré beaucoup plus strictement
qu'auparavant l'exercice de la profession de commissaire aux comptes. Mais
cette loi est moins perçue par la profession comme une
opportunité, dans la mesure où, en
renforçant la crédibilité des auditeurs, elle permet
d'accroître leurs responsabilités
L'article 120 de la loi de sécurité
financière (article L. 225-235 du code de commerce) prescrits que les
commissaires aux comptes présentent dans un rapport joint à leur
rapport sur les comptes, où ils doivent noter leur observation sur le
rapport du président du conseil d'administration ou de surveillance sur
le contrôle interne.
Il s'agit là d'une mission véritablement
nouvelle, qui a conduit certains cabinets d'audit à revoir leur
organisation interne, afin de mettre en place des structures
dédiées au contrôle des risques. Néanmoins tous les
cabinets, notamment ceux de taille moyenne, n'ont pas effectué cet
investissement.
Ainsi notamment, avant l'adoption de la LSF, les commissaires
aux comptes devait être convoqués aux seules réunions du
conseil d'administration ou du directoire arrêtant les comptes annuels.
Depuis la loi, l'article L. 225-238 du code de commerce prévoit que les
commissaires aux comptes sont convoqués à toutes les
réunions du conseil d'administration ou celles du directoire et du
conseil de surveillance qui analysent ou arrêtent des comptes annuels ou
intermédiaires, ainsi qu'à toutes les assemblées
d'actionnaires.
Aussi, la LSF a porté le seuil de soumission à
autorisation des conventions passées avec un actionnaire à 10 %
de détention des droits de vote par celui-ci (article 123 de la LSF
modifiant l'article L. 225-38 du code de commerce. En revanche, et s'agissant
les conventions courantes, des difficultés constatées dans la
pratique ont conduit à un assouplissement du dispositif (article
123 de la LSF modifiant l'article L. 225-39 du code de commerce)
désormais « les conventions courantes conclues à des
conditions normales qui, en raison de leur objet ou de leurs implications
financières, ne sont significatives pour aucune des
parties, et échappent à l'obligation de
communication. »
Au bout du compte, la loi doit avoir un caractère
pédagogique, favorisant à ce que les entreprises - petites ou
grandes - s'accordent progressivement des moyens pour dresser une typologie de
leurs risques. Elle doit les encourager à se doter progressivement des
moyens de porter une appréciation sur la pertinence de leurs
contrôles internes.
3. Les critiques de la LSF
Malgré l'assouplissement apporté par la LSF, le
processus de communication des conventions courantes demeure critiqué en
raison de son imprécision et de sa lourdeur.
Le dispositif finalement retenu par la LSF,
c'est-à-dire l'obligation de communiquer les conventions courantes
significatives pour l'une ou l'autre partie, demeure accablant, car les
conventions concernées ne doivent être significatives pour aucune
des deux parties. De plus, la formulation reste trop confuse, bien qu'elle ait
été améliorée par rapport au projet de loi
initialement présenté par le gouvernement.
Cette imprécision relativise la portée de
l'assouplissement introduite par la LSF par rapport à la loi NRE. Elle
conduit à démontrer que la frontière entre les conventions
réglementées et les conventions courantes n'est pas toujours
évidente.
D'après les informations recueillies auprès des
praticiens, ce sont des milliers de conventions intra groupes (conventions
d'achat, de vente, de sous-traitance, de location de matériels, de
prestations de services financiers, juridiques...) qui doivent être
communiquées. Les présidents, les membres du conseil et les
commissaires aux comptes se trouveraient donc submergés par un nombre
considérable d'informations banales sur lesquelles ils ne peuvent pas
exercer de contrôles effectifs.
Section 2 : Cas pratique Arcelor
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1. Présentation d'Arcelor
1.1 Principaux événements
2001 : Arcelor est née de la fusion
d'Aceralia (Espagne), Arbed (Belgique-Luxembourg) et Usinor (France.
2002 : Création et alliance
stratégique avec Nippon Steel.
2006 : Arcelor accepte l'OPA fait par
Mittal Steel
Company.
1.2 Les activités d'Arcelor
Arcelor possède cinq activités principales:
Ø Acier Plats Carbone
Ce type d'acier est commercialisé principalement au
sein du marché de l'automobile européen. On constate un
léger recul de -0,7% en valeur pour ce marché. Cette situation
est due à une stagnation des ventes à destination des pays de
l'est et une baisse des ventes à destination de l'Europe centrale
orientale. Alors que le marché automobile brésilien et turc a
connu en 2005 une belle performance. Ce sont des marchés à fort
potentiel. Arcelor a vendu 15% des besoins mondiaux en Acier Plats Carbonne
soit, 10 millions de tonnes.
Dans le secteur de l'emballage en
Acier, Arcelor Packaging International est le leader mondial. Elle
possède 34% des parts du marché mondial.
Au sein du secteur de l'équipement
ménager a connu une stagnation en 2005. Cette stagnation est due
à la baisse de consommation au sein de l'Union européen
cependant, la consommation de ces produits en Europe Oriental a
augmenté.
Ø Aciers Longs Carbonne
On constate une augmentation du chiffre d'affaire de +6,4%. Ce
type d'acier permet la fabrication de différents produits.
On remarque que les ventes de poutrelles ont
diminué de 11%. Les raisons principales sont la baisse de la demande de
la France, Allemagne et Benelux, à des fortes tensions concurrentielles
ce qui a entraîné une baisse des prix. Les ventes de Rond
à béton sont minimes à cause de l'arrêt de la
production. Cet arrêt consiste en la remise à niveau des
installations. On constate une baisse des ventes de fil machine a
destination de l'Europe dû à la baisse du secteur automobile.
Aciers marchands ont connu une faible activité sur le
marché européen d'où une baisse des prix. Autres
produits : Palplanches, Rails pour transport en commun,
Profilés spéciaux et rails pour ponts roulant.
Ø Aciers Inoxydables et Alliages
Le chiffre d'affaire a diminué entre 2004 et 2005 de
12%. Cette baisse est due à un arrêt volontaire des dirigeants de
la production.
Arcelor assure la production de l'ensemble de produits plats
en aciers inoxydables et alliages. Celui-ci est utilisé dans
électroménager, l'automobile, bâtiment, mobilier urbain et
industrie chimique, pétrolière...
Il existe des disparités régionales. En effet,
la demande aux Etats-Unis et en Europe a reculé de 5% contre une
progression de la demande chinoise de 12%. L'offre était
excédentaire alors que la demande était en baisse.
Ø Arcelor Steel Solution and Services
Arcelor Steel Solution and Services (A3S) se focalise sur la
fidélisation de ces clients en proposant à ces clients une large
gamme de services innovants. A3S cherche à satisfaire au mieux les
exigences de ses clients. Elle accompagne les projets de croissance de ses
clients.
1.3 Les chiffres clés 2005 (voir annexe 1 :
page 62)
1.4 Stratégie
La stratégie d'Arcelor se décompose en trois
points:
· Maintenir l'outil européen au meilleur
niveau de compétitivité,
·Consolider sa position de leader mondial
dans les aciers pour l'automobile, hors Europe,
·Accompagner le développement de la
consommation d'acier dans les pays en voie de développement.
2. Le Contrôle Interne et la LSF
2.1 Les objectifs du contrôle interne
Le contrôle interne est un processus
intégré à la stratégie du Groupe Arcelor. Il permet
« d'identifier et de maîtriser les risques » en
mettant à disposition du gestionnaire un
« référentiel de maîtrise des risques. Le
manager doit traiter les risques et fournir une assurance raisonnable quant
à la réalisation, des missions de l'organisation.
Les principaux objectifs du groupe Arcelor sont les
suivants:
· Exécution d'opérations ordonnées,
éthiques, économiques, efficientes et efficaces;
· Respect des obligations des comptes rendus;
· Conformité aux lois et réglementations en
vigueur;
· Protection des ressources contre les pertes, les
mauvais usages et les dommages.
2.2 Les acteurs du contrôle interne
Le contrôle interne est l'affaire de tous, les organes
de gouvernance et l'ensemble des collaborateurs de la société.
2.2.1 Le Conseil d'Administration
Le Conseil d'Administration est formé de 18
administrateurs nommés par l'assemblée Générale des
actionnaires. On peut distinguer parmi ces administrateurs trois
administrateurs qui représentent le personnel.
Les administrateurs sont indépendants. Mais, il existe
d'autres administrateurs qui ne sont pas indépendants. Par exemple, M.
Ramon Hermosilla Martin représente la Société Corporacion
JMAC B.V qui possède une forte participation dans le capital social
d'Arcelor.
Selon (Article L 225-35 du code de commerce), chaque
administrateur réalise des opérations et prennent des
décisions dans l'intérêt et dans la limite de l'objet
social de la société.
Le président du conseil d'administration est élu
en son sein. Le président du conseil d'administration veille à
l'existence d'une bonne cohésion au sein d'une équipe
administrative. Effet, il dirige et organise les travaux du conseil
d'administration. Il a pour mission de « rendre compte des conditions
de préparation et d'organisation des travaux du conseil »
(art. L. 225-37) au cours de l'assemblée générale.
Le conseil d'administration peut faire usage de ses pouvoirs
généraux pour faire procéder par la suite aux
contrôles et vérifications qu'il juge opportuns ou prendre toute
autre initiative qu'il estimerait approprier en la matière.
Le conseil d'administration est chargé de la mise en
place du BRC « Business Risk Control » (système
d'évaluation de contrôle interne.
( Voir annexe 2 .Page : 64)
2.2.2 La Direction Générale
La Direction Générale d'Arcelor et ces membres
sont généralement nommés par le Conseil d'Administration.
Les prérogatives de la Direction Générale
d'Arcelor sont fixées par le Conseil d'Administration. Ces principales
prérogatives sont:
· Détermination et suivi des objectifs
stratégiques et du processus de gestion mise en place par la
société.
· Détermination des différentes politiques
et des moyens nécessaires pour mener à bien les stratégies
élaborées au part avant.
La direction générale est chargée de
définir, d'impulser et de surveiller le dispositif de contrôle
interne le mieux adapté à la situation et à
l'activité du groupe Arcelor. Dans ce cadre, elle se tient
régulièrement informée de ses dysfonctionnements, de ses
insuffisances et de ses difficultés d'application, voire de ses
excès, et veille à l'engagement des actions correctives
nécessaires. Elle doit également ratifier « le plan
BRC.La direction du BRC a l'obligation de rendre des comptes à la
Direction Générale.
2.2.3 L'audit interne
Le comité d'audit interne d'Arcelor se compose de
quatre personnes. Ils se réunissent à la demande du
Président au moins deux fois par an avec le président du conseil
d'administration, le PDG... dans le cadre d'un projet défini à
l'ordre du jour.
Le comité d'audit d'Arcelor a pour principale mission
« d'assister » le conseil d'administration dans le cadre de
sa mission de contrôle. Il procède également à
l'étude des comptes annuels. Il dicte les règles comptables et
définie les procédures d'évaluation que la
société devra utiliser.
Le service d'audit interne à la responsabilité
d'évaluer le fonctionnement du dispositif de contrôle interne et
de faire toutes préconisations pour l'améliorer dans le champ
couvert par ses missions.
2.2.4 Le personnel de la
société
Chaque collaborateur concerné aux connaissances et
l'information nécessaire pour établir, faire fonctionner et
surveiller le dispositif de contrôle interne, au regard des objectifs qui
lui ont été assignés. C'est le cas des responsables
opérationnels en prise directe avec le dispositif de contrôle
interne mais aussi des contrôleurs internes et des cadres financiers qui
doivent jouer un rôle important de pilotage et de contrôle.
2.2.5 La direction du BRC
La direction du BRC est rattachée directement au
Président de la Direction Générale. La direction est
responsable de ces actions devant la Direction Générale. Cette
direction comprend quatre directeurs qui se situent au sein du centre
opérationnel. Il existe une collaboration étroite entre ces
directeurs et la direction BRC. Ils ont pour mission la mise en place de
système d'évaluation.
3. Procédures du contrôle interne
3.1 Principe d'organisation
Le contrôle interne du Groupe Arcelor est fondé
de manière générale sur deux principes fondamentaux
à savoir :
· Principe de subsidiarité
« Il consiste à laisser à chaque
échelon d'une organisation toute l'autonomie dont il est capable. Il
n'est accompli par l'échelon supérieur que ce qui ne peut
l'être par l'échelon inférieur. En revanche,
l'échelon subordonné s'interdit de se décharger sur
l'échelon supérieur des tâches dont il est capable de
s'acquitter »7.
· Principe de responsabilité
Le personnel doit être responsabilisé dans
l'accomplissement de ces taches. Cette responsabilité est une source de
motivation qui conduit à la performance.
3.2 Fonctionnement du contrôle interne
Le Groupe Arcelor procède à un contrôle
interne dans différents domaines qui sont susceptibles de comporter des
risques non négligeables. L'objectif étant bien évidement
l'identification et la minimisation de ces risques afin de pouvoir être
plus performant et plus efficace.
7 http://www.lesedc.org/
Le contrôle interne est mise en place pour les domaines
suivants :
Ø Juridique
Au sein de la Direction des Affaires juridiques, plusieurs
opérations de contrôle ont été
élaborées. Ces procédures consistent par exemple :
La validation des principaux contrats conclut entre le Groupe
Arcelor et ces partenaires par la Direction des Affaires. Cette
procédure permet à la direction des affaires de vérifier
(les clauses du contrat...), de voir si certains éléments du
contrat n`ont pas été oubliés... les conséquences
peuvent être lourde essentiellement sur le plan financier, en cas
d'omission de certaines clauses par exemple.
Ils existent d'autres procédures relatives à
cette direction : la Direction des affaires doit systématiquement
intervenir lors de contentieux avec les tiers, signaler lorsqu'elle fait appel
à une aide juridique extérieur, avoir un système de veille
effectué en matière de nouvelles réglementions, de
directives, d'ordonnances et de décrets.....
Ø Financier
Le Groupe Arcelor cherche en matière de gestion
à limiter les risques de taux de change...et cela selon une
procédure bien précise qui est accepté au part avant par
le comité d'audit. Cette gestion de risque financière a lieu dans
la salle de marché.
Au sein de cette gestion financière on peut distinguer
un comité d'audit spécialisé essentiellement dans la
gestion du risque de liquidité (CFO). Ce comité de crédit
a pour mission principale la gestion de tous ce qui est relatif au choix du
mode de financement ainsi, qu'à la répartition des ressources
allouées à chaque filiale du groupe.
La procédure utilisait en matière de gestion
stratégique est liée au choix des investissements et à
leur planification. Ces derniers sont effectués en collaboration avec la
direction du contrôle de gestion. L'approbation des montants des
investissements font l'objet d'une procédure bien spécifique pour
éviter toute démesure de certains investissements (investissement
supérieure à 12 millions d'euros doit être accepté
par la Direction Générale et le Conseil de d'Administration...).
Ø Elaboration et traitement de l'information
comptable et financière consolidée
La consolidation des comptes du Groupe est
opérée par la Direction des Affaires comptable du Groupe
trimestriellement afin qu'elle coïncide avec les obligations en
matière de publication imposées par les marchés financiers
et « du processus de validation et d'approbation interne du
Groupe ».
La direction des affaires comptable utilise un progiciel
Carat pour son système d'information. Ce logiciel est aussi mise en
place au sein Contrôle de gestion (élaboration des tableaux de
bord). Il permet la préparation et le traitement des opérations
de consolidation et surtout une protection de ces informations.
L'élaboration du « Manuel de
consolidation » nécessite :
-le retraitement, l'élimination et l'affectation des
opérations de consolidation s'effectuent à travers la collecte
d'information comptable aux prés de l'ensemble des entités
concernées par la consolidation. L'organisation de ces entités
est fondée sur le principe de séparation des tâches
entre les entités locales.
-chaque entité locale élaborant une liasse de
reporting doit certifier à travers une déclaration à
l'attention du directeur générale et directeur financier
d'Arcelor de la conformité des informations comptables qu'elle transmet
avec les règles de procédures comptables du Groupe. A travers
cette déclaration, chacune de ces entités engagent leurs
responsabilités et cela selon le principe de responsabilité.
-Suite à cela, cette liasse de reporting est soumise
à plusieurs procédures de la part :
· Direction des affaires comptable qui procède
à de nombreuses analyses et des contrôles très pointus de
toute l'information. Ceux-ci en vue de la rédaction de la revue du
Groupe.
· Des analyses et des contrôles de ces liasses sont
également faits par des auditeurs externes.
· Un contrôle est aussi effectué par le
BRC.
En soutien à cette direction, le Groupe a crée
une fonction. « Compliance » qui a vocation de s'informer,
se renseigner sur les normes comptables, les nouvelles dispositions en la
matière et sur l'évolution de cet environnement comptable.
Ø Contrôle de gestion
Le Contrôle de gestion chez Arcelor consiste
principalement en :
-L'analyse des performances du Groupe, le traitement des
écarts entre les objectifs préétablies et les objectifs
réels et d'explication des causes de ces écarts. Suite à
cela, il suggère la modification de certain objectif et ceux-ci au sein
d'un rapport :
-A faire des prévisions à moyen terme
d'où des rapports prévisionnels qui sont communiqués
à la Direction Générale, le Conseil
d'Administration....
- La mise en place de tableaux de bord transmis à
toutes les fonctions.
- La réalisation des budgets prévisionnels et
d'approuver les budgets annuel du Groupe.
- La rédaction du budget de l'exercice,
- Un suivie de la variation du Besoin en Fond de Roulement
Ø Définition et mise en oeuvre de la
stratégie
Ces lors d'un séminaire organisé deux fois par
an chez Arcelor que sont définies les stratégies à moyen,
long terme (évolution du marché de l'acier à long terme)
mais tout en ayant une vision à court terme. De plus, ces
séminaires permettent de vérifier s'il a une adéquation
entre la nouvelle stratégie et les stratégies antérieures.
Toute décision importante en la matière fait
l'objet d'une double décision, décision direction
générale et décision du conseil d'administration. Cette
double décision permet d'éviter d'avoir deux visions identiques
et ainsi éviter la prise de mauvaise décision. Sachant que toute
décision à des répercutions très importantes sur
l'ensemble du groupe, puisque c'est en fonction de la stratégie qu'est
défini : la politique d'investissement, la politique de production,
la politique de communication.....
Ø Communication interne et externe en
particulier celles en relation avec la gestion du risque
image8
On peut distinguer la communication proactive et la
communication réactive. Selon le type de communication, le Groupe
Arcelor a élaboré différentes procédures
8 www.arcelor.com
· Situations procédure proactive :
-communication en interne
Une communication efficace doit circuler de manière
ascendante, transversale et descendante dans l'organisation, dans toutes ses
composantes et dans l'ensemble de sa structure.
Les plus hauts responsables de l'organisation doivent
transmettre un message clair à tous les membres du personnel sur
l'importance des responsabilités de chacun en matière de
contrôle interne. Tous doivent comprendre le rôle qu'ils sont
appelés à jouer dans le système de contrôle interne,
ainsi que la manière dont leurs propres activités s'articulent
avec celles des autres membres du personnel. Au sein d'Arcelor, la
communication en interne se manifeste par la transmission des
communiqués de presse, des documents concernant les résultats
financiers, les lettres Accents, création du magazine Accents pour les
managers du Groupe...
-communication externe
On cherche a transmettre aux différents partenaires
externes un message qui soit le même optique de la stratégie du
Groupe quelque soit la Direction qu'il le transmet.
-communication en cas de crise
Afin d'anticiper les risques de conflit, le Groupe a
décidé de mettre en place un système, un protocole
permettant une anticipation et une meilleure gestion des conflits.
D'où la mise en place « d'un plan de
communication de crise », « un réseau
d'alerte », « une permanence 24heures sur 24 et 365 jours
par an » à la charge de la Direction de communication.....
· Situations procédure réactive :
-communication en situation de crise
On distingue différents cas de communication externe.
En effet, lors de situation de conflit ou litige avec un tiers. Le Groupe
évalue la situation et utilise sa le système appelé
« hotline de crise » qui permet d'informer la Direction de
Communication et l'ensemble des collaborateurs. Selon l'importance de la
situation une cellule de crise peut être crée.
-veille médias
Le Groupe a décidé de crée une revu de
presse qui reprend l'ensemble des événements de la presse
nationale. Cette revue est destinée à l'ensemble des
salariés du Groupe. Cette revue est ensuite mise sur l'intranet du
Groupe.
-équipe de communication
La Direction de communication a décidé de
spécialiser l'équipe chargée des relations avec la presse.
Chaque collaborateur est habilité, spécialisé dans un
domaine bien particulier.
-relation presse réactive
Afin d'éviter de ternir l'image de marque du Groupe, le
Groupe a choisi de collaborer étroitement avec la presse lors de
situation de crise... Le Groupe a établi à cet effet
différents canaux de communication (Internet mail, numéro
d'appel...).
Ø Ressources humaines
En 2004, le Groupe Arcelor a identifié le risque
relatif aux obligations de l'entreprise en matière de retraite. En
effet, le système des retraites a été modifié. Une
revue a été crée à cet effet, pour informer les
salariés des nouvelles dispositions.
La gestion des carrières, promotions sont
fondées sur le Processus de direction établie en
collaboration avec les salariés. Tandis que le processus de
consolidation permet « le suivi et la consolidation des
effectifs ».
Chaque collaborateur se voit communiquer les connaissances et
les informations nécessaires avec l'aide du BRC. L'objectif étant
de pouvoir établir, faire fonctionner et surveiller le dispositif de
contrôle interne, au regard des objectifs qui lui ont été
assignés.
Ø Gestion de l'environnement
Cette gestion consiste à identifier les risques
environnementaux engendrés par les sites de production et les produits
commercialisés. Ensuite toute la difficulté réside dans
leur maîtrise. Cette maîtrise est faite à l'aide de
système de collecte d'informations lié à l'environnement
« plan monotoring » et à des procédures bien
spécifiques. Le plan monotoring détermine les
performances pour chacun des sites de production et pour l'ensemble du Groupe
leur efficacité en la matière.
Pour donner une image d'entreprise citoyenne, le Groupe a
décidé d'adopter pour l'ensemble de ces sites la norme ISO 14001.
( Voir annexe 3 page : 65)
Le Groupe cherche à se prémunir contre ces
risques d'où une politique de prévention des risques
environnementaux en comparant ces techniques avec les Meilleurs Techniques
Disponibles MDT pour l'environnement.
? Gestion des activités
débouchant sur les fusions, acquisitions et cessions de
sociétés
La direction fusion et acquisition (Mergers and Aquisitions ou
M&A) collabore avec Arcelor Groupe Investment Banker (banque
d'investissement interne) et avec la direction Stratégie et le centre
opérationnel en matière de projet d'acquisition et de fusion.
La Direction fusion et acquisition analyse les propositions
d'investissement, conseille le DG, « négocie les conditions de
partenariat »... Cette direction utilise une procédure bien
spécifique appelée : AFO « Authorization For
Financial Opération » pour l'approbation de ce type
d'investissement.
Ø Processus des achats traités au niveau
Groupe
Arcelor Purchasing est chargée entre autre d'effectuer
le contrôle interne relatif à l'ensemble des achats du groupe.
Afin d'être efficace et pertinent, il doit
gérer : le processus, les fournisseurs, les contrats et les
systèmes en s'appuyant sur les normes internationales.
Arcelor Purchasing s'occupe de l'achat des biens, services et
de la gestion des approvisionnements. Il négocie également les
conditions d'achat et d'approvisionnement des contrats en collaboration avec la
direction des affaires juridiques et la direction du contrôle de gestion
du Groupe. Elle utilise des procédures et des méthodes de calcule
pertinentes établies par le groupe.
La direction générale a identifié deux
risques qu'elle veut minimiser : « risque de rupture
d'approvisionnement et le risque relatif à la sécurité des
informations sensibles ». Par exemple, une rupture
d'approvisionnement de produit finis à des répercutions
importantes à plusieurs niveaux : trésorerie, relation avec
les clients....
L'objectif étant l'acquisition de la certification ISO
9001 V2000 et l`attestation TS 16949.
Ø Systèmes d'information
Le système d'information d'Arcelor est basé sur
les règles de Gouvernance afin d'obtenir une information fiable et
pertinente. Les règles de gouvernance consistent à
déterminer clairement les composantes de chacun des métiers
d'Arcelor, à contrôler le système de tous les budgets
informatiques (Information System Managers, Business Leaders, Chief Information
Officer), et les bases d'information commune à l'ensemble du Groupe...
Toutes ces règles font l'objet actuellement d'un changement au sein du
Groupe. L'objectif étant l'harmonisation du système d'information
au sein des filiales du Groupe.
Ø Domaine Santé &
Sécurité
Le Président Directeur Générale est
responsable de ce domaine. Le comité « Santé &
Sécurité » est composé des membres de la
direction Générale et présidé par le PDG. Ils
élaborent un guide sur la Santé & Sécurité au
sein du Groupe.
Mais un reporting mensuel est élaboré. Il
recense l'ensemble des sinistres déclarés aux assurances, les
accidents mortels de travail, ainsi que certains résultats obtenus pour
chacun des sites de production et des résultats globaux «
taux de fréquence, taux de gravité... ». Ce reporting
est communiqué à la Direction générale et
à l'ensemble des partenaires sociaux.
3.3 Dispositif d'évaluation des procédures de
contrôle interne
L'évaluation du contrôle interne est
assurée au sein du Groupe Arcelor par BRC« Business Risk
Control ». Ce système est un outil d'aide au contrôle
interne. En effet, il permet au personnel opérationnel de palier les
risques.
Une charte BRC a été conçue pour
préciser les modalités de mise en application du BRC. Cette
charte doit être ratifiée par la Direction Générale
et le Comité d'Audit du Conseil d'Administration.
Le Groupe Arcelor a adopté « les normes pour
la pratiques professionnelle de l'audit interne et du code de
déontologie édités pat l'Institute of Internal Auditors
(IIA) ».
3.4 Evaluation du risque
Le groupe Arcelor cherche avant tous en matière de
contrôle interne de maîtriser les risques. C'est en partie pour
cette raison, qu'elle a mise en place un processus permettant justement la
maîtrise de ces risques. Ce processus s'intitule B.R.C
« Business Risk Control »et il fut mise en place en 2002.
Le BRC comprend également un volet gestion. L'objectif du BRC est de
permettre au personnel d'intégrer dans leur activité
« des bonnes pratiques du contrôle interne face aux risques qui
menace les activités dont ils sont responsables ».
L'évaluation des risques est le processus qui consiste
à identifier et à analyser les risques pertinents susceptibles
d'affecter la réalisation des objectifs de l'organisation, et à
déterminer la réponse à y apporter.
Elle implique les éléments suivants:
· Identification des risques
o Liée aux objectifs de l'organisation
o Exhaustive
o Qui prend en compte les risques dus à des facteurs
externes et internes, à la fois au niveau de l'organisation et à
celui des activités
· Analyse des risques
o Par l'évaluation de l'impact possible du risque;
o Par l'évaluation de la probabilité de
survenance du risque;
· Evaluation du degré d'aversion au risque de
l'organisation
· Suivi de la maîtrise des risques et
élaborer un programme permettant la maîtrise de ces risques.
Compte tenu de l'évolution permanente des
données politiques, économiques, industrielles,
réglementaires et opérationnelles, l'évaluation des
risques doit constituer un processus continu et itératif. Cela implique
d'identifier et d'analyser les changements, les opportunités et les
risques qui en découlent (cycle d'évaluation des risques) et de
modifier les contrôles internes pour l'adapter aux changements intervenus
dans les risques.
En effet, le Groupe Arcelor élabore des cartographies
de risques majeurs pour ses trois secteurs d'activité. Ses cartographies
sont ensuite communiquées aux différents centres
opérationnels. Ceux-ci permettront de définir un
« pré plan d'action et un planning
d'exécution ».
La méthodologie utilisée par le groupe Arcelor
pour aboutir à des résultats satisfaisant est la
méthodologie des workshops/ atelier. Ensuite ces cartographies des
risques sont soumises à la direction générale. Cette
dernière assure de la mise en place et de la mise à jour ainsi
que du suivi des plans d'action. Ces cartographies restent un outil de gestion
fondamental.
Un autre système d'évaluation du contrôle
interne est utilisé par le Groupe. Ce système consiste en la mise
en place « d'un système d'évaluation du contrôle
interne des risques majeurs du Groupe ».
Les résultats obtenus sont analysés puis
transmis à la Direction Générale. Cette dernière
peut décréter de la continuation ou non de ces plans d'action. La
Direction Générale envoie cette analyse aux auditeurs
externes.
2ème Partie :
La Loi Sarbanes
Oxley et autres lois
Chapitre 1 La Loi Sarbanes Oxley
Section 1 : Présentation de la loi Sarbanes
Oxley
Les Etats-Unis ont connu de nombreux scandales financiers en
2001. Et en 2002, il y a eu notamment l'affaire ENRON, ainsi que l'affaire
XEROX entre autres. Suite à cela, la législation
américaine a décidé la mise en oeuvre d'une loi, une loi
dite « Loi Sarbanes-Oxley ». Cette loi a
été votée par le Congrès puis ratifiée par
le Président J.W Bush en juillet 2002.
Cette loi est considérée comme l'une des plus
importantes réformes des marchés financiers américains
depuis les lois « Securities Act » en 1933 et
« Securities Exchange Act » en 1934.
La loi Sarbanes-Oxley est fondée sur 3 principes
fondamentaux :
Ø L'exactitude
Ø L'accessibilité de l'information, la
responsabilité des gestionnaires
Ø L'indépendance des organes
vérificateurs.
1. Le contenu de la loi Sarbanes Oxley
La loi Sarbanes-Oxley contient 6 mesures
principales :
1.1 Certification des comptes
Les états financiers de la société
doivent être impérativement certifiés par le Directeur
Générale (Chief Exécutive Officer) ou le
Directeur financier (Chief Financial Officer). Cette mesure vise à
renforcer la responsabilité des dirigeants. En effet, s'il est
constaté des irrégularités volontaires, le ou les
dirigeants encours une peine d'emprisonnement allant jusqu'à 20 ans de
prison ferme.
1.2 Informations supplémentaires
Les dirigeants doivent fournir à la Securities and
Exchange Commission SEC des informations complémentaires telles
que : les opérations d'ajustement, les transactions hors bilan....
L'objectif étant d'améliorer l'accès et la
fiabilité de l'information de l'entreprise. Cela consiste en
l'élaboration d'un contrôle interne, qui donnera lieu à la
rédaction d'un rapport par les dirigeants.
1.3 Contrôle de la SEC (Securities
and Exchange Commission)
Cet organisme a pour mission de contrôler
régulièrement les entreprises américaines. Chaque
entreprise est contrôlée au moins une fois tous les trois ans.
1.4 Comité d'audit et règles
d'audit
C'est un organisme indépendant mis en place par
l'entreprise. Sa mission étant la vérification des
procédures du contrôle interne. Les actionnaires ou les
employés ont la possibilité de déposer plainte concernant
la comptabilité de l'entreprise auprès du comité d'audit
et règles d'audit.
La loi Sarbanes-Oxley impose à l'entreprise une
rotation des auditeurs externes. Les services proposés pour la
vérification des états financiers par ces auditeurs externes
doivent être adaptés à l'activité de l'entreprise
(systèmes d'information).
1.5 Création du Public Compagny Accounting
Oversight Board
A l'issu de cette loi, un nouvel organisme de
réglementation et de surveillance indépendant a été
crée. Les missions de cet organisme sont :
· De contrôler les comités d'audit et de
règles d'audit.
· D'établir également des normes.
· De procéder à des enquêtes
· De sanctionner les personnes physiques ou morales pour
le non respect des règles.
1.6 Sanction
Suite à cette loi, les sanctions pénales ont
été beaucoup alourdies. Notons par exemple qu'une non
conformité des états financiers est passible d'une amende d'un
million de dollars ou d'une peine d'emprisonnement de dix ans, voir plus.
La falsification des documents peut conduire à une amende et à
une peine d'emprisonnement allant jusqu'à 20 ans. La peine maximale est
de 25 ans pour fraude.
Section 2 : Le contrôle interne et la loi
Sarbanes Oxley
Dans le cadre de la loi Sarbanes-Oxley, les dirigeants ont vue
augmenter leurs prérogatives, leurs responsabilités en
matière de contrôle interne.
1 . Insuffisance du contrôle interne
La loi Sarbanes-Oxley a été mise en place pour
palier aux insuffisances en matière de contrôle interne. Il ne fut
en aucun cas mention de cette insuffisance lors de la publication par le
Sénat en 2002 de son rapport suite à l'affaire ENRON. Lors de
cette affaire plusieurs explications ont été mises en avant, par
exemple : d'importantes opérations ont été
réalisées « hors bilan », des conflits
d'intérêt et le conseil d'administration n'était pas
suffisamment indépendant.
2 .Certification des états
financiers
Les états financiers et les indicateurs
« hors bilan » doivent faire l'objet d'une
déclaration par le Directeur Générale (CEO) ou le
Directeur financier (CFO) qui certifie la validité de ces rapports
annuels ou périodiques. Ces rapports doivent refléter la
situation financière et les résultats de l'activité
réelle de l'entreprise.
Cette certification des états financiers par
les dirigeants présente certaines conséquences sur le
contrôle interne. En effet, les dirigeants sont chargés:
· de la mise en place du contrôle interne.
· de relever les informations pertinentes lors de ce
contrôle concernant l'entreprise et ces entreprises
consolidées.
· d'établir des conclusions sur le contrôle
interne après avoir procéder à son évaluation.
· de signaler toutes fraudes liées au
contrôle interne au comité d'audit et règles d'audit.
· de signaler toutes modifications importantes du
contrôle interne.
3 .Evaluation du contrôle interne
La loi impose à toutes les entreprises
américaines le contrôle interne. L'entreprise doit joindre aux
rapports annuels un rapport sur le contrôle interne. Ce rapport doit
préciser : la procédure de communication financière,
la date de clôture des comptes ...
Les auditeurs externes doivent certifier la validité de
l'évaluation du contrôle interne mise en place par la Direction de
l'entreprise.
4 .Les enjeux organisationnels
Loi Sarbanes-Oxley a des
conséquences directes sur l'organisation de l'entreprise de part les
nouvelles dispositions concernant le processus de collecte, d'analyse et la
diffusion des informations financières et leurs inscriptions dans les
différents états financiers de l'entreprise.
La loi impose une évaluation des procédures du
contrôle interne. Le Directeur est responsable de cette
évaluation. Son objectif consiste à repérer les points
faibles de chacune de ces procédures qui permettent la collecte,
l'analyse et la diffusion des informations financières obligatoires et
cela dans un délai fixe. Les faiblesses constatées doivent
être évaluées. Les résultats de cette
évaluation sont communiqués à la Direction et au Conseil
D'administration de l'entreprise pour être étudié avant la
publication des états financiers annuels.
La procédure d'évaluation est
déterminée librement par l'entreprise, afin qu'elle soit
adaptée à la structure de l'entreprise. En effet, la SEC
n'impose pas de procédure. Cependant, la SEC conseille de mettre en
place un comité qui sera dépendant de la Direction
Générale. Ce comité peut être composé d'un
comptable, d'un juriste, d'un gestionnaire des risques...
Chapitre 2 : Cas pratique de Sanofi-aventis
et autres lois
Section 1 : Cas pratique groupe
Sanofi-Aventis
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A la fin de l'année 2001, et surtout l'année
2002, il y a eu lieu de nombreux scandales financiers dont l'importance a
entamé la confiance placée dans l'économie et le
fonctionnement des sociétés cotées.
Les scandales Enron, Worldcom, Tyco, Qwest, Xerox, pour ne
citer qu'eux, ne sont pas le résultat d'agissements frauduleux de
quelques uns. Il s'agit de scandales financiers mettant en cause le
fonctionnement de tout un système, celui des sociétés
cotées et de leur autorégulation, dans un environnement
ultra-libéral de création de valeur actionnariat.
Différentes pratiques sont ainsi apparues au grand jour comme
l'immixtion des cabinets d'audit dans le conseil financier, la
réalisation de montage juridico-financiers et l'utilisation de la
technique de la croissance externe pour cacher des déficits
faramineux.
Face à de tels scandales, le législateur
américain se devait d'intervenir. La confiance, élément
essentiel, vital, d'une économie de marché, était en
péril. De fait, un sénateur démocrate, M. P. Sarbanes, et
un représentant républicain, M. M. Oxley, ont
rédigé une proposition de loi dont le but est de modifier de
manière substantielle les règles du gouvernement d'entreprise
aux Etats-Unis. Celle-ci a ensuite été adoptée à la
quasi-unanimité par le Congrès et a été
promulguée le 30 juillet 2002.
Par le biais de la loi Sarbanes-Oxley, le législateur
américain s'est immiscé dans la gestion des
sociétés et a édicté une nouvelle
réglementation en la matière. Cette loi fait le constat de
l'échec de l'autorégulation et du gouvernement d'entreprise. Elle
met en place un mécanisme plus vigoureux de contrôle et de
régulation des sociétés cotées. Ainsi, les pouvoirs
de la Security and Exchange Commission (ci-après dénommée
SEC) ont été renforcés, des comportements ont
été pénalisés, le commissariat aux comptes a
été réformé, ...
Ainsi et afin de répondre à ces interrogations
soulevées par la loi Sarbanes-Oxley, il convient de procéder
à une analyse d'un cas concret sur les différents textes et
obligations édictés pour voir s'ils sont en mesure d'affronter
la réalité économique. Dans cette optique on a
étudié le cas de Sanofi-Aventis.
1. Présentation du groupe Sanofi-Aventis
La société a été crée en
2004 suite à une fusion-absorption entre Sanofi et Aventis.
C'est une société anonyme française
à conseil d'administration dont le siège social est à
Paris.
La société est inscrite au registre du commerce
et des sociétés de Paris.
1.1 Historique
La société Soventi a été
inventée en 1973 par la compagnie française Elf-Aquitaine suite a
une prise de contrôle du groupe pharmaceutique Labaz dans le but d'une
diversification d'activité.
Son premier grand produit, Ticlid, a été
lancé en 1978.
Son entrée sur le marché américain,
notamment grâce à l'acquisition de la branche pharmaceutique
Eastman Kodak et Sterling Winthrop fut remarquable.
Ses premiers grands produits furent lancés en 1997.
Quant à la société Aventis, elle
fût crée en 1999 et issue d'une fusion entre Rhône-Poulenc
et Hoechst dont le but était la mise en place en commun d'un large
portefeuille d'activités.
Le 26 janvier 2004 Sanofi propose une offre d'achat portant
sur l'ensemble des actions Aventis, par échange d'actions ou paiement en
numéraire, à des conditions quasiment identique en France, en
Allemagne et aux Etats-Unis.
Grâce à l'acquisition en août 2004,
Sanofi-Aventis est présente sur plus de 100 pays dans le monde.
Le principal objectif était de créer une
plate-forme garantissant une croissance forte, durable et profitable.
1.2 Activités du groupe
Sanofi-Aventis est un groupe international, troisième
à l'échelle mondiale et premier en Europe,
spécialisé dans les produits pharmaceutiques, présent dans
la recherche, le développement, la fabrication et la commercialisation
des produits de santé.
Elle possède environ 147 filiales dans le monde dont 26
sont localisées en France et seulement 7 aux Etats-Unis.
La stratégie du groupe
consiste :
« Faire plus, mieux et plus vite
dans le domaine de la santé » : telle
est la vocation de Sanofi-Aventis.
En 2005, l'intégration de Sanofi-Aventis est
réussie et ses objectifs sont plus qu'accomplis :
* Croissance forte : marché pharmaceutique plus
important dans les 3 zones géographiques, ainsi qu'une excellente vente
des vaccins et d'autres lancements.
* Croissance durable : accélération de la
productivité du portefeuille de recherche et développement et
investissement dans les unités de production spécialement dans
les vaccins.
* Croissance profitable : synergies plus rapides, hausse
importante du bénéfice par action et un allègement de la
dette.
Sanofi-Aventis veut également atteindre 6
objectifs à savoir :
§ Tirer un maximum d'avantages du marché
pharmaceutique.
§ Accélérer la croissance des produits et
renforcer la position de leader dans les grands domaines
thérapeutiques.
§ Protéger tous ses produits partout dans le
monde.
§ Défendre sa position dominante dans l'innovation
grâce à plusieurs produits-phares.
§ Tirer parti de son implantation
équilibrée aux États-Unis, en Europe et dans le reste du
monde.
§ Conforter sa position de leader sur les prochains
marchés stratégiques.
1.2.1 Activité
pharmaceutique
Les médicaments et les vaccins humains sont les deux
activités principales du Groupe. Sanofi-Aventis est
spécialisée dans six domaines thérapeutiques à
savoir :
? Les médicaments :
? Cardiovasculaire : traitement de l'hypertension.
? Thrombose : traitement de la thrombose veineuse.
? Maladies métaboliques : analogue de
l'insuline.
? Oncologies : traitement de plusieurs types de
cancers.
? Système nerveux central : traitement de
l'insomnie et contre l'épilepsie
? Médecine interne : présent dans plusieurs
domaines.
? Les vaccins :
? Vaccins pédiatriques.
? Vaccins contre la grippe.
? Vaccins de rappel chez l'adolescent et l'adulte.
? Vaccins contre la méningite.
? Vaccins destinés aux voyageurs.
1.2.2 Marketing et distribution
Sanofi-Aventis est présente dans une centaine de pays
et ses produits distribués dans plus de 170.Son principal marché,
basé sur le chiffre d'affaires est les Etats-Unis avec une
réalisation de 35% du CA, suivi de la France, de l'Allemagne, de
l'Italie et du Japon. Rappelons également que le groupe à
plusieurs sites au Maroc (Groupe Sanofi-Aventis : Maphar S.A. et
Aventis Pharma) ces sites sont parmi les plus
importants dans l'Afrique et les pays arabes mais leurs production couvrent que
le marché locale.
Les modes de distribution varient selon les pays, les
médicaments sont commercialisés auprès des grossistes, des
détaillants, des hôpitaux, des cliniques, des centres de soins
intégrés et d'organismes publics.
1.2.3 Alliances
Sanofi-Aventis compte 3 alliances majeures pour la
commercialisation de 4 de ses 15 principaux produits.
* La première avec Bristol-Myers Squibb pour le
développement et la commercialisation de Plavix et Aprovel.
* La deuxième avec Procter et Gamble pharmaceuticals
concernant le développement et la commercialisation d'Actonel.
* La dernière est avec Teva pharmaceuticals pour la
commercialisation de Copaxone.
Ses alliances ont un impact financier très important
sur la situation financière et le résultat d'exploitation du
groupe.
1.2.4 Marques
La politique de Sanofi-Aventis est de déposer ses
marques, de gérer son portefeuille de marques et de les défendre
partout dans le monde.
Les marques sont protégées de manière
différente dans les différents pays et pour la plupart des pays
la protection des marques ne se fait que par un dépôt.
Cependant, dans certains pays, la protection est
principalement fondée sur l'usage.
La durée est déterminée, dans la plupart
des cas de dix ans, mais renouvelable indéfiniment.
Lorsque la protection de la marque est basée sur le
dépôt, elle ne couvre que les produits et services
désignés dans le dépôt. Lorsqu'elle est basée
sur l'utilisation, elle couvre les produits et les services pour lesquels la
marque est utilisée.
1.2.5 Hygiène
L'impact des produits sur la santé humaine est en
permanence évalué par les chercheurs de Sanofi-Aventis, de la
molécule à la mise sur le marché des
médicaments.
Cette évaluation est mise au service aux 2
comités de recherches sur les risques chimiques et les risques
biologiques.
Ø Comité COVALIS : Classe toutes les
substances chimiques et pharmaceutiques manipulées par les chercheurs de
Sanofi-Aventis, et fixe les valeurs limites d'exposition professionnelle
propre à chacune d'elles.
Ø Comité TRIBIO: clase l'ensemble des agents
biologiques et statue sur les mesures de prévention à respecter
au sein de Sanofi-Aventis.
1.3 Organigramme du Groupe Sanofi-Aventis :
(Voir annexe 4 .Page :66)
2. Contrôle interne et la loi Sarbanes-Oxley chez
Sanofi-Aventis
2.1 Le contrôle interne
2.1.1 Définition du contrôle interne chez
Sanofi-Aventis
Le contrôle interne est un dispositif défini mis
en oeuvre par la direction générale, l'encadrement et le
personnel du groupe ayant pour but d'attribuer aux dirigeants, aux
administrateurs et aux actionnaires une assurance raisonnable pour que les
objectifs suivants soient atteints :
Ø Fiabilité des informations comptables et
financières.
Ø Réalisation et optimisation de la conduite des
opérations
Ø Respect des lois et des réglementations
applicables.
Ø Sécurité du patrimoine.
Pour cela Sanofi-Aventis a un comité
spécialisé d'audit, ce dernier est composé de quatre
administrateurs dont un est qualifié expert financier au sens de la loi
Sarbanes-Oxley.
Ce comité est chargé en permanence de
l'existence et l'efficacité des procédures de contrôle
financier et de contrôle des risques de la société, ce
comité a aussi pour mission d'examiner :
ü Le périmètre de consolidation.
ü Les comptes sociaux et consolidés annuels,
semestriels, les rapports d'activité annuels et semestriels.
ü Les procédures de contrôle.
ü Les programmes et travaux d'audit interne.
ü La pertinence des choix des options comptables...
Le comité peut effectuer des visites et auditions de
responsables opérationnels ou de personnes qui contribuent à
l'élaboration des comptes, de même ce comité peut faite
appel à des experts extérieurs.
Il pilote aussi la procédure de choix des commissaires
aux comptes avant chaque renouvellement.
Il assure aussi la mise en place et la conformité de
la procédure d'alerte interne en matière de comptabilité,
de contrôles comptables internes et d'audit.
Notons également que ce service est
présidé par Mme Marie Hélène Lalmay qui est
diplômée d'ESCAE, et titulaire de DECS (diplôme
d'études comptables supérieures). Elle a travaillé en tant
qu'auditrice pour Ernst & Young pendant 3 ans (Ernst & Young et
PriceWaterhousse Coopers sont les responsables du contrôle des comptes
du groupe sanofi-aventis). Mme Lalmay a rejoins le groupe sanofi en 1985, Mme
Marie Héléne Laimay a exercé plusieurs fonctions
financières notamment celle de directeur financier avant d'être
nommée vice président audit interne.
2.1.2 Les composants du contrôle interne chez
Sanofi-Aventis
Le dispositif de contrôle interne du groupe s'articule
autour des cinq composantes :
· Environnement de
contrôle :
L'environnement de contrôle fait référence
au degré de sensibilisation du personnel et à la
nécessité de contrôle interne dans l'ensemble de
l'organisation.
La direction manifeste en permanence son engagement clair de
maintenir et améliorer un dispositif de contrôle interne
efficient, bâti sur un socle éthique, une organisation
adaptée, et sur des responsabilités bien définies afin de
garantir une gestion claire et favoriser l'information des actionnaires.
· Evaluation des risques :
Les procédures de contrôle interne s'inscrivent
dans une démarche continue d'identification et de gestion des facteurs
de risque successibles d'affecter la réalisation des objectifs.
Le groupe s'assure que les risques sont examinés et
gérés aux niveaux appropriés de l'organisation.
· Activité de
contrôle :
Les activités de contrôle sont établis sur
des procédures des systèmes d'information, des modes
opératoires, et des outils comprenant des actions telles que approuver
et autoriser, afin de s'assurer de la séparation des fonctions et de la
protection des actifs.
· Information et communication :
Ce processus cherche à s'assurer que l'information
pertinente est identifiée et diffusée dans les délais
appropriés afin que l'ensemble du personnel du groupe puisse assumer ces
responsabilités. Ces flux d'informations doivent accompagner les
procédures du contrôle interne et diffuser la culture du
contrôle interne du groupe.
· Pilotage :
Le contrôle est l'évaluation périodique de
la qualité et de l'efficacité du contrôle interne du groupe
à travers les activités de supervision exercées par la
direction générale, chez Sanofi-Aventis le comité d'audit
et le conseil d'administration dans sa globalité accomplit les
activités de pilotage du contrôle interne par excellence.
Par exemple le résultat des missions d'audit interne et
des réflexions formulées par les commissaires aux comptes est une
analyse des principaux incidents constatés, cette surveillance est
adjointe par une veille active des meilleurs pratiques en matière de
contrôle interne et peut conduire à la mise en oeuvre d'actions
correctives, voire même à l'adaptation du dispositif de
contrôle interne.
2.1.3 Acteurs du contrôle interne au sein du groupe
Sanofi-Aventis
· Conseil d'administration et ses
comités :
La composition du conseil d'administration et des
comités spécialisés concourt au bon fonctionnement de la
société. Il appartient aussi au comité d audit d'examiner
les procédures de contrôle, le rapport de contrôle interne
et l'attestation des commissaires aux comptes sur ce rapport.
· Direction
générale :
La direction générale spécifie les
orientations du contrôle interne, elle s'assure sur l'existence de mesure
effective de contrôle dans le groupe et veille à leur mise en
place. L'organisation décentralisée du groupe en sous ensembles
permet de morceler l'entreprise en grandes directions donnant autonomie et
pouvoir réel de décision à chacune d'elle.
· Comités
managériaux :
- Comité de direction : il est former à
partir des grandes directions du groupe, il fait le point sur
l'activité, le climat social et la mise en ouvre des options
stratégiques.
- Comité de produits : il traite le
développement et la commercialisation des produits, en présence
de principaux responsables des directions.
- Comité opérations : il examine les
questions correspondantes à la performance du groupe :
résultat des ventes, performances locales...
· Comité
d'éthique :
Ce comité à pour mission principal de suivre
l'application et le respect au sein du groupe, des moeurs
d'intégrité du groupe et des règles de comportement
énoncés par le code d'éthique.
· Comité de contrôle des
informations publiées (CCIP) :
Ce comité à pour mission d'examiner et de
valider les principaux documents d'informations dessinés aux
actionnaires et au public (rapport annuels français et américain)
et d'évaluer les procédures et les contrôles ayant conduit
à leur élaboration
2.2 Les obligations de la loi Sarbanes Oxley chez
Sanofi-Aventis
Rappelons que la loi Sarbanes Oxley (SOX) s'intéresse
principalement aux processus de reporting comptable dans l'entreprise. La
fiabilité de ces processus passe naturellement par une fiabilisation des
processus liés à la gestion des identités et des
accès : définition d'une politique de sécurité,
mise en place et historisation des processus de gestion des droits et
d'accès aux applications ou encore analyse, diagnostic et correction
suite à la détection d'incidents.
2.2.1 L'amélioration de l'information
financière
La loi Sarbanes Oxley marque à cet effet un net
renforcement des obligations des dirigeants du groupe. L'information
financière est ainsi améliorée qualitativement notamment
par la certification des comptes, mais aussi par le biais du contenu des
rapports diffusés par le groupe (rapport de gestion, états
financiers et informations financières complémentaires, rapport
des commissaires aux comptes)
2.2.2 L'amélioration qualitative : la
certification des comptes
L'une des innovations les plus importantes de la loi
Sarbanes-Oxley est l'obligation faite au directeur général et au
directeur financier, ainsi ces deux derniers représentés par Mr
Jean-François Dehecq et Mr Jean-Claude Leroy ont l'obligation de
certifier les comptes de Sanofi-Aventis cotée, de même que leurs
rapports périodiques.
Par le biais de telles obligations, le législateur
américain souligne l'importance des comptes et de leur
authenticité.
Une autre disposition importante de cette loi qui peut
être liée à la certification des comptes est l'instauration
au sein du conseil d'administration de Sanofi-Aventis de comité
d'audit : Mme Marie Hélène Lalmay est le président de
ce comité (voir chapitre ci dessus). De cette manière, le
gouvernement d'entreprise pratiqué jusqu'alors n'est pas mis à
l'écart, mais le législateur marque sa volonté de faire
entrer plus d'indépendance dans la gestion des comptes du groupe, afin
d'éviter les dérives qui ont mené aux désastres
précités.
Enfin, la SOX fait mention de dispositions spécifiques,
comme l'interdiction très large faite à la société
de consentir tout nouveau prêt personnel à ses dirigeants ou
administrateurs, ou l'interdiction pour tout dirigeant ou administrateur
d'influer tout comptable impliqué dans la révision des comptes de
la société1(*)0.ces mesures ont assurément améliorer
l'information financière de Sanofi-Aventis , de plus que cette
information est communiquée par un rapport de gestion, états
financiers et informations financières complémentaires et qui est
mis à la disponibilité de tous les actionnaires du groupe.
2.2.3 Le renforcement des contenus des rapports
L'information financière est véhiculée
par les rapports fournis par le groupe. Dans le but de garantir une meilleure
information financière, la loi Sarbanes-Oxley apporte des exigences
quant au contenu de ces rapports. Ainsi, le Groupe a établis ces
rapports de telle façon qu'ils garantissent aux investisseurs des
informations financières complètes et à jour, de
même ces rapports font figurer tous les ajustements comptables
significatifs afin de donner une image fidèle du groupe.
En renforçant de cette manière le contenu des
rapports financiers du groupe, le législateur américain a pour
but de donner une meilleure information aux places financières sur la
santé de telles entités, toujours dans l'optique de lutter contre
les scandales financiers.
Afin de compléter ce dispositif et de donner encore
plus de transparence aux procédures de rédaction de tels
rapports, Sanofi-Aventis est imposé par la SEC de rédiger des
règles faisant figurer dans son rapport périodique un
exposé sur ces procédures et contrôles internes.
2.2.4 Le renforcement des contrôles
L'augmentation d'intensité des contrôles issus de
la loi Sarbanes-Oxley s'articule autour de deux idées : l'extension
des prérogatives de la SEC et le développement de sanctions ayant
pour but de lutter contre les infractions financières, notamment en
matière de sociétés cotées.
Pour cela Sanofi-Aventis, procède par
l'intermédiaire de son président directeur général,
le senior vice président et le directeur financier à une
évaluation de l'adéquation et de l'efficacité des
procédures et des contrôles effectués.
2.2.4.1 L'extension des prérogatives de la SEC
(Security and Exchange Commission)
La loi
Sarbanes-Oxley organise un renforcement des pouvoirs de la SEC en la dotant de
moyens financiers et de personnels plus importants11. Cet organisme
devra en effet procéder à un contrôle régulier des
sociétés cotées (au moins une fois tous les trois ans)
Il est précisé que la SEC devra
privilégier la surveillance des sociétés nouvellement
cotées, ainsi que celles qui ont procédé à des
corrections de leurs comptes et celles dont l'activité peut affecter un
secteur important de l'économie. Cependant les nouvelles mesures de
certification des comptes et de contrôle risquent de représenter
un frein pour l'accès au marché de certaines
sociétés.
Enfin, il est prévu dans la loi de faire des
études des procédures entamées par la SEC et
d'apprécier les modalités d'indemnisation des investisseurs
victimes d'actes répréhensibles. En mettant en place un
dispositif de contrôle des sociétés cotées, tout en
prenant en compte le sort des victimes de tels scandales, la loi Sarbanes-Oxley
s'affirme comme un dispositif de grande ampleur permettant de lutter contre les
pratiques financières litigieuses. Néanmoins un tel
contrôle n'est efficace que s'il est assorti de sanctions
2.2.4.2 Le développement des sanctions ayant
pour but de lutter contre les infractions financières
Face à
l'échec de l'autorégulation, le législateur
américain réagit par un développement des sanctions ayant
pour but de lutter contre les infractions financières. De ce fait, dans
la loi Sarbanes-Oxley, on assiste à la définition de nouvelles
infractions sanctionnées très durement. Ainsi, toute
falsification de comptes ou toute entrave à toute enquête
officielle est considérée comme un crime.
11 Section 601 Sarbanes Oxley Act of 2002
Dans le même temps, on assiste à un renforcement
des pouvoirs de la SEC dans la recherche des infractions. On vise donc bien
à lutter contre les infractions financières, sachant que les
autorités disposent de nombreuses prérogatives afin de les
sanctionner.
Enfin, le législateur américain a opté
pour une large pénalisation des marchés financiers : il a
créé de nouvelles infractions, alourdi les peines, élargi
les délais de prescription et les pouvoirs d'investigation afin de faire
face à l'échec de l'autorégulation. Cette réaction
forte était attendue pour redonner confiance aux investisseurs.
2.2.5 La création du Public Company Oversight
Board
La création de cet organisme indépendant
rattaché à la SEC - est prévue par la loi Sarbanes-Oxley.
Ce comité de surveillance est chargé de réguler et de
contrôler la profession comptable, en particulier le commissariat aux
comptes des sociétés cotées. Le Public Company Oversight
Board a ainsi pour but de lutter contre la « culture de
permissivité concernant le traitement des
comptes1 » qui s'est propagée sous le
règne de l'autorégulation et du gouvernement d'entreprise.
Cette autorité de régulation se voit en plus
reconnaître un pouvoir normatif, un pouvoir d'enquête et le droit
d'imposer des sanctions disciplinaires11(*). Elle est ainsi armée afin de faire face aux
exigences de transparence dont les marchés financiers ont besoin et peut
procéder à un véritable contrôle du commissariat aux
comptes. C'est donc par la création d'un tel organe, qui peut mieux
appréhender et, le cas échéant, sanctionner le
commissariat aux comptes, que la loi Sarbanes-Oxley veut restaurer la
confiance.
Enfin, le Public Company Oversight Board peut définir
des règles quant à la réalisation des audits et quant
à la préparation des rapports d'audit des sociétés
cotées dans le cadre son pouvoir normatif.
Cette nouvelle autorité de régulation
rattachée à la SEC a donc pour but d'assainir la pratique du
commissariat aux comptes, mais elle ne peut être véritablement
efficace que si une séparation est réalisée entre les
fonctions d'audit et de conseil financier.
2.2.6 La séparation entre les fonctions d'audit
et de conseil financier
La séparation entre les fonctions d'audit et de conseil
financier a pour but de corriger les comportements répréhensibles
constatés à l'occasion de l'audit de certaines
sociétés cotées et renforcer l'efficacité du
contrôle de leurs comités d'audit.
La séparation entre les fonctions de conseil financier
et d'audit doit être assurée au sein de grands groupes de
commissariat aux comptes et ce, par le biais de « murailles de
Chine ». Cependant les professionnels de la matière
s'interrogent car les activités de conseil sont plus lucratives que
celles d'auditeur - une totale réorganisation de la branche du
commissariat aux comptes semblent alors devoir se dessiner
Qui plus est, la loi Sarbanes-Oxley précise que la SEC
doit adopter des règles interdisant aux marchés financiers
américains d'accepter la cotation de valeurs mobilières
émises par des sociétés qui ne respectent pas certaines
règles en matière de comité d'audit des conseils
d'administration. En effet, le texte impose d'instaurer au sein des conseils
d'administration de ces sociétés un comité d'audit. C'est
notamment le cas de Sanofi-Aventis qui a un comité d'audit dont la
principale mission est de veiller en permanence à l'existence des
procédures de contrôle interne du groupe.
Les membres de ce comité doivent être
« indépendants » par rapport à la
société12(*)
et ce, afin de prévenir tout conflit d'intérêt avec la
gestion de la société. Ensuite, le comité d'audit doit
s'entourer de conseils distincts de ceux de la société et
être informé de toute une série de données de nature
comptable (pratiques comptables suivies par la société lors de
son audit,...).
Par le biais d'une telle organisation, le législateur
américain a voulu réaffirmer l'importance du contrôle des
comptes et lui conférer plus de transparence même si de telles
dispositions peuvent se révéler contraignantes notamment pour les
sociétés européennes en raison de « l'extra
territorialité du droit américain »
La loi Sarbanes - Oxley réforme donc de manière
importante le cadre juridique des relations entre les cabinets d'audit et les
sociétés dont ils assurent le commissariat aux comptes13(*) afin de restaurer la confiance
dans les sociétés cotés et les marchés financiers.
A la fin du processus du contrôle interne le Groupe
Sanofi-Aventis procède à l'émission d'un rapport annuel
sous forme 20-F qui est enregistré auprès la SCE, ce rapport
contient les informations sur l'adéquation et l'efficacité des
procédures et les moyens de contrôle mis en place par la direction
dans le cadre de son élaboration.
Sur la base de cette évaluation le président
directeur général du groupe et le directeur financier concluent
à la fin que l'efficacité de ces procédures et ces
contrôles permettent de fournir l'assurance raisonnable, de même
ces informations doivent figurer dans les rapports et doivent être
enregistré en application des lois américaines.
Conclusion :
La loi Sarbanes Oxley ne remet pas en cause le fond de
problème, à savoir un mode de gouvernement entièrement
tourné vers la satisfaction des marchés financiers. La plupart
des grands scandales financiers de ces dernières années ont
souvent la même origine : satisfaire les exigences du marché
pour soutenir coûte que coûte un cours de bourse.
Plutôt que de profiter de la crise aux Etats Unis, pour
affirmer la spécificité de modèle français, dont
l'accent est mis sur l'intérêt social de l'entreprise, les
autorités se sont globalement contentées de recopier les mesures
prises aux Etats Unis, en les saupoudrant d'une autorégulation
« à la française ».
A quand une loi sur « le renforcement de la
Sécurité financière », peut-être
après un prochain scandale ....qui sait ? Cependant, une telle
intervention législative ne ferait une fois de plus qu'effleurer le
problème, la véritable question est celle du modèle de
l'entreprise où l'intérêt des actionnaires ne semble plus
le seul à devoir être reconnu.
Tableau récapitulatif sur la
Comparaison des législations française et
américaine
|
Loi de sécurité financière
(article 117)
|
Loi Sarbanes-Oxley (section
404)
|
Sociétés concernées
|
Toutes les sociétés anonymes
|
Uniquement les sociétés cotées (CA
>à75milions $)
|
Périmètre
|
Chaque société
|
Groupe
|
Auteur
|
Président du conseil d'administration ou du conseil de
surveillance
|
Management : CEO (chief executive officer) et CFO
(chief financial officer)
|
Etendue
|
Toutes les procédures de contrôle interne
|
Uniquement les procédures qui concernent les informations
comptables et financières
|
Portée
|
Le Président « rend
compte »
|
Le management - décrit les
procédures ; - évalue l'efficacité de la structure
de contrôle interne et des procédures mises en oeuvre.
|
Audit
|
Les commissaires aux comptes présentent leurs
observations sur les procédures de contrôle interne qui sont
relatives à l'élaboration et au traitement de l'information
comptable et financière (article 120 de la loi de sécurité
financière)
|
Les auditeurs attestent l'évaluation et établissent
un rapport
|
Entrée en vigueur
|
Exercices ouverts à compter du 1er janvier
2003
|
Exercices clos après le 15 juin 2004 (15 avril 2005 pour
les sociétés étrangères cotées aux
Etats-Unis)
|
Source : http://perso.orange.fr/actubouge/
Section 2 : les Autres lois
1. La loi Kontrag allemande
Jusqu'aux années quatre vingt dix, le modèle de
surveillance des comptes allemands
se distinguait par une division des fonctions permettant
d'assurer une surveillance efficace des directions.
Suite à certains scandales financiers, le modèle
de surveillance fut rapidement critiqué entraînant ainsi un
mécontentement des particuliers sur le contrôle interne.
La situation s'amplifiée tel que les juristes devaient
composer une nouvelle loi sur le contrôle interne : la loi KONTRAG.
Elle est aussi appelée la loi de la corporate gouvernance et est
votée par le parlement allemand le 5 mars 1999.
1.1 Loi Kontrag
Cette nouvelle loi consiste à améliorer le
fonctionnement de la dissociation des fonctions de direction et de surveillance
et non à le remettre en cause.
Pour ce faire quatre dispositifs sont mis en place :
· Disposer de moyens d'action au conseil de
surveillance.
· Les auditeurs deviennent des assistants au sein du
conseil.
· Modification du texte concernant l'audit pour obtenir
un audit des risques de gestion.
· Communiquer le rapport au public concerné.
1.2 Les nouvelles obligations de la
direction.
La présidence des sociétés cotées
a été incitée par la loi Kontrag pour augmenter les moyens
de surveillance auprès du conseil de surveillance.
Il s'agit de moyen d'information et d'appréciation.
· Obligation d'information.
Avant la mise en place de la loi Kontrag, la direction devait
simplement aviser le conseil de surveillance sur le procédé
prévisionnel des affaires.
Désormais la direction doit aviser le conseil sur le
plan de financement, des ressources humaines et des investissements.
· Obligation d'appréciation.
Cela consiste à mettre en place un nouveau moyen de
surveillance entre les mains du conseil qui permettrait d'alerter au plus vite
si la situation de l'entreprise venait à s'empirer.
Mais sa mise en place reste délicate.
1.3 Auditeurs : assistants au sein du conseil de
surveillance
Avant la mise en place de la loi, l'auditeur recevait ses
missions par le président directeur général de la
société. Désormais, c'est le conseil qui lui fournit ces
dernières.
- Pour les Sociétés anonymes, la mise en place
d'une gestion de risques est obligatoire.
- Pour les sociétés à
responsabilité anonyme, cette obligation peut être mise en
écart par une procédure explicite.
1.4 Audit des risques de gestion
Le travail des auditeurs était très
critiqué de façon négative. Les particuliers
considéraient que les auditeurs n'effectuaient pas la recherche des
irrégularités comptables à 100%, que leurs opinions sur la
société contrôlée n'étaient pas clairs et pas
suffisant et qu'ils ne s'intéressaient pas aux risques futurs que
pouvaient encourir l'entreprise.
La loi Kontrag devrait traiter ces problèmes en
établissant de nouveaux moyens, en faisant en sorte que les auditeurs
s'intéressent aux problèmes actuels et futurs de l'entreprise,
tout en les analysants.
1.5 Rédaction et communication du
rapport
Dorénavant l'auditeur devra
rédiger un rapport plus approfondi en traitant les risques de gestion
vue auparavant et devra les communiquer non seulement au conseil de
surveillance mais aussi aux particuliers concernés.
2. Proposition d'uniformisation du contrôle interne
au niveau européen
Suite aux différents scandales financiers qu'à
connu les États-Unis et l'Europe notamment l'affaire Vivendi-Universal
(2002), Parmalat (2003) Enron (2001)... Mais aussi le phénomène
de la mondialisation, la nécessité de la mise en place de normes
et de procédures de contrôle interne uniformes s'impose de plus en
plus.
A cet effet, l'Union Européenne a pris conscience de
l'importance « de l'insuffisance des dispositifs légaux
encadrant le gouvernement d'entreprise, ainsi que des procédures de
contrôle financier et comptable ». D'où
élaboration d'une proposition de directive européenne (16 mars
2004) relative aux contrôle interne par Irène Cevlovsky
(Responsable audit et contrôle interne d'un groupe bancaire
international) et Frédéric Allemand (Chargé de mission
à la Fondation Robert Schuman. Ces propositions concernent :
· « contrôleurs légaux »
les responsables du contrôle interne au sein de l'entreprise
· « contrôleurs des entités
d'intérêt public » cabinets d'audit
Synthèse des mesures de contrôle
prévues dans la proposition de directive de mars 2004
Mesures concernant tous les contrôleurs
légaux :
-
Mise à jour du programme d'étude pour intégrer les
normes comptables internationales (IAS) et les normes d'audit internationales
(ISA)
-
Ouverture de la propriété et de l'administration des cabinets
d'audit, en les ouvrants aux contrôleurs légaux de tous les
états membres.
-
Introduction d'un enregistrement électronique de tous les cabinets
d'audit et des contrôleurs légaux.
-
Définition de principes fondamentaux d'éthique
professionnelle
- Support juridique
des principes d'indépendance des contrôleurs
-
Obligation pour les Etats membres de normer les honoraires de
contrôle légal
- Obligation d'utiliser les normes d'audit
internationale
-
Obligation pour les Etats membres d'introduire un système
d'assurance qualité du contrôle légal.
-
Obligation pour les Etats membres de mettre en place des systèmes
d'enquête et de sanction efficaces.
-
Adoption de règles communes pour la nomination et la
révocation des contrôleurs légaux et des cabinets
d'audit.
-
Publication des honoraires d'audit dans l'annexe des états
financiers.
Mesures spécifiques aux contrôleurs des
entités d'intérêt public :
-
Introduction d'un rapport annuel de transparence pour les cabinets
d'audit
- « Rotation » des auditeurs :
changement tous les cinq ans de l'associé
principal ou un changement de cabinet tous les sept
ans.
-
Raccourcissement du cycle des examens de contrôle qualité de
six à trois ans
-
Nomination du contrôleur légal ou du cabinet d'audit par un
comité d'audit
-
Obligation du contrôleur légal ou du cabinet d'audit de faire
un rapport au comité d'audit sur l'évaluation du système
de contrôle interne
-
Information du comité d'audit sur toute menace pour
l'indépendance du contrôleur légal.
Source : http://www.robert-schuman.org/
Cette proposition a été approuvée par le
Comité économique et social européen. Mais les
autorités de Surveillance estime que certaines propositions relatives
aux contrôleurs des entités d'intérêt
public doivent être soient retiré soit
modifié. Cette proposition a été transmise au Parlement
européen et au Conseil en mars 2004 mais aucune cette proposition ne
figure pour l'instant à l'ordre du jour de l'Assemblée
Parlementaire
Conclusion générale
En termes de cette étude, nous pouvons tirer
plusieurs enseignements sur le contrôle interne.
Nous avons pu décrire sommairement le contrôle
interne en rappelant ses différentes composantes, et son rôle.
Ainsi on a étudié de façon minutieuse les deux fameuses
lois sur le contrôle interne : Loi Sécurité
Financière et Sarbanes-Oxley.
Le contrôle interne constitue un élément
vital de toute organisation. Il permet à celle-ci de maîtriser son
comportement et d'assurer la sécurité de ses membres. Son action
est permanente et continue.
L'environnement concurrentiel des entreprises oblige ces
dernières à mettre en place et à faire évoluer en
permanence leur système de contrôle interne pour l'adapter aux
contraintes et aux modifications de l'activité et de l'environnement
pour le rendre plus sécuritaire pour l'entreprise.
L'étude analytique des cas pratiques traités
nous a démontré que pour avoir un contrôle interne efficace
il faut qu'il y ait :
- Séparation des tâches et contrôle du
respect des procédures adoptées.
- Environnement favorable et adhésion du personnel et
de la direction aux principes retenus en vue d'instaurer un climat
d'intégrité et de valeurs éthiques de bonne gouvernance
d'entreprise.
- Une organisation claire, comprise et diffusée
à tous les partenaires internes et externes de l'entreprise.
- Une délégation de pouvoirs
contrôlée et visant l'efficience de l'organisation.
- Une traçabilité des transactions, en vue
d'effectuer des contrôles de responsabilités.
- Un manuel des procédures pour éviter
l'informel qui peut instaurer l'anarchie.
- Des contrôles systématiques parfois ou du moins
périodiques pour rendre le dispositif de contrôle interne plus
dynamique et adaptée.
D'autres techniques doivent venir étoffer le
contrôle interne pour augmenter l'optimisation des choix d'entreprise,
nous citerons à titre d'exemple : L'audit interne et externe, qui
peut être global ou sectoriel, le contrôle de gestion qui doit
évaluer et remettre en cause les procédés de production,
de financement et de commercialisation de l'entreprise en vue de rationaliser
les coûts et d'augmenter les performances de l'entreprise.
Il convient d'ajouter qu'une harmonisation des lois sur le
contrôle interne serait sans doute bénéfique pour la
finance d'entreprise, ainsi toute entreprise pourrait disposer d'un corps
unique de règles afin d'améliorer sa fiabilité, sa
comparabilité et sa transparence des états financiers .Ce projet
est primordial et mérite une attention particulière aussi bien
des pouvoirs publics que tous les acteurs et partenaires du marché
financier.
Finalement, ce mémoire nous a permis d'approfondir nos
connaissances sur le sujet et voir ses applications concrètes au sein
des entreprises quelles soient européennes ou américaines. Mais
également de connaître les différentes lois existantes et
leurs utilités ainsi que l'intérêt d'un projet
d'harmonisation de ces lois à l'échelle européenne voire
même son élargissement au niveau mondiale.
Annexes
Annexe 1: Chiffre clés de Arcelor
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Annexe 2 : Texte de loi et membres
concernés :
Présidant du Conseil
d'Administration
Selon le dernier alinéa de l'article L 225-37
du code de commerce résultant de la loi de
sécurité financière du 1er août 2003 (art. 117), "le
président du conseil d'administration rend compte, dans un rapport joint
au rapport mentionné aux articles L.225-100, L. 225-102, L. 225-102-1 et
L. 233-26, des conditions de préparation et d'organisation des travaux
du conseil ainsi que des procédures de contrôle interne mises en
place par la société. Sans préjudice des dispositions de
l'article L. 225-56, le rapport indique en outre les éventuelles
limitations que le conseil d'administration apporte aux pouvoirs du directeur
général"
Conseil d'Administration
« Le conseil d'administration peut procéder
aux contrôles et vérifications qu'il juge opportuns (art.
L 225-35 et L 225-68). Le conseil d'administration peut seul se saisir de toute
question intéressant la bonne marche de la société et les
régler par ses délibérations ».
Direction Générale
Structure de la Direction Générale au
1er janvier 2006
v Président de la Direction
Générale : Guy Dollé
v Directeur Générale : Roland
Junck
v Vice Président de la Direction
Générale : Michel Wurth
v Directeur Générale et Directeur
financier : Gonzalo Urquijo
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Annexe 3: ISO 14001
La série des normes ISO 14000 reprend les normes
relatives au contexte environnemental. La norme ISO 14001 concerne en
particulier le système de management environnemental d'un organisme.
La certification ISO 14001 repose notamment
· Sur la définition d'une politique
environnementale (déclaration d'intention et engagement de l'organisme)
;
· Sur la planification des impacts et risques
environnementaux à analyser ;
· Sur l'identification et application de processus
pour atteindre les objectifs fixés au préalable en matière
d'environnement ;
· Sur le contrôle des indicateurs de
performance et mise en ouvre d'actions correctives ;
· Sur la surveillance par la direction de la
stabilité et de l'efficacité du SME ;
· Sur le principe d'amélioration continue.
Toutes les informations concernant ISO 14001 se trouvent sur
le site de l'International Standard Organisation.
Annexe 4 : Organigramme du Groupe
Sanofi-Aventis :

Bibliographie
Ouvrages :
· Jean-Michel chaplain : L'audit et
contrôle des comptes.
· Lionel Collins et Gerard : Audit
et contrôle interne : pratique, objectif et principe.
· Coopers et Lybrand : La
Nouvelle pratique du contrôle interne. Institut
français des auditeurs consultants internes
Paris : Editions d'Organisation, 1994.
· Geneviève Krebs et Yvon Mougin :
Les nouvelles pratiques de l'audit qualité interne,
Edition AFNOR 2003.
· Benois Pige : Audit et
contrôle interne.
· Jacques Renard :
Théorie et pratique de L'audit interne Edition d'organisation
(6ème édition mars 2006).
· Alberto Sillero :
Audit et révision légale Editions
ESKA mai 2003.
Rapports :
· ANSA Réunion du 5 novembre 2003 «
Rapport joint du Président rendant compte des conditions de
préparation et d'organisation des travaux du conseil ainsi que des
procédures du contrôle interne mise en place par la
société »
· Institut de l'audit interne : « Normes
internationales pour la pratique professionnel de l'audit interne
».
Recherche Internet :
· Site de l'association française de l'audit et du
conseil informatique :
http://www.afai.asso.fr
· Site Sénat « Loi de la
sécurité financière » :
www.senat.fr
· Site d'actualité de la promotion du Master 2 CCA
http://perso.orange.fr/actubouge/
· IFACI Institut de l'Audit interne :
www.ifaci.com
· Site d'Arcelor :
www.arcelor.fr
· Site de Sanofi-Aventis :
www.sanofi-aventis.com
· Site de Ernst & Young :
www.ey.com
· Site de la fondation Robert Schuman :
www.robert-schuman.org/
Tables de matières
|
Pages
|
Liste d'abréviations
|
|
Introduction générale
|
1
|
1ère Partie : Le
contrôle interne Et La Loi sur la Sécurité
Financière
|
4
|
Chapitre 1 Le contrôle interne :
|
5
|
Section 1 : Qu'est ce que le contrôle
interne ?
|
5
|
1. Définition
|
5
|
1.1 Ordre des experts comptables (1977)
|
5
|
1.2 Consultative Committee of Accountancy de Grande-Bretagne
1978
|
5
|
1.3 Compagnie Française des Commissaires aux Comptes
(CFCA)
|
6
|
1.4 L'Institut de l'Audit Interne
|
6
|
1.5 Committee of Sponsoring Organization of the Treadway
Commission (COSO)
|
6
|
1.6 Autres définitions
|
6
|
2. Les composants du contrôle interne
|
7
|
2.1 Mission
|
8
|
2.2 Les facteurs de réussite
|
8
|
2.3 Les objectifs
|
9
|
2.4 Les moyens
|
10
|
2.5 Pilotage et organisation
|
10
|
2.5.1 La direction générale
|
10
|
2.5.2 Conseil d'administration
|
10
|
2.5.3 Le personnel de l'entreprise
|
11
|
2.5.4 Expert comptable, Commissaire aux comptes et
Comité d'Audit interne
|
11
|
2.6 Procédure
|
12
|
2.7 Supervision
|
13
|
Section 2 :L'évaluation du
risque
|
13
|
1 Les composants du risque
|
14
|
2 Cartographie des risques
|
14
|
Chapitre 2 Loi sur la sécurité financière
|
15
|
Section 1 : Présentation de la loi sur
la sécurité financière
|
15
|
1 Procédure administrative
|
16
|
2 Les obligations de la LSF
|
16
|
3 Les critiques de la LSF
|
19
|
Section 2 : Cas pratique Arcelor
|
20
|
1. Présentation d'Arcelor
|
20
|
1.1 Principaux événements
|
20
|
1.2 Les activités d'Arcelor
|
20
|
1.3Les chiffres clés 2005
|
21
|
1.4 Stratégie
|
21
|
2. Le Contrôle Interne et la LSF
|
22
|
2.1 Les objectifs du contrôle interne
|
22
|
2.2 Les acteurs du contrôle interne
|
22
|
2.2.1 Le Conseil d'Administration
|
22
|
2.2.2 La Direction Générale
|
23
|
2.2.3 L'audit interne
|
24
|
2.2.4 Le personnel de la société
|
24
|
2.2.5 La direction du BRC
|
24
|
3. Procédures du contrôle interne
|
25
|
3.1Principe d'organisation
|
25
|
3.2 Fonctionnement du contrôle interne
|
25
|
3.3 Dispositif d'évaluation des procédures de
contrôle interne
|
32
|
3.4 Evaluation du risque
|
32
|
2ème Partie : La Loi Sarbanes-Oxley et autres
lois
|
34
|
Chapitre 1 La Loi Sarbanes Oxley
|
35
|
Section 1 : Présentation de la loi
Sarbanes Oxley
|
35
|
1. Le contenu de la loi Sarbanes Oxley
|
35
|
1.1 Certification des comptes
|
35
|
1.2 Informations supplémentaires
|
36
|
1.3 Contrôle de la SEC
|
36
|
1.4 Comité d'audit et règles d'audit
|
36
|
1.5 Création du Public Compagny Accounting Oversight
Board
|
36
|
1.6 Sanction
|
37
|
Section 2 : Le contrôle interne et la loi
Sarbanes Oxley
|
37
|
1.Insuffisance du contrôle interne
|
37
|
2.Certification des états financiers
|
37
|
3.Evaluation du contrôle interne
|
38
|
4. Les enjeux organisationnels
|
38
|
Chapitre 2 : Cas pratique de Sanofi-Aventis et autres lois
|
39
|
Section 1 : Cas pratique groupe
Sanofi-Aventis
|
39
|
1. Présentation du groupe Sanofi-Aventis
|
40
|
1.1 Historique
|
40
|
1.2 Activités du groupe
|
41
|
1.2.1 Activité pharmaceutique
|
42
|
1.2.2 Marketing et distribution
|
42
|
1.2.3 Alliances
|
43
|
1.2.4 Marques
|
43
|
1.2.5 Hygiène
|
44
|
1.3 Organigramme du Groupe Sanofi-Aventis
|
44
|
2. Contrôle interne et la loi Sarbanes-Oxley chez
Sanofi- Aventis
|
44
|
2.1 Le contrôle interne
|
44
|
2.1.1 Définition du contrôle interne chez
Sanofi-Aventis
|
44
|
2.1.2 Les composants du contrôle interne chez
Sanofi-Aventis
|
45
|
2.1.3 Acteurs du contrôle interne au sein du groupe
Sanofi-Aventis
|
47
|
2.2 Les obligations de la loi Sarbanes Oxley chez
Sanofi-Aventis
|
48
|
2.2.1 L'amélioration de l'information
financière
|
48
|
2.2.2 L'amélioration qualitative : la
certification des comptes
|
48
|
2.2.3 Le renforcement des contenus des rapports
|
49
|
2.2.4 Le renforcement des contrôles
|
49
|
2.2.4.1 L'extension des prérogatives de la SEC
|
50
|
2.2.4.2 Le développement des sanctions ayant pour but de
lutter contre les infractions financières
|
50
|
2.2.5 La création du Public Company Oversight Board
|
51
|
2.2.6 La séparation entre les fonctions d'audit et de
conseil financier
|
52
|
Section 2 : les Autres lois
|
55
|
1. La loi Kontrag allemande
|
55
|
1.1 Loi Kontrag
|
55
|
1.2 Les nouvelles obligations de la direction.
|
55
|
1.3 Auditeurs : assistants au sein du conseil de
surveillance
|
56
|
1.4 Audit des risques de gestion
|
56
|
1.5 Rédaction et communication du rapport
|
56
|
2. Proposition d'uniformisation du contrôle interne au
niveau européen
|
57
|
Conclusion générale
|
59
|
Annexes
|
61
|
Bibliographie
|
69
|
* 10 Section 303 Sarbanes
Oxley Act of 2002
* 11 Section 107 Sarbanes -
Oxley Act of 2002
* 12 Section 201 Sarbanes -
Oxley Act of 2002
* 13 Section 201 Sarbanes
Oxley Act of 2002