Efficacite des huiles essentielles du lantanier (lantana camara) dans le controle de ravageurs de la culture du chou en region de Benipar Georges KATEMBO TSONGO Institut supérieur du bassin du Nil - Bac+3 2022 |
Chapitre I : CONSIDERATIONS GENERALESDans ce chapitre, nous nous proposons de renseigner sur les principaux ravageurs de choux d'abord, et ensuite sur le lantanier ainsi que les huiles essentielles.
La Teigne des crucifères ou Teigne des choux (Plutellaxylostella) est une espèce de papillon de la famille des Plutellidae. La position systématique de l'espèce est la suivante. Tableau 1 : Position systématique du Plutellaxylostella Nom binominalPlutella xylostella( Linnaeus, 1758) Source : ( http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Plutella_xylostella): Cette espèce est nommée en anglais Diamondbackmoth ou Cabbagemoth, en allemand Kohlschabe ou Kohlmotte, en espagnol Polilladela col et en italien Tignola delle crucifere. La teigne du chou due au Plutelaxylostella (Linné 1758) est un lépidoptère appartenant à la famille des Plutellidae. L'adulte estun petit papillon de 12 à 17 mm d'envergure aux ailes en toit au repos. Ses ailes antérieures, de couleur marron, sont étroites avec une frange au bord postérieur et ses ailes postérieures sont grises avec une frange. Les adultes sont de petits papillons nocturnes brun grisâtre, caractérisés par des motifs jaune ou crème en losanges qui apparaissent sur les ailes repliées. De plus, le bout des ailes s'élargit en une frange de longs poils. Ces petits papillons, d'un peu moins de 1 cm de long, volent rapidement d'une plante à l'autre à l'aube et au crépuscule. La coloration de l'aile antérieure est brun foncée ou brun clair selon les individus sur les 3/4 de sa largeur et blanc ivoire sur le 1/4 dorsal. Cette bande blanche est trisinuée sur sa longueur. Au repos, les ailes antérieures étroitement repliées le long du corps sont brunes latéralement et blanches dans la partie axiale (Moriuti, 1986). Figure 1 : Adultes du Plutellaxylostella : a) en plein vol b) en atterrissage) Dans cette position, les palpes érigés en avant ainsi que les antennes qui prolongent l'axe du corps, donnent au papillon une allure caractéristique. Les ailes postérieures sont raccourcies, étroites, de coloration gris ardoisé, finement Enragées sur le bord inférieur et à l'apex. La tête est rougeâtre, les antennes claires, longues et fines, et les pattes sombres(Réal, 1966). C'est l'espèce la plus connue de son genre, à cause de son importance économique et aussi la seule à être cosmopolite(kfir, 1998) . La femelle pond de très petits oeufs, ronds et jaunâtres, sur les deux faces des feuilles de la plante-hôte. Elle pose ses oeufs, à la face inférieure des feuilles.Les larves, []très agile et en cas de contact se laisse tomber sur le sol, sont de petites chenilles vert pâle aux extrémités légèrement fuselées. Elles dévorent les feuilles en laissant les nervures. Les larves du Plutellaxylostella se distinguent des autres chenilles ravageuses des crucifères par l'habitude qu'elles ont de se tortiller rapidement et de se laisser tomber d'une feuille par un long fil de soie quand elles sont dérangées (Chin, 1984). Elle n'est donc pas à confondre à celle de la fausse arpenteuse qui est vert pâle et marquées d'une bande blanche longeant chaque côté du corps, les larves se déplacent en formant des « boucles », ce qui les distingue des autres chenilles qui ravagent les crucifères. La figure 2 ci-contre illustre bien cette différence. Figure 2 : Differences entre les deux larves a) Plutella xylostella b) fausse-arpenteuse À maturité, les larves atteignent une longueur de 8 mm; à la pupaison, elles fixent leur cocon délicat et lâchement tissé aux feuilles et à la tige de la plante hôte comme l'illustre cette figure 3. Figure 3 : pupe du Plutellaxylostella c) Biologie et écologie La femelle donne trois à six générations par an. La femelle vole environ 16 jours. Ils évoluent en 4 à 8 jours[]. Ce papillon est capable de migrations à grande distance. La plupart des papillons adultes pondent leurs oeufs sur une grande variété de crucifères. De très petites larves éclosent au bout de cinq à dix jours; celles-ci se nourrissent des tissus des faces supérieure et inférieure des feuilles. Selon les températures, la maturation des larves et la pupaison durent de deux à trois semaines (Chin, 1984). I.1.4. Dégâts et dommagesD'après Arvanitakis et Laurence (2013), le Plutellaxylostella cause de graves dommages en se nourrissant des feuilles de chou et d'autres crucifères comme illustrée surla figure 4.Il s'attaque aussi à la laitue, au céleri et aux tomates. Les petites larves s'alimentent en général des tissus de la face inférieure des feuilles, alors que les larves plus âgées dévorent des portions plus importantes sur toute la plante, laissant des gros trous de forme irrégulière. En outre, de grandes quantités de déjections foncées risquent de tacher les pommes de chou-fleur et de rendre le chou et le brocoli invendables. Figure 4 : Dégâts sur les plants On peut tolérer davantage de dommages sur le chou pommé destiné à la transformation, car plusieurs feuilles externes lui sont enlevées. Ces chenilles s'attaquent aussi à bon nombre de crucifères d'origine asiatique. Il n'est pas rare que des larves causent des dommages importants au chou. À moins que la population ne soit élevée, les dommages causés sur les feuilles externes du chou ont peu d'effet sur les rendements. Par contre, les pertes peuvent s'élever davantage si les larves se nourrissent des feuilles du centre avant la pommaison. Les dommages causés par les jeunes larves ressemblent à de petites fenêtres de forme irrégulière sur les feuilles. Les larves plus âgées laissent plutôt un agencement irrégulier de trous ressemblant à des trous de chevrotine. Les larves creusent aussi des galeries dans les choux. a) Taxonomie Numériquement, les pucerons forment un groupe très important d'insectes avec plus de 4000 espèces dans le monde. Ilsoccupent la position taxonomique suivante (Robert, 2010): Tableau 2 : Position systématique des pucerons
b) Morphologie et diversité de pucerons D'après Robert(2010), les pucerons mesurent de 1 à 10 mm et se nourrissent de la sève élaborée des plantes, cultivées ou spontanées. D'où Ils s'attaquent à tous les types de plantes et provoque rapidement des dégâts importants dont le flétrissement et l'enroulement des feuilles, causant ainsi des dégâts importants aux cultures. Lorsque les conditions sont favorables, ils se reproduisent par parthénogenèse, si bien que leurs effectifs deviennent rapidement très élevés. Ils sont d'autant plus nuisibles qu'ils sont susceptibles de transmettre des virus. De plus, ils rejettent du miellat, qui est colonisé par un champignon noir, appelé la fumagine. La présence de ce champignon à la surface des feuilles réduit la pénétration de la lumière et diminue la photosynthèse et, par conséquent, le rendement et la qualité des fruits. De plus, les pucerons sont d'importants vecteurs de virus. Ils peuvent donc induire des dommages économiques importants pour l'agriculture. Par ailleurs, les pucerons sont exploités par de nombreux prédateurs spécialistes ou généralistes tels que les coccinelles, les chrysopes et les larves de quelques autres espèces. Toutefois, en cas d'attaque, les pucerons peuvent émettre des phéromones d'alarme, ruer, sauter ou chuter de la plante hôte, s'enfuir en se déplaçant sur la plante. La nature, la fréquence et l'efficacité de ces moyens défensifs varient en fonction de l'espèce, de la plante hôte, et de la taille du prédateur et des conditions écologiques. Les pucerons les plus couramment rencontrés sur les cultures sont (Robert, 2010): - Aphisgossypiiest un puceron polyphage. Cette espèce cosmopolite est appelée puceron du cotonnier, parfois puceron du melon, mais il est connue pour être polyphage. Ila été observé sur aubergine et sur sa proche parente la tomate. C'est un puceron de petite taille. Les colonies sont composées d'individus de différentes couleurs, allant du jaune-brun au vert foncé. - Myzuspersicae (appelé puceron vert du pêcher), qui est particulièrement dangereux comme vecteur de virus (virus B et des virus agents de la mosaïque). Il colonise de nombreuses plantes herbacées (gueule de loup, bégonia, calcéolaire, oeillet, fuchsia, primevère, tulipe...). Femelle aptère : 1,2 à 2,5 mm de long. Couleur vert clair à vert-jaunâtre, cornicules assez longues, cauda triangulaire. Aile : 1,4 à 2,3 mm de long, tête et thorax brun-noirâtre ; l'abdomen vert à vert-jaunâtre et souvent rosâtre, avec une tache foncée sur le dos. - Macrosiphumeuphorbiae (appelé puceron vert de la pomme de terre), s'attaque à plusieurs plantes spontanées. Il est vecteur de la mosaïque du freesia. La femelle est aptère : 1,7 à 3,6 mm de long, gris-vert à rose, antennes et pattes longues, cauda longue et cornicules très longues. Ailé : 1,7 à 3,4 mm de long, abdomen de couleur identique à celui de l'aptère, mais la tête, les antennes, le thorax et les cornicules sont brun-jaunâtre. - Aphisfabae (appelé puceron noir de la fève), s'attaque à nombreuses plantes herbacées. Les hôtes primaires sont surtout des plantes ligneuses. La femelle est aptère : 1,5 à 2,9 mm de long, noire à brun-noirâtre, présentant souvent des taches de cire blanchâtres sur l'abdomen. Les antennes sont plus courtes que le corps, les cornicules sont foncées, assez courtes. Ailé : 1,8 à 2,7 mm de long ; de couleur noire, avec des points de cire blanche bien visibles. - Toxopteracitricidadit puceron noir des agrumes est présent de manière quasi-systématique sur les agrumes, quelle que soit la variété considérée. Leurs colonies peuvent atteindre des densités très élevées. Les adultes sont noirs, les individus juvéniles sont bruns. - Aphiscraccivora dit puceron de haricot. Il est de couleur brun-rosé, se développe sur les haricots. Les colonies peuvent être denses au point de recouvrir totalement les fruits ou les rameaux. c) Dégât et dommage Les pucerons sont des insectes piqueurs-suceurs se nourrissant de la sève des feuilles et des jeunes pousses. Par cet aspect, ils se montrent beaucoup plus nuisibles que par leur prélèvement de sève, surtout que tous propagent des virus. A titre d'exempleAphisgossypii, est vecteur de 44 virus. Les pucerons occasionnent ainsi d'importants dégâts : la croissance de la plante peut être freinée, la plante s'affaiblit. On peut également observer l'avortement des fleurs, la chute des feuilles ou des dessèchements de pousses. L'action irritative et toxique de la salive se traduit par des déformations de type varié sur les feuilles ou les rameaux. Cela va de la simple crispation du feuillage. Les pucerons sont dotés d'une capacité de multiplication très élevée : 40 à 100 descendants par femelle, ce qui équivaut à 3 à 10 pucerons par jour pendant plusieurs semaines (Robert, 2010). |
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