II. Présentation de la zone d'étude
Cette partie traite de la localisation de la zone d'étude,
de ses caractéristiques physiques (géomorphologie, hydrologie,
climat) et socioéconomiques.
La zone qui fait l'objet de cette étude se situe à
l'ouest du Niger et est comprise entre 13°20' et 13°40' de latitude
Nord et 2°00' et 2°06' de longitude Est. Elle couvre la ville de
Niamey et ainsi que sa périphérie en rive gauche et droite dans
un rayon de 75 Km (Carte N°1).
Carte 1 : Carte de localisation de la zone
d'étude
1.2.1 Climat
Le climat de la ville de Niamey est de type sahélien
selon la classification de Koppen (P. Estienne et A. Godard, 1970). Il se
caractérise par deux saisons :
- une saison sèche, d'Octobre à Mai, durant
laquelle souffle un alizé sec, chargé de poussières,
appelé harmattan ;
- une saison des pluies, de Juin à Septembre,
caractérisée par des précipitations
irrégulières, parfois intenses, apportées par le flux de
mousson.
Le caractère semi-aride du climat est confirmé
par la valeur de l'indice de De Martonne, 13 à Niamey à 13,30 de
latitude (P. Estienne et A .Godard, 1970).
Les températures sont extrêmement
élevées, avec des minimales avoisinant les 23°C et des
maximales fluctuant entre 35 et 38°C en octobre. De Novembre à
Janvier, les températures minimales descendent à 12°C. La
moyenne annuelle de la température se situe aux alentours de 29°C.
Pendant la période de mai à juin, elles peuvent atteindre 42
à 45°C (PDC, 2014).
La saison des pluies à Niamey dure
généralement de Juin à Septembre. Les
précipitations annuelles sont enregistrées pendant cette
période. Les pluies sont généralement intermittentes et
souvent sous forme d'averses intenses et de courtes durées,
accompagnées parfois d'orages. Les températures peuvent
être légèrement plus basses pendant cette période en
raison de l'effet de refroidissement des pluies. Les précipitations
annuelles à Niamey sont relativement faibles, avec une moyenne d'environ
500 à 600 millimètres (S. Vassolo, et al., 2015) par an.
Les pluies sont souvent irrégulières d'une année à
l'autre, ce qui peut entraîner des variations dans la
disponibilité des ressources en eau et dans les conditions agricoles.
1.2.2 Unités paysagères
Le paysage de la ville de Niamey est composé de deux
formations géologiques. Le socle cristallin et la couverture
sédimentaire. Ces deux formations contribuent à la
géomorphologie de la région et à son paysage (I. Bouzou
Moussa et al., 2016). Le relief présente des pentes faibles de
l'ordre de 2 à 3%. Les sommets sont constitués par des fragments
de la cuirasse ferrugineuse et des grès argileux. On observe
également au niveau des obstacles, des couches sablo-argileuses qui
recouvrent une partie de la surface des plateaux (I. Ousseini et al.,
1994). Ces formations divisent la région en deux rives : droite et
gauche. La rive gauche est le domaine des plateaux et la terrasse ferrugineuse
T1 sur laquelle est établie la ville alors que sur la rive droite, les
plaines constituent l'essentiel des formes du relief bien qu'ils subsistent
quelques buttes et plateaux, la ville étant développée sur
la moyenne terrasse T3 (G. Sanda, 2010).
Les formations végétales de type brousse
tigrée se caractérisent par l'alternance de bandes de
végétation dense et des plages des sols nus constituant
l'impluvium nécessaire aux bandes végétalisées.
Cette végétation est située essentiellement sur les
surfaces des plateaux gréseux.
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Les espèces les plus dominantes sont les
combrétacées telles que : Combretum micranthum, Combretum
glutinosum, Combretum nigricans, mais aussi Guiera senegalensis.
Ce type de formation naturelle (Brousse tigrée) constitue la source
principale d'approvisionnement en bois d'énergie pour les centres
urbains (Niamey) et les villages ruraux (P. Montagne et al 2017).
La végétation observée sur les talus dans
la ville de Niamey est de type herbacé, notamment des herbes, et des
plantes à fleurs. Ce type de végétation est observé
sur le glacis (Acacia, Euphorbe, Graminée).
Dans les plaines alluviales de Niamey, on peut observer une
variété des types des végétations adaptées
aux conditions spécifiques de ces zones sujettes aux inondations
saisonnières et aux sols riches en sédiments fluviaux
(végétation riparienne, plantations d'arbres).
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