3.5. Aménagement des sites
dégradés
Les initiatives mises en oeuvre dans la zone ont eu un impact
significatif sur la dynamique environnementale, marquant un revirement net par
rapport à la tendance observée entre 1990 et 2010, comme le
montre clairement la carte 2 et 3. Ces initiatives englobent un éventail
des mesures de conservation des sols, de restauration du couvert
végétal, de gestion durable des ressources naturelles, et de
promotion de l'agriculture respectueuse de l'environnement. Ce revirement
positif s'est traduit par une situation substantiellement différente
entre 2010 et 2020, comme illustré sur la carte 4 et 5. Les effets de
ces initiatives ont été visibles dans la restauration de la
végétation, la régénération des sols, et
l'amélioration globale de l'environnement. Les zones qui étaient
autrefois dégradées ont montré des signes de
récupération, avec une augmentation de la couverture
végétale, une amélioration de la biodiversité, et
une réduction de l'érosion des sols. Ces résultats
démontrent l'efficacité des pratiques de gestion durable des
ressources et de conservation de l'environnement dans la région. Ils
soulignent également l'importance de continuer à soutenir et
à promouvoir ces initiatives pour assurer la durabilité des
terres et la préservation de l'écosystème. Cela
témoigne le fait que des actions ciblées et bien
planifiées, combinées à des efforts de sensibilisation et
d'éducation environnementale, peuvent avoir un impact positif sur
![](Dynamique-du-couvert-vegetal-autour-de-la-ville-de-Niamey-dans-un-rayon-de-75-km84.png)
l'environnement, contribuant ainsi à la lutte contre la
dégradation des terres et à la protection des
écosystèmes.
Une étude exhaustive portant sur 25 ans de
réhabilitation et de conservation des sols au Sahel, menée
conjointement par le Secrétariat de l'UNCCD (Convention des Nations
Unies sur la Lutte contre la Désertification) et l'IFPRI (Institut
international de recherche sur les politiques alimentaires), en 2013, a mis en
lumière des avancées notables. Au total, 354 294 hectares de
terres agricoles, 165 743 hectares de terres sylvo-pastorales, et 8 132
hectares de terres de bas-fonds ont été aménagés au
moyen de seuils d'épandage. Ces chiffres illustrent l'ampleur des
efforts consentis pour la réhabilitation des sols et la protection des
écosystèmes.
Le travail de J. Lebrun en 2022 témoigne du
succès remarquable des ouvrages de récupération dans notre
zone d'étude. Il met en avant que les banquettes, construites en 2008
dans le cadre du Programme de Lutte Contre l'Ensablement dans le Bassin du
Fleuve Niger (PLCE/BN), se maintiennent en bon état dans une large
mesure, avec un taux de préservation variant entre 70 % et 80 %. Ces
chiffres révèlent la robustesse et la durabilité
exceptionnelles de ces infrastructures. La persistance de ces banquettes en bon
état est d'une importance cruciale pour la région, car elles
jouent un rôle essentiel dans la prévention de l'ensablement, la
régulation des écoulements d'eau, et la conservation des sols.
Leur capacité à résister aux conditions environnementales
difficiles démontre l'efficacité des méthodes de
construction et de gestion mises en oeuvre. Ces chiffres mettent en
lumière l'impact positif de l'investissement dans des infrastructures
durables pour la gestion des ressources naturelles. Ils soulignent
également l'importance de la continuité de ces efforts pour
assurer la protection à long terme de l'environnement et des
écosystèmes dans la ville. La réussite de ces ouvrages de
récupération démontre qu'une gestion
réfléchie des ressources naturelles peut avoir des
répercussions positives sur la durabilité environnementale et sur
la résilience des communautés locales face aux défis
environnementaux. Cependant, l'ensemble de ces résultats témoigne
de l'efficacité des mesures de conservation des sols et de
réhabilitation des écosystèmes mises en place dans la
région. Ils soulignent l'importance cruciale de maintenir et de
renforcer ces pratiques durables pour assurer la durabilité des terres,
la protection de l'environnement, et l'amélioration des conditions de
vie des populations locales. La réussite de ces efforts confirme que,
grâce à des initiatives ciblées et à une gestion
durable des ressources, il est possible d'atteindre des résultats
positifs dans la lutte contre la dégradation des terres et la
préservation des écosystèmes sahéliens.
![](Dynamique-du-couvert-vegetal-autour-de-la-ville-de-Niamey-dans-un-rayon-de-75-km85.png)
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