Les revues scientifiques à la grande bibliothèque universitaire de Brazzaville.par Sieg Roldan Comblas KOUMBAT Université Marien Ngouabi, Congo Brazzaville - Master professionnel Sciences et Techniques de la Communication 2018 |
IV-5- SuggestionsDans cette partie, sont proposées à la Grande Bibliothèque Universitaire des solutions pouvant aider cette structure à intégrer pleinement les revues scientifiques dans son fonds documentaire ajuster sa politique documentaire et mettre un équilibre dans ses collections de documents. Mais surtout à constituer une ou des collections de revues scientifiques vivantes et régulièrement à jour. Cela devra permettre à la structure d'attirer plus d'usagers parmi la communauté scientifique de l'Université Marien Ngouabi.
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L'accès à la connaissance et à la science en particulier est l'une des questions au centre des préoccupations des universités, bibliothèques et institutions de recherche. Cette question est d'autant plus délicate qu'elle doit susciter même l'implication des pouvoirs publics. Le ministère de l'Enseignement Supérieur doit de ce fait, assister la GBU dans sa mission de soutien à la recherche. Ainsi, : - Le ministère de l'Enseignement Supérieur doit recommander à tous les directeurs de revues académiques à l'Université Marien Ngouabi de déposer au moins deux exemplaires d'un numéro de la revue après édition, en guise de dépôt légal ; - faire une proposition de loi qui facilite l'accès aux publications scientifiques financées par l'Etat et produites par les enseignants et chercheurs de l'université Ma-rien Ngouabi. Car en Europe par exemple, plusieurs pays ont compris la nécessité d'aider les bibliothèques universitaires, les institutions de recherche en mettant en place des stratégies pouvant leur permettre de faciliter aux chercheurs voir au grand public un accès libre aux savoirs scientifiques. D'où, des déclarations et lois ont été adoptées à cet effet. C'est notamment le cas en France de la «loi République Numérique« qui dispose que : « Lorsqu'un écrit scientifique issu d'une activité de recherche financée au moins pour moitié par des dotations de l'Etat, [l'article précise tous les fonds publics et européens concernés] est publié dans un périodique paraissant au moins une fois par an, son auteur dispose, même après avoir accordé des droits exclusifs à un éditeur, du droit de mettre à disposition gratuitement dans un format ouvert, par voie numérique, sous réserve de l'accord des éventuels coauteurs, la version finale de son manuscrit acceptée pour publication.62 ». En 2013, l'Allemagne inscrivait dans la loi une limitation à un an des droits d'exclusivités pour tout éditeur de revues. Et, en 2015, les universités des pays bas ont réussi à faire légèrement plier Elsevier, et obtenu que 30% des publications financées par les pays bas seront en open Access à partir de 201863. 62 France. La loi république Numérique promulguée le 7 octobre 2016 disponible en ligne sur www.vie-publique.fr ou www.economie.gouv.fr 63Data Gueule, épisode 63, intitulé « Privés de savoir ?«(2016) op. cit. 71 Le ministère de l'enseignement supérieur doit pour ainsi dire, prendre exemple sur ces pays afin d'aider la Grande Bibliothèque Universitaire dans l'accomplissement de sa mission de mise à disposition de ces supports aux usagers.
Au terme de ce travail sur les revues scientifiques à la GBU, si l'opportunité nous est donnée de poursuivre notre étude, notre perspective est de nous pencher sur la bibliométrie scientifique de l'Université Marien Ngouabi, question d'examiner l'état de la recherche scientifique. Car comme le souligne l'Institut Marocaine de l'Information Scientifique et Technique (IMIST) (2012 ; p.1), citée par Kouassi Amoin (2018)64 : « L'état de la recherche scientifique en Afrique est l'un des sujets préoccupants qui rentre dans l'équation du développement général du continent. En effet, selon le Centre Régional Africain de Technologie, même si la population africaine représente, aujourd'hui, près de 14,58% de la population mondiale, sa part de production scientifique ne dépasse guère le 1%. Ce constat est encore accentué par le sous-développement enregistré dans l'ensemble des secteurs économiques et techniques. »65. 64 Kouassi A. L. (2018). Communication et vulgarisation de la recherche scientifique dans les universités et instituts en Côte D'Ivoire. Les Incunables, n°3, p.85 65 Institut Marocain de l'Information Scientifique et Technique (IMIST) (2012 ; p1) V |
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