1.2.1.2. Composition chimique
La composition des particules atmosphériques est
très hétérogène et varie en fonction de leurs
sources d'émission (marine, crustale, biogène, transport,
industrie, etc.), de leurs évolutions physico-chimiques dans
l'atmosphère ainsi que de leurs fractions granulométriques.
Les espèces majoritairement retrouvées au sein
des particules sont les ions sulfate, nitrate et ammonium, les
éléments de la croûte terrestre, les espèces
carbonées organiques et inorganiques, ainsi que la fraction
biogénique et également l'eau. A ces composés s'ajoutent
des espèces à l'état de traces, tels que les
métaux. Quant à la fraction biologique des particules
atmosphériques, elle est constituée de bactéries, de
champignons ainsi que de pollens. Des données sur la composition
chimique des PM10 et PM2.5 ont été issues de plus de 60 sites
Européens (Putaud et al., 2010). Selon Dumon (1984) les
particules sont principalement composées des substances suivantes :
sulfate, nitrate, ammonium, chlorure de sodium, matières
minérales et eau. Elles peuvent être primaires ou secondaires en
fonction de leur mécanisme de formation. En effet, Les grosses
particules contiennent des éléments abondants dans la couche
terrestre et des sels marins tels que Al, Ca, Fe, K, Mn, Sr, Si, alors que les
particules fines contiennent des sulfates, nitrates ou ammonium
résultant de la transformation dans l'air des oxydes de soufre et
d'azote, de l'ammoniac, ainsi que du carbone, des composés organiques et
métaux, provenant, entre autres des combustibles fossiles.
19
1.2.1.3. Forme et surface spécifique
La forme des poussières est très variable et
dépend de leur origine. Elles sont sphériques quand elles sont
d'origine thermique mais du fait des possibilités
d'agglomération, elles paraissent de forme très variable. Les
poussières d'origine mécanique ont plus souvent des formes
anguleuses et s'agglomèrent encore plus facilement. La surface
spécifique des poussières peut être extrêmement
développée, surtout pour les particules les plus fines, ce qui
facilite les agglomérations, les échanges, l'absorption et les
réactions. Il peut en résulter des dangers d'explosion, non
seulement pour les poussières de charbon mais aussi pour les fines
particules alimentaires lors de leur transport pneumatique (Dumon et
al., 1984).
Tableau 2. Surface
spécifiques de quelques particules (Dumon et al, 1984)
Particules Diamètre médiane um Surface
spécifique (m2/g)
|
Sable Poussière de cimenterie Fumée de
tabac Charbon
|
500 20 0,5 0,02
|
0,003 0,25 20 100
|
|