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Quantification des particules solides de l'air, de la température et de l'humidité dans la commune annexe de la ville de Lubumbashi (haut-Katanga, R.D.Congo).


par Michel KABILA MWAMBA
Université de Lubumbashi - Master en conservation de la biodiversité 2020
  

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1.2.1. Définition

Les particules microscopiques sont omniprésentes dans notre environnement. Elles sont produites aussi bien par les processus naturels que par l'Homme et sont appelées aérosols. La définition scientifique du terme « aérosol » fait référence à des particules liquides ou solides en suspension dans un gaz porteur ou un mélange de gaz (Seinfeld et Pandis, 2006 ; Vincent, 1989). Il est défini par Joln et Seinfield (1994) comme des entités solides ou liquides, en suspension dans l'air ; elles forment avec celui-ci un aérosol (poussières, fumées, suies, brumes, brouillards, smog). Elles peuvent avoir des compositions, densités, formes et dimensions très diverses, selon leur mode de formation. Elles sont principalement caractérisées par leur diamètre aérodynamique, variant de 0,02 um à 100 um, pour les particules atmosphériques. Ce diamètre est défini comme étant celui d'une hypothétique particule sphérique, de densité unitaire, qui aurait les mêmes caractéristiques aérodynamiques que la particule concernée.

Cependant, les termes « particules » et « aérosols » sont sensiblement différents. La notion d'aérosol inclut à la fois les particules et le gaz dans lequel elles se trouvent en suspension (Fontan, 2003). Dans la littérature, on emploie bien souvent ces deux termes indistinctement. Cependant, le terme « aérosol » faisant référence aux particules atmosphériques et à leur environnement gazeux, est plutôt utilisé par la communauté des chercheurs qui s'intéressent au climat et aux phénomènes dynamiques dans l'atmosphère. Les chercheurs qui étudient les niveaux de pollution et leur impact sur la santé, emploient plus souvent le terme « particules ». Cela s'explique essentiellement du fait que l'air associé aux particules, formant l'aérosol, est expiré par et n'est donc que le vecteur de transport des particules au sein de l'appareil respiratoire (Villenave et al., 2012).

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1.2.1.1. Classifications

Les particules atmosphériques, dont la taille peut varier de quelques nanomètres à quelques micromètres, peuvent être classées en différentes catégories, selon leurs processus de formation ou leurs tailles.

? Selon le processus de formation

Les particules atmosphériques peuvent être classées en aérosols primaires ou secondaires (d'Almeida et al., 1991). Les aérosols primaires sont émis directement dans l'atmosphère sous forme particulaire depuis les sources d'émission. La plupart du temps, ceux-ci sont d'origine naturelle telle que les sels marins, les débris volcaniques et également résultant de l'érosion des sols. Tandis que, les aérosols secondaires désignent les particules générées au sein même de l'atmosphère soit par le mode de conversion gaz-particules dû à la condensation des vapeurs d'origine naturelle ou anthropique, soit par l'évolution d'une particule primaire.

? Selon la taille

Une autre classification fréquemment utilisée s'appuie sur la distribution granulométrique des particules et donc sur leur diamètre (Whitby, 1977). Ce paramètre est important pour caractériser le pouvoir de pénétration des particules dans l'appareil respiratoire.

On ne peut pas aisément attribuer un diamètre géométrique aux particules car elles ont des formes et des densités variées. C'est la raison du concept de la forme sphérique équivalente. Cependant, le diamètre aérodynamique équivalent (dae) des particules, le plus utilisé dans les études environnementales, correspond au diamètre d'une particule sphérique et de densité 1 g/cm3, ayant la même vitesse de chute dans l'air que la particule concernée. C'est la taille des particules qui gouverne leur transport dans l'air, leur élimination de l'atmosphère ainsi que leur déposition dans les voies respiratoires.

Selon leur granulométrie, Whitby (1977) a réparti les particules en deux groupes

? Les grosses particules (dae > 2,5 ìm) : ce sont des particules générées par des procédés mécaniques. Elles proviennent de façon naturelle de l'érosion des sols, du pétillement de la mer, des volcans ou sont introduites dans l'atmosphère de façon artificielle lors par exemple de la manipulation des matières premières (tas de minerais) sur les sites industriels.

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? Les particules fines (dae < 2,5 ìm) : elles sont constituées de particules générées par l'activité industrielle et urbaine mais aussi de particules biogéniques. Cette classe de particules peut être divisée en un mode d'accumulation (0,1 < dae < 2,5 ìm) et un mode de nucléation (dae < 0,1 ìm), qualifiés respectivement de grandes particules et de noyaux d'Aitken (particules ultrafines). Les particules relatives au mode de nucléation proviennent des processus de condensation de vapeurs chaudes dans l'atmosphère. Ces particules représentent la part la plus importante en nombre d'aérosols, mais aussi une masse peu importante en raison de leur taille extrêmement faible. Quant aux particules du mode d'accumulation, elles proviennent des conversions gaz-particules ainsi que de la croissance des particules précédentes sous l'effet de la coagulation ou de la condensation de vapeurs sur les particules existantes. Ce terme de mode d'accumulation est dû au fait que les procédés d'élimination sont les moins efficaces dans cette catégorie de taille d'aérosols, conduisant à l'accumulation des particules. Ces dernières représentent une part substantielle de la masse des particules.

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