La Corée du nord et la menace nucléaire contre les états-Unis et leurs alliés de la région de l’Asie est, la Corée du sud et le Japon.par Charmante Mubali Lubula Université de Lubumbashi - Licence en Relations internationales 2014 |
CHAPITRE 1 : CADRE THEORIQUEPour la meilleure exploitation de notre sujet, le développement d'un cadre théorie est nécessaire. C'est l'objet de ce premier chapitre qui est subdivisé en cinq sections. La première section est consacrée à la définition du concept clé de notre sujet. Il s'agit du concept de la menace. Pour bien cerner la notion de la menace, nous allons la compléter avec la notion de l'ennemi et de l'agression. La section 2 fait la synthèse des doctrines de la dissuasion nucléaire. La section 3 traite du régime de la non-prolifération nucléaire, avec une référence majeure au Traité de non-prolifération nucléaire, au système de garantie par l'Agence Internationale de l'Energie Atomique ainsi qu'au mécanisme de contrôle des exportations par le club de Londres. La section 4 analyse la licéité de la menace ou de l'emploi d'armes nucléaires dans les conflits armés sous l'éclairage de l'Avis consultatif de la Cour internationale de justice du 8 Juillet 1996. Enfin la section 5 présente les théories géopolitiques de Mackinder heartland et de Spykman rimland leur contextualisation à la péninsule coréenne. Section I. La notion de la menace1.1. DéfinitionLe concept « menace » est évoqué dans la Charte quand elle évoque les menaces à la paix et à la sécurité. En effet, l'article 2 paragraphe 4 de la Charte des Nations Unies dispose : « Les membres de l'Organisation s'abstiennent, dans leurs relations internationales, de recourir à la menace ou à l'emploi de la force, soit contre l'intégrité territoriale ou l'indépendance politique de tout Etat, soit de toute autre manière incompatible avec les buts des Nations Unies. »27(*) Une menace est donc une parole ou un comportement par lesquels on indique à quelqu'un qu'on a l'intention de lui nuire, de lui faire du mal, de le contraindre à agir contre son gré. C'est également un signe, une convergence d'indices qui laisse prévoir quelque chose de dangereux, de nuisible qui risque de subvenir. La menace étant d'ordre intentionnel, l'agression en est la matérialisation28(*) . « L'agression est la forme la plus grave et la plus dangereuse de l'emploi illicite de la force, qui renferme, étant donné l'existence de tous les types d'armes de destruction massive, la menace possible d'un conflit mondial avec toutes ses conséquences catastrophiques ». 29(*) Chaque Etat, fait face à une diversité des menaces, celles-ci peuvent être des menaces non militaires ou militaires. Les menaces non militaires peuvent provenir de l'environnement national ou international. On peut citer par exemple la faim comme cause directe de la mort ; on peut citer également les catastrophes naturelles ou le réchauffement climatique, comme cause indirecte de la mort. Il ne s'agit pas d'examiner la mort individuelle, mais de mettre l'accent sur la mort organisationnelle. Les menaces militaires sont le fait de la détention de l'arme par l'ennemi. Contrer ces menaces militaires relève de la politique de défense alors que contrer celles non militaires est une entreprise qui relève de la sécurité. 30(*) Dans le cadre de cette étude, nous nous intéresserons uniquement aux menaces militaires. La menace militaire se traduit concrètement par la détention, la production, le commerce d'armes. 31(*) * 27 Kamto, M., L'agression en droit international, Editions A. Pedone, Paris, 2012, p 18 * 28 Kamto, M., op. cit. p 16 * 29 Rambaud, M., « La définition de l'agression par l'ONU », pp. 841cité par Kamto, M., op. cit. p17 * 30 Mulamba Ngeleka, Cours de Géostratégie, Première licence relations internationales, Université de Lubumbashi, 2012-2013 (Inédit). p 27 * 31 Idem, p 27 |
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