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La Corée du nord et la menace nucléaire contre les états-Unis et leurs alliés de la région de l’Asie est, la Corée du sud et le Japon.


par Charmante Mubali Lubula
Université de Lubumbashi - Licence en Relations internationales 2014
  

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5. Méthodes

La recherche scientifique exige le recours aux méthodes et techniques pour collecter, traiter et analyser les données. Dans son cours de Méthodes de recherche en sciences sociales, le professeur Kazadi Kimbu définit la méthode comme « l'ensemble des opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuit, les démontre et vérifie. La méthode est également une opération intellectuelle de traitement des données relatives à une réalité bien précise, laquelle pourrait être véritablement scientifique et efficace, doit, tout au long de ce traitement, tenir constamment compte de la double essence et du fait sociale et de l'objectif poursuivi. »16(*)

Pour mener à bien notre analyse, nous avons utilisé deux méthodes : la méthode géopolitique et la méthode stratégique.

Pour François Thual, la méthode géopolitique consiste à poser les bonnes questions face à un évènement (tension, crise, conflit, guerre, négociations) : Qui veut quoi ? Avec qui ? Comment ? Pourquoi ? Le but de la méthode géopolitique est d'apprendre à échapper à l'événementiel fourni en continu et en surabondance par les médias pour accéder à l'explicatif.17(*)

Dans la méthode géopolitique, il faut pouvoir identifier les acteurs, analyser leurs motivations, décrire leurs intentions, repérer les alliances en gestation ou, au contraire, les alliances en voie de déconstruction, que ce soit au niveau local, régional, continental ou international.18(*)

Lorsqu'on est face à un élément international, la première démarche est de l'analyser en tant que phénomène, c'est-à-dire de l'appréhender comme porteur d'un concept d'intentionnalité. Par intention, on entend un réseau hiérarchisé d'attitudes obéissant à une logique de réalisation des ambitions ou d'atténuations des menaces existantes. Schématiquement, toute posture géopolitique se ramène soit à une volonté de réaliser des ambitions, soit à une volonté de contrer une menace. Il faut donc classer les actions diplomatiques et les actions militaires, en les répartissant dans cette alternative d'ambitions et de menaces. 19(*)

Les actions diplomatiques : tout pays, afin d'assurer le succès de ses objectifs, met en place un dispositif diplomatique, un dispositif de gestion de ses relations extérieures, c'est-à-dire un réseau hiérarchisé, en général public et officiel, d'alliances et d'influences. Il existe trois types d'alliance : alliances au service d'une ambition, alliances pour contrer une menace, alliances de stabilisation d'une région. Les deux grandes possibilités offertes aux différents types d'alliances sont l'encerclement et le contre-encerclement, sur la base d'un raisonnement qui veut que « l'ami de mes amis n'est pas forcément mon ami, mais l'ennemi de mon ennemi est, lui, forcément mon ami. »20(*)

Les dispositifs militaires : Ceci désigne tous les moyens terrestres, aériens ou maritimes voire spatiaux dont dispose un Etat, en temps de paix ou en temps de guerre, pour assurer la réalisation de ses objectifs géopolitiques ou de se prémunir d'une menace. La guerre n'est pas le but de la géopolitique. Elle est un temps fort des relations internationales marqué par la cessation des moyens diplomatiques, souvent simplement en partie puisque dans toutes les guerres il y a continuation des négociations sous forme secrète. Que ce soit en temps de guerre ou de paix, la structuration des moyens militaires est un des indices les plus parlants des ambitions géopolitiques d'un Etat. Ce qu'il faut, c'est étudier l'ordre de bataille, c'est-à-dire l'état des forces et leur positionnement : où sont les forces ? vers qui sont-elles sont dirigées ? Il s'agit d'analyser la répartition géographique des forces. Ensuite, il faut se demander si c'est un dispositif offensif ou défensif, s'il s'agit d'un dispositif destiné à contenir une poussée ou une invasion, si c'est un dispositif qui a pour but de porter la guerre sur le territoire de son ennemi. Localiser les forces, identifier les intentions, détecter la hiérarchisation des priorités entre les différents fronts potentiels sont la base de l'analyse géostratégique des ambitions géopolitiques des Etats. La géostratégie est un secteur de la géopolitique qui a pour vocation l'examen des forces et leur installation : Quelles sont les armes produites ? Quelles sont les armes exportées ? Vis-à-vis de quels pays ? Suivant quelles motivations ? Idem en ce qui concerne le nucléaire, en termes de prolifération, qui donne quoi ? A qui ? Pourquoi ? Comment ?

Les motivations idéologiques : Par motivation idéologique, on entend les motivations liées aux représentations que les groupes sociaux se font d'eux-mêmes. Principalement, le communisme et la lutte contre le communisme ont été, avec le nationalisme, les deux très grands courants caractéristiques de ce siècle. Les efforts d'expansion du communisme et la volonté d'endiguement de cette expansion territoriale se retrouvent dans pratiquement tous les conflits géopolitiques de ces 50 dernières années. Cet affrontement de deux modèles et de ces deux expansionnismes a eu des conséquences géopolitiques majeures.

Pour compléter les explications obtenues grâce à la méthode géopolitique, nous avons également utilisé la méthode stratégique en référence à la théorie de l'acteur stratégique élaborée par Michel Crozier et Erhard Friedberg au cours des années 1970. Il s'agit d'une théorie centrale en sociologie des organisations, développée au sein de l'analyse stratégique. Elle part du constat suivant : étant donné qu'on ne peut considérer que le jeu des acteurs soit déterminé par la cohérence du système dans lequel ils s'insèrent, ou par les contraintes environnementales, on doit chercher en priorité à comprendre comment se construisent les actions collectives à partir de comportements et d'intérêts individuels parfois contradictoires. Au lieu de relier la structure organisationnelle à un ensemble de facteurs externes, cette théorie essaie donc de l'appréhender comme une élaboration humaine, un système d'action concret. Elle rejoint donc les démarches qui analysent les causes en partant de l'individu pour aboutir à la structure l'individualisme méthodologique et non de la structure à l'individu structuralisme.21(*)

En relation internationale, la méthode stratégique a pour objet les enjeux de la sécurité et les choix des acteurs pour assurer leur sécurité ou marge de manoeuvre.Cette méthode postule l'existence d'individus rationnels qui élaborent des stratégies afin d'atteindre leurs objectifs, dans un contexte général de contraintes.22(*) Cette approche postule, également, que les individus essaient d'anticiper les décisions que prendront les autres acteurs. Elle ne met pas l'accent sur les choix individuels à proprement parler, mais plutôt sur l'agrégation de choix collectifs. Elle sert à mettre en lumière des stratégies qui prennent place dans des macro-processus. Le cas de la Corée du Nord pose un problème à la Communauté internationale et précisément aux Etats-Unis, la Corée du sud et le Japon dans leur quête rationnelle de sécurité. Cette méthode permet d'expliquer les interactions de ces pays en quête de sécurité maximum, et de montrer aussi que, dans cette quête, ces pays s'appuieront sur des organisations internationales et le droit qui sont tout à fait respectueux de la liberté et du caractère individuel de leurs décisions respectives et, donc, du caractère anarchique du système international. 23(*)

* 16 Kazadi Kimbu, Cours de Méthodes de recherche en sciences sociales, 2ème graduat Relations Internationales, Université de Lubumbashi, 2010-2011 (inédit)

* 17 Dévérin, Y., FrançoisThual, Méthodes de la géopolitique,pp 1-7 [en ligne] http://www.dachary.org/obses/geopo.html, consulté le 8 février 2014.

* 18 Dévérin, Y.,art cit.

* 19 Idem

* 20 Idem

* 21 Crozier, M., & Friedberg, E., L'acteur et le système, Editions du Seuil, 1977, 1981 [en ligne] http/rb. ec-lille. fr/ l/ Cours_de_sociologie_des_organisations.

* 22 Gazibo, M., et Jenson, J., La politique comparée : fondements, enjeux et approches théoriques,Les presses de l'Université de Montréal, Montréal, 2004, p 307

* 23 Djallil Lounnas, La sécurité collective dans l'unipolarité :la crise nucléaire iranienne, Thèse de Doctorat, Université de Montreal, 2010, p 58

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