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Déterminants de la malnutrition chronique chez les enfants de moins de cinq ans en république démocratique du Congo. Modélisation d’une réponse polytomique (régression logistique multinomiale).


par Antoine DIKOKE OLEKO DJAMBA
ISTM/Kinshasa - Master en bio-statistique 2020
  

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IV.1.2 Répartition des enquêtés selon le facteur économique

En se référant à l'analyse réalisée au tableau 4, il a été constaté que les femmes ayant un bas niveau de revenu étaient plus nombreuses parmi les femmes enquêtées avec 4035 soit 50,10%. Ce résultat montre en réalité que la plupart des habitants de la RDC ont un niveau bas de revenu, car plus nombreux sont les chômeurs qui ont des difficultés à faire survivre leurs familles et les exposant à la malnutrition.

Ce résultat est conforme à la situation de la RDC, confirmé par Eric Tshimanga en disant que l'incidence de la pauvreté montre que la proportion des pauvres en RDC recule au niveau national quel que soit le milieu de résidence mais demeure très élevée, loin de la cible de 40% visée en 2015. En effet, elle se situe à 63,40% en 2012 contre 71,34% en 2005 et 80% en 1990. Malgré l'existence des disparités, la tendance à la baisse est également enregistrée dans presque toutes les provinces du pays à l'exception des deux Kasaï et du Maniema où la pauvreté a augmenté. Les tendances observées au niveau de l'incidence de la pauvreté se manifestent aussi bien pour la profondeur que pour la sévérité de la pauvreté. Entre 2005 et 2012, elles sont passées de 32,2% à 26,5% pour la première et de 32,23% à 14,5% pour la seconde. Comparées aux cibles de 2015, elles ne seront vraisemblablement pas atteintes malgré les baisses sensibles enregistrées (Eric Tshikuma, 2018).

IV.1.3 Prévalence de la malnutrition

Les résultats de cette étude ont renseigné au tableau 7, que la prévalence de la malnutrition chronique sévère en RDC était estimée à 30%, soit la prévalence plus élevée était observée dans la province du Sud-Kivu avec (33,7%) et la prévalence la plus basse était observée dans la province de Kinshasa avec (3,5%). La malnutrition chronique modérée avait montré que la RDC a une prévalence de 20,77%, la prévalence la plus élevée était observée dans la province du Sankuru avec 28,4% et la prévalence la plus basse était observée dans la province de Kinshasa avec 10,7%. Concernant la malnutrition chronique légère, la RDC a présenté une prévalence de 22,30, soit une haute présence était observée dans la province de l'Equateur avec 26,7% tandis que la basse prévalence était observée dans la province du Sankuru avec 15,8%.

Ce qui signifie qu'en République Démocratique du Congo, la situation alimentaire est très précaire en raison de l'insuffisance de production alimentaire qui expose les enfants à une dénutrition permanente. Les provinces ayant des prévalences de la malnutrition plus élevée étaient la province du Sud-Kivu qui a présenté une de la malnutrition chronique sévère (33,7%), suivie de la province de haut-Lomami et du Nord-Kivu avec respectivement (32,9%) et (32,7%)

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soit un total de 79,3% et enfin, de la province du Kasai avec la malnutrition chronique sévère (28,8%).

La culture traditionnelle par la population elle-même ne permet pas de couvrir les besoins nutritionnels de la population, le peu de nourriture que la population produit est vendu pour la procuration d'autres besoins de première nécessité, alors que ceux qui ont des moyens ne cultivent pas et achètent seulement le peu de nourritures produites par la population cultivatrice par leur propre effort. Ces résultats sont conformes à ceux de Kandala (2011), ayant trouvé que la RDC a un déficit alimentaire et une productivité limitée malgré d'énorme potentiel de production agricole. Au cours des dix dernières années, il y a eu baisse de production de presque tous les produits agricoles. La détérioration de la productivité alimentaire est le résultat de nombreux facteurs qui sont attribués principalement à des facteurs distaux tels que le manque de mise en oeuvre de la politique nationale pour la production alimentaire, l'insécurité et les conflits.

En outre, les prévalences de la malnutrition sous toutes ses formes en RDC sont supérieures à celles de Burkina-Faso, dans une étude réalisée par Mamadou (2012). Il a montré que la prévalence des différentes formes de malnutrition, le retard de croissance et l'insuffisance pondérale. Chez les enfants de moins de cinq ans, les prévalences de ces formes sont respectivement 10,3%[7,3 ; 14,2], 23,9%[19,5 ; 29,0], et 24,8%[20,4 ; 29,9]. Chez les enfants de 6 à 59 mois ces prévalences sont de 12,2%[8,6 ; 16,7], 28,4%[23,2 ; 34,2], et 29,5%[24,2 ; 35,2]. Alors que cette étude a montré au tableau 6, que la RDC a présenté les prévalences de malnutrition chronique, la malnutrion aigue et globale respectivement de 66,33%, 24,39%, 52,91% des prévalences largement supérieures au seuil d'urgence.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon