IV.1.2 Répartition des enquêtés selon
le facteur économique
En se référant à l'analyse
réalisée au tableau 4, il a été constaté que
les femmes ayant un bas niveau de revenu étaient plus nombreuses parmi
les femmes enquêtées avec 4035 soit 50,10%. Ce résultat
montre en réalité que la plupart des habitants de la RDC ont un
niveau bas de revenu, car plus nombreux sont les chômeurs qui ont des
difficultés à faire survivre leurs familles et les exposant
à la malnutrition.
Ce résultat est conforme à la situation de la
RDC, confirmé par Eric Tshimanga en disant que l'incidence de la
pauvreté montre que la proportion des pauvres en RDC recule au niveau
national quel que soit le milieu de résidence mais demeure très
élevée, loin de la cible de 40% visée en 2015. En effet,
elle se situe à 63,40% en 2012 contre 71,34% en 2005 et 80% en 1990.
Malgré l'existence des disparités, la tendance à la baisse
est également enregistrée dans presque toutes les provinces du
pays à l'exception des deux Kasaï et du Maniema où la
pauvreté a augmenté. Les tendances observées au niveau de
l'incidence de la pauvreté se manifestent aussi bien pour la profondeur
que pour la sévérité de la pauvreté. Entre 2005 et
2012, elles sont passées de 32,2% à 26,5% pour la première
et de 32,23% à 14,5% pour la seconde. Comparées aux cibles de
2015, elles ne seront vraisemblablement pas atteintes malgré les baisses
sensibles enregistrées (Eric Tshikuma, 2018).
IV.1.3 Prévalence de la malnutrition
Les résultats de cette étude ont
renseigné au tableau 7, que la prévalence de la malnutrition
chronique sévère en RDC était estimée à 30%,
soit la prévalence plus élevée était
observée dans la province du Sud-Kivu avec (33,7%) et la
prévalence la plus basse était observée dans la province
de Kinshasa avec (3,5%). La malnutrition chronique modérée avait
montré que la RDC a une prévalence de 20,77%, la
prévalence la plus élevée était observée
dans la province du Sankuru avec 28,4% et la prévalence la plus basse
était observée dans la province de Kinshasa avec 10,7%.
Concernant la malnutrition chronique légère, la RDC a
présenté une prévalence de 22,30, soit une haute
présence était observée dans la province de l'Equateur
avec 26,7% tandis que la basse prévalence était observée
dans la province du Sankuru avec 15,8%.
Ce qui signifie qu'en République Démocratique du
Congo, la situation alimentaire est très précaire en raison de
l'insuffisance de production alimentaire qui expose les enfants à une
dénutrition permanente. Les provinces ayant des prévalences de la
malnutrition plus élevée étaient la province du Sud-Kivu
qui a présenté une de la malnutrition chronique
sévère (33,7%), suivie de la province de haut-Lomami et du
Nord-Kivu avec respectivement (32,9%) et (32,7%)
68
soit un total de 79,3% et enfin, de la province du Kasai avec
la malnutrition chronique sévère (28,8%).
La culture traditionnelle par la population elle-même ne
permet pas de couvrir les besoins nutritionnels de la population, le peu de
nourriture que la population produit est vendu pour la procuration d'autres
besoins de première nécessité, alors que ceux qui ont des
moyens ne cultivent pas et achètent seulement le peu de nourritures
produites par la population cultivatrice par leur propre effort. Ces
résultats sont conformes à ceux de Kandala (2011), ayant
trouvé que la RDC a un déficit alimentaire et une
productivité limitée malgré d'énorme potentiel de
production agricole. Au cours des dix dernières années, il y a eu
baisse de production de presque tous les produits agricoles. La
détérioration de la productivité alimentaire est le
résultat de nombreux facteurs qui sont attribués principalement
à des facteurs distaux tels que le manque de mise en oeuvre de la
politique nationale pour la production alimentaire, l'insécurité
et les conflits.
En outre, les prévalences de la malnutrition sous
toutes ses formes en RDC sont supérieures à celles de
Burkina-Faso, dans une étude réalisée par Mamadou (2012).
Il a montré que la prévalence des différentes formes de
malnutrition, le retard de croissance et l'insuffisance pondérale. Chez
les enfants de moins de cinq ans, les prévalences de ces formes sont
respectivement 10,3%[7,3 ; 14,2], 23,9%[19,5 ; 29,0], et 24,8%[20,4 ; 29,9].
Chez les enfants de 6 à 59 mois ces prévalences sont de 12,2%[8,6
; 16,7], 28,4%[23,2 ; 34,2], et 29,5%[24,2 ; 35,2]. Alors que cette
étude a montré au tableau 6, que la RDC a présenté
les prévalences de malnutrition chronique, la malnutrion aigue et
globale respectivement de 66,33%, 24,39%, 52,91% des prévalences
largement supérieures au seuil d'urgence.
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