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Savoirs locaux et nouvelles initiatives pour la gestion des ressources naturelles dans la communauté rurale de Madina Ndiathbe (département de Podor).


par Aliou WANE
Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) - DEA (Diplome d'étude approfondie) en Géographie 2009
  

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II. LES ACTIVITES SOCIO-ECONOMIQUES

Les activités discernant la CR de Madina sont essentiellement dépendantes de la disponibilité des ressources naturelles que sont : les sols, la biomasse et l'eau. Ce qui explique que trois activités préoccupent les populations à savoir l'agriculture, l'élevage et la pêche.

2- 1 L'agriculture

Elle est la principale activité d'occupation de l'espace dans la CR et on assiste à deux systèmes traditionnels de culture : celui de décrue (Walo) et celui sous pluie (Diéri). Avec la sécheresse persistante de ces dernières décennies, on observe un recul des cultures traditionnelles et l'apparition d'un système « moderne » basée sur la culture irriguée. Ainsi, l'agriculture est pratiquée sous trois formes principales.

- L'agriculture irriguée

Elle a été introduite dans la CR en 1980 notamment dans les villages de Dounguel et Siouré avec respectivement 25 et 15 ha irrigués. Actuellement, la superficie totale aménagée est de l'ordre de 384 ha (SIG SAED) et conserve une réelle importance dans l'occupation des actifs. Elle concerne l'essentiel des villages de l'ile à Morphil et du Djéjégol et mobilise une grande

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partie de la population active agricole. Elle porte sur les cultures commerciales comme le riz, le mais, la tomate, l'oignon...

Toutefois, seule une superficie d'environ 144 ha est encore exploitée soit 37% du total aménagé. Dans la majorité des cas ces PIV5, au coût de production peu élevé et organisé sous forme de GIE (depuis 1984), font face à des problèmes tels que : des pannes de GMP (Dounguel 2 et 3, Cas-Cas B, Guiro 4, Thila GIE des femmes) ou un déficit d'intrant.

Même si, l'irrigation occupe une bonne place dans les activités de production, l'agriculture traditionnelle n'en est pas moins délaissée et reste moins négligeable.

- L'agriculture de décrue

Elle est étroitement liée à la crue et revêt deux formes : le Walo et les Pallé (culture de berge). La superficie annuellement mise en valeur tourne autour de 800 ha. C'est une agriculture typiquement vivrière qui permet une diversification des ressources et constitue un alternatif à l'irrigation qui a réduit les surfaces cultivables suite à la valorisation des barrages.

Cependant, elle est confrontée à de nombreuses contraintes écologiques émanant de l'irrégularité des crues, des écarts de températures (entre décembre et Mars) et des plantes aquatiques envahissantes comme le typhia. La culture du Diéri y joue un second rôle.

- L'agriculture pluviale

Considérée comme une activité secondaire, l'agriculture pluviale occupe une part moindre de la population active. Elle se pratique en hivernage de juillet en Octobre et principalement dans le Diéri. La superficie annuellement exploitée dans la CR tourne autour de 350 ha et d'après le Recensement National de l'Agriculture en 2000, elle concerne encore la presque totalité des ménages ruraux agricoles recensés.

Ces performances dépendent en grande partie de la pluviométrie irrégulière et mal répartie dans le temps. Elle est en conséquence destinée à des cultures de subsistance telles que : le mil, le niébé, l'arachide de bouche et la pastèque.

En somme, les cultures de décrue et les cultures sous pluie qui étaient les principales activités agricoles avant l'artificialisation du fleuve Sénégal, se substituent de plus en plus à la culture

5 PIV : Périmètre Irrigué Villageois

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irriguée avec l'introduction des aménagements hydroagricoles. L'élevage deuxième activité traditionnelle de ce système est associé à l'agriculture.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams