TABLEAU XV. :
Répartition des enquêtés selon les conséquences
négatives de la surcharge ;
Catégories
|
Fréquence
|
%
|
Oui
|
101
|
91,8
|
Non
|
09
|
8,2
|
Total
|
110
|
100
|
Source : Questionnaire d'enquête.
La lecture de ce tableau et ce graphique nous montre que 91,8%
de nos enquêtés confirment que la surcharge du travail a des
conséquences négatives sur la performance de l'infirmier, le
rendement de son travail et sa santé. Alors que 8,2 d'entre eux ne
constatent pas cette conséquence de la surcharge du travail.
TABLEAU XVI.
Répartition des enquêtés selon la satisfaction de la
qualité de soins qu'ils disposent aux malades ;
Catégories
|
Fréquence
|
%
|
Oui
|
69
|
62,7
|
Non
|
41
|
37,3
|
Total
|
110
|
100
|
Source : Recherche sur le terrain.
Nous constatons dans ce tableau et graphique que 62,7% de nos
enquêtés est satisfait de la qualité de soins
disposées aux patients. Alors que 37,3% d'entre eux n'est pas satisfait
de cette qualité de soins.
TABLEAU XVII.
Répartition des enquêtés selon leur suggestion de la
surcharge du travail.
Catégories
|
Fréquence
|
%
|
Oui
|
110
|
100
|
Non
|
0
|
0
|
Total
|
110
|
100
|
Source : Questionnaire d'enquête.
La lecture de ce tableau et graphique nous montre que 100% de
nos enquêtés suggèrent la résolution de la surcharge
et l'amélioration de la qualité de soins.
3.2. DISCUSSION
Dans ce point, nous allons analyser et interpréter les
résultats de notre enquête consignés dans les tableaux I
à XVII.
Ce qui nous permet à faire les discussions
ci-dessous.
Notre étude a porté sur un thème
intitulé :
« Impact de la surcharge du travail infirmier sur la
qualité de soins à l'hôpital provincial du Kasaï
central ». En effet, 110 sujets ont participé dans cette
enquête.
Dans le tableau I, portant sur la Caractéristiques
sociodémographiques et culturelles de enquêtés ; 49,1%
des sujet enquêtés sont dans le tranche d'âge de 35 à
35 ans enfin 18,2% sont ceux âgés de 26 à 30 ans, et aucun
infirmier ne se trouve dans le travail d'âge de 21 à 25 ans.
Concernant le niveau d'étude, les infirmiers A1 sont
plus nombreux, présentant 50%, des sujets enquêtés,
secondés par les infirmiers A2, soit 40,9% et les infirmiers A0 qui sont
à 9,1% des sujets enquêtés.
L'hôpital provincial du Kasaï central n'a aucun
infirmier sous qualifié du niveau A3 ;
Toujours dans ce même tableau, l'hôpital
provincial du Kasaï central a engagé beaucoup d'infirmiers du sexe
féminin que ceux du sexe masculin. Soit 67,3% par rapport à
32,7%.
Portant de l'état matrimonial, les infirmiers
mariés sont très nombreux soit 75,5% suivis des
célibataires qui occupent 20% et les divorcés, enfin 4,5%.
Pour ce qui concerne l'ancienneté professionnelle, les
infirmiers ayant fait 16 à 20 ans au service sont plus nombreux. Soit
25,5% des sujets enquêtés, suivis par ceux ayant fait 21 ans et
plus ou 6 à 10 ans qui représentent 20% des sujets
enquêtés, suivis par ceux ayant fait 11 à 15 ans, soit
18,2% et enfin ceux qui ont fait seulement 1 année à 5 ans soit
16,3%.
Cette ancienneté professionnelle nous donne la
lumière sur les vécus réels au sein de l'hôpital
provincial du Kasaï central.
Pour ce qui cadre avec la distance parcourue par les
infirmiers pour atteindre le lieu de service, le tableau II nous montre que 73%
de nos enquêtés effectuent une longue distance pour atteindre le
lieu de travail alors que 23% d'entre eux n'effectuent pas une longue distance
pour atteindre le lieu de travail.
Selon (Bendak, 2003, 328), bien que la plupart des personnes
actives travaillent huit heures par jour durant les jours ouvrables ; les
horaires moins classiques se développent, cet horaire peut être
contraint par la distance à effectuer pour atteindre le lieu du travail
et surtout dans les pays sous-développés.
Pour ce qui concerne la question de savoir si les infirmiers
trouvent qu'il y a surcharge du travail dans leurs services, le tableau
III , portant sur Répartition des enquêtés selon
qu'ils ont remarqué la surcharge du travail dans leur
service.
Nous montre que 79,1% d'infirmiers constatent une surcharge du
travail dans les services et 20,9% d'entre eux n'en détectent pas.
Selon M. Clacrk (1967,195), le rôle,
prépondérant de l'infirmier dans la détection des risques
de complication : la surcharge du travail accroit, le risque que les
complications ne soient décelées à temps puisque
l'infirmier exerce une grande surveillance.
Pour ce qui concerne des difficultés que trouvent les
infirmiers lors de l'organisation du travail.
Le tableau IV, parlant sur Répartition des
enquêtés selon qu'ils ont remarqué la surcharge du travail
dans leur service ;
nous montre que 62,7% de nos enquêtés trouvent
des difficultés lors de l'organisation du travail, alors que 37,3%
d'entre eux ne les constatent pas.
Selon Déjours (2011,155), le droit du travail, qui
régit un employeur et un travailleur accorde une place majeur dans la
santé physique par rapport à la santé mentale.
Par ailleurs, une surcharge entraine une atteinte de la
santé tant physique que mentale.
Par rapport au tableau V, portant sur Répartition des
enquêtés selon les cas de décès survenu suite au
dépassement de l'équipe soignante ; nous avons
constaté que ;
92,7% de nos enquêtés ont confirmé que
quel que soit la surcharge du travail, le service n'a pas marqué le
décès lié à la mauvaise surveillance suite d'un
dépassement de l'équipe soignante ; tandis que 7,3% en
sont d'accord. Cela s'explique la conscience qu'ils ont dans leur engagement
qui est le serment de Florence NIGHTINGALA
Partant du tableau VI, Portant sur Répartition des
enquêtés selon l'impact de la surcharge ; portant sur 89,1%
des enquêtés confirment que la surcharge du travail a un impact
sur la qualité de soins, alors que 10,9% d'entre eux ne constatent pas
un impact de la surcharge du travail infirmier sur la qualité de
soins.
Selon l'OMS(201O), dans la stratégie de la promotion de
soins de santé primaire, certaines normes qui doivent être
respectées dans la promotion de la qualité de soins sont :
la planification des activités avant leur réalisation,
l'organisation de service infirmier et la dotation en effectif des
infirmiers
De ceux qui constatent cet impact, le tableau VII nous fait
voir que 36,4% des enquêtés soulignent que le travail à la
hôte est un impact de la surcharge, 30% d'entre eux mettent l'accent sur
l'épuisement, 27,2% de ces enquêtés confirment que le
stress est un résultat consécutif de la surcharge et 6,4% parlent
du décès.
Au tableau VIII, qui demande aux infirmiers s'ils
réalisent une surveillance rigoureuse de leur malade, ce tableau nous
fait avoir que 76,4% des enquêtés réalisent une
surveillance rigoureuse de leurs malades, alors que 23,6% n'arrivent pas
à la réaliser.
Selon l'OMS(op-cit), dans certains hôpitaux qui ont bien
évolués et qui ont adopté les soins de santé
primaires, trois ou quatre patient peuvent être pris en charge par un
infirmier à l'hôpital. Ce nombre des malades attribué
à l'infirmier est fixé par l'OMS, au-delà de trois ou
quatre malades par infirmier, on parle de surcharge ; car l'infirmier
devient incapable de donner les informations nécessaires sur
l'évolution des malades.
Pour le tableau IX qui parle de Répartition des
enquêtés sur les répercussions néfastes sur la
santé et la sécurité du patient ;
Nous avons constaté que 62,7% des
enquêtés ont confirmé que le surcroit du travail a des
répercussions néfastes sur la santé et la
sécurité du patient, alors que 37,3% disent le contraire
Quant au tableau X, portant sur la répartition des
enquêtés selon la maitrise du problème particulier du
patient ;nous constatons que 74,5% de nos
enquêtés confirment qu'ils n'auront pas la maitrisent sur un
problème particulier que peut présenter le patient sous cet
état de surcroit du travail, alors que 25,5% confirment avoir la
maitrise sur un problème particulier que peut présenter un malade
quelque soit l'état de surcroit ou ils se retrouvent. Cette lecture
appuyé le pensée de M. Clarke (1967), qui constate que le
rôle prépondérant de l'infirmier dans la détection
des risques des complications, la surcharge de travail accroit, le risque que
les complications ne soient décelées à temps, puisque
l'infirmier exerce une grande surveillance.
Dans l'observation du travail XI, portant sur la
répartition des enquêtés selon qu'ils observent ou non
l'asepsie lors de dispensation de soins ; nous constatons que
44,5% de nos enquêtés confirment avoir
donné les soins avec asepsie quelque soit l'état de surcroit du
travail, alors que 55,5% confirment n'avoir pas réalisé les soins
avec asepsie lors de la surcharge du travail.
Selon JAMA, M el al. (2002), l'augmentation de la surcharge
infirmière est un facteur déterminant pour la
sécurité des malades.
Cela montre que si l'infirmier est sous un état de la
surcharge, ses soins seront biaisés, l'asepsie ne sera pas
respectée, le suivi régulier de patients ne sera pas
possible.
Quant au tableau XII, portant sur la répartition des
enquêtés selon qu'ils observent ou non l'asepsie lors de
dispensation de soins ;
69,1% de nos enquêtés n'arrivent pas à
faire le lavage des mains et le changement de gants devant chaque technique
lors de la surcharge du travail, alors que 30,9% d'entre eux arrivent à
le faire.
Selon KOZIER et ERB, (1979, 256). L'infirmier doit appliquer
les dimensions de la qualité de soins qui sont : la
compétence technique, l'accès au service, l'efficacité de
standard, l'efficience de service, la relation interpersonnelle, la
continuité de service et la sécurité de patients.
Cette sécurité n'est autre que le respect de
l'asepsie lors de la dispensation de soins.
Le tableau XIII, qui parle sur la répartition des
enquêtés selon qu'ils observent ou non l'asepsie lors de
dispensation de soins ;
nous fait voir que 90% de nos enquêtés font le
rapport lorsqu'ils terminent leur soins, et que 10% d'entre eux se trouvent
incapables de rédiger le rapport suite à la surcharge du
travail.
Cela nous montre la conscience que ce dernier doit avoir dans
l'exercice de sa profession.
Pour le tableau XIV,traitant sur Répartition des
enquêtés selon qu'ils échangent ou non avec les
malades ; nous constatons que 64,5%
de nos infirmiers trouvent un temps de discuter avec leurs
malades, tandis que 35,5% d'entre eux ne trouvent pas le temps de discuter avec
les malades.
Selon Direndonck et al. (2000, 341), la personne qui souffre
de burnout est émotionnellement épuisée et a une faible
motivation professionnelle ; et cela ne lui permet pas une bonne
collaboration, elle présente une attitude d'indifférence et/ou
d'apathie car elle est déprimée.
L'observation du tableau XV qui parle sur;
Répartition des enquêtés selon les
conséquences négatives de la surcharge
nous montre que 91,8% de nos enquêtés confirment
que la surcharge du travail a des conséquences négatives sur la
performance de l'infirmier, le rendement de son travail et se santé,
alors que 8,2% d'entre eux ne contactent pas cette conséquence de la
surcharge.
Pour Direndonck (op.cit.), le Burnout étant un
état de détresse psychologique que le travailleur peut ressentir
après avoir exercé une activité professionnelle pendant
une période.
Selon l'auteur, le burnout est une conséquence
négative de la surcharge du travail infirmier.
Portant du tableau XVI, qui parle sur Répartition des
enquêtés selon la satisfaction de la qualité de soins
qu'ils disposent aux malades ;
Nous constatons que 62,7% de nos enquêtés sont
satisfaits de la qualité de soins disposés aux patients, alors
que 37,3% ne sont pas satisfaits de cette qualité de soins.
Pour cela, cette satisfaction est justifiée par
l'engagement au travail pour obtenir un soins de qualité et satisfaire
les malades
Dans le tableau XVII, 100% de nos enquêtés
suggèrent la résolution de la surcharge et l'amélioration
de la qualité de soins.
Suite à cette étude;
Pour MACK GREGOR Douglas(1995), dans sa théorie de X et
Y, il montre que l'homme de par sa nature, aspire au repos et loisir, c'est la
théorie de X, en plus, ce même homme, s'il est soumis à
une motivation, il va se donner au travail.
Cette théorie de Douglas vient appuyer la suggestion de
nos enquêtés.
Notre hypothèse est confirmée par la lecture du
tableau XV, V et VIII où 91, 8% de nos enquêtés confirmant
que la charge du travail infirmier le rendement de son travail et sa
santé et au 8e tableau, 62,7% des enquêtés
confirment également que le surcroit du travail a des
répercussions néfastes sur la santé et la
sécurité des patients ; au cinquième tableau, le
surcroit du travail a un impact sur la qualité des soins confirmé
par 89,1% de nos enquêtés.
|