Discussion
Cette discussion a portée sur les
caractéristiques sociodémographiques des étudiants, le
niveau de connaissance, attitude et pratique en matière d'IVG et sur les
facteurs de risque lié à ceux-ci.
a) Caractéristiques
démographiques
D'après les résultats au tableau 2, nous avons
inclus dans notre étude les étudiants de UOB (32,3%), suivi de
ceux d'ISP (20,1%), d'ISTM (19,3%), et ISDR (14,6%). %), ISC (11,5%), ISAM
(1,8%) et ISPT (0,5%).
Ils étaient en majorité du cycle de graduat,
(plus de 60%) avec un état civil célibataire (94,53%), les filles
représentent 53,39% et les garçons 46,61%. La plupart est
âgé de 20 à 25 ans
Ces résultats se rapportent à ceux d'une
étude menée par Ariane M. et de A. Traoré qui avaient
respectivement trouvé 53,9% des filles représentant 21-24 ans
(A., 2006) (M., 2009) et en rapport avec l'état civil,
b) Niveau de connaissance
Le résultat du tableau sur la connaissance, nous
renseigne qu'en moyenne 24,93% des enquêtés avait une bonne
connaissance sur les IVG, cette connaissance était dépendante de
plusieurs facteurs dont l'âge, le niveau d'étude, de l'état
civil, du niveau d'étude des parents , de la profession de la
mère, de la religion des parents, de la vulgarisation de
l'éducation sexuelle dans les institutions, du dialogue en
matière de la SSR entre parents et enfants, de la connaissance d'un
enseignant formé en matière d'IVG et l'implication des
autorités en matière d'IVG.
Selon KABUTU BIRIAGE et BADIKA WANE pensent que l'absence de
l'enseignement religieux sur la sexualité humaine s'observe presque
partout dans nos paroisses, parce que la plupart de nos pasteurs n'y sont pas
préparés. Ils font partie des parents qui se demandent ce qu'ils
peuvent dire aux jeunes dans ce domaine glissant. Ils ont aussi peur de croire
que les jeunes risquent de faire de leur enseignement sur la sexualité
une pratique expérimentale (B., 2001).
c) Attitude
Le tableau de logistique de régression montre que
l'attitude est dépendante de l'âge, du niveau d'étude, de
l'état civil, du niveau d'étude du père, de la religion
des parents, du fait que les IVG est parler ouvertement dans les
églises, de la vulgarisation de l'éducation sexuelle dans les
institutions, de la connaissance d'un enseignant formé en matière
d'IVG et de l'implication des autorités en matière d'IVG.
S'agissant de l'âge, avons aussi vu que l'âge moyen du premier
rapport sexuel est de 19 ans. Ce résultat est légèrement
supérieur à celui trouvé lors de l'EDS-RDC de 2017 (16
ans) et celui trouvé par Oumou Keita dans son étude
«Connaissances,
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Attitudes et Pratiques des jeunes sur les IST/VIH/SIDA
à Bamako (Mali): cas des communes III et IV » (Keita, 2015); mais
la majorité de nos enquêtés ont reconnu que les jeunes
commence leurs premier rapport sexuel à 15 ans.
Notre étude a montré que 80,18% de nos
enquêtés sont contre l'IVG, ceci est en lien avec le
résultat de l'étude de connaissances, attitudes et pratiques des
adolescentes relatives à la contraception en milieu scolaire dans la
commune v du district de Bamako qui avait trouvé que 81,33% de
l'échantillon désapprouvaient l'IVG (Dembele, 2018).
d) Pratique
Au regard du tableau sur le pratique, nous constatons que
seulement 19,77% de nos enquêtes ont une bonne pratique, aussi nous avons
trouvé que 1,56% des répondants ont reconnu avoir
déjà fait l'avortement, 2,34% n'ont pas voulu répondre
à cette question et 34,90% ont en mémoire un amie qui a
déjà fait un IVG dont 35,07% de ces cas était
réalisé dans une structure médicale.
Le résultat sur la fréquence de avortement sont
presque similaire (1,8%) à ceux trouvé par Alain Chabo Byaene
dans son étude sur la problématique des avortements criminels
dans le district sanitaire de Bukavu même si ceci ne reflète pas
la réalité (Byane, 2007). En rapport avec la connaissance d'une
personne ayant déjà fait l'IVG, notre résultat est presque
similaire à celui trouvé (30,8%) dans l'enquête sur la
pratique de l'avortement provoqué clandestin en Côte d'Ivoire
(AIBEF, 2020). Cette enquête avait aussi trouvé que seule 19,6%
des avortements ont lieu dans une structure de santé reconnue, ce
résultat est la moitié de ce que nous avons trouvé dans
notre cas.
Notre étude a montré que 54,05% de nos
enquêtés ont déclaré connaître au moins une
amie qui est décédée suite à un IVG, ce
résultat est le double du résultat de l'enquête AIBEF
réalisé en Côte d'Ivoire et avait trouvé 26,5% des
interrogées (AIBEF, 2020)
e) Facteurs de risque
Il Paraît clairement que peu d'étudiants (31,25%)
ont eu recourt à une méthode de contraception lors du
première rapport sexuelle, néanmoins 47,14% ont aujourd'hui une
stratégie pour éviter la grossesse. Ce résultat est de
loin supérieur à celui trouvé en France dans l'analyse du
Baromètre santé en 2005 qui a montré que seule 8,9 % des
femmes qui ont eu leur premier rapport entre 2000 et 2005 n'ont pas
utilisé de moyen de contraception lors de ce premier rapport (tandis
qu'elles étaient presque 30 % parmi celles qui ont eu leur premier
rapport avant 2000) (Moreau C, 2020)
Notre enquête montre que 52,91% des
enquêtés sont sexuellement actifs, ce taux est inférieur
à celui trouvé par Oumou Keita (66,67%) dans son étude
«Connaissances, Attitudes et Pratiques des jeunes sur les IST/VIH/SIDA
à Bamako (Mali): cas des communes III et IV » (Keita, 2015)
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f) Source d'information
Notre étude montre que l'internet est la meilleur
source d'information pour nos enquêtés (27,6%), suivi des amis
(25%), des institutions d'enseignement (15,63%), de la radio (14,84%), des
Parents (7,03%) et afin l'église (5,47%). ces résultats nous
montrent que les parents et l'église ne sont pas
considérés comme meilleur source d'information pour nos
enquêtés.
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