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MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE
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UNIVERSITE MOULOUD MAMMERI DE TIZI-OUZOU
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ÉÚãÇÌ
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FACULTE DES LETTRES ET DES LANGUES
ÊÇÛááÇæ È
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DEPARTEMENT DE TRADUCTION ET D'INTERPRETARIAT
ÉãÌÑÊáÇ
ãÓÞ
N° d'Ordre :
N° de série :
Mémoire en vue de l'obtention Du diplôme de
master II
DOMAINE : Langues
étrangères
FILIERE : Traduction.
SPECIALITE : Traduction
arabe-français-arabe
Titre
La traduction audiovisuelle au service de la
promotion touristique, défis et contraintes. Cas : voix-off
d'un documentaire touristique intitulé :
íÈÑÚáÇ
ÈÑÛãáÇ
ÉÄáÄá Çí
äÇÓãáÊ
Présenté par : Encadré par
:
Thinhinane GAOUAOUI Kahina TALEB
Ourida OUKACI
Jury de soutenance :
Président : Nacera SI TAYEB MAA, UMMTO
Rapporteur : Kahina TALEB MAA, UMMTO
Examinateur : Asma BENHIDJEB MAA, UMMTO
Promotion : 2019/2020
Laboratoire de domiciliation du master:
I
Dédicaces
Je dédie ce travail en premier à mes
très chers parents, tous les mots ne sauraient exprimer mon amour et
ma gratitude pour vos sacrifices. Que ce travail soit l'exaucement de vos
voeux tant formulés.
À mon frère et à mes soeurs : Amar,
Fatma, Massissilia et Dihia, toujours présents à mes
côtés. À mes chers neveux et nièces.
À mon mari Redouane, sur qui j'ai toujours pu
compter, merci pour ton soutien perpétuel et pour la précieuse
aide que tu m'as apportée.
À ma belle-famille pour toute
l'affection. À ma chère amie Malika.
À tous ceux qui me sont chers.
Veuillez trouver dans ce travail l'expression de mon
affection.
Thinhinane GAOUAOUI
II
Dédicaces
Je dédie ce travail à toute ma famille,
à mes parents en particulier
À mon cher père À ma chère
mère
Pour vos encouragements et motivations durant ces longues
années d'études, que ce travail soit la preuve de ma
reconnaissance.
À la mémoire de mon grand-père qui
était ma source de joie et de bonheur.
À ma grand-mère à qui je souhaite une
longue vie.
À mes adorables frères Redouane et Mohammed,
que le bon dieu vous oriente vers le chemin de la réussite.
À mon mari Hocine, pour ton soutien moral et
matériel.
À ma belle-famille et à toutes les personnes
qui m'ont soutenu de près ou de
loin.
Ourida OUKACI
III
Remerciements
Nous tenons d'abord à exprimer nos vifs remerciements
à madame TALEB Kahina d'avoir accompagné et dirigé ce
travail avec patience et rigueur, votre disponibilité et sérieux,
nous ont énormément marquées.
Nous remercions également les membres de jury, pour avoir
accepté d'examiner notre travail.
Nous adressons nos remerciements au journaliste monsieur BENALI
Khalil, d'avoir répondu à toutes nos questions durant notre
recherche. Nous remercions aussi monsieur HAMAIDI Omar, d'avoir mis à
notre disposition son matériel d'enregistrement audio.
Enfin, nous remercions chaleureusement tous nos enseignants du
département de traduction, de nous avoir transmis leur savoir et leur
passion et pour leur disponibilité auprès des
étudiants.
À tous ces intervenants, nous vous présentons nos
remerciements, notre respect et notre gratitude.
IV
Table des matières
Dédicaces................................................................................................................................................I
Remerciements III
Tables des matières IV
Introduction 1
Chapitre premier : La traduction audiovisuelle dans le
domaine touristique : entre le skopos et les procédés de Vinay et
Darbelnet.
I.1. La traduction audiovisuelle 6
I.1.1. Les modes de la traduction audiovisuelle 7
I.1.1.1. La traduction de scénarios 7
I.1.1.2. Le sous-titrage intralinguistique 7
I.1.1.3. Le sous-titrage inter-linguistique 7
I.1.1.4. Le sous-titrage en direct 8
I.1.1.5. Le doublage 8
I.1.1.6. Le commentaire 8
I.1.1.7. Le
surtitrage................................................................................................................8
I.1.1.8. La traduction à vue 8
I.1.1.9. L'audiodescription 9
I.1.1.10. La production multilingue 9
I.1.1.11. L'interprétation 9
I.1.1.12. La voix-off 9
I.1.2. Les conditions d'un travail de
qualité..............................................................................10
I.1.2.1. Des supports matériels
fiables.................................................................................10
I.1.2.2. Des délais suffisants 10
I.1.2.3. La rémunération 11
I.1.3. Le traducteur audiovisuel, entre défis et
contraintes 11
I.1.3.1. La présence d'éléments dialectaux
11
I.1.3.2. Contraintes culturelles 12
I.1.3.3. Le lien texte/image 12
I.1.3.4. Contraintes techniques liées à
l'audiovisuel 13
I.2. La théorie du skopos 14
I.3. V
Les procédés de Vinay et Darbelnet 16
I.3.1 L'emprunt 16
I.3.2 Le calque 16
I.3.3. Traduction littérale 16
I.3.4. La transposition 16
I.3.5. La modulation 16
I.3.6. L'équivalence 17
I.3.7. L'adaptation 17
I.4. Le tourisme 17
I.4.1. Le tourisme en Algérie 18
I.4.2. La promotion touristique 19
I.4.2.1. La communication touristique 19
I.4.2.2. Le documentaire touristique 20
I.4.3. Les caractéristiques du discours touristique 22
I.4.3.1. Les caractéristiques lexicales et syntaxiques
22
I.4.3.2. Les caractéristiques stylistiques 23
I.4.3.3. L'élément discursif 23
I.4.3.4. L'image 23
Chapitre second : application à un cas
concret.
II.1. Présentation du corpus 26
II.1.1. Présentation de la fiche technique 26
II.1.2. Présentation de la chaine Chams TV 28
II.1.3. Présentation de la réalisatrice Kenza
Dameche 28
II.2.4. Présentation du compositeur Khalil Benali 28
II.2. Méthodologie d'analyse 29
II.2.1. Détection et découpage en séquences
29
II.2.2. Analyse et traduction 29
II.2.3. La voix-off 31
II.2.4. Le montage 32
II.2.5. Habillage musical et mixage 33
II.2.6. Traduction de l'écriture qui apparait sur
l'écran 34
II.3. Analyse du corpus 35
VI
II.3.1. Présentation structurée des
différentes séquences 35
II.3.2. Genre et type de texte 38
II.3.3 Analyse lexicale et syntaxique 39
II.3.4 Analyse stylistique 41
II.4. Justification des choix 42
II.4.1. Contraintes liées à la culture 42
II.4.2. Contraintes techniques liées l'audiovisuel 44
II.4.3. Eléments dialectaux 46
II.4.4. Autres exemples 47
Conclusion 49
Bibliographie 53
Annexes
Introduction
2
Introduction
À l'ère numérique, où les
médias occupent une grande importance dans notre quotidien, et dans un
monde qui accueille une énorme diversité linguistique et
culturelle, la traduction audiovisuelle constitue un moyen rapide de
transmission d'informations, et offre un moyen d'ouverture sur d'autres
cultures. Un enjeu majeur pour différents secteurs : économique,
politique, etc. Cependant, ce qui nous intéresse dans le cadre de notre
mémoire, c'est l'enjeu de cette activité dans la promotion des
destinations touristiques.
En effet, les oeuvres audiovisuelles qui visent à
promouvoir une destination, ciblent un public de plus en plus large et
multinational. Cependant, dans cette quête, elles font face à deux
barrières, linguistique et culturelle, c'est à cette étape
qu'intervient la traduction audiovisuelle pour brouiller ces barrières
et rendre ces oeuvres accessibles à un grand public. L'étape de
la traduction audiovisuelle est donc indispensable pour renforcer la promotion
des destinations touristiques.
Le documentaire « Algérie vu du ciel »,
réalisé par Yann Arthus-Bertrand et Yazid Tizi est un très
bon exemple de l'impact de la traduction audiovisuelle sur le processus de
promotion des destinations, depuis sa diffusion sur YouTube le 25 juin 2015, a
enregistré plus de 493 000 de visionnage. Tandis que sa version traduite
vers l'arabe « ck ûã Jk »-á », depuis sa
diffusion le 10 avril 2016, a enregistré plus de 794 446 de visionnage.
Cet exemple expose parfaitement le cadre général du sujet
abordé dans ce mémoire.
Ce que nous souhaitons avant tout à travers ce travail,
qui s'intitule : « La traduction audiovisuelle au service de la
promotion touristique, défis et contraintes. Cas : voix-off d'un
documentaire touristique intitulé :
íÈÑÚáÇ
ÈÑÛãáÇ
ÉÄáÄá Çí
äÇÓãáÊ », c'est d'attirer
l'attention sur l'impact de la traduction audiovisuelle dans la promotion des
destinations touristiques. Par ailleurs, nous allons chercher à
identifier les contraintes qui rendent si complexe l'activité du
traducteur de ce type de traduction. Et de voir surtout quelles sont les
stratégies qu'il doit adopter, afin de les surmonter.
Le choix de ce thème, s'est découlé d'un
fort intérêt, voire d'une passion à la fois pour le secteur
de la traduction audiovisuelle, et pour celui du tourisme, un travail qui
associe les deux domaines, est donc le choix le plus adéquat et
judicieux. D'autre part, pour l'enjeu de la traduction audiovisuelle dans la
promotion des destinations. Prenons comme exemple la Turquie, étant
aujourd'hui une destination touristique mondiale, par la diffusion massive
grâce à la traduction audiovisuelle de ses feuilletons, qui
mettent les atouts naturels et culturels comme décors, une vitrine qui
assure indirectement la promotion touristique.
3
Introduction
Le choix du corpus s'est porté sur le documentaire «
íÈÑÚáÇ
ÈÑÛãáÇ
ÉÄáÄá Çí
äÇÓãáÊ », en raison de ses
caractéristiques intéressantes, à savoir la
présence d'éléments culturels et dialectaux, compte tenu
des contraintes qu'ils posent au procédé traductif. Ceci nous
mène à formuler la problématique principale de notre
recherche :
Quelles sont les stratégies que doit adopter un
traducteur audiovisuel, afin de rendre le message accessible à un grand
public ?
De là, découlent les questions suivantes :
- Quelles sont les contraintes posées par la technique de
voix-off ?
- Comment reconstruire le sens dans un discours synchrone avec
les images ?
- Quel est l'impact des procédés de Vinay et
Darbenlet sur le maintien, l'érosion ou le
renforcement des spécificités culturelles ?
- La théorie du skopos pourrait-elle être une
solution adéquate pour ce type de
traduction ?
Pour apporter des réponses à l'ensemble des
questions qui découlent de notre problématique, nous proposons
les hypothèses suivantes :
- Dans le cas de voix-off, le traducteur audiovisuel pourrait
être confronté à la contrainte du temps et d'image.
- Dans un discours synchrone avec les images, le traducteur
devrait prendre en compte les informations contenues dans les images et ne pas
se limiter aux mots.
- L'emprunt, pourrait être efficace dans le renforcement
des spécificités culturelles. - La théorie du skopos
serait la solution adéquate pour ce type de traduction.
Dans notre étude, nous allons nous pencher sur un travail
pratique, en effectuant une traduction d'un documentaire touristique,
intitulé « íÈÑÚáÇ
ÈÑÛãáÇ
ÉÄáÄá Çí
äÇÓãáÊ » de l'arabe vers
le français, que nous allons mettre en application en procédant
à la technique de voix-off. Afin de nous rendre compte
concrètement des contraintes posées par ce type de traduction, et
de déterminer la manière de les contourner, en nous servant de la
théorie du skopos et de la stylistique comparée.
Le parcours s'articule autour de deux chapitres. Nous entamons le
premier chapitre consacré à la théorie par une
introduction à la traduction audiovisuelle, savoir en quoi elle consiste
vraiment, puisque ce type de traduction ne figurait pas au programme de nos
études universitaires. Ainsi que ses différents modes en se
focalisant sur la technique de voix-off, et
4
Introduction
les conditions d'un travail de qualité. Par la suite, nous
essayons d'exposer les contraintes de ce type de traduction de manière
générale, pour passer à la théorie du skopos et les
procédés de Vinay et Darbelnet. Nous tentons ainsi durant ce
même chapitre, de mettre la lumière sur le tourisme, la promotion
touristique. Enfin, nous l'achevons par les caractéristiques du discours
touristique.
Quant au deuxième chapitre consacré à la
pratique proprement dite, on l'entame par une présentation du corpus.
Par la suite, nous passons à la méthodologie d'analyse où
nous revenons sur les différentes étapes par lesquelles nous nous
sommes passées lors de la traduction et sa mise en application par la
technique de voix-off, avant de procéder à une analyse
du corpus. Enfin, nous extrayons quelques difficultés confrontées
et les mettre dans des tableaux, en mettant en exergue les
procédés utilisés durant notre traduction pour argumenter
nos choix traductologiques.
Au cours de notre recherche, nous nous sommes confrontées
à quelques obstacles, notamment les difficultés d'accès
aux ouvrages durant la période du confinement, suite à la
fermeture des bibliothèques, dans le but de freiner la propagation de la
pandémie. Ainsi, une difficulté à se procurer un
matériel d'enregistrement professionnel, et les différents
logiciels nécessaires pour la mise en application de notre traduction
sous forme de voix-off.
Chapitre premier
La traduction audiovisuelle dans le domaine
touristique : entre le skopos et les
procédés
de Vinay et Darbelnet.
6
Chapitre premier
Dans le monde globalisé dans lequel nous vivons
aujourd'hui, la traduction audiovisuelle, dans ses différentes formes,
constitue un enjeu majeur dans le processus de promotion des destinations
touristiques. Cependant, cette pratique ne s'improvise pas, car elle comporte
de nombreux défis techniques, linguistiques et sémantiques. Pour
cela, le traducteur audiovisuel doit démontrer un savoir-faire aux
niveaux linguistique et extralinguistique, en prenant en compte divers
paramètres, pour que le produit final puisse remplir les critères
de fidélité et efficacité. Chose que nous allons
étudier de plus près dans ce premier chapitre.
I.1. La traduction audiovisuelle
Traduire, c'est faire passer un message d'une langue à une
autre. Selon Georges Mounin « la traduction consiste à produire
dans la langue d'arrivée l'équivalent naturel le plus proche du
message de la langue de départ, d'abord quant à la signification
puis quant au style. » (Mounin, 1963 : 12). En effet, la traduction est
une discipline qui nécessite diverses connaissances en plus des
connaissances linguistiques, être bilingue ne suffit pas pour être
traducteur, mais il faut avoir le pouvoir de décrypter un texte,
extraire ses subtilités linguistiques et culturelles, pour pouvoir
restituer le sens dans une autre langue.
On distingue quatre types principaux de traduction : pragmatique,
littéraire, automatique, et audiovisuelle qui est au centre de notre
recherche et à laquelle nous allons nous intéresser au cours de
notre travail.
La traduction audiovisuelle, est un domaine de
réflexion et de recherche très récent, les
premières études datent du centième anniversaire du
cinéma (Gambier, 2004 : 1). En effet, cette pratique consiste à
traduire toute oeuvre audio ou audiovisuelle : film, série, clip
vidéo, jeu vidéo, film documentaire, etc. À travers
d'outils perfectionnés, afin de rendre ces oeuvres accessibles à
un public large et multinational.
Cependant, en plus des contraintes qu'on retrouve dans la
traduction d'un texte écrit, dans la traduction audiovisuelle, d'autres
difficultés s'imposent. Étant donné qu'il s'agit d'un
transfert linguistique audiovisuel, c'est-à-dire, le texte
s'insère dans les images, cette spécificité de
l'audiovisuel exige de la part du traducteur un travail minutieux, puisqu'il a
affaire à la fois à des supports visuels et audio. En ce sens,
Gambier considère trois orientations fondamentales dans les champs de la
traduction audiovisuelle, les relations entre images, sons et paroles, les
relations entre langue étrangère et langue d'arrivée et
les relations
7
Chapitre premier
entre code oral et code écrit (Gambier, 2004 : 1).
Mogorron Huerta met l'accent sur ce point, lorsqu'elle écrit ce qui suit
:
La TAV est une modalité de traduction
subordonnée, c'est-à-dire il s'agit d'une modalité de
transfert interpolysystémique dans laquelle interviennent plusieurs
codes linguistiques et extralinguistiques et qui possède des
restrictions de temps et d'espace qui ont une incidence directe sur le
résultat final du discours traduit.
(Mogorron Huerta, 2011 : 12)
En somme, dans la traduction audiovisuelle, il ne s'agit pas
uniquement d'un transfert linguistique, mais divers paramètres
interviennent, à savoir les contraintes du temps, d'espace et d'image,
ce qui va influencer la façon de traduire, un point auquel nous allons
apporter plus de détails dans la suite de ce chapitre.
I.1.1. Les modes de la traduction audiovisuelle
Les modes de la traduction audiovisuelle se sont
multipliés récemment. Yves Gambier dans son article, La
traduction audiovisuelle : un genre en expansion, identifie douze modes,
que nous allons décrire brièvement. Cependant, nous allons se
focaliser sur la technique de voix-off.
I.1.1.1. La traduction de scénarios
Une technique qui est employée dans le cas de
coproduction, il s'agit des traductions qui ne sont pas visibles, mais qui
servent à mettre en route un projet de réalisation
cinématographique ou télévisuelle. (Gambier, 2004 : 29)
I.1.1.2. Le sous-titrage intralinguistique
Sous-titrage rédigé dans la même langue
que la langue de l'oeuvre originale, c'est une technique ayant pour objet de
transmettre par écrit un message formulé à l'oral,
adapté à destination des sourds et des malentendants.
I.1.1.3. Le sous-titrage inter-linguistique
Il s'agit des sous-titres qui apparaissent au même temps
que la personne qui parle, comme le soulignent Lavaur et Serban, ils impliquent
la traduction d'une oeuvre cinématographique ou d'un programme
télévisé, tournés dans une langue
étrangère (Lavaur et
8
Chapitre premier
Serban, 2008 : 33). Cependant, c'est une technique qui
possède des restrictions de temps et d'espace, ce qui va influencer le
résultat final de la traduction.
I.1.1.4. Le sous-titrage en direct
Il s'agit des sous-titres qui apparaissent en bas
d'écran, lors d'une diffusion d'un programme en direct, comme pour une
interview.
I.1.1.5. Le doublage
Une technique de traduction audiovisuelle très
répondue, utilisée pour produire une version d'un film dans une
langue différente de la version originale, en substituant les voix de la
version originale, par les voix des acteurs s'exprimant dans une autre langue,
en synchronisant le script aux mouvements faciaux et corporels des
personnages.
I.1.1.6. Le commentaire
Le commentaire est une manière d'adapter un programme
à un nouveau public, selon Gambier, c'est une manière d'adapter
un programme à un nouvel auditoire, et qui comprend l'ajout des
données ou des informations supplémentaires ou explicatives. Dans
cette technique, compte plus la synchronie avec les images qu'avec la bande
sonore (Gambier, 2004 : 3), autrement dit, la synchronisation se fait avec les
images et non pas avec les voix originales.
I.1.1.7. Le surtitrage
C'est un procédé qui permet de projeter
manuellement la traduction du texte d'un spectacle, afin de rendre
l'opéra et le théâtre accessible à un public plus
large.
I.1.1.8. La traduction à vue
Pour Gambier, c'est « une technique qui se fait à
partir d'un script, d'une liste de dialogues ou même d'un sous-titrage
déjà fait dans une autre langue » (Gambier, 2004 : 3). Cette
technique sert donc à traduire oralement un message écrit
9
Chapitre premier
I.1.1.9. L'audiodescription
C'est une opération qui permet aux personnes aveugles
et malvoyantes d'accéder aux oeuvres audiovisuelles, grâce
à la narration et à la description des éléments
visuels importants pour la compréhension de l'oeuvre, tels que les
gestes, les grimaces, etc.
I.1.1.10. La production multilingue
Pour Gambier, elle peut être entendue selon deux
orientations, elle comprend à la fois la double version dans laquelle
chaque acteur joue dans sa langue maternelle et l'ensemble est doublé en
une seule langue, et aussi les remakes, où les films sont adaptés
pour une audience étrangère. (Gambier, 2004 : 4)
I.1.1.11. L'interprétation
C'est le fait de reproduire un discours oral dans une autre
langue. Selon Gambier, elle se fait sous trois formes, consécutive ou
abrégée, comme lors d'une interview d'un politicien, d'un
sportif, etc., simultanée (en direct) ou en différé, pour
des débats télévisés, ou encore grâce au
langage des signes. (Gambier, 2004 : 3)
I.1.1.12. La voix-off
Avant de parler de voix-off, nous allons d'abord
évoquer la voix-in : on parle d'une voix-in,
lorsqu'une voix est synchronisée avec les lèvres du locuteur.
Dans un film par exemple, quand un personnage apparaît à
l'écran, on le voit en train de parler, on l'entend, cette voix est
appelée la voix-in. Qu'est-ce qu'alors la voix-off
?
Contrairement à la voix-in, la voix-off
correspond à la voix d'une personne ou d'un narrateur qui n'est pas
à l'image. Cela veut dire, une voix qu'on entend dans une production
audiovisuelle, mais dont on ne voit pas celui ou celle à qui elle
appartient, telle une personne qui commente sans apparaître à
l'écran.
En effet, la voix-off est l'une des techniques de la
traduction audiovisuelle. Selon Le glossaire de la traduction
audiovisuelle, établi par l'association des traducteurs adaptateurs
de l'audiovisuel, c'est la voix qui accompagne le déroulement d'un
documentaire et en présente les différents intervenants. Dans la
version française, la voix-off de la version originale
disparaît pour être remplacée par la voix d'un
comédien qui lit le texte établi par l'adaptateur (ATAA, 2014 :
43). Cette technique est généralement utilisée dans les
vidéos promotionnelles, ainsi que
10
Chapitre premier
dans les documentaires « ce mode est d'usage de plus en
répandu pour les vidéos d'entreprise » (Gambier, 2004 :
3).
Comparée aux deux techniques les plus répandues
dans la traduction audiovisuelle. Le doublage, une technique coûteuse qui
implique plusieurs acteurs, et au sous-titrage, qui exige une concentration sur
la lecture que sur l'image. La voix-off ne fait appel qu'a un seul
narrateur et ne requiert aucun effort supplémentaire, mais offre plus de
souplesse et de rapidité au public cible, sans être obligé
de porter une attention aux sous-titres.
Un bon service de voix-off commence d'abord par la
traduction, le traducteur doit prendre en compte le fait que le texte
d'arrivée sera lu à haute voix, cela va influencer la
ponctuation, le lexique, la langueur des phrases et le registre linguistique.
Une fois que la traduction est approuvée pour l'enregistrement, il va
devoir choisir le speaker, qui s'adapte le mieux aux exigences de
destinateur en fonction de la langue, de l'âge, du sexe et du ton de la
voix [car il faut plaire à l'oreille du téléspectateur].
Ce n'est qu'une fois que la voix est choisie, le texte traduit sera
enregistré en audio. Pour enfin le monter à la vidéo,
d'une manière à ce qu'il soit synchronisé avec les images
(
https://interlanguage.it/fr/
consulté le 06/03/2020).
I.1.2. Les conditions d'un travail de qualité
Selon l'association des traducteurs adaptateurs de l'audiovisuel,
pour un travail de qualité, le traducteur audiovisuel doit être
entouré de certaines conditions, elles sont présentées
ci-dessous : (ATAA, 2010 : 15-17)
I.1.2.1. Des supports matériels fiables
Le document vidéo à traduire doit être de
bonne qualité, notamment en ce qui concerne la qualité du son.
Ainsi, une transcription fidèle des dialogues de la version
originale.
I.1.2.2. Des délais suffisants
Afin d'assurer une traduction de qualité, le traducteur
devrait disposer suffisamment du temps pour effectuer sa traduction. Cependant,
ces délais peuvent varier en fonction de la densité des
dialogues, des recherches à effectuer, des difficultés du
support, etc.
11
Chapitre premier
I.1.2.3. La rémunération
Lorsque le traducteur remet sa traduction, il adresse à
son client une note de droit d'auteur (relevant de l'Agessa). Cependant, la
question du juste prix d'une adaptation est complexe, c'est pourquoi elle se
négocie entre le traducteur et le commanditaire.
I.1.3. Le traducteur audiovisuel, entre défis et
contraintes
Le traducteur audiovisuel, appelé aussi adaptateur, est
chargé d'interpréter le vouloir-dire d'une oeuvre
audiovisuelle et la traduire pour un public cible, auquel il doit susciter les
mêmes réactions que celles provoquées par l'oeuvre
originale, chez le public de départ.
Néanmoins, la traduction d'une oeuvre audiovisuelle ne
s'improvise pas, cette pratique comporte de nombreux défis et de fortes
contraintes.
I.1.3.1. La présence d'éléments
dialectaux
Un discours audiovisuel étant un discours oral, est
généralement marqué par la présence
d'éléments dialectaux. Un problème auquel se trouve
confronter un traducteur audiovisuel, une véritable difficulté
à surmonter si l'on a dans une phrase un binôme de mots, l'un
d'une langue standard et l'autre d'un dialecte. Moussaoui Yamina Leila dans son
article intitulé L'influence culturelle sur la traduction de la
poésie populaire : traduire une langue ou un dialecte ? affirme
cette difficulté :
La traduction du dialecte est toujours
problématique et surtout pour l'arabe et ses parler moderne [...J il
existe ainsi des différences marquées dans les locutions
employées par les populations des villes et les populations
rurales.
Elle ajoute que :
Les mots utilisés dans le parler égyptien ne
sont pas les mêmes dans le parler algérien donc un traducteur
égyptien trouvera des obstacles en traduisant un texte dialectal
Maghrébin ici nous remarquons que le processus culturel joue un
rôle important dans cette opération traduisante et combien une
langue est-elle liée à sa culture.
(Moussaoui, 2014 : 12)
12
Chapitre premier
Une telle situation de diglossie, fait de la traduction un
acte qui ne se fait pas sans difficulté. Il va alors devoir trouver un
moyen de rendre ses usages non-standards de la langue, concevables dans une
autre langue.
I.1.3.2. Contraintes culturelles
Dans la traduction audiovisuelle, comme dans d'autres formes
de traduction d'ailleurs, face à des éléments culturels
qui se manifestent comme un lieu de résistance très solide
à la traduction, le traducteur doit compléter son rôle de
médiateur culturel, et ne pas se limiter aux mots. Comme l'affirme
Umberto Eco dans son ouvrage Dire presque la même chose «
un traducteur tient compte des règles linguistiques, mais aussi
d'éléments culturels, au sens le plus large du terme » (Eco,
2007 : 190).
À cet effet, le traducteur doit avoir une
maîtrise de la langue qu'il traduit, de saisir toutes ses
subtilités, comprendre ses expressions régionales, et
connaître l'histoire, la culture et le mode de vie du pays de l'oeuvre,
afin de pouvoir décrypter le message et assurer une reproduction
fidèle.
I.1.3.3. Le lien texte/image
En effet, dans l'audiovisuel, le texte s'insère dans
l'image, c'est un lien très répandu. C'est pourquoi le traducteur
ne peut se limiter aux mots, mais avant de se lancer dans la traduction, il
devra lire non seulement le texte, mais aussi les images, et extraire leurs
codes culturels auxquels il devra rester attentif au cours de
l'opération traduisante. Ainsi que le souligne Mogorron Huerta, dans son
article intitulé Problèmes d'équivalence et perte
d'information en traduction audiovisuelle :
Dans une production audiovisuelle, à part les
dialogues qui fournissent la partie centrale de la signification du message,
pour une bonne compréhension et une bonne traduction, il convient
inévitablement de prendre en compte également des informations
contenues dans les images.
(Mogorron Huerta, 2011 : 11)
Par conséquent, la présence du visuel va influencer
la façon de traduire.
13
Chapitre premier
I.1.3.4. Contraintes techniques liées à
l'audiovisuel
Par ailleurs, assurer une bonne traduction ne suffit pas, le
traducteur doit répondre aux exigences spécifiques de ce domaine.
Dans le cas de doublage, il faut que la traduction soit synchronisée
avec les mouvements de lèvres des interlocuteurs. Comme l'explique le
traducteur Sylvestre Meininger lors de son entretien avec Alain Boillat et
Laure Cordonier :
Dans le doublage, le traducteur peut prendre beaucoup plus de
libertés dans la mesure où l'original disparaît. Cependant,
il est tout aussi indispensable de coller au rythme de l'écriture, de la
mise en scène et du montage, ainsi qu'à la gestuelle et au jeu
des acteurs. Et, bien sûr, au sens ! C'est un travail qui demande aussi
un peu plus de temps, car dès qu'un personnage remue les lèvres,
il faut introduire du texte. Cette liberté est toutefois soumise, en
effet, à l'impératif du synchronisme.
(Boillat, Cordonier, 2013 : 13)
Quant au sous-titrage, le traducteur doit faire preuve de
concision et de clarté. Disant qu'une personne peut lire en moyenne 30
caractères par seconde, il doit trouver un moyen de réduire
l'essence de la phrase, en respectant les règles de syntaxe et de
grammaire et le style de l'interlocuteur et s'assurer que les sous-titres
restent affichés suffisamment longtemps pour être lisibles :
Le sous-titrage est soumis à la contrainte de temps
en termes de nombre de caractères [...J il est important de respecter le
rythme des dialogues originaux, afin que le spectateur puisse avoir des
repères par rapport à la langue d'origine.
(Boillat, Cordonier, 2013 : 12)
Pour le cas de voix-off, le traducteur aura moins de
difficulté certes, vu que le texte n'est pas synchronisé avec les
lèvres des interlocuteurs, mais il doit être concis, car dans
l'enregistrement, il doit commencer et terminer ses répliques aussi
précisément que possible, notamment lorsque les phrases sont
très proches, elles doivent être insérées de la
façon la plus précise, afin d'assurer la synchronisation entre le
verbal et le visuel. Tout de même, il ne faut pas que la recherche du
synchronisme conduise au faux sens ou encore au contresens, mais il faut
plutôt trouver le juste équilibre pour assurer une cohésion
dans l'ensemble de l'oeuvre.
14
Chapitre premier
En outre, un traducteur audiovisuel doit tenir compte dans sa
stratégie de traduction les gestes et les expressions faciales des
personnages, de la musique, ainsi des écritures comme les noms des
magasins, les titres de journaux, etc.
Les contraintes que nous venons de citer, montrent à
quel point la traduction d'une oeuvre audiovisuelle peut être difficile
pour le traducteur, et nous mènent surtout à chercher des
solutions pour les contourner. À cet égard, nous allons aborder
les deux théories que nous allons servir comme solution traductologique
dans le deuxième chapitre, il s'agit de la théorie du skopos et
des procédés de Vinay et Darbelnet.
I.2. La théorie du skopos
Skopos est un mot grec qui signifie la visée,
le but ou la finalité, en traductologie il désigne une
théorie développée par Hans Vermeer, en collaboration avec
Katharina Reiss, en 1978.
Cette théorie se concentre sur l'objectif de la
traduction et met en avant l'idée que chaque texte a un but et un public
cible qui lui est propre. C'est-à-dire, avant de commencer à
traduire, il faut savoir pourquoi et pour quel objectif le texte source doit
être traduit. Les stratégies employées par le traducteur
doivent être choisies en fonction de la visée du texte cible, que
Vermeer appelle le translatum.
Le traducteur se retrouve, selon Vermeer, investi du
pouvoir de transformer un texte réduit à une « offre
d'information » en un texte cible répondant au skopos qui lui a
été assigné. Il peut le modifier, éventuellement
procéder à des retraits, à des ajouts ou à une
réorganisation du contenu, lui imprimer sa marque, à condition de
rester cohérent avec ses impératifs de communication envers le
destinataire et certains impératifs de fidélité
dérivant directement du skopos négocié avec le
commanditaire, c'est sa propre connaissance des deux langues et cultures en
présence, ainsi que du sujet traité, et sa propre
subjectivité qui lui font choisir une stratégie et recréer
un texte.
(Lavault-Olléon, 2008 : 13)
De ce fait, la théorie du skopos ne prescrit
aucune méthode, mais laisse le choix au traducteur des fins et des
moyens. En d'autres termes, c'est en fonction de la finalité du texte
qu'une méthode va être choisie. Dans le cas d'un discours
touristique, la tâche du traducteur va
15
Chapitre premier
être de produire un argumentaire propre à
séduire un nouveau public, en prenant en compte les besoins du
commendataire et les attentes culturelles du public cible.
La traduction se fait donc en fonction du skopos,
d'où la classification de cette théorie comme une théorie
fonctionnelle. Or, il ne s'agit pas de la fonction attribuée par
l'auteur du texte original, comme l'explique Guidère :
Mais il ne s'agit pas ici de la fonction assignée
par l'auteur original du texte source ; bien au contraire, il s'agit d'une
fonction prospective rattachée au texte cible et tributaire du
commanditaire de la traduction. En d'autres termes, c'est le client qui fixe un
but au traducteur en fonction de ses besoins et de sa stratégie de
communication.
(Guidère, 2016 : 74)
En effet, avant de traduire, le traducteur reçoit de la
part du commanditaire un cahier de charge, qui contient des informations sur le
texte cible, qui vont guider la démarche du traducteur. Mais il doit en
parallèle respecter les règles de cohérence et de
fidélité.
Plus tard, Vermeer a élargi sa théorie en
intégrant la typologie textuelle de Katharina Reiss. Comme l'explique
Guidère, il est important de classer le texte à traduire dans un
type de texte particulier, pour savoir les éléments à
conserver lors de la traduction :
Si le traducteur parvient à rattacher le texte
source à un type textuel ou à un genre discursif, cela l'aidera
à mieux résoudre les problèmes qui se poseront à
lui dans le processus de traduction. Vermeer prend en considération les
types de textes définis par K. Reiss (informatifs, expressifs,
opérationnels) pour mieux préciser les fonctions qu'il convient
de préserver lors du transfert.
(Guidère, 2016 : 75)
En somme, le skopos, le but ou l'objectif de la traduction,
est donc la base de cette théorie. C'est le skopos qui va
déterminer les méthodes de traduction et les stratégies
à utiliser par le traducteur, pour arriver à un résultat
adéquat.
16
Chapitre premier
I.3. Les procédés de Vinay et
Darbelnet
Afin de guider l'activité traduisante et
résoudre quelques problèmes de traduction, Jean-Paul Vinay et
Jacques Darbelnet, proposent sept procédés de traduction dans
leur ouvrage intitulé « la stylistique comparée du
français et de l'anglais », paru en 1958.
Ils ont assez contribué à l'évolution de
la traduction. C'est pourquoi nous jugeons utile de les exposer
brièvement.
Les sept procédés sont classés dans deux
types de traduction, la traduction directe et la traduction oblique.
? Les procédés de traduction directe, on y trouve
trois :
I.3.1 L'emprunt
Consiste à utiliser un mot ou une expression du texte
source, dans le texte cible.
I.3.2 Le calque
Ce procédé consiste à traduire
littéralement une expression, en adaptant sa structure en la langue de
départ.
I.3.3. Traduction littérale
Il s'agit d'une traduction mot-à-mot, aboutissant
à un texte dans la langue cible à la fois correcte et
idiomatique.
? Les procédés de la traduction oblique, on y
trouve quatre :
I.3.4. La transposition
Consiste à passer d'une catégorie grammaticale,
à une autre, sans entraîner de perte sémantique.
I.3.5. La modulation
C'est un procédé qui implique un changement de
point de vue, il permet de tenir compte les différences d'expression
entre les deux langues, passant de l'abstrait au concret, de la cause à
l'effet, du tout à la partie et vice-versa.
17
Chapitre premier
I.3.6. L'équivalence
Consiste à traduire une expression par une autre
entièrement différente, mais qui exprime la même
réalité dans la langue d'arrivée, ce procédé
peut être utilisé pour traduire des proverbes, les expressions
toutes faites, des interjections...
I.3.7. L'adaptation
C'est remplacer un élément culturel du texte de
départ par un autre qui soit plus adapté à la culture de
la langue cible, ceci permet de rendre le texte plus familier.
Après avoir abordé la traduction audiovisuelle
et les théories de traduction. Dans la dernière partie de ce
chapitre, nous essayerons de donner une vue d'ensemble du tourisme en
Algérie et de circonscrire au thème qui nous intéresse :
la promotion touristique.
I.4. Le tourisme
Le tourisme est une activité humaine, qui inclut le
déplacement d'un individu dans un endroit en dehors de son milieu
habituel. Au sens de l'Organisation Mondiale du Tourisme, le mot tourisme
désigne « l'ensemble des activités déployées
par les personnes au cours de leurs voyages et de leurs séjours dans des
lieux situés en dehors de leur environnement habituel, à des fins
de loisirs, pour affaires et autres motifs » (Giotart,
Pierre & Balfet & Leroux, 2007 : 6).
Par conséquent, nous tirons trois points qui
caractérisent le tourisme : le changement de lieu, la durée, et
le motif du séjour.
À noter qu'au point de vue historique, cette
activité est longtemps restée l'affaire des classes
favorisées. Mais qui s'est peu à peu développée,
grâce aux avancées technologiques et la révolution des
transports, pour devenir une pratique populaire ouverte à tous les
citoyens du monde et une activité majeure dans l'économie
mondiale, par les effets d'entraînement qu'il induit sur les autres
secteurs. Il est donc impératif qu'un pays donne une image positive aux
touristes.
18
Chapitre premier
I.4.1. Le tourisme en Algérie
L'Algérie, le pays le plus grand du continent africain,
se situe en Afrique du Nord, dispose d'importants atouts naturels, culturels et
patrimoniaux diversifiés, qui peuvent la rendre une destination
touristique concurrentielle, un littoral qui dépasse 1600 km, un immense
désert, des paysages époustouflants, des richesses historiques et
archéologiques et pourtant elle est l'une des destinations peu
visitées par les touristes étrangers, contrairement à ses
voisins maghrébins (Tunisie, Maroc).
Le tourisme constitue aujourd'hui, une ressource alternative
aux hydrocarbures, le gouvernement algérien, semble vouloir relancer le
secteur et le mettre en premier plan de sa stratégie de
développement. L'ex-président algérien Abdelaziz
Bouteflika, a déclaré aux participants des Assises du tourisme,
en février 2008 :
Le tourisme doit être une priorité nationale
pour l'Algérie, et il y a de nombreuses attentes de la part des
algériens dans le domaine, il est impératif de pousser le
développement de secteur touristique sachant que l'Algérie
exporte actuellement plus de touristes qu'elle n'en reçoit
(Belbacha, 2011 : 3)
Mais ce n'est que des paroles qui n'ont pas donné suite
sur le terrain. Parmi les principales raisons qui freinent la relance de ce
secteur, le retard de développement des infrastructures, la
dépendance de l'économie aux hydrocarbures, et surtout l'absence
d'activités promotionnelles. L'Algérie souffre d'un
véritable problème de promotion de destination, c'est pourquoi
son énorme potentiel touristique ne retrouve pas son public.
À cet égard, dans une étude statistique sur
le tourisme en Algérie, Belmedjahed Nouara suggère aux
établissements touristiques de s'investir dans la communication «
les établissements touristiques devraient s'investir mieux dans la
communication, notamment pour promouvoir le tourisme durant la saison
saharienne », elle ajoute « les offices touristiques devraient
promouvoir le tourisme durant toute l'année afin de le sortir de sa
sphère saisonnière » (Belmedjahed : 13). C'est donc sur la
promotion touristique que nous concentrerons notre attention.
19
Chapitre premier
I.4.2. La promotion touristique
La notion de promotion touristique renvoie à la
diffusion d'un lieu en tant que destination touristique, et montrer aux
touristes ses attraits en divulguant les attractions naturelles, culturelles et
historiques, tout en adoptant des stratégies afin de diversifier les
offres et les commercialiser d'une façon efficace. Elle se fait sur tous
les niveaux : local, régional, national et international, à
travers de nombreux moyens tels que les brochures, les affiches, les
dépliants, les vidéos et les documentaires touristiques.
La promotion assure un contact permanent et efficace entre
l'organisation touristique et la cible, elle permet de transmettre des
informations nécessaires sur la nature, les données et les
composantes de l'offre touristique, dans le but d'être attractif et
séduire le consommateur. C'est à cette étape que la
communication touristique intervient.
I.4.2.1. La communication touristique
La communication est une activité universelle, qui a
lieu partout et à tout moment dans la vie des hommes. Elle s'agit du
fait de communiquer entre deux ou plusieurs personnes, de transmettre au
récepteur un concept, une information, une idée, à travers
un canal. Selon le Petit Larousse, c'est « l'action d'établir une
relation avec autrui. Échange entre un émetteur et un
récepteur au moyen de signes et de signaux. » (Larousse, 2005)
La communication se répartit en deux types, la
communication média et la communication hors média, ce sont deux
concepts qui se différent l'un de l'autre par les outils qu'ils
utilisent. D'après Surzur la communication se décline en deux
grandes familles : la communication médias qui passe par les cinq
médias traditionnels que sont la télévision, la radio, le
cinéma, la presse et l'affichage, plus un média récent,
mais en constante évolution, internet. La communication hors
médias concerne tout le reste de la communication, qui ne passe pas par
ces six médias (Surzur, 2009 : 26)
La communication est un secteur qui s'adapte suivant les
spécialités de chaque domaine, notamment le domaine touristique,
il s'agit de la communication touristique, que considère Frustier comme
étant :
L'ensemble des actions des moyens et des outils
mobilisés afin de promouvoir l'activité touristique dans une
collectivité territoriale et elle englobe toute activité pouvant
avoir un impact sur la fréquentation touristique faite à
la
fois par des acteurs publiques et privés. (Frustier,
2009 : 8)
20
Chapitre premier
De ce fait, la communication touristique est l'ensemble des
messages et des informations, qui tendent à valoriser un territoire et
le faire connaître (ses atouts, les moyens de s'y rendre ou d'obtenir
davantage d'information) et attirer les touristes à travers
différents moyens et outils de communication, tel que la
télévision, la radio, le cinéma, la presse, l'affichage et
tous les supports numériques.
Comme toute sorte de communication, la communication
touristique doit répondre à ses trois objectifs principaux :
(Menvielle, 2004 : 3)
? Cognitif : vise à faire connaître la
destination à travers la publicité, en effet, quelles que soient
les caractéristiques d'une destination, tant qu'elle n'est pas mise
à la connaissance du consommateur, la clientèle ne viendra pas,
car elle n'existe pas dans sa tête « le touriste va là
où il sait qu'il peut aller » (Surzur, 2009 : 33).
? Affectif : vise à attaquer son côté
affectif et faire aimer en construisant une image positive, mais réelle
et conforme aux attentes du public cible.
? Conatif : vise à faire agir, déclencher le
passage à l'acte et pousser le consommateur à faire le pas, et
choisir cette destination parmi d'autres.
Enfin, parmi les différents moyens de communication
touristique, nous allons traiter le cas du documentaire touristique.
I.4.2.2. Le documentaire touristique
Samedi dernier, je suis partie à Montréal. Le
temps d'une petite découverte. Le tout en restant chez moi, devant ma
télé. Et j'avais oublié à quel point certaines
émissions nous donnent envie de prendre notre sac à dos et partir
à l'aventure. Margot Perroy (
http://www.etourisme.info/emissions_tv/
consulté le 04/03/2020)
Le documentaire est un genre cinématographique qui se
réfère au réel, il favorise la découverte, la
curiosité et la connaissance. Albain Michel Ikomb, le définit
comme suit :
Un film qui a caractère de document, un film qui
s'appuie sur des documents pour décrire une certaine
réalité ou l'arranger selon les convenances. Il diffère de
la fiction dans la mesure où il a généralement un but
informatif, le sujet étant une réalité et non une histoire
imaginaire ou adaptée.
(Ikomb, 2012 : 1)
21
Chapitre premier
Il existe plusieurs types de documentaire, grâce à
sa diversité de formats et de sujets. Cependant, ce qui nous
intéresse, c'est bien le documentaire touristique, qui cherche à
promouvoir et renforcer l'image d'une destination, afin de
générer l'envie de visiter auprès des spectateurs. En
mettant en avant ses atouts, par une série d'images animées
accompagnées généralement par un lexique évocateur
sous forme de voix-off. De manière à atteindre l'aspect
cognitif, affectif et conatif de la cible.
Le documentaire touristique constitue un moyen de communication
incontournable, car il touche deux niveaux sensoriels : le visuel et l'audio,
ce qui permet de créer une connexion plus personnelle avec la
clientèle visée. Comme le démontre Jean-Pierre Panzani
« grâce au documentaire, le petit écran apporte au plus grand
nombre un supplément de connaissances et de culture, et offre une
ouverture vers les autres » (Panzani, 2013 : 53). Il permet donc de
rejoindre un public large et international, vu qu'il touche une cible
très large en un temps-record.
Par ailleurs, pour être le plus efficace possible et se
différencier des concurrents, le film documentaire touristique doit
répondre à un ensemble de critères :
? Des critères d'esthétique,
d'originalité, mais surtout de créativité, afin de marquer
les esprits, stimuler l'imagination du spectateur, provoquer son émotion
et pousser l'envie de visiter.
? Le contenu et la qualité sont deux aspects à
prendre en compte parce qu'ils permettent de maintenir l'attention de
l'audience de manière beaucoup plus puissante.
? Pour réussir à faire passer le message visuel
désiré, les images doivent être choisies soigneusement, car
elles jouent un rôle essentiel, étant donné qu'elles
accompagnent le texte, provoquent la pensée visuelle, comme elles
véhiculent une charge culturelle, historique et des valeurs ancestrales.
De même pour le message linguistique, il doit respecter les règles
du fond et de la forme, pour aboutir à l'action attendue.
Le documentaire a connu un essor très important, avec
la tendance de rediffusion du programme télévisé sur
Internet, via différentes plateformes d'affichage vidéo,
notamment la plateforme Youtube, qui fait aujourd'hui le premier site
du partage de contenus vidéo, un outil incontournable dans le processus
de promotion.
22
Chapitre premier
À cette étape de notre recherche. Nous tenons
à souligner l'importance d'avoir recours à la traduction
audiovisuelle pour ces oeuvres promotionnelles, y compris le documentaire
touristique, car elle assure une diffusion massive et donc la transmission du
message promotionnel à un public de plus en plus large. En ce sens, dans
ce qui suit, nous allons citer les caractéristiques du discours
touristique, afin de mieux cerner les difficultés qui peuvent poser au
traducteur de ce type de discours.
I.4.3. Les caractéristiques du discours
touristique
Nous allons citer les caractéristiques du discours
touristique, afin de mieux cerner les difficultés qui peuvent poser au
traducteur de ce type de discours.
I.4.3.1. Les caractéristiques lexicales et
syntaxiques
Au niveau lexical, le discours touristique étant une
langue de spécialité, utilise des termes généraux,
qui deviennent des termes spécialisés. À titre d'exemple,
le terme
dîner désigne dans un contexte
général le repas du soir, il peut se limiter à un simple
plat vite fait. Or, dans un contexte touristique, un dîner
inclut une entrée, un plat et un dessert servi à table ou en
libre-service (Odeh, 2007 : 5). Il possède donc un contenu
sémantique plus diffus et plus riche.
Dans un discours touristique, le lexique tend vers
l'univocité, c'est-à-dire, un mot ne peut être
employé que dans le même sens et il ne peut avoir qu'une seule
signification dans un contexte précis « un idéal de la
communication spécialisée de laquelle toute synonymie serait
bannie » (Thoiron & Béjoint, 2010 : 108). De plus, les concepts
doivent être exprimés de la manière la plus concise
possible, d'où le recours dans ces textes aux mots-valises ou à
des acronymes tel que TGV.
Le discours touristique est un discours de persuasion, dont on
fait recours aux champs lexicaux du voyage, de la découverte, de
l'aventure et de bonheur. Ainsi des superlatifs, à titre d'exemple :
la plus belle plage du monde. Ceci est dans le but de renforcer son
expressivité, susciter des connotations positives chez le
récepteur et jouer sur ses émotions.
Au niveau syntaxique, le discours touristique doit inciter les
touristes à choisir une offre touristique, c'est pourquoi on utilise
l'impératif. Exemple : profitez de cette offre exceptionnelle,
si on analyse cette phrase, elle ne possède plus le caractère
d'un ordre, mais sonne plutôt comme une incitation, une séduction
envers la clientèle. L'impératif rend
23
Chapitre premier
l'énoncé plus frappant. Le présent, un autre
tiroir verbal qui procure une sensation de continuité et
d'éternité, il permet de faire durer le voyage.
I.4.3.2. Les caractéristiques stylistiques
Dans ce genre de texte, le recours aux figures de style s'impose,
la métaphore, la répétition, la personnification, de plus
les rimes, allitération, assonance, elles favorisent la fonction
conative et impressive du message, et permettent de valoriser le discours,
attirer l'attention du consommateur et faciliter la mémorisation des
slogans.
L'humour s'avère un moyen privilégié de
persuasion et qui impacte l'attention du consommateur. Également, les
jeux de mots qui apportent une valeur persuasive au discours. L'utilisation de
mots nouveaux et inattendus suscite la curiosité du consommateur,
augmente l'expressivité du discours, renforce la complicité et
facilite sa mémorisation.
I.4.3.3. L'élément discursif
L'énonciation est une technique utilisée pour
mettre en valeur le destinataire. Le dialogisme est omniprésent dans ce
genre d'écrits, ce qui signifie que le texte associe constamment le
lecteur, notamment par l'utilisation des pronoms personnels « on »,
« nous » ou « vous » (Dufiet, 2007).
Les phrases interrogatives sont très présentes dans
les textes promotionnels, elles servent à interpeler le destinataire. La
publicité « fait semblant » de poser la question au
consommateur mais, en réalité, aucune réponse n'est
attendue de sa part (Adam & Bonhomme, 2012 : 38). En outre les phrases
injonctives sont utilisées dans le but de motiver le destinataire,
exemple : profitez dès maintenant.
I.4.3.4. L'image
Dans le domaine de la publicité touristique, le rôle
de l'image est capital, car elle influence les attentes du consommateur, selon
Frochot et Legohérel, il y a trois types d'images : (2014 : 247)
? L'image organique : il s'agit de l'image qu'a gardée le
touriste dans son imagination d'après ce qu'il voit dans les
médias.
? L'image induite : il s'agit de l'image que l'organisation
touristique souhaite montrer aux consommateurs.
24
Chapitre premier
? L'image complexe : c'est l'image la plus
représentative de la réalité, car elle s'agit de l'image
que le consommateur conserve après son séjour.
Après avoir mis la lumière sur
différentes notions théoriques en rapport avec notre travail,
nous pouvons déduire que la traduction audiovisuelle est une
activité incontournable dans la promotion des destinations touristiques,
à laquelle doit procéder l'Algérie afin d'attirer une
clientèle étrangère par des contenus attrayants qui
sauront mettre en valeur ses potentiels touristiques. C'est ce que nous allons
essayer de mettre en pratique, dans le deuxième chapitre, en traduisant
un documentaire touristique de l'une des plus importantes destinations
touristiques du pays.
Chapitre second
Application à un cas concret
|
26
Chapitre second
Après avoir abordé l'aspect théorique de
notre travail. À présent, on entame ce deuxième chapitre
consacré à la pratique proprement dite, par la
présentation du corpus. Pour passer par la suite à la
méthodologie d'analyse, dont nous revenons sur toutes les étapes
par lesquelles nous nous sommes passées lors de la traduction de notre
corpus, et sa mise en application sous forme de voix-off, puis l'analyse du
corpus. Enfin, nous achèverons par la justification de quelques choix
auxquels nous avons fait recours.
II.1. Présentation du corpus
Le corpus que nous avons choisi est un documentaire touristique,
intitulé « Çí
äÇÓãáÊ
íÈÑÚáÇ
ÈÑÛãáÇ
ÉÄáÄá », qui dévoile la wilaya de
Tlemcen, son histoire, ses traditions culinaires, vestimentaires, musicales et
zoom sur ses beautés naturelles et architecturales. Commençant
par la grotte des Ain Beni Add, passant par le plateau de Lalla Setti, et
arrivant aux cascades d'El Ourit, et d'autres paysages qui sont brillamment
mises en valeur. Dans le but de faire promouvoir les potentiels touristiques de
ladite wilaya.
II.1.1. Présentation de la fiche technique du
documentaire
Le corpus choisi est l'un des épisodes de la série
documentaire ( ÉäíÏã æ
ÉäíÏã á ) de la chaine algérienne
Chams TV. Cet épisode de douze minutes et cinq secondes, a
été diffusé le 21 avril 2019 et rediffusé sur la
plateforme Youtube. Réalisé par Kenza Dameche en
collaboration avec Khalil Benali.
Intitulé )íÈÑÚáÇ
ÈÑÛãáÇ
ÉÄáÄá Çí
äÇÓãáÊ ( nous avons un titre attrayant
et séduisant, par lequel l'auteur a su mettre la région en
valeur.
Le générique d'ouverture est standard pour tous les
épisodes de la série, il est de 24 secondes, comprenant un
ensemble d'images montées dans un diaporama de différents sites
touristiques du pays, accompagnées d'une musique. Cela sert à
introduire les téléspectateurs dans l'univers du documentaire. Il
est à noter que c'est le même générique qui
apparaît à la fin de l'épisode.
27
Chapitre second
Figure 1 - des prises du générique.
Le documentaire est raconté par une voix féminine
« Kenza Dameche » sous forme de voix-off, qui fait alterner
son discours entre l'arabe classique et le dialecte algérien, et
introduit de la musique tlemcénienne dans ses pauses tout au long du
documentaire. Des images à format en couleurs qui démontrent la
diversité touristique, culturelle, historique et naturelle de la
région.
Figure 2 - des prises du documentaire.
Regardant « figure 2 » nous constatons le logotype
de la série documentaire placé en bas à gauche, et le
nom de la région en question écrit en arabe «
ûÇÓãáÊ » juste en dessus.
Nous avons le titre de l'épisode qui apparaît en bas
d'écran de temps à autre. Cependant, les noms de la
réalisatrice et du compositeur sont mentionnés vers la fin du
documentaire, que nous tenons d'ailleurs à présenter, mais dans
un premier temps, nous allons parler de la fameuse chaîne
algérienne Chams TV.
28
Chapitre second
II.1.2. Présentation de la chaîne Chams TV
Une chaîne de télévision algérienne,
privée, spécialisée du tourisme et de l'environnement en
Algérie, lancée le 8 juin 2017. Appartenant à « Reda
Mehigueni » tout comme la chaîne beur TV dont elle est
issue. ( https://shihabpresse.com/ consulté le
02/06/2020)
Sa programmation vise à faire connaître les
différents endroits touristiques des quatre coins d'Algérie, mais
également la culture, l'histoire et les traditions de chaque
région. Aborde aussi des thèmes liés à la
préservation de la nature et à l'écologie. Elle est
disponible sur le satellite Nilesat.
Depuis son lancement, la chaîne Chams TV a
participé à plusieurs activités et couvert plusieurs
événements et rencontres touristiques. Elle donne au spectateur
un autre regard au tourisme en Algérie.
II.1.3. Présentation de la réalisatrice Kenza
Dameche
Journaliste algérienne, résidente à Skikda
originaire de la wilaya de Tizi-Ouzou. Elle a commencé sa
carrière de journaliste présentatrice à Chams TV,
le 13 juin 2018.
II.1.4. Présentation du compositeur Khalil
Benali
Journaliste algérien, né le 27 mars 1986 à
Ain Boussif, wilaya de Médéa, ingénieur en informatique et
titulaire d'un master en journalisme.
Il a commencé sa carrière journaliste à
El Bilad TV en janvier 2017. En 2018, il rejoint la chaîne du
tourisme et de l'environnement Chams TV, comme étant
journaliste reporter d'images.
29
Chapitre second
II.2. Méthodologie d'analyse
Dans un premier temps, nous étions amenées à
chercher un documentaire touristique qui promeut une des régions du
pays. Après une longue recherche nous nous sommes arrêtées
sur le choix du documentaire qui s'intitule «
íÈÑÚáÇ
ÈÑÛãáÇ
ÉÄáÄá Çí
äÇÓãáÊ ».
II.2.1. Détection et découpage en
séquences
On ne peut pas étudier l'oral par l'oral, en se fiant
à la mémoire qu'on en garde. On ne peut pas, sans le secours de
la représentation visuelle, parcourir l'oral en tous sens et en comparer
les morceaux.
(Blanche-Benveniste, 2000 : 24)
Après plusieurs visions du documentaire, nous sommes
passées à la détection, c'est-à-dire, la
transcription, à cette étape, nous avons travaillé «
à plat », en d'autres termes, faute de moyens, nous avons transcrit
le script manuellement. Par la suite, nous avons procédé au
découpage du script en séquences, en indiquant la durée et
le début de chaque réplique. Nous avons ensuite commencé
notre analyse et traduction.
II.2.2. Analyse et traduction
Au fil de notre recherche, nous nous sommes rendu compte que
notre tâche ne sera pas facile, car la langue du discours est un
mélange du dialecte algérien et de l'arabe classique. Mais avant
d'arriver à ces conclusions, on doit procéder à une
analyse, car il est capital dans un premier temps de saisir les intentions de
l'auteur, l'enjeu du texte et le connaître en profondeur. Afin
d'identifier les contraintes et déterminer la manière de les
contourner.
Nous avons effectué une analyse de l'oeuvre, la
manière dont elle est structurée et dont elle produit ses effets.
Par la suite, nous sommes passées à la traduction, mais notre
tâche s'est avérée plus difficile au fur et à
mesure, nous nous sommes retrouvées confrontées aux lourdeurs
résultant du dialecte « æí ÌÇ Í
ä ,á í Ï ä áÇ , Êí
æ á Î Ê Ó » notamment en ce qui concerne
le dernier extrait, qui s'est avéré plus différent du
reste du discours, d'un point de vue stylistique et sémantique :
ÑÇÏáÇ
|
ÞÔÚáÇæ
íááÇÍÊ
|
áÇÍÔ
áíÏäáÇ
ÈíÍá
|
É ãá äíäË í
ÉíäËã
ÇÈÍÑã
|
áß
|
ÇÈÍÑã á
|
äÇÓãáÊ
|
í ãßÈ
ÇÈÍÑã
|
?
|
(00:
|
11: 08). äÇØáÓ
|
áÇæ íÇÈ
áÇ åíÍäí Çã
|
äÇÓãáÊ
ÞÔÚáÇæ
äÇÕÛá
|
ÏáÇÈ
|
ìÊÍ
ÉíáÇÏáÇ
|
ÞÔÚáÇæ
|
íäÇ ÈÑ
ÞÔÚ
|
|
30
Chapitre second
Par conséquent, il nous a fallu prendre du recul.
Afin d'éclaircir ces points et comprendre plus les
intentions du texte, nous avons contacté la réalisatrice du
documentaire, la journaliste Kenza Dameche à maintes reprises, mais nous
n'avons pas eu de retour de sa part. Nous avons ensuite sollicité l'aide
du compositeur de la vidéo Khalil Benali, qui n'avait pas assez
d'informations concernant le discours étant le compositeur, mais il nous
a fourni des renseignements utiles concernant l'ensemble du corpus.
Toujours dans le but de collecter le plus possible
d'informations, nous nous sommes déplacées le 6 septembre 2020
à Tlemcen, regrettablement tous les monuments exposés dans le
documentaire étaient fermés, en raison de la crise sanitaire que
subit le monde, dû au corona virus. Mais nous avons
profité l'occasion d'être dans la région, pour se
renseigner auprès d'une dame, qu'on a rencontrée dans une
boutique de tenues traditionnelles, à Maghnia, concernant
l'extrait cité précédemment, cette dernière nous a
informé qu'il s'agit d'une boukala.
À partir de ce point, nous avons entamé nos
recherches sur la boukala, afin de trouver des informations
concrètes à ce sujet. Jusqu'à ce qu'on tombe sur un
article d'un magazine bahreïnien «
ÉíÈÚÔáÇ ÉÇÞ
ËáÇ ÉáÌã», qui aborde cette
tradition culturelle algérienne et qui comporte quelques boukala,
tirées d'une oeuvre de l'écrivaine algérienne Fatima
Dilmi, intitulée «ÉÑãáÇ æ
ÑÚÔáÇ æ ÓÞ
ØáÇ
ÉáÇÞæÈáÇ
ÉÈÚá ». Parmi les boukala
citées, nous constatons que la suivante ressemble
énormément au dernier passage de notre corpus :
(https://www.folkculturebh.org/ consulté le 26/09/2020)
åíÍäíã
ÞÔÚáÇ
äÇÕÛá ÊÇãÑ
ìÊÍ ÉÞÈÍã
ÞÔÚáÇ ÇäÇã
áÇÍ ìÊÍ
ÇäÑíÈ í
ÞÔÚáÇæ ÇäÇ
ÈÑ ÞÔÚáÇæ
ÇäÑÇÏ í
ÞÔÚáÇ
. äÇØáÓ áÇæ
íÖÇÞ Cela confirme que le dernier passage de notre
corpus s'agit bien d'une boukala.
|
?
|
Munies d'un dictionnaire monolingue arabe, un dictionnaire
monolingue français, un dictionnaire bilingue arabo-français,
nous avons effectué la traduction du corpus de l'arabe vers le
français. Nous avons cherché à produire un texte propre
à séduire un public français, en nous servant de la
théorie du skopos et des procédés de Vinay et
Darbelnet.
31
Chapitre second
II.2.3. La voix.off
Une fois que la traduction du corpus est approuvée, nous
avons procédé à la voix-off. Nous avons
enregistré le texte traduit en audio, par nos voix et par nos propres
moyens, mais la qualité sonore ne répondait pas à nos
attentes, il nous a fallu trouver un matériel professionnel. Comme nous
l'avons cité précédemment, pour un travail de
qualité, le traducteur doit disposer des supports matériels
fiables (voir p.10). Pour cela, nous avons contacté un professionnel en
matière d'édition audio, qui nous a fourni un microphone
professionnel de studio doté d'un filtre anti-pop, qui sert
à épargner le bruit provoqué par le déplacement
d'air lors de la prononciation, et d'un logiciel d'édition audio «
WaveEditor ».
Figure 3- prise du logiciel « WaveEditor »
lors de l'enregistrement
Nous avons donc procédé à l'enregistrement
de notre script, que nous avons découpé en boucles1.
Durant l'enregistrement, nous avons essayé autant que possible de
respecter la voix narrative (voir CD en Annexes), afin de captiver le
spectateur et le basculer dans l'univers du documentaire.
1 Une boucle est un court extrait d'une
séquence qui ne dépasse pas une minute.
32
Chapitre second
II.2.4. Le montage
Après avoir abouti à des enregistrements de bonne
qualité, nous sommes passées au montage en nous servant du
logiciel « Pinnacle studio15 ». Cette étape sert
à monter les boucles sur « la timeline »2
d'une manière à ce qu'elles soient synchronisées
avec les images, tout en se référant à la version
originale.
Figure 4- La « timeline » du logiciel «
Pinnacle studio15 » lors du montage.
Pendant cette opération, nous nous sommes
retrouvées face à la contrainte du temps, il nous a fallu revoir
certains passages de notre traduction et les réenregistrer, nous citons
l'exemple suivant, que nous devons lire en 8 secondes :
(00 :02 :00)
ÉíäÇãËÚáÇæ
ÉíÏíãæäáÇ
ßáÐßæ
ÉíÌÇØÑÞáÇ
ÉíäÇãæÑáÇ
ÉÑÇÖÍáÇß
ÉáÊ Îã
ÊÇÑÇÖÍ
ÇåíáÚ ÊáÇæÊ
?
Nous l'avons traduit dans un premier temps par :
? « Diverses civilisations se sont succédé sur
cette ville, tel que la civilisation romaine, carthaginoise, ainsi que numide
et ottomane ».
Mais en raison de la contrainte du temps nous l'avons
arrangé par :
? « Diverses civilisations s'y sont succédé,
la civilisation romaine, carthaginoise, numide et ottomane ».
2 La timeline est une bande qui contient plusieurs
pistes ; une piste vidéo, une piste audio, une piste titre, piste
d'effet sonore et piste de musique.
Chapitre second
II.2.5. Habillage musical et mixage
Après avoir monté toutes les boucles, on vient
rajouter la musique que nous avons téléchargé (la
même musique utilisée dans la version originale), qui vient
rythmer la voix, dynamise la vidéo et rajoute une ambiance
tlemcénienne.
Enfin, nous avons procédé au mixage, qui sert
à équilibrer le volume entre la voix-off et la
musique.
Figure 5- Le tableau de mixage du logiciel « Pinnacle
studio15 ».
Exemple : quand la voix-off démarre elle est
illustrée par un son de 6 tandis que la musique qui l'accompagne doit
être réduite à -30 pour laisser la priorité à
la voix-off. Ensuite, à la fin de chaque courbe de
voix-off, on vient élever le son de la musique à 6. Afin
d'assurer un son équilibré.
33
Figure 6- L'affichage de la balance du volume sur « la
timeline »
Chapitre second
II.2.6. Traduction de l'écriture qui apparaît
sur l'écran
Une fois que nous avons terminé avec la voix-off,
et comme nous l'avons mentionné dans le premier chapitre, le traducteur
audiovisuel « doit tenir compte dans sa stratégie de traduction
[...] de la musique, ainsi des écritures comme les noms des magasins,
les titres de journaux, etc. » (voir p.14) On vient donc traduire
l'écriture qui apparaît à l'écran tout au long de
l'épisode, comme l'illustre « figure 7 ».
34
Figure 7- des prises avant/après la traduction
35
Chapitre second
II.3. Analyse du corpus
Afin de pouvoir souligner les différentes contraintes,
auxquelles nous pourrons être confrontées pendant la traduction,
nous allons effectuer une analyse du corpus.
II .3 .1 . Présentation structurée des
différentes séquences
Id
|
Durée
|
Intitulé de la séquence
|
Plan de la parole / timing
|
1
|
25s
|
Générique
|
Ecriture :
|
|
|
d'ouverture
|
.ÉäíÏãæ
ÉäíÏã á
|
2
|
58s
|
Introduction
|
· 00 :00 :35
|
|
|
|
.äÇãÒáÇ
ãíÏÞ í äÇßã
Çí äÇß
|
|
|
|
· 00 : 00 :38
|
|
|
|
.ãæíáÇ
æíÌÇÍä
ÈÑÛãáÇ
ÉÄáÄá ìáÚæ
|
|
|
|
· 00 :00 :42
|
|
|
|
ÉáíÕáÇ
ÉíÓáÏäáÇ
ÇåãáÇÚãÈ
ÞíÑÚ ÇåíÖÇã
íá ÉäíÏã ìáÚ
æíßÍä
|
|
|
|
.ßáÐ ìáÚ
ÉÏåÇÔ
ÉíãáÇÓáÅÇ
ÇåÑåÇÙãæ
|
3
|
37s
|
Aperçu
|
· 00 :01 :23
|
|
|
général de la
|
.äÇÓãáÊ
ÉäíÏã íå
|
|
|
ville
|
· 00 :01 :25
|
|
|
|
ÎíÑÇÊáÇæ
äáÇ ÉäíÏã íå
ÑÆÇÒÌáá
ÉíÈÑÛáÇ
ÉíáÇãÔáÇ
ÉÞØäãáÇ í
ÉÚÞÇæáÇ
|
|
|
|
íÑßáÇ
ÇåíÖÇã ÑåÙÊ
íááÇ Çåí
ÉÏæÌæãáÇ
ÉÚÆÇÑáÇ
ÉíäáÇ
íäÇÈãáÇ
ÉÑËßá ßáÐæ
|
|
|
|
.íÇÞ ËáÇæ
|
4
|
36s
|
Histoire
|
· 00 :02 :00
|
|
|
|
ßáÐßæ
ÉíÌÇØÑÞáÇ
ÉíäÇãæÑáÇ
ÉÑÇÖÍáÇß
ÉáÊÎã
ÊÇÑÇÖÍ
ÇåíáÚ
ÊáÇæÊ
|
|
|
|
.ÉíäÇãËÚáÇæ
ÉíÏíãæäáÇ
|
|
|
|
· 00 :02 :09
|
|
|
|
ÈÞá ÊÇÐÎ
ìÊÍ ÉäíÏãáÇ
ÐÇå í ÊÒÑÈ
íááÇ íå
ÉíãáÇÓáÅÇ
ÉÑÇÖÍáÇ äßá
|
|
|
|
.ÉíãáÇÓáÅ Ç
ÉÇÞ ËáÇ
ÉãÕÇÚ
|
|
36
Chapitre second
5
|
1mn 17
|
Tourisme
|
· 00 :02 :37
.ÏíÒãáÇ
ÈØí ÍÇÑ
æÞæÐÊí íá
ÏíÑ ãÚØ Çåá
äÇÓãáÊ í
ÉÍÇíÓáÇ
· 00 :02 :44
.ÉíÍ
ÉíÚíÈØ
ÍÇÊãæ ÑÇËÂ
ÉÑÍÇÓ ÆØÇæÔ
äã
· 00 :02 :50
|
|
|
|
.åíáÚ
ÊÈÞÇÚÊ íááÇ
ÉíäÇãÒáÇ
ÊÇÈÞÍáÇ äã
ÉÈÞÍ áß Çåí
ÓãáÇÊ
|
|
|
|
· 00 :02 :56
|
|
|
|
.æäã ÔíÇã
ÑæÚÔ ßÊÇÐ í
ßÑÊÊ ÉÚÆÇÑ
ÊÇåÒÊäã
ÉÈáÇÎ
ÉÚíÈØ
|
6
|
2mn5
|
Les grottes
|
· 00 :03 :54
|
|
|
des Ain Beni
|
ÇåÞãÚ áÕí
ãáÇÚáÇ
ÉÑÇÛã ÑÈß
íäÇË íå ÏÇÚ
íäÈ ÉÑÇÛã äã
ÉíÇßÍá
æÇÏÈä
|
|
|
Add
|
|
|
|
|
ÉÑÇÑÍ
ÉÌÑÏÈ áæØ
ÑÊã700 Üá
ÏÊãÊæ ÖÑáÇ
ÍØÓ ÊÍÊ ÑÊã 57
ìáÅ
|
|
|
|
.ÉÌÑÏ 13 ÑÏÞÊ
íááÇæ ÉäÓáÇ
áÇæØ ÉÊÈÇË
|
|
|
|
· 00 :04 :11
|
|
|
|
Êäæ
áæåÐáÇÈ ÓÍÊ
ßíáÎí
íÚíÈØ ÍÊã äã
ÉÚíÏÈ
ÉíÚíÈØ
ÉÍæá íå
|
|
|
|
.åí íÔãÊ
|
7
|
1mn8
|
Plateau de
|
· 00 :05 :57
|
|
|
Lalla Setti
|
|
|
|
|
ÇåæÌæ
ÉÈáÇÎáÇ
ÇåÑÙÇäãÈ
ÒíãÊÊ íááÇ
íÊÓ áÇáÇ
ÉÈÖåá äáÇ
ÇæÍæÑä
|
|
|
|
.ÆÏÇåáÇ
|
|
|
|
· 00 :06 :04
|
|
|
|
.ÉÑåæÌáÇ
äÇÓãáÊÈ
ãáÇÚãáÇ ãå
äã ÉÏÍÇæ íå
|
|
|
|
· 00:06 :08
|
|
|
|
ÇæÚÖæ í
ááÇ
ÊÇÍáÇÕáÇ
ÉäíÏãáÇ
ÁÇÓä ìÏÍÅ
ìáÅ ÉÈÖåáÇ
åÐå ÉíãÓÊ
ÏæÚí
|
|
|
|
.ÉäíÏãáÇ
äÇßÓá
ÇåãÏÞÊ ÊäÇß
í ááÇ
ÉáíáÌáÇ
ÊÇãÏÎáá
ÇãíÑßÊ Çåí
ÇåÍíÑÖ
|
|
|
|
· 00 :06 :20
|
|
|
|
Çåäß
ÇåíáÚ áØÊ
äÇÓãáÊ
ÉäíÏã íáÚÊ
íå ÉÑæØÓá Ç
íÊÓ áÇáÇ íå
í ááÇæ
|
|
|
|
.äíãáÇ
ꇂ
|
|
37
Chapitre second
8
|
38s
|
Les cascades d'El Ourit
|
· 00 :07 :05
.ÏíÑæ
ÊáÇáÇÔ ßáÐß
äÇÓãáÊÈ
ÉíÍÇíÓáÇ
ãáÇÚãáÇ ãå
äã
· 00 :07 :10
ÉäíÏãá
ØÓæ äÚ ÏÚÈÊ
ÑÆÇÒÌáÇÈ
ÉÏæÌæãáÇ
ÊáÇáÇÔáÇ
ìáÚ äã
ÑÈÊÚí í
ááÇæ
|
|
|
|
.ÑÊãæáíß
ÉÚÈÓ
íáÇæÍÈ
|
|
|
|
· 00 :07 :18
|
|
|
|
íå
ÑÙäãáÇÈ
ÇÚÇÊãÊÓ Å
íäÏÇÒ í ááÇæ
åáÇÚ É ÏÔá
ÊÔåÏäÇ íÓÇÑ
ÊÚÑ
|
|
|
|
.ÇåíÈ
ØíÍÊ í ááÇ
ÉÑÖÎ
ÔíÔÍáÇæ
ÑÌÔáÇ
|
|
|
|
· 00:07 :28
|
|
|
|
.ÏíÑæ
ÊáÇáÇÔ í
íÍæÑ ÊíÞá
ìÊÍ
ÉÚíÈØáÇ
ÊáãÊæ íÓÇÑ
Úã ÊíæáÎÊÓ
|
9
|
52s
|
La musique
|
· 00 :07 :43
|
|
|
tlemcenienne
|
ìÞíÓæãáÇ
ìáÅ æÇÔãÊä
ÇæÍæÑä
äÇÓãáÊ í
ÉíÍÇíÓáÇ
äßÇãáÇ ÐÇå
ÇäÔ ÇãÏÚÈ
|
|
|
|
.íÞíÞÍ
ãíÑ ÇåíäÇä
äíÈ äãæ
ÉíÓáÏäáÇ
ìÞíÓæãáÇ í
á ËãÊÊ íááÇ
ÉíäÇÓãáÊáÇ
|
|
|
|
· 00 :08 :07
|
|
|
|
.ÑæÛáÇ Îí
ÔáÇ æÇÓää Çã
áÇÈ
|
10
|
13s
|
L'art culinaire
|
· 00 :08 :35
|
|
|
tlemcénien
|
ÉÑíÑÍ äã
ãåÊÏíÇã í
æÇÞáä äíæ
íäÇÓãáÊáÇ
ÎÈØáÇ ä ìáÅ
ìÞíÓæãáÇ
äã
|
|
|
|
.ÉáíØÓÈæ
|
11
|
1mn32
|
Tenue
|
|
|
|
|
· 00 :08 :48
|
|
|
|
traditionnelle.ÉãÇÎáÇæ
ÉÚáá
ÒãÑÊá ÉÏÔáÇ
ÉÓÈáÇ
ãåÊÓæÑÚ
ãåÍÇÑ íæ
|
|
|
|
· 00 :09 :30
|
|
|
|
ÉíäáÇ
æÊãíÞ í ááÇæ
íáÍáÇæ ÓÇÈ
ááÇ
ÊÇãÒáÊÓã äã
ÉÚÓÇæ
ÉÚæãÌã äã
áÊÊ
|
|
|
|
íäÇÓäáÅÇ
ËÇÑÊáÇ äãÖ
æßÓíäæíáÇ
ÉãÙäã æÊäÕ
ÉíÎíÑÇÊáÇæ
ÉíáÇãÌáÇæ
|
|
|
|
.ßÑÊÔãáÇ
|
12
|
32s
|
Conclusion
|
· 00 :11 :08
|
|
|
|
(Boukala)
|
|
|
|
|
äÇÓãáÊ í
ãßÈ ÇÈÍÑã
|
|
|
|
äíäË í
ÉíäËã ÇÈÍÑã
áß ÇÈÍÑã á
|
38
Chapitre second
|
|
|
|
íááÇÍÊ
áÇÍÔ áíÏäáÇ
ÈíÈÍá Éãá
|
|
|
|
|
íäÇ ÈÑ ÞÔÚ
ÑÇÏáÇ
ÞÔÚáÇæ
|
|
|
|
|
äÇÕÛá
ÏáÇÈ ìÊÍ
ÉíáÇÏáÇ
ÞÔÚáÇæ.äÇØáÓ
áÇæ íÇÈ áÇ
åíÍäí Çã
äÇÓãáÊ
ÞÔÚáÇæ
|
13
|
25s
|
Générique de
|
Ecriture :
|
|
|
|
fin
|
|
ÉäíÏãæ
ÉäíÏã á
|
Notes :
Nous avons intitulé la séquence 2 «
introduction », car elle débute par l'expression
«äÇãÒáÇ
ãíÏÞ í äÇßã
Çí äÇß », qui est utilisée pour
introduire les contes, suivie par une sorte de devinette «
ãæíáÇ
æíÌÇÍä
ÈÑÛãáÇ
ÉÄáÄá ìáÚ æ »,
cette formule appelle à une suite et suscite la curiosité.
Il faut cependant remarquer que la séquence 6
débute par « ÏÇÚ íäÈ
ÉÑÇÛã äã
ÉíÇßÍá
æÇÏÈä », cette expression contribue à
l'efficacité de la formule
«äÇãÒáÇ
ãíÏÞ í äÇßã
Çí äÇß », d'où nous notons
l'intention de l'auteur de donner au discours une forme d'un conte. Il est tout
aussi important de remarquer la voix narrative dans ce documentaire (voir CD en
Annexes), cette stratégie vise à faire concentrer l'attention et
durer l'écoute.
L'auteur a conclu son discours de la même manière
qu'il l'a initié, par un jeu divinatoire, il s'agit de la
séquence 12 que nous avons intitulé « conclusion » qui
est une Boukala, comme nous l'avons précédemment
souligné, il s'agit en effet d'une tradition culturelle, typiquement
Algérienne, une sorte de souhait qui ressemble à un dicton.
II.3.2. Genre et type de texte
Le discours s'apparente à un texte promotionnel, qui vise
à promouvoir une destination. Il est aussi marqué par
l'association de différents types textuels : narratif, informatif et
descriptif, ce qui a permet au texte de disposer des fonctions informatives,
référentielles, persuasive et conative. Cependant la principale
fonction est la persuasion, c'est-à-dire la séduction.
En ce qui concerne le type informatif, le texte est riche en
informations (lieux, atmosphère, la culture, les traditions), ce qui
permet non seulement de susciter l'intérêt des
téléspectateurs, mais de leur fournir des informations
pratiques.
.åí íÔãÊ
Êäæ áæåÐáÇÈ
ÓÍÊ ßíáÎí
|
íÚíÈØ
ÍÊã äã
|
ÉÚíÏÈ
ÉíÚíÈØ
ÉÍæá íå
|
n
|
|
|
|
|
|
39
Chapitre second
Exemple 1 : (00 :02 :00)
n
ÉíäÇãËÚáÇæ
ÉíÏíãæäáÇ
ßáÐßæ
ÉíÌÇØÑÞáÇ
ÉíäÇãæÑáÇ
ÉÑÇÖÍáÇß
ÉáÊÎã
ÊÇÑÇÖÍ
ÇåíáÚ ÊáÇæÊ
Traduction :
n Diverses civilisations s'y sont succédé, la
civilisation romaine, carthaginoise, numide et ottomane. [Notre traduction]
Ajoutant à cela le type descriptif, qui renforce
l'expressivité du discours et permet de jouer sur les émotions du
récepteur.
Exemple 2 : (00 :02 :44)
Traduction :
|
.ÉíÍ
ÉíÚíÈØ
ÍÇÊãæ
|
ÑÇËÂ
|
ÉÑÍÇÓ
ÆØÇæÔ äã
|
n
|
|
n Des plages séduisantes, des ruines et des musées
naturels vivants. [Notre traduction] En outre, le type narratif, permet de
concentrer l'attention et faire durer l'écoute.
Exemple 3 : (00 :00 :35)
· ÞíÑÚ
ÇåíÖÇã íá
ÉäíÏã ìáÚ
æíßÍä ãæíá
æíÌÇÍä
ÈÑÛãáÇ
ÉÄáÄá ìáÚæ
äÇãÒáÇ ãíÏÞ
í äÇßã Çí äÇß
Traduction :
n Il était une fois, dans un temps lointain, c'est la
perle du Maghreb que nous devinons aujourd'hui, nous racontons une ville dont
l'histoire est antique. [Notre traduction]
II.3.3 Analyse lexicale et syntaxique
Au niveau terminologique, le degré de
spécialisation du langage employé est faible, le discours
comporte une grande variété lexicale allant de l'histoire
à la géographie, passant par l'architecture, l'artisanat, la
musique et la gastronomie. En nous intéressant à la langue
employée nous constatons un recours à un registre de langue
populaire et familier, une narration qui mêle l'arabe classique et le
dialecte algérien. Comme si l'auteur voulait donner une certaine couleur
locale, pour renforcer un effet d'oralité et de familiarité.
Exemple 1 : (00 : 04 : 11)
40
Chapitre second
Traduction :
· Un splendide tableau, peint par dame nature, d'un
musée naturel à vous couper le souffle en marchant dedans. [Notre
traduction]
Les verbes dans ce genre de discours servent à guider,
orienter et surtout manipuler le destinataire. Dans le cas de notre corpus, le
discours est marqué par l'emploi du présent qui procure une
sensation de continuité et d'éternité, comme nous l'avons
indiqué dans le premier chapitre (voir p.23) :
Exemple 2 : (00 : 00 : 38)
.ãæíáÇ
æíÌÇÍä
ÈÑÛãáÇ
ÉÄáÄá ìáÚæ
·
Traduction :
· C'est la perle du Maghreb, que nous devinons aujourd'hui.
[Notre traduction]
Ainsi, le discours est marqué par un autre tiroir verbal,
le passé qui sert à renforcer l'autorité culturelle du
discours, et encore à s'évader hors du temps.
Exemple 3 : ( 00: 07 : 28)
. ÏíÑæ
ÊáÇáÇÔ í
íÍæÑ ÊíÞá
ìÊÍ
ÉÚíÈØáÇ
ÊáãÊæ íÓÇÑ
Úã ÊíæáÎÊÓ
·
Traduction :
· Je suis resté seul avec soi-même, à
scruter la nature, pour me retrouver dans les cascades d'El Ourit [Notre
traduction]
Un autre tiroir verbal est employé dans le discours, le
futur, qui renforce le pouvoir de séduction.
Exemple 4 : (00 : 02 : 37)
.ÏíÒãáÇ
ÈØí ÍÇÑ
æÞæÐÊí íá
ÏíÑ ãÚØ Çåá
äÇÓãáÊ í
ÉÍÇíÓáÇ ·
Traduction :
· À Tlemcen, le tourisme est d'un goût unique,
celui qui le goûtera ne pourra pas se contenter du peu. [Notre
traduction]
41
Chapitre second
II.3.4 Analyse stylistique
Au niveau stylistique, le discours est riche en adjectifs «
ÉÚíÏÈ
ÉÚÆÇÑáÇ
ÉáíÕáÇ
ÞíÑÚ ÆÏÇåáÇ
ÏíÑ ÉÈáÇÎ », un moyen
évident pour mettre en valeur la destination à promouvoir, leur
accumulation renforce la magnificence de la destination et lui introduit un
jugement de valeur positif. De plus, plusieurs figures de style sont
présentes, comme la métaphore ce qui favorise la fonction
impressive du message.
Exemple 1 : (00 : 02 : 37)
.ÏíÑ ãÚØ
Çåá äÇÓãáÊ í
ÉÍÇíÓáÇ ?
Traduction :
? A Tlemcen, le tourisme est d'un goût unique. [Notre
traduction]
Ajoutant à cela les rimes, l'auteur a terminé son
discours par un couplet rimé, marqué par un rythme
cadencé, répétitif et insistant.
Exemple 2 : 00 : 11 : 08
|
íááÇÍÊ
áÇÍÔ
|
áíÏäáÇ
|
ÈíÈÍá
|
Éãá
|
?
|
|
íäÇÈ Ñ ÞÔÚ
ÑÇÏáÇ
ÞÔÚáÇæ
äÇÕÛá
ÏáÇÈ ìÊÍ
ÉíáÇÏáÇ
ÞÔÚáÇæ
äÇØáÓ áÇæ
íÇÈ
|
áÇ
|
åíÍäí
|
Çã äÇÓãáÊ
ÞÔÚáÇæ
|
|
Traduction :
? Rien que moi et mon bien-aimé autour d'une lanterne
L'amour chez nous est ancré
L'amour fort s'est ramifié
L'amour à Tlemcen ni le bey ni le sultan ne peuvent
l'enlever. [Notre traduction]
42
Chapitre second
II.4. Justification des choix
À présent, nous allons justifier quelques choix
auxquels nous avons fait recours, afin de surmonter les différentes
contraintes. Ces extraits ne seront pas présentés selon le
déroulement chronologique du documentaire, mais classés par type
de contrainte.
II.4.1. Contraintes liées à la culture
Comme nous l'avons vu dans la partie théorique, les
éléments culturels peuvent constituer une source de
difficulté pour le traducteur.
Exemple 1 :
Enoncé cible
|
Enoncé source
|
|
|
La mariée est habillée d'chedda
|
ÉÏÔáÇ
|
ÉÓÈt
|
ãåÊÓæÑÚ
|
|
|
Timing : 00 :08 :48
|
|
|
« ÉÏÔáÇ » est une tenue
traditionnelle tlemcenienne, classée en 2012 par l'UNESCO au patrimoine
universel, il s'agit d'un costume nuptial aux fils d'or, orné de bijoux
et d'accessoires. Dans cet exemple nous avons opté pour l'emprunt (voir
p.16) et non pas l'équivalence culturelle, nous avons donc gardé
le terme « Chedda », car il s'agit d'un costume typiquement
algérien, qui ne ressemble à aucun autre costume au monde, nous
avons gardé l'étrangeté culturelle, car le spectateur du
documentaire a la chance de voir cette tenue « Chedda » par
l'écran portée par des mariées, ce qui lui donne une
meilleure représentation du costume. Cela va dans l'intérêt
de faire promouvoir le patrimoine national à une grande
échelle.
Exemple 2 :
Enoncé cible
|
Enoncé source
|
|
|
la hrira et la pastilla
|
|
ÉáíØÓÈ æ
|
ÉÑíÑÍ
|
|
|
|
Timing : 00 :08 :35
|
|
|
Toujours dans la même perspective, nous avons gardé
le même terme « la hrira » en traduisant «
ÉÑíÑÍáÇ », qui est un
plat traditionnel algérien plus précisément de l'Ouest
algérien.
43
Chapitre second
Par contre, nous avons traduit «
ÉáíØÓÈáÇ » par
« la pastilla », vu qu'il s'agit d'un plat connu à l'autre
côté de la méditerranée, qui a été
importé en Afrique du Nord après la chute d'Al Andalus. On aurait
pu garder le terme « El Bastila », mais nous avons choisi son
équivalent français, afin de montrer la diversité
culturelle de la région.
Exemple 3 :
Enoncé cible
|
Enoncé source
|
Soyez les bienvenus à Tlemcen
|
|
äÇÓãáÊ í
ãßÈ ÇÈÍÑã
|
Une chaleureuse bienvenue
|
|
äíäË í
ÉíäËã ÇÈÍÑã
áß ÇÈÍÑã á
|
|
Rien que moi et mon bien-aimé autour d'une lanterne
|
|
íááÇÍÊ
áÇÍÔ áíÏäáÇ
ÈíÈÍá É ãá
|
|
|
íäÇ ÈÑ ÞÔÚ
ÑÇÏáÇ
ÞÔÚáÇæ
|
L'amour chez nous est ancré
|
|
|
|
|
äÇÕÛá
ÏáÇÈ ìÊÍ
ÉíáÇÏáÇ
ÞÔÚáÇæ
|
L'amour fort s'est ramifié
|
|
|
L'amour à Tlemcen ni le bey ni le sultan ne peuvent
l'enlever
|
äÇØáÓ
|
áÇæ íÇÈ
áÇ åíÍäí Çã
äÇÓãáÊ
ÞÔÚáÇæ
|
Timing :00 :11 :08
|
|
Cet extrait et comme nous l'avons expliqué, est une
boukala (voir p.30), une tradition culturelle, typiquement
algérienne, qui est marquée par la répétition de
sons semblables dans les syllabes finales. A cet effet, nous avons
essayé autant que possible de rendre le sens au premier lieu et de
garder cette particularité stylistique.
Dans ce passage « äíäË í
ÉíäËã ÇÈÍÑã
áß ÇÈÍÑã á » une
traduction littérale serait
inefficace, car il s'agit d'une formule algérienne, qui
sert à souhaiter chaleureusement la bienvenue, nous avons rendu ce sens
en la traduisant simplement par « une chaleureuse bienvenue ».
Concernant le quatrième passage de la boukala
« íäÇ ÈÑ ÞÔÚ
ÑÇÏáÇ
ÞÔÚáÇæ », nous avons le
mot « íäÇÈ Ñ » du
verbe « ìøóÈ Ñ » qui
signifié « åÇãä :
ÁíÔáÇ ì ÈÑ » selon
le dictionnaire « ãÌÚã
íäÇÚãáÇ », et qui signifie
selon le dictionnaire arabo-français « élever », par
conséquent l'auteur indique par « íäÇ
ÈÑ ÞÔÚ » la présence de «
l'amour » depuis le jeune âge, nous l'avons donc traduit par «
l'amour chez nous est ancré ».
44
Chapitre second
Dans ce passage « äÇÕÛá
ÏáÇÈ ìÊÍ
ÉíáÇÏáÇ
ÞÔÚáÇæ », nous retrouvons le mot
« ÉíáÇÏáÇ » qui
signifie « ãÑßáÇ
ÉÑÌÔ » selon «
íäÇÚãáÇ
ãÌÚã », mais plus précisément en
Algérie « ÉíáÇÏáÇ
» désigne la plante de vigne, qui est en croissance continue et qui
se ramifie, par conséquent « ÏáÇÈ
äÇÕÛá » renvoi au champ de vigne, l'auteur
a fait référence à cette plante résistante et qui
se ramifie pour exprimer la force de l'amour qui ne cesse de grandir, nous
avons restitué ce sens par « l'amour fort s'est ramifié
»
Exemple 4 :
Enoncé cible
|
Enoncé source
|
|
|
|
L'une des saintes de la ville
|
ÊÇÍáÇÕáÇ
|
ÉäíÏãáÇ
|
ÁÇÓä
|
ìÏÍÅ
|
|
|
|
Timing : 00 :00 :35
|
|
|
|
Dans la culture maghrébine-musulmane «
ÊÇÍáÇÕáÇ
ÁÇÓäáÇ » est un titre qui renvoie
aux femmes qui sont proches de Dieu, dont le tombeau est l'objet d'un culte
populaire, par conséquent, nous l'avons adapté à la
culture franco-chrétienne en le traduisant par « saintes » qui
signifie selon le grand dictionnaire terminologique « personne à
qui est rendu un culte public, universel, et dont la vie,
considérée exemplaire en regard des vertus chrétiennes,
est proposée en exemple par l'Église ».
II.4.2. Contraintes techniques liées à
l'audiovisuel
Dans le cas de notre corpus, il s'agit d'un discours audiovisuel,
c'est-à-dire le texte s'insère dans les images, nous sommes donc
soumis à la contrainte du temps, car le texte doit être
synchronisé avec les images.
Exemple 1 :
Enoncé cible
|
Enoncé source
|
|
Lalla Setti (Lalla : titre honorifique donné
|
íÊÓ
|
áÇáÇ
|
aux femmes importantes au Maghreb)
|
|
Timing : 00 :06 :20
|
|
45
Chapitre second
Dans la traduction de cet exemple, nous avons fait recours
à l'emprunt (voir p.16), en gardant le terme «
áÇáÇ » tel quel dans le texte cible, il s'agit
d'un titre honorifique donné aux femmes importantes au Maghreb.
L'appellation « lala » rend « lala Setti » plus exotique,
mais nous avons jugé indispensable de présenter une explication,
car il s'agit d'un nom abstrait, auquel nous n'avons pas une
représentation visuelle, on a donc fait recours à la
théorie du skopos, qui tolère les ajouts et les explications,
comme nous l'avons indiqué précédemment (voir p.14),
cependant nous sommes soumises à la contrainte du temps, car c'est une
expression logée entre deux répliques très proches,
à cet effet, nous avons inséré une note explicative sous
forme de sous-titre, afin d'être sûre de rendre sa charge
sémantique et combler le besoin informatif.
Exemple 2 :
Enoncé cible
|
|
|
Enoncé source
|
Un splendide tableau peint par dame nature
|
ÓÍÊ
|
ßíáÎí
|
íÚíÈØ
ÍÊã
|
äã ÉÚíÏÈ
ÉíÚíÈØ
ÉÍæá íå
åí íÔãÊ Êä j
áæåÐáÇÈ
|
d'un musé naturel à vous couper le souffle
|
en marchant dedans
|
Timing :00 :04 :11
|
|
|
|
Dans ce passage, et contrairement au cas précédent,
nous ne sommes pas soumises à la contrainte du temps, étant
donné qu'il s'agit d'une réplique suivie par une pause, nous
avons donc eu droit à des ajouts, ce qui rend l'énoncé
plus frappant et plus séduisant selon la théorie du skopos (voir
p.14), cela répond à la fonction persuasive du texte.
Exemple 3 :
Enoncé cible
|
Enoncé source
|
|
La verdure luxuriante
|
|
ÉÑÖÎ
ÔíÔÍáÇ
|
|
Timing : 00 :07 :18
|
|
Toujours dans la même perspective, nous avons ajouté
l'adjectif « luxuriante » dans le but de rendre
l'énoncé plus attirant et séduisant.
46
Chapitre second
Exemple 4 :
Enoncé cible
|
|
Enoncé source
|
Diverses civilisations s'y sont succédé, la
civilisation romaine, carthaginoise, numide et ottomane
|
ÉíäÇãæÑáÇ
|
ÉÑÇÖÍáÇß
ÉáÊÎã
ÊÇÑÇÖÍ
ÇåíáÚ
ÊáÇæÊ
|
ÉíäÇãËÚáÇæ
ÉíÏíãæäáÇ
ßáÐßæ
ÉíÌÇØÑÞáÇ
|
Timing : 00 :02 :00
|
|
Dans cet exemple, face à la contrainte du temps, nous
avons jugé qu'une économie expressive était possible, nous
avons opté pour la transposition, en tirant profit des subtilités
de la langue française, en traduisant «
ÇåíáÚ » par « y », cela assure
une bonne concision textuelle.
II.4.3. Eléments dialectaux
Exemple 1 :
Enoncé cible
|
Enoncé source
|
|
|
Je suis resté seule avec soi-même
|
íÓÇÑ
|
Úã
|
ÊíæáÎÊÓ
|
|
|
Timing : 00 :07 :28
|
|
|
Dans cet exemple, nous retrouvons l'expression «
íÓÇÑ Úã
ÊíæáÎÊÓ », qui est
composée du mot «
ÊíæáÎÊÓ » du dialecte
algérien, qui vient du verbe «
ìáÊÎÅ », qui signifie « être
seul », et « íÓÇÑ Úã
», qui signifier littéralement « avec ma tête »,
mais en Algérie, on a tendance à utiliser ce terme pour parler de
« soi », qui renvoi à l'individu et c'est le cas dans cet
extrait, c'est pourquoi, nous avons opté pour la modulation (voir p.16),
en passant de la partie « tête » au tout « soi ».
47
Chapitre second
Exemple 2 :
Enoncé cible
|
Enoncé source
|
|
|
|
Rien que moi et mon bien aimé autour d'une lanterne
|
íááÇÍÊ
áÇÍÔ
|
áíÏäáÇ
|
ÈíÈÍá
|
Éãá
|
|
|
Timing : 00 :11 :08
|
|
|
|
Dans cette expression, nous retrouvons le terme «
áíÏäáÇ », qui nous a posé
des
difficultés avant de se renseigner auprès du
journaliste « Khalil Benali », que nous avons sollicité afin
de nous fournir des informations concernant le corpus, ce dernier nous a
informées qu'à Tlemcen on prononce le « Þ : Ç
Þ " \qa?f\ » par « : í á \al.if\. », par
conséquent, il s'agit de «
áíÏäÞáÇ », qui signifie «
æ ÊíÒáÇ æ
ÁÇãáÇÈ áãí
áíÊ åØÓæ í
ÈæßáÇß
ÍÇÈÕã áÚÔí »
selon « íäÇÚãáÇ
ãÌÚã », de ce fait, nous l'avons traduit par
« lanterne », qui signifie la même chose en langue
française.
II.4.4. Autres exemples
Exemple 1 :
Enoncé cible
|
Enoncé source
|
|
|
Il était une fois
|
|
äÇßã Çí
|
äÇß
|
|
|
|
Timing : 00 :00 :35
|
|
|
Dans ce cas précis, il existe un équivalent
français qui convient parfaitement à l'expression arabe «
äÇßã Çí äÇß »,
utilisée pour introduire un conte, qui est « il était une
fois », nous avons donc procédé par l'équivalence
(voir p.17), car il s'agit de deux formules, qui expriment la même
réalité.
48
Chapitre second
Exemple 2 :
Enoncé cible
|
Enoncé source
|
|
|
|
Celui qui le goutera ne pourra pas se
|
ÏíÒãáÇ
ÈØí
|
ÍÇÑ
|
æÞæÐÊí
|
í ááÇ
|
contenter du peu
|
|
|
|
Timing : 00 :02 :37
|
|
|
|
Cet extrait « ÏíÒãáÇ
ÈáØí ÍÇÑ
æÞæÐÊí í ááÇ
», nous l'avons traduit par « celui qui le goûtera ne pourra
pas se contenter du peu », nous avons procédé par la
modulation facultative), en passant du positif «
ÏíÒãáÇ ÈáØí
ÍÇÑ » au négatif « ne pourra pas se
contenter du peu », nous avons estimé que cela a renforcé
son expressivité.
En guise de conclusion, à travers ce chapitre, nous nous
sommes penchées sur un travail pratique de la traduction audiovisuelle
par technique de voix-off, cela nous a permis de faire face aux
contraintes de ce type de traduction et proposer des solutions en faisant appel
à la théorie du skopos et aux procédés de Vinay et
Darbelnet.
50
Conclusion
Ce mémoire avait pour ambition d'attirer l'attention sur
l'enjeu de la traduction audiovisuelle dans le secteur touristique. Et d'en
savoir plus sur ses conditions pratiques, de découvrir les
difficultés auxquelles le traducteur audiovisuel peut se heurter et de
voir de plus près les solutions envisageables. En s'interrogeant sur les
stratégies que doit adopter un traducteur audiovisuel, afin de faire
passer le message à un grand public.
Dans cette quête, et après avoir abordé, dans
le premier chapitre, différentes notions théoriques en rapport
avec la traduction audiovisuelle et le tourisme. Dans le deuxième
chapitre, nous avons décidé de nous engager dans un travail
pratique, en traduisant un documentaire touristique, intitulé «
íÈÑÚáÇ
ÈÑÛãáÇ
ÉÄáÄá Çí
äÇÓãáÊ » de l'arabe vers
le français, que nous avons mis en application, en procédant
à la technique de voix-off. En nous servant de la
théorie du skopos et des procédés de Vinay et
Darbelnet.
La première contrainte à laquelle nous nous sommes
confrontées, est la présence d'éléments dialectaux,
que nous avons choisi de restituer en français standard, et non pas par
un dialecte du français. Traduire tout le dialectal par du dialectal,
aurait conduit à une traduction compréhensible uniquement par une
minorité. Or, dans le cas de notre corpus, la visée ou la
finalité de la traduction est de rendre l'oeuvre accessible à un
grand public, le recours au français standard est donc le choix maintenu
à l'échelle de toute l'oeuvre. On a donc un effacement
inévitable du bilinguisme présent dans le texte source.
Cependant, le corpus étant un documentaire touristique, le
discours est riche en éléments culturels, que nous avons choisi
de maintenir au maximum, en procédant à l'emprunt dans la plupart
des cas, car nous avons une représentation visuelle qui accompagne le
discours. Nous voulions garder une certaine couleur locale, dans le but de
faire promouvoir le patrimoine algérien, au-delà des
frontières nationales, car il s'agit avant tout d'une finalité
promotionnelle.
Nous avons donc opté pour un style simple, des phrases qui
conviennent au style des énoncés oraux exprimés en
dialecte. Nous avons essayé, autant que possible, de respecter la
culture source en même temps, jouer des nuances qu'offrent la langue et
culture cible.
La mise en application de la technique de voix-off, nous
a montré que sa contrainte la plus importante est la contrainte de
temps. Le traducteur doit faire preuve de concision et de clarté,
notamment lorsque les répliques sont très proches, afin d'assurer
la synchronisation entre le verbal et le visuel.
51
Conclusion
À présent, arrivées au terme de notre
travail, qui pourrait être notre premier petit pas vers le vaste et
compliqué monde de la traduction audiovisuelle, nous pouvons affirmer
l'importance d'avoir recours à la traduction audiovisuelle pour les
oeuvres touristiques pour atteindre une cible plus large. Cette étude
pratique nous a permis de déduire ce qui suit :
? La pratique de la traduction audiovisuelle ne s'improvise pas,
et une recette applicable à tout type de traduction n'existe pas. Le
traducteur audiovisuel entre la complexité tissée entre images,
sons, paroles, et entre éléments linguistiques et culturels, se
trouve face à des choix multiples. Par conséquent, il devra
être impartial dans ses choix et prendre en compte divers
paramètres.
? Le traducteur audiovisuel dans l'exercice de la traduction
destinée à la voix-off, doit trouver le juste équilibre
entre le sens et la synchronisation entre le verbal et le visuel. Ainsi, il
doit disposer des supports matériels fiables, afin d'assurer un travail
de bonne qualité.
? Dans ce genre de texte, il est important d'avoir recours aux
différents procédés de la stylistique comparée,
puisqu'ils permettent au traducteur de combler des contraintes linguistiques et
culturelles.
? La théorie du skopos, nous a permis de
définir le skopos « la finalité » du texte
à traduire. En outre, elle nous a permis de procéder à
quelques ajouts qui servent la finalité promotionnelle du texte.
? Il est important de connaître la culture et le mode de
vie du pays de l'oeuvre, et de comprendre ses expressions régionales,
pour mieux les transporter dans la culture cible.
En somme, ce travail a été fondamental, car il nous
a permis de comprendre que pour une bonne traduction d'un texte touristique
audiovisuel, plusieurs facteurs s'imposent : l'analyse du texte, les
connaissances linguistiques, mais surtout une excellente connaissance
culturelle. Le recours aux théories de traduction, et de répondre
aux exigences spécifiques de ce domaine, la relation entre images, sons,
et paroles. Afin de réussir à transmettre le message promotionnel
et provoquer les mêmes effets que la version originale.
52
Conclusion
En effet, nous jugeons utile de suggérer quelques
recommandations qui peuvent aider et orienter les futurs étudiants
chercheurs :
? Il est capital de donner une grande importance à ce
nouveau genre, devant lequel
beaucoup de questions restent à poser, vu ses enjeux
économiques, financiers et culturels considérables.
? Il est tout aussi important de relever le défi et passer
à l'application concrète de la traduction audiovisuelle,
notamment avec les avancées technologiques et l'avènement des
logiciels numériques spécialisés dans la traduction
audiovisuelle.
Il est à noter que faute de moyens et du temps, nous
n'avons pas pu utiliser un logiciel professionnel pour la transcription, nous
nous sommes contentées d'une transcription manuelle, ainsi nous n'avons
pas eu assez de temps pour mettre la vidéo sur la plateforme
Youtube, pour voir le retour des spectateurs étrangers et de
comparer l'audience de la version originale et la version traduite,
après quelques mois de diffusion.
Enfin, nous sommes loin d'avoir percé tous les secrets de
la traduction audiovisuelle dans le secteur touristique, cette étude
pourrait ouvrir les voies à d'autres perspectives et d'autres recherches
pour les futurs étudiants intéressés par la traduction
audiovisuelle tel que l'étude du dialecte, ainsi que la dimension
culturelle, ou encore aller au-delà de ces oeuvres promotionnelles, pour
toucher à l'enjeu de la traduction des feuilletons et des films dans la
promotion touristique.
Bibliographie
I. Le corpus
Dameche, Kenza,
"íÈÑÚáÇ
ÈÑÛãáÇ
ÉÄáÄá Çí
äÇÓãáÊ ", Algérie : Chams Tv,
2019, 12min 5s. Lien :
https://www.youtube.com/watch?v=hY1vxZX0CeA&ab_channel=chamstv
II. Dictionnaires
.2004 äÇäÈá
ÊæÑíÈ
ÉíãáÚáÇ
ÈÊßáÇ ÑÇÏ
íÓäÑ - íÈÑÚ
ÓæãÇÞáÇ -
https://www.almaany.com/ :
|
íäÇÚãáÇ
|
ãÌÚã
|
-
|
-
54
Larousse, 2005.
- Le grand dictionnaire terminologique :
http://www.granddictionnaire.com/
III. Ouvrages
- ADAM, Jean-Michel, Bonhomme, Marc (2012), L'argumentation
publicitaire : rhétorique de l'éloge et de la persuasion,
Paris, Colin.
- ECO, Umberto (2007), Dire presque la même
chose, Paris, Grasset.
- FROCHOT, Isabelle, LEGOHEREL, Patrick (2014), Marketing du
Tourisme. 3ème édition, Paris, Dunod.
- FRUSTIER, Pierre (2009), la communication touristique des
territoires, Paris, Territorial Editions.
- GUIDERE, Mathieu (2016), Introduction à la
traductologie : Penser la traduction : hier, aujourd'hui, demain,
Bruxelles, De Boeck.
- LAVAUR, Jean-Marc, SERBAN, Adriana (2008), La traduction
audiovisuelle : Approche interdisciplinaire du sous-titrage, Bruxelles, De
Boeck.
- MOUNIN, Georges (1963), Les problèmes
théoriques de la traduction, Paris, Gallimard.
- PIERRE, jean, GIOTART, Lozato, BALFET, Michel, LEROUX, Eric
(2007), Management du tourisme : Territoires, offres et
stratégies, Paris, Pearson.
55
Bibliographie
IV. Articles
- Association des traducteurs adaptateurs de l'audiovisuel
(2014), Glossaire de la traduction audiovisuelle, N° 2.
- Association des traducteurs adaptateurs de l'audiovisuel
(2010), Faire adapter une oeuvre Audiovisuelle.
- BLANCHE-BENVENISTE, Claire (2000), Transcription de l'oral
et morphologie, 61-74.
- BOILLAT, Alain, CORDONIER, Laure (2013), La traduction
audiovisuelle : contraintes (et) pratiques - Entretien avec Isabelle Audinot et
Sylvestre Meininger, Décadrages, 9-27.
- BELMEDJAHED, Nouara Nawel (2018), Tourisme en
Algérie : évolution ou
ralentissement ? -étude statistique de la
période (2014-2017), Université Abd El Hamid Ibn Badis
Mostaganem.
- DUFIET, Jean Paul (2007), Problèmes interculturels
de la traduction des guides touristiques (français-italien),
Milano.
- GAMBIER, Yves (2004), La traduction audiovisuelle : un
genre en expansion, Meta : journal des traducteurs, volume 49, N°1,
1-11.
- IKOMB, Albain Michel (2012), Petite note sur le film
documentaire, Collège au cinéma.
- MOGORRÓN HUERTA, Pedro (2011), Problèmes
d'équivalence et perte d'information en traduction audiovisuelle,
Synergies Tunisie, N° 3, 9-23.
- MOUSSAOUI, Yamina Leila (2014), L'influence culturelle sur
la traduction de la poésie populaire : traduire une langue ou un
dialecte ?
- MENVIELLE, William (2004), La communication marketing
intégrée auprès des entreprises de services : une
étude de cas exploratoire dans l'hôtellerie, N°1, 24-31.
- ODEH, Akram (2007), Terminologie du discours touristique, sources,
formation et
traduction.
- PANZANI, Jean-Pierre (2013), E-dossier de l'audiovisuel :
le documentaire, un genre
multiforme, INA expert, 53-60.
- Thoiron, Philippe, Béjoint, Henri (2010). La
terminologie, une question de termes ?
Meta, volume 55, N°1, 105-118.
56
Bibliographie
V. Thèses et mémoires
- BELBACHA, Mohamed Lamine (2011), La capacité de
charge touristique au sein de la démarche du projet urbain pour un
tourisme durable : Cas de Constantine, mémoire de de
Magistère, architecture et urbanisme, Université Mentouri de
Constantine.
- SURZUR, Marie-Clémence (2009), La communication
touristique durable, mémoire de Master, Tourisme et
développement, Université de Toulouse II.
VI. Sitographie
-
https://www.shihabpresse.com
-
https://interlanguage.it/fr/service/doublage-et-voix-off
-
http://www.etourisme.info/emissions_tv/
-
https://www.folkculturebh.org/ar/?issue=16&page=showarticle&id=300
Annexes
Transcription du texte original
Titre de la série documentaire :
ÉäíÏã æ
ÉäíÏã á Titre de l'épisode :
íÈÑÚáÇ
ÈÑÛãáÇ
ÉÄáÄá Çí
äÇÓãáÊ
ÉíÓáÏä áÇ
ÇåãáÇÚãÈ
ÞíÑÚ ÇåíÖÇã
íá
ÉíÓáÏä áÇ
ÇåãáÇÚãÈ
ÞíÑÚ ÇåíÖÇã
íá ÉäíÏã ìáÚ
æíßÍä ãæíáÇ
æíÌÇÍä
ÈÑÛãáÇ
ÉÄáÄá ìáÚæ
äÇãÒáÇ ãíÏÞ
í äÇßã Çí
äÇß
ÉäíÏã ìáÚ
æíßÍä
ãæíáÇ
æíÌÇÍä
ÈÑÛãáÇ
ÉÄáÄá ìáÚæ
äÇãÒáÇ
ãíÏÞ í
äÇßã Çí
äÇß
.ßáÐ ìáÚ
ÉÏåÇÔ
ÉíãáÇÓáÅÇ
ÇåÑåÇÙãæ
ÉáíÕáÇ
ÉÚÆÇÑáÇ
ÉíäáÇ
íäÇÈãáÇ
ÉÑËßá ßáÐæ
ÎíÑÇÊáÇæ
äáÇ ÉäíÏã íå
ÑÆÇÒÌáá
ÉíÈÑÛáÇ
ÉíáÇãÔáÇ
ÉÞØäãáÇ í
ÉÚÞÇæáÇ
äÇÓãáÊ
ÉäíÏã íå
ÉÚÆÇÑáÇ
ÉíäáÇ
íäÇÈãáÇ
ÉÑËßá
ßáÐæ
ÎíÑÇÊáÇæ
äáÇ ÉäíÏã íå
ÑÆÇÒÌáá
ÉíÈÑÛáÇ
ÉíáÇãÔáÇ
ÉÞØäãáÇ í
ÉÚÞÇæáÇ
äÇÓãáÊ
ÉäíÏã íå
ÇåíÖÇã
ÑåÙÊ íááÇ
. íÇÞËáÇæ
íÑßáÇ
ÇåíÖÇã ÑåÙÊ
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Annexes
Mise en parallèle : première
traduction/voix-off
Traduction du titre de la série documentaire : Mille et
une ville. Traduction du titre de l'épisode : Tlemcen la perle du grand
Maghreb.
Première traduction
Il était une fois, dans un temps lointain. Aujourd'hui,
nous devinons la perle du grand Maghreb. Nous racontons une ville dont
l'histoire est antique, par ses monuments andalous authentiques, ses aspects
musulmans en témoignent.
C'est la ville de Tlemcen, qui se situe au nord-ouest
d'Algérie, c'est une ville d'art et d'histoire, elle dispose de
nombreuses constructions artistiques fabuleuses, qui reflètent son
passé idéologique et culturel.
Diverses civilisations se sont succédé sur cette
ville, tel que la civilisation romaine, carthaginoise, ainsi que numide et
ottomane. Cependant, c'est la civilisation islamique qui a
émergé, c'est pour cela qu'elle a été élue
comme capital de la culture islamique.
Voix-off
· 00 :00 :35
Il était une fois, dans un temps lointain
· 00 : 00 :38
C'est la perle du Maghreb, que nous devinons aujourd'hui.
· 00 :00 :42
Nous racontons une ville, dont l'histoire est antique, par
ses monuments andalous authentiques, ses aspects musulmans en
témoignent.
· 00 :01 :23
C'est la ville de Tlemcen.
· 00 :01 :25
Située au nord-ouest d'Algérie, une ville d'art
et d'histoire, disposant de nombreuses constructions artistiques fabuleuses,
qui reflètent son passé idéologique et culturel.
· 00 :02 :00
Diverses civilisations s'y sont succédé, la
civilisation romaine, carthaginoise, numide et ottomane.
· 00 :02 :09
Néanmoins, sur cette ville, c'est la civilisation
islamique qui a émergé, c'est pourquoi a été
élue capitale de la culture islamique.
Annexes
Le tourisme à Tlemcen est d'un goût unique,
celui qui le goûtera, ne pourra pas se contenter du peu. Des plages
séduisantes, des ruines et des musées naturels vivants, qui
touchent à toutes les époques qui se sont succédé
sur cette ville. Une nature fascinante, des parcs merveilleux, qui laissent en
soi un sentiment exceptionnel.
Nous commençons l'histoire par la grotte des Ain Beni
Add, c'est la deuxième plus grande grotte dans le monde. Elle est d'une
profondeur de 57 mètres et qui s'étend à 700 mètres
de longueur, une température constante tout au long de l'année,
estimée à 12 degrés. C'est un splendide tableau d'un
musée naturel, qui vous impressionnera en marchant dedans.
· 00 :02 :37
À Tlemcen, le tourisme est d'un goût unique, celui
qui le goûtera, ne pourra pas se contenter du peu.
· 00 :02 :44
Des plages séduisantes, des ruines et des musées
naturels vivants.
· 00 :02 :50
Qui touchent à toutes les époques qui se sont
succédé dessus.
· 00 :02 :56
Une nature fascinante, des parcs merveilleux, qui provoquent en
soi un sentiment exceptionnel.
· 00 :03 :54
Nous commençons l'histoire par la grotte des Ain Beni
Add, la deuxième plus grande grotte dans le monde, d'une profondeur de
57 mètres souterrain et qui s'étend à 700 mètres de
longueur, une température de 13 degrés, constante tout au long de
l'année.
· 00 :04 :11
Un splendide tableau peint par dame nature, d'un musée
naturel à vous couper le souffle en marchant dedans.
Annexes
Maintenant nous nous dirigions vers le plateau de Lalla Setti,
considéré comme l'un des plus importants monuments à
Tlemcen le joyau. Il se caractérise par de superbes paysages et d'une
atmosphère de calme. Ce plateau, porte le nom de l'une des saintes de la
ville, et dont se trouve son tombeau, qui a été placé pour
honorer ses vénérables services qu'elle fournissait aux habitants
de la ville. C'est la légende Lalla Setti, qui surplombe la ville de
Tlemcen, qu'elle domine comme un gardien fiable.
· 00 :05 :57
À présent, nous nous dirigions au plateau de Lalla
Setti, caractérisé par des paysages fascinants et d'une
atmosphère paisible.
· 00 :06 :04
Un des plus importants monuments à Tlemcen le joyau.
· 00 :06 :08
Ce plateau, porte le nom de l'une des saintes de la ville, et
dont se trouve son tombeau, qui a été placé pour honorer
ses vénérables services qu'elle fournissait aux habitants de la
ville.
· 00 :06 :20
L'un des sites touristiques les plus importants
également à Tlemcen, les cascades d'El Ourit.
Considérées comme l'une des plus hautes cascades en
Algérie, elles se situent à environ 7 km de la ville. En levant
la tête, j'étais surprise par sa hauteur, ainsi, les arbres et la
verdure qui l'entourent ont intensifié ma jouissance. Je suis
resté seule avec soi-même à scruter la nature pour me
retrouver dans les cascades d'El Ourit.
C'est la légende Lalla Setti (sous-titre : Lalla : titre
honorifique donnée aux femmes importantes au Maghreb) elle surplombe la
ville de Tlemcen, qu'elle domine tel un gardien fiable.
· 00 :07 :05
Les cascades d'El Ourit, l'un des plus importants sites
touristiques également à Tlemcen.
· 00 :07 :10
À 7 km de la ville, considérées comme l'une
des plus hautes cascades en Algérie.
· 00 :07 :18
En levant la tête, j'étais ébahi par sa
hauteur, ce qui a accru ma jouissance, c'est les arbres, et la verdure
luxuriante qui l'entoure.
· 00 :07 :28
Je suis resté seule avec soi-même, à scruter
la nature, pour me retrouver dans les cascades d'El Ourit.
Annexes
Après avoir vu ces endroits touristiques à
Tlemcen, nous nous dirigeons à la musique Tlemcenienne, il s'agit de la
musique andalouse, parmi ses plus célèbres artistes Rym Hakiki.
Sans oublier Cheikh Lghafour.
Allant de la musique a l'art culinaire tlemcénien, parmi
leurs spécialités, on trouve la hrira et la pastilla.
· 00 :07 :43
Après avoir vu ces endroits touristiques à
Tlemcen, direction a la musique Tlemcenienne, il s'agit de la musique
andalouse, parmi ses artistes Rym Hakiki.
· 00 :08 :07
N'oublions pas, Cheikh Lghafour.
· 00 :08 :35
De la musique a l'art culinaire tlemcénien, parmi leurs
spécialités, on compte la hrira et la pastilla.
· 00 :08 :48
Dans leurs fêtes, la mariée porte la tenue
traditionnelle chedda, qui représente la pudeur et le luxe. Elle se
compose d'une large gamme d'accessoires et de bijoux, classée par
l'UNESCO au patrimoine commun de l'humanité, pour sa valeur artistique,
esthétique et historique.
Soyez les bienvenus à Tlemcen, une chaleureuse bienvenue.
Rien que moi et mon bien-aimé autour d'une lanterne. L'amour chez nous
est ancré l'amour fort s'est ramifié, l'amour à Tlemcen,
ni le bey ni le sultan ne peuvent l'enlever.
Durant leurs fêtes, la mariée est habillée
d'chedda, qui symbolise la pudeur et le luxe.
· 00 :09 :30
Elle se compose d'une large gamme d'accessoires et de bijoux,
inscrit au patrimoine commun de l'humanité de l'UNESCO pour sa valeur
artistique, esthétique et historique.
· 00 :11 :08
Soyez les bienvenus à Tlemcen, une chaleureuse
bienvenue.
Rien que moi et mon bien-aimé autour d'une lanterne.
L'amour chez nous est ancré. L'amour fort s'est
ramifié.
L'amour à Tlemcen, ni le bey ni le sultan ne peuvent
l'enlever.
Annexes
CD
? Version originale du documentaire :
íÈÑÚáÇ
ÈÑÛãáÇ
ÉÄáÄá Çí
äÇÓãáÊ
? Version traduite du documentaire : Tlemcen la perle du
grand Maghreb.
Annexes
Résumé en langue française
Le présent mémoire qui s'intitule « La
traduction audiovisuelle au service de la promotion touristique, défis
et contraintes. Cas : voix-off d'un documentaire touristique intitulé :
íÈÑÚáÇ
ÈÑÛãáÇ
ÉÄáÄá Çí
äÇÓãáÊ », a pour but
d'attirer l'attention sur l'enjeu de la traduction audiovisuelle, dans la
promotion des destinations touristiques. Et d'en savoir plus sur ses conditions
pratiques, de découvrir ses contraintes, et de voir surtout la
manière de les contourner. En s'interrogeant sur les stratégies
que doit adopter un traducteur audiovisuel, afin de faire passer le message
à un grand public. Pour cela, nous avons orienté notre
étude vers un travail pratique, en traduisant un documentaire
touristique intitulé « ÉÄáÄá
Çí äÇÓãáÊ
íÈÑÚáÇ
ÈÑÛãáÇ », que nous avons
mis en application sous forme de voix-off. En nous servant de la
stylistique comparée et de la théorie du skopos, cette
étude pratique nous a montré, que dans ce type de traduction, le
traducteur est soumis à des contraintes de temps, d'image, du dialecte
et de la culture. Le traducteur audiovisuel doit donc avoir une bonne
connaissance linguistique et culturelle, avoir recours aux théories de
traduction, et de répondre aux exigences spécifiques de ce
domaine la relation entre sons, images et paroles. Pour réussir à
transmettre le message promotionnel et provoquer les mêmes effets que la
version originale.
? Mots-clés : traduction, audiovisuelle,
promotion, tourisme, voix-off.
Résumé en langue arabe
íÍÇíÓáÇ
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