2.2.5.- L'initiative des PPTE et les Programmes ajustement
structurel renforcé
En vue d'être sûr du remboursement du montant
alloué par l'accumulation des impayés, le FMI et la BM lancent,
en septembre 1996, l'initiative PPTE (Pays Pauvres Très Endettés
- Highly Indebted Poor Countries). A ces pays, on accorde des
facilités de crédit baptisées "Facilités
d'Ajustement Structurel Renforcé" (Prêts à 0,5%
remboursables sur 10 ans) pour que la dette soit remboursée et soient
accélérées les réformes prônées par le
FMI. En septembre 1999 ces prêts ont été rebaptisés
"Facilités de Croissance et de Réduction de la Pauvreté".
Désormais, la réduction de la pauvreté devient avant tout
une préoccupation centrale de l'aide publique au
développement.
2.2.6.- Les Institutions financières internationales
et Cadre de Lutte contre la Pauvreté
La dénomination change mais c'est toujours la
même logique de productivité (produire plus, pour exporter plus,
pour récolter plus de devises pour payer sa dette) qui est en
réalité contre-productive. L'Afrique produit plus, accentue la
surproduction, ce qui entraîne la chute des prix des produits
exportés et donc la baisse des revenus pour payer sa dette. En 1999 ces
plans ont été couplés à un Cadre Stratégique
de Lutte Contre la Pauvreté (document devant être
élaboré en concertation avec la société civile du
pays concerné pour que les ressources libérées soient
affectées à des dépenses sociales et de lutte contre la
pauvreté). Concept louable pour répondre aux critiques selon
lesquelles les décisions ne seraient pas prises de façon
démocratique, mais qui peut, dans certains cas d'urgence (exemple au
moment des inondations au Mozambique) être un obstacle
supplémentaire à l'allègement.
25
Si les prêts d'ajustements structurels étaient
accordés aux économies en développement pour remonter leur
économie aux fins de remboursements de la dette aux pays du Nord,
après la crise de l'endettement, ces bailleurs de fonds,
multilatéraux ou bilatéraux, ont opté pour une nouvelle
conditionnalité d'octroi de l'aide : la bonne gouvernance.
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