4.3.2.2 Liberté et limites
Liberté d'expression ne signifie pas pour autant
liberté de dire ou de faire ce que l'on entend au risque de nuire. Il y
a des limites à toutes choses et celle-ci ne déroge pas à
la règle. La Déclaration des Droits de l'Homme et du citoyen
(DUDHC) de 1789 stipule d'ailleurs que « la libre communication des
pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de
l'homme, tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf
à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas
déterminés par la loi ». (Chavane, 1998). Cette
liberté d'expression a des limites dans la mesure où elle ne peut
pas servir de prétexte à des gens mal intentionnés pour
nuire aux autres que ce soit par l'image, par des propos racistes, par des
injures, etc.
Dans son article 258, la Constitution du
Sénégal indique très clairement les limites de la
liberté de la presse, notamment celle qui a trait à la
diffamation, c'est-à-dire « toute allégation ou
imputation d'un fait qui porte atteinte à l'honneur ou à la
considération de la personne ou du corps auquel le fait est
imputé. » Le délit de fausse nouvelle, quant à
lui, est régi par l'article 255 du code pénal. Le délit de
fausses nouvelles de l'article 27 de la loi de 188 « s'entend de la
publication, de la diffusion ou la production de nouvelles fausses, de
pièces fabriquées, falsifiées ou mensongèrement
attribuées à des tiers lorsque faite de mauvaise foi, elle aura
troublé la paix publique ou aura été susceptible de
troubler, elle sera de nature à ébranler la discipline ou le
moral des armées ou entraver l'effort de guerre de la Nation
».72
Figure 9 : limites de la liberté
d'expression
limite de la liberté d'expression
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14
11
26
49
Source : Enquête de terrain, avril 2019.
72 Ibid.
pas du tout d'accord
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pas d'accord
d'accord
totalement d'accord
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Est-ce que le monde est menacé par le traitement de
l'information et de sa diffusion ? Evidemment, la majorité y a
répondu positivement. Ce graphique par exemple détermine si la
liberté est en partie la cause des problèmes liés au
traitement juste de l'information, surtout dans les zones ici
étudiées. Les données recueillies nous ont permis de
l'affirmer. 49% sont d'accord vis-à-vis de cette idée et 11% sont
totalement d'accord sur 26% qui ne sont pas d'accord et 14% qui sont en total
désaccord. Les 42% partageant cette idée évoluent dans le
domaine du tourisme, les 6% dans la communication et les 15% restants dans la
catégorie autre (voir annexe). Les réseaux sociaux doivent donc
faire l'objet d'un strict contrôle (M Diop). Dans un monde en pleine
évolution, marquée par des crises ou des conflits, des tendances
technologiques insoupçonnées, une floraison d'espaces virtuels.
L'occasion a donc été saisie cette année (2019), en marge
de la Journée internationale de la Liberté de la Presse, pour
désigner les réseaux sociaux comme les principaux vecteurs de
fausses nouvelles. C'est une tendance qui menace la démocratie selon les
professionnels présents à la conférence qui s'est
déroulée en Ethiopie. Dénonçant ainsi la
désinformation, un appel a été lancé aux
géants de l'information a renouvelé davantage d'efforts en
matière de lutte contre celle-ci. Récemment au Sri
Lanka73, après les attaques terroristes, les autorités
ont pris la décision de suspendre l'accès aux médias
sociaux pour éviter toute diffusion de fausses nouvelles. Devenus alors
une menace, le Sénégal à l'instar de l'Egypte74
où la crise politique et les attaques ont fini de perturber le tourisme,
a adopté une loi afin de les contrôler.
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