LA PERCEPTION DES FEMMES ENCEINTES SUR L'IMPORTANCE
DE LA CONSULTATION PRÉNATALE
« Cas de centre de santé Shungu du 01/04/2011
au 30/05/2011 »
Présenté par Ngoy Mukalay Bavon
Pour l'obtention de gradué en santé
Publique à l'Université de Kamina
EPIGRAPHE
L'Ange lui dit : « ne crains point,
Marie ; car tu as trouvé grâce devant Dieu. Et tu deviendras
enceinte, et tu enfanteras un fils, et tu lui donneras le nom de
Jésus. »
Luc 1 : 30-31
NgoyMukalayBavon
DEDICACE
Je remercie grandement le Seigneur mon Dieux, le Tout
Puissant, Créateur de toute chose ici-bas, Dieux de mes
ancêtres.
A vous ma très chère mère HABAMUPENDE
MWANZA Marie, par qui j'ai vu le jour et qui m'avait soutenu tant
maternellement que spirituellement pour devenir ce que je suis aujourd'hui,
pour les sacrifices consentis à mon égard, ton dévouement,
tes peines et la responsabilité que tu as manifesté à la
place de mon père déjà décédé.
Que le Tout Puissant règnes sur toi.
A toi ma très chère épouse ILUNGA KASONGO
Bibisha, pour avoir traversé avec moi des périodes très
difficiles afin de terminer le cycle de graduat ; que Dieux guide et
protèges notre mariage et les fruits de notre union
A mes petits frères et petites soeurs ;
A vous tous.
Je dédie ce travail.
NgoyMukalayBavon
AVANT PROPOS
Apres de longues souffrances traversées pendant la
période d'actualités estudiantines, nous voiciarrivé
à la fin du cycle de graduat en santé publique.
Nous avons la joie de remercier nos encadreur, nos chers
frères et soeurs, amis et connaissances pour leur soutien physique et
morale durant notre cours.
Nous pensons directement à monsieur le professeur
KASHINDI NUMBI et l'assistant NUMBI WA NGOY Gustave d'avoir accepté de
diriger et codiriger ce travail, leur amour, leur disposition et leur conseils
nous ont taillé pour préparer nos études.
Nos sincères remerciements s'adressent à tous
les professeurs : BONDO MONGA Ben et assistant qui nous ont donné
cours en particulier à KAMBABA NZAJI Michel, BANZA MESO ? NGOY
MUAMBA Guillaume, NASORO ABIBA Chancelle, pour leurs conseils précieux
et remarques nous ont permis de bien rédiger ce travail, qu'ils trouvent
signe de reconnaissance dans notre expression, car ils ont fait de nous des
hommes valables et utiles à la sociétécongolaise et
partout au monde.
Nous remercions le personnel médical et
paramédical du centre de santé Shungu Mémorial pour nous
avoir donné accèsà leurs installations
A mes camarades de lutte avec qui nous avons traversé
les périodes de souffrance universitaire notammentNGOY MULEDI Innocent,
BANZA MUSEMPE Bien aimé, YUMBA KABILA ENERST, KALENGA NDAY Lucien,
KALENGA BIJWA germain,
A vous tous qui avez contribué de près ou de
loin à la réalisation de notre travail, nous vous disons merci
du fond de coeur.
NgoyMukalayBavon
Résumé
La perception des femmes enceintes sur l'importance de la
consultation prénatale est très variable et ont des causes que
l'on peut expliquer.
L'objectif de notre étude est d'évaluer le
niveau de la perception des femmes enceintes sur la consultation
prénatale et les facteurs associés.
Notre étude descriptive prospective a été
réalisée sur la perception des 50 femmes enceintes sur
l'importance de la consultation prénatale dans la zone de santé
de Kaminaprécisément au centre de santé Shungu, avec comme
méthode d'échantillonnageexhaustive et notre échantillon
est exhaustif, avec une technique de collecte des données dites :
d'entretien ou interview, cet entretien a été structuré
d'un questionnaire.
La gestion des données et l'analyse statistique a
été faite à l'aide du logiciel Epi-Info 2008 version
3.5.1
Et le logiciel Excel 2007 pour la présentation des
données sous forme des tableaux et des graphiques.
Les résultats de notre travail ont montré que la
tranche d'âge de 15-20 ans prédomine d'autre tranche d'âge
avec comme fréquence de 17 soit 34 %, selon leur profession les
sans-emploi prédomine les employées avec comme fréquence
de 31 femmes enceintes soit 62%, selon leur études faites les
secondaires prédomine les primaires, l'universitaire, avec comme
fréquence 36 femmes enceintes soit 72%, selon leur perception sur
l'importance de la CPN que c'est pour connaitre l'âge de la grossesse
avec comme fréquence de 19 femmes enceintes soit 38%, selon leur
connaissance sur le temps du début de la CPN ayant cité premier
trimestre prédomine les autres , avec comme fréquence 28 soit
56%,pour le nombre de fois qu' une femme enceinte va à la CPN : ce
qui ont cités trois fois avec comme fréquence 29 soit 58% , selon
les signes de danger retenus en mémoire et cités lors de
l'interview la méconnaissance totale des signes avec comme
fréquence de 24 soit 48% ont une méconnaissance totale de signes
de danger. A ce qui concerne les questions posées, les avis sont
partagés selon la connaissance de chaque femme interrogée et ca
nous pousse de demander l'effort d'autres études sur les
conséquences de l'intégration de l'éducation sanitaire non
efficace dans la consultation prénatale au centre de santé
Shungu, serait nécessaire pour stimuler le personnel sanitaire de
multiplier les stratégies sur l'éducation sanitaire à la
consultation prénatale.
I. INTRODUCTION
1. REVUE DE LA LITTERATURE
La littérature à notre portée nous montre
que leproblème de l'inaccessibilité géographique des
structures de santé reste encore d'actualité dans certaines
parties du pays.
Certaines femmes enceintes, par pudeur, se présentent
comme mariées alors qu'elles ne le sont pas.
L'illettrisme révèle la sous scolarisation des
filles retenues à domicile pour les activités
ménagères ou par les mariages précoces(1).
La prédominance des conjoints dans le secteur tertiaire
s'explique par le fait que l'agriculture et le commerce dominent les
activités économiques à Richard-Toll (1).
La consultation prénatale (CPN) permet de prendre les
mesures appropriées pour que l'accouchement se déroule au bon
moment (programmer si nécessaire), au bon endroit
(préférer s'il le faut ; et dans les meilleures conditions)
considérer les particularités de chaque parturiente (2).
La première consultation prénatale (CPN1) doit
ainsi être faite relativement tôt en début de grossesse pour
permettre une quatrième CPN actuellement proposée par la division
de la santé de la reproduction (3).
La quatrième CPN serait l'occasion de faire un
pronostic de l'accouchement grâce de l'utilisation du score de risque de
dystocie(4).
Ainsi, le retard à la CPN 1 constitue un facteur
limitant de la surveillance correcte de la grossesse(5).
L'environnement culturel influe significativement sur le
retard à la CPN1 à travers quatre
éléments :
Ø La grossesse inattendue
Ø La grossesse cachée
Ø L'ignorance des risques
Ø Et le refus des prestataires hommes (médecin
ou infirmier).
L'influence de la grossesse non attendue (non
désirée) pourrait s'expliquer par la bonté et la crainte
ainsi que par l'espoir de son interruption spontanée ou clandestinement
provoquée avant qu'elle ne soit visible.
Elle remet à jour lesbesoins non satisfaits en
contraception (6).
Les femmes cachent leur grossesse sur la base de conception
mystique. En effet, selon les croyances locales, la femme enceinte est
considérée comme vulnérable au cours des trois premiers
mois(6).
La discrétion est donc une forme de protection contre
les esprits maléfiques, aux quels pourrait faire recours par jalousie,
les coépouses en milieu polygame(1,7).
L'influence de l'ignorance des risques pouvant survenir au
cours du premier trimestre de grossesse s'explique par les croyances et
pratiques qu'il importe de changer par des messages d'éducation pour la
santé (8).
Le refus de la CPN faite par un prestataire homme est
renforcé par des considérations religieuses qui admettent
difficilement un homme autre que le mari dans l'intimité d'une femme
(5).
Le profil social agit sur le retard de la CPN1 par
l'intermédiaire de trois éléments :
Ø L'âge
Ø Le nombre d'accouchements
Ø Et l'illettrisme(5).
L'influence de l'âge est différente selon la
situation considérée. Avant 18 ans, les femmes ont en
général plus de grossesses hors mariage, condamnée par la
société(5).
Apres 35 ans, se pose de problème de rivalité
entre coépouse, mais aussi la honte pour une femme de continuer sa vie
reproductive (5).
D'autre étude confirment l'influence de la
parité et de l'âge sur le risque de mortalité
périnatale, par exemple, un âge maternel l'inférieur
à 20 ans ou de 35 ans et plus chez les nullipares comme chez les
multipares (2,9).
En revanche nous avons observé une relation entre
mortalité et antécédents obstétricaux.
En 2002, une étude effectuée au Congo a
montré un lien entre les antécédents obstétricaux
et le retard de croissance intra utérine favorisant ainsi une
mortalité (10).
Le nombre d'accouchement intervient par le biais du sentiment
de culpabilité de la femme envers le système de santé qui
prône la planification familiale (6).
L'illettrisme intervient par le biais de l'ignorance qu'il
entretient (7).
Les différents facteurs sociaux et culturels sont
souvent intriqués.
Cette intrication souligne le caractère multisectoriel
et pluridisciplinaire des actions qu'il faut considérer en
général dans la résolution des problèmes de
santé publique (11,12).
Dans le but d'accroitre la fréquence de la CPN
précoce.
Chalumeau a rapporté que les facteurs de risques de
mortalité périnatale les plus fréquemment
rencontrés dans les pays en voie de développement se
répartissent en quatre groupes :
Ce sont les facteurs socio-économiques et
anthropométriques, les antécédents obstétricaux,
les facteurs de risque détectables pendant la consultation
prénatale (anémie, syphilis, paludisme), les facteurs de risque
rencontrés pendant la période anténatale immédiate
et le travail(13).
L'absence de la prise en charge des maladies de la femme
enceintes constitue un facteur de risque de mortalité périnatale
et met en jeu le pronostic vital de la mère, du foetus ou de
l'enfant(13).
Prual et al ont évoqué que
« l'insuffisance qualitative et quantitative de la prise en charge
des complications obstétricales n'a pas pour seule conséquence
dramatique la mort maternelle et plus fréquemment encore la mort
néonatale » (14).
L'anémie, le paludisme et l'hémorragie ont
été évoqués par les mères
enquêtées comme étant à l'origine de ces
complications(14).
De manière générale, dans de nombreux
pays ou régions subsahariennes, ni les femmes ni leur entourage ne
connaissent les signes de gravité des complications obstétricales
(14).
Les problèmes ou les complications de la grossesse et
de l'accouchement vont se répercuter sur la santé de la
mère, du foetus et du nouveau - né, si les mesures de
prévention sont inadéquates ou insuffisantes(14).
Les facteurs de risque de la mortalité maternelle et de
la mortalité périnatale sont fortement intriqués.
Les premières 24 heures de la vie sont les plus
à risquer de décès.
L'insuffisance en soin prénatals constitue l'une des
raisons de la mortalité périnatale élevée dans le
pays en développement (156,16).
Par ailleurs, la mortinatalité et la mortalité
néonataleprécoce, indicateurs du niveau de soins
prénatales et obstétricaux, représentent près de 40
à 50% de la mortalité infantile en Afrique (17).
A Madagascar, la mortalité périnatale constitue
un problème important de la santé publique.
Elle atteint 20,8 pour 1000 naissances d'après les
rapports des centres de santé de base en 2005.
Dans le District sanitaire de Fianarantsoa - II où
cette étude a été effectuée, ce taux est de 20,5
pour 1000 naissances (17).
Ces chiffres sont certainement sous-estimés du fait du
non enregistrement de certains décès hors formations sanitaires.
Les consultations prénatales (CPN) sont
programmées une fois par semaine dans les formations sanitaires.
Elles sont assurées par le personnel paramédical
et sont gratuites. Pour chaque femme enceinte, quatre CPN sont
conseillées.
Cependant, ces recommandations sont souvent
négligées ou méconnues par les femmes enceintes et leur
entourage.
Ces comportements sont à l'origine de retard dans le
recours à des soins adéquats et dans la prise en charge(17).
La présente idée se propose d'identifier dans
quelle mesure la mortalité périnatale pouvait être
liée au comportement des mères, en particulier une
méconnaissance des risques médicaux et un comportement mal
adapté vis - à - vis des CPN et de la prise de
médicaments.
Concernant le nombre de CPN pratiquée, le
résultat ne présente pas un intérêt sans avoir
considéré les qualités.
Une étude effectuée au Zimbabwe a
démontré qu'une réduction du nombre de CPN n'entrainait
pas automatiquement une augmentation du taux de la mortalité
périnatale (13).
Les soins prénatals devraient donc se focaliser sur
l'assurance, le soutien et le maintien du bien-être maternel tout au long
d'une grossesse et d'un accouchement normal (12).
Un professionnel de santé conscient de ses limites
devrait ainsi orienter son travail sur la détection et le traitement
précoce des problèmes et des complications de la
grossesse(12).
Pour « la maternité sans risque »
ce programme conçu par l'OMS, repose sur quatre
« piliers » :
- La planification familiale dont le but fixé est de
permettre aux individus et aux couples d'avoir accès à
l'information nécessaire et aux services pour planifier le moment, le
nombre et l'espacement des grossesses ;
- Les soins prénatals afin de prévenir autant
que possible les complications de la grossesse et de s'assurer que les
complications soient détectées précocement et prise en
charge d'une façon satisfaisante ;
- L'accouchement hygiénique et sûr. Le programme
doit permettre que toutes les personnes pratiquant des accouchements aient les
connaissances et les compétences ainsi que l'équipement
nécessaires pour assurer un accouchement hygiénique et
sûr
(18).
Et les compétences ainsi que l'équipement
nécessaire pour assurer un accouchement hygiénique et sûr
et pour fournir des soins au post-partum à la mère et au
nouveau-né.
- Les soins obstétricaux essentiels doivent permettre
d'offrir des soins obstétricaux adéquats à toutes les
femmes présentent des grossesses à haut risque ou des
complications (manoeuvre instrumentales, intervention chirurgicales,
transfusion sanguine, soins médicaux d'urgence, etc.)(18).
Ce programme qui existe depuis une décennie, a
été rendu plus opérationnel récemment, sous forme
du « Dossier mère-enfant » dossier
élaboré conjointement avec toutes les agences concernées
des Nations unies. Ce dossier décrit chacune des interventions
indispensables pour atteindre rapidement une diminution importante de la
mortalité maternelle et de la mortalité néonatale, la
deuxième étant indissociable de la première il
définit un paquet minimum d'activités qui ne peuvent plus
être réduites, sous peine de rendre l'ensemble du programme
inopérant(18).
Il propose aux pays trois objectifs :
- Réduire le nombre de grossesses à haut risque
et le nombre de grossesses non désirées ;
- Réduire le nombre de complications
obstétricales.
- Réduire le taux de létalité chez les
femmes ayant une complication.
2. ENONCE DU PROBLEME :
La perception des femmes enceintes sur l'importance de la
consultation prénatale ; les consultations prénatales (CPN)
sont programmées une fois par semaine dans les formations sanitaires.
Elles sont assurées par le personnel paramédical et sont
gratuites. Pour chaque femme enceinte, trois à quatre consultations
prénatales sont conseillées.
Cependant, ces recommandations sont souvent
négligées ou méconnus par les femmes enceintes et leur
entourage (19).
Ces comportements sont à l'origine de retard dans le
recours à des soins adéquats et dans la prise en charge des
femmes enceintes(20).
L'insuffisance en soins prénatale constitue l'une des
raisons de la mortalité périnatale élevée dans les
pays en développement (3,4).
Par ailleurs, la mortinatalité et la mortalité
néonatale précoce,Indicateurs du niveau de soins prénatale
et obstétricaux, représentent près de 40% à 50% de
la mortalité infantile en Afrique (17).
Et aussi la mortalité périnatale pourrait
être liée au comportement des mères, en particulier une
méconnaissance des risques médicaux et un comportement mal
adapté vis-vis des CPN et de la prise de médicaments(18).
L'étude multicentrique conduite par l'OMS a
montré que 11 à 47 % des décès maternels dans les
pays étudiés (Colombie, inde, Tanzanie et Vietnam) étaient
imputables à une intervention fautive ou inadéquate du personnel
médical.
A la Jamaïque, une étude à montrer que 68 %
des décès maternels survenus entre 1981 et 1984 avaient une ou
plusieurs causes évitables, dont 58% de la faute des personnels de
santé (18)
Mais la maternité n'est jamais sans risque même
dans les pays industrialisés.
C'est pourquoi les responsables africains
préfèrent évoquer une maternité à moindre
risque.
L'objectif de réduire ce risque de 50%d'ici l'an 2000
est une utopie à la quelle personne necroit plus.
Depuis le lancement de l'initiative pour une maternité
sans risque en 1987, peu d'action ont été menées.
La mortalité maternelle est du fait, entre autres, du
statut particulier des femmes, un problème de santé publique
négligé (18).
3. CHOIX ET INTERRET DU SUJET
Pour évaluerla pertinence de la CPN par rapport aux
femmes enceintes pour l'amélioration de leur état de
santé, ont des raisons pour lesquelles nous avons initié une
étude sur la perception des femmes enceintes sur l'importance
decelle-ci.
4. OBJECTIFS
4.1. GENERAL :
- Pour évaluer le niveau de la perception des femmes
enceintes sur la consultation prénatale et les facteurs
associées
4.2. SPECIFIQUES
- Vérifier le niveau de compréhension de
la femme enceinte sur la consultation prénatale ;
- Vérifier l'efficacité de l'éducation
sanitaire à la consultation prénatale.
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