Résumé
Dans le cadre d'améliorer la gestion de la
cercosporiose noire du bananier, cette étude avait comme objectif
d'étudier la diversité de la cercosporiose noire du bananier dans
le territoire de Walungu et de Kabare. Une enquête a été
organisée à Walungu (dans les groupements d'Izege, Ikoma, Walungu
centre, Mushinga, Nyangezi, Irhongo, Burhale et la collectivité de
Kaziba) et à Kabare (dans les groupements de Katana, Bushumba, Miti,
Mudaka, Mumosho, Bugorhe, Mudusa et Chirunga). Il a été question
de déterminer l'incidence et la sévérité da la
cercosporiose noire du bananier, d'évaluer les moyens de lutte
utilisés par les paysans et de récolter les feuilles
présentant les symptômes de la maladie pour une
caractérisation morphologique et la réalisation du test de
pathogénicité. Un questionnaire d'enquête à des
questions fermées et une observation des plantes malades ont
été réalisés pour avoir les informations sur les
variétés et les maladies et la détermination de
l'incidence et la sévérité. L'isolement de
Mycosphaerella fijiensis sur milieu PDA ainsi que leurs observations
microscopiques ont été réalisées dans le
laboratoire de biologie moléculaire de la Faculté des Sciences
Agronomiques et Environnement. Le test de la pathogénicité s'est
effectué en serre sur trois variétés (FHIA17, NARITA4 et
NARITA13) provenant du Burundi au laboratoire d'Agro BioTech. Après
analyse, les résultats suivant ont été observés :
la maladie présente une forte incidence (71.9 %) et une
sévérité élevée à Walungu qu'à
Kabare (41.9 %). Six isolats ont été identifiés (M.
fijiensisBAR-KAT, M.
fijiensisKIS-WAL, M. fijiensisGRO-
BUSH, M. fijiensisMUSH-MUM, M.
fijiensisNAçIKO et M.
fijiensisKAM-IZE) et ont présenté des
caractéristiques morphologique typiques à M. fijiensis.
Pour l'évaluation du pouvoir pathogène, deux isolats ont
été utilisés en fonction de deux territoires, et ces
premiers ont affiché un pouvoir pathogène vis-à-vis de
NARITA4 et NARITA13. M. fijiensisKIS-WAL a
été plus virulent que M.
fijiensisBAR-KAT. Les deux isolats ont
présenté les symptômes typiques de la sigatoka noire, mais
la FHIA17 a présenté une résistance vis-à-vis de
ces deux isolats. En serre, les deux isolats de M. fijiensis ont
présenté une incidence élevée et ils y
étaient plus sévères. Ceci étant, nous recommandons
aux autres chercheurs qu'une étude sur la caractérisation
moléculaire de Mycosphaerella fijiensis soit
réalisée afin d'évaluer la variabilité
génétique des isolats à Kabare et Walungu. Que des
formations soient réalisées auprès des paysans pour
améliorer leur connaissance sur la lutte des maladies fongiques du
bananier.
Mots-clés : Cercosporiose noire,
épidémiologie, diversité, Bananier, Walungu et Kabare.
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