2.1 Analyse de variance
La vérification des hypothèses de recherche
consiste à tester si les différences de variation du niveau moyen
de stress scolaire, définies par les trois modalités de la
variable style de coping, sont statistiquement significatives. Pour y arriver,
nous devons auparavant vérifier que la dispersion des moyennes des trois
groupes n'est pas un effet du hasard ; nous utilisons donc l'analyse de
variance pour échantillons indépendants (voir Annexe V pour les
détails de calcul de l'analyse de variance).
Tableau 3 : comparaison des
échantillons à l'aide de l'analyse des
variances
|
N
|
Moyenne
|
Écart-type
|
Erreur standard
|
Limite inférieure
|
Limite supérieure
|
Min.
|
Max.
|
F
|
Sig.
|
Style productif
|
162
|
79,82
|
16,07
|
1,26
|
77,33
|
82,31
|
35,00
|
116,00
|
5,88
|
,00
|
Style non productif
|
18
|
93,61
|
16,35
|
3,85
|
85,48
|
101,74
|
54,00
|
115,00
|
|
|
Style référence aux autres
|
15
|
80,80
|
17,40
|
4,49
|
71,16
|
90,44
|
53,00
|
111,00
|
|
|
Total
|
195
|
81,17
|
16,60
|
1,19
|
78,82
|
83,51
|
35,00
|
116,00
|
|
|
Fc= 5,88, significatifà P < .05.Ces
résultats indiquent qu'il y a une différence significative entre
les trois groupes d'élèves. Aussi, la relation postulée
entre les styles de coping et le niveau de stress scolaire mérite
d'être prise compte. Il faut approfondir cette relation
générale en effectuant des comparaisons deux à
deux. Le t de Student nous y aidera.
2.2 Tests de Student
Il faut souligner que les effectifs présentés
dans le précédent tableau, montrent un écart
considérable d'effectifs entre les élèves au style de
coping productif et ceux des deux autres styles. Pour éviter que cette
dissymétrie des effectifs ne se répercute sur les comparaisons
à mener, il nous aparu nécessaire de réduire
l'échantillon des élèves au style productifà un
effectif proche de celui des groupes d'élèves au style non
productif et référence aux autres. Pour cela, nous avons
procédé à un tirage aléatoire de 18
élèves dans la catégorie de style productif, grâce
à la fonction nombre aléatoire dans le logiciel Excel 2007 :
ALEA.ENTREBORNES(minimum;maximum). Après le tirage au sort, les scores
des 18 élèvesau coping productif ont été
relevés pour le calcul de la moyenne (Voir Annexe VI).Ce sont ces scores
qui ont servi à effectuer les vérifications des hypothèses
opérationnelles.
Hypothèse opérationnelle
H.1 : Les élèves de3ème et
terminale au style de coping non productif expriment un niveau de stress
scolaire supérieur à celuide leurs pairs au style de coping
productif.
Tableau 4 : Test d'échantillons
indépendants pour vérifier l'hypothèse
H1.
|
|
Style de coping
|
N
|
Moyenne
|
Écart-type
|
Erreur standard moyenne
|
Niveau de stress scolaire
|
Style Productif
|
18
|
93,6111
|
16,34603
|
3,85280
|
Style non productif
|
18
|
79,3333
|
16,16459
|
3,81003
|
Test-t pour égalité des moyennes
|
t
|
ddl
|
Sig. (bilatérale)
|
Différence moyenne
|
Différence écart-type
|
Intervalle de confiance 95% de la différence
|
Inférieure
|
Supérieure
|
2,635
|
34
|
,013
|
14,27778
|
5,41852
|
3,26602
|
25,28954
|
t = 2,635 (tcalculé= 2,64) ; significatif à
P <.05 . L'hypothèse H1 est confirmée :le niveau de
stress scolaire des élèves au style non productif est
supérieur à celui des élèves au style productif.
Hypothèse opérationnelle
H.2 : Les élèves de3ème et
terminale au style de coping non productif expriment un niveau de stress
scolaire supérieur à celuide leurs pairs au style
référence aux autres.
Tableau 5 : Test d'échantillons
indépendants pour vérifier l'hypothèse H2.
|
|
Style de coping
|
N
|
Moyenne
|
Écart-type
|
Erreur standard moyenne
|
Niveau de stress scolaire
|
Style non productif
|
18
|
93,6111
|
16,34603
|
3,85280
|
Style référence aux autres
|
15
|
80,8000
|
17,40361
|
4,49359
|
Test-t pour égalité des moyennes
|
t
|
ddl
|
Sig. (bilatérale)
|
Différence moyenne
|
Différence écart-type
|
Intervalle de confiance 95% de la différence
|
Inférieure
|
Supérieure
|
2,177
|
31
|
,037
|
12,81111
|
5,88447
|
,80965
|
24,81258
|
t = 2,177 (tcalculé= 2,17) ;significatif à P
<.05.L'hypothèse H2 est confirmée. Les élèves au
style non productif ont un niveau de stress supérieur à celui de
leurs pairs au style référence aux autres.
Hypothèse
opérationnelle H.3 : Les élèves
de3ème et terminale au style de coping
référence aux autresexpriment un niveau de stress scolaire
supérieur à celuide leurs pairs au style de coping
productif.
Tableau 6 : Test d'échantillons
indépendants pour vérifier l'hypothèse
H3.
|
|
Style de coping
|
N
|
Moyenne
|
Écart-type
|
Erreur standard moyenne
|
Niveau de stress scolaire
|
Style référence aux autres
|
15
|
80,8000
|
17,40361
|
4,49359
|
Style Productif
|
18
|
79,3333
|
16,16459
|
3,81003
|
Test-t pour égalité des moyennes
|
t
|
ddl
|
Sig. (bilatérale)
|
Différence moyenne
|
Différence écart-type
|
Intervalle de confiance 95% de la différence
|
Inférieure
|
Supérieure
|
,251
|
31
|
,804
|
1,46667
|
5,85078
|
-10,46609
|
13,39942
|
t = ,251 (tcalculé= 0,25) ; non significatif
à P > .05. L'hypothèse H3 est infirmée.Le niveau de
stress des élèves au style référence aux autres
n'est pas supérieur à celui de leurs pairs au style productif.
En définitive, les résultats de nos
investigations démontrent que les styles de coping que
l'élève a tendance à utiliser, ont une influence sur son
niveau de stress scolaire. Ainsi d'après la hiérarchie des
niveaux moyens de stress scolaire mesurés dans la population globale, le
style productif(stress faibleavec une moyenne de 79,82) est
suivi du style référence aux autres (stress faibleavec une
moyenne de 80,80) et du style non productif (stress
élevéavec une moyenne de 93,61).
L'interprétation de ces résultats constitue
l'objet du prochain chapitre ; elle servira à donner une
signification au phénomène observéafin d'en
éclairer la compréhension.
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