1.2 Les dégâts
1.2.1 Décès et blessures d'humains
Il ressort de la consultation des archives de la Direction
Régionale de l'Environnement de Tillabéry, 8 cas de
décès dus aux hippopotames au cours de deux dernières
années (Rapports annuels 2009 et 2010). Tous les cas ont
été dénombrés dans la Commune d'Ayorou. Selon la
Direction Régionale de l'Environnement de Tillabéri (DRE/TI),
c'est des hippopotames mâles solitaires et femelles suitées qui
sont responsables des désastres sur les personnes.
En effet en 2017 il y'avait eu une tension entre les
pêcheurs et les forestiers ce qui a poussé ces derniers a
manifesté leurs colères vis-à-vis des forestier et le chef
de Canton responsable de la protection de ces pachydermes en saccagent le
bureau Départemental de l'Environnement ainsi que le hangar du chef de
canton suite à un certain nombre de dégâts
occasionné par ces hippopotames.
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1.2.2 Destruction de récoltes
Les dégâts dans les cultures sont la forme de
conflit humains-faune le plus souvent rencontrée dans l'ensemble du
continent africain. L'occurrence et la fréquence de ces
dégâts dépendent de très nombreux facteurs, tels que
la disponibilité, la diversité et la nature des sources
alimentaires dans la région, le niveau d'activité humaine dans
l'exploitation agricole ; la culture concernée et sa date de
maturité par rapport à celle des autres aliments naturels
disponibles dans la région. Une vaste gamme d'espèces de
vertébrés peut entrer en conflit avec les activités
agricoles humaines en Afrique. Ces espèces vont des oiseaux aux
éléphants, en passant par les rongeurs, les primates, les
antilopes, les buffles, les potamochères et les hippopotames.
Les hippopotames peuvent provoquer des dégâts
significatifs dans les champs quand ils se nourrissent la nuit. Les cultures
les plus exposées sont celles qui poussent au voisinage des
rivières ou des lacs comme le riz, ou les cultures
maraîchères et les cultures de décrue, ou bien les plantes
qui poussent directement dans l'eau comme le bourgou (Echinochloa
stagnina) qui est cultivé dans le fleuve Niger pour la production
fourragère.
1.2.3 Attaques d'animaux domestiques
La prédation des animaux domestiques est une autre
forme très néfaste de conflit Homme-Faune. La quantité et
la nature des animaux domestiques tués par la faune varient en fonction
de l'espèce de prédateur, de l'époque de l'année et
de la disponibilité en proies naturelles. Dans les savanes et les
prairies où le pastoralisme reste le mode de vie principal de nombreuses
personnes, les attaques de bétail constituent un vrai problème.
Au plan national, les pertes sont rarement significatives, mais pour le
propriétaire du bétail lui-même, elles peuvent être
catastrophiques. Pour un petit éleveur, les pertes dues à la
faune peuvent représenter la différence entre l'autosuffisance
économique et le dénuement total.
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