3.3.1.2 Les dégâts matériels
Les dégâts des hippopotames se sont
intensifiés sur les cultures. Ils sont intenses en saison des pluies
où les hippopotames se dispersent. La forme et l'intensité des
dommages causés aux cultures sont variables suivant les cultures et leur
stade phénologique. Les populations locales s'inquiètent de plus
en plus de l'incidence croissante des cas de dévastation des champs par
les hippopotames au cours de ces dernières années. Ces
populations se demandent de plus en plus si les hippopotames sont devenus
tellement plus importants que les hommes au point de leur permettre de
récolter les produits alors que les paysans en manquent
énormément. Il y a de ce fait un appel continuel à
l'abattage ou au dégagement des hippopotames destructeurs.
Selon Amoussou (2006) l'influence de l'anthropisation des
habitats et les effets de voisinage sont les facteurs qui concourent à
la naissance et la persistance des conflits hippopotame-homme dans la zone
d'étude. Les conséquences sont dommageables aussi bien pour les
hippopotames que pour les hommes : diminution des récoltes agricoles et
se corollaires ; climat d'insécurité sur les aires d'occupation
des hippopotames ; décimation de la population d'hippopotames ; pertes
en vies humaines.
3.3.1.3 Les dégâts humains
Les dégâts les plus perceptibles sont ceux qui
sont directs. La plupart des cas sont dû à une occupation des
terres ne répondant à aucun plan d'aménagement et de
gestion de terroir, donc
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aux mépris des bonnes pratiques d'utilisation
rationnelle de l'espace et de ces ressources. Les accidents sur les hommes
interviennent dans leurs grandes majorités en eau profonde quand
l'animal est en nage (enquêtes). Mais par contre de cas d'accident sur la
terre ferme sont également rapportés. Les paysans face à
la destruction de leur bien tentent par tous les moyens de repousser
l'hippopotame. La cohabitation hippopotames/Hommes semble rencontrer des
difficultés dans plusieurs pays. Selon les auteurs (Kabré et
al, (2006) depuis des années, il était devenu impossible
de travailler les terres et si on osait le faire, le produit revenait toujours
à ces nouveaux prédateurs. Il n'y a pas que l'agriculture qui est
menacée du fait du danger que constituent ces bêtes dans le
fleuve. La navigation est elle aussi devenue périlleuse au point
où, dans beaucoup de zones, personne n'ose prendre la pirogue la nuit,
quand le jour ne donne aucune garantie aux piroguiers téméraires.
Autant qu'on le peut, on évite le fleuve surtout quand dans la zone il y
a des jeunes hippopotames- mères et des mâles violents. Au terme
de nos travaux nous n'avons pas pu obtenir des données nous permettant
de mesurer la gravité des dégâts directs. Néanmoins
durant notre séjour, des exploitants agricoles nous ont convié
à constater des dégâts sur les cultures, ils affirment que
ces genres de situations s'observent régulièrement sans qu'aucun
recours n'est possible au prés de l'administration. Les seules
données enregistrées étaient les cas de
décès d'hommes, même les blésés n'ont pas
été pris en compte et ceci seulement à partir de 2009. En
deux ans de tenu statistique il a été dénombré le
chiffre de huit (08) morts d'homme.
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