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Impact socio-economique de la cohabitation entre population insulaire et hippopotame: cas de la commune de Ayorou


par Maman Bassirou Yaou Abdou
Université de Tillaberi  - Licence 2019
  

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3.3.1.2 Les dégâts matériels

Les dégâts des hippopotames se sont intensifiés sur les cultures. Ils sont intenses en saison des pluies où les hippopotames se dispersent. La forme et l'intensité des dommages causés aux cultures sont variables suivant les cultures et leur stade phénologique. Les populations locales s'inquiètent de plus en plus de l'incidence croissante des cas de dévastation des champs par les hippopotames au cours de ces dernières années. Ces populations se demandent de plus en plus si les hippopotames sont devenus tellement plus importants que les hommes au point de leur permettre de récolter les produits alors que les paysans en manquent énormément. Il y a de ce fait un appel continuel à l'abattage ou au dégagement des hippopotames destructeurs.

Selon Amoussou (2006) l'influence de l'anthropisation des habitats et les effets de voisinage sont les facteurs qui concourent à la naissance et la persistance des conflits hippopotame-homme dans la zone d'étude. Les conséquences sont dommageables aussi bien pour les hippopotames que pour les hommes : diminution des récoltes agricoles et se corollaires ; climat d'insécurité sur les aires d'occupation des hippopotames ; décimation de la population d'hippopotames ; pertes en vies humaines.

3.3.1.3 Les dégâts humains

Les dégâts les plus perceptibles sont ceux qui sont directs. La plupart des cas sont dû à une occupation des terres ne répondant à aucun plan d'aménagement et de gestion de terroir, donc

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aux mépris des bonnes pratiques d'utilisation rationnelle de l'espace et de ces ressources. Les accidents sur les hommes interviennent dans leurs grandes majorités en eau profonde quand l'animal est en nage (enquêtes). Mais par contre de cas d'accident sur la terre ferme sont également rapportés. Les paysans face à la destruction de leur bien tentent par tous les moyens de repousser l'hippopotame. La cohabitation hippopotames/Hommes semble rencontrer des difficultés dans plusieurs pays. Selon les auteurs (Kabré et al, (2006) depuis des années, il était devenu impossible de travailler les terres et si on osait le faire, le produit revenait toujours à ces nouveaux prédateurs. Il n'y a pas que l'agriculture qui est menacée du fait du danger que constituent ces bêtes dans le fleuve. La navigation est elle aussi devenue périlleuse au point où, dans beaucoup de zones, personne n'ose prendre la pirogue la nuit, quand le jour ne donne aucune garantie aux piroguiers téméraires. Autant qu'on le peut, on évite le fleuve surtout quand dans la zone il y a des jeunes hippopotames- mères et des mâles violents. Au terme de nos travaux nous n'avons pas pu obtenir des données nous permettant de mesurer la gravité des dégâts directs. Néanmoins durant notre séjour, des exploitants agricoles nous ont convié à constater des dégâts sur les cultures, ils affirment que ces genres de situations s'observent régulièrement sans qu'aucun recours n'est possible au prés de l'administration. Les seules données enregistrées étaient les cas de décès d'hommes, même les blésés n'ont pas été pris en compte et ceci seulement à partir de 2009. En deux ans de tenu statistique il a été dénombré le chiffre de huit (08) morts d'homme.

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