Incidence de la mécanisation sur la production agricole en ville de bunia, de 2009 à 2014par Serge ASIMWE ISSAMBA Université de Bunia - Ingenieur A0 Agroeconomiste 2016 |
2.1.4. Le solLa ville de Bunia a un sol fertile, favorisé par un climat tropical humide, fortement influencé par l'altitude. Cette fertilité au sol favorise la production de différents produits tels que le manioc, le haricot, l'igname, la patate douce, le sorgho, la banane, le soja et d'autres légumes(OBEDI,Op. Cit). 2.1.5. Activités économiquesLe commerce dans la ville se fait en trois secteurs économiques dont : Ø Secteur primaire : commerce des denrées alimentaires, produits de pèche, d'élevage, de champ et de la chasse ; le bois, etc. Ø Secteur secondaire : on distingue ici les petites industries de panification et de savonnerie, de briqueteries et de menuiseries, les carrières d'or et des matériaux de construction, etc. Ø Secteur tertiaire, commerce en détail des biens, commerce des services, les comptoirs et maison d'achat de l'or, etc. 2.1.6. Ressources agricolesBunia et ses environ possèdent un sol fertile favorisé par un climat tropical humide, fortement influencé par l'altitude. Cette fertilité du sol favorise la production de différents produits : manioc, haricot, igname, patatedouce, sorgho, ail, banane, soja, chou,et d'autres légumes.Bunia se trouve dans une savane herbeuse, ce qui favorise l'élevage des bovins(OBEDI,Op. Cit). 2.1.7. Population de la ville de Bunia de 2009 à 2014Tableau n° I : Répartition de la population de la ville de Bunia de 2009 à 2014
(Anonyme) La répartition des populations de Bunia et les expatriés dans la ville de BUNIA exercent les professions suivantes : 1. Agriculteur (petit) : 19% 2. Eleveurs (petit) : 1% 3. Commerçant : 23% 4. Fonctionnaires publiques : 16% 5. Religions : 1% 6. Sportif : 1.4% 7. Elèves et étudiants : 35% 8. Les personnes non actives : 0.6% 9. Autres 3%(ANNONYME : 2014). 2.1.8. Situation de la mécanisation agricole de Bunia et ses environsD'une façon générale, selon le Service National de Mécanisation Agricole, SENAMA en sigle, en Ituri, les tracteurs ont été acquis en 2009dans le District de l'Ituri, soit 78 tracteurs au total pour tout le district à l'époque, comme le tableau II l'indique. Tableau n°II. Répartition des tracteurs suivant les territoires de l'Ituri :
(Anonyme, 2014) Selon le SENAMA, certains territoires ont reçu moins de tracteurs à cause du relief qui est plus accidenté. C'est le cas du territoire de Djugu, qui est le principal fournisseur de la ville de Bunia en produits agricoles, mais dont le relief montagneux ne permet pas le travail facile des tracteurs agricoles. 2.1.8.1. Conditions d'utilisation du tracteur Les stratégies arrêtées par l'Inspection Provinciale de l'Agriculture en Ituri, à travers le SENAMA, tournent autour du prix de location de tracteurs par rapport à la superficie à emblaver. Selon le SENAMA, les tracteurs agricoles avaient trois tâches principales à exécuter, notamment, le labour, le hersage et le transport des produits agricoles, et à chaque tâche correspond une certaine tarification, estimée de la façon suivante : Ø le labour d'un hectare, soit 10000 m2, vaut 164 $ (cent soixante quatre dollars américains), dont 10 $ pour la prospection par l'agronome, 90$ pour la location du tracteur et 64 $ destinés à l'achat de gasoil ; Ø le hersage d'un hectare est estimé à 124 $ (cent vingt quatre dollars américains). Disons qu'en dehors des opérations de semis, d'entretien et de récolte, qu'elles sont manuelles, le labour et le hersage valent environ 290 $ (deux cent nonante dollars américains), pour un hectare. Pour avoir accès aux services du tracteur agricole, certaines conditions ont été établies, notamment : Ø être agriculteur et détenir un champ d'au moins 2400 m2 (40 x 60 m) ; Ø un agriculteur dont le champ est dans un endroit sain (terrain non marécageux, terrain exempte de cailloux et dont la pente est faible) ; Ø un agriculteur qui est en mesure de supporter les coûts exigés par les travaux agricoles mécanisés ; Ø un agriculteur pour posséder une main d'oeuvre en même de terminer les autres travaux ; Ø un agriculteur engagé dans la production des certaines cultures rentables, telles que le haricot, le mais, le riz, le manioc,... Ø un agriculteur qui sollicite l'un des services accomplis ci-dessus par le SENAMA (labour, hersage et transport des produits agricoles) ; Ø un agriculteur dont les charges allouées à la location peuvent être couvertes par le produit brut ; Ø un agriculteur qui exprime le souhait d'accéder aux services du SENAMA et remplit librement la fiche de demande de service du tracteur (ANONYME : 2014) Dans la formulation de la demande de services du tracteur, certains éléments doivent être bien précis, c'est le cas du type du travail, de la superficie à emblaver, du site du travail, de la distance à parcourir, ainsi que du moment où le demandeur estime exécuter les services sollicités. 2.1.8.2. Taux d'accessibilité au service du tracteur Quant à ce qui concerne le taux d'accessibilité, le service de mécanisation agricole en Ituri précise que lors que les tracteurs ont été acquis en l'an 2009, les conditions d'utilisation n'étaient pas encore bien précisées par la hiérarchie (le ministère de tutelle) ; et ce service n'est entré en possession des ces engins qu'en 2010. C'est ainsi qu'en l'an 2009, pendant le quel les machines agricoles ont été octroyées, il n y a pas des données relatives à l'accessibilité des agriculteurs. En effet, c'est en l'an 2010 que le SENAMA est entré en possession des tracteurs, et c'est en ce moment que la sensibilisation des différentes couches de la population avait débuté, afin que les agriculteurs soient informés sur la demande des services des tracteurs. Ainsi, le taux d'accessibilité des paysans des environs de Bunia au service du tracteur reste faible (ANONYME : 2014). 2.1.8.3. Puissance des engins agricoles reçus en Ituri Suivant les informations livrées par les techniciens du SENAMA à l'Inspection Provinciale de l'Agriculture, Pêche et élevage, conformément à leur rapport, les différentes puissances de tracteurs reçus en Ituri se repartissent de la manière suivante : Ø Tracteurs de 60 chevaux moteurs; Ø tracteurs de 80 chevaux moteurs; Ø tracteurs de 120 chevaux moteurs. 2.1.8.4. Source d'approvisionnement des pièces de rechange En ce qui concerne les pièces de rechange, elles proviennent de Kinshasa, en passant par le gouvernement provincial de la province orientale, car, à en croire le SENAMA, toute cette prérogative revient au Ministère de l'Agriculture du gouvernement central, faute de temps et la distance, d'autres pièces sont achetées à Kampala. II.1.8.5. Formation des acteurs Quant à la formation des différents acteurs intervenant dans la mécanisation agricole, le SENAMA Bunia indique qu'entre 2010 et 2012, deux formations ont été organisées. La première formation avait eu lieu en 2011 à Aru, chef lieu du territoire portant le même nom, dont seulement deux acteurs ont participé à cette formation. La deuxième formation avait été organisée dans la ville de Bunia en 2012, dont 20 participants venant de tout l'Ituri. En effet, cette formation des acteurs intervenant dans la mécanisation agricole n'était pas gratuite, chaque acteur est voué à payé 100$ (cent dollars américains) comme droit de participation à cette formation. Cette caution exigée par les formateurs exclut ipso facto les paysans agricoles, car leur revenu ne leur permettant pas de payer la caution. Cette formation avait été organisée uniquement pour les personnes qui sont affectées aux machines agricoles en titre des chauffeurs et des mécaniciens. Et les autres catégories, comme les différentes coopératives pouvant sollicitées les services de tracteurs ne sont pas concernées par cette formation (ANONYME, 2014). |
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