I.6.4. le manioc
1.6.4.1. Origine
Le manioc (manihotesculenta) est un arbuste vivace de
la famille des euphorbiacées originaire d'Amérique centrale et
Amérique du sud, parti plus particulièrement du sud-ouest du
basse Amazonien. Il est aujourd'hui largement cultivé et
récolté comme plante annuelle dans les régions tropicales
et subtropicales. On consomme généralementses racines très
riches en glucides et sans gluten, mais aussi ses feuilles en Afrique, en Asie
et dans le nord et au nord-est du Brésil, le mot farine (en
Portugaisfarinha) désigne avant tout la farine de manioc et nom de
blé. Cette farine n'a d'ailleurs pas l'aspect de la farine de
blé ; elle ressemble plutôt à une semoule sèche
plus ou moins grossière de couleur allant du jaune vif au gris en
passant par le blanc. Il s'agit en fait d'une fécule, mot plus
adapté pour parler de la « farine » issue d'une
racine. (JONES, 1992 : 43)
1.6.4.2. Culture et consommation
La culture depuis fort longtemps en 1500 quand le navigateur
Portugais Cabral accoste le Brésil avec ses hommes. Lespremières
mentions précises du manioc sont faites par Jean de Lery qui aborde les
cotées du Brésil e 1557, et à court de provisions troque
des objets manufacturés contre des vivres dont da la farine de manioc.
De retour en France Lery publie à la Rochelle le récit de son
voyage (l'histoire d'un voyage fait en la terre du Brésil, autrement dit
Amérique) dans lequel il fait mention de la racine de manioc. Plus tard
une description scientifique en est faite par Willem Pison dans son ouvrage
historia NaturelisBrasilioepublié en 1648 àAmsterdam.
Le manioc a été importé du Brésil
au XVIe siècle vers l'Afrique, où il est maintenant
cultivé. On peut préparer les tubercules en les faisant cuire,
puis en les lavant longuement à l'eau pour évacuer les traces de
cyanure, et en les séchant au soleil. Le manioc est utilisé comme
semoule ou comme fécule (tapioca). Les feuilles au-dessus de la plante
peuvent êtrebroyées pour fabriquer du pondu, un légume
traditionnel. Un rapport de la FAO a démontré que trempe le
manioc dans l'eau pendant jours avant de le manger permet de réduire
drastiquement le niveau de cyanure et ainsi (famine en cas de non
approvisionnement extérieur).
1.6.4.2. Production
La production de manioc annuelle est d'environ 250 millions de
tonnes par an. Elle est une des trois grandes sources de polysaccharides, avec
l'igname et l'arbrea pain, dans les pays tropicaux. La production de manioc
commence à se faire sous la forme industrielle par des petites
unités de production d'attiekee. Cette forme n'est pas encore rependue
en Côte d'Ivoire.
1.6.4.3. Importance
Ces denrées alimentaires sont destinées à
l'alimentation humaine, tels sont le manioc, les haricots, le
maïs les autrescéréales, les légumes, la patate
douce, le café, etc. les denrées alimentaires ont un commun
une valeur nutritive indéniable pour l'homme. Grace à eux, les
conditions de vie du villageois peuvent s'améliorer au cas où ces
produits font l'objet des échanges commerciaux. Pour les milieux urbains
industrialisés, les produits vivriers peuvent servir de matière
première dans la transformation des vivres secs en produits finis
prêts aux consommateurs parasites qui ont joué un grand
rôletrès important dans la production des autres biens chez les
agriculteurs en période de troc. C'est la période pendant
laquelle le système économique n'employait pas la monnaie (JONES,
Op Cit).
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