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Impact ex-ante de la recherche: cas des technologies de gestion des sols


par Kowami ATTILA
Université de Lomé - Master de recherche en agroéconomie 2017
  

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2-1-9 : Pauvreté

La pauvreté est l'état d'une personne qui ne dispose pas des ressources matérielles suffisantes (manque d'argent) et vit dans des conditions qui ne lui permettent pas d'exister dignement selon les droits légitimes et vitaux de la personne humaine et qui la condamnent à survivre péniblement au jour le jour.Etymologiquement, la pauvreté vient dulatin pauper, pauvre. La pauvreté est l'insuffisance des ressources matérielles ( manque d'argent) et des conditions de vie ne permettant pas à des êtres humains de vivre dignement selon les droits légitimes et vitaux de la personne humaine, et les condamnant aux dures difficultés de la survie au jour le jour.

Au sens économique, la pauvreté désigne le manque ou la mauvaise qualité de ressources (naturelles, financières, immatérielles, etc.) vécu par des personnes, groupes de personnes, régions du monde, etc.

La pauvreté est généralement considérée comme un phénomène multidimensionnel. La dimension économique est décomposée en quatre formes.

- Pauvreté monétaire (pécuniaire).

La pauvreté pécuniaire est le manque d'argent, conduisant à des difficultés de nutrition, d'habillement, de logement. La pauvreté pécuniaire (monétaire) ou de revenu résulte d'une insuffisance de ressources ou est déduite d'une trop faible consommation. Lorsque les disparités de revenus sont importantes, la pauvreté est statistiquement mieux appréhendée par la mesure du niveau de consommation. Ainsi, un individu est considéré comme pauvre lorsque son niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté. Du fait de sa simplicité, cette méthode de mesure est couramment utilisée pour définir les individus pauvres et mesurer le taux de pauvreté d'une population.

Selon l'approche absolue utilisée par les Etats-Unis et le Canada, le seuil est fixé en fonction d'un panier de biens alimentaires et non alimentaires nécessaires à la survie quotidienne (2400 calories par jour pour la pauvreté et 1800 pour l'extrême pauvreté). Les biens non alimentaires comprennent l'habillement, le transport, l'hygiène, l'eau et l'énergie. Selon l'approche relative, le seuil est fixé par rapport à la distribution des niveaux de vie de l'ensemble de la population, avec comme référence le revenu médian (le revenu médian est le revenu séparant la population en deux, c'est-à-dire que la moitié de la population a un revenu plus élevé, et la moitié un revenu inférieur).

- Pauvreté des conditions de vie

La pauvreté des conditions de vie ou d'existence résulte de l'impossibilité de satisfaire les besoins qui permettent de mener une vie décente dans une société donnée. La pauvreté d'existence peut résulter d'une malnutrition, d'une absence d'éducation, d'un logement insalubre ... Elle est plus difficile à cerner que la pauvreté monétaire.

- Pauvreté des potentialités

La pauvreté des potentialités ou des capacités exprime le manque de moyens permettant de sortir de la pauvreté.

- Pauvreté humaine

Outre la dimension économique, la pauvreté s'exprime sous des dimensions non-économiques regroupées sous le terme de pauvreté humaine. Il s'agit des dimensions sociales, culturelles, politiques et ethniques de la pauvreté. Le programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a créé deux indicateurs synthétiques de pauvreté : l'IPH-1 et L'IPH-2 (indicateur de pauvreté humaine).

La pauvreté est un concept qui a considérablement évolué dans le temps au fur et à mesure que sa complexité et ses multiples dimensions apparaissent clairement. Ainsi, pendant de très nombreuses années l'approche de la pauvreté était surtout monétaire. A l'instar des institutions de BrettonWoods, les discours et la littérature à ce sujet se basaient surtout sur le critère du revenu. Etait pauvre, celui qui avait un revenu inférieur à un dollar US par jour (en valeur de 1985). Si cette approximation peut avoir une certaine utilité, notamment pour des comparaisons internationales, elle s'avérait trop réductrice pour capter la réalité des vies des êtres humains en question.

- Les outils pratiques de mesure de la pauvreté multidimensionnelle

La revue de la littérature permet de distinguer deux sortes d'outils de mesure de la pauvreté multidimensionnelle, à savoir : les Indicateurs Composites de Pauvreté et les Indices Composites de Pauvreté. Un indicateur composite de pauvreté est défini pour chaque unité d'une population donnée et représente la valeur agrégée de plusieurs indicateurs de pauvreté à l'aide d'une forme fonctionnelle, alors qu'un indice composite résulte de l'agrégation d'un indicateur composite de pauvreté sur une population donnée. Le calcul d'un indicateur composite de pauvreté est préalable à celui d'un indice composite de pauvreté.

- L'Indicateur composite de Pauvreté

Dans le cas de l'indicateur composite de pauvreté, on distingue deux principales approches : l'approche d'entropie et l'approche d'inertie. L'approche d'entropie est issue de la mécanique dynamique et l'approche d'inertie tire son origine du champ de la mécanique statique. L'approche d'inertie propose des méthodologies permettant d'éliminer autant que possible l'arbitraire dans le calcul d'un indicateur composite. En considérant donc cette approche, il est relevé que cette dernière est basée d'une part sur les techniques de constructions d'échelle multidimensionnelle et, d'autre part sur les analyses statistiques multi variées.

Les analyses statistiques multivariées connues aussi sous le nom d'analyses factorielles sont des techniques permettant de représenter un nuage de points ou un champ de vecteur situé dans un espace de dimension m, (m>2) dans un espace de dimension inférieure p (p<m). Elles permettent de visualiser les relations entre plusieurs variables et de résumer ainsi l'information apportée par l'ensemble de ces variables.

La technique ACM est celle qui est plus adaptée si les indicateurs primaires de la pauvreté peuvent être codifiés sous forme binaire. On obtient alors une base multidimensionnelle de données où tous les indicateurs primaires sont codifiés en 0 ou 1. Avec K indicateurs et n individus, chaque unité de la population peut être représentée par un vecteur-ligne de dimension (1,K).

- L'indice de pauvreté

Suivant la littérature sur les indices composites de pauvreté, Chakravarty, S. R. Mukherjee et D.Ranade (1997) ont développé une littérature intéressante. La construction de cet indice s'appuie sur la définition d'un seuil de pauvreté pour chaque indicateur primaire entrant dans le calcul de l'indice, une première agrégation des différents indicateurs pour chaque unité de la population (équivalent à un indicateur composite) et une deuxième agrégation sur l'ensemble de la population de l'indicateur composite obtenu pour donner une mesure générale de la pauvreté. La construction d'un indice composite de pauvreté passe d'abord par la définition d'un indicateur composite de pauvreté. L'indice de pauvreté micro-dimensionnelle développé par ces derniers est un exemple d'illustration de cette méthode.

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