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Evaluation de la qualité nutritionnelle du mets local "babenda" consommé dans la ville de Ouagadougou


par Sandaogo SAWADOGO
Institut Supérieur de Technologies - Licence Professionnelle en Nutrition Humaine Appliquée 2018
  

Disponible en mode multipage

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Option

MINISTERE SUPERIEURS SCIENTIFIQUE

INSTITUT Département : License

BURKINA FASO

DES ENSEIGNEMENTS *************

DE LA RECHERCHE Unité -progrès-justice

ET DE L'INNOVATION

SUPERIEUR DE TECHNOLOGIE MINISTERE DE LA SANTE

*************** *************

des Sciences et Technologies Laboratoire National de Santé Publique (LNSP)

*************** *************

Professionnelle en Nutrition Humaine Direction de contrôle des Aliments et de la Nutrition

Appliquée Appliquée (DCANA)

MEMOIRE DE PROJET DE FIN D'ETUDE

En vue de l'obtention du diplôme d'une Licence Professionnelle

Option : Nutrition Humaine Appliquée (NHA)

Sur le Thème :

 
 
 
 

Evaluation de la qualité nutritionnelle du mets local
« Babenda. » consommé dans la ville de Ouagadougou

 

Présenté par

SAWADOGO Sandaogo

Directeur de mémoire : Maitre de stage :

 

Sié Yannick KAM Ibrahima SANOU

DESS Industries Agro-Alimentaires Chef de service physico-chimie alimentaire

Période de stage :

26/10/2017 au 26/01/2018

Année académique

2016-2017

Page

 
 

Page j

DEDICACE

Je dédie ce travail à :

Ma famille, mes collègues de service

et aux enseignants de l'IST qui m'ont

soutenue pour la réalisation de ce

travail !!!!!

Page ii

REMERCIEMENTS

Le résultat de ce travail est l'oeuvre de de plusieurs institutions et de personnes auxquelles, du fond de mon coeur, j'exprime mes sincères remerciements.

Nos sincèrement remerciement :

A l'Institut Supérieur de Technologies (IST) notamment au Département des Sciences et Technologies pour la formation de haute qualité qu'ils nous ont donnée;

Au Laboratoire Nationale de Santé Publique (LNSP) pour son immense contribution à la réalisation de ce travail.

A Monsieur Sié Yannick KAM, DESS en industrie agro-alimentaire et enseignant à l'IST, qui a accepté de diriger mon mémoire en dépit de ses occupations professionnelles ;

Au Dr. Madi ZONGO, Coordonnateur de la Filières Nutrition Humaine Appliquée, pour son encadrement et ses conseils ;

Au Directeur Général du LNSP, Pr Koiné Maxime DRABO, pour l'opportunité qui nous a été accordée afin que nous puissions mener à bien les travaux au sein du LNSP et nous avoir offert l'occasion d'améliorer nos connaissances théoriques et pratiques en matière de contrôle de qualité des aliments.

A la Direction du Contrôle des Aliments et de la Nutrition Appliquée pour avoir mis à notre disposition le plateau technique nécessaire au sein de leur direction. Au responsable de ladite Direction, notamment le Directeur Monsieur Fulbert NIKIEMA, pour ses conseils et ses encouragements ;

A Monsieur. Hubert ZONGO, Nutritionniste, enseignant à l'IST pour son encadrement, ses conseils et ses encouragements

A tous les enseignants de l'IST pour leurs encadrements et encouragements que nous avons reçu tout au long de cette formation;

Au Chef de service de la Physico-Chimie Alimentaire de la DCANA (SPCA/DCANA), M. Brahima SANOU par ailleurs mon maître de stage qui nous a fait l'honneur d'accepter l'encadrement de ce travail pour sa rigueur, ses conseils, sa compétence et sa disponibilité dans la réalisation de ce travail ;

Au Directeur des Ressources Humaines du LNSP, Monsieur Emile KABORE et au Directeur Régionale de Ouagadougou du LNSP, Monsieur Sibiri Christian KABORE pour leur inestimable soutien et accompagnement pour la réalisation de ce travail ;

Aux collègues de services messieurs Aissama SAWADOGO, Souleymane KABORE, Toussaint ZONGO, Raoul BAZIE et Inoussa ILBOUDO pour leurs encouragements et le partage d'expérience pour la conduite de cette étude.

Page iii

Aux camarades étudiants de la filière LP/NHA, Rodrigue OUIBIGA, Yasmine

OUEDRAOGO, ZERBO, Muriel ROUAMBA et tous ceux dont les noms n'ont pu être cité pour leur collaboration et l'esprit d'équipe tout au long de cette formation ;

Aux étudiants Tenwendé SAWADOGO et Moustapha DRABO de l'Université Ouaga I Professeur Joseph KI-ZERBO pour leurs conseils et leurs apports considérable à conduite de ce travail

A tout le personnel du LNSP.

TABLE DES MATIERES

DEDICACE

Page iv

i

REMERCIEMENTS ii

TABLE DES MATIERES iv

Liste des tableaux vi

Liste des figures vi

LISTE DES ABREVIATIONS vii

INTRODUCTION 1

CHAPITRE I : Synthèse bibliographique 4

I.1Généralités sur les feuilles légumes 5

I.2 Généralités sur les produits céréaliers 6

I.3 Généralités sur l'arachide 7

I.4 Historique et définition du « Babenda » 9

I.5 Composition du « Babenda » 10

I.6 Importance nutritionnelle du babenda 10

CHAPITRE II : Matériel et méthodes 12

II.1 Cadre de l'étude et de collecte des échantillons 13

II.1.1 Cadre de l'étude 13

II.1.2. Méthode de collecte des échantillons 14

II.2 Détermination des paramètres physico-chimiques et nutritionnels du babenda. 14

II.2.1 Détermination de la teneur en eau 14

II.2.2 Détermination de la teneur en cendre 15

II.2.3 Détermination de la teneur en lipides totaux 16

II.2.4 Détermination de la teneur en protéines (méthode AOAC 984.13). 17

II.2.5 Détermination du taux des sucres totaux 18

II.2.6 Détermination de la valeur énergétique 18

II.2.7 Détermination de la teneur en minéraux (Fe ; Zn ; potassium) 18

II.2.8 Détermination de la teneur en fibres totaux (AOAC 991.43) 19

CHAPITRE III : Résultats et Discussion 21

III.1 Présentation du Babenda 22

III.2 Préparation du Babenda 22

III.3 Caractéristiques physico-chimiques et nutritionnelles du Babenda 25

III.3.1 Les paramètres physico-chimiques 25

III.3.1.1 L'humidité ou la teneur en eau 25

III.3.1.2 La teneur en cendres 26

Page v

III.3.1.3 La teneur en Lipides 27

III.3.1.4 La teneur en protéines 28

III.3.1.5 La teneur en glucides 29

III.3.1.6 La teneur en minéraux Fer, Zinc 30

III.3.1.7 La teneur en fibres totaux 30

III.3.2 Les paramètres nutritionnels 31

III.3.2.1 Apport Energétique Totale 31

CONCLUSION ET PERSPECTIVES 33

Références bibliographiques : 33

Annexes XXXIII

Page vi

Liste des tableaux

Tableau 1 : Utilisation de légumes feuilles dans la composition des sauces de consommation

courante au Burkina Faso 6

Tableau 2 : Evolution des superficies des cultures céréalières 7

Tableau 3 : Synthèse des productions céréalières 7

Tableau 4 : Composition nutritionnelle pour 100g quelques constituants du « Babenda » .... 11

Tableau 5 : Identification des échantillons en fonction de leur lieu de pélèvement 14

Liste des figures

Figure 1: Production et superficie moyennes de l'arachide par région, en tonnes, moyenne

2005-2013 9
Figure 2 : Carte géographique des marchés et yaars des points de prélèvement de la ville de

Ouagadougou 13

Figure 3: Photo d'un plat de « Babenda » pour consommation 22

Figure 4A : Feuilles d'amarant hushybridus Figure 5B : Feuilles d'Oseilles 23

Figure 6C : Tris des feuilles d'amaranthushybridus 23

Figure 7: Diagramme de préparation du « Babenda » 24

Figure 8: Représentation graphique de la teneur en eau du Babenda analysé 25

Figure 9: Teneur en cendre des échantillons de « Babenda » 26

Figure 10: Teneur en lipides des échantillons de « Babenda » analysés 27

Figure 11: Teneur en protéines des différents échantillons de « Babenda » 28

Figure 12: Teneur en glucides totaux du « Babenda » analysé 29

Figure 13 : Teneur en minéraux des échantillons de « Babenda » 30

Figure 14: Teneur en fibres diététiques totaux des échantillons de « Babenda » 31

Figure 15: Apport énergétique total des échantillons de « Babenda » 32

Page vii

LISTE DES ABREVIATIONS

AOAC: Association of Official Analytical Chemists

CAB : Cabinet

DCANA : Direction du Contrôle des Aliments et de la Nutrition Appliquée

DGESS : Direction Générale des Études et Statistiques Sectorielles

DN: Direction de la Nutrition

FAO: Food and Agriculture Organization

FAOSTAT: Statistics of Food and Agriculture Organization

INSD : Institut National des Statistiques et de la Démographie

IRD : Institut de Recherche et de Développement

ISO : International Organization for Standardization

IST : Institut Supérieur de Technologies

Kcal : Kilocalorie

LNSP : Laboratoire Nationale de Santé Publique

LP/NHA : License Professionnelle Nutrition Humaine Appliquée

MAAH : Ministère de l'Aménagement, de l'Agriculture et de l'Hydraulique

NF : Norme Française

PM : Premier Ministère

PNGT : Programme National de Gestion des Terroirs

SPCA : Service de Physico-Chimie Alimentaire

Page 1

INTRODUCTION

Page 2

Le Burkina Faso est un pays en voie de développement dont l'agriculture constitue le pilier du développement du pays. Selon une étude réalisée en 2017 par le ministère de l'agriculture sur la campagne agricole 2016/2017, la production totale courante des cultures céréalières était estimée à 4 567 066 tonnes, celle des cultures de rente de 1 493 900 tonnes et les autres cultures vivrières (igname, patate, niébé, voandzou) était évaluée 724 286 tonnes. L'agriculture représente ainsi 32% du produit intérieur brut et occupe 80% de la population active. L'analyse du bilan alimentaire national par le ministère de l'agriculture pour la campagne agricole 2016-2017 a montré qu'à l'exception des tubercules, et des oeufs, les besoins en produits végétaux et des autres produits (fruits, céréales, légumineuses, oléagineux ; etc.) sont couverts (DGESS; 2017). C'est dans ce sens que L'arrêté n°2017-002/PM/CAB/ portant achat des produits alimentaires locaux par les structures étatiques a été adopté par le gouvernement et ventilé par son service d'information listant les institutions qui sont tenues d'acheter « prioritairement les produits locaux, et ce, à titre conservatoire et temporaire ».

L'adoption de ce décret contribue à promouvoir la valorisation et la transformation des mets locaux dont « le babenda » pour la satisfaction des besoins nutritionnels des populations du Burkina Faso. En effet « le babenda » est un plat typique du pays des hommes intègres très consommé par bon nombre de la population du Burkina Faso. Autrefois, le « babenda » était consommé comme aliment pendant les périodes de disettes et était essentiellement composé de feuilles de haricot et d'oseilles grossièrement hachées ainsi que de mil que l'on faisait bouillir ensemble jusqu'à cuisson. De nos jours ce plat est une sauce faite à base de feuilles telles que les feuilles d'oseille, d'amarante, de graine d'arachide et de céréale tel que le riz. Il est de plus en plus consommé par la population citadine pendant les cérémonies et au quotidien. Cependant, quelle est la qualité nutritionnelle du « Babenda » consommé dans la ville de Ouagadougou ? Ce plat tant consommé constitue-t-il d'importantes valeurs nutritionnelles pour la population ?

L'objectif général de cette étude est de connaître la qualité nutritionnelle du « babenda » consommé au Burkina Faso et plus particulièrement dans la ville de Ouagadougou. Il s'agira spécifiquement de :

? Déterminer les paramètres biochimiques du Babenda : teneur en protéines, lipides, glucide, fer, zinc, calcium.

? Evaluer la valeur nutritionnelle du Babenda.

Page 3

Pour mieux appréhender notre thème d'étude, nous présenterons la structure d'accueil ayant servi de lieu de déroulement du stage, nous donnerons une revue bibliographique ensuite décrirons le matériels et la méthode utilisé pour la réalisation des différents paramètres et enfin conclure par des recommandations et des perspectives.

Page 4

CHAPITRE I :

Synthèse bibliographique

Page 5

I.1Généralités sur les feuilles légumes

Il existe de multiples distinctions entre légumes, selon les espèces, les parties utilisées ou les modes alimentaires. De nos jours, la distinction d'après les organes consommés est renforcée par les préoccupations d'ordre sanitaire, concernant les résidus de pesticides ou l'accumulation d'éléments toxiques. On distingue les légumes feuilles et légumes fleurs des légumes fruits, des légumes tiges, racines, tubercules ou bulbes, concentrant davantage les éléments du sol. On peut également séparer les organes mûrs de ceux que l'on consomme immatures comme les inflorescences, les jeunes pousses. Parmi les légumes feuilles, certains concernent le limbe, d'autre les pétioles, d'autres enfin l'ensemble de la feuille, de plantes annuelles ou pérennes (arbres).

Les légumes d'Afrique concernent 1025 espèces cultivées ou sauvages (Grubben, G.J.H. & Denton OA ;2004). Sur les 275 espèces légumières les plus importantes d'Afrique tropicale, 207 espèces sont consommées pour leurs feuilles, plus 31 connues et utilisées à d'autres fins comme les racines ou tubercules comme le manioc (Manihot esculenta) ou le taro (Colocasia esculenta), fruits comme l'aubergine africaine (Solanuma ethiopicum) ou le baobab (Adansonia digitata), et dont les feuilles restent soit très appréciées, soit un appoint alimentaire non négligeable. Certains estiment que parmi les 45.000 espèces végétales présentes en Afrique sub-saharienne, environ un millier peuvent être consommées comme légumes feuilles (Maundu et al, 1999 ; Remi Kahane et al, 2008). De nombreuses espèces de légumes feuilles traditionnellement consommées sont encore sous exploitées, comme les morelles (Solanum spp.), les amarantes (Amaranthus spp.), les corètes (Corchorus spp.) etc. Au Burkina, les légumes occupent une place importante dans la diversification des régimes alimentaires des populations et constituent une des principales sources de nutriments. En effet, de par leur richesse en protéines, fibres, minéraux, vitamines, et antioxydants, les légumes contribuent à améliorer la santé des populations ( Lock K et al; 2005), ( Slavin JL et al ;2012). Ils ont de ce fait un intérêt nutritionnel dans la lutte contre les carences en micronutriments (Devadas RP et S Saroja 1980).

Le tô, un plat à base de céréale consommé 3 à 7 fois par semaine par 60 % de la population burkinabè ( Rachidi Abdoul et al;2002) est généralement consommé avec une sauce de légumes. D'autres plats consommés au Burkina Faso tels que le « babenda», le « gnon » sont composés de céréales et de légumes feuilles. Les légumes feuilles jouent un rôle important dans les régimes alimentaires de toutes les populations du monde, particulièrement en

Page 6

Afrique, en Asie et en Océanie, où ils assurent la partie essentielle des besoins nutritionnels et médicinaux.

Tableau 1 : Utilisation de légumes feuilles dans la composition des sauces de consommation courante au Burkina Faso

Type de sauce

Sauces feuilles

Légumes spécifiques entrant dans la
composition

Oseilles, amarantes, corète potagère (Corchoru solitorius),
baselle (Basella alba)

Sauces gluantes

Gombo sec et frais (Abelmoschus esculentus), fleur de
kapokier, feuilles de baobab (Adansonia digitata)

Sauces graines

Haricots

Sauces mixtes

Mélanges de légumes gluants et de feuilles

Sauces à forte identité culturelle

Courges et ses feuilles (sauce djodjo)
Légumes feuilles variés (sauces babenda, zetoko...)

Source : (Konkobo-Yaméogo et al., 2002).

I.2 Généralités sur les produits céréaliers

Les céréales constituent l'alimentation de base dans bon nombre de pays d'Afrique. Au Burkina Faso, la production céréalière est composée de plusieurs spéculations telles que le mil, le maïs, le riz, le fonio, le sorgho blanc et rouge. Selon une étude réalisée par la DGESS en 2017 la production céréalière occupait une superficie totale de 4 078 586 hectares avec majoritairement le sorgho rouge 33,18%, le sorgho blanc 16,41% et le riz 19,23%. En effet, de l'analyse des superficies, il est ressorti que les superficies de sorgho blanc et de riz ont connu des hausses importantes par rapport à la campagne passée, alors que celles de mil et de fonio ont connu des baisses. La hausse remarquable des superficies de riz serait le résultat de la mise en oeuvre des projets et programmes dont une de leur priorité est le développement des bas-fonds.

La production totale courante des cultures céréalières est estimée à 4 567 066 tonnes. Cette production est en hausse de 9,01% par rapport à la dernière campagne agricole et une hausse de 3,36% par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Les spéculations qui ont connu plus d'augmentation sont le sorgho rouge et le riz avec des hausses respectives de 34,16% et 18,32% par rapport à la campagne passée. En revanche, le mil et le fonio ont enregistré desbaisses de 4,35% et 16,46%. (DGESS, 2017).

Page 7

Tableau 2 : Evolution des superficies des cultures céréalières

Année

2011-2012

Mil

1 143410

Maïs

701196

Riz

135479

Fonio

21691

Sorgho
blanc

1 274 953

Sorgho
rouge

406 928

Ensemble

3 683 656

2012-2013

1 272901

846488

136864

26833

1 394 750

393 945

4 071 782

2013-2014

1 327078

913630

138852

24567

1 399 660

406 869

4 210 656

2014-2015

1 192006

749935

144261

11400

1 230 138

318 266

3 646 007

2015-2016

1 160718

820177

142715

15743

1 134286

310651

3 584231

Moyenne

1 219223

806273

139634

20047

1 286757

367332

3 839267

2016/2017

1 187397

911728

170158

14133

1 320442

413728

4 017586

Variation 2016/2015

2,30%

11,17%

19,23%

-10,23%

16,41%

33,18%

12,09%

Variation moyenne quinquennale

-2,61%

13,08%

21,86%

-29,50%

2,62%

12,63%

4,64%

Source : DSS/DESS/MAAH, mars 2017.

Tableau 3 : Synthèse des productions céréalières

Année

2011-2012

Mil

828 741

Maïs

1 076 754

Riz

240 865

Fonio

14 502

Sorgho
blanc

1 051 923

Sorgho
rouge

453 620

Ensemble

3 666 405

2012-2013

1 078 374

1 556 316

319 390

20 659

1 481 072

442 733

4 898 544

2013-2014

1 078 570

1 585 418

305 382

19 887

1 427 747

452 718

4 869 723

2014-2015

972 539

1 433 085

347 501

8 562

1 280 529

427 084

4 469 300

2015-2016

946 184

1 469 612

325 138

13 091

1 073 095

362 545

4 189 665

Moyenne

980 881

1 424 237

307 655

15 340

1 262 873

427 740

4 418 727

2016/2017

905 071

1 602 525

384 690

10 936

1 177 442

486 402

4 567 066

Variation 2016/2015

-4,35%

9,04%

18,32%

-16,46%

9,72%

34,16%

9,01%

Variation moyenne quinquennale

-7,73%

12,52%

25,04%

-28,71%

-6,76%

13,71%

3,36%

Source : DSS/DESS/MAAH, mars 2017.

I.3 Généralités sur l'arachide

L'arachide est une plante légumineuse annuelle touffue, à fleurs jaunes, de la famille des Papilionacées (Dutau, 2002). Elle est une des plus riches du globe en espèce (elle renferme plus de 10000 connues) et est avec la famille des graminées la plus utile à l'homme auquel elle fournit de nombreux produits alimentaires, industriels, fourragers et médicinaux.

Le nom scientifique pour l'arachide est Arachis hypogaea. Arachis correspond au genre et hypogaea à l'espèce. Il existe deux sous-espèces, Arachis hypogaea hypogaea et Arachis hypogaea fastigiata (Dutau, 2002).En effet, la sous-espèce Arachis hypogaea hypogaea est une plante prostrée de longue période végétative (5-10 mois), qui a deux graines par gousse. Les graines sont dormantes et présentent 36-47 % d'huile. Par ailleurs, la sous-espèce Arachis hypogaea fastigiata est une plante érigée à période végétative courte (3-5 mois) qui a des graines non dormantes présentant 45-50 % d'huile.

L'arachide est une légumineuse largement produite dans le monde. De nos jours, la culture de l'arachide est plus importante dans les régions tropicales et subtropicales de l'Asie et de

Page 8

l'Afrique que dans les régions d'où elle est originaire. La production mondiale a doublé de 1980 à 1998, passant de 15 millions de tonnes à 31 millions de tonnes (Dutau, 2002).

En 2013, la production mondiale d'arachide a été estimée à 45,654 millions de tonnes. Le continent africain (figure 3) a été le deuxième plus grand producteur d'arachide (11,626 millions de tonnes avec 25,5% de la production mondiale). Il a été devancé par le continent Asiatique qui représentait environ 66,3% de la production mondiale soit 30,274 millions de tonnes suivi du continent Américains (3,717 millions de tonnes soit 8,1% de la production mondiale) (FAO, 2013).

En Afrique, les principaux producteurs de l'arachide sont le Nigeria, le Sénégal, le Burkina Faso, le Soudan, le Mali, le Tchad, le Congo, le Ghana, le Niger, etc. (Vara et al., 2015). Cette plante est cultivée pratiquement partout, à l'exception de quelques zones, soit trop pluvieuses, soit trop froides, soit trop arides. En effet, une pluviométrie annuelle de 400 à 1200 mm et des températures comprises entre 27°C et 35°C sont nécessaires à l'achèvement du cycle végétatif de l'arachide (FAO, 2001).

Au Burkina Faso. Les producteurs d'arachide sont généralement membres de ménages exploitant des parcelles privées de l'ordre de 0,69 ha par exploitant, sur lesquelles des méthodes et techniques culturales rudimentaires sont utilisées. Les femmes occupent traditionnellement une place importante dans la production, dont elles utilisent le produit pour l'autoconsommation et comme complément de revenus monétaires (PNGT 2, 2011). En effet, plus de 43% des superficies allouées à la production de l'arachide sont exploitées par des femmes contre seulement 4% pour les autres types de cultures. Au-delà de cette exploitation individualisée, quelques groupements associatifs de production d'arachide existent dans l'Ouest du Pays, comme les associations Hèresso et Mogoya dans les Cascades et les Hauts Bassins (PNGT 2, 2011).

Sur la période 2005-2013, la superficie consacrée à la production de l'arachide est passée de 274 603 hectares à 448 767 hectares, soit une hausse annuelle moyenne de 6,3%, bien que ce taux ait été de 3% entre 2010 et 2013. En ce qui concerne la production, elle est passée de 220 525 à 349 687 tonnes entre 2005 et 2013, avec un taux de croissance annuelle moyen de l'ordre de 6% (DGESS, 2013). Après un choc adverse en 2011, faisant chuter le niveau de la production de 22% par rapport aux années antérieures, la croissance de la production s'est accélérée pour atteindre 31% entre 2012 et 2013, établissant ainsi la croissance annuelle moyenne de la production à 1% entre 2010 et 2013. (DGESS, 2013)

L'arachide est cultivée pour ses graines qui servent de matière première pour l'extraction d'huile utilisée en cuisine et en savonnerie. Il existe également de nombreux modes de consommation de

Page 9

l'arachide : soit en graine crue ou grillée, soit sous des formes plus ou moins élaborées issues du

marché de l'arachide de bouche et de confiserie comme le beurre, la pâte, la farine, etc.

Les sous-produits de l'arachide donnent lieu à des utilisations diverses :

V' Pâte d'arachide, farine d'arachide crue ;

V' tourteaux (pour l'alimentation humaine et animale) ;

V' farines de tourteaux (pour l'alimentation humaine) ;

V' coques qui servent de combustible après broyage, compost, panneaux d'aggloméré ;

V' fourrage pour les pailles.

La consommation de l'arachide et de la pâte d'arachide représenterait plus de 2,5 pourcent de la

dépense moyenne annuelle du ménage au niveau national (INSD, 2005). La consommation de

l'arachide nature et des différents dérivés traverse les différentes catégories sociales de la

population. Quant à la consommation de la pâte d'arachide et des arachides grillées (salées ou

sucrées), elle semble particulièrement plus forte en zones urbaines.

Source : DGESS, 2013.

Figure 1: Production et superficie moyennes de l'arachide par région, en tonnes, moyenne 20052013

I.4 Historique et définition du « Babenda »

Le « Babenda » est une sauce typique du pays des hommes intègres. Ce plat était consommé autrefois dans les villages au moment des périodes de soudure, quand il n'y avait pas suffisamment de mil ou d'autres céréales pour subvenir aux besoins des familles jusqu'aux récoltes (Miam, 2013). En effet, à la base cette sauce était essentiellement composée de

Page

10

feuilles de haricot et d'oseilles grossièrement hachées ainsi que de mil que l'on faisait bouillir ensemble jusqu'à cuisson. Elle peut se déguster seule sans accompagnement ou avec du tôt (de la pâte de mil ou maïs). De nos jours, le Babenda a été amélioré grâce à l'introduction du riz à la place mil qui était autrefois utilisé comme céréale de base. Il peut être agrémenté selon le goût : salée ou non ; avec du beurre de karité ou de l'huile d'arachide, du piment, une petite sauce tomate pimentée.

I.5 Composition du « Babenda »

Le Babenda est principalement composé de diverses feuilles et variées issues des activités agricoles. En effet La superficie cultivable au Burkina Faso est de 10 millions d'ha. La surface irrigable par contre représente 233.500 ha dont 54.275 ha effectivement irrigués. Il y aurait 24.545 ha en bas-fonds .Les principales cultures concernées par l'irrigation sont les céréales et les produits maraîchers. Le riz est produit sur 55% des surfaces irriguées bien qu'il ne représente que 3% de la production totale de céréales. ( Banque Mondiale;2015)

Les produits maraîchers les plus représentés au niveau de l'agriculture irriguée sont l'oignon, la tomate, le chou, le haricot vert et l'aubergine. Le plat de Babenda est essentiellement composé de :

? les feuilles de « bouroumbour » ou « bouloumbouli » en langue locale mooré, Amaranthus viridis (version sauvage) hybridus (version consommée), elles ressemblent à de l'épinard par leurs larges feuilles.

? l'oseille (qui donne à la sauce son goût aigre doux qui fait la particularité du babenda)

? le kinninbdo "gynandropsisgynandra (petites tiges à feuilles, très présentes en Afrique de l'Ouest) facultatif.

? Entrent également dans la composition du babenda, du riz grossièrement pilé et de la poudre d'arachide pour adoucir la sauce (Miam, 2013)

I.6 Importance nutritionnelle du babenda

L'une des caractéristiques principale du babenda est sa composition majeure et diversifiée en légume feuilles. En effet les feuilles séchées de Amaranthus hybridus L., Gynandropsis gynandra renferment respectivement28,3 % et 16,6% de protéines (Maundu et al. 1999). Ces légumes apportent les protéines nécessaires aux populations surtout aux femmes enceintes ou nourrices et aux enfants en période de croissance. Les légumes feuilles dont compose le Babenda sont particulièrement riches en carbohydrates et fibres qui ont un effet

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laxatif doux (Davidson et Passmore, 1972) qui est très utile dans les pays tropicaux où la constipation est presque de règle (HIEL, 1974).

Le plat de Babenda avec ou pas de l'huile constitue un apport énergétique non négligeable pour l'organisme. Les légumes feuilles contiennent très peu de lipides, on observe une faible teneur de 4.0% dans les feuilles de Amaranthus hybridus L (Grubben, 1975). Toutefois le Babenda apporte à l'organisme la quantité indispensable de lipides qu'il faut. Les lipides jouent un rôle essentiel dans la constitution des membranes cellulaires.

Les arachides (poudre d'arachide) contenu dans le « babenda » augmentent considérablement la qualité nutritionnelle de ce plat. La teneur en huile de l'arachide atteint souvent 45%. L'arachide contient aussi plus de niacine (18 mg par 100 g) et de thiamine, mais relativement peu de glucides (12%). Des arachides ajoutées à l'alimentation des enfants favorisent la prévention de la malnutrition protéino-énergétique du fait de leur contenu protéique et énergétique élevé (FAO, 2001).

Le Babenda pourrait être utilisé pour l'alimentation des enfants souffrant d'une carence protéique. VAN EYNATTEN (1969) a émis l'opinion qu'un apport régulier de quelques grammes de protéines de feuilles par jour aux enfants souffrant d'une carence protéique peut sensiblement améliorer leur état de santé. En outre, la composition du Babenda en amarante fait de ce plat, un aliment susceptible d'être utilisé contre les malnutritions. En effet, avec une consommation moyenne de 300 g par personne et par jour, on a pu cesser les symptômes de malnutrition Dans un camp de prisonniers de guerre en Malaisie en 1943 (H.Grubben, 1975).

Tableau 4 : Composition nutritionnelle pour 100g quelques constituants du « Babenda »

Amaranthus hybridus 4,1 320 86 44 5,7 4,58

Arachis hypogea 4 249 92 112 3,94 5,4

Gynandropsis gynandra 6 288 111 13 0 4,8

Constituants

Fer (mg) Calcium

(mg)

Eléments nutritionnels

Phosphore (mg)

Vit. C (mg)

Vit. A (mg)

Protéines (mg)

Source : Waithaka et Chweya ; 1991

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CHAPITRE II :

Matériel et méthodes

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II.1 Cadre de l'étude et de collecte des échantillons
II.1.1 Cadre de l'étude

Les échantillons de « Babenda » ont été collectés dans quelques marchés de la ville de Ouagadougou, capitale du Burkina Faso et située au coeur du pays. Les analyses de laboratoires ont été effectuées au Laboratoire National de Santé Publique.

Marchés ayant fait l'objet de prélèvement

Source : Meunier-Nikiema A, INSS-IRD, 2008

Figure 2 : Carte géographique des marchés et yaars des points de prélèvement de la ville de

Ouagadougou

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II.1.2. Méthode de collecte des échantillons

Les échantillons de babenda qui ont servi aux travaux ont été prélevés à l'image des plats de babenda pour consommation. Au total, dix (10) échantillons de « babenda » ont été prélevés par achat à un prix variant de 100 FCFA à 300 FCFA l'échantillon. Un code d'identification a été attribué à chaque échantillon immédiatement après le prélèvement. Les échantillons ont été collectés dans des sachets Stomacker stériles et transportés au laboratoire pour les analyses physico-chimiques, et nutritionnelles.

Tableau 5 : Identification des échantillons en fonction de leur lieu de pélèvement

Date de prélèvement N° d'ordre Code Lieu de prélèvement

30/10/2017

06/11/2017

15/11/2017

24/11/17

01 B1 Marché de Somgandé

02 B2 Marché Kossodo

03 B3 Marché Larlé

04 B4 Marché Zone1

05 B5 Marché KatreYaar

06 B6 Marché Dassasgo

07 B7 Marché Paspanga

08 B8 Marché BoinseYaar

09 B9 Menage Patte d'Oie

10 B10 Marché Tanghin

II.2 Détermination des paramètres physico-chimiques et nutritionnels du

babenda.

Une fois les échantillons prélevés, ils sont acheminés au Laboratoire pour les analyses. Le même jour, une prise d'essai d'environ 200g de « babenda »est pesée dans un bécher de 250 ml puis sécher à l'étuve à 105°C pendant au moins 48 heures.

II.2.1 Détermination de la teneur en eau

La teneur en eau ou humidité est la perte en masse exprimée en pourcentage, subie par le produit dans des conditions spécifiques selon la norme NF V03-707 (2000). Elle a été déterminée par différence de pesée d'un échantillon avant et après passage à l'étuve. Ainsi, une prise d'essai d'environ 200g de « babenda » est pesée dans un bécher en verre pyrex de 250 ml préalablement séché et taré puis sécher à l'étuve à 105°C pendant au moins 48 heures jusqu'à l'obtention d'une masse constante. Après passage à l'étuve, les échantillons ont été

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placé dans un dessiccateur puis pesé jusqu'à l'obtention d'un poids constant. La teneur en eau a été donnée par la formule suivante :

% H : teneur en eau Pe : prise d'essai

Pf1 : poids final (bécher + prise d'essai) avant l'étuvage

Pf2 : poids final (bécher + prise d'essai) après l'étuvage

II.2.2 Détermination de la teneur en cendre

La teneur en cendres désigne la teneur en minéraux totaux du produit. La matière minérale représente la partie d'un produit végétal qui reste une fois que la matière organique en a été totalement éliminée. Elle a été déterminée par calcination de l'échantillon à l'aide d'un four. Le « babenda » préalablement séché pour est ensuite broyé à l'aide du moulinex puis une prise d'essai (Pe) de 2g est dans des creuset en porcelaine préalablement séchés au four puis taré (t). Ensuite, le creuset contenant l'échantillon est introduit dans le four réglé à 200°C pendant 30 minutes, 450°C pendant 30 minutes et 600°C pendant douze (12) heures. Enfin, les creusets sont retirés du four et placés dans un dessiccateur puis pesés après dix (10) minutes refroidissement (P1). La teneur en cendre est déterminée par la formule suivante:

? % C : teneur en cendres

? P1 est le poids du creuset et des cendres après calcination

? t est la tare du creuset (g)

? Pe est la prise d'essai (g)

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II.2.3 Détermination de la teneur en lipides totaux

Les lipides sont insolubles dans l'eau et très solubles dans les solvants organiques, tel que l'éther le chloroforme, éthylique, hexane, etc. La plupart des méthodes de dosage des lipides exploitent ces propriétés physiques pour extraire les lipides des aliments dans le but de mesurer leur concentration. La méthode Soxhlet est la méthode de référence utilisée pour la détermination de teneur de la matière grasse dans les aliments solides déshydratés. De nos jours, d'autres appareils et méthode ont vu le jour, c'est le cas de l'extracteur VELP scientifica - SER 148 qui a été utilisé pour la détermination de la matière grasse du « babenda ».

Pour se faire, 5g (Pe) du broyat de l'échantillon déshydraté est pesé dans une cartouche d'extraction et un verre d'extraction est préalablement séché puis taré. On introduit ensuite le solvant d'extraction (n-hexane) dans le verre puis l'ensemble est placé dans l'extracteur.

Le fonctionnement de l'extracteur a été comme suite : d'abord c'est le chauffage à 130oC pendant 30 minutes en mode immersion. Ce qui dissout graduellement la matière grasse. Ensuite, on passe au lavage pendant 15 minutes pour permettre au solvant contenant la matière grasse de se retourner dans le verre par déversements successifs. En fin, c'est la récupération en 15 minutes, qui est matérialisée par une évaporation du solvant dans le système et une accumulation de la matière grasse dans le verre. Après toutes ces étapes, les verres contenant la matière grasse ont été retirés de l'extracteur et placé dans une étuve à 105°C pendant 15 minutes. La matière grasse contenue dans les verres retirée de l'étuve a été refroidi au dessiccateur pendant dix (10) minutes avant d'être pesée. La teneur en lipide a été déterminée par la formule suivante :

%lipides : pourcentage en lipides

· Pf : le poids final en grammes

· Pi : le poids initial du ballon en grammes

· Pe : masse de la prise d'essai en grammes

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II.2.4 Détermination de la teneur en protéines (méthode AOAC 984.13).

La teneur en protéines totales brutes a été déterminée suivant la méthode de Kjeldahl. C'est celle de référence pour la détermination des protéines dans les aliments (méthode AOAC 984.13). Elle a été effectuée en cinq (5) étapes :

1. Préparation de l'échantillon

L'échantillon séché est broyé puis 1 gramme de matière est pesé dans un tube à essai.

2. Réactif pour la digestion

Pour chaque échantillon, ont a ajouté dans le tube à essai : un (1) catalyseur comprimé VW

(code A00000282) ; 12 ml d'acide sulfurique concentré (96-98%) ; 5 ml de peroxyde d'hydrogène (H202) 35% (130 vol.l.).

3. Digestion ou minéralisation

L'ensemble (échantillon + réactifs) a été placé dans un minéralisateur puis chauffé à 420°C pendant 60 minutes.

4. Refroidissement

Après la minéralisation, l'ensemble (échantillon + réactifs) est laissé refroidir à 50 - 60°C dans le tube à essai.

5. Distillation ou titration

Le tube à essai contenant l'ensemble (réactifs + échantillon) est ensuite placé dans l'unité du digesteur UDK 159, puis l'analyse a été lancée.

Les paramètres analytiques mémorisé dans l'unité UDK 159 ont été les suivants : facteur F (6,25) ; réactifs additifs (30 ml de H3BO3 et 50 ml de NaOH) ; titrant (0,2N de HCl)

Le % de protéines dans l'échantillon a été obtenu en multipliant le % d'azote par le facteur F dépendant du type d'aliment analysé. Le calcul a été effectué automatiquement par l'unité UDK 159 et le résultat a été mémorisé. Autrement le pourcentage de protéine dans l'échantillon a été vérifié par la formule suivante :

Teneur en protéines (%) = -(V-Vt) xNx1,401x6,25

X 100

m

V est le volume de HCl ayant servi à la titration (ml)

Vt est le volume de HCl ayant servi à la titration du témoin (ml)

N est le titre du HCl

m est la masse de l'échantillon (g)

6,25 est le facteur de conversion de l'azote en protéines

1,401 est la constante

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II.2.5 Détermination du taux des sucres totaux

La détermination de la teneur en sucre totaux du « babenda » ou teneur en carbohydrates a été faite par calcul différentiel. Il concerne les glucides totaux et les fibres alimentaires. Cette valeur est obtenue par la formule suivante :

Teneur en sucre totaux =100-(%eau+ %cendre+ %lipide +%protéine)

II.2.6 Détermination de la valeur énergétique

Les coefficients de Merril et Watt (1955) adoptés par la FAO ont permis la détermination des valeurs énergétique des échantillons de Babenda.

Soit un échantillon dont l'analyse donne : % P de protéine, % G de glucose et % L de lipides. La valeur énergétique de l'échantillon est obtenue par la relation suivante :

P=Teneur en protéines (g/100g)

L= Teneur en lipides (g/100g)

G= Teneur en sucres totaux (g/100g)

II.2.7 Détermination de la teneur en minéraux (Fe ; Zn ; potassium)

Une prise d'essai de 0,2g d'échantillons de « Babenda » est pesée dans des tubes à essai et un volume de 5 ml d'un mélange d'acide nitrique 3 parts pour deux parts d'acide sulfurique est ajouté dans chaque tube. Puis porter le mélange à minéralisation par voie humide à 150° pendant 02 heures. Au terme de la minéralisation, les tubes sont retirés puis dilués avec de l'eau distillée avant d'être filtré à travers un papier filtre sans cendre dans des fioles de 20ml. Le filtrat obtenu est apportée à l'analyse par spectrométrie d'absorption atomique à flamme de type VARIAN FS 240 conformément à la norme NF EN 140802. Le Fer et le Zinc sont lus à des longueurs d'ondes respectives de 248,3 nm et 213,8 nm.

La teneur en minéraux en fer, zinc (w) est déterminée par la formule suivante.

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w : est la concentration dans l'échantillon, exprimée en milligramme par kilogramme ;

a : est la concentration dans les solutions échantillons exprimée en milligramme par litre ;

b : est la concentration moyenne dans les solutions à blanc exprimée en milligramme par litre ;

V : est le volume de la solution échantillon, exprimé en millilitre ; m : est la masse de l'échantillon exprimée en grammes.

II.2.8 Détermination de la teneur en fibres totaux (AOAC 991.43)

Les fibres totaux ont été obtenues après digestion enzymatique de deux prises d'essai par

échantillon de « Babenda » suivi d'une détermination de la teneur en cendre et en protéine des

résidus obtenus suite à la digestion enzymatique et filtration.

V' Traitement de l'échantillon

Le Babenda préalablement séché est écrasé et tamisé au travers un tamis de maille 0,5 mm

V' Digestion enzymatique

Une prise d'essai de 01g est introduite dans deux béchers pour chaque échantillon avec 40ml

de solution tampon TRIS-HCl (Ph 8,3 et 0.08N), puis :

- Ajouter 50ug d'amylase thermostable et porter au bain marie à 98° degré pendant 15 à

30 minutes ;

- Refroidir à 60° degré puis ajouter 100 ug de protéase et incuber au bain marie à 60°

degrés pendant 30 minutes

- Ajuster le pH entre 4 et 7 en ajoutant 05 ml de HCl de normalité 0,5N puis ajouter

300ug d'amyloglucosidase et incuber à 60° degrés pendant 30 minutes ;

- Ajouter 200 ml d'éthanol 95° et laisser précipiter à température ambiante pendant 01

heure.

V' Filtration

Après la digestion enzymatique, la solution est filtrée à travers un papier filtre Grade 04 puis :

- Rincer 02 fois avec un volume de 15 ml d'éthanol 78° et deux fois avec l'éthanol 98°

- Répéter l'opération avec un volume de 15 ml d'acétone

V' Séchage du résidu et détermination du taux de cendre et protéines.

Les résidus obtenus sont séchés à l'étuve à 105° #177;2° pendant une nuit. Un essai est utilisé

pour déterminer la cendre et l'autre pour les protéines.

V' Estimation de la teneur en fibres totaux

La teneur en fibres totales du Babenda est obtenue avec la formule suivante :

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FT : teneur en Fibre Total du Babenda en %

R1 et R2 : Résidu 1 et Résidu 2 des deux essais de Babenda obtenu après filtration en g

P : Protéines obtenues ; P = R2 X % protéines khéjal en g

C : Cendre obtenu après incinération des fibres des R1 en g

M1 et M2 : Masse en g des prises essais 1 et 2 des échantillons de Babenda

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CHAPITRE III :

Résultats et Discussion

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III.1 Présentation du Babenda

Le Babenda est un aliment fait essentiellement de mélange de feuille d'Amarantushybridus, de la poudre d'arachide et d'une céréale telle que le riz. Ce plat fait partie des sauces à forte identité culturelle (5). Elle est typique au pays des hommes intègres et connait aujourd'hui une évolution technologique afin de renforcer la valeur nutritionnelle.

De nos jours, des ingrédients courant des sauces tels que le poisson, le soumbala ainsi que l'huile peuvent être ajouté en vue d'augmenter la qualité nutritionnelle et le goût du Babenda.

Source : SAWADOGO S.2018

Figure 3: Photo d'un plat de « Babenda » pour consommation

III.2 Préparation du Babenda

La consommation du Babenda est importante de par sa composition en légumes feuilles. Pour un meilleur profit des valeurs nutritionnelles qui composent ce plat, ces feuilles nécessitent au préalable un bon traitement. De ce fait, toutes les feuilles de « bouloumbouli » (Amaranthus hybridus) et de « kinebdo »(Gynandropsis gynandra) sont débarrassées des impuretés, lavées et bouillies ensemble. Après la cuisson des feuilles,

Une fois bien cuites, ajouter le riz grossièrement pilé et laisser mijoter le tout jusqu'à cuisson. Ensuite bien remuer pour écraser le riz et ajouter l'oseille, laisser encore mijoter jusqu'à la cuisson des feuilles d'oseille ; vérifier le goût (si trop aigre rajouter de la potasse pour adoucir). Ajouter enfin la poudre d'arachide, laisser cuire encore quelques minutes à petit feu.

4A

5B

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Source : SAWADOGO S.2018 Source : SAWADOGO S.2018

Figure 4A : Feuilles d'amarant hushybridus Figure 5B : Feuilles d'Oseilles

6C

Source : SAWADOGO S.2018

Figure 6C : Tris des feuilles d'amaranthushybridus

Maïs, Riz

Ajustement du
goût avec de la
potasse

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Figure 7: Diagramme de préparation du « Babenda »

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III.3 Caractéristiques physico-chimiques et nutritionnelles du Babenda
III.3.1 Les paramètres physico-chimiques
III.3.1.1 L'humidité ou la teneur en eau

La figure suivante récapitule la teneur en eau pour les différents échantillons analysés. Elle est comprise entre 78,99% et 87,39% avec une valeur moyenne de 85,74%.

Figure 8: Représentation graphique de la teneur en eau du Babenda analysé

Les résultats de cette figure montrent que les échantillons de Bagbenda présente une forte teneur en eau dont la moyenne se situe autour de 85,74% d'eau. Ce résultat est proche de celui trouvé par Mouquet-rivier C et al en mai 2010 qui avait trouvé 15% de matière sèche soit 85% d'eau. La teneur en eau du Babenda est inférieure à celle du Bulvaka qui est de 87,3% soit 12,7% de matière.

Cela pourrait s'explique par le mode de préparation de ce plat ainsi que de sa composition en matière première, essentiellement de feuilles légumes qui contiennent en moyenne 90% d'eau. La différence de la teneur en eau entre les différents échantillons pourrait aussi être liée au mode de préparation du Babenda. En effet le type de céréale et la quantité ajoutée influence de façon signification la teneur en eau.

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III.3.1.2 La teneur en cendres

La teneur en cendres est obtenue après déduction de la teneur en eau. La résultante est teneur en matière sèche. L'ensemble des échantillons de Babenda présente une teneur en cendre comprise entre 3,08% et 6,22% avec une valeur moyenne de 4,25%.

La figure suivante donne une illustration de la teneur en cendre des différents échantillons de Babenda analysés.

Figure 9: Teneur en cendre des échantillons de « Babenda »

Les résultats de ces analyses montrent une différence de la teneur en cendre des différents échantillons de « Babenda ». Cette différence s'expliquerait par la composition et la quantité en matière premières utilisées pour la préparation du « Babenda ». En effet, les quantités et la composition en riz, arachides, légumes-feuilles pourraient influencer sur la teneur en cendre. Aussi, pour des raisons économiques, les producteurs de « Babenda » se procurent assez de feuilles légumes à moindre coût que les céréales et l'arachide qui sont plus chères sur le marché.

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III.3.1.3 La teneur en Lipides

La teneur en huile des différents échantillons est comprise entre 16,12% et 26,36% avec une moyenne de 20,91%. Les résultats de ces analyses se trouvent dans la figure suivante.

Figure 10: Teneur en lipides des échantillons de « Babenda » analysés

Les échantillons de Bagbenda analysés présentent une différence au niveau de la teneur en huile. Cella, est due à l'ajout d'huile alimentaire dans la consommation par les particuliers. Aussi la quantité de poudre d'arachide ajoutée pendant la préparation augmente considérablement la teneur en huile. Selon la Direction de le Nutrition, 2005, une graine d'arachide crue contient 44,8 % de lipides. Ainsi avec l'introduction de la poudre d'arachide dans la préparation du Babenda, ce plat constitue un apport important en lipide même sans ajout d'huile alimentaire.

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III.3.1.4 La teneur en protéines

La teneur en protéines des différents échantillons de Babenda analysés ont variée entre 6,95% et 24,24% avec une valeur moyenne de 12,97%. La figure suivante illustre de façon graphique la teneur en protéines des différents échantillons de Babenda.

Figure 11: Teneur en protéines des différents échantillons de « Babenda »

Les échantillons de Babenda présentent une différence importante en teneurs en protéines. Cette teneur pourrait être affectée par l'utilisation des ingrédients dans la cuisson. En effet l'ajout du soumbala, de l'arachide ou le poisson sec qui ont respectivement 36,5%, 23,2% et 47,3% de protéines (Direction de le Nutrition, 2005), augmente considérablement la teneur en protéines.

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III.3.1.5 La teneur en glucides

Les analyses de laboratoire des échantillons de Babenda donnent des teneurs en glucides comprises entre 48,64% et 68,93% avec une valeur moyenne de 61,96% pour 100g de matière sèche. Ces différentes valeurs sont représentées dans la figure suivante.

Figure 12: Teneur en glucides totaux du « Babenda » analysé

La teneur élevée des glucides par rapport aux autres nutriments dans le Babenda s'expliquerait par l'ajout de céréales dans la préparation du Babenda. En effet, le riz et le maïs contiennent respectivement 82,9% et 75,2% de sucres totaux. (8). Aussi, les feuilles utilisées dans la préparation du Babenda contribuent peu à la teneur en glucides, 7,29% de glucides totaux pour l'Amarenthushybridus.(8).

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III.3.1.6 La teneur en minéraux Fer, Zinc

Figure 13 : Teneur en minéraux des échantillons de « Babenda »

Les différents échantillons de « Babenda » soumis aux analyses de laboratoire montrent que le « Babenda » est un plat riche en minéraux (Fer, Zinc). En effet la teneur en fer est comprise entre 8,68mg et 25,21mg pour 100g avec une valeur moyenne de 17,61mg pour 100 ; celle du zinc est comprise entre 4,35 mg et 10,32 mg pour 100g et d'une valeur moyenne de 6,54 mg pour 100 de « Babenda ». Ces valeurs prouvent que le « Babenda » est un plat riche en minéraux et essentiellement en fer dont les effets bénéfiques ne sont plus à démontrer. A cet effet le « Babenda » pourrait être consommé par les femmes enceintes dans le but de prévenir les anémies. Le graphique ci-dessous illustre la teneur des échantillons du « Babenda » en Fer et en Zinc.

III.3.1.7 La teneur en fibres totaux

Les échantillons de « Babenda » ayant fait l'objet d'étude donnent une teneur en fibres diététique totaux comprise entre 9,77% et 18,90% avec une valeur moyenne en fibre diététiques de 13,67%. Ces résultats de laboratoire montrent que le « Babenda » est un plat riche en fibres diététique. Les résultats sont représentés sous forme de graphique suivant :

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Figure 14: Teneur en fibres diététiques totaux des échantillons de « Babenda »

Ces résultats de laboratoire montrent que le « Babenda » est un plat riche en fibres diététique. Le graphique montre une variation de la teneur en fibres alimentaire en fonction des différents plats de « Babenda ». En effet la teneur en fibres diététique dépend de la quantité des feuilles utilisée pour la préparation. Les teneurs en fibres des plats de « Babenda » sont voisines à celles trouvées par Korotimi et al sur l'effet des traitements thermiques sur les feuilles d'amarenthushybridus qui était de l'ordre de 16,35% (9). La teneur non négligeable du « Babenda » en fibres diététiques totaux rend ce plat utile car les fibres permettent de prévenir la constipation, de réduire l'absorption du cholestérol et des graisses alimentaires. Les fibres alimentaires permettent aussi de réduire la digestion des glucides en freinant la montée de la glycémie. La consommation des aliments riches en fibres aurait un effet important sur la prévention du diabète de type 2

III.3.2 Les paramètres nutritionnels III.3.2.1 Apport Energétique Totale

Apport énergétique total des différents échantillons de Babenda analysés se situe entre 464,65Kcal et 515,08 Kcal avec une valeur moyenne de 487,96 Kcal pour 100g de matière sèche. Cette valeur n'est pas assez pour un repas complet. En effet, pour 100g de Babenda frais l'apport énergétique des échantillons se situe entre 66,22 Kcal et 73,41 Kcal avec une valeur moyenne de 69,54 Kcal. Les différents résultats de ces analyses sont représentés dans le graphique suivant.

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Figure 15: Apport énergétique total des échantillons de « Babenda »

Les résultats montrent une variation de l'apport énergétique total des différents échantillons analysés. Ces différentes variations seraient dues aux différents constituants dans le process de préparation du Babenda. En outre ces analyses montrent que la valeur énergétique du Babenda n'est pas assez pour un repas complet ( Claire Mathieu-Daudé et Laure Barrot PC, 2001). L'apport énergétique moyen du Babenda est supérieur à celui de la bouillie à base de céréale-légumineuse 40 Kcal pour 100 ml de bouillie (François Laurent, 1996).

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CONCLUSION ET PERSPECTIVES

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En conclusion, le « Babenda » consommé dans la ville de Ouagadougou est un plat local qui présente une valeur nutritionnelle importante. En effet le Babenda est un plat très riche en eau à cet effet sa consommation contribue plus à l'hydratation de l'organisme. La teneur en lipide, protéine, glucide sont moyenne mais l'ajout d'autres condiments tels que le poisson, l'huile et des produits céréaliers contribue à rehausser l'apport nutritionnel en ces nutriments. Aussi, le Babenda ne peut pas être considérer comme un plat à haute valeur énergétique mais sa teneur assez considérable en fibres diététique totaux et en minéraux (fer, zinc), lui confère une place importante parmi les aliments de leste et d'importance nutritionnelle.

Il ressort de cette étude que certains plats de « Babenda » très peu de légumes feuillescomme en témoigne la couleur des plats et les écarts en éléments nutritionnels entre les différents échantillons analysés. Pour cela nous recommandons que :

? Toute préparation du « Babenda soit conséquemment renforcé en légumes feuilles (amarante, oseille...)

? Des condiments riches en protéines (poissons sec) soient associés à la préparation du « Babenda ».

Pour promouvoir la consommation du « Babenda » et renforcer l'identité culturelle de ce plat, En perspective, nous comptons :

? Mener une étude sur les qualités sanitaires et nutritionnelles des feuilles d'Amaranthus hybridus (bouloumbouli), constituant majeur dans le « Babenda ».

? Conduire des recherches en vue d'une formulation adaptée pour la préparation du « Babenda » afin de le rendre comestible par les enfants à bas âge.

Références bibliographiques :

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1.

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36

Banque Mondiale. Rapport Thematique Sur Les Filieres En Agriculture Irriguee Au Sahel. 2015;12.

2. Claire Mathieu-Daudé, Laure Barrot PC. Produits vegetaux riches en carotenes. 2001;

3. Davidson, s. Et r. Passmore, -1972. Human nutrition and dietetics. Sec. Ed., Edinburgh, London

4. Devadas RP and S Saroja, Availability of Fe and â-carotene from amaranthus to children. In: Emmaus P (ed), Proceeding of the 2nd Amaranthus Conference, Rodala Press Inc., 1980: 15-21.

5. Direction de la Nutrition, édition et vulgarisation d'une table de composition des aliments couramment consommés au Burkina Faso, 2005, 1-39p

6. Direction Générale des Etudes et des Statistiques Sectorielles (DGESS). Rapport General Des Resultats Definitifs De La Campagne Agricole 2016/2017 Et Des Perspectives De La Situation Alimentaire Et Nutritionnelle. 2017;p11-40.

7. Dutau G. (2002). Arachide, fruits secs oléagineux : réalité clinique, conséquences sociales. Revue française d'allergologie et d'immunologie clinique, 42(6), pp. 599-610.

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Page

37

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28. Waithaka K. & Chweya J. D., 1991. Gynandropsis gynandra (L.) Briq. A tropical leafy vegetable its cultivation and utilisation. FAO Plant Production and Protection Paper,

FAO, Rome

Annexes

Page I

Page i

Annexe 1 : Teneur en fer des différents échantillons de « Babenda » analysés

Code

Prise
d'essai

Vol de
dissolution

facteur de dilution

Concentration lue

Concentration lue corrigée

Masse
d'échantillon
dissous/L

Concentration Fe mg/100g

Moyenne teneur en Fe

B1

0,205

15

1

2,4002

2,4002

13,6666667

17,562439

17,6143972

B2

0,201

5

1

3,9332

3,9332

40,2

9,7840796

B3

0,202

15

1

3,1439

3,1439

13,4666667

23,3457921

B4

0,201

15

1

3,3789

3,3789

13,4

25,2156716

B5

0,201

5

1

3,4916

3,4916

40,2

8,68557214

B6

0,204

15

1

3,2698

3,2698

13,6

24,0426471

B7

0,202

15

1

2,3466

2,3466

13,4666667

17,4252475

B8

0,203

15

1

1,7286

1,7286

13,5333333

12,7729064

B9

0,203

15

1

2,8127

2,8127

13,5333333

20,7834975

B10

0,201

15

1

2,2145

2,2145

13,4

16,5261194

Page ii

Annexe 2 : Teneur en zinc des différents échantillons de « Babenda » analysés

Code

Prise d'essai

Vol de
dissolution

facteur de
dilution

Concentration
lue

Concentration
lue corrigée

Masse
d'échan
dissous/L

ConcentrationZn
mg/100g

Moyenne
teneur en Zn
en mg/100g

B1

0,205

15

1

0,7825

2,4002

13,6666667

5,72560976

6,54255918

B2

0,201

5

1

4,1518

3,9332

40,2

10,3278607

B3

0,202

15

1

1,2337

3,1439

13,4666667

9,16113861

B4

0,201

15

1

1,0381

3,3789

13,4

7,74701493

B5

0,201

5

1

1,7507

3,4916

40,2

4,35497512

B6

0,204

15

1

0,7422

3,2698

13,6

5,45735294

B7

0,202

15

1

0,8069

2,3466

13,4666667

5,99183168

B8

0,203

15

1

0,751

1,7286

13,5333333

5,54926108

B9

0,203

15

1

0,699

2,8127

13,5333333

5,16502463

B10

0,201

15

1

0,7967

2,2145

13,4

5,94552239

Page i

Annexe 3 : Teneur en protéines des différents échantillons de « Babenda » analysés

Code

Prise d'essai

Volume titrant

%d'azote N

% Protéine

Moyenne
%Protéines

B1

1,002

7,327

2,0484888

11,1847489

12,9758553

B2

1,007

12,592

3,50300187

21,8937617

B3

1,001

10,033

2,80783678

17,5489799

B4

1,006

11,419

1,58991981

9,93699882

B5

1,001

7,902

1,10572741

6,91079633

B6

1,001

9,715

1,35942063

8,49637893

B7

1,001

9,371

1,31128469

8,19552928

B8

1,001

11,883

1,66278902

10,3924314

B9

1,001

27,718

3,87858168

24,2411355

B10

1,004

12,567

1,7532467

10,9577919

Annexe 4 : Photo du Distillateur Annexe 5 : Photo d'Extracteur de

automatique kjeldahl Velp UDK 149 matière grasse

Page ii

Annexe 6 : Photo de détermination
du taux de cendre du « Babenda »






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