1 II.5.1.11.
Modalité de financement
Tableaux XVII : Modalité de financement
MODALITÉ DE FINANCMENT
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Assurance Sonas
|
7
|
6.86
|
Employeur
|
10
|
8.82
|
Ménage
|
82
|
80.39
|
Mutuelle de santé
|
4
|
3.92
|
Total
|
103
|
100.0
|
|
|
|
|
|
Il ressort de ce tableau que le financement de la prise en
charge des patients épileptiques venait de ménage à 80,4%
alors que dans 8.8% l'employeur est intervenu dans le soin de santé
contre 6.8% pour une assurance et 3.9% pour mutuelle de santé.
IV. DISCUSSION
IV.1. PARAMETRES DEMOGRAPHIQUES ET SOCIOPROFESSIONNELS
DES EPILEPTIQUES
- Prévalence hospitalière
De toutes les affections neuropsychiatriques
rencontrées au cours de la période de notre étude,
l'épilepsie a représenté 7,7%. De nombreuses études
de prévalence ont été réalisées en Afrique
subsaharienne et elles sont extrêmement variables selon le pays et la
méthodologie utilisée (entre 0,5% et 7,4%) [55].
Deux études ivoiriennes, celles de Kouadjo [56] et de
Kaudjhis [57] rapportent respectivement une prévalence de 7,4% et 5,9%.
La prévalence de la première étude n'est pas
différente de la nôtre tandis que celle de la deuxième est
inférieure à la nôtre.
Comme le montre le tableau XVI, la prévalence
rapportée dans ce travail est aussi élevée que celle
signalée par Gbenou au Benin (58) et Osuntokun au Nigeria [59].
Notre prévalence est la plus élevée
comparativement à plusieurs auteurs certainement du fait de notre
échantillon relativement réduit, de la méthodologie
utilisée, mais aussi du fait d'un pic d'afflux des malades
épileptiques au CNPJG secondaire à des campagnes de
sensibilisation radio télévisées menées en cours de
l'étude.
Tableau XVIII
Auteurs
|
Prévalence
|
Taille de l'échantillon
|
p
|
KOBA Criss (Lubumabashi)
|
7.7
|
103
|
|
Kouadjo (cote d'ivoire)
|
7.4
|
309
|
0.110926
|
Kaudjhis(cote d'ivoire)
|
5.9
|
920
|
0.004430
|
Gbenou(Bénin)
|
2.5
|
530
|
0.00000
|
Osuntokun(Nigéria)
|
3.7
|
903
|
0.000006
|
- Age
Notre étude montre que les patients épileptiques
sont relativement jeunes avec 75% d'entre eux ayant au plus 31ans. Plusieurs
études s'accordent sur un âge précoce de début de
l'épilepsie (avant 20 ans dans plus de 60% des cas). Et le fait que les
sujets âgés ne sont pas nombreux dans les études est une
conséquence possible d'une espérance de vie plus réduite
[55, 60].
Pour notre part, le fait que nos patients soient jeunes
s'explique par une démographie à prédominance
juvénile et évidemment une espérance de vie autour de 50
ans pour la République Démocratique du Congo [61].
- Sexe
Nous avons une nette prédominance masculine en ce qui
concerne le sexe de nos patients. Cette prédominance est aussi
rapportée dans la littérature [20]. Elle est expliquée par
une sous déclaration de la maladie chez les femmes jeunes en âge
de se marier d'après certains auteurs [55].
Notre travail ne nous permet pas d'émettre une
hypothèse concernant cette prédominance à moins que nous
ne puissions évoquer des traumatismes cranio-encéphaliques de
l'enfance plus prédominants chez les jeunes garçons que chez les
jeunes filles et qui sont passés inaperçus. Une autre
possibilité serait la non déclaration de la maladie chez les
femmes jeunes en âge de se marier.
- Résidence des patients
83,5% des patients sont habitants des différentes
communes de la ville de Lubumbashi. 16,5% viennent des villes avoisinantes de
Likasi, Kolwezi, Kasumbalesa, ce qui prouve que l'épilepsie est une
maladie cosmopolite et que le personnel qualifié pour la prise en charge
de l'affection est insuffisant. Les non Lushois ayant pu arriver au CNPJG sont
certainement l'infime minorité de nombreux épileptiques perdus
dans les milieux reculés.
- Statut marital
Deux tiers des patients âgés de plus de 18 ans
étaient célibataires et le tiers seulement était
marié. Le même constat de la prédominance du célibat
est fait par Preux en République Centrafricaine [62] et au Cameroun
[63].
A notre sens et c'est l'avis de certains autres auteurs, la
prépondérance du célibat comme statut marital des patients
épileptiques pourrait être la conséquence de la
discrimination dont ils font l'objet dans la société.
- Religion
Deux grands groupes religieux se sont dessinés à
savoir les catholiques et les non catholiques faits de pentecôtistes, de
protestants et des méthodistes. Quelle que soit la religion, il n'ya pas
eu d'influence dans les croyances mystico-religieuses de l'origine de
l'épilepsie. Les deux groupes ont recouru de la même façon
à la prière et aux soins traditionnels montrant par la que la
conception mystique de l'épilepsie prend le dessus sur les religions.
- Occupations
Environ 72.8% des patients sont soit aux études soit
sans emploi. En conséquence, il s'agit de patients non autonomes du
point de vue financier, ce qui a pour corollaire un niveau
socioéconomique bas. Le niveau économique bas entraine
inévitablement une vulnérabilité aux infections dont
certaines peuvent conduire à l'épilepsie, un accès
limité aux soins médicaux appropriés ainsi que l'abandon
du traitement face au coût du médicament.
En ce qui concerne particulièrement les sans emplois,
on peut penser que leur situation serait due à la peur de travailler
à cause de la stigmatisation de l'épilepsie soit au renvoi du
travail à cause des crisesépileptiques non comprises par
l'employeur.
Notre étude a rapporté que seulement 14,7%
d'épileptiques étaient actifs, ce qui est de loin
différent de l'étude de Traoré et al qui recensait
seulement 29% des patients en activité [64].
Des études rapportent un retentissement important de la
maladie sur leur rendement suite à la minimisation de leurs
capacités intellectuelles et physiques par l'entourage, ce qui diminue
leur confiance en leurs capacités [62].
- Niveau d'instruction
Le niveau d'instruction d'analphabète à primaire
est représenté par 39,9% des patients épileptiques,ce qui
a priori pose un problème de compréhension de la maladie.
Cependant, même les épileptiques de niveau secondaire à
supérieur ne comprennent pas plus l'épilepsie que les premiers
lui attribuant autant qu'eux une origine mystico religieuse. Les uns et les
autres recourent au traitement traditionnel en première intention. Cet
état des choses suggère que pour quelque degré
d'instruction que ce soit, l'épilepsie reste une maladie
mystérieuse.
IV.2. Paramètres Cliniques
Ø Caractéristiques, fréquence et
durée des crises
La crise tonicoclonique généralisée
retrouvée dans 44,9% dans cette étude l'emporte largement sur les
autres crises. Cette prédominance est généralement
rapprochée dans les études subsahariennes avec une moyenne de 59%
pas très différente de la nôtre.
L'explication que l'on peut en donner est la bonne
identification des crises tonococloniques par l'entourage des patients du fait
de leur caractère spectaculaire alors que les autres crises
généralisées sont très mal reconnues du public.
Les absences à 5,8% dans cette étude, sont aussi
rapportées à un taux encore plus faible dans plusieurs autres
études africaines ou la fréquence se situe autour de 3%. Elles
sont en effet difficiles à reconnaitre comme épilepsie par les
parents [55,67].
Quand on regarde la durée des crises supérieures
à 2 minutes dans plus de la moitié des cas, on pourrait penser
qu'il s'est agi des états de mal épileptique, ce qui a
été très rarement le cas. Cette durée
élevée pourrait s'expliquer d'une part par la surestimation en
termes de minute faite par l'entourage qui assiste à une crise
spectaculaire donnant l'impression de durer plus longtemps et d'autre part, par
l'existence de réelles crises tonicocloniques objectivées et qui
ont duré de 3 à 4 minutes sans que celles-ci n'aient
été suivies d'un état post critique pathologique
c'est-à-dire, différent de celui généralement
rencontré et décrit dans la littérature.
Ø Facteursdéclenchants
D'une manière générale, soit dans 83,5%
des cas, les patients n'ont rapporté aucun facteur
déclenchant.
Dans moins de 16,7% restant, les facteurs tels que
l'émotion, la variation lunaire, le manque de sommeil, l'arrêt du
traitement, la consommation de toxique comme l'alcool, le cycle menstruel ont
été notés.
Il est cependant rapporté dans la littérature
que la moitié des patients ayant présenté une crise
reconnaissent la présence d'un facteur favorisant et près d'un
tiers, l'association d'au moins deux facteurs favorisants [34].
Si les facteurs favorisants les plus fréquemment
cités dans la littérature sont essentiellement les mêmes
que ceux retrouvés dans ce travail, le faible taux des patients les
reconnaissant pourrait être en rapport avec leur méconnaissance,
ce qui veut dire que les patients ont eu ces facteurs avant la crise mais ne
les ont pas mentionnés lors de l'interrogatoire.
Ø Conception de la maladie
Plus de la moitié des patients épileptiques ou
leurs accompagnants, soit 55,3%, quels que soient leurs villes d'origine, leur
niveau d'instruction et leur appartenance à un groupement religieux
croient en une origine mystico religieuse de l'épilepsie
(démoniaque, sorcellerie, mauvais sort, surnaturelle, etc.)
Les mêmes croyances sont retrouvées au Benin et
au Togo et en France d'après l'étude de NUBUKPO et al comme
rapporté dans le tableau ci-après [67].
Tableau XIX
|
Benin
|
France
|
Togo
|
|
Couses surnaturelles
|
43
44.3%
|
9
12.0%
|
69
53.5%
|
0.0001
|
Mauvais esprit
|
44
46.8%
|
10
13.0%
|
81
62.8%
|
0.0001
|
Punition
|
25
27.2%
|
7
9.1
|
77
59.7
|
0.0001
|
Si nous avons retrouvé des termes tels que Kifwafwa,
musanfu et ndeke ; d'autres auteurs dans d'autres pays ont aussi
rapporté différentes dénominations pour décrire
l'épilepsie dans les différentes cultures. Ainsi kisenkiri en
pays mossi au Burkina, sifosekuwoau Swaziland « la maladie qui
fait tomber », nwaa « jeter la personne à
terre » pour les Bamileke du Cameroun, kifafa « raide
à demi-mort » pour les Waporo de Tanzanie, kobelo ti makakou
« la maladie du singe » en Sango en République
Centrafricaine [55, 69].
IV.3. Paramètres paracliniques
- Bilan, EEG et ST Scan
Tous nos patients ont réalisé un EEG et dans la
plupart des cas il a été anormal mais tous n'ont pas pu
réaliser un bilan sanguin et un ST Scan.
Comme rapporté par d'autres auteurs, les
réalités restent les mêmes, en plus les résultats de
l'EEG doivent être intégrés à un faisceau d'autres
arguments cliniques avant de retenir le diagnostic d'épilepsie et le
traitement devra tenir compte de la clinique.
IV.4. Paramètres
thérapeutiques
- Traitement reçu avant la consultation au
CNPJG
Ø Traitement des tradipraticiens ou
guérisseurs
Presque 14,6% des patients ont eu recours aux
tradithérapeutes et guérisseurs avant de consulter finalement
notre centre. Cette première orientation des patients vers le
traditionnel est dictée par les croyances mystico religieuses quant
à l'origine de la maladie. De nombreux autres auteurs ont fait le
même constat que nous et ont même été poussés
à mener des enquêtes auprès des tradipraticiens pour se
faire une idée sur la proportion des épileptiques qu'ils prennent
en charge [70, 71].
Si le premier choix est porté chez les tradipraticiens,
c'est peut être parce qu'on peut le trouver plus facilement et
éviter de faire la file devant le cabinet du médecin. Du fait de
la stigmatisation de l'épilepsie, la maison du tradipraticien offre peut
être aussi une certaine intimité que le patient ne retrouvera pas
à l'hôpital. Cependant, ce premier choix peut retarder une prise
en charge appropriée de la maladie par un personnel hautement
qualifié.
- Traitement du centre de santé ou d'un
hôpital non spécialisé
Dans 24,4% des cas, un traitement non adapté a
été prescrit aux patients épileptiques dans les centres de
santé ou dans les hôpitaux.
Ce traitement était d'antipaludéens,
d'antibiotiques ou d'anti inflammatoire, cette situation témoigne
largement de la méconnaissance de l'épilepsie même parmi
des professionnels de la santé.
Trente sept pourcent des patients ont reçu un
traitement antiépileptique avant leur consultation au CNPJG mais ce
traitement n'était pas correctement prescrit par rapport aux
indications, aux doses et à la durée.
Cet état des choses rejoint la notion de déficit
de traitement ou « treatment gap » décrit par Elison
et Al [70]. Il s'agit d'une différence exprimée en pourcentage
entre le nombre des patients ayant une épilepsie active et le nombre de
ceux dont les crises sont traitées de façon appropriée
dans une population donnée à un moment précis. Le
« traitement gap » inclut donc à la fois un
déficit diagnostique et thérapeutique.
Nous pensons que l'épilepsie est aussi méconnue
du personnel de la santé du fait d'un enseignement insuffisant sur le
sujet, de l'inexistence de la formation continue pour les associations de
lutte contre l'épilepsie qui auraient un grand rôle de
sensibilisation au sein des communautés médicales et de la
population.
- Traitement reçu au CNPJG
Médicaments utilisés
Dans presque 46% des cas, la carbamazepine a été
l'AE le plus utilisé devant le valproate de Na et le levetiracetam. Dans
moins de 7% des cas seulement, il a été prescrit le phenobabital
et le dyhidan.
Si le phénobarbital semble être la seule
recommandation pour un traitement médicamenteux d'utilisation large en
Afrique subsaharienne [69], le CNPJG jouit de la coopération avec
plusieurs partenaires qui lui assurent un approvisionnement régulier des
AE classiques et autres produits plus récents disponibles à un
prix généralement accessible pour les malades. Ceci offre
évidement au médecin l'avantage de prescrire des
médicaments en fonction de la sémiologie des crises ou du
syndrome épileptique et d'associer deux AE quand une monothérapie
ne suffit pas à contrôler les crises.
- Régularité dans le suivi du
traitement
La majorité des patients soit 80% a suivi
régulièrement son traitement tandis que 20% l'ont interrompu ou
suivi irrégulièrement.
Plusieurs raisons peuvent expliquer qu'il y ait eu
régularité du suivi du traitement et c'est notamment :
1° La durée du traitement, plus il est long moins
on veut le suivre car il se présente alors à l'esprit qu'on est
frappé d'une maladie incurable ;
2° Le coût des médicaments, bien qu'il soit
accessible pour certains des patients, est trouvé cher par les
démunis ;
3° les effets secondaires des médicaments
(somnolence, prise de poids, etc) en ont amené un certain nombre
à l'arrêt du traitement ;
4° les croyances mystico religieuses avec quelques fois
les conseils des chefs religieux qui ont convaincu leurs fidèles de
l'inutilité d'un traitement médical par rapport à l'effet
de la prière, etc.
- Effets indésirables des
médicaments
Divers effets ont été rapportés par les
patients et spécialement la somnolence et le ralentissement
idéomoteur. Les autres rapportent différemment l'occurrence de
ces effets secondaires. Tout dépend évidement de
l'épileptique utilisé.
Dans cette étude, les deux antiépileptiques qui
ont été plus utilisés ont effectivement des effets
centraux tels que la somnolence et le ralentissement.
- Efficacité du traitement
Patients et médecins ont apprécié
l'efficacité du traitement dans les mêmes proportions autour de
80% de satisfaction.
L'effort fait pour accompagner le patient dans son traitement
et surtout la discussion sur la conception de la maladie est probablement
à la base de ce succès. Grâce aussi aux campagnes de
sensibilisation menées par voie médiatique, beaucoup de patients
se convainquent qu'ils peuvent compter sur un traitement médical pour
mener une vie d'épileptique avec le moins de crises possible.
Cette efficacité expliquée au patient a
été appréciée à 3 niveaux à
savoir : la fréquence des crises, leurs durées ainsi que
leur intensité.
A cette proportion ou l'antiépileptique est jugé
inefficace par le patient et/ou le médecin, l'hypothèse
d'épilepsie réfractaire est émise. Malheureusement, l'on
ne dispose pas d'investigations plus approfondies pour la mise au point
diagnostique et thérapeutique de ce type d'épilepsie.
IV.5. Paramètres des Coûts totaux du
traitement
Ø Evaluation du Coût direct
- Coût des médicaments
De manière plus précise, dans l'étude
qu'on a réalisée, la plus grande part du coût direct est
occupée par le coût des médicaments, estimé à
329.74$, et constitue 44.36% du coût direct et 33.5% du coût total,
et cela en sachant que 88,4% des patients de l'étude étaientsous
monothérapie, et que selon toutes les études, ce coût
augmente avec le nombre et le typede médicaments administrés. Il
faut noter que la plupart des patients sous monothérapieprenaient la
Carbamazépine qui a un coût plus élevé que le
Phénobarbital utilisé dans la majoritédes pays en voie de
développement dont le coût est estimé à seulement 5$
par patient et par an [23]. Pour ce qui est des nouvelles molécules
antiépileptiques, leur utilisation est encore limitéedans notre
pays du fait de l'indisponibilité d'un grand nombre d'entre elles sur le
marché congolais, et de leur prix qui reste jusqu'alors très
élevé par rapport au pouvoir d'achat de lamajorité des
patients.
Concernant l'étude menée aux Indes, 75.5% des
patients étaient sous monothérapie et24.5% recevaient une
polythérapie. Là aussi, la Carbamazépine était la
molécule la plus prescrite,et le recours aux antiépileptiques de
nouvelles générations est limité, c'est ce qui a fait que
le coût des médicaments était de 53.75$ et
représentait 15.63% du coût total et 57.72% du
coûtdirect.
Dans d'autres pays où le déficit
thérapeutique est très marqué tels que le Burundi,
unpatient qui prend régulièrement son traitement
dépenserait à peu près 6$ par an et çaconstituerait
approximativement 12% du coût total de l'épilepsie dans ce
pays.
Pour ce qui est des pays plus développés, le
coût du traitement médical, est beaucoupplus important, et cela
s'explique par une utilisation plus large des molécules
antiépileptiquesde nouvelle génération. En prenant
l'exemple de l'Italie, le coût direct lié à
l'épilepsie est de
1335.9$ par patient et par an, dont 786.1$ destinés aux
médicaments (plus de la moitié) ; cette même étude a
montré que ce coût varie selon la sévérité de
l'épilepsie (de 161.7$ à 1528.6$) etdevient plus important
lorsque le patient présente une épilepsie réfractaire
où le recours auxmédicaments de nouvelle génération
est nécessaire [30].
Par ailleurs, plusieurs études ont été
menées dans le but de comparer le coût-efficacitédes
antiépileptiques d'ancienne et de nouvelle génération.
L'une d'entre elles est celle qui a permis la comparaison entre la
fosphénytoine et la phénytoine dans le traitement de
l'état demal épileptique, et qui a montré que même
si la fosphénytoine coûte 50 fois plus cher que
laphénytoine, sa plus grande efficacité et son taux moins
important d'effets secondaires fait que lecoût qui résulte du
traitement par cette molécule est cinq fois moins élevé
que celui créé par laphénytoine[28].
- Le coût des bilans
Troisième coût médical plus important dans
notre étude, après les médicaments et l'hopitalisation,
est lecoût du bilan (tests sanguins + imagerie). Les tests de laboratoire
et l'imagerie ne coûtent en moyenne que 144.5$ par an et par patient,
mais il ne faut pas oublier que 86.4% de nos patients n'ont pas
bénéficié d'un bilan sanguin avant l'instauration du
traitement, et que le dosage des antiépileptiquesdans le sang, est
réalisé au moins une fois par an chez 48% des patients
français [25], n'a jamais étéréalisé chez
aucun patient de l'échantillon, c'est ce qui fait que ce coût est
relativement bas dansnotre pays alors qu'il est de 31$ en Italie par exemple
[30].
Pour ce qui est des autres examens complémentaires :
EEG et IRM, leur coût est estimé en moyenne à 293.29$ par
patient et par an alors qu'il n'est que de 57.8$ en Italie.Beaucoup d'efforts
doivent être fournis dans le but de diminuer au maximum ce coûtpour
permettre au plus grand nombre des patients, si ce n'est tous les patients, de
bénéficier de ces examens complémentaires qui permettent
très souvent de caractériser la maladie épileptiqueet de
détecter les formes secondaires pouvant être sujettes à un
traitement spécifique et efficace.
- Coût des hospitalisations
Pour ce qui est du coût moyen annuel des
hospitalisations, il est de 197.7$ et constitue 26.6 % du coût direct et
20.1 % du coût total, ce coût est probablement plus
élevé quecelui retrouvé dans des pays en voie de
développement 7.9$ aux Indes du fait que les hospitalisations dans un
Centre Privé spécialisé, dans notre pays est payante et
chère jusqu'àpreuve du contraire, et seulement une tranche de la
population décrite comme nantie peutbénéficier de
l'hospitalisation.
- Coût des consultations et du
déplacement
Pour les coûts de la première consultation, les
RDV médicaux et de déplacement pour y assister ne constituent que
20$, 51.4$ et 41$ respectivement, c'est un coût relativement abordable
mais quipeut l'être moins si on pouvait diminuer les prix des
consultations ou au mieux les rendregratuites.
Ø Evaluation du coût indirect
L'épilepsie peut compromettre la productivité
lorsque le patient s'applique moins dansson travail, doit s'absenter à
cause des crises ou même devenir sans emploi. La
mortalitéprématurée peut aussi être
considérée en termes de temps perdu à cause de la maladie.
Untraitement adéquat et bien conduit devrait réduire les
coûts indirects qui pèsent lourd à
l'échelleindividuelle et sociale.
Peu d'études ont évalué le coût
indirect de la prise en charge de l'épilepsie et même les auteurs
qui ont essayé de lefaire, avouent avoir trouvé des
difficultés à déterminer de manière précise
ce composant du coût [24, 26, 28, 29].
Dans notre étude, le coût indirect constitue
240.6$ et représente 24.5%du coût total. Des études
similaires conduites dans d'autres pays ontretrouvé des résultats
différents que lenôtre ou le coût indirect dépasse
le coût direct. En Colombie, parexemple, il est estimé à
364$ par patient et par an et constitue 62.9% du coût total. Aux Indes,il
est de 251$ et occupe 72.9% du coût total, alors qu'il représente
83.6% du coût total auBurundi et n'est que de 40.5$.Dans les pays
développés et même si les valeurs des coûts directs
s'élèvent à des milliersde dollars, les coûts
indirects restent supérieurs dans la plupart des études. Aux
Etats-Unis, il est de 9418$ et constitue 76% du coût total alors qu'il
est de 69.7% au RoyaumeUni et de 55.13% en Australie [24].
Par contre, ces deux études ont trouvé la
même chose que la notre, que les coûts directs dépassent les
coûts indirects soit en Indonésie,où ce dernier est
estimé à 195$ et constitue 40% du coût total, et la Suisse
où il s'élève à 5130$et représente 33% du
coût total [18].
La méthode utilisée pour estimer les coûts
indirects, ou encore appelés les coûts liés à
laproductivité, se réfère souvent à l'approche du
« capital humain », qui évalue les personnes enterme de leur
capacité économique [29].Cette méthode peut être
appliquée pour évaluer les effets temporaires de la maladie surla
capacité de l'individu à accomplir son travail. Par exemple, le
coût qui résulte de l'absence autravail pendant 5 jours est
l'équivalent du salaire journalier moyen multiplié par 5. La
difficultéréside dans le cas où le travail n'est pas
payé par un salaire mensuel tel que le temps quedépensent les
mères de familles à entretenir leurs foyers ou à prendre
soin de leurs enfants.
Et vu qu'une grande proportion de nos patients n'a pas de
travail leur permettant unrevenu mensuel stable, nous avons choisi d'utiliser
le produit intérieur brut par habitant commebase de calcul au lieu du
salaire journalier. Le coût indirect par patient devient alors : le
nombrede journées perdues ou perturbées à cause de
l'épilepsie (pour le malade et son entourage)multiplié par le
produit intérieur brut par habitant et par jour.
Ø Epilepsie et assurance maladie
Un problème auquel était confrontée la
grande majorité de nos patients est celui de la couverture
médicale. Seulement 6,86% des patients de notre échantillon
était couvert par une assurance (Sonas) et qui ne couvre sans doute pas
la globalité des frais médicaux dépensés dans le
cadre de leurs soins. Les 80.39% qui restent doivent supporter, eux
mêmes, toutes les charges du traitement et dans 3,9% la prise en charge
était prise par une mutuelle de santé alors que 8.82% par leurs
employeurs.
Plus précisément, selon le rapport du
Développement humain 2005, les ménages doiventencore supporter
une charge financière directe de 54%. Le financement collectif de la
santé necouvre que 46% des dépenses : 25% sont couverts par le
budget public, 16% par l'assurancemaladie et 5% par d'autres institutions.
- Coût moyen total du traitement
D'après notre étude, la moyenne du coût
total de la prise en charge de l'épilepsie par habitant et par an est de
983.9 $, un coût relativement élevé si on le compare aux
coûts retrouvésdans d'autres pays en voie de
développement.En Colombie par exemple, le coût total du traitement
de l'épilepsie par habitant et par an estestimé à 579$,
alors qu'il est de 344$ aux Indes et 487$ en Indonésie [24].Tandis que
dans les pays développés, ce coût devient très
important et peut mêmeatteindre 15530$ en Suisse, 12389$ aux Etats-Unis
d'Amérique ou 8589$ au Royaume Uni [18].
Alors que dans d'autres pays plus pauvres, en prenant
l'exemple du Burundi, une étudecas témoin menée en 2001 a
montré que le coût total de la prise en charge de
l'épilepsie par patient et par ann'atteint que 48.4$, et ce dans les cas
où les patients étaient sous traitement. Et n'est que de11$ pour
les patients n'ayant pas eu la chance d'être traités [24].
Quant à la répartition de ces coûts, on a
remarqué que les résultats de notre étudeconcordent avec
certains résultats des études réalisées dans
d'autres pays. Qu'ils soient développés ou non, exemple de
l'Indonésie, ce sont les coûts directs qui sont les plusimportants
et représentent 59.9% du coût total. Dans beaucoup d'autres
études contradictoires, aux Indes par exemple, les coûts directs
liés à l'épilepsie n'occupent que presquele quart du
coût total (27% contre 72.9% pour le coût indirect). Même
constat en Colombie (37.1% pour le coût direct et 62.9% pour l'indirect)
et au Royaume Uni (30.3% pour le coût direct et 69.7% pour le coût
indirect).
V. CONCLUSION
Les aspects économiques de l'usage des
antiépileptiques dans la prise en charge de l'épilepsie
représentent une part non négligeable de cettepathologie
chronique qui fait malheureusement l'objet de nombreux préjugés,
de stigmatisations et discriminations. Ceci a plusieurs conséquences :
il limite la recherche d'un traitement pour lesmalades et la formation des
professionnels pour y parvenir.Les médicaments antiépileptiques
génériques contribuent certes à réduire le
coût direct, mais des stratégies supplémentaires devraient
obligatoirement être mises en place, notamment des prix
subventionnés par l'Etat aux médicaments antiépileptiques
ou la gratuité de ces médicaments, à l'instar du programme
de lutte contre le VIH, afin de mieux maîtriser le coût du
traitement et donc l'observance.
Notre étude descriptive transversale menée sur
un an soit du 01 Mai 2016 au 30 avril 2017 a été la
premièrede son genre dans notre milieu, très peu de pays
africainsen ont fait. Notre objectif était d'avoir une idée fixe
sur le coût total des antiépileptiques dansla prise en charge de
l'épilepsie à nos patients et à notre
société. A la grande surprise, on s'est rendu compte de
l'énorme fardeau que cette dernière constitue à
l'échelle individuelle et collective.
PERSPECTIVE ET RECOMMANDATIONS
1. En rapport avec la recherche
Réaliser des études approfondies visant
à :
- Présenter clairement le coût de la prise en
charge proposée par les tradithérapeutes, les rites
appliqués aux patients, les plantes médicinales utilisées,
leur voie d'administration et leur posologie.
- Promouvoir la recherche scientifique dans le domaine de
l'épilepsie et encourager la coopération à tous les
niveaux.
2. En rapport avec l'enseignement
- Réaliser des plaidoyers et plates formes
réunissant chefs, représentants religieux et tradipraticiens de
manière à échanger sur les différents aspects
socioéconomiques impliqués dans la compréhension de la
prise en charge de l'épilepsie.
3. En rapport avec les soins
- Proposer aux responsables politiques de mettre à
disposition les médicaments antiépileptiques de nouvelle
génération à des prix abordables y n pour les couches
mêmes les plus démunies.
- Baisser les prix des examens complémentaires, surtout
en ce qui concerne l'EEG et l'IRM, dans le but de faire d'avantage le
diagnostic des cas d'épilepsie pour une meilleure prise en charge.
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