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Difficultes rencontrées par les femmes entrepreneurs appuyées par l'AFAB pour la promotion de l'entrepreneuriat feminin au Burundi


par Alexis NIMUBONA
Université du lac Tanganyika - Licence en génie informatique 2014
  

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III.2.1.1 Contraintes juridiques

Selon la Présidente de l'AFAB, malgré les initiatives de l'AFAB dans la promotion de l'entrepreneuriat féminin, il y a encore aujourd'hui un vide juridique en matière d'héritage, la question est repliée par la coutume, laquelle n'accorde pas à la femme le droit d'hériter des terres de son père alors que pour octroyer des crédits, les banques et d'autres institutions financières exigent des garanties immobilières.

III.2.1.2 Obstacles d'ordre infrastructurel

S'agissant des obstacles infrastructurels, l'accès au crédit, à la technologie, aux services d'appui et à l'information est difficile pour les femmes. Les structures d'encadrement existantes dans l'AFAB semblent très insuffisantes pour l'encadrement de la masse féminine. Il faut aussi signaler ici que le système des transports et des communications est très limité.

III.2.1.3 Contraintes institutionnelles

Les représentations des organisations fournissant des services financiers sont très faibles dans l'AFAB. Cet état de chose réduit considérablement les capacités des femmes du fait de la rareté des capitaux.

III.2.1.4 Contraintes d'adhésion dans l'AFAB

Selon la présidente de l'AFAB, en se basant sur le niveau de vie au Burundi, l'on pourrait reprocher à l'AFAB de requérir des frais d'adhésion trop élevés de 120000 de francs burundais. En effet, il est évident que les femmes entrepreneurs oeuvrant dans le secteur informel ne peuvent pas adhérer dans l'AFAB car elles ont des difficultés d'avoir ce montant exigé par AFAB. En effet, les femmes travaillant dans le secteur informel ont chacune un capital limité. Si ces femmes n'adhèrent pas dans l'AFAB, elles ratent beaucoup d'avantages.

III.2.1.5 Contraintes socioculturelles

Dans la tradition Burundaise, la fille n'était pas considérée au même titre qu'un garçon. Elle était destinée dès sa naissance aux activités ménagères seulement. Comme le dit ce proverbe burundais «umukobwa ntamwana» la fille était déconsidérée, ce qui faisait qu'elle ne pouvait pas aller à l'école, elle devrait rester à la maison pour aider sa mère. Même aujourd'hui cette situation s'observe encore dans certaines communautés burundaises. Cela ne facilite pas l'AFAB à accomplir sa première mission.

III.2.1.6 Harcèlements que rencontrent les commerçantes transfrontalières appuyées par AFAB

Les femmes commerçantes opérant sous un statut informel au sein des pays de la communauté Est Africaine (EAC) et du soudan du sud sont très vulnérables à l'extorsion et au harcèlement. Quant à la présidente de l'AFAB, qui s'adressait aux partenaires de l'AFAB lors d'une journée de présentation d'un projet régional pour la facilitation du commerce informel transfrontalier des femmes (FCITF) et des micro petites et moyennes entreprises (MPME) des pays de l'EAC et du Soudan du sud, a précisé que l'existence d'un harcèlement se matérialise notamment par voie de corruption, les longues attentes aux frontières et les taxations sur de petites quantités. Les femmes commerçantes font face également à l'épineuse question de possession des capitaux faibles (se situant dans une fourchette de plus ou moins de 50$), la problématique d'accès au financement, la carence d'information sur les marchés d'exportation, à des défis de respect des règles et normes pour traverser les frontières ainsi que les travaux en solo à cause d'un « chaînon manquant » d'appartenance au mouvement associatif.

En Afrique subsaharienne, a souligné la présidente de l'AFAB, le commerce informel transfrontalier est une activité traditionnellement reconnue non intéressant pour le programme de promotion des exportations.

Cette pratique, a-t-elle fait remarquer, est très répandue et, un grand nombre est non documenté, principalement celui des FCITF. Pour la présidente de l'AFAB, les causes de cette pratique se justifient par les formalités douanières compliquées, les barrières non tarifaires, les longues procédures et la faiblesse de l'application de la loi sur les frontières.

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle