3.2- Approche mixte
Dans le cadre d'une recherche, il convient d'utiliser une
approche pour mieux guider cette recherche scientifique. Cette approche peut
être qualitative, quantitative ou mixte. Dans le cadre de cette
recherche, l`approche mixte a été pour nous le choix le plus
appropriée. Cette approche est une alliance de l'approche qualitative et
quantitative. Cette combinaison pourrait présenter aux chercheurs des
avantages tant sur le plan qualitatif que quantitatif. Le côté
qualitatif de la recherche nous a permis d'analyser les les données
descriptives, comme les paroles écrites ou dites, et le comportement
observable des participants (Taylor et Bogdan, 1984 cité par
Deslauriers, 1991). L'aspect quantitative de son côté nous a permi
de mesurertoutce qui est susceptible de croissance ou de réduction comme
la dépression qui peut etre faible, moyen ou sévère
(Lemelin, 2004).
3.3- Méthodes utilisées
3.3-1.
Entretien
Puisque l'entretien favorise l'expression et
l'extériorisation du sujet, permet de connaitre l'interviewé, son
histoire personnelle, ses caractéristiques psychiques et ses
expériences personnelles (Benedetto, 2007) nous avions retenu
l'entretien dans cette recherche empirique. Etandé donné qu'il y
a plusieurs formes d'entretien, l'entretien semi-directif a été
retenu. Car nous avions amenagé des thématiques dans lesquelles
nous trouvons des questions ouvertes et fermées pour guider la recherche
(Lefèvre, 2018). De plus, en vue d'éviter toute discrimination
même parmi les séropositifs et garantir la confidentialité
du statut de séropositivité nous avons opté pour
l'entretien individuel. Cela a facilité le dialogue et nous a permis de
mieux réorienter les questions en cas de manque de compréhension.
Cette forme d'entretien nous a également permis de faire une plus ample
connaissance avec le participant, de connaître son histoire propre et la
façon dont il vivait sa séropositivité.
3.3-2. Outil
utilisé : guide d'entretien
Afin de favoriser la compréhension et la clarté,
les questions ont été élaborées et posées
dans la langue maternelle des participants à savoir le créole
haïtien.En outre, le guide d'entretien s'est appuyé sur le
modèle de guide d'entretien présenté
par Giroux et Tremblay (2009). On s'est inspiré de la fiche
d'évaluation psychologique initiale
des PVVIH du CDS (Centres pour le Développement
et la Santé) pour arranger les questions de la troisième
section relative à l'impact émotionnel et la façon dont le
patient vit l'expérience de la séropositivité.Pour ce qui
concerne la septième section, les questions relatives aux signes et
symptômes de la dépression ont été conçues
suivant les critères de diagnostic de la CIM-10 cité
par Bertrand-Servais (2004).
Puisque l'entretien semi-directif a été la
technique de collecte des données utilisé au cours de notre
recherche, ce qui a nécessité de thématiser les questions,
nous avions construit un guide d'entretien spécifiquement pour notre
recherche en fonction des questions et des objectifs de rechreche. Il comporte
huit (8) sections (Annexe I).Pour valider cet outil combien important
pour notre recherche, le professeur encadreur l'a consulté et des
remarques qui ont été produites. Des corrections ont
été ensuite apportées.
La première section intitulée informations
essentielles de la recherche présente d'une façon succincte
quelques informations sur la recherche, les objectifs et la question
principale. La deuxième section présente les trois
conditions de participation à la recherche qui sont :
1) Être un
adulte 2) Être séropositif (ve) et 3) être
un soignant de l'hôpital Saint-Joseph
de Fort-Liberté.
La troisième section propose une introduction à
l'entretien ou la raison d'être de l'entretien a été
précisée en présentant d'une façon brève et
précise la recherche et ses objectifs.Pour se familiariser avec le
patient, cette section contenait une brève présentation de
l'étudiant finissant qui allait à conduire l'entretien.Une fois
que le patient donne son accord favorable pour participer à la
recherche, cette partie envisage une question pour détendre davantage
l'atmosphère de l'entretien.
La quatrième section vise à collecter des
informations sociodémographiques qui sont l'âge, le
sexe, l'adresse, le niveau intellectuel, la date où ils savaient qu'ils
étaient séropositifs et commencaient un traitement. La
cinquième section compte cinq (5) questions.La première
et la deuxième visent à déterminer l'acceptation du statut
de sérologique du patient par rapport au VIH.La troisième
s'interroge sur les réactions émotionnelles et la
quatrième collecte des données sur l'expérience de la
séropositivité.
Les questions de la sixième partie nous aident à
déterminer l'impact psychologique de la séropositivité sur
le patient.Deux (2) questions sont donc posées, la
première permet d'établir la différence
émotionnelle entre les deux périodes : avant d'avoir pris
connaissance du statut sérologique du VIH et après
en avoir être conscient.La deuxième question
détermine la perception du patient interviewé par rapport
à l'impact que le virus peut avoir sur le patient qui y est
atteint. Considérant l'un de nos objectifs de recherche qui
consisteà établir un jugement clinique de la dépression
chez les patients séropositifs, la septième section vise à
repérer les symptômes de dépression chez le patient et leur
intensité.Chacune de ces 10 questions visaient à mesurer
l'intensité de la dépression suivant les critères de
diagnostic de la CIM-10.
Finalement, la huitième (8) partie concerne
la conclusion de la recherche dans laquelle nous remercions l'interviewé
pour sa participation à notre recherche.Il a été
accordé à chaque participant la liberté d'ajouter
d'autres informations jugées utiles et/ou de poser des questions.
|