2.11- VIH/SIDA et dépression
Le VIH/SIDA peut avoir une incidence sur la santé
mentale du patient infecté. De tous les troubles psychologiques qui
pourraient affecter les sujets séropositifs, nous nous
intéréssons dans cette recherche à la
dépression. Certaines recherches que nous avons recencé
ci-dessous établissent le lien entre le VIH/SIDA et la
dépression, l'incidence du VIH sur la santé mentale du patient et
la vulnérabilité d'une personne dépressiveface au risque
d'attraper le VIH/SIDA.
Lyketsos et Federman (1996), cité
par Suarez (2000), affirmaient qu'il y a à la fois un
renforcement du risque d'une infection VIH dans la population présentant
des troubles psychiatriques et une proportion élevée de troubles
psychiatriques chez les personnes atteintes du VIH/SIDA.Des troubles
psychiatriques ont été fréquemment retracés au
cours de l'infection par le VIH, notamment, la dépression,
l'anxiété, les troubles de la
personnalité, etc.
Les états dépressifs ont la réputation de
brouiller les fonctions cognitives chez certains
patients séropositifs. Il a été nettement
démontré dans une étude de l'Organisation mondiale de la
Santé, qu'il y a un renforcement de la prévalence de la
dépression chez les patients infectés par le VIH.
(Lyketsos et Federman, 1996), La dépression est l'un des
principaux diagnostics différentiels des troubles cognitifs
modérés de l'infection par le VIH.
En s'appuyant sur l'étude de Lyketsos et
Federman(1996), Sanchez-Valero(2003)avancaient que le VIH peut conduire
à un risque important de dépression.Il soutient que l'état
dépressif peut augmenter au fur et à mesure que l'infection
avance vers le stade du SIDA.Pour ce qui est des
patientsséropositifshospitalisé, la prévalence est
estimée entre 5 - 15 %.Chez les personnes séropositives, la
dépression est le motif de consultation psychiatrique le plus
fréquent.Plusieurs facteurs peuvent expliquer l'état
dépressif chez les
patients séropositifs.Premièrement, la découverte de
la séropositivité n'est pas toujours bien digérée
psychiquement par le patient.Car, l'évolution
du VIH/SIDA à travers le temps et le nombre de
décès que cette infection a déjà fait à
travers son histoire peut provoquer des troubles de
l'humeur.Deuxièmement, les réactions affectives sont
variées d'un patient à l'autre.En raison des variations de
personnalité, chaque patient ne vit pas la séropositivité
de la même manière.Un patient peut présenter un état
dépressif et un autre non.Il faut dans ce cas considérer les
antécédents psychiatriques et la qualité de réponse
socioaffective de l'entourage du patient.Mais en raison de la chronicité
de la maladie, les conséquences sur la thymie peuvent être
prolongées et passer d'un état dépressif
réactionnel à un état dépressif majeur.Et
finalement, l'incertitude face à l'évolution de l'infection, la
réponse au traitement, la discrimination sociale, l'exclusion sociale
sont des facteurs qui peuvent engendrer la dépression quand la personne
séropositive pense à sa maladie et les phénomènes
qui l'accompagnent.
L'Organisation mondiale de la Santé (OMS, 2008,
cité par socité Canadienne du SIDA, 2014) a mené une
étude dans laquelle il a été constaté que les
individus ayant une maladie mentale sévère ont un risque
élevé d'attraper le VIH.Diverses raisons justifient cette
situation, particulièrement des facteurs de risque comportementaux
graves et la possibilité que la maladie mentale interagisse avec
l'aptitude de recevoir ou d'utiliser les renseignements afin de se
protéger contre le VIH.L'OMS soutient aussi que
les séropositifs ont plus de risque d'être
exposés à des troubles mentaux que les personnes qui ne sont pas
infectées par le VIH/SIDA.Le niveau de stress élevé
au moment du diagnostic et la chronicité du VIH sont en partie les
causes de l'incidence sur la santé mentale du sujet.
En comparant les personnes vivant avec
le VIH/SIDA au reste de la population, la société
canadienne du SIDA (2014) affirme que les PVVIH ont
plus tendance d'être éteintes par les troubles
dépressifs ou un trouble d'anxiété que le reste de la
population.Des recherches et études ont soutenu une telle
affirmation.
Donc, le VIH/SIDA peut avoir un impact psychique
considérable sur le séropositif. La dépression est la
complication psychique la plus courante chez le patient VIH.En outre,
considérant la chronicité de la maladie, le nombre pesant de
décès qu'elle a déjà causé, le traitement
permanent que le patient doit suivre et la réponse de l'organisme
à ce traitement, la perception sociale de cette maladie qui
engendre souvent la discrimination et la stigmatisation, il est difficile pour
un patientséropositifde ne pas être dépressif à un
moment donné.
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