1.2
Canaux théoriques par lesquels les précipitations affectent le
développement et le rendement agricole
Lobell et Gourdji (2012) distinguent les canaux
théoriques par lesquels les niveaux de précipitations affectent
le développement et le rendement des cultures à savoir :
l'exposition aux maladies, le déficit de la pression vapeur, le
remplissage des grains, la vitesse de croissance des plantes et la
qualité des sols.
1.2.1
Effet du stress hydrique sur la croissance et le développement des
cultures
Les pluies représentent le second élément
climatique fondamental qui conditionne les différentes activités
agricoles. Leur absence, la rareté, un excès ou une mauvaise
répartition spatiotemporelle sont générateurs des crises
climatiques (Djohy et al., 2015). Par exemple, durant son cycle
végétatif, le cotonnier demande un minimum de 500 mm d'eau, mais
la répartition temporelle paraît plus importante que la
quantité d'eau en elle-même. Lorsque les pluies sont
associées à une meilleure répartition, les culture ses
développent normalement (Albergel et al., 1985).
Les végétaux ont besoin d'une quantité
d'eau convenable pour croître et maintenir la température dans une
plage optimale. Lorsqu'il y'a pas d'eau pour se refroidir, la plante risque de
souffrir de stress hydrique. Les expériences menées dans les
régions irriguées montrent que l'eau de l'irrigation permet de
maintenir les conditions de croissance et de température convenables
pour les cultures. La quantité et la durée de
l'hydraulicité pendant la saison de croissance assurée par les
précipitations ou l'irrigation, est essentielle pour la production.
Toute augmentation de la variabilité d'approvisionnement en eau
affectera la croissance et réduit la production (Karl et al.,
2009).
La rareté des pluies fait en sorte que l'irrigation ait
une importance capitale pour la production actuelle. La croissance des plantes
irriguées est largement supérieure à celles des cultures
alimentées par les eaux pluviales. Au fur et à mesure que le
temps passe, la demande et la concurrence augmentent en matière
d'approvisionnement en eau douce augmente. Les précipitations sont
devenues dans plusieurs pays, un facteur important de limitation du
développement des cultures et de la production(Chapagain et
al., 2006).
Le niveau de pluviosité est bénéfique
probablement à la mauvaises herbes en raison du développement
plus important des variations génétiques et des adaptations
écologiques sélectives. Il est possible que certaines
espèces les mauvaises herbes existent déjà sans être
considérées comme espèces importantes. Les espèces
de mauvaises herbes porteuses de caractéristiques tropicales peuvent
tirer profit de la hausse des pluies et devenir des espèces dangereuses
pour la culture. Le désherbage prendra alors davantage d'importance dans
la réalisation d'un développement et d'une production optimale
(Estur, 2006).
La distribution des pluies a un impact sur la lutte contre les
maladies des cultures agricoles. La hausse ou alors la baisse marquée
des précipitations peut aller jusqu'à affecter certaines
méthodes de lutte contre les maladies en raison des changements de
durée d'émergence des pathogènes. Les méthodes de
contrôle chimique pourront également perdre en efficacité
en raison du risque d'accélération de la décomposition des
produits chimiques et de l'érosion des sols dus à des niveaux de
pluies élevés.
|