Conclusion
Au terme de chapitre, orienté à l'analyse de
l'enseignement sur stratégies d'adaptation aux effets des changements
climatiques. Il nous a permis de retenir d'un côté, l'adaptation
autonome qui est mise en oeuvre par des individus (privés) qui
recherchent leur profit de l'autre côté, l'adaptation
planifiée qui correspond à celle mise en oeuvre par les
organismes publiques (Etat, les organisations non gouvernementales).De plus,
nous sommes passés en revue des résultats de l'utilisation des
stratégies d'adaptation autonomes. Nous avons de ce fait
distingué les techniques d'adaptation traditionnelles ne
nécessitant pas la technologie de celles nécessitant la
technologie.L'implémentation de ces stratégies peut avoir des
résultats mitigés sur le rendement agricole dans la mesure
où les individus ne respectent pas les doses prescrites sur les
étiquettes des produits. Ainsi, les économies étant
différentes, la nécessité d'effectuer une analyse
empirique s'impose dans les pays de la CEEAC.
Chapitre 4 : Analyse de l'efficacité des
stratégies d'adaptation agricole aux effets des changements climatiques
sur le rendement dans les pays de la CEEAC
L'enseignement de la littérature sur le lien entreles
stratégies d'adaptation aux effets des changements climatiques et
rendement agricolenous a permis de montrer qu'il existe véritablement
une corrélation théoriqueentre stratégies d'adaptation et
rendement agricole.
Pour analyser l'efficacité des stratégies
d'adaptation agricole mises en oeuvre dans les pays de la CEEAC, nous utilisons
une base de données constituées à partir de la base de
données de la Banque Mondiale sur les changements climatiques (CCPK,
2018) et sur les indicateurs de développement dans le monde (WDI,
2018) ; de la base de données de FAOSTAT(2018).
Ce chapitre s'articule tel qu'il suit : dans la
première section, une analyse descriptive des indicateurs des actions
d'adaptation aux effets des changements climatiques est faite; dans la
deuxième section, une analyse économétrique de
l'efficacité des stratégies d'adaptation sur le rendement
agricole est mise en oeuvre.
Section 1 : Analyse descriptive des stratégies
d'adaptation aux effets changements climatiques et du rendement agricole dans
les pays de la CEEAC
Dans cette section, on s'interroge sur la nature de la
relation qui existe entre les stratégies d'adaptation aux effets des
changements climatiques et le rendement agricole dans les pays de la CEEAC. Une
analyse sur l'évolution des différents indicateurs semble
nécessaire. De fait, nous présentons en (I.1) l'analyse de
l'évolution et les statistiques descriptives des stratégies
potentielles d'adaptation; en (I.2) la coévolution des indicateurs
moyens du rendement agricole et des stratégies d'adaptation mises en
oeuvres dans les pays de la CEEAC sur la période allant de 2003 à
2011.
1.1
Evolution et statistiques descriptives des indicateurs des stratégies
d'adaptation agricole aux changements climatiques dans les pays de la CEEAC
Dans cette première sous-section, nous
présentons l'évolution et les statistiques descriptives des
indicateurs stratégiques d'adaptation.
Ø Angola
Graphique 4.1:
Evolution des indicateurs des stratégies d'adaptation agricole aux
effets des changements climatiques en Angola.
Source : Auteur à partir de données
de FAOSTAT(2018)
De l'évolution du graphique (graphique 4.1) ci-dessus
et des statistiques descriptives (confère annexe II.7, II.8) sur
l'utilisation des intrants agricole en Angola, il ressort que le taux de
croissance moyen de l'utilisation des intrants est positif à l'exception
de celui des herbicides qui diminue au cours de la période de
l'étude. Cela signifie que les agriculteurs recours de plus en plus
à l'utilisation de ces produits pour améliorer leurs productions
agricole. En moyenne, les agriculteurs de l'Angola utilisent 21331,36 tonnes
d'engrais, 60,24 tonnes d'herbicides, 95,607 tonnes d'insecticides, 135,093
tonnes de fongicides sur la période de l'étude. L'utilisation de
ces produits a atteint son niveau le plus élevé en 2010 pour les
engrais, 2010 pour l'herbicide, 2008 pour l'insecticide et 2004 pour le
fongicide.
De ce qui précède, on remarque qu'en Angola
l'utilisation des nouvelles techniques de production agricole augmentent il en
ait de même pour les surfaces cultivées. Maintenant on se pose la
question de savoir comment est-ce que l'utilisation de ces intrants agricoles
évolue au Cameroun.
Ø Cameroun
Graphique 4.2:
Evolution des indicateurs des stratégies d'adaptation agricole
aux effets des changements climatiques au Cameroun
Source : Auteur à partir de données
de FAOSTAT(2018)
L'examen visuel du graphique (graphique 4.2)ci-dessus et
l'analyse des statistiques descriptives (confère annexe II.9, II.10) de
l'évolution de l'utilisation des intrants agricole au Cameroun nous
montre que, sur la période de 2003 à 2011 seuls le taux de
croissance de l'utilisation des engrais est négatif ; cela montre
que les agriculteurs des secteurs concernés ne recourent pas
suffisamment à l'utilisation des engrais pour améliorer leur
production. En moyenne, au Cameroun, pour des fins agricoles, 15366,22 tonnes
d'engrais 268,21 tonnes d'herbicides 182,003 tonnes d'insecticides 513,016
tonnes de fongicides sont utilisés ; en terme d'investissement
moyen agricole 121000 millions de dollars sur la période de
l'étude. L'utilisation de ces produits a atteint son maximum en 2006,
2011, 2010 et 2011 respectivement pour l'engrais, l'herbicide, l'insecticide et
le fongicide ; tandis que les plus bas niveaux d'utilisation sont
enregistrés en 2011, 2009, 2009 et en 2007 respectivement pour
l'engrais, l'herbicide, l'insecticide et le fongicide.
De ce qui précède, l'on constate qu'au Cameroun
l'utilisation des engrais décroît, la superficie
récoltée de coton et de café diminuent sur la
période de l'étude. Cependant, les surfaces
récoltées de banane, de cacao augmentent très faiblement.
Qu'en ait-il de cette évolution en République Démocratique
du Congo ?
Ø République Démocratique du
Congo
Graphique 4.3:
Evolution des indicateurs des stratégies d'adaptation agricole
aux effets des changements climatiques en RDC.
Source : Auteur à partir de données
de FAOSTAT(2018)
De l'évolution des indicateurs d'adaptation agricole
aux changements climatiques en RDC (graphique 4.3)ci-dessus et des de l'analyse
des statistiques descriptives (confère annexe II.11, II.12), il ressort
que l'utilisation des insecticides évolue à un taux de croissance
négatif ; tandis que les utilisations des engrais, des herbicides
des insecticides et fongicides évoluent à taux de croissance
positif. La moyenne d'utilisation des engrais est de 2399,2 tonnes, des
herbicides 4,156 tonnes, des insecticides 72,57 tonnes, des fongicides 243,367
tonnes ; les investissements moyens agricole s'élèvent
à 123000 millions de dollars sur la période de l'étude.
Les pic d'utilisation de intrants sont observés en 2008 pour les
engrais, 2006 pour les herbicides, 2009 pour les insecticides et 2003 pour ce
qui est de les fongicide tandis que les plus petit quantités
utilisées sont enregistrées respectivement en 2005, 2008, 2008 et
2011 pour les même produits.
En ce qui concerne les surfaces, seul le taux de croissance de
la surface récoltée de banane est positif. Les agriculteurs font
de plus en plus recours aux intrants agricole tels que les engrais, les
fongicides et les herbicides. On se demande à présent comment les
indicateurs moyens de rendements et l'utilisation des intrants agricoles
évoluent ?
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