4.5. L'Impôt, moyen
d'investissement
La situation économique de la RDC s'est
fragilisée aux années de la
2èmeRépublique. Elle a connu un recul de croissance
imputable aux pillages continuels. Ce qui a entrainé la fuite des
investisseurs tant nationaux qu'étrangers. Plusieurs entreprises
commerciales et industrielles ont arrêté leurs activités
économiques. Ce qui a eu comme conséquence la diminution des
recettes fiscales.
De 2006-2011, les mesures fiscales prises par le gouvernement
prônent sur la maximisation des recettes de l'Etat, l'incitation aux
investissements et l'accroissement du pouvoir d'achat de la population pour un
développement socio-économique du peuple congolais.
Une bonne partie de recettes fiscales est octroyée aux
personnes physiques et morales par voie des subventions, une autre est
utilisée comme investissement dans la création des entreprises
paraétatiques en vue du développement économique durable
de la nation. « L'impôt et l'investissement se
révèlent comme facteurs par excellence de la croissance
économique et du développement qui consiste dans l'augmentation
des grandeurs économiques » Ordonnance loi
n°004/2002 du 21 février 2002, portant code des investissements,
journal officiel n°6 du 15 mars 2002. L'impôt contribue beaucoup
à l'investissement tant privé que public.
Les avantages fiscaux attirent beaucoup d'opérateurs
économiques à investir dans un pays. Actuellement, les pays
occidentaux redoutent la concurrence des pays en voie du développement
qui attirent beaucoup d'investisseurs grâce aux exonérations des
impôts accordés. C'est le cas de la France où lors d'une
conférence de presse, le Président François Hollande a
attiré l'attention de ses concitoyens de faire attention avec l'exil
fiscal de certains hommes d'affaires français fuyant l'impôt qui
vont aller investir ailleurs. Ce phénomène appauvrit la France.
Ceci nous permet d'affirmer que l'impôt a un impact majeur sur
l'investissement d'un pays.
4.6. IMPOTS : INSTRUMENT DE
COUVERTURE DES CHARGES PUBLIQUES
4.6.1. Budget de l'Etat
Contrairement à la pensée des économistes
classiques du 18ème et 19èmesiècle
avec Adam SMITH comme chef de fil qui prônent la non intervention de
l'Etat dans la vie économique et sociale et que les dépenses de
l'Etat devraient correspondre strictement aux recettes
générées par l'impôt, les seules recettes provenant
des impôts sont insuffisantes pour couvrir les dépenses du budget
de l'Etat, se faisant, l'Etat congolais recourt à d'autres sources des
recettes courantes non fiscales provenant des taxes, mines, Fonds de promotion
des industries... et au financement extérieur comme dettes
octroyées par l'Etranger ou encore des financements des organismes
internationaux.
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