à‰tude comparative entre la crise économique de 1929 et la crise de 2008.( Télécharger le fichier original )par Brahim Merdam Cadi Ayad Marrakech - Licence 2014 |
1.2 : les relatives prospérités des années vingtTous les secteurs de l'économie américaine profitent de la demande Européenne, de la situation ruinée créée par la guerre. L'agriculture est le secteur économique qui profite le plus de la demande des pays belligérants.il faut du pain pour nourrir les civiles et les combattants, or les agricultures (43% de la population active française de 1914) sont mobilise. Les surfaces emblaves aux États-Unis passent de 45,8 millions d'acres en 1910 à 63,3 mallions d'acres en 1915 puis 62,3 millions d'acres en 192020(*) , soit une augmentation de 36 ,02% sur période de 10 ans. En effet, pour la plupart des pays industriels, cette période est une période de prospérités. Une fois passés la crise de 1921 les grandes économies capitalistes, dans des conditions différentes et à des degrés divers (la Grande-Bretagne faisant dans une large mesure exception à la règle), connaissent une période d'expansion. Cependant cette croissance ne sera pas sans fragilité. Certes, la décennie qui précède la crise apportée l'illusion d'une prospérité retrouvé -surtout an Amérique-. Mais fut de courte duré.les années 1920 furent une bonne époque, la population et l'emploi était élevées, les prix ont était relativement stable. Le capitalisme américain se trouvait sans aucun doute dans une phase dite active. Entre 1922 et 1929 la croissance économique est importante, la production industrielle et le revenue national ont cru de prés de moitié. Evolution du PIB des Etats-Unis entre 1920 et 1929
Sources : http://www.digitalhistory.uh.edu/database/article http://research.stlouisfed.org/fred2/data/INDPRO http://www.federalreserve.gov/releases/htm. Comme l'indique le tableau ci-dessus, durant la période du boom, nous pouvons constater que le PIB nominal a augmenté de 15 milliards de Dollars, soit une augmentation de 17%. Le PIB par tête a quant à lui augmenté de 2,53%. Si on replace cette croissance dans le long terme, elle n'est pas exceptionnelle, mais elle diffère cependant de celle de début du siècle. En effet elle repose avant sur des gains de productivité qui s'accélèrent dans la période et surtout dans l'industrie (+22% de 1920 à 1922, +10% de 1923 à 1925 et +3% de 1925 à 192921(*) ). Entre 1925 et 1929, le nombre d'établissement industriel s'était accrue de 183900 à 206700, la valeur de leur production industrielle s'était élevée de 60,8 Milliards de dollars22(*). L'indice de la production industriel indiqué par la Banque Fédérale des États-Unis, et dont la moyenne n'avait été que de 67 en 1921, s'était élevés à 110 vers juillet 1928 et avait était 126 en juin 192123(*) . Tableau l'indice de la production industriel de l USA en 1920-1929 En 1926, 4301000 automobile était fabriquée. Trois ans plus tard en 1929 la production industriel s'était accrue de plus d'un million et avait était 535800024(*) . Cette croissance de la productivité est explicable de plusieurs manières. Les industriels ont compris d''une forte demande solvable s'exprimait dorénavant sur certain produit. Ils mettent en oeuvre les conditions de travail propres à faire face, résumées à l'époque par ce que l'on nomme le « système américain de fabrication » (Pierre Malandrin)25(*). De plus cette énorme croissance en productivité et aussi une conséquence directe des progrès réalisé dans la concentration des entreprises. En 1929, 200 entreprises contrôle environ la moitié de la richesse commerciale du pays, un quart du commerce de détails est dorénavant par les grandes entreprises à succursales multiples (Andrée Kaspiet et Denise Artrand). Ce développement industriel s'accompagne d'une expansion très importante dans le secteur des bâtiments en liaison avec une urbanisation grandissante du pays, urbanisation qui se caractérise par le développement de banlieues de plus en plus éloignées des centres, le progrès de transport (surtout de l'automobile) rendant les trajets plus faciles. Ce développement du bâtiment entraine aussi l'essor de la production de biens durables (développement de l'équipement ménagère). On voit donc se développer de nouvelle pratique de consommation de masse26(*), dont les principaux bénéficiaires sont les classes moyennes en plein expansion. Les effets de l'organisation scientifique du travail (OST) et du travail à la chaine sont ici particulièrement visibles. Pour les consommateurs américains, les conséquences les plus spectaculaires de ces gains de productivité se retrouvent dans la chute des prix de certains produits. En 1927, la forde `T' ne vaut que 300 dollars, ce qui met a la porte non pas des ménages populaire, mais des catégories Lower-Middle, surtout par recours au crédit. Ainsi on estime que 60% des automobiles sont achetés de cette façon. Enfin, cette consommation de masse rencontre des limites. En effet, la hausse du salaire réel ne suit qu'imparfaitement la hausse de production, aussi entre 1920 et 1929 les profits, intérêts et rentes augmentent de 45% tandis que les salaires n'augmentent que de 13%. * 20 . François Cochet, la grande crise 1929-1939 p : 11 * 21 . Bruno Marcel, Jacques Taïb, crise d'hier crise d'aujourd'hui 1873...1929...1973..., 5éme édition, p : 134 ,135 * 22 . Us department of commerce, bureau of the census, statistical abstract of the United States, 1944-1945. * 23 . Fédéral Reserve Bultein, décembre 1929. * 24 .T, Wilson, fluctuations Inconue and Employement, 3éme édition, New York, 1948, p : 141 * 25 . François Cochet, la grande crise 1929-1939 p : 12. * 26 . L'apparition d'un nouveau mode de consommation et de production le fordisme. |
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