CHAPITRE III : STRATEGIES D'AMELIORATION DE LA GESTION
DES DECHETS SOLIDES
L'examen des contraintes de la filière déchets
révèle une diversité d'acteurs qui interviennent à
des différentes étapes. Ces acteurs sont le plus souvent moins
organisés et utilisent des moyens limités qui ne leur permettent
pas d'atteindre les résultats escomptés. L'organisation de
l'ensemble des opérations de collecte et de transport est indispensable
pour corriger les imperfections.
I. Analyse pour une performance dans la gestion des
déchets solides
1. Gestion professionnelle des activités de
collectes
La filière des déchets bénéficie
d'une volonté politique de la part des premiers responsables. Cela est
perçu à travers l'abondance des textes élaborés et
l'adhésion du Burkina Faso aux différents engagements
régionaux et internationaux (convention de Bale à
caractère international, signée en 1989; convention de Bamako
à caractère régional, signé en1991, etc.).
Cependant, l'insuffisance d'application et le non-respect des textes par les
populations limitent leur mise en oeuvre sur le terrain. C'est le cas de
l'arrêté N°2008-150/CO/SG/DP portant interdiction de
déverser des déchets sur le territoire communal qui n'est pas
toujours respecté par les populations bénéficiaires. Cet
arrêté est continuellement violé par les populations, les
associations de collecte des déchets et le manque de suivi ne permettent
pas de prendre des sanctions à l'encontre des transgresseurs. Il est
donc impératifs que ces textes élaborés au
bénéfique de la filière connaissent leur
concrétisation sur le terrain. Dans le cadre de la mise en oeuvre du
SDGD, trente cinq (35) CC ont été construits dans les douze (12)
zones de collecte de la ville. Mais ce découpage effectué n'a pas
véritablement réglé le problème de
l'éloignement et de fluidité dan les CC. En effet, les quartiers
périphériques connaissent une extension rapide à cause des
nouveaux arrivants. L'augmentation des effectifs a très vite
augmenté les quantités de déchets qui parviennent aux CC
et a contribué à allonger les distances entre les lieux de
pré-collecte et les centres de regroupement. A ces contraintes
s'ajoutent l'étroitesse des CC préférentiels qui oblige
les GIE/PME à se tourner vers d'autres centres de regroupement
situé à une quinzaine de kilomètres alors que les moyens
de transports utilisés ne sont pas commodes. A titre illustratif, les
collecteurs du GIE ANGEC'O (secteurs 13, 26,27) sont souvent obligés de
transporter les ordures collectées vers des centres de collectes
situés dans la commune rurale de SAABA par manque de bacs vides. Ce cas
est surtout fréquent en saison pluvieuse pendant
Préparé et soutenu par MALKOUMA Hassane Dabiemo
- Université AUBE NOUVELLE - Diplôme de
Master en Management de l'Environnement et
Développement Durable Page 55
Analyse des facteurs déterminants de la gestion des
déchets solides dans la ville de Ouagadougou et propositions
d'amélioration
laquelle l'accès de plusieurs CC et du CTVD est
très délicat en raison des nombreux
embourbements des charrettes, des camions, bennes, etc. Le
nombre de CC accessibles à tout moment et plus spacieux doit être
revu à la hausse pour désengorger ceux déjà
existants. L'une des perspectives de la DDD est justement l'augmentation du
nombre de ces centres intermédiaires de 35 à 55, mais cette
résolution ne saurait remédier au problème tant qu'il n'y
a pas une prise en compte des flux des déchets solides dans les CC,
partant des zones de collecte. De plus, la construction de centres de tri est
nécessaire dans tous les CC de la ville pour réduire les
fréquences de levé des bacs. Le remplissage précoce des
bacs dans certains CC s'explique également par le fait que leur
utilisation par les GIE/PME n'est pas orientée. Chaque groupement de
collecte de déchets devrait être référé aux
centres de regroupement de sa zone de collecte.
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