4. Perception des populations face aux déchets et
les risques environnementaux
La ville de Ouagadougou, les individus vivent ensemble mais
n'ont pas les modes de vies et la même conception sur les déchets.
Les modes de consommation quotidiens des citadins de Ouagadougou gèrent
énormément de déchets des solides. Cela est lié en
grande partie aux préférences de plus en plus
élevés pour les produits manufacturés et leurs emballages.
Malheureusement, plus de 70 % des individus ne prennent pas le soin de ranger
dans des poubelles les résidus et les contenants après usage. Ces
derniers sont jetés par terre aussitôt utilisés et s'ils ne
sont ramassés seront emportés par le vent qui les cumules dans
les rues et les espaces libres. Cette attitude des populations trouvent
plusieurs explications. Pour les enquêtés, c'est l'absence de bacs
et de poubelles dans certains endroits publics qui a favorisé cette
situation de laisser faire. Mais nous constatons que malgré la
présence d'une poubelle, expressément ou par ignorance, des
individus jettent par terre les déchets. Cela s'explique par le fait que
jeter les déchets partout est devenue une habitude car les gens trouvent
plus facile que de chercher une poubelle. Les mentalités des individus
ont besoin encore de temps et de sensibilisation pour évoluer car
même dans les établissements d'enseignement de la ville, il y a
des déchets qui trainent partout dans les cours bien que des poubelles
soient présentes. De ce fait, JAGLIN S (1995) souligne que « la
propreté ne constitue pas un besoin exprimé des masses.». En
réalité, après un certain seuil d'urbanisation et
d'augmentation de la quantité individuelle de déchets, il devient
difficile de maintenir le respect du propre. A cela s'ajoute la
multiplicité des activités dans tous les espaces
de la ville.
Préparé et soutenu par MALKOUMA Hassane Dabiemo
- Université AUBE NOUVELLE - Diplôme de
Master en Management de l'Environnement et
Développement Durable Page 31
Analyse des facteurs déterminants de la gestion des
déchets solides dans la ville de Ouagadougou et propositions
d'amélioration
Les réalités ci-dessus mentionnées ne
signifient pas forcement une méconnaissance de la relation entre les
déchets solides et les maladies développées. Elle est bien
perçue par les ménages enquêtés. Plus de 90% pensent
que les déchets sont la source de l'apparition de certaines maladies
telles que le paludisme, dysenterie, typhoïde.
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