EPIGRAPHE
« Un économiste est quelqu'un qui voit
fonctionner les choses en pratiques et se demande si elles pourraient
fonctionner en théorie »
Stephen M.GOLDFELD
« Il nait parfois dans les plus simples familles des
humbles communautés un enfant qui, en grandissant élève
son nom, le nom de son Père, de toute sa communauté et fait
naître l'espoir d'un avenir meilleur »
MONTESQUIEU
« Le coeur de l'homme intelligent acquiert la
connaissance et l'oreille des sages cherche la connaissance »
PROVERBE 18 :15
IN MEMORIAM
Ma mémoire n'est pas si courte pour vous oublier, vous
qui avez consenti beaucoup des peines pour la réussite de ma vie, mais
dont la mort n'a pas voulu qu'ils goutent les fruits de leur sueur.
Pour cela, nous restons reconnaissant à :
Godefroid TSHIMANGA BAKATUKETA
Jeannot TSHIPAMBA MALELA
Floribert KAWEBE TSHIPAMBA
Madeleine TSHIADUA MUKENDI
Merci pour vos assistances et vos conseils pour la
réussite et la bonne marche de mes études.
Que vos âmes reposent en paix !
DEDICACE
Travail comme si tout dépendait de toi seul, prie comme
si tout dépendait de Dieu seul, voilà l'attitude qu'il faut pour
réussir.
Ce travail symbolise en effet, l'un des résultats d'une
bonne éducation, un précieux atout dans un monde qui tourne
vite.
A ma Précieuse Mère Bernadette BAKATUSHIPA WA
NTENDA, génératrice de ma vie, pour ton affection, tes conseils
qui constituent pour moi une valeur inestimable que tu as assurée la
charge de toutes nos études.
A vous mon Précieux Père André BETU WA
TSHIPAMBA, pour votre soutien spirituel, matériel et financier pour la
réussite de mes études.
Je dédie ce travail !
REMERCIEMENT
La nature ne procède pas par des enjambées
dit-on, hier c'était l'obtention du diplôme d'Etat, voici
aujourd'hui ce deuxième stade qui marque le fin du premier cycle des
études universitaires qui est marqué par la rédaction de
ce présent travail.
Toute oeuvre scientifique n'est pas essentiellement le
résultat d'une réflexion individuelle, mais elle
bénéficie également le concours de plusieurs personnes
dans le sens de sacrifices, d'encouragements,des conseils et des soutiens tant
moraux, spirituels que matériels, et qui notre
« Merci »devient trop petit pour
exprimer notre gratitude. Il n'y a pas dit-on la meilleure
célébrité que l'anonymat collectif.
Ainsi pleine des reconnaissances au Directeur de ce travail,
Assistante Stéphanie BIMINA NGANDU qui, en dépit des fonctions
aussi exigeantes qu'elle occupe a acceptée volontiers de nous suivre
jusqu'à l'accomplissement de cette oeuvre combien louable.
Elle n'était pas la seule à nous avoir soutenus
à cette fin, voilà pourquoi nos gratitudes vont tout droit vers
les autorités et corps académiques de l'Université de
Kananga, C.T Paul MUTOMBO, C.T BUABUA Aimé, Assistant Marcel KABASELE et
l'Assistant François MUKENGESHAYI le doyen de la faculté de
Sciences Economiques et de Gestion.
A mes tantes : Joséphine TSHIAMANYINA TSHIPAMBA et
Antho KAYIBA TSHIPAMBA pour tant d'amour, de sacrifices et de
générosité incommensurable.
Nous remercions aussi les membres de notre famille tant
restreinte qu'élargie : Jeannot TSHIPAMBA, Oscar DIBINGA
TSHIPAMBA, Anny DIYOYO, Christine NTENDA, Dieudonné TUJIBILE, Pascal
MUNAKEBA, Samuel MUKENDI, Moïse TUTSHIYAYI, Mimi KASANGANAYI.
A vous mes frères et soeurs : Pascal NTENDA, Anny
DIYOYO, Berthine BETU, José MBUYI, Marie-Louise KAPINGA, Floribert
KAWEBE, Simon KAYEMBE, Antho MUJINGA, Anny BASUA, Gabriel BAKATUKETA,
Timothée TSHIUBA, Esther MUSUWAMBA, Joséphine TSHIAMANYINA,
Jean-Marie BEYA, Jeannot TSHIPAMABA, Rachel MUAMBANZAMBI, Rebecca MANYINA,
Trésor NGALAMULUME, Marie-Claire KAPINGA, Elysée MBUYI, Carine
KANKU, Alpha LUENDU, Marie-Claire KAPINGA, Godet MBUYI, Francis KANKU, Berthe
BAPEDI, qui suivront ce modèle.
Nous demeurons reconnaissant envers nos amis et
connaissances : Fiston KADIATA, Marcel BUDIMU, Marie OSHIKI, Giselle
KAPINGA, Gilbert KALAMBAYI, Gustave MUKENGE, Robert MULUMBA, André
MINGA, Misette MISENGA, Carine KANKU, Grace KIANZA, Simon MANYAYI, Odette
NDEMBU, Sarah KABUNDA, Béatrice BAKANDIMUNA, Olivier ELAMENJI, Lajoie
MASANKA, José MUKENDI, Christian KALUMBU, Jeampy KALALA, Liévin
BIKALA, Raoul KABONGO, André MINGA, Jonathan KANKU, Olga MAPICI, Blaise
KALORIKA, Felly ILUNGA, Felly TSHIMANGA, Jean-Paul KUAMBA, Brigitte
MBOKASHANGA, Bijoux MISHIKA, Albert MPUTU, Rachel NGALULA.
Nous pensons également aux camarades et amis de
lutte : Fabrice BADIBIABIA, Théophile LUNAGILA, Polycarpe MALU,
Jean KABALU, Jean MUYEMBI, Germany TUAKAJIKA, Ambroise DIANDA, Micheline
KITAMBUNGI, Melly META, Clarisse KAPINGA, Thomas KENGE, Pascal MINGA, Omer
MUKONGO, Godelieve NTUMBA, Berry KANTSHIAMA, Moïse KATEMBO, Joseph
KABONGO, Merveille KAPINGA, Cécile TSHIBOLA, Joël BIMPE.
Nous ne pouvons citer tous ceux qui nous ont aidé
à avancer dans nos réflexion et demandons à ceux qui,
nous aurions pu oublier de ne pas nous en tenir rigueur. Qu'ils trouvent ici
le témoigne de notre profonde gratitude.
SIGLES ET ABREVIATIONS
DPI : Direction Provinciale des Impôts
DGI : Direction Générale des
Impôts
DGRAD : Direction Générale des Recettes
Administratives et de Participation
DGDA : Direction Générale des Douanes et
Accises
DGRKOC : Direction Générale des Recettes du
Kasaï-Occidental
CIS : Centre d'Impôts Synthétiques
CDI : Centre d'Impôts
DUIK : Direction Urbaine des Impôts de Kinshasa
DGE : Direction de Grandes Entreprises
K.OCC : Kasaï-Occidental
EAD : Entité Territoriale
Décentralisée
AMR : Avis de Mise en Recouvrement
IPM : Impôt Personnel Minimum
IM : Impôt Mobilier
TVA : Taxe sur la Valeur Ajoutée
TFC : Travail de Fin de Cycle
IRL : Impôt sur le Revenu Locatif
ASBL : Association Sans But Lucratif
BM : Banque Mondiale
FMI : Fonds Monétaire International
FC : Francs Congolais
PME : Petite et Moyenne Entreprise
MB : Modification Budgétaire
PMI : Petite et Moyenne Industrie
RDC : République Démocratique du Congo
INTRODUCTION
« Le gouvernement ne taxe pas pour obtenir l'argent
dont il a besoin, le Gouvernement trouve toujours un besoin pour l'argent qu'il
reçoit » (1(*)).
Les paroles de Monsieur Friedrich HAYEKnous montrent que
l'impôt joue un rôle très important dans la redistribution
des richesses afin d'assurer le bon fonctionnement du pays.
Les recettes publiques jouent le rôle inestimable dans
le processus de redistribution de richesse et de la promotion du
bien-être de tous pays. Le niveau et les modalités de
création et redistribution des richesses peuvent générer
la croissance ou la freiner.
L'expérience de gestion des finances publiques en
République Démocratique du Congo montre que les recettes
publiques sont encore loin de créer les conditions favorables à
la croissance économique notamment en raison de la viabilité de
mobilisation des recettes et des pesanteurs qui caractérisent le
régime d'imposition en RDC.
Les finances publiques congolaises souffrent d'une faiblesse
chronique et criante de la capacité de l'Etat à mobiliser les
ressources dont il a besoin pour assurer ses missions essentielles telles
que : l'ordre, la sécurité, la diplomatie, la défense
du territoire ainsi que l'exercice des activités économiques et
leurs régulations.
Cependant, il y a lieu de noter que les modalités de
mobilisation des ressources en RDC constituent également un grand frein
au développement économique, dans la mesure où la
fiscalité congolaise est commandée par la préoccupation de
doter à l'Etat des moyens dont il a besoin sans se préoccuper des
impôts et des taxes.
Le régime d'imposition répond essentiellement
à une logique budgétaire de court terme et non à une
perspective d'incitation des investissements à long terme. Le
système fiscal soulève le problème d'une imposition
antiéconomique, caractérisé par un taux d'imposition
élevé et la multiplicité des impôts et taxes.
Ainsi, le vrai développement de l'homme, c'est l'homme
lui-même. C'est pourquoi le développement d'un peuple est surtout
une question de mentalité et non tellement une question purement
économique. Ainsi, dans notre pays, la République
Démocratique du Congo, si payer les impôts, doit toujours
être socialement considéré comme un signe de faiblesse de
pouvoir et au manque des relations, l'on pourra beau changer des
systèmes mais les résultats n'en seront pas moins
décevant.
0.1. CHOIX ET INTERET DU
SUJET
Le choix porté sur ce sujet est motivé par notre
formation d'économiste généraliste. Par notre fonction
d'économiste, nous avons eu le souci de savoir comment om peut atteindre
le développement de la Province du Kasaï-Occidental sur le plan
social, qu'économique en mobilisant les recettes fiscales.
Au sens de nos réflexions sur la mobilisation des
recettes fiscales pourra contribuer tant soit peu à l'augmentation et
à l'amélioration de ces dernières et ouvrir les voies et
moyens pour augmenter les recettes fiscales ainsi faciliter un
développement socio-économique.
Ce sujet expose notre souci de voir la Province du
Kasaï-Occidental en général et de la ville de Kananga en
particulier se développer par une bonne mobilisation des recettes
fiscales.
La présente investigation devra fournir aux
étudiants et tous ceux qui seront intéressés, d'un arsenal
des données ou d'informations utiles à des fins multiples. Elle
constitue en outre un ajout à la théorie déjà
existante à ce sujet. C'est bien là un volet de
l'intérêt théorique et pratique de notre travail.
0.2. ETAT DE LA QUESTION
C'est un tour d'horizon des connaissances acquises et des
recherches au moment de la rédaction du travail. Il apparait comme un
inventaire de tout ce qui est déjà écrit dans le domaine
de la recherche qu'on entreprend (2(*)).
Ainsi, la question de mobilisation des recettes fiscales et de
développement socio-économique a déjà
été abordée avec une diversité de qualification et
selon différents aspects tels que la maximisation des recettes, la
réalisation et prévisions des recettes...
Dans le souci de savoir le niveau de la recherche sur cette
question, nous nous sommes intéressés à certains travaux
de nos prédécesseurs en vue de doter notre étude de son
originalité.
Il s'agit de :
0. Papy Olivier KASEREKA MAPENDO, « La
fiscalité congolaise face aux enjeux de la
décentralisation », Mémoire,
Université Protestante au Congo, 2007, il s'est intéressé
aux entités administratives dans la manière d'imposer et de
contrôler leurs impôts.
1. KATSHIENKE KAMBA Donat,
« L'étude comparative des prévisions et
réalisations des recettes dans une régie
financière », TFC, Université de Kananga,
2013, il s'est intéressé à la prévision et la
réalisation des recettes d'où il conclut en donnant les pistes de
solution afin d'aider les dirigeants de la DPI/K.OCC dans le calcul des
prévisions et réalisations.
D'où notre étude va analyser les effets de la
mobilisation des recettes fiscales et le développement
socio-économique de la Province du Kasaï-Occidental en montrant les
synergies que les contribuables consentent à travers leurs apports dans
la caisse du Trésor Public.
0.3. PROBLEMATIQUE ET
HYPOTHESE
0.3.1. PROBLEMATIQUE
Tout travail scientifique, toute analyse ou étude dans
le domaine de la science est en aval d'une série de point
d'interrogation ou encore mieux d'une question que le chercheur se pose au
sujet de l'objet de sa recherche. C'est pour cela que MAKOMBO Pierre
définit la problématique comme étant
« l'ensemble des questions qu'on va se poser devant un constant
qui parachève une étude, une recherche pour arriver à la
vérité scientifique » (3(*)).
Partant dans le même sens, MULUMBATI NGASHA affirme que
la problématique est l'art d'aborder et de poser clairement un
problème et aussi de le résoudre en suivant sa transformation
dans la réflexion scientifique.(4(*))
L'Etat est une personne morale publique dont le devoir est
d'assurer le bien-être de la communauté nationale. Auparavant, son
rôle était limité aux tâches régaliennes.
Mais aujourd'hui, l'Etat a connu une évolution. L'Etat
moderne n'est plus seulement un Etat gendarme, mais aussi un Etat
interventionniste, c'est-à-dire que l'Etat joue un rôle dans tous
les domaines de la vie communautaire dans le souci de promouvoir le
bien-être social et le développement économique.
En effet, le passage d'une fiscalité qui répond
aux objectifs de développement socio-économique du pays ne doit
non seulement renflouer la caisse de l'Etat mais la relance devrait avoir des
retombés positifs ou significatifs sur la mobilisation des recettes
fiscales, en instaurant une bonne lecture des textes fiscaux.
Outre, plusieurs contribuables ne connaissent pas la langue
utilisée par l'administration fiscale quand bien même tout le
monde essaie de la parler. Ainsi la mission d'assurer une large diffusion de
règles fiscales et la compréhension du langage permet
également un rapprochement des contribuables de s'acquérir et
aussi à l'acceptation de l'impôt par les contribuables.
C'est ainsi que par le biais de l'administration publique, le
service chargé de la fiscalité et des autres services auxiliaires
que l'Etat doit se réveiller et appliquer certaines stratégies
pour réorganiser son système fiscal en luttant contre la fraude
fiscal pour qu'il soit à mesure de couvrir ses dépenses.
Eu égard à ce qui précède, notre
étude tournera autour des questions principales
ci-après :
ü Quelles sont les stratégies qu'il faut
envisager pour que les recettes fiscales recensées par la DPI/K.OCC
puissent renflouer la caisse de l'Etat ?
ü Est-ce que le budget de la Province du
Kasaï-Occidental perçoit le montant de la rétrocession pour
pouvoir définir le développement socio-économique ?
Dans le cas échéants, ces questions constituent
le processus d'élaboration de notre étude centrée sur la
mobilisation des recettes fiscales et le développement
socio-économique.
0.3.2. HYPOTHESE
L'hypothèse (du latin hypothesis, hypo et
gr, pmet. Thesis, action de poser), procédé de
raisonnement scientifique qui consiste à supposer quelque chose qu'on
vérifiera par ses conséquences ou mieux vaste explication
scientifique non vérifiée (5(*)).
Pour GRAWITZ, l'hypothèse du travail est une
proposition des réponses à la question posée (...)
même plus ou moins précise, elle aide à sélectionner
les faits observés (...). L'hypothèse suggère la
procédure de recherche(6(*)).
En somme, pour notre part, l'hypothèse se veut une
proposition théorique que l'on avance en réponse provisoire
à une question de recherche et que l'on projette de vérifier.
L'hypothèse est une réponse à priori et
anticipée à la question soulevée à propos d'un
constat qui doit être confirmée ou infirmée pour atteindre
le but poursuivi par cette étude et exploiter toute la
problématique soulevée.
Nous proposons à travers les lignes qui suivent
quelques réponses anticipées qu'il convient de confirmer ou de
nuancer au fil de notre investigation :
1. La conscientisation et la sensibilisation des
contribuables sur le caractère obligatoire de l'impôt, un
comité chargé d'enquête pour la contre vérification.
2. Aux termes de la loi n°08/12 du 31 Juillet 2008
portant principes fondamentaux relatifs à la libre administration des
provinces, les recettes que les régies financières produisent en
province sont des recettes à caractère national, lesquelles sont
concernées par les dispositions de l'article 175 de la constitution
quant à 40% à retenir à la source par les provinces
(7(*)). Toutes les provinces
en générale et celle du K.OCC en particulier perçoivent le
montant de rétrocession qui leur est donné en fonction des
recettes mobilisées pour leur permettre de définir le
développement dans l'exécution de leurs budgets
respectifs.
0.4. DELIMITATION SPATIALE
ET TEMPORELLE
Notre travail est une oeuvre scientifique circonscrite et
délimitée dans le temps et dans l'espace.
En ce qui concerne l'espace, notre étude est
réalisée au sein de la Direction Provinciale des Impôts du
Kasaï-Occidental, DPI/K.OCC en sigle qui est une régie
financière implantée à travers le territoire national.
Enfin, en ce qui concerne la délimitation temporelle,
nos investigations couvrent une durée de 3 ans, soit de 2010 à
2012.
0.5. APPROCHE
METHODOLOGIQUE
0.5.1. METHODES
Le Feu AMANDO TSHIMANGA cité par
ILUNGA, définit la méthode comme un ensemble
d'opérations siennes, coordonnées en vue d'obtenir un
résultat clairement défini en avance. C'est l'ensemble de
techniques ou normes permettant de sélectionner et de coordonner une
fonction donnée (8(*)).
La méthode en soie peut être
considérée comme un ensemble concerté d'opérations
mis en oeuvre pour atteindre un ou plusieurs objectifs. Un corps de principe
présidant à toute recherche organisée, un ensemble de
normes permettant de sélectionner et de coordonner les techniques
(9(*)).
La méthode est liée à une tentative
d'explication. Ce travail qui se focalise sur une institution publique en vue
d'étudier les mécanismes de fonctionnement se place sur la voie
sociologique.
La rédaction de ce présent travail a
été rendue possible grâce à l'utilisation des
méthodes ci-après :
0. METHODE STRUCTURO-FONCTIONNELLE
Cette méthode nous a permis de mieux saisir la notion
de fonction, c'est-à-dire le rôle que joue l'administration
fiscale dans la Province du Kasaï-Occidental.
1. METHODE ANALYTIQUE
Elle nous permis de procéder à une étude
détaillée de différentes données et les divers
tableaux en vue d'en dégager les évidences.
0.5.2. TECHNIQUES
La technique, souligne le Professeur OKOMBO, W., est comme la
méthode, une réponse à
« comment ? » C'est un moyen
d'atteindre un but mais elle se situe au niveau des faits ou étapes
pratiques : « La technique représente les étapes
d'opérations limitées, liées à des
éléments pratiques, concrets, adaptés à un but
défini, alors que la méthode est une conception intellectuelle,
coordonnant un ensemble d'opérations (10(*)).
Afin de rendre pragmatique ces méthodes, nous avons
faits recours aux techniques suivantes :
1. ANALYSE DOCUMENTAIRE
Elle nous a rendu une tâche légère en
mettant à notre disposition les informations souhaitées par la
consultation d'une documentation préexistante ; parmi lesquels il y
a les ouvrages, les rapports, les cours ainsi que les travaux scientifiques
ayant trait aux recettes fiscales.
2. OBSERVATION PARTICIPANTE
Cette technique nous a aidées à entrer en
contact avec les membres de l'institution en se faisant membre de la
société où se déroule le fait social et
économique.
3. L'INTERVIEW
Elle nous a permis de récolter les informations des
différentes personnalités de cette régie financière
et d'autres. Elle nous a encore aidées de nous entretenir avec les
agents connus à la Direction Provinciale des Impôts du
Kasaï-Occidental, ceux qui sont censés avoir les informations
fiables ayant comblé certaines lacunes observées dans les
documents écrits.
Tous les problèmes qui surgissent en matière de
mobilisation des recettes fiscales ; le problème entre les
contribuables et l'administration fiscale ont été
accentués grâce à cette dernière.
0.6. PRESENTATION SOMMAIRE
DU TRAVAIL
Le présent travail, outre l'introduction et
conclusiongénérale, comprend trois chapitres, à
savoir :
1. Le premier chapitre parle sur l'approche conceptuelle et la
présentation du milieu d'étude ;
2. Le deuxième chapitre se focalise sur les
généralités sur les notions d'impôts et la
mobilisation de recettes fiscales.
3. Le troisième est celui pratique, consacré
à la rétrocession et le développement
socio-économique du Kasaï-Occidental.
0.7. DIFFICULTES
RENCONTREES
Toute oeuvre humaine surtout dans le domaine de la science
est pavée de difficultés qui peuvent être soit des manques,
soit des insuffisances. La réalisation de ce présent travail n'a
pas échappé à cette loi de la nature, pour cela nous
étions butés à d'énormes difficultés qui
suivent :
@ Les manques de moyens financiers pouvant nous permettre
d'accéder rapidement à ce qu'on avait besoin ;
@ La plus grande difficulté était celle
d'inaccessibilité dans les banques de données de la DPI/K.OCC et
des certaines institutions intéressées pour la récolte de
ces dernières ;
@ Le temps devenait vraiment insuffisant car il fallait
concilier le cours, le stage et l'élaboration de ce présent
travail, alors le dix mois étaient insuffisant ;
@ Les manques de documents possibles dans les
bibliothèques de la ville pouvant nous faciliter la réalisation
aisée de cette étude ;
Qu'à cela ne tienne, nous avons fourni un effort
exceptionnel pour arriver à l'objectif scientifique assigné,
celui de la réalisation de cette présente étude.
CHAPITRE I : APPROCHE
CONCEPTUELLE ET
PRESENTATION DU MILIEU
D'ETUDE
SECTION I : APPROCHE
CONCEPTUELLE
Cette approche est conçue dans l'optique de permettre
à tout un chacun de saisir le sens, la portée et la signification
des différents concepts utilisés dans le cadre de notre
recherche.
Nous entendons par là, définir des concepts
clés pour éviter les interprétations qui peuvent aller
à l'encontre des nôtres.
I.1. MOBILISATION
La mobilisation est un processus qui conduit un ensemble de
personnes ayant conscience de leur intérêt commun à
s'organiser pour le défendre ou le promouvoir (11(*)).
De l'autre part, le Micro Robert entend par
« Mobilisation », l'opération qui consiste
à mettre une armée, une troupe sur le pied de guerre (12(*)).
Cette définition se rapporte de notre contextedans le
sens où la DPI/K.OCC déploie à travers les territoires,
coins et recoins de la Province du Kasaï-Occidental les agents
mobilisateurs d'impôts pour le compte du Trésor Public.
Ainsi, l'armée et la troupe à laquelle fait
allusion, le Micro Robert est donc l'équivalent de la DGI/K.OCC avec ses
agents.
Dans la mobilisation des recettes, il sied de noter que cela
se passe par 4 phases ou étapes découlant des dispositions
légales et réglementaires en vigueur, notamment :
1. La constatation ;
2. La liquidation ;
3. L'ordonnancement ;
4. Le recouvrement.
Les deux premières phases se découlent en dehors
de la DPI/K.OCC plus exactement au sein des services d'assiette ou taxation,
qui sont en fait des services poseurs d'actes pour le compte de l'Etat, le
Trésor, tant au niveau du Gouvernement Central que celui de la Province
du Kasaï-Occidental.
Par ailleurs, la création de la DPI/K.OCC avait pour
mission primordiale non seulement d'encadrer les recettes qui ne connaissent
pas dans les années antérieures des chutes vertigineuses
à la part lui réservée dans la contribution du budget de
l'Etat, mais aussi d'améliorer la qualité faite à
posteriori des opérations de constatation, liquidation, et par
conséquent du niveau de recouvrement pour maximiser les recettes de
l'Etat.
I.2. LES RECETTES
Les recettes désignent les sommes perçues par
les administrations publiques provenant des impôts et taxes. Elles
n'incluent pas les cotisations sociales (13(*)).
I.2.1. SORTES DE
RECETTES
Nous distinguons dans le cadre de cette étude les
recettes non-fiscales et les recettes fiscales.
a. RECETTES
NON-FISCALES
Avant d'aborder la notion des recettes ou ressources
non-fiscales, il est important que nous parlions d'une manière lapidaire
de la notion des ressources publiques qui en fait un ensemble des moyens dont
dispose les pouvoirs publics pour assurer le fonctionnement et le
développement socio-économique de la nation, lesquelles sont
essentiellement des charges courantes de l'administration aussi bien des
investissements dans de divers domaines.
Ces moyens d'action proviennent des produits des ressources
fiscales, non fiscales et des autres ressources dites exceptionnelles
prévues par la loi n°083-03 du 23 Février 1930 telle que
modifiée et complétée par l'ordonnance-loi n°087-04
du 10 Janvier 1987 ; loi dite foncière (14(*)).
Les types de recettes non-fiscales est récent et n'est
pas universel dans les finances publiques. D'où la
nécessité de circonscrire le cadre de recettes non-fiscales.
Autrefois, ces recettes étaient qualifiées
« d'autres recettes ».
A cet effet, il conviendrait d'expliquer les vocables tels
que : l'impôt, la taxe, la redevance, la parafiscalité
déjà courant dans le jargon de finances publiques.
Il conviendrait de noter que les recettes non-fiscales se
composent essentiellement des ressources domaniales judicaires, administratives
et de participation, de dons et legs d'une part et des taxes administratives,
parafiscalité de l'autre part.
a.1. Recettes
domaniales
Les recettes domaniales sont des ressources que l'Etat fixe
dans les domaines publics et privés.
Le domaine Public : Il s'agit de tous
les biens par nature ou par leurs destinations, ne sont pas susceptibles
d'appropriation privée, c'est-à-dire que l'Etat les
détiennent en qualité de pouvoir souverain et comprend les biens
affectés au service public pour usage public, nous avons des routes, des
plaines d'avions, des immobiliers, les pâturages, les droits de
navigations, etc., les droits de stationnement sur les domaines publics
(15(*)).
Le domaine privé : Il s'agit de
tous les biens qui ne sont pas directement affectés à un service
public et peuvent être vendus ou loués. Des biens analogues,
constituant les fortunes des privées gérées comme telle et
les ventes des immeubles privés, le droit de coupe des bois des domaines
privés (16(*)).
a.2. Les recettes
judiciaires
Ces sont des recettes constituées essentiellement des
amandes pénales, des frais de production de jugement, des recettes ayant
trait aux dossiers judiciaires de différents Cours et Tribunaux
ainsi que d'autres Instances Judiciaires.
a.3. Les recettes
administratives
Elles découlent de diverses taxes que perçoivent
les administrations des ministères et organisations. On a à ce
niveau : les taxes rémunératoires tenant lieu d'une
contrepartie des services rendus par l'administration publique des redevances
d'utilisation de service public, d'une concession et les amandes
transactionnelles.
a.4. Les recettes de
participation
Ces sont des recettes qui résultent de la participation
de l'Etat comme actionnaire ou associé dans certaines entreprises qui
peuvent être commerciales, industrielles ou des prestations des services,
d'économie mixte et publique.
a.5. La taxe
administrative
Le mot « taxe » est employé dans 3
sens différents, il est d'abord synonyme d'impôt. Les anciens
impôts cédulaires sur le revenu étaient appelés
« Taxe professionnelle » dans les années 42-49 en
France, et après on les appelées « Taxe
complémentaire ».La plupart des impôts sur la
défense sont souvent appelés Taxe, TVA...
Elle est aussi le prix acquitté par l'usage d'un
service public non industriel en contrepartie de la prestation ou avantage
qu'ils retirent de ce service.
Elle correspond aussi à la notion de la
parafiscalité. En gros, les taxes administratives sont des
rémunérations pour un service rendu. Il convient de les
distinguer des services industriels et de l'impôt (17(*)).
a.6. Taxe parafiscale
Il s'agit des prélèvements opérés
par certains organismes publics ou semi-publics, économiques ou sociaux
pour assurer les financements de certains projets.
B. LES RECETTES FISCALES
Face à ses multiples charges, l'Etat recours à
plusieurs procédures susceptibles de lui procurer des moyens
(argent) nécessaires au bon fonctionnement de sa politique et
du pays en général. Parmi les moyens dont recours l'Etat,
figurent :
- L'impôt ;
- La taxe ;
- La redevance ;
- La parafiscalité.
La fiscalité étant un ensemble des impôts
perçus par une communauté ou collectivités publiques,
territoriales soit étatique, il est à noter que dans notre pays
la RDC, l'ensemble des impôts perçus par la DGI, DGDA... font
parties de la fiscalité nationale (18(*)).
I.3. FISCALE
Le fisc ou l'administration fiscale est l'ensemble des
organismes de l'Etat chargées de l'établissement de l'assiette
des impôts, de sa perception et de son contrôle (19(*)).
I.3.1. FISCALITE
La fiscalité est une affaire des personnes physiques,
administratives et particulières. Elle est définie comme
étant l'ensemble des lois, des moyens permettant à l'Etat
d'alimenter la Trésorerie par la participation de l'impôt.
En d'autres termes, la fiscalité est l'ensemble des
lois, règlements et pratiques relatifs à l'impôt (20(*)).
Il est donc nécessaire de comprendre que :
« la fiscalité est un terme générique
regroupant les impôts, les taxes, les prélèvements
parafiscaux ». Et la masse importante de ces ressources
proviennent de la fiscalité (21(*)).
I.3.2. LAPOLITIQUE FISCALE
Elle se rapporte à l'élaboration d'un
système ou d'un projet de réforme et suppose la
détermination du volume et de leurs charges entre les agents et la
catégorie sociale, la définition de leur mode de calcul et de
perception.
C'est donc de cette manière disciplinaire et
détaillée de directive à suivre qui consiste à
parler de la politique fiscale dans un pays.
I.3.3. REFORME FISCALE
Elle est la mise en oeuvre des modifications ayant pour tout
d`améliorer l'activité de recherche et de perception des
ressources fiscales d'un Etat pour une meilleure rentabilité du
système qui est donc un impératif pour produire des ressources
budgétaires substantielles collectées et apportées
à ces derniers.
I.3.4. EVASION FISCALE
C'est une action des contribuables dont le but exclusif est de
se placer dans les conditions les plus avantageuses au regard de la loi fiscale
(22(*)). Cet ensemble des
procédures est non réprimé par la loi.
Il y a évasion fiscale au sens propre du terme que
quand celui qui devrait payer l'impôt ne le paie pas, sans que la charge
de celui-ci soit supportée par un tiers.
Elle consiste en outre à échapper à
l'impôt en s'appuyant sur les lois fiscales. La notion d'évasion
fiscale est plus large que celle de la fraude fiscale car cette dernière
n'est qu'un cas particulier de l'évasion fiscale.
Ceux qui la pratique agissent dans un but de
détournement de la législation et comme conséquence
néfaste sur le plan fiscal, elle crée l'injustice sociale entre
les contribuables qui ont l'habitude et la volonté de payer
régulièrement et normalement leurs impôts et rend le pays
pauvre économiquement, car il y a diminution des recettes fiscales, la
soustraction des capitaux important à l'économie du pays
(23(*)).
I.3.5. LA FRAUDE FISCALE
La fraude fiscale est l'expression d'une insurrection de la
personne physique ou morale contre l'Etat. C'est le fait d'échapper
à l'impôt en violant les lois préétablies en
matière d'impôts.
D'après LUCIEN et Pierre BEL TRAME, la fraude fiscale
est une infraction ayant pour but d'échapper à l'impôt.
Cette volonté d'éluder l'impôt est d'autant plus grave que
le préjudice au sein de l'ensemble de la collectivité (24(*)).
I.4. SOCIALE
C'est ce qui concerne les hommes dans les
sociétés données. C'est un concept qui est composé
par plusieurs éléments, notamment : l'alimentation, la
rente, l'instruction, l'emploi, logement et autres (25(*)).
Dans sa définition large, la notion du social,
peut-être entendue comme l'expression de relation entre les vivants.
I.5. L'ECONOMIE
L'économie est définie comme étant une
science qui étudie la production, la répartition, la distribution
ou l'échange et la consommation des richesses (26(*)).
Elle consiste à consommer un minimum de moyen en vue de
réaliser un maximum des profits. La définition de
l'économie n'est pas consensuelle, ses contours et son contenu varient
selon les auteurs et les courants de pensées économiques.
I.6. DEVELOPPEMENT
Le développement est l'ensemble des changements
économiques, sociaux, techniques et institutionnels liés à
l'augmentation du niveau de vie résultant des mutations techniques et
organisationnelles de la révolution industrielle du
18ème siècle (27(*)).
Le développement est l'action de faire croitre, de
progresser, de donner de l'ampleur, de se complexifier au cours du temps.
Le développement économique désigne les
évolutions positives dans les changements structurels d'une zone
géographique ou d'une population démographique, technique,
industrielle, sanitaire, culturelle, sociale...de tels changements engendrent
l'enrichissement de la population et l'amélioration des conditions de
vie. C'est la raison pour laquelle le développement est associé
au progrès.
La croissance économique n'est qu'une des composantes
du développement. Ce dernier peut être mesuré à
l'aide des indicateurs ci-après (28(*)):
§ PIB : Produit Intérieur Brut
§ PNB : Produit National Brut
§ IDH : Indice de Développement Humain
§ BIP 40 : Baromètre des
Inégalités et de la Pauvreté
§ IPH : Indicateur de Pauvreté Humaine.
Dans les pays économiquement avancés, le
développement est recherché en général par
l'encouragement de l'innovation, la création nouvelle (via la
recherche), l'investissement, l'éducation, l'accroissement de la
sécurité juridique.
Dans les émergeants, le développement est
principalement basé sur l'exploitation des ressources naturelles et le
faible coût de la main d'oeuvre.
I.7. LA RECTROCESSION ET LE
BUDGET DE L'ETAT
I.7.1. LA RETROCESSION
La rétrocession est l'acte par lequel on restitue
à quelqu'un ce qu'il avait cédé. C'est un transfert de la
propriété d'un bien acquis à la personne qui l'avait
antérieurement cédé (29(*)).
D'une manière un peu plus générale, la
rétrocession désigne une action de remise de la
propriété à celui qui vous aviez donné quelque
chose.
I.7.2. LE BUDGET DE L'ETAT
D'après LEROY BEAULIEU, le budget est un acte de
prévoyance des recettes et des dépenses pendant une
période déterminée ; c'est un tableau
évaluatif et comparatif des recettes à réaliser et des
dépenses à effectuer ; c'est en outre une autorisation ou
une injonction d'année par le pouvoir compétent à faire
ces dépenses et à réaliser ces recettes (30(*)).
Le budget est un document récapitulatif des recettes et
dépenses prévisionnelles déterminées et
chiffrées pour un exercice comptable à venir
(généralement l'année) (31(*)).
Nous entendons par budget, l'acte par lequel est prévu
et autorisé à l'avance et périodiquement les recettes et
les dépenses de l'Etat.
Le budget est encore une expression quantitative des
intentions : d'où dit-on, le budget assigne les objectifs et alloue
les moyens pour atteindre ces objectifs. Le budget prévoit
c'est-à-dire énumère, évalue et considère
les dépenses et les recettes pour une période avenir qui est
généralement d'une année.
Enfin, le budget traduit de manière quantitative le
programme de toutes les actions du Gouvernement sur le plan politique,
économique, sociale et culturelle de la nation (32(*)).
1. TYPE DE BUDGET
Nous distinguons :
- Le budget d'exploitation ;
- Le budget d'investissement ;
- Le budget public ;
- Le budget privé ;
- Le budget prévisionnel.
a) Le budget d'exploitation : Ce budget
traite les recettes-dépenses qui concernent l'exploitation.
b) Le budget d'investissement : Ce
budget traite les recettes-dépenses qui concernent l'investissement.
c) Le budget public : procédures,
ressources, dépenses. La dépense publique concerne le
fonctionnement, les investissements et les redistributions (33(*)).
d) Le budget privé : ce budget
traite les recettes-dépenses de privés.
e) Le budget prévisionnel : c'est
le budget établi en début d'exercice pour calculer les appels de
fonds prévisionnels (34(*))
Les éléments de base de tous les budgets sont
les recettes et les dépenses.
Les recettes
Les recettes ou les ressources, du budget de l'Etat
proviennent surtout de la fiscalité, c'est-à-dire des
impôts payés par les contribuables. Mais les impôts, s'ils
représentent près des des recettes budgétaires, ne sont pas les seules ressources de
l'Etat. Le budget est aussi alimenté par les recettes non fiscale comme
par exemple les recettes de production marchande de l'Etat (armement) ou
certaines recettes exceptionnelles (privatisations d'entreprises publiques)
(35(*)).
Les dépenses
Les dépenses de l'Etat sont aussi appelées
charges budgétaires ou dépenses publiques. On distingue
généralement les dépenses publiques ordinaires
(rémunérations des fonctionnaires, aides à l'emploi ou aux
agriculteurs ;...). Et les dépenses publiques en capital
(investissement). Certaines dépenses d'investissement doivent cependant
être financées sur plusieurs années ; le Gouvernement
soumet alors au Parlement des autorisations de programme afin d'obtenir son
accord sur une opération dont les dépenses et les financements
dureront plusieurs années (36(*)).
2. CARACTERES DU BUDGET
Les deux principales caractéristiques du budget
sont : la prévision et l'autorisation des recettes et
dépenses publiques (37(*)). Sur ce, nous ajoutons le 3ème qui
est le caractère politique :
2.1. La prévision
Tout budget doit avoir un caractère
prévisionnel. C'est une estimation des recettes à réaliser
pour une période bien déterminée et de dépenses
à affecter pour cette même période. La prévision est
un programme du Gouvernement pour l'exercice futur.
2.2. L'autorisation
Le budget est un acte d'autorisation : sur le plan
national, le parlement doit accorder son autorisation sous forme de loi et sur
le plan provincial sous forme d'édit :
- Quand il s'agit d'une dépense, elle signifie la
permission ou la faculté de dépenses. Elle ne crée pas la
dépense, mais permet qu'elle soit réalisée.
- Quant aux recettes, elle est une obligation de percevoir
dans le Chef de l'exécution national ou local. Elle est traduite par le
vote au budget. Ce que les anglophones appellent un
« Must ».
2.3. Politique
Il exprime de manière quantitative l'action du
gouvernement, ainsi donc en approuvant le budget, le Parlement approuve par le
fait de la programmation de l'action Gouvernementale.
SECTIONII : PRÉSENTATION DE LA DIRECTION
PROVINCIALE DES IMPÔTS
La Direction Provinciale des Impôts est un service de
l'Etat ayant pour mission la collecte des impôts en vue de
générer la maximisation des recettes dans la caisse du
Trésor Public.
Elle représente la Direction Générale des
Impôts dans la province, parmi les régies financières
(DGDA, DGRAD, DGRKOC...) placées sous la tutelle directe du
Ministère des Finances en République Démocratique du
Congo. Le siège de l'Administration Centrale de la DGI se trouve
à Kinshasa ; la capitale de la République
Démocratique du Congo.
2.1. CADRE GÉOGRAPHIQUE
La Direction Provinciale des Impôts du Kasaï
Occidental se trouve au Chef-lieu de la Province, dans la ville de Kananga, la
commune du même nom, au croisement des avenues Kasavubu et André
Guillaume LUBAYA, au numéro 236 du quartier Malandji au centre-ville de
Kananga.
Elle est bornée :
ü Au nord par le bâtiment des
établissements Fatumat et l'Eglise Sainteté ;
ü Au sud par le Restaurant-Bar mon Bic et Immeuble
MUSUBE ;
ü A l'Est par la Résidence du Vieux Chef Coutumier
KALAMBA MUANANGANA Emery ;
ü A l'Ouest par l'hôtel KAKOMO et la
résidence d'Ambroise MUKENGE.
2.2. CADRE HISTORIQUE
Avant la naissance ou la création de la Direction
Générale des Impôts, l'administration fiscale congolaise
n'était pas encore connue sous sa forme actuelle.
La Direction Générale des Impôts,
DGI/K.OCC en sigle a connu deux grands moments de son histoire sur son plan
structuro-administratif et de gestion.
1°) De 1960 à 1988, l'administration fiscale a
évoluée sous forme d'une simple direction, sous le contrôle
du Secrétariat des finances. Au niveau local, un service qui
dépendait de la Division Provinciale des Finances, sans autonomie et
sous la tutelle du Ministère des Finances.
2°) Dès 1988 à 2003 sous sa forme
première, la Direction Générale des Contributions fut
créée par l'Ordonnance N°88/039 du 10 mars 1988 dotée
d'une autonomie administrative et financière placée sous la
tutelle du Ministère ayant les finances dans ses attributions (38(*)).
Partant de 2003 à nos jours, considérantla
nécessité d'adapter la dénomination de la structure de la
Direction Générale des Contributionset en vue d'une grande
efficacité dans la mobilisation des recettes fiscales, il a
été remplacé au sein du Ministère des Finances
un service dénommé « Direction
Générale des Impôts », DGI en sigle par
leDécret n°017/2003 du 2 mars 2003 (39(*)).
Mais la faveur des organismes internationaux (FMI, BM), ces
deux organismes ont aidé à l'administration fiscale de
réaliser les réformes en vue d'atteindre sa mission qui est de
maximiser les recettes de l'Etat.
2.3. MISSION ET RÉGIME
JURIDIQUE
La Direction Générale des Impôts exerce
dans le cadre de droits et règlement en vigueur toutes les missions et
prérogatives en matière fiscale, celles de l'assiette ;
contrôle ; recouvrement ; contentieux des impôts, taxes,
redevances, prélèvement à caractère fiscal (sur
base du barème ou taux d'impôt). La DGI exerce de la
compétence de manière exclusive sur toute l'étendue du
territoire national.
Du point de vue régime juridique, la DGI n'est donc pas
une entreprise publique comme d'aucun peuvent le croire mais un service
(régie financière) sous la tutelle du ministère de
finances qui a reçu de la loi, la mission de gérer directement
les ressources humaines, matérielles et financières mises
à sa disposition.
2.4. L'ORGANISATION
STRUCTURO-FONCTIONNELLE
Avant de dire l'essentiel sur la DPI/K.OCC, rappelons la
structure organique et fonctionnelle de la haute hiérarchie. Ces
structures de la Direction Générale des Impôts sont
spécifiées par l'article 5 du Décret 17/2003 du 2 mars
2003 portant création de la Direction Générale des
Impôts (40(*)).
La DGI est dirigée par un Directeur
Général, assisté par deux Directeurs Adjoints et le cas
échéant relevant de leur fonction par le Président de la
République sur proposition du Ministre de Finances.Par les Directeurs
Généraux Adjoints, l'un est chargé des questions
administratives et financières et l'autre s'occupe des questions
fiscales et des réformes.
La Direction Générale des Impôts comprend
une administration centrale, une Direction opérationnelle, Direction
Générale des grandes Entreprises D.G.E en sigle ; une
Direction Urbaine des Impôts de Kinshasa (D.U.I.K), une Direction
Provinciale dans chaque province ainsi que les services extérieurs
(opérationnels) exemple : centre des impôts (CDI), Centre
d'impôts synthétiques (CIS).
L'administration centrale est scindée de la Direction
Générale (autres Directionsou hiérarchie) et
composée de différentes directions centrales qui sont
chapotées par le Directeur ou Chef de service.
Il s'agit de :
· Directeur des ressources humaines ;
· Directeur de la gestion budgétaire et services
généraux ;
· Directeur des études, de la législation
et des contentieux fiscaux ;
· Direction informatique ;
· Direction d'assiettes fiscales ;
· Direction de recouvrement ;
· Direction de recherche et recoupement y compris une
inspection générale des services (IGS) chapotée par un
Inspecteur coordonnateur.
2.4.1. STRUCTURE ORGANIQUE DE LA
DIRECTION PROVINCIALE DES IMPOTS DU KASAÏ OCCIDENTAL
La DPI/K.OCC est dirigée par un Directeur Provincial,
la DPI/K.OCC fonctionne en son sein avec une inspection provinciale des
services, un secrétariat de direction, sept (7) divisions ou services de
siège ainsi que des services extérieurs (CIS, Quartiers fiscaux)
d'où la structure globale c'est-à-dire les composants de
l'organigramme de la DPI/K.OCC se présente de la manière
suivante.
Elle est chargée en son ressort des tâches non
dévolues à l'administration centrale, à la direction
opérationnelle.
Elle exerce la compétence en matière des
ressources humaines, de contrôle fiscal, de recouvrement, de
contentieux...
L'inspection et le secrétariat de la direction sont
attachés à la Direction Provinciale c'est-à-dire au
cabinet du Directeur Provincial tandis que les différents services du
siège et quelques services extérieurs ou opérationnels
font partie de la structure globale de la Direction Provinciale des
Impôts/Kasaï-Occidental.
2.4.2. STRUCTURE FONCTIONNELLE DE
LA DPI/KASAÏ OCCIDENTAL
La Direction Provinciale des Impôts du
Kasaï-Occidental comprend 7 divisions au sein du siège et
différents services extérieurs dont la préséance se
présente comme suit :
a.
LES SERVICES NON OPERATIONNELS
1.
Division des Ressources Humaines (DRH)
Elle fonctionne avec trois bureaux :
· Gestion du personnel ;
· Paie ;
· Formation.
La division des ressources humaine s'occupe de besoin de
recrutement, formation du personnel, gestion du fichier du personnel ainsi que
le contrôle de la paie et primes des agents affectés au sein de la
DPI/Kasaï Occidental.
2.
Division des Affaires Sociales (DIVAS)
Elle comprend trois bureaux :
· Affaires sociales ;
· Relations publiques, voyage, sport et loisirs ;
· Bureau santé qui n'est pas opérationnel
par manque d'un Centre de Santé.
Cette division a comme tâches :
· Supervision de toutes les manifestations, les
rencontres et cérémonies organisées par la
DPI/K.OCC ;
· Programmation et paiement des appels de fonds et des
déclarations des créances médicales, supervision de
distribution de vivre, des tenues ; etc.
3.
Division de la Gestion Budgétaire et Services Généraux
(DIV GBSG)
Elle fonctionne avec 4 bureaux :
· Élaboration de budget des dépenses et
crédits ;
· Gestion de biens meubles et immeubles ;
· Gestion de matériels, charroi et
expédition ;
· Gestion des fournitures et imprimés de
valeur.
Cette division a comme tâches :
· Élaboration des projets des prévisions
mensuelles et dépenses à soumettre à l'autorité
provinciale pour l'approbation ;
· La gestion au quotidien et crédits
alloués à la DPI/K.OCC ;
4.
Division de l'Informatique (DIV INFO)
Elle comprend deux bureaux :
· Bureau de développement et suivi des
applications ;
· Bureau maintenance.
Elle s'occupe des travaux informatiques (réseau
informatique, saisie et impression de tous les documents informatiques,
etc.).
b. LES SERVICES OPERATIONNELS
1. Division d'Assiette (DIV ASS)
Elle comprend 4 bureaux :
· Immatriculation et gestion de
répertoire ;
· Coordination des opérations
d'assiettes ;
· Gestion (comptes des contribuables et dossiers
uniques) ;
· Contrôle fiscal.
Cette division s'occupe dans l'ensemble des opérations
de calcul de l'impôt et du contrôle fiscal.
2. Divisiondu Recouvrement (DIV REC)
Elle a en son sein 3 bureaux :
· Bureau recouvrement ;
· Bureau suivi des procédures de recouvrement et
tenu des statistiques ;
· Bureau véhicule.
Elle s'occupe de toutes les opérations
nécessaires au transfert de montant des impôts et autres droits
dus de la poche du contribuable au compte du trésor public.
3. Division du Contentieux (DIV CONT)
Elle comprend deux bureaux :
· Bureau contentieux et procédures
contentieuses ;
· Bureau des régimes fiscaux d'exception.
Elle s'occupe de la gestion des contentieux fiscaux. C'est
cette division qui règle les conflits, les réclamations des
contribuables.
I.5. SERVICES ET STRUCTURES REFORMEES EN SIEGE
MODELISE ET MODERNISE
L'expression services extérieurs dénommé
Centre d'Impôt (CDI) et Centre d'Impôts Synthétique (CIS) au
sein de la Direction Provinciale des Impôts fonctionnent au même
titre que les services opérationnels énumérés
ci-haut.
Par ville et par territoire, le CIS est dirigé par un
Chef de Centre qui est encore appelé Chef de Division et secondé
par le Chef de Bureau.
La structure fonctionnelle de CIS se présente de la
manière suivante :
· Bureau appoint et contentieux ;
· Bureau accueil et vulgarisation ;
· Bureau brigade de recensement ;
· Bureau du recouvrement.
Chaque bureau du CIS comprend des cellules et des quartiers
fiscaux. Les CIS sont spécialisés dans la perception
d'impôts des micros entreprises et des petits commerçants dans le
but de rapprocher les contribuables de l'administration fiscale pour ce qui est
de la déclaration et paiement de l'impôt.
La DPI/K.OCC a 13 CIS dans sa structure fonctionnelle dont la
liste se présente comme suit :
· CIS Kananga I
· CIS Kananga II
· CIS Dekese
· CIS Dimbelenge
· CIS Dibaya
· CIS Demba
· CIS Kamonia
· CIS Kazumba
· CIS Tshikapa
· CIS Ilebo
· CIS Luebo
· CIS Mweka
· CIS Luiza.
ü LES SIEGES
MODELISES ET MODERNISES
Étant donné que la DPI/K.OCC est
dépourvue des Centres D'Impôt par manque des potentialités
fiscales pour ce qui est de la déclaration et du paiement de
l'impôt, elle fonctionne sous forme des sièges
modélisés et modernisés (SMO) et remplie un double
objectif qui est de :
· S'occuper de l'administration du personnel, maintenance
de service ;
· S'occuper également de perception de
l'impôt (guichet et paiement des contribuables) ainsi que de conception,
orientation, pilotage, et suivi des services opérationnels
c'est-à-dire l'assiette, le recouvrement jusqu'aux CIS, etc.
DIRECTION
SECRÉTARIAT
INSPECTION
DIVISION D'ASSIETTE
DIVISION DES RESSOURCES HUMAINES
DIVISION DU CONTENTIEUX
DIVISION DE RECOUVREMENT
SERVICES EXTÉRIEURS OU CENTRES D'IMPÔTS
SYNTHÉTIQUES
DIVISION DES AFFAIRES SOCIALES
DIVISION GESTION BUDGÉTAIRE ET SERVICES
GÉNÉRAUX
DIVISION INFORMATIQUE
CIS KAZUMBA
CIS DEKESE
CIS DIMBELENGE
CIS LUEBO
CIS DIBAYA
CIS DEMBA
CIS LUIZA
CIS MWEKA
CIS ILEBO
CIS KAMONYA
CIS TSHIKAPA
CIS KANANGA II
CIS KANANGA I
BUREAU RECOUVREMENT
BUREAU BRIGADE ET RECENSEMENT
BUREAU ACCUEIL ET VULGARISATION
BUREAU APPOINT ET CONTENTIEUX
BUREAUX
- Maintenance
- Suivi des applications
BUREAUX
- Affaires sociales
- Relations publiques, voyage, sport et loisirs
BUREAUX
- Élaboration de budget, dépenses et gestion
- Gestion des biens meubles et immeubles
- Gestion matériel, charroi et expédition
- Fourniture et imprimés de valeur
BUREAUX
- Immatriculation
- Coordination des opérations d'assiettes
- Gestion
- Contrôle fiscal
BUREAUX
- Gestion du personnel
- Paie
- Formation
BUREAUX
- Recouvrement
- Suivi des procédures de recouvrement et tenue des
statistiques
- véhicules
BUREAUX
- Suivi des procédures contentieuses
- Suivi des régimes fiscaux
251658240I.6. ORGANIGRAMME DE
LA DPI KASAI OCCIDENTAL
Source : DPI/Kasaï-Occidental
251659264N.B :Tous les Centres d'Impôts
synthétique ont quatre Bureaux.
CHAPITRE II :
GENERALITES SUR LES NOTIONS
D'IMPOTS ET LA
MOBILISATION DE RECETTES FISCALES
SECTION I : NOTION
D'IMPOT
L'analyse à ce niveau comporte les différentes
caractéristiques et règles afférentes à
l'impôt en vigueur tel que conçu en République
Démocratique du Congo en matière fiscale.
§1. DEFINITION DE
L'IMPOT
La conception et la définition de l'impôt peuvent
se modifier dans le temps et évoluer dans l'espace, c'est-à-dire
qu'elles peuvent varier suivant qu'on se situe sur le plan juridique, social ou
économique et en fonction des paramètres du moment.
Il existe alors plusieurs définitions en rapport avec
l'impôt, à savoir :
Pour le Professeur BUABUA WA KAYEMBE, l'impôt est une
constitution annuaire à caractère contributif repris par des
personnes physiques ou morales habitant un Etat en vue de la couverture des
charges publiques (41(*)).
Pour le Professeur KIBUY MULAMBU, l'impôt est une
prestation pécuniaire requise des personnes physiques ou morales de
droit privé et éventuellement de droit public par voie
d'autorité, à titre définitif et sans contrepartie en vue
de la couverture territoriale ou d'intervention publique (42(*)).
Michel BOUVIER lui, définit l'impôt comme un
prélèvement que la souveraineté exige de l'individu en
vertu de principe de la solidarité nationale pour subvenir aux
dépenses d'intérêt général et aux charges
résultantes de dettes de l'Etat (43(*)).
GASTON JEZE, définit lui aussi l'impôt comme
étant une prestation pécuniaire requise des particuliers par
voie d'autorité à titre définitif et sans contrepartie en
vue de la couverture des charges publiques (44(*)).
Mais il s'avère, par rapport à
l'évolution de cette notion d'impôt, nous rassure le Prof KOLA
GONZE que cette définition ne peut être aujourd'hui que moyennant
quelques retouches et cela étant fait, de toutes les définitions
par unanimités selon lui, définit l'impôt comme :
« une prestation pécuniaire requise des personnes physiques ou
morales de droit privé ou de droit public, d'après leurs
facultés contributives par voie d'autorité, à titre
définitif et sans contrepartie déterminée en vue de la
couverture des charges publiques à des fins d'interventions de la
puissance publique (45(*)).
Par conséquent, nous retiendrons plus cette
dernière définition dans le cadre de notre rédaction car
elle renferme tous les aspects liés à la notion de la
fiscalité qui en plus de son aspect financier considère
l'impôt comme un instrument de la politique économique et sociale.
§2. CARACTERISTIQUES ET
REGLES DE L'IMPOT
§.2.1.
CARACTERISTIQUES
Au regard de ces définitions, nous avons retenu les
caractéristiques suivantes :
ü l'impôt est une prestation, un transfert de moyen
de paiement à l'Etat ou aux autres collectivités
publiques ;
ü l'impôt est une prestation pécuniaire, il
est exclusivement une prestation en argent et non en nature ;
ü l'impôt à une destination d'utilité
publique, en vue de la couverture des charges publiques, il constitue donc la
source principale des recettes de l'Etat lui permettant de faire face aux
dépenses publiques ;
ü l'impôt est essentiellement un paiement à
caractère forcé. Ce caractère provient de
l'étymologie même de l`impôt qui vient du verbe imposer. il
est donc une obligation légale exigée de chaque citoyen
(46(*)).
Il s'agit d'un prélèvement imposé par
l'Etat au moyen de son pouvoir de contrainte et non d'un
prélèvement volontaire ou d'une faveur qu'on accorde à
l'Etat. Le droit de lever l'impôt est donc un attribut de la puissance
publique, une manifestation de l'impérium de l`Etat.
En outre, il est une contrainte car il trouve son sens dans la
souveraineté de l'Etat, ce qui justifie pour le contribuable
l'appellation d'assujettis.
Ce caractère forcé se manifeste surtout en ce
que son tarif est fixé unilatéralement et en ce qu'on a besoin,
son recouvrement est opéré par la force.
ü l'impôt est sans contrepartie, son paiement n'est
pas suivi d'une contrepartie directe de la part de l'Etat et c'est d'ailleurs
cet aspect qui le différencie avec certaines notions voisines, mais cela
n'exclut pas le fait qu'il ait une contrepartie. il n'y a aucune
corrélation visible et bien déterminé entre l'impôt
et les services de l`Etat dont bénéficie le contribuable
(47(*)).
ü l'impôt est établi et mis en recouvrement
d'après des règles établies par le pouvoir public. nous
pouvons certainement nous référer ici à l'arsenal
juridique de la République Démocratique du Congo pour affirmer ce
pont à partir de la constitution ainsi que d'autres lois ;
ü l'impôt est requis des membres de la
collectivité, il est dû par les individus en raison du fait qu'ils
font partis d'une communauté organisée ;
ü l'impôt est perçu à titre
définitif, le paiement de l`impôt ne peut faire l'objet d'un
remboursement. Donc quoi qu'il arrive, le contribuable ne se verra jamais
être l'impôt exceptionnellement dans le cas de double imposition et
d'erreur matérielles ;
ü le montant de l'impôt est porté au budget
ou au trésor public ;
ü l'impôt est sans affectation préalable, on
ne peut déterminer par avance à quoi servira cet impôt
payé.
§2.2. REGLES
Et pour ce qui est des règles de l'impôt, nous
avons :
ü La justice, les lois fiscales doivent être
élaborées de manière à ce que l'impôt de
chaque contribuable soit proportionnel à sa capacité
contributive.
Ce que la contribution d'un citoyen aux dépenses
publiques doit être proportionnée et cela sans l'oeil vigilant de
l'Etat.
La certitude, pour éviter l'arbitraire, le
législateur doit être précis et certain c'est-à-dire
qu'il doit fixer par avance l'époque, le mode et la quotité du
paiement de l'impôt.
La commodité, signifie que la levée de
l'impôt doit se faire à l'époque et selon le mode qui soit
le plus aisé pour le contribuable dont il doit être plus favorable
pour e contribuable et non les effrayer.
§3. CLASSIFICATION DES
IMPOTS
Il est question dans ce paragraphe d'exposer les
différents impôts perçus par la Direction
Générale des Impôts. Nous savons aussi que le pays a pour
base « le code des impôts ». Ce dernier, comme
beaucoup d'autre code subdivise l'impôt en deux grandes catégories
dont les impôts directs et indirects.
Dans le même cadre, nous allons essayer d'étaler
tout en définissant d'une manière générale certains
impôts faisant partie de ces 2 groupes principaux.
3.1. IMPOTS DIRECTS
Les impôts directs sont ceux qui frappent directement
soit la fortune du contribuable, soit son revenu (48(*)).
Dans le système congolais, les impôts directs
sont catégorisés comme suit :
· l'impôt réel ;
· l'impôt cédulaire sur le revenu ;
· l'impôt personnel minimum.
3.1.1. IMPOT REEL.
Cet impôt porte les bases ci-après :
l'impôt foncier, l'impôt sur le véhicule et l'impôt
sur la superficie de concessions minières et hydrocarbures.
L'impôt foncier frappe la superficie de
propriété bâtie ou non bâtie situé au Congo.
Le redevable est le propriétaire de ces biens fonciers. Son taux est
exprimé en mètre carré et diffère suivant la
nature de la construction, sa destination et l'importance de la
localité.
Il sied de noter que l'impôt foncier dans la Province
du Kasaï occidental a été rétrocédé
à la DGRKOC (Direction Générale des Recettes du Kasaï
Occidental) qui est une nouvelle régie financière associée
à celles existantes dans cette dernière.
La construction sur le véhicule,
l'élément qui forme l'assiette de cet impôt est le
véhicule. Le contribuable est le propriétaire du
véhicule. L'impôt est appliqué à de taux
différents suivant le mode de traction. (49(*))
L'impôt sur la superficie de concession minière
et hydrocarbures frappe les sociétés privées à
qui l'Etat a accordé les terrains pour leur permettre d'exploiter
les minerais ou hydrocarbures. Le redevable est le titulaire de la concession.
3.1.2. IMPOT CEDULAIRE SUR
LES REVENUS (50(*))
Il englobe l'impôt sur les revenus locatifs,
l'impôt mobilier et l'impôt professionnel.
L'impôt sur les revenus locatifs porte sur les revenus
qui proviennent de la location de bâtiments et terrains.Le
contribuable est le propriétaire de bâtiments ou terrains
loués.
L'impôt mobilier frappe quant à lui les
dividendes et intérêt de tous les capitaux mobiliers,
c'est-à-dire les actions, les fonds publics, les capitaux
prêtés, etc. Cet impôt s'applique aussi aux montants nets
de redevances c'est-à-dire de rémunérations de toute
nature payées pour l'usage d'un droit d'auteur sur une oeuvre
littéraire, scientifique ou artistique.
Par contre, l'impôt professionnel touche les
bénéfices de toutes les sociétés, les
rémunérations de toutes les personnes rétribuées
par les tiers c'est-à-dire les salaires, les appointements, les profits
de professions libérales.
Ainsi, dans cette catégorie d'impôts,
l'impôt sur le revenu locatif (IRL) et l'impôt mobilier (IM) ont
été rétribué à la DGRKOC. L'impôt
professionnel reste géré par la DPI/K.OCC.
3.1.3. IMPOT PERSONNEL
MINIMUM
« A proprement parler, ceci n'est pas un impôt
sur le revenu ». L'IPM a été rattaché à
l'impôt sur le revenu par mesure politique de
décolonisation ; il a remplacé l'impôt de
capitalisation qui autre fois, n'était dû que par les
contribuables qui ne payaient pas l'impôt sur le revenu. Les redevables
sont des personnes physiques d'au moins 18 ans. Son taux varie chaque
année et d'après les provinces (51(*)).
3.2. LES IMPOTS
INDIRECTS
Les impôts indirects sont ceux qui frappent les revenus
à l'occasion de divers emplois qu'on en fait.
Selon le code des impôts, ils sont répartis comme
suit :
- l'impôt sur le chiffre d'affaire à
l'importation ;
- l'impôt sur le chiffre d'affaire à
l'exportation ;
- l'impôt sur le chiffre d'affaire à
l'intérieur.
L'impôt indirect est celui dont la charge est
répercutée sur autrui. En d'autres termes, c'est celui qui en
supporte les poids. Ce dernier est atteint par le truchement des redevables. Il
frappe donc les situations accidentelles ou des occasions comme ci-haut
souligner.
SECTION II :
PROCEDURES DE MOBILISATION DES RECETTES FISCALES
La Direction Générale des Impôts accomplit
ainsi toutes les phases administratives de perception des recettes à
titre d'impôts tant au niveau de la Direction de Grandes Entreprises que
des Directions Urbaines et provinciales.
Comme nous l'avons souligné dans notre premier chapitre
pour la mobilisation, les étapes découlant des dispositions
légales et réglementaires en vigueur sont les suivantes :
- la liquidation ;
- la constatation ;
- l'ordonnancement ;
- le recouvrement.
II.1. LA LIQUIDATION ET LA
CONSTATATION
La liquidation est l`oeuvre concomitante des mêmes
services de constatation. la constatation et la liquidation sont des
suppléments de droits subséquentes à un contrôle
fiscal, effectuées soit par les vérificateurs ou les inspecteurs
des impôts respectivement lors de la vérification ou de la contre
vérification.
La liquidation de cette catégorie de recettes
procède essentiellement de la volonté de se soumettre à
une obligation légale mais elle traduit maigrement les efforts de
régularisation des situations fiscales, résultat des prestations
du contrôle fiscal.
II.2. L'ORDONNANCEMENT
L'ordonnancement est l'acte par lequel un administrateur
après engagement et liquidation des droits du créancier,
délivre un ordre de payer sur la caisse d'un comptable public (52(*)).
Dans la fonction publique, l`ordonnancement est un acte
administratif donnant ordre à un comptable public de régler une
dépense publique préalablement engagée et liquidée.
Il est prescrit par un ordonnateur, agent de l'Etat ou d'une
collectivité territoriale qualifié pour prescrire
l'exécution des dépenses et recettes publiques (53(*)).
L'ordonnancement ne constitue non seulement l'une des
étapes très fondamentales dans le processus de perception des
recettes fiscales mais aussi et surtout l'élément essentiel de la
DPI dans la mesure où il permet de contrôler et de faire les
enquêtes des opérations de condition et de liquidation par rapport
aux différents textes de lois en vigueur notamment le droit
interministériel signé conjointement entre de tutelle.
II.3. RECOUVREMENT
Elle est l'étape la plus importante, l'épine
dorsale de la Direction Générale des Impôts que nous allons
pouvoir aborder en quelques lignes. C'est grâce à cette
étape que la DGI arrive à bien maximiser les recettes et
renflouer la caisse du trésor public.
II.3.1.
Définition
Le recouvrement de l'impôt s'étend de toutes les
opérations conduisant à la perception par le receveur des
impôts, des sommes dues au trésor par les redevables au titre
d'impôts ou autres droit et taxes (54(*)).
Il sied de distinguer le recouvrement de droit commun et le
recouvrement forcé (action en recouvrement) :
* Le recouvrement de droit commun ;
* Le recouvrement forcé.
II.3.1.1. LE RECOUVREMENT DE
DROIT COMMUN
Du point de vue de droit commun, il convient de distinguer le
recouvrement par voie de déclaration auto-liquidative et le recouvrement
par voie d'avis de mise en recouvrement (AMR).
Il importe par ailleurs de préciser que le recouvrement
par voie de rôle subsiste dans les services de l'administration fiscale
où les nouvelles procédures introduites par la loi
n°004/2003 du 13 Mars 2003 portant réforme de procédure
fiscale ne sont pas encore d'application (55(*)).
1. Recouvrement par voie de
déclaration
Il consiste au paiement de l'impôt en même temps
que le dépôt de la déclaration. Il s'applique notamment en
matière d'impôt sur le bénéfice et le revenu.
L'impôt sur le bénéfice est
acquitté par voie d'acompte provisionnel et de précompte sur le
bénéfice industriel et commercial suivi d'un versement de
régularisation. Les comptes provisionnels sont dus par le contribuable
de Direction de Grandes Entreprises et centres d'impôts.
Ils représentent chacun 40% de l'impôt
déclaré au titre de l'exercice précèdent et
augmentent de suppléments établis par l'administration des
impôts et sont versés à l'aide d'un bordereau de versement
avant le 1er Août pour le premier, avant le 1er
Décembre pour le second. Le solde de cet impôt devant être
versé au moment du dépôt de la déclaration y
afférente (56(*)).
Les précomptes de l'impôt sur le
bénéfice et profit sont dus par les contribuables relevant de
Centre d'Impôt Synthétique (CIS).
Toutefois, les contribuables gérés par la
Direction de Grandes Entreprises et Centre d'Impôts, redevables
légaux de précompte dus les autres contribuables.
Les taux des précomptes de l'impôt sur le
bénéfice est fixé à 20% et calculé
sur :
· La valeur en douane de la marchandise à
l'importation et à l'exportation ;
· Le montant brut de la facture hors impôt sur
chiffre d'affaire à l'intérieur ;
· Droit d'accise et taxes, en cas de vente en gros et en
demi-gros ainsi que les prestations de services ;
· La facturation de la tranche terminée ou
à défaut le paiement de l'acompte offert à l'avancement
des travaux immobiliers.
Les précomptes payés sont valus sur
l'impôt du receveur des impôts à l'aide d'un bordereau de
versement de précompte suivant le modèle en annexe, au plus tard
le 5 du mois qui suit, aux réalisations des opérations
susmentionnées.
2. Recouvrement par voie d'avis
Le recouvrement par voie d'avis de mise en recouvrement
concerne les impôts qui n'ont pas été payés dans les
délais légaux ainsi que ceux établis d'un contrôle
fiscal (redressement ou Taxation d'office).
L'avis de mise en recouvrement est un titre par lequel
l'administration rend exigible les créances dues par les contribuables
au titre d'impôt ou autre.
Il est signé par le receveur des impôts
compétent et doit comporter les mentions ci-après :
- L'identification précise du redevable et le
numéro d'impôt ;
- La nature de l'impôt ou autre droit ;
- La base imposable ;
- Le montant principal des droits mis à sa
charge ;
- Le montant de pénalité et le délai de
paiement.
L'avis de mise en recouvrement est envoyé au redevable,
son pli recommandé avec accusé de réception ou remis en
mains propres sous bordereau de décharge.
Les redevables sont tenus d'acquitter le montant dû en
numéraire par chèque ou virement bancaire dans un délai de
15 jours à compter dès la réception de l'avis de mise en
recouvrement.
3. Recouvrement par voie de
rôle
Ce mode de recouvrement est appliqué transitoirement
dans les services des impôts qui ne sont pas encore dotés des
structures permettant l'application des nouvelles procédures.
Le rôle est un acte administratif qui fixe la somme
à payer par chaque contribuable et l'oblige à verser au compte du
receveur d'impôt (57(*)).
Il s'agit en effet d'une liste des contribuables soumis
à l'impôt comportant pour chacun d'eux la base de l'impôt et
le montant de l'impôt à payer.
Le recouvrement par voie de rôle comporte deux
opérations :
Etablissement et homologation du rôle par
l'administration fiscale ;
L'envoi des avertissements extrait de rôle.
Le délai de paiement des impôts varie entre 30 et
60 jours à compter dès l'envoi de l'avertissement extrait de
rôle en ce qui concerne le droit émis.
II.3.2.2. RECOUVREMENT
FORCE
1. PROCEDURE DE RECOUVREMENT FORCE
Elle est utilisée lorsque le contribuable n'a pas
acquitté sa dette fiscale dans les délais légaux
(58(*)).
L'administration des impôts déclenche alors des
poursuites précédées de quelles que actions. Le
trésor dispose par ailleurs d'un certain nombre des garanties en
matière de recouvrement d'impôt et d'autres droits.
2. LES ACTIONS PREALABLES AUX MESURES
DES POURSUITES
Il s'agit de la mise en demeure de la contrainte et du
commandement. La mise en demeure concerne les impôts recouvrés par
voie de déclaration auto liquidative et intervient dans le cas de
déclaration sans paiement ou de déclaration avec le paiement
insuffisant. Elle est adressée aux redevables pour les inviter à
payer les impôts endéans 8 jours à compter dès sa
réception.
Le commandement est le document par lequel l'huissier en joint
un contribuable qui n'a pas acquitté sa dette dans le 15 jours suivants
la réception de l'avis de mise en recouvrement, de le faire
endéans 8 jours. Il est signifié au contribuable par l'agent de
l'administration des Impôts muni d'une commission d'huissier
signée par le Ministre de la Justice et porteur de contrainte à
la requête du receveur des Impôts.
3. LES MESURES DES
POURSUITES
Elles visent les contribuables qui, malgré la mise en
demeure, la contrainte et le commandement ne s'acquittent pas de leur dette
fiscale.
Elles comprennent :
- Les avis à tiers détenteur ;
- Les saisies mobilières et immobilières ainsi
que les ventes.
II.3.3. PROCEDURE DE
CONTENTIEUX FISCAL
1. DEFINITION
Le contentieux fiscal peut être défini comme
étant un ensemble des litiges nés à la suite des
impositions mises en charge du redevable par l'Administration des impôts
ou à l'occasion de leur recouvrement. Ces impositions peuvent
comprendre l'impôt dû au titre du principal et/ou les
pénalités y afférentes. (59(*))
La définition ci-haut va nous permettre de
dégager les différentes sortes de contentieux fiscal, il
s'agit :
- Le contentieux de l'imposition ou d'assiette ;
- Le contentieux du recouvrement.
1°) LE CONTENTIEUX DE
L'IMPOSITION OU D'ASSIETTE
C'est la contestation de la créance de l'impôt.
Cette procédure offre au contribuable la possibilité d'obtenir la
décharge d'imposition qu'il estime non fondée ou motif, de
l'Administration a commis des erreurs soit dans la détermination de
l'assiette, soit dans la liquidation de l'impôt. (60(*))
A cet effet, il sied de noter que l'article 104 de la loi
n°004/2003 du Mars 2003, les redevables ainsi que leurs mandataires qui
justifient d'un mandat général ou spécial en vertu duquel
ils s'agissent, peuvent se pourvoir par écrit en réclamation
contre le montant de leur imposition auprès du Directeur des
Impôts compétent sans justifier du paiement de l'impôt.
(61(*))
Au sens de l'article mentionné ci-haut, la
réclamation est une voie de recours ouverte aux redevables pour
contester les impositions mises à sa charge devant le responsable du
service de fisc.
2°) LE CONTENTIEUX DU
RECOUVREMENT
C'est la mesure par laquelle l'administration fiscale tend
à assurer l'exécution forcée de l'obligation au paiement
de la dette fiscale pouvait faire l'objet d'un contentieux spécifique.
Elle est la voie forte au contribuable qui conteste le
bien-fondé des poursuites engagées contre lui par
l'Administration Fiscale. Ici, il n'est de même que le contentieux
d'imposition, soit la régularité en forme de l'acte des
poursuites. Elle permet donc au contribuable de contester, non plus
l'imposition elle-même, mais les procédures employées par
l'Administration pour obtenir le paiement de l'impôt. (62(*))
Le contentieux du recouvrement peut contester :
· Soit à la contestation de la
régularité à la forme de l'acte des poursuites (opposition
en poursuite) : cette dernière est une contestation
provoquée par le recouvrement forcée de l'impôt et portant
sur la régularité à la forme de l'acte des
poursuites ;
· Soit à la contestation de l'existence de
l'obligation de payer l'impôt (imposition par contrainte) : elle est
une contestation provoquée par le recouvrement forcée de
l'impôt et portant sur les causes des poursuites ou l'existence de
l'obligation de paiement de l'impôt.
2. PHASES CONTENTIEUSES
La législation fiscale congolaise prévoit deux
phases pouvant bien réglées le contentieux fiscal. Ces deux
phases sont les suivantes :
La phase administrative ;
La phase juridictionnelle.
La phase administrative
Ici, il s'agit de la réclamation introduite
auprès de l'administration fiscale prévue par les dispositions de
l'article 104 n°004/2003 du Mars 2003 précité sans lequel le
contribuable ne peut porter son affaire devant la justice. (63(*))
En effet, le redevable ou son mandataire muni du mandat
général ou spécial peut se pourvoir par écrit en
réclamation auprès du Directeur des Impôts ou de
l'Autorité compétente pour le montant de son imposition.
La phase juridictionnelle.
Le recours au procès traduit une radicalisation du
conflit entre le service de fisc et le contribuable. Le contribuable sera
à mesure de saisir le juge.
L'article 108 de la loi n°004/2003 du 13 Mars 2003,
portant réforme de procédure fiscale dispose que la
décision de rejet total ou partiel peut faire l'objet d'un recours
devant la Cours d'Appel. Il s'agit ici d'une décision prise en
matière de contentieux de l'imposition, car le contentieux du
recouvrement révèle quant à lui, de la compétence
du Tribunal de Grande Instance.
Il sied de noter que la saisine de cette juridiction ne peut
être envisagée sans que la réclamation ait
été préalablement introduite auprès de
l'administration fiscale. En effet, pour le droit de la R.D. Congo c'est le
juge judiciaire qui est compétent pour statuer sur les litiges provenant
de l'activité de l'administration, c'est-à-dire que le juge
judiciaire jouit d'une compétence générale en ce qui
concerne les questions relevant du contentieux judiciaire qu'en celles relevant
du contentieux administratif.
Les règles concernant l'organisation et le
fonctionnement de cette juridiction sont définies par les textes
particuliers dont l'Ordonnance-loi n°8/020 du 31 Mars 1982 portant code de
l'organisation et de la compétence judiciaire telle que modifiée
et complétée en ce jour. (64(*))
SECTION III : LA
RETROCESSION
La nouvelle constitution a prévu un nouveau
système de partage des recettes publiques à caractère
national dans les articles 175 et 181 de la constitution de la
République Démocratique du Congo.
3.1. RETROCESSION SELON LA
REGLE DE L'ORIGINE DES
RECETTES PUBLIQUES
En vertu de l'article 175 de la nouvelle constitution, les
provinces auront droit dorénavant à 40% de l'ensemble des
recettes publiques à caractère national. Selon la règle de
l'origine, chaque province retiendra à la source 40% des recettes
recouvrées sur son territoire. (65(*))
Cette disposition prévue dans cet article cité
ci-haut, reste presqu'inapplicable jusqu'alors cars les provinces touchent leur
montant de rétrocession en terme de forfait. C'est ainsi que ces
dispositions constitutionnelles soulèvent une série
d'observation. (66(*))
Certes, la rétrocession automatique présente
l'avantage de la simplicité de sa conception et sa mise en oeuvre, ainsi
que la transparence dans la mesure où les Autorités provinciales
ont accès aux informations sur les recettes recouvrées sur leur
territoire.
C'est également un instrument de réduction du
déséquilibre verticale des finances locales (lorsque les
ressources propres d'une collectivité ne correspondent pas à
l'ampleur et au coût effectif des compétences dévolues).
Cependant, un tel système pourrait s'avérer
inéquitable : l'assiette des recettes d'étant pas
réparties sur le territoire national d'une manière
homogène, plus qu'une province est pauvre en potentiel des recettes,
donc pauvre dans l'absolu, moins elle recevra de rétrocession.
Ainsi, en l'absence d'un mécanisme adéquat de
correction, le système de partage telle que prévue par la
constitution risque d'aggraver les disparités entre les provinces
(déséquilibre horizontale) comme le démontre la simulation
des rétrocessions sur la base des recettes effectivement
recouvrées en 2004.
TABLEAU DE RETROCESSION AUX PROVINCES EN 2004
(40%)
Province
|
Population
|
Assiette rétrocession
|
Part aux provinces (40%)
|
Absolue
|
Relative
|
Per capita
|
Kinshasa
|
7 184 000
|
141 284 419
|
56 513 768
|
51,33
|
7 867
|
Bas-Congo
|
3 387 400
|
100 771 194
|
40 308 478
|
36,61
|
11 900
|
Bandundu
|
7 637 700
|
104 000
|
41 600
|
0,04
|
5
|
Equateur
|
6 364 850
|
469 114
|
187 646
|
0,17
|
29
|
Province-Orientale
|
6 732 650
|
1 561 430
|
624 572
|
0,57
|
93
|
Kivu-Nord
|
3 398 100
|
5 631 304
|
2 252 522
|
2,05
|
663
|
Maniema
|
1 515 400
|
87 944
|
35 178
|
0,03
|
23
|
Kivu-Sud
|
3 291 800
|
4 396 418
|
1 758 567
|
1,60
|
534
|
Katanga
|
6 230 750
|
16 566 842
|
6 626 737
|
7,02
|
1 064
|
Kasaï-Occidental
|
5 326 850
|
866 412
|
346 565
|
0,31
|
65
|
Kasaï-Oriental
|
5 835 000
|
3 491 010
|
1 396 404
|
1,27
|
238
|
Total
|
56 944 500
|
275 230 087
|
110 092 037
|
100,00
|
1 933
|
Source : Mandat et rôles, fonctions de pouvoirs
constituées dans le nouveau système politique de la RDC ;
p.106
Si les nouvelles dispositions constitutionnelles sont
appliquées à la lettre, 2 provinces (Kinshasa et Bas-Congo)
recevront 88% des rétrocessions, alors que leurs populations
combinées ne présentent que 18,06% de la population totale du
pays.
De même que la rétrocession selon la règle
de l'origine soulève le problème de l'exportation de
l'impôt du fait que les recettes sont retenues par une province
donnée, alors qu'elles sont en réalité payées par
les contribuables d'autres collectivités, comme c'est le cas des droits
de douane ou les impôts dus par les Grandes Entreprises opérant
sur l'ensemble du territoire national. Il aurait fallu exclure cette
catégorie du champ de la rétrocession, et les inclure dans
l'assiette de la péréquation.
3.2. LE MECANISME DE
PEREQUATION INSTITUE PAR LA
CONSTITUTION APPELE QUELQUES
REMARQUES
La constitution en son article 181 a prévue
également un deuxième mécanisme de transfert financier
sous la forme d'une caisse de péréquation destinée au
financement des projets, programme d'investissement public dans le but de
corriger les déséquilibres de développement entre les
provinces et entre les autres entités territoriales
décentralisées. Il découle de cette formalité que
(67(*)) :
Les transferts au titre de la péréquation sont
réservés uniquement au financement des dépenses
d'investissement de province et E.A.D ;
Les provinces au même titre que les E.A.D de base
peuvent bénéficier des transferts de la caisse de
péréquation.L'objectif de cette dernière est de corriger
les disparités horizontales entre provinces et E.A.D., en termes
d'infrastructures locales.
Il ne fait pas de doute qu'un mécanisme
d'égalisation s'impose au vu de la situation actuelle qui se
caractérise par des disparûtes importantes entre les
collectivités territoriales du pays en terme d'équipement et
service collectif, aussi bien qu'en potentiel des ressources d'autant plus que
ces disparûtes vont être davantage aggravées par la mise en
place du système de rétrocession à cause de la
concentration géographique excessive des recettes fiscales.
La péréquation sera financée par une
contribution annuelle du budget de l'Etat à l'occurrence de 10% des
recettes fiscales à caractère national. Ainsi, en tenant compte
du financement du système de rétrocession, la moitié des
ressources publiques à caractère national sera attribuée
aux entités territoriales décentralisées. Ceci risque de
mettre en cause l'équilibre, déjà fragile, de finances
publiques, notamment si les transferts des ressources n'est pas
accompagné d'un transfert effective de la responsabilité des
dépenses publiques (correspondant aux compétences
décentralisées) aux provinces et E.A.D. ;
La caisse de la péréquation sera alors
destinée uniquement au financement des dépenses d'investissement
selon des modalités qui restent à définir, et de ce fait,
il ne pourra que partiellement atténuer les disparités des
ressources entre les provinces et les E.A.D. dans la mesure où les
dépenses locales de fonctionnement ne sont pas éligibles aux
interventions de la caisse ;
Le système de péréquation sera
administré par une caisse ayant le statut d'organisme public doté
de la personnalité juridique dont l'organisation et le fonctionnement
seront fixés par une loi organique. Il faudra que la caisse ne se
transforme pas en une bureaucratie lourde et couteuse, donc inefficace.
3.3. NECESSITE DE MISE EN
OEUVRE DU NOUVEAU SYSTEME DE TRANSFERTS FINANCIERS ET LE RESPECT DE LA
CONSTITUTION(68(*))
La constitution ayant tranchée la question du partage
des ressources entre le Gouvernement Central, les provinces et E.A.D., le
défi auquel seront confrontés les Autorités Nationales
consiste à concilier le respect des dispositions constitutionnelles
avec : « Les impératifs d'équité (toutes
les entités territoriales décentralisées doivent
bénéficier les transferts selon des critères de
répartition équitable), et la sauvegarde de l'équilibre de
finances publiques ».
1. En ce qui concerne la
rétrocession
Il y a lieu de définir avec précision l'assiette
des ressources devant servir à la rétrocession,
c'est-à-dire la liste limitative des recettes à caractère
national faisant partie du champ de la rétrocession.
2. En ce qui concerne la
péréquation
La loi organique prévue par la constitution devra,
outre l'organisation de la future caisse, expliciter les objectifs du
système de péréquation et déterminer les
modalités de distribution des ressources.
S'agissant des nouvelles dispositions constitutionnelles
relatives aux finances publiques locales, il faut retenir surtout celles de
répartitions des recettes publiques entre le pouvoir central et les
provinces. Bien plus, selon la volonté expresse du constituant, la part
des recettes publiques à caractère national allouées aux
provinces sontétablies à 40% et qu'elle est retenue à la
source.
CHAPITRE III : LA
RETROCESSION ET LE DEVELOPPEMENT SOCIO-ECONOMIQUE
Ce présent chapitre abordera deux grandes sections dont
la première est consacrée à la mobilisation des recettes
fiscales de la DPI/Kasaï-Occidental et la deuxième section enfin
sera celle de l'impact de la mobilisation des recettes fiscales et le
développement socio-économique.
SECTION I :
MOBILISATION DES RECETTES FISCALES A LA DPI/KASAI OCCIDENTAL
Dans toute production (des biens et services), il n'y aura pas
la possibilité de vivre l'impôt ni de travailler en matière
de fiscalité, bref, il n'y aurait pas d'économie (la production
est estimée comme étant le moteur de l'économie). Chaque
activité génératrice de profit fait appel à
l'impôt.
Dans cette perceptive, il sied de noter que les produits dont
la masse monétaire est relativement faible (de 8 à 10%), ont peu
d'influence sur l'économie car leur impôt sera de faible
proportion. Plus l'économie est faible (la production de biens et
services trop faible), cet aspect se manifestera aussi ou aura des
retombées sur les recettes fiscales, ellessubiront aussi cet effet
c'est-à-dire qu'elles seront faibles. (69(*))
En matière de mobilisation des recettes fiscales, la
DPI/Kasaï-Occidental se lance dans l'enquête et la recherche des
nouveaux commerçants (contribuables) afin de leur approcher à
l'administration fiscale. Toute personne morale, physique exerçant les
activités économiques dans le but de lucre est assujettis et doit
régler ses comptes avec le trésor public c'est-à-dire
donner à l'administration fiscale ce qui lui revient, ceci en
conformité avec les règles et lois fiscales
préétablies.
I.1. PRESENTATION ET
INTERPRETATION DES DONNEES
Dans ce point, il sera question pour nous de présenter
les assignations (prévisions) et les réalisations des recettes
fiscales dans les années sous-étude à la Direction
Provinciale des Impôts du Kasaï-Occidental puis les
interpréter.
TABLEAU N°1 : PREVISIONS ETREALISATIONS DE
2010
ANNEE
MOIS
|
2010
|
Prévision
|
Recettes
|
Janvier
|
55000000
|
37550996,9
|
Février
|
55000000
|
37226322
|
Mars
|
69060000
|
45531137
|
Avril
|
68900000
|
54367223
|
Mai
|
68900000
|
46094075
|
Juin
|
65900000
|
40170506
|
Juillet
|
65900000
|
66282999
|
Août
|
70400000
|
48468581
|
Septembre
|
68900000
|
42910301
|
Octobre
|
94700000
|
46767027
|
Novembre
|
69500000
|
53589475
|
Décembre
|
70000000
|
50473696
|
Total
|
822160000
|
569432339
|
Source : Rapport Annuel de la
DPI/Kasaï-Occidental 2010
Le tableau ci haut nous montre les prévisions de chaque
mois puis les réalisations au cours de l'exercice 2010 à la
direction provinciale des impôts du K.OCC. Plus, les assignations
augmentent, lesréalisations subissent aussi lemême mouvement. Ceci
n'exclut pas que les réalisations ne peuvent pas dépassées
les prévisions. Au vu de ce qui est dans le tableau, le mois de juillet
avait comme assignation 65 900 000 FC tandis que les
réalisations ont pris un élan de 66 282 999 FC, ce qui
prouve que pendant ce mois, La DPI/K.OCC a fait un bon travail par rapport aux
autres mois au cours de cette année.
TABLEAU N°2 : PREVISIONS ETREALISATIONS DE
2011
ANNEE
MOIS
|
2011
|
Prévision
|
Recettes
|
Janvier
|
75400078
|
47283613
|
Février
|
58380916
|
64818210
|
Mars
|
136902725
|
66784827
|
Avril
|
81608869
|
71206668
|
Mai
|
77116075
|
106027759
|
Juin
|
79630833
|
83378120
|
Juillet
|
139335847
|
111786192
|
Août
|
80216122
|
81911053
|
Septembre
|
79269240
|
82267430
|
Octobre
|
116051352
|
88862140
|
Novembre
|
100000000
|
78801814
|
Décembre
|
112581143
|
71218776
|
Total
|
1136493200
|
954346602
|
Source : Rapport Annuel de la
DPI/Kasaï-Occidental 2011
Le tableau ci-haut révèle la meilleure
façon dont la DPI/K.OCC a travaillée au cours de l'année
2011. Il nous révèle les statistiques qui ont plus touchée
notre vue, celles du mois de Février (prévisions
58 380 916 FC et les réalisations 64 818 210 FC),
Mai (prévisions 77 116 075 FC et réalisations
106 027 759 FC), Juin (prévisions 79 630 833 FC et
réalisations 83 378 120 FC), Août (prévisions
80 216 122 et réalisations 81 911 053 FC), Septembre
(prévisions 79 269 430 FC et recettes 82 267 430
FC). Sur ce, plus les assignations par mois augmentent, les efforts de
mobilisation augmentent. Cinq mois les prévisions sont inférieurs
aux réalisations , c'est une bonne année parmi les années
sous étude pour la DPI/K.OCC qui n'était pas loin d'atteindre le
montant annuel prévu (assignations annuelles).
TABLEAU N°3 : PREVISIONS ETREALISATIONS DE
2012
ANNEE
MOIS
|
2012
|
Prévision
|
Recettes
|
Janvier
|
109977082
|
60898623
|
Février
|
109977082
|
63811561
|
Mars
|
110000000
|
55072745
|
Avril
|
141376186
|
85658600
|
Mai
|
124678097
|
74735081
|
Juin
|
126698093
|
80651987,4
|
Juillet
|
125688093
|
63720532
|
Août
|
141399105
|
55254804
|
Septembre
|
145688093
|
81926398
|
Octobre
|
168532140
|
129261650
|
Novembre
|
125688093
|
82017427,4
|
Décembre
|
141399105
|
77283902
|
Total
|
1571101169
|
910293311
|
Source : Rapport Annuel de la
DPI/Kasaï-Occidental 2012
Contrairement à l'année précédente
(2011), en 2012 il n'y a pas eu le bon rendement. Ceci prouve une
légèreté du travail par les agents de la DPI/K.OCC. Le
tableau reprend tous les assignations et les réalisations de
l'année, la DPI/K.OCC cette fois-ci, elle n'a pas reçu à
dépasser ou atteindre les assignations comme elle l'avait fait en 2011.
Mais au fur et à mesure, le cumule des recettes de l'année ont
qu'à même rapportée quelque chose dans la caisse du
trésor public.
TABLEAU N°4 : PREVISIONS ET REALISATIONS ET
ECARTS DE 2010 à 2012
Année
Mois
|
2010
|
2011
|
2012
|
Prévision
|
Recettes
|
Ecarts
|
Prévision
|
Recettes
|
Ecarts
|
Prévision
|
Recettes
|
Ecarts
|
Janvier
|
55000000
|
37550996,9
|
17449003,1
|
75400078
|
47283613
|
28116465
|
109977082
|
60898623
|
49078459
|
Février
|
55000000
|
37226322
|
17773678
|
58380916
|
64818210
|
-6437294
|
109977082
|
63811561
|
46165521
|
Mars
|
69060000
|
45531137
|
23528863
|
136902725
|
66784827
|
70117898
|
110000000
|
55072745
|
54927255
|
Avril
|
68900000
|
54367223
|
14532777
|
81608869
|
71206668
|
10402201
|
141376186
|
85658600
|
55717586
|
Mai
|
68900000
|
46094075
|
22805925
|
77116075
|
106027759
|
-28911684
|
124678097
|
74735081
|
49943016
|
Juin
|
65900000
|
40170506
|
25729494
|
79630833
|
83378120
|
-3747287
|
126698093
|
80651987,4
|
46046105,6
|
Juillet
|
65900000
|
66282999
|
-382999
|
139335847
|
111786192
|
27549655
|
125688093
|
63720532
|
61967561
|
Août
|
70400000
|
48468581
|
21931419
|
80216122
|
81911053
|
-1694931
|
141399105
|
55254804
|
86144301
|
Septembre
|
68900000
|
42910301
|
25989699
|
79269240
|
82267430
|
-2998190
|
145688093
|
81926398
|
63761695
|
Octobre
|
94700000
|
46767027
|
47932973
|
116051352
|
88862140
|
27189212
|
168532140
|
129261650
|
39270489,8
|
Novembre
|
69500000
|
53589475
|
15910525
|
100000000
|
78801814
|
21198186
|
125688093
|
82017427,4
|
43670665,6
|
Décembre
|
70000000
|
50473696
|
19526304
|
112581143
|
71218776
|
41362367
|
141399105
|
77283902
|
64115203
|
Total
|
822160000
|
569432339
|
252727661
|
1136493200
|
954346602
|
182146598
|
1571101169
|
910293311
|
660807858
|
Source : Nous-mêmes sur base des
tableaux 1, 2 et 3 (Prévisions et réalisations de 2010 à
2012)
Ce tableau ci-haut présente trois années sous
étude, avec les prévisions et les réalisations puis les
écarts, la façon dont la DPI/K.OCC a pu travailler afin de rendre
l'Etat fort financièrement. Sur ce, les montants négatifs dans le
tableau (écarts) signifie que les réalisations ou recettes sont
supérieurs aux prévisions ou assignations.
TABLEAU N°5 : SYNTHESES DES
REALISATIONS, PREVISIONS ET ECARTS DE 2010 à 2012
Années
|
2010
|
2011
|
2012
|
Assignations
|
822160000
|
1136493200
|
1571101169
|
Réalisations
|
569432339
|
954346602
|
910293311
|
Ecarts
|
252727661
|
182146598
|
660807858
|
Source : Nous-mêmes sur base du tableau 4.
Le tableau ci-haut présente les assignations et
réalisations des recettes recouvrées par la Direction Provinciale
des Impôts du Kasaï-Occidental dans les années
sous-études (2010 à 2012). Ce tableau nous présente les
écarts entre trois exercices, l'année 2012 présente un
écart très large (de 660807858 FC), suivi de
l'année 2010 (de 252727661 FC) et enfin 2011 (de
182146598 FC).
Ce tableau montre l'évolution des recettes à
la DPI/Kasaï-Occidental de 2010 à 2012, l'année 2011
présente un écart très faible c'est-à-dire la
différence entre les assignations et les réalisations est faible,
les réalisations sont presque proche des assignations, Suivi de
l'année 2010 d'où les recettes se sont encore rapprochées
des assignations. Les réalisations de l'année 2012 sont loin des
assignations c'est-à-que cette année la DPI/Kasaï-Occidental
n'était pas à mesure de dépasser ni de se rapprocher aux
assignations.
I.2. REPRESENTATION GRAPHIQUE
DES DONNEES
I.2.1. ASSIGNATIONS ET REALISATIONS DE 2010
Source : Nous-mêmes sur base du tableau
1 des assignations et réalisations de 2010
Le graphique ci-haut nous montre l'évolution des
prévisions et réalisations (recettes) de la DPI/K.OCC au cours de
l'exercice 2010. La courbe des prévisions sur le graphique est
supérieure aux réalisations d'où le mois de juillet
dégage un écart c'est-à-dire, les recettes du mois de
juillet sont supérieures aux prévisions, ce qui signifie le bon
travail que la DPI/K.OCC nous a rendu au moins au mois de Juillet 2010.
I.2.2. ASSIGNATIONS ET REALISATIONS DE 2011
Source : Nous-mêmes sur base du tableau
2 des assignations et réalisations de 2011
Le graphique ci-haut montre l'évolution des
prévisions qui croissent rapidement que les réalisations, ceci en
fonction des multiples besoins à satisfaire par l'Etat au cours de
l'exercice 2011. Plus, les prévisions connaissent une augmentation, les
réalisations suivent le même mouvement. C'est pourquoi la courbe
des recettes dépasse celle des prévisions (au mois de
Février, Mai, Juin, Août et Septembre) c'est-à-dire que les
réalisations sont supérieures aux prévisions.
I.2.3. ASSIGNATIONS ET REALISATIONS DE 2012
Source : Nous-mêmes sur base du tableau 3
des assignations et réalisations de 2012
Le graphique ci-haut montre l'évolution des
prévisions et réalisations. Sur ce graphique les
prévisions sont supérieures aux réalisations tous les mois
contrairement aux deux autres années précédentes. Les
prévisions du mois d'octobre étant trop élevées,
les réalisations ont augmentée. Ceci révèle que les
réalisations connaissent une croissance en fonction des
prévisions.
I.2.4. REALISATIONS, PREVISIONS ET ECARTS DE 2010
à 2012
Source : Nous-mêmes sur base des
tableaux 5 (Assignations et réalisations de 2010 à 2012).
Le graphique ci-haut montre la situation évolutive des
recettes fiscales dans les années sous étude (assignations 2010
à 2012 et réalisations 2010 à 2012), d'où la courbe
des assignations prend le dessus c'est-à-dire que les assignations sont
supérieures aux réalisations durant toutes ces trois
années. L'année 2010 : 822160000 FC, l'année 2011:
1136493200 FC et l'année 2012 : 1571101169 FC et les réalisations
sont de l'ordre de 569432339 FC pour 2010, 954346602 FC pour 2011 et 910293311
FC, la courbe des recettes ou réalisations croît dans l'intervalle
de 2010-2011 c'est-à-dire qu'il y a eu augmentation et cette courbe
décroit pour l'année 2012 c'est-à-dire qu'il y a eu
diminution des recettes.
I.2. LE BUDGET PROVINCIAL
(70(*))
Le budget provincial est un document de gestion
prévisionnelle, il contient l'estimation précise des recettes et
dépenses nécessaires à la réalisation, par les
services provinciaux, des missions de la province.
Le budget est par nature un acte juridique. C'est un acte
politique essentiel dans la vie des pouvoirs locaux. Il contient l'autorisation
donnée pour un an par le conseil Provincial au collège provincial
de percevoir certaines recettes et de payer certaines dépenses. Le
budget est voté annuellement avant le début de l'exercice
budgétaire qui correspond à l'année civile. Des mises
à jour y sont apportées par voie de modifications
budgétaires (MB) soumises au conseil provincial.
Le budget comprend deux services :
0. Le service ordinaire
Qui comprend l'ensemble des recettes et des dépenses
qui permettent la vie quotidienne de la province (par exemple : salaires,
frais de fonctionnement des services, frais de chauffage, intérêt
bancaires, impositions, subventions reçues ou attribuées à
des tiers). Ces recettes et dépenses sont récurrentes.
1. Le service extraordinaire
Qui comprend les recettes et les dépenses
d'investissement de la province. On pense ici aux investissements mobiliers ou
immobiliers dont la durée de vie s'étend sur plus d'un an. Ces
dépenses sont financées en général par des emprunts
ou des subventions en capital.
Eu égard à ce qui précède,
l'équilibre budgétaire c'est-à-dire globale tant au
service ordinaire qu'au service extraordinaire constitue le principe essentiel
de la gestion financière.
Toutes les recettes et toutes les dépenses sont
regroupées en fonctions budgétaires. Ces fonctions dont le
détail ci-après recouvrent les différents secteurs
d'activités de la province.
0. Recettes et dépenses non imputables aux
fonctions ;
1. Administration générale ;
2. Défense nationale ;
3. Ordre public et sécurité ;
4. Communication, voies navigables ;
5. Industries, commerce et classes moyennes ;
6. Agriculture, chasse et pêche ;
7. Enseignement, culture, loisirs, cultes et
laïcité ;
8. Action sociale et santé publique ;
9. Logement et aménagement du territoire.
De même, toutes les dépenses et toutes les
recettes sont groupées par natures de recettes et de dépenses.
C'est ainsi que l'on distingue :
a. ORDINAIRE
- Recettes :
! Prestation (exemple : services organisés par la
province et payants)
! Transfert : (exemple : additionnels et
impôts propres mais aussi les subsides escomptés)
! Dette : (exemple : dividendes et
intérêts de placements)
- Dépense :
! Personnel ;
! Fonctionnement ;
! Transferts (subsides octroyés) ;
! Dette (charge d'intérêts et d'amortissement de
la dette).
N.B. : Il faut encore distinguer les dépenses
obligatoires (exemple : personnel) et les dépenses facultatives
(exemple : subside octroyé à une ASBL).
I.3. PRESENTATION DU BUDGET DE
LA PROVINCE DU KASAI OCCIDENTAL
Tableau n°1 : Synthèse des recettes
prévues au budget de la province en 2010
N°
|
SERVICES GENERATEURS DES RECETTES
|
PREVISIONS ANNUELLES
(en FC)
|
PREVISIONS Ier SEMESTRE
|
REALISATIONS Ier SEMESTRE
|
%
|
A
|
RECETTES DU BUGET GENERAL
|
119.157.863.331,00
|
59.578.931.669,27
|
16.446.558.869,00
|
27,61
|
A.1.
a.
|
Recettes courantes
Rétrocession de 40% des recettes des régies
financières
|
86.582.830.385,00
|
43.291.415.192,00
|
4.045.319.228,00
|
9,34
|
b.
|
Recettes administratives d'intérêt commun
|
2.270.996.209,21
|
1.135.498.109,27
|
340.335.267,20
|
29,97
|
c.
|
Taxes spécifiques de la province
|
130.696.440,60
|
65.348.220,30
|
30.928.730,00
|
47,33
|
A.2.
|
Recettes exceptionnelles
|
30.173.340.296,20
|
15.086.670.148,00
|
11.936.062.878,00
|
79,12
|
B
|
RECETTES DES BUDGETS ANNEXES
|
7.178.346.344,00
|
3.589.173.172,00
|
527.289.267,00
|
14,69
|
C
|
SUBVENTION DE L'ETAT
|
533.726.520,00
|
266.863.260,00
|
0,00
|
0,00
|
Total Général des recettes
|
246.027.599.526,01
|
122.013.899.770,84
|
33.326.494.239,20
|
208,06
|
Source : nous-mêmes sur base du rapport
d'exécution du budget 2010
Le tableau ci-haut révèle les prévisions
plus les réalisations du budget de l'exercice 2010 de la province du
Kasaï-Occidental. Sur ce, conformément aux dispositions de
l'article 180 de le constitution et des articles 21, 25 et 32 de
l'ordonnance-loi n°87-005, indique l'extrait de délibération
sur rapport de l'audit des recettes à caractère national
auprès des régies financières (DGI, DGRAD, DGDA) ; ce
présent budget a reçu d'une rétrocession de 40% sur
l'ensemble des recettes à caractère national recouvrées
par les régies financières, la DGI incluse.
Tableau n°2 : Synthèse des recettes et
réalisations prévues au budget de la province en 2011
RUBRIQUES
|
PREVISIONS ANNUELLES
|
REALISATIONS ANNUELLES
|
ECART
|
DEPASSEMENT
|
%
|
I. BUDGET GENERAL
|
111.404.295.290,20
|
73.689.616.218,41
|
37.714.679.071,79
|
|
66,14
|
I.1. Recettes courantes
|
90.396.534.176,31
|
61.020.647.040,62
|
29.375.887.134,69
|
|
67,50
|
I.1.1. recettes à caractère national
allouées à la province (40,00%)
|
86.997.000.000,00
|
60.224.740.753,00
|
26.772.259.247,00
|
|
69,22
|
I.1.2. Recettes d'intérêt commun
|
3.282.989.685,91
|
761.906.019,08
|
2.521.083.666,63
|
|
23,20
|
a. Recettes fiscales
|
1.352.524.418,93
|
204.972.448,00
|
1.147.551.970,93
|
|
15,15
|
b. Taxes administratives
|
1.930.475.260,78
|
556.966.571,08
|
1.373.498.695,70
|
|
28,85
|
I.1.3. taxes spécifiques de la province
|
116.544.490,60
|
3.735.270,00
|
112.809.220,60
|
|
3,20
|
a. Recettes fiscales
|
33.924.475,00
|
3.636.450,00
|
30.288.025,00
|
|
10,07
|
b. Taxes administratives rémunératoires
|
69.140.015,00
|
651.020
|
68.488.995,00
|
|
0,94
|
I.2. Produits de la caisse nationale de
péréquation
|
Pm
|
Pm
|
|
|
|
I.3. recettes exceptionnelles
|
21.007.761.113,93
|
12.668.969.177,79
|
8.338.791.936,14
|
|
60,30
|
II. BUDGETS ANNEXES
|
1.056.293.800
|
2.045.647.654
|
|
989.353.854
|
193,66
|
III.SUBVENTION DE L'ETAT
|
624.730.000
|
0,00
|
|
|
0,00
|
TOTAL GENERAL DES RECETTES
|
113.355.437.922,00
|
75.735.263.872,41
|
37.620.174.049,59
|
|
66,81
|
SOURCE : Nous-mêmes
sur base de rapport d'exécution du budget 2011, Kananga, Avril
2011
Comme l'indique le tableau ci-haut, durant l'année
2011, les prévisions budgétaires étaient de l'ordre de
113 355 437 922,00 FC contre 75 735 263 872,41 FC
perçues comme réalisations ou recettes, sur ce, il se
dégage un écart de 37 620 174 049,59 FC soit
66,81%.
Tableau n°3 : SYNTHESE DES RECETTES PREVUES
AU BUDGET DE LA PROVINCE POUR L'EXERCICE 2012
RUBRIQUES
|
CREDITS
|
ECART
(A-B)
|
DEPASSEMENT
(B-A)
|
%
|
SOLLICITES
|
ACCORDES
|
I. BUDGET GENERAL
|
113.312.464.783,00
|
113.630.255.851,00
|
|
317.791.068,00
|
100,28
|
I.1.Recettes courantes
|
98.462.504.755,00
|
100.012.167.959,00
|
|
1.549.663.204,00
|
101,57
|
I.1.1. recettes à caractère national
allouées à la province (40,00%)
|
95.639.496.566,00
|
94.572.110.434,00
|
1.067.386.132
|
|
98,88
|
I.1.2. Recettes d'intérêt commun
|
2.679.269.090,00
|
2.852.566.553,90
|
|
173.297.463,90
|
106,46
|
c. Recettes fiscales
|
809.410.789,00
|
1.757.833.177,90
|
|
948.422.388,90
|
217,17
|
d. Taxes administratives
|
913.197.392,00
|
-
|
-
|
-
|
-
|
I.1.3. taxes spécifiques de la province
|
143.639.099,00
|
135.583.573,00
|
8.055.526,00
|
|
94,39
|
a. Recettes fiscales
|
51.984.475,00
|
44.434.475,00
|
7.550.000,00
|
|
85,47
|
b. Taxes administratives rémunératoires
|
91.654.624,00
|
91.149.062,00
|
505.562,00
|
|
99,44
|
I.1.4. Taxes du trésor public cédé
à la province
|
2.811.322.200,00
|
2.451.907.435,00
|
359.414.765,00
|
|
87,21
|
I.1.5. Produits de la caisse nationale de
péréquation
|
Pm
|
Pm
|
|
|
|
I.3. recettes exceptionnelles
|
12.811.783.837,00
|
13.618.087.892,00
|
|
806.304.055,00
|
106,29
|
II. BUDGETS ANNEXES
|
1.110.147.655,00
|
1.174.414.800,00
|
|
64.267.145,00
|
105,78
|
III.SUBVENTION DE L'ETAT
|
176.184.711.00
|
176.184.711,00
|
0,00
|
|
100
|
TOTAL GENERAL DES RECETTES
|
114.415.182.249,00
|
114.980.855.362,00
|
|
565.673.113,00
|
100,49
|
SOURCE : Nous-mêmes sur
base de L'EDIT N°12/K.OCC/2011 Contenant le budget de la province du
Kasaï-Occidental pour l'exercice 2012
Le tableau ci-dessus présente toutes les
prévisions et recettes budgétaires pour l'année 2012, les
prévisions budgétaires pour cette année sont de l'ordre de
114 415 183 249,00 FC et les recettes réalisées
s'élève à 114 980 855 362,00 FC. Sur ce, il
y a un dépassement de 565 673 113,00 FC soit 100,49% des
recettes réalisées.
La lecture de ces trois tableaux ci-dessus montre
l'évolution des assignations et recettes budgétaires des
années sous-étude c'est-à-dire de 2010 à 2012.
Sur ce, chaque budget a reçu 40% de rétrocession
sur les recettes à caractère national, le budget de 2012 a comme
assignations de rétrocession 86 582 830 385,00 FC ceci
représente 40% du montant global assigné au budget et le montant
rétrocédé représente 43 291 415 195,00 FC
du montant global des recettes réalisées en 2010.
Le budget de 2011, présente les assignations de
rétrocession de 86 977 000 000,00 FC ceci est le 40% des
assignations totales du budget et la rétrocession étant de
60 224 740 753,00 FC représente le 40% des recettes
réalisées en 2011.
Le budget de 2012, présente les assignations de
rétrocession de 95 639 496 566,00 FC, le 40% du montant
global et a reçu 94 572 110 434,00 FC, 40% des recettes
réalisées en 2012.
Il sied de noter que, la lecture de ces 3 tableaux (budgets),
nous montre que l'année 2012 avait reçu un montant très
élevé par rapport aux années précédentes
avec un écart de 61 280 695 239,00 FC sur l'année
2010 et 34 347 369 681,00 FC sur la deuxième année
qui est 2011.Ceci prouve la meilleure mobilisation des recettes à
caractère national de la part des régies financières de la
province du Kasaï-Occidental (DPI/K.OCC, DGRAD/K.OCC, DGDA/K.OCC).
SECTION II : L'IMPACT
DE LA MOBILISATION DES RECETTES
FISCALES DANS LE
DEVELOPPEMENT SOCIO-ECONOMIQUE
Comme les recettes fiscales font parties du budget de l'Etat,
ces dernières donnent à l'Etat des moyens financiers pour
définir sa politique (aspect budgétaire) et dont l'impact se
matérialise à travers les aspects économiques et sociaux
de sa population.
II.1. LES ASPECTS ECONOMIQUES
ET SOCIAUX
Toute politique économique a des conséquences
sociales, réciproquement la politique sociale à des implications
économiques.
D'une manière globale et brève, voici les
aspects socio-économiques qui résultent l'implication de la
mobilisation des recettes fiscales de la DGI en général et en
particulier de la province du Kasaï-Occidental dans l'exécution du
budget de l'Etat et de la province, lesquels aspects ci-dessous et dont la
liste n'est pas exhaustive. Il s'agit notamment de :
· Faciliter la tâche au Gouvernement d'atteindre le
point d'achèvement de la dette extérieure enfin de dégager
les ressources supplémentaires au financement des activités de
développement ;
· De la réhabilitation et la réfection des
infrastructures sociales de base telles que les écoles, les
hôpitaux, les ports et aéroports, les routes, l'eau et
l'électricité, etc. ;
· De la mobilisation des recettes internes donnant
à l'Etat les moyens importants pour sa politique gouvernementale enfin
d'atteindre le développement intégral ;
· Occasionner l'augmentation tant soi peu du salaire des
fonctionnaires ;
· Simplifier la promotion de l'agriculture
priorité des priorités par l'octroi des intrants
modernes ;
· Paiement régulier des soldes des policiers et
militaires pour l'établissement de la paix sur toute l'étendue de
la République Démocratique du Congo et plus
particulièrement de la Province du Kasaï-Occidental.
II.2. L'APPORT DES RECETTES
FISCALES DANS LE
DEVELOPPEMENT DE LA
RDC/K.OCC
La RDC comme dans beaucoup des pays en développement
les recettes fiscales jouent un rôle important comme nous l'avons
souligné ci-haut dans notre introduction, dans la répartition des
charges publiques et d'interventionnisme étatique. Ces recettes sont un
moyen pour une intervention dans la vie socio-économique.
La DGI a comme objectif primordial, la maximisation des
recettes afin d'alimenter la caisse du trésor public, pour que cette
dernière soie à mesure de financer différents projets de
la Nation toute entière, dont la première
bénéficiaire sera la population.
Ainsi, en quelques lignes le tableau ci-dessous
représentera la situation des dépenses en capital
exécutées au cours de 3 années sous-étude dans
quelques secteurs que nous avons eu à cibler dans la province du
K.OCC.
TABLEAU 4 : EXECUTION DU BUDGET DES DEPENSES EN
CAPITAL DE LA PROVINCE DU KASAI
OCCIDENTAL (EN MILLION DE FC)
Années
Secteurs
|
DEPENSES EXECUTEES
|
2010
|
2011
|
2012
|
1. Education nationale
|
282,209091
|
468,009091
|
216,281818
|
2. Information
|
5678,81818
|
773,681818
|
-
|
3. Agriculture
|
1056,17273
|
361,827273
|
2462,03636
|
4. Travaux publics
|
37837,3818
|
14567
|
3806,42727
|
5. Santé publique
|
779,963636
|
125,554545
|
1588,92727
|
6. Energie
|
738,209091
|
47
|
17460,5636
|
7. Environnement
|
-
|
104,818182
|
-
|
8. Développement rural
|
337,254545
|
-
|
3,48181818
|
9. Recherche scientifique
|
5,54545455
|
10,1636364
|
48,0181818
|
10. Sports et loisirs
|
20,3090909
|
1
|
6,06363636
|
TOTAL
|
46735,8636
|
16459,0545
|
25591,79995
|
Source : nous-mêmes sur base des
archives du Ministère des Finances et de la Banque Centrale du
Congo
Le tableau ci-haut montre les réalisations sur le plan
socio-économique dans la province du Kasaï-Occidental. Sur les 10
secteurs énumérés dans le tableau, pour les 3
années sous-étude (2010 à 2012), l'année 2010 a
reçu un grand financement pour la réalisation des
activités dans ces secteurs, suivi de l'année 2012 et enfin 2011.
Ceci établi en fonction de ce qui a été reçu dans
le budget comme fonds (recettes) qui se sont élevés à
246.027.599.526,01 FC en 2010, et 75.735.263.872,41 FC et 114.980.855.362,00FC
en 2012.
Voici quelques exemples en vertu du tableau ci-haut de
réalisation sur le plan socio-économique dans la province du
Kasaï-Occidental :
· Dans les travaux publics : l'aménagement
des routes dans la ville de Kananga (route principale qui mène vers
l'aéroport de Lungandu) et la ville de Tshikapa ;
· Dans la santé publique : les campagnes de
vaccination dans certains territoires de la province ;
· Dans l'éducation : réhabilitation de
quelques écoles de la ville de Kananga ;
· Dans l'énergie : l'achat des panneaux
solaire pour alimenter la ville de Kananga.
Toutes les actions citées ci-haut et le tableau
présenté ne sont pas exhaustifs, c'est-à-dire nous n'avons
tiré que quelques secteurs et les activités
réalisées dans ces derniers qui nous ont frappés.
De toutes ces réalisations susmentionnées sur le
plan de réhabilitation et d'entretien d'infrastructure dans les
différents domaines, les recettes fiscales de la DPI/K.OCC ont
contribuée énormément pour que ces actions soient
menées.
Ainsi, l'administration publique constitue la cheville
ouvrière de l'Etat. Elle est la garantie de la continuité de
l'action de l'Etat comme elle est supposée assumer la conception,
l'animation et la réalisation du développement, cependant la
nature et les limites de son action sont au centre des débats, notamment
en ce qui concerne la nature des relations à développer entre la
politique, le social et l'administration publique. Elle est au centre de
l'inaptitude des services publics et de l'Etat à provoquer, orchestrer,
maitriser le progrès socio-économique. (71(*))
Toutefois, l'efficacité, l'innovation et la
rentabilité du service public dépendront des équipements
modernes de gestion dont disposera l'administration. Ce n'est que de la sorte
que l'on saura ou non mobiliser la nouvelle intelligence collective du pays, un
véritable projet de modernisation de la fonction publique. (72(*))
Façonnée dans cette perceptive, nous pensons que
la nouvelle fonction publique contribuera nécessairement à la
mobilisation accrue des ressources financières dont l'Etat a besoin pour
son programme de développement.
II.1. CRITIQUES ET
SUGGESTIONS
1 CRITIQUES
Une bonne politique de mobilisation des recettes fiscales
répond à la grande préoccupation qui est enfin la
maximisation de ces dernières pour alimenter la caisse du trésor
public et rendre l'Etat fort financièrement dans son exécution.
Si la DGI n'arrive pas de fois à mobiliser d'abondantes
recettes c'est à cause du taux d'imposition élevé, de
l'inégalité dans la répartition de recettes, du manque de
l'éthique, du développement du secteur informel, de la minoration
systématique de base taxable, de la fraude documentaire, de la
négligence du facteur humain, du manque des moyens matériels et
aussi le manque d'encadrement de PME et PMI qui sont des micro-entreprises,
qui, au fil du temps pourrons devenir aussi grandes et apportées leurs
contributions en payant l'impôt.
2. SUGGESTIONS
Eu égard à ce qui précède, de
notre part, pour que la DPI/K.OCC arrive à accroitre les recettes et
renflouer la caisse du trésor public afin d'aider l'Etat à
définir sa politique et faciliter le développement tant social
qu'économique, nous suggérons ce qui suit :
· Diminuer le taux d'imposition pour permettre à
tout le monde de s'acquitter du devoir fiscal ;
· Réajuster les taxes et impôts pour ne pas
préjudicier l'Etat ;
· Mener la campagne d'information et d'éducation
des masses en matière fiscale ;
· Traiter les agents et cadres de la DGI de la même
manière ;
· En cas de refus de paiement de l'impôt,
procéder au recouvrement forcé, ceci en conformité avec
les lois et règles fiscales ;
· Que l'Etat veille aussi à l'encadrement de PME
et PMI, puis à la formation du personnel qu'a la DGI.
Avec quelques nos suggestions énumérées
ci-haut, la Direction Provinciale des Impôts du K.OCC sera tant soi peu
à mesure de contribuer à l'accroissement des recettes fiscales et
de financer le budget de l'Etat afin de pouvoir définir le
développement socio-économique dans certains secteurs dit de base
dans la province du K.OCC et de la ville de Kananga en particulier.
Alimenter la caisse de l'Etat puis par le biais de la
rétrocession, donner les fonds nécessaires à la province
pour définir aussi sa politique car nul n'ignore que la
fiscalité est une grosse mamelle qui alimente la caisse l'Etat.
CONCLUSION GENERALE
Nous voici à terme de notre étude dont le sujet
est « la mobilisation des recettes fiscales et le
développement socio-économique, cas de la DPI/K.OCC allant de
2010 à 2012 ».
Hormis l'introduction générale et la conclusion,
ce travail est subdivisé en trois chapitres :
Au premier chapitre nous nous sommes bornés à
l'approche conceptuelle et la présentation du milieu
d'étude ;
Le deuxième chapitre présente les
généralités sur les notions d'impôt et la
mobilisation des recettes fiscales ;
Le troisième chapitre quant à lui est
consacré à la rétrocession et le développement
socio-économique de la province du Kasaï-Occidental.
Dans ce présent travail, nous avons utilisé les
méthodes et techniques qui nous ont permis d'aboutir à sa
réalisation, il s'agit :
La méthode structuro-fonctionnelle ;
La méthode analytique ;
La technique documentaire ;
L'observation participante ;
La technique d'interview.
Notre problématique était celle de savoir les
stratégies qu'il faut envisager pour que les recettes fiscales
recensées par la DPI/K.OCC puissent renflouer la caisse de l'Etat et que
si le budget de la Province du Kasaï-Occidental recevait la
rétrocession afin de pouvoir définir le développement
socio-économique de cette dernière, après recherche et
vérification nos hypothèses se sont confirmées.
Au cours des exercices fiscaux, retenus dans notre
étude, les assignations de la DPI/K.OCC se sont élevées
à 822 160 000 FC en 2010, 1 136 493 200 FC en 2011 et 1 571 101 169 FC
en 2012 tandis que les réalisations des années reprises ci-haut
se sont chiffrées respectivement à 569 432 339 FC en 2010, 954
346 602 FC en 2011 et à 910 293 311 FC en 2012.
En comparant les prévisions (les assignations) aux
réalisations, nous avons remarqué que pendant les trois
années sous étude, la Direction Provinciale des Impôts du
Kasaï-Occidental a enregistré une moins-value (écart
négatif) respectivement de 252 727 661 FC en 2010, 182 146 598 FC en
2011 et 660 807 858 FC en 2012, c'est-à-dire que les recettes
recouvrées pendant les trois années sous-étude sont
inférieures aux assignations ou prévisions.
L'année 2011 a un écart faible par rapport aux
deux autres sous étude (2010, 2012). Quelques soit les écarts,
ceci implique que la DGI peut aussi compter sur la DPI/K.OCC en ce qui concerne
le rapprochement des assignations qui leurs sont confiées, cette
institution prouve de quoi elle capable lors de ses réalisations,
c'est-à-dire ses entrées sont aussi contributives car elles
constituent les moyens pour financer les dépenses publiques, cette
contribution très significative consiste à appuyer le budget de
l'Etat puis de la Province qui a reçu 40% des recettes à
caractère national (rétrocession) de 4 045 319 228,00 FC en 2010,
60 224 740 753,00 FC en 2011 et 94 572 110 434,00 FC en 2012 à engendrer
le financement et à apporter le développement
socio-économiques dans certains secteurs.
Ainsi, l'affectation des recettes fiscales dans le
développement socio-économique était d'une grande
importance car elle a rehaussé l'ampleur de la province et de la ville
en particulier pour certains secteurs qui trainés déjà
dans la boue.
Notre étude étant une oeuvre humaine, nous
n'avons pas la prétention de sa perfection, il ne manquera certainement
pas d'étaler quelques faiblesses au travers de certains jugements
émis, que les lecteurs nous accordent indulgence surtout qu'il s'agit
ici que d'un apprentissage à la recherche scientifique.Nous sommes
disposés à recevoir toutes les remarques et suggestions possibles
et fondées quant à ce, pour performance et amélioration
dans la suite de nos études universitaires.
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
1. Berton P., Finances Publiques, l'essentiel du cours,
librairie, Vuibert 2001
2. BOKE NDAYA, Ce qu'il faut savoir pour une bonne gestion des
Entreprises en RDC, INA, 2000
3. BOUVIER M., Finances Publiques, LGDJ, Paris
1995
4. BUABUA WA KAYEMBE, M., Traité du droit fiscal
zaïrois, PUZ, Kin, 1993
5. Direction Générale des Impôts, code
des Impôts, mis à jour le 30 Septembre 2003
6. GRAWITZ, N., Méthode des sciences sociales,
Paris, Dalloz, 3ème éd., 1976
7. ILUNGA M., Implication de l'environnement, 1993
8. MALAMBI KAYAKO ; Aspects fiscaux et financiers de la
fiscalité, ISC/Kin, 2004
9. DGI, Manuel des procédures fiscales, RDC, Nov.,
2003
10. MOVA SAKANYI Henri, La science des finances
publiques, éd., SAFARY, Kin, 2000
11. MULUMBATI NGASHA, Manuel de sociologie
générale, éd. Lubumbashi, 1971
12. MULUMBA LUKOJI, Droit constitutionnel et instituions
financières, éd., PUK, Kin.; 1995
13. NTUMBA NGANDU P., Guide de rédaction d'un travail
de recherche scientifique, éd. De l'ISP/Kananga, 2011
14. OKOMBO W., Méthodologie de recherche en science
sociale et technique d'investigation en communication institutionnelle,
IFASIC, Kinshasa 1996
15. VAN LIERDE C, Notion de législation sociale des
finances publiques et de droit fiscal, CRP, Kin, 2000
16. Paul de BRUYNE, Finances Publiques Congolaise, PUK,
Kin, 1969
17. TSHUNGU BAMESA, Finances et démocratie en RDC,
1999
II. DICTIONNAIRES
1. BERNARD et AL, Dictionnaire économique et
financier, éd. Seuil, Paris, 1978
2. Dictionnaire, Lexique des sciences politiques et
institutions politiques, 2ème édition Dalloz,
2011
3. Encyclopédie Larousse, vol 1. 2. 3., p.3
4. Dictionnaire des sciences économiques,
2ème éd. Armand colin, paris 2007
5. Jean Yves et Olivier GARNIER, Dictionnaire
d'économie et de sciences sociales, Paris Hatier, 1999
6. Le Micro Robert, Dictionnaire, éd. Paul Robert,
Manche Courte, 2003
III. NOTES DE COURS
1. BAKAFUA KUASHIKONA, Cours de finances publiques,
UNIKAN, 2015
2. BUABUA Aimé., cours d'économie politique
I, G1 SEG, UNIKAN, 2013
3. GASTON J., Cité par KOLA GONZA, Droit fiscal, L1
droit, UPC, 2006
4. KIBUY MULAMBU, Notes de cours de législation
financière et pratique fiscale, pré-licence, ISC/Kin,
2005-2006
5. KOLA GONZE, Droit fiscal international, note de cours,
L2, UPC, Faculté de Droit, inédit 2007
6. LABY MPIANA B., cours d'économie
monétaire, G3 SEG, UNIKAN, inédit, 2015
7. MAMBA KABASU C., cours d'économie de pays en
développement, G2 SEG, UNIKAN, inédit, 2014
8. MAKOMBO P., Cours d'initiation à la recherche
scientifique, G1 SEG, CUKAN, Kananga, inédit, 2009
9. MAVUEMBA LUZITUZI MILE, Cours de législation fiscale
et sociale, ISC MATADI, inédit
IV. WEBOGRAPHIE
1. Internet : Friedrich HAYEK, Citation
économique, consulté le 09/01/2015
2. Internet :
www.larousse.fr/.../56365,
consulté le 15/01/2015
3. Internet : fr.wikipedia.org/wiki/ordonnancement,
consulté le 18/02/2015
4. Internet, http//fr.wiktionary.org.wiki..., consulté le
30/02/2015
5. Internet, wikipedia..., consulté le 04/03/2015
6. Internet, http//sos-net.eu.org/copr..., consulté le
20/04/2015
7. http//fr.wikipedia.org/wiki..., consulté le
26/05/2015
8.
www.province.namur.be/budget_provincial
V. LOIS ET DECRETS
1. La constitution de la RDC, loi n°08/12 du 31 Juillet 2008
2. La loi foncière n°083-03 page 5, article 16 et 17
3. Ordonnance n°88/039 du 10 Mars 1988
4. Décret n°017/2003 du 02/03/2003
5. l'article 5 du Décret 17/2003 du 2 mars 2003
VI. AUTRES
1. DOC. ASS. NAT « Discours programmé de
l'Honorable Vital KAMERHE, Président de l'Assemblée
Nationale », législature 2006-2011, Cérémonie
d'Installation du Bureau définit de l'Assemblée Nationale (Palais
du Peuple, le 08 Janvier 2007)
2. DOC. PNUD, NOTE 47
3. Mandat et rôles, fonctions de pouvoirs
constituées dans le nouveau système politique de la RDC
TABLE DE MATIERES
EPIGGRAPHE.............................................................................................I
IN
MEMORY.............................................................................................II
DEDICACE...............................................................................................III
REMERCIEMENT.......................................................................................IV
LISTE DES
ABBREVIATIONS......................................................................VI
0. INTRODUCTION
1
0.1. CHOIX ET INTERET DU SUJET
8
0.2. ETAT DE LA QUESTION
9
0.3. PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESE
10
0.3.1. PROBLEMATIQUE
10
0.3.2. HYPOTHESE
11
0.4. DELIMITATION SPATIALE ET TEMPORELLE
11
0.5. APPROCHE METHODOLOGIQUE
12
0.5.1. METHODES
12
1. METHODE STRUCTURO-FONCTIONNELLE
12
2. METHODE ANALYTIQUE
12
0.5.2. TECHNIQUES
12
1. ANALYSE DOCUMENTAIRE
12
2. OBSERVATION PARTICIPANTE
13
3. L'INTERVIEW
13
0.6. PRESENTATION SOMMAIRE DU TRAVAIL
13
0.7. DIFFICULTES RENCONTREES
13
CHAPITRE PREMIER : APPROCHE CONCEPTUELLE
ET
14
PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE
14
SECTION I : APPROCHE CONCEPTUELLE
14
I.1. MOBILISATION
14
I.2. LES RECETTES
15
I.2.1. SORTES DE RECETTES
15
a. RECETTES NON-FISCALES
15
a.1. Recettes domaniales
15
a.2. Les recettes judiciaires
16
a.3. Les recettes administratives
16
a.4. Les recettes de participation
16
a.5. La taxe administrative
16
a.6. Taxe parafiscale
16
B. LES RECETTES FISCALES
16
I.3. FISCALE
17
I.3.1. FISCALITE
17
I.3.2. LAPOLITIQUE FISCALE
17
I.3.3. REFORME FISCALE
17
I.3.4. EVASION FISCALE
17
I.3.5. LA FRAUDE FISCALE
18
I.4. SOCIALE
18
I.5. L'ECONOMIE
18
I.6. DEVELOPPEMENT
18
I.7. LA RECTROCESSION ET LE BUDGET DE L'ETAT
19
I.7.1. LA RETROCESSION
19
I.7.2. LE BUDGET DE L'ETAT
19
1. TYPE DE BUDGET
20
2. CARACTERES DU BUDGET
21
2.1. La prévision
21
2.2. L'autorisation
21
2.3. Politique
21
SECTION II : PRÉSENTATION DE LA
DIRECTION PROVINCIALE DES IMPÔTS
21
2.1. CADRE GÉOGRAPHIQUE
21
2.2. CADRE HISTORIQUE
22
2.3. MISSION ET RÉGIME JURIDIQUE
22
2.4. L'ORGANISATION STRUCTURO-FONCTIONNELLE
22
I.4.1. STRUCTURE ORGANIQUE DE LA DIRECTION
PROVINCIALE DES IMPOTS DU KASAÏ OCCIDENTAL
23
I.4.2. STRUCTURE FONCTIONNELLE DE LA DPI/KASAÏ
OCCIDENTAL
24
a. LES SERVICES NON OPERATIONNELS
24
1. Division des Ressources Humaines
(DRH)
24
2. Division des Affaires Sociales
(DIVAS)
24
3. Division de la Gestion Budgétaire
et Services Généraux (DIV GBSG)
24
4. Division de l'Informatique (DIV INFO)
24
b. LES SERVICES OPERATIONNELS
25
1. Division d'Assiette (DIV ASS)
25
2. Divisiondu Recouvrement (DIV REC)
25
3. Division du Contentieux (DIV CONT)
25
I.5. SERVICES ET STRUCTURES REFORMEES EN SIEGE
25
MODELISE ET MODERNISE
25
? LES SIEGES MODELISES ET MODERNISES
26
I.6. ORGANIGRAMME DE LA DPI KASAI OCCIDENTAL
27
CHAPITRE DEUXIEME : GENERALITES SUR LES
NOTIONS
28
D'IMPOTS ET LA MOBILISATION DE RECETTES
FISCALES
28
SECTION I : NOTION D'IMPOT
28
§1. DEFINITION DE L'IMPOT
28
§2. CARACTERISTIQUES ET REGLES DE L'IMPOT
29
§.2.1. CARACTERISTIQUES
29
§2.2. REGLES
30
§3. CLASSIFICATION DES IMPOTS
30
3.1. IMPOTS DIRECTS
30
3.1.1. IMPOT REEL.
30
3.1.2. IMPOT CEDUAIRE SUR LES REVENUS ()
31
3.1.3. IMPOT PERSONNEL MINIMUM
31
3.2. LES IMPOTS INDIRECTS
32
SECTION II : PROCEDURES DE MOBILISATION DES
RECETTES FISCALES
32
II.1. LA LIQUIDATION ET LA CONSTATATION
32
II.2. L'ORDONNANCEMENT
33
II.3. RECOUVREMENT
33
II.3.1. Définition
33
II.3.1.1. LE RECOUVREMENT DE DROIT COMMUN
33
1. Recouvrement par voie de
déclaration
34
2. Recouvrement par voie d'avis
34
3. Recouvrement par voie de rôle
35
II.3.2.2. RECOUVREMENT FORCE
35
1. PROCEDURE DE RECOUVREMENT FORCE
35
2. LES ACTIONS PREALABLES AUX MESURES DES
POURSUITES
35
3. LES MESURES DES POURSUITES
36
II.3.3. PROCEDURE DE CONTENTIEUX FISCAL
36
1. DEFINITION
36
1°) LE CONTENTIEUX DE L'IMPOSITION OU
D'ASSIETTE
36
2°) LE CONTENTIEUX DU RECOUVREMENT
37
2. PHASES CONTENTIEUSES
37
SECTION III : LA RETROCESSION
38
3.1. RETROCESSION SELON LA REGLE DE L'ORIGINE
DES
38
RECETTES PUBLIQUES
38
3.2. LE MECANISME DE PEREQUATION INSTITUE PAR
LA
40
CONSTITUTION APPELE QUELQUES REMARQUES
40
3.3. NECESSITE DE MISE EN OEUVRE DU NOUVEAU SYSTEME
DE TRANSFERTS FINANCIERS ET LE RESPECT DE LA CONSTITUTION ()
41
1. En ce qui concerne la
rétrocession
41
2. En ce qui concerne la
péréquation
41
CHAPITRE TROISIEME : LA RETROCESSION ET LE
DEVELOPPEMENT SOCIO-ECONOMIQUE
42
SECTION I : MOBILISATION DES RECETTES FISCALES
A LA DPI/KASAI OCCIDENTAL
42
I.1. PRESENTATION ET INTERPRETATION DES DONNEES
42
I.2. REPRESENTATION GRAPHIQUE DES DONNEES
46
I.2. LE BUDGET PROVINCIAL
48
0. Le service ordinaire
49
1. Le service extraordinaire
49
I.3. PRESENTATION DU BUDGET DE LA PROVINCE DU KASAI
OCCIDENTAL
50
SECTION II : L'IMPACT DE LA MOBILISATION DES
RECETTES
53
FISCALES DANS LE DEVELOPPEMENT SOCIO-ECONOMIQUE
53
II.1. LES ASPECTS ECONOMIQUES ET SOCIAUX
53
II.2. L'APPORT DES RECETTES FISCALES DANS LE
54
DEVELOPPEMENT DE LA RDC/K.OCC
54
II.1. CRITIQUES ET SUGGESTIONS
56
1 CRITIQUES
56
2. SUGGESTIONS
56
CONCLUSION GENERALE
57
BIBLIOGRAPHIE
59
TABLE DE MATIERES
61
* (1) Friedrich HAYEK,
Citation économique
* (2) NTUMBA NGANDU P.,
Guide de rédaction d'un travail de recherche scientifique,
éd. De l'ISP/Kananga, 2011, CREDOP, p.38
* (3) MAKOMBO P., Cours
d'initiation à la recherche scientifique, G1 SEG, CUKAN, Kananga,
2009, inédit
* (4) MULMBATI NGASHA,
Manuel de sociologie générale, éd. Lubumbashi,
1971, p.821
* (5) Encyclopédie
Larousse, vol 1. 2. 3., p.3
* (6) GRAWITZ, N.,
Méthode des sciences sociales, Paris, Dalloz,
3ème éd., 1976, p.593
* (7) La constitution de la
RDC, loi n°08/12 du 31 Juillet 2008
* (8) ILUNGA M.,
Implication de l'environnement, 1993, p.9
* (9) OKOMBO W.,
Méthodologie de recherche en science sociale et technique
d'investigation en communication institutionnelle, IFASIC, Kinshasa 1996
* (10) OKOMBO W.,
op.cit
* (11) Jean Yves et Olivier
GARNIER, Dictionnaire d'économie et de sciences sociales, Paris Hatier,
1999, p.45
* (12) Le Micro Robert,
Dictionnaire, éd. Paul Robert, Manche Courte, 2003, p.60
* (13) Dictionnaire des
sciences économiques, 2ème éd. Armand colin,
Paris 2007, p.404
* (14) La loi
foncière n°083-03 page 5, article 16 et 17
* (15) Paul de BRUYNE,
Finances Publiques Congolaise, PUK, Kin, 1969, p.96
* (16) Idem
* (17) BAKAFUA KUASHIKONA,
Cours de finances publiques, UNIKAN, 2015, G3 SEG, inédit
* (18) MAVUEMBA LUZITUZI
MILE, Cours de législation fiscale et sociale , ISC MATADI,
inédit, p.9
* (19)
http//fr.wikipedia.org/wiki...
* (20) BERNARD et AL,
Dictionnaire économique et financier, éd. Seuil, Paris,
1978, p.595
* (21) MALAMBI
KAYAKO ; Aspects fiscaux et financiers de la fiscalité,
ISC/Kin, 2004, p.1
* (22) BERNARD et Al,
op.cit, p.561
* (23) KOLA GONZE, Droit
fiscal international, note de cours, L2, UPC, Faculté de Droit,
inédit 2007
* (24) LUCIEN et Pierre BEL
TRAME cité par KOLA GONZE, op.cit
* (25) Dictionnaire,
lexique des sciences politiques et institutions politiques,
2ème édition Dalloz, 2011, p145
* (26) BUABUA Aimé.,
cours d'économie politique I, G1 SEG, UNIKAN, 2013, inédit
* (27) MAMBA KABASU C.,
cours d'économie de pays en développement, G2 SEG, UNIKAN,
2014, inédit
* (28) MAMBA KABASU C.,
op.cit, G2 SEG, UNIKAN, 2014, inédit
* (29) Internet,
http//fr.wiktionary.org.wiki...
* (30) Berton P., Finances
Publiques, l'essentiel du cours, librairie, Vuibert 2001, p.27
* (31) BAKAFUA KUASHIKONA,
op.cit. 2015, inédit
* (32) MOVA SAKANYI Henri,
La science des finances publiques, éd., SAFARY, Kin, 2000, p.21
* (33) Internet,
wikipedia...
* (34) Internet,
http//sos-net.eu.org/copr...
* (35) Jean Yves CAPUL et
Olivier GARNIER, op.cit, p.27
* (36) IDEM
* (37) MULUMBA LUKOJI,
Droit constitutionnel et instituions financières, éd., PUK,
Kin ; 1995, pp. 74-78
* (38) Ordonnance
n°88/039 du 10 Mars 1988
* (39) Décret
n°017/2003 du 02/03/2003
* (40) L'article 5 du
Décret 17/2003 du 2 mars 2003
* (41) BUABUA WA KAYEMBE,
M., Traité du droit fiscal zaïrois, PUZ, Kin, 1993, p.13
* (42) KIBUY MULAMBU,
Notes de cours de législation financière et pratique
fiscale, pré-licence, ISC/Kin, 2005-2006, inédit
* (43) BOUVIER M.,
Finances Publiques, LGDJ, Paris 1995, p.752
* (44) GASTON J.,
Cité par KOLA GONZA, Droit fiscal, L1 droit, UPC, 2006, inédit,
p.3
* (45) KOLA GONZE, op.cit,
p.3
* (46) BOKE NDAYA, ce qu'il
faut savoir pour une bonne gestion des Entreprises en RDC, INA, 2000, p.9
* (47) VAN LIERDEC, Notion
de législation sociale des finances publiques et de droit fiscal, CRP,
Kin, 2000, p.71
* (48) IDEM, p.53
* (49) Direction
Générale des Impôts, code des Impôts, mis
à jour le 30 Septembre 2003, P. 407
* (50) IDEM, P. 415
* (51) DGI, op.it, p.509
* (52) Internet :
www.larousse.fr/.../56365
* (53) Internet :
fr.wikipedia.org/wiki/ordonnancement
* (54) DGI, Manuel des
procédures fiscales, RDC, Nov., 2003, p.51
* (55) DGI, op.cit,
p.51
* (56)DGI, op.cit,
p.51
* (57) DGI, op.cit, p.56
* (58) IDEM
* (59) Manuel de
procédures fiscales, Novembre 2004, p.61
* (60) Article 104, Loi
n°004/2003 du 03/2003
* (61) DGI, op.cit,
p.63
* (62) IDEM, p.64
* (63) Article 104, Loi
n°004/2003 du Mars 2003
* (64) Article 108 ;
loi n°004/2003 du 13 Mars 2003
* (65) Article 175 de la
constitution de la RDC, 18 Février 2006
* (66) DOC. ASS. NAT
« Discours programmé de l'Honorable Vital KAMERHE,
Président de l'Assemblée Nationale »,
législature 2006-2011, Cérémonie d'Installation du Bureau
définit de l'Assemblée Nationale (Pallias du Peuple, le 08
Janvier 2007), P.11
* (67) VOIR DOC. PNUD, NOTE
47, p.16
* (68) Mandat et
rôles, fonctions de pouvoirs constituées dans le nouveau
système politique de la RDC, 2006, p.109
* (69) LABY MPIANA B.,
Cours d'économie monétaire, UNIKAN, G3 SEG, 2015,
inédit
* (70)
www.province.namur.be/budget_provincial
* (71) TSHUNGU BAMESA,
Finances et démocratie en RDC, 1999, p.70
* (72) IDEM, p.71
|