1.3.2. Une difficulté financière accrue
Selon une enquête menée par Donckets et Aerts
(1992), 31 % des PME concernées signalent la difficulté de
financement comme étant une contrainte non négligeable à
l'internationalisation. Plus les PME s'engagent dans des activités
tournées vers
11
La pratique des outils de gestion financière
dans les PME de la ville de Matadi. Marc YOVOKA MAMVEMBA K.
3
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l'extérieur et plus elles subissent de contraintes
liées au financement. Les PME n'exerçant pas encore
d'activités internationales ne considèrent pas le manque de
capital comme un frein essentiel au développement des activités
à l'étranger. Les capitaux ne sont donc considérés
comme un obstacle réel qu'à partir du moment où la PME
commence à s'internationaliser.
On constate également que les secteurs fortement
internationalisés sont ceux qui souffrent les plus manque de capitaux
(Lecerf, 2006). Si les PME peuvent réaliser l'autofinancement avec une
rentabilité excédentaire au début de leur
internationalisation, elles ont un besoin de financement externe important pour
surmonter les contraintes de fonds afin de développer les
activités au niveau international. Si elles n'arrivent pas à
trouver de solutions financières, elles ne peuvent pas se permettre de
s'internationaliser.
Selon Desrochers et Yu (1995), « Une des grandes
difficultés que peuvent rencontrer toutes les entreprises dans leur
croissance internationale est le manque de capital pour financer leurs
activités économiques. Le faible niveau de fonds propres et
l'impossibilité de fournir des garanties suffisantes sont les principaux
obstacles pour les PME qui souhaitent emprunter le montant nécessaire
auprès des banques. » Il apparaît que plus l'entreprise est
petite et plus elle a un besoin de financement externe important. Actuellement,
les PME de la RDC souffrent des freins de financements à
l'internationalisation comme d'autres PME en Chine. Les principales raisons
pour la difficulté de financement sont les suivantes.
Premièrement, les flux d'informations constituent des
problèmes pour les PME. La communication apparaît comme un frein
majeur à l'obtention d'un prêt. Les PME ne possèdent pas
toujours les informations pertinentes afin d'obtenir un prêt. Elles sont
généralement très impliquées dans le quotidien et
ignorent qu'elles doivent établir des informations
générales ou stratégiques. Ces informations n'existent
quelquefois même pas sur aucun document ou rapport dans les entreprises.
Pourtant, la fourniture de l'ensemble des documents requis est une condition
indispensable pour l'accord d'un prêt bancaire. Dans le cas où les
PME ont des difficultés pour fournir tous les documents demandés
par les banques, ces dernières accorderont le prêt
difficilement3.
Deuxièmement, le système de garanties pour les
banques n'est pas encore complètement développé dans la
région. Les banques sont toujours « timides en prises de risques
» et « toujours prêtes à faire payer » (Descochers
et Yu, 1995). Si la banque n'est pas satisfaite des performances de la PME,
elle est réticente à prendre des risques. Actuellement, les PME
manquent de garantie nécessaire pour obtenir des prêts bancaires.
(Yu, 2004).
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