CHAPITRE II. RESSOURCES MINIERES
ET CROISSANCE ECONOMIQUE : UNE EVIDENCE EMPIRIQUE AVEREE
Toutes les théories précédemment
citées mesurent l'impact des ressources par la part desexportations de
ressources naturelles dans le PIB ou dans le total des exportations. Ainsi, un
pays qui exporte beaucoup de pétrole est un pays qui a d'importantes
dotations en pétrole (Stijns, 2005). Les hypothèses de
Sala-I-Martin et Subramanian (2003) et celles de Isham et al. (2004) sont
vérifiées que si lesressources naturelles ont un impact sur la
croissance.
Par ailleurs, Sachs et Warner (1997, 2001) trouve qu'il existe
une relation négative entre la croissance économique et
l'abondance des ressources naturelles. Cette abondance des ressources
naturelles est mesurée par le ratio des exportations des matières
premières agricole, minérales sur le PIB réel par
habitant. Leur modèle de spécification provient de l'analyse de
Barro et Sala-I-Martin, 1995 ; Delong et Summers, 1991 ; Mankiw et
al., 1992 ; King et Levine, 1993 ; Knack et Keefer , 1995).
Pour Bulte et al. (2005), les ressources naturelles ont un
impact positif et significatif sur les indicateurs de développement
humain qu'à travers des bonnes institutions. Dans le cas contraire,
l'impact est négatif. Plus récemment, Avom et Carmignani (2010)
montrent que la hausse du niveau de croissance se traduit par une faible
dépendance à l'égard des matières
premières.L'impact des matières premières au
développement social passe par le revenu et ce dernier, lors qu'il est
mal distribué aura qu'un apport marginal. La qualité des
institutions encourage la croissance et les investissements (Leite et Weidmann,
1999). Les faibles indicateurs de qualité des institutions
prédisent un risque élevé de violences civiles (Fearon,
2011). Ces résultats nous permettront de valider empiriquement la
relation ressources minières et croissance économique en
RD.Congo.
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