Violences en milieu hospitalier:
Approche par la démarche qualité à
l'Hôpital Général de Douala
Mémoire de recherche en vue de l'obtention
du diplôme Professionnelle de Master II
En Qualité
Hygiène-Sécurité et Environnement
BANANG TAIRA Elias
Licencié ès Sciences
(15IE0050)
Par :
Sous la Direction de :
Professionnelle
Académique
Pr MBATCHOU Bertrand Hugo
Maître de conférences
Faculté de Médecine et des Sciences
Pharmaceutiques de l'Université de Douala
Dr PINEL Alain
Directeur Académique ISA-EMT
Pr PRISOT Richard
Université de Douala
Année Académique: 2018-2019
Table of Contents
Dédicaces
iii
Remerciements
vii
Liste d'abréviation
viii
Liste des figures
x
Liste des tableaux
xi
Résumé
xiii
Abstract
xiv
Introduction
1
Contexte et justification de l'étude
3
Questions de recherche:
4
Objectif Général:
4
Objectifs spécifiques:
4
1. Revue de la littérature:
5
Définition de la Violence
6
Les types de violences:
7
Les causes de comportements violents
8
La place du management dans les violences au
travail
8
Les mécanismes de régulations de la
violence:
9
Les violences hospitalières
9
Fréquence et gravité des violences
10
Tableau I: Type d'atteinte aux personnes x Niveau de
gravité
10
Tableau II: Type d'atteinte aux biens x Niveau de
gravité
10
Tableau III: Prévalence de la violence
externe dans le secteur de la santé dans la
11
Check list en prélude d'une certification
d'après la norme ISO 9001
13
Tableau IV: Exigences de la norme ISO 9001 [23]
13
Procédure en cas de violences
hospitalières [24]
16
Les styles de direction et de management
18
Tableau V: Les styles de direction [27]
18
Les styles de management [28]
18
Tableau VI: Style de management
18
Figure
1: les styles de management en entreprise [29]
18
Aspect réglementaire
19
Outils indispensables de qualité à
utiliser
23
Figure 2-3: Le diagramme de Pareto [31-32]
23
2. Méthodologie:
24
Site de l'étude:
25
Type de l'étude:
25
Période d'étude:
25
Echantillon:
25
Taille de l'échantillon:
25
Critères d'inclusion:
25
Critères d'exclusion:
25
Procédure et collecte des données
26
Limite de l'étude
26
Implication éthique
26
Matériels
26
Analyses statistiques
26
3. Résultats
27
Gestion des violences à l'Hôpital
Général de Douala:
27
Questionnaire adressé aux différents
responsables:
28
Tableau VII: Répartition des
répondants externe à notre questionnaire
29
Répartitions des répondants
internes
30
Figure 4: Répartition des répondants
interne à notre questionnaire
30
Tableau VIII: Nombre d'heure de travail par jour
31
3.1. Tableau IX: Nombre d'heure de garde par
jour
31
Tableau X: Nombre d'heure de permanence par jour
32
Tableau XI: Nombre d'heure supplémentaire par
jour
32
Tableau XII: Etes-vous rémunéré
pendant les heures supplémentaires?
33
Tableau XIII: Si la réponse=Oui, Est-elle
basée sur les textes de lois?
33
Tableau XIV: Au cours des 12 derniers mois,
avez-vous été victime de violence dans l'exercice de votre
métier?
34
Tableau XV: Nature de la Violence externe à
l'égard du personnel (du point de vue du personnel)
34
Tableau XVI: Auteur de la violence
35
Tableau XVII: Le personnel comme auteur de la
violence (du point de vue des usagers-familles ou
accompagnateurs-visiteurs)
35
Tableau XVIII: Si personnel, son service
36
Faits déclencheurs: violences externes
37
Figure 5: Les causes des violences externes du
point de vue des usagers-familles ou accompagnateurs-visiteurs
37
Tableau XIX: Les raisons des violences internes, du
point de vue du personnel
38
Faits déclencheurs de violences internes
39
Tableau XX: La fréquence et la gravité
du risque
39
Tableau XXI: Le risque d'être exposé
aux violences?
39
Tableau XXII: Existence de procédure à
suivre dans le service en cas d'agression?
40
Tableau XXIII: Que faites-vous dans le service en
cas de violence?
40
Tableau XXIV: Style de direction
41
4. Interprétation et discussion des
résultats
42
«Entre le conceptuel et le
réel»
42
Auteurs de violences externes
42
Auteurs de violences interpersonnelles
43
Les services des violences interpersonnels
43
Les causes de violences
43
La nature des violences
43
Les faits déclencheurs des violences
externes
43
Les faits déclencheurs des violences
internes
44
Que faites-vous dans le service en cas de
violence?
44
Style de direction et de management
44
Suggestions:
45
Tableau
XXV: Plan d'action proposé à l'Hôpital
Général de Douala/ Objectif stratégique: Réduire
à 90% les violences de cette présente étude d'ici
2022.
46
Conclusion
- 47 -
Annexes
I
Annexe 1 : Questionnaires :
I
Annexe 1.1. Questionnaire des responsables :
Ressources Humaines, Juridique, Médecine du Travail,
Qualité-Hygiène-Sécurité-Environnement
I
Annexe 1.2. Questionnaire adressé au
Personnel :
II
Annexe 1.3. Questionnaire adressé au patient,
garde-patient famille, accompagnant, visiteur.
VI
Annexe 2 : Chronologie des activités
VIII
Annexe 3 : Budgétisation
IX
Tableau XXVI : Source de financement et
Budget
IX
Annexe 4. Fiche de consentement
éclairé élaborée sur la base de la
déclaration d'Helsinki 2013
X
Annexe 5. Autorisation de recherche
XI
Références Bibliographiques
(Modèle Vancouver):
XII
Dédicaces
· Au Seigneur de l'Univers le Dieu Tout
Puissant ;
· A la mémoire de mes grands-parents ;
· A mes Parents :
o Ma mère : MAÏLACLE Brigitte
o Et mon Père : TAÏRA Mathieu
Remerciements
Ce modeste travail a vu le jour grâce à la
contribution de plusieurs personnes d'horizons différents
notamment :
· Le Docteur Alain PINEL
Votre ardeur au travail, votre amabilité, votre rigueur
scientifique et votre sens élevé du devoir nous ont fortement
marqués, merci.
· Au Professeur MBATCHOU Bertrand
Hugo
Vous n'avez cessé d'apporter les corrections au fil de
l'évolution de ce mémoire, et pour votre rigueur scientifique et
l'orientation donnée à ce travail nous servirons de modèle
dans notre vie professionnelle, notre respect vont à votre endroit.
· Au Professeur PRISOT Richard
Votre dévouement et votre engagement en rapport avec ce
thème, votre sens d'organisation a peaufiné ce travail de
mémoire, merci.
· Le Docteur BARLA Mathio
Esther d'avoir acceptée que ce travail de recherche
soit menée à l'Hôpital Général de Douala.
· Aux Honorables Membres du jury
Vous consacrer votre précieux temps, pour
évaluer ce travail de recherche scientifique, merci beaucoup.
· A tout le Personnel de l'Hôpital
Général de Douala ; Aux collègues du service de
radiologie, où je passe la majorité de mon temps et
particulièrement à tous ceux qui ont acceptée de remplir
ce questionnaire ; et ceux qui ont participé de loin à ce
travail.
· Et un merci particulier à M.MBENKUM et
Mlle ATEM Fiona qui m'ont aidé à traduire en anglais le
résumé et les questionnaires.
· A mes frères et soeurs :
BIGAOULA ; WANGBARA ; DAAWE ; MAIAWE ; NIGA ;
MAIDOBA ; TOGODNE ; DANWE ; TAINE ; KAODAI ;
WAREWA ; je dis merci de tout mon coeur, vous
m'avez toujours soutenu dans toutes mes activités.
· Sans oublier mes oncles, cousins et cousines
HEKMO, MAIGUIDA, WADJAKWA, merci.
· Un merci à Docteur NGUEMGNE qui m'a soutenue
à mes débuts à l'HGD.
Liste
d'abréviation
· HGD : Hôpital
Général de Douala
· QHSE : Qualité
Hygiène Sécurité Environnement
· ISO : International Organization
for Standardization
· DPPO : Direction Participative
Par Objectif
· BIT : Bureau International de
Travail
· OMS : Organisation Mondiale de la
Santé
· ONVS : Observatoire National de
Violence en Milieu de Santé
· CHU : Centre Hospitalier
Universitaire
· OIT : Organisation International
du Travail
· RH : Ressources Humaines
· USLD : Unités des Soins de
Longue Durée
· EHPAD : Etablissement
d'Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes
· DGOS : Direction
Générale de l'Offre de Soins
· CII : Conseil International des
Infirmiers
· ISP : Internationale des Services
Publics
· CRUQPC : Commission des Relations
avec les Usagers et de la Qualité de la Prise en Charge
· ARS : Agence Régionale de
Santé
· MTPS : Ministère du
Travail et de la Prévoyance Sociale
· IMT : Inspection Médicale
du Travail
· MRP : Méthodologie de
Résolution de Problème
· MT : Médecin du Travail
· RJ : Responsable Juridique
· RRH : Responsables des Ressources
Humaines
· QQOQCCP : Quoi ? Qui ? Où
? Quand ? Comment ? Combien ? Pourquoi ?
· 5M/7 M : Matière,
Matériel, Milieu, Main d'oeuvre, Méthodes/Management Moyens
Financiers
· USB : Universal Serial Bus
· DED : Date Eventuelle de
Début
· DEF : Date Eventuelle de Fin
· Dr : Docteur
· Pr : Professeur
· al. Collaborateur
· EHESP :
Ecole
Des Hautes Etudes En Santé Publique
· DOI : Digital Object
Identifier
· URL : Uniform Resource Locator
· SAS : Sociétés par
Actions Simplifiées
· ERAP : Emergency Rental
Assistance Program
· NNT : Number Needed To Treat
· CNAM : Conservatoire national des
arts et métiers
Liste des figures
· Figure 1: les styles de management en entreprise
· Figure 2-3: Le diagramme de Pareto
· Figure 4: Répartition des répondants
interne à notre questionnaire
· Figure 5: Les causes des violences externes du point
de vue des usagers-familles ou accompagnateurs-visiteurs
· Figure 6: Faits déclencheurs de violences
internes
Liste des tableaux
Tableau I: Type d'atteinte aux personnes x Niveau de
gravité
Tableau II: Type d'atteinte aux biens x Niveau de
gravité
Tableau III: Prévalence de la violence externe dans le
secteur de la santé dans la
Tableau IV: Exigences de la norme ISO 9001
Tableau V: Les styles de direction
Tableau VI: Style de management
Tableau VII: Répartition des répondants externe
à notre questionnaire
Tableau VIII: Nombre d'heure de travail par jour
Tableau IX: Nombre d'heure de garde par jour
Tableau X: Nombre d'heure de permanence par jour
Tableau XI: Nombre d'heure supplémentaire par jour
Tableau XII: Etes-vous rémunéré pendant
les heures supplémentaires?
Tableau XIII: Si la réponse=Oui, Est-elle basée sur
les textes de lois?
Tableau XIV: Au cours des 12 derniers mois, avez-vous
été victime de violence dans l'exercice de votre
métier?
Tableau XV: Nature de la Violence externe à l'égard
du personnel (du point de vue du personnel)
Tableau XVI: Auteur de la violence
Tableau XVII: Le personnel comme auteur de la violence (du point
de vue des usagers-familles ou accompagnateurs-visiteurs)
Tableau XVIII: Si personnel, son service
Tableau XIX: Les raisons des violences internes, du point de vue
du personnel
Tableau XX: La fréquence et la gravité du risque
Tableau XXI: Le risque d'être exposé aux
violences?
Tableau XXII: Existence de procédure à suivre dans
le service en cas d'agression?
Tableau XXIII: Que faites-vous dans le service en cas de
violence?
Tableau XXIV: Style de direction
Tableau XXV: Plan d'action proposé à
l'Hôpital Général de Douala/ Objectif stratégique:
Réduire à 90% les violences de cette présente étude
d'ici 2022.
Tableau XXVI : Source de financement et Budget
Résumé
Notre étude portait sur les violences en milieu
hospitalier : Approche par la démarche qualité. Elle s'est
déroulée sur une période de 11 mois : de Janvier 2019
à novembre 2019. 135 personnels et 129 patients, accompagnants,
visiteurs colligés. De visée descriptive et transversale, elle
avait pour objectif général d'étudier les causes de
violences et agressivités au travail à l'égard du
personnel de santé et proposer une démarche qualité de
résolution des problèmes. Et d'une manière
spécifique de décrire les différentes causes de violences
du patient, garde-patient, famille, accompagnant ou visiteur à
l'égard du personnel de santé ; décrire les
différentes causes de violences du personnel de
santé à l'égard du patient, garde-patient, famille,
accompagnant, visiteur ou collègue ; et enfin de décrire le
style de direction et de management de cet hôpital.
47,4% du personnel a été victime de violence
dans l'exercice de leurs métiers au cours des 12 derniers mois.
D'après le diagramme de Pareto : La violence verbale était
majoritaire (62,2%), Les auteurs de violences internes (envers le personnel)
étaient en majorité les accompagnateurs et visiteurs (43,7%)
suivie des violences interpersonnels (29,6%) ; les patients étaient
auteurs de violence à 27,4%. 5,2% des médecins
spécialistes ont été violent lors des 12 derniers mois, du
point de vue du personnel ; suivi des majors des services (4,4%) et des
infirmiers (4,4%). Les faits déclencheurs de violences étaient en
majorité le manque de communication interservices (24%), suivi de
l'organisation du service (24%), du tempérament de l'agresseur ;
des locaux, poste de travail. L'indisponibilité de la hiérarchie
directe est une cause mineure de l'apparition de violence (13%).
Les causes de violences externes majoritaires étaient
le reproche relatif à une prise en charge avec une prédominance
de 23%, suivi du délai d'attente (21%), du manque d'informations (20%)
et de difficulté d'accès (dans les services, au site,
problème de signalisation) (18%).
79,25% du personnel réagissent lors des violences en
milieu hospitalier : notamment en informant le supérieur
hiérarchique (50,46%) ; en appelant les vigiles (18,69%) ; en
appelant la police (3,74%) ; Seuls 11,22% du personnel remplissent la
fiche d'événements indésirables dans notre étude.
Au vu des résultats, nous avons, un système de
décentralisation encore plus poussée, avec une direction
participative par objectif (DPPO) et le management est le style paternaliste.
Les résultats rencontrés corroborent en majorité avec ceux
de la littérature.
Mots clés : Violences ; Qualité ;
Hôpital ;Management.
Abstract
Our study focused on violence in hospitals: In terms of
quality approach. It took place over an 11-month period: from January 2019 to
November 2019. From the descriptive and transversal standpoint, the aim of the
study was to study the causes of violence at work for health personnel and
propose a quality problem solving process. And in a specific way to describe
the different causes of violence of the patient, patient care-taker, family,
companion or visitor towards the health personnel; describe the different
causes of violence of the health personnel towards the patient, patient
care-taker, family, companion, visitor or colleague; and finally to describe
the management style of this hospital.
47.4% of staff experienced violence in the exertion of their
work in the past 12 months. According to the Pareto diagram: Verbal abuse was
predominant (62.2%). The perpetrators of internal violence (towards the staff)
were mainly chaperones and visitors (43.7%) followed by interpersonal violence
(29.6%); the patients were perpetrators of violence at 27.4%. 5.2% of
specialist physicians were violent in the last 12 months, according to staff;
followed by unit heads (4.4%) and nurses (4.4%). Most of the triggering factors
for violence were the lack of inter-service communication (24%), followed by
the organization of the service (24%), the aggressor's temperament; premises,
workstation. The unavailability of the direct hierarchy is a minor cause of the
presence of violence (13%).
The causes of the majority of external violence were the
reproach relating to treatment with a predominance of 23%, followed by waiting
time (21%), lack of information (20%) and difficulty of access (in services,
site, signaling problem) (18%).
79.25% of staff respond to violence in hospitals: in
particular by informing the hierarchy (50.46%); by calling security (18.69%);
by calling the police (3.74%); Only 11.22% of staff in our study fill-in the
form reporting undesirable events.
In view of the results, we have an even more decentralized
system with a participatory direction as is the objective (PDP), and a
paternalistic style of management.
The results encountered mostly corroborate those of the
literature.
Keys words: Violences ; Quality ; Hospital ;
Management.
Introduction
La violence au travail d'après le Bureau International
du Travail (BIT) (1998), est tout incident au cours duquel des personnes sont
victimes de comportements abusifs, de menaces ou d'agressions physiques dans
les circonstances liées à leur travail (y compris sur le trajet
entre leur domicile et le lieu de travail) et impliquant une remise en cause
implicite ou explicite de leur sécurité, de leur bien-être
ou de leur santé [1]. La violence fait près de 1,4 million de
morts par an dans le monde; cela correspond à 3800 morts par jour
précise l'OMS. Il s'agit d'un sérieux problème de
santé publique, de droits de l'homme et de développement humain
[1]. D'après le rapport de l'ONVS, l'augmentation des actes violents est
constatée dans de nombreux hôpitaux (Brasseur M. et al.) [2]. Nous
pensons donc qu'il est urgent de se pencher sur ce fléau qui mine les
individus dans toutes les couches de la société. Il existe deux
types de violences à l'égard du personnel hospitalier, la
violence intrinsèque de source interne à l'organisation et la
violence extrinsèque de source externe à l'organisation [3]; ces
deux types de violences ont été développés par
plusieurs auteurs. Les violences à l'égard du personnel de
santé se font de plus en plus ressentir à travers le monde. Les
personnels soignants sont exposés aux risques d'agressions verbales
et/ou physiques [4]. D'après un des articles publiés sur la
question de la violence dans le réseau CHU le vendredi 28 juin 2008 par
Clément I., «l'irruption soudaine de la violence dans cette zone de
paix montre à l'évidence qu'aucun lieu public, qu'aucune
organisation même vouée aux soins et à l'hospitalité
n'est préservée des tensions qui déshumanisent les
rapports sociaux» [5]. Cette affirmation veut dire sans doute que la
violence est en train de prendre de l'ampleur et que toutes les couches de la
société sont concernées, en partant de la famille, qui est
le noyau de la société, les établissements scolaires
jusqu'au sommet de l'Etat dans une nation donnée. Reconnue comme un
problème sérieux dans de nombreux pays industrialisés, la
violence à l'encontre du personnel soignant est en fait un
phénomène universel, malgré les différences
locales. Ainsi, au-delà des frontières, des cultures, des
conditions de travail et des groupes professionnels, la violence dans les
services de santé est une épidémie qui touche toutes les
sociétés, y compris celles des pays en développement.
Cette généralisation de la violence altère gravement la
prestation de services de soins de santé, la qualité des soins
dispensés et favorise l'abandon de la profession [4]. L'organisation du
travail de soins se profile derrière tous les débats
contemporains sur le système de santé : maîtrise des
dépenses, application des 35 heures, technologies de pointe au service
de tous, développement des missions sociales des hôpitaux. On
parle de coordination, de réseaux, de filières, de participation
des usagers, autrement dit d'organisation du travail à (re) penser
d'après Schweyer F. et al. [6]. Des différences de
considérations se dénotent également entre les
différents professionnels. La question de l'identité des
infirmières a souvent été abordée, que ce soit par
les infirmières elles-mêmes ou par des universitaires le plus
souvent issus des sciences sociales. Ambiguë, contradictoire, incertaine,
l'identité des infirmières est placée par ses
commentateurs sous le signe du mal-être pour Feroni I. et al. [7] Pour
les infirmières il s'agit surtout, semble-t-il, de développer
à travers les aspects relationnels de leur métier, une
identité, un «rôle propre» qui puisse emprunter des
éléments au travail -- plus qualifié -- des
médecins comme à celui -- moins qualifié -- des aides
hospitalières, sans se laisser dissoudre dans leurs proximités ni
être définis uniquement par celles-ci. «Être un
intermédiaire requiert des compétences propres», rappelait
Françoise Acker en 1991 dans une étude menée par Cresson
G. et al. [8]. Les sociétés modernes supportent de moins en moins
les violences en général (à l'égard des femmes et
des enfants par exemple) donc d'un côté les sociétés
tolèrent de moins en moins la violence en général, de
l'autre on constate des formes de violences nouvelles, souvent pathologiques.
On constate aussi des incivilités. Par ailleurs les exigences de
qualité de service est plus forte. Le terme d'usager est devenu le
synonyme commode de malade, usager, client et citoyen -- tous concernés
par la santé. L'usager serait le centre même du système de
santé, celui pour lequel les investissements sont consentis, les
professionnels formés et les équipements
renouvelés...l'usager n'est pas seulement destinataire ou
bénéficiaire mais également acteur d'après Schweyer
F. et al. [9]. En France, au niveau du service des urgences, la violence allait
de simples insultes et coups, aux attaques au couteau, et même de menaces
de mort en 2014 à l'égard des médecins, infirmiers,
brancardiers [10]. Des cas de violence dans des hôpitaux ont
été également signalés dans le nord-ouest et le
sud-ouest du Cameroun dans la période dite de «la crise
anglophone» par les médias officiels. Tout type de professionnel
est ainsi soumis à la violence. La violence en milieu de travail peut
entraîner différentes conséquences pour les victimes, et
ce, peu importe le statut de l'auteur de la violence, qu'il soit un
supérieur, un collègue ou une personne externe à
l'organisation. Les conséquences de la violence psychologique sur la
santé peuvent être aussi sévères que celles
associées à la violence physique affirme Mariève P. et al.
[11]. ADEN AA. Affirme que cette situation entraine une
insécurité augmentant le stress du personnel soignant; ce qui se
répercutent sur leur moral et leur démotivation retentissant
ainsi directement la qualité de leurs prestations [12].
Contexte et justification de l'étude
La violence au travail, qu'elle prenne une forme physique ou
psychologique, est devenue depuis ces dernières années l'apanage
des médias et fait l'objet d'un intérêt scientifique
croissant. Ainsi, le nombre de recherches sur la violence au sein des
entreprises s'est considérablement multiplié. La violence au
travail est donc le fruit d'une discussion scientifique au plan national et
international ; pour preuve, la publication de
résolution
adoptée en septembre 2019 par l'Assemblée générale
des Nations Unies, qui se félicite de l'adoption de la
Déclaration du centenaire de l'OIT pour l'avenir du travail [13]. Selon
un rapport de l'Observatoire des violences en milieu de santé, les
violences en milieu hospitalier ont augmenté en 2018 de près de 6
% [14]. En d'autres termes près d'un salarié sur dix a
été victime d'intimidation (9 %) et 6 % des salariés
européens ont été victimes de violence physique [15]. Au
Québec, en milieu de travail, le harcèlement psychologique est un
phénomène beaucoup plus fréquent que la violence physique.
Les violences verbales quant-à elles atteignent des proportions
inquiétantes D. Dalphond et coll cité par N. Ladhari et coll.2004
en France obtient 95% et Bric I. 2018 en Algérie obtient 92%. La
violence externe atteint jusqu'à 93.4% par Bric I. 2018 en
Algérie. 75.4% par Boukortt T. 2016, en Algérie; 75.8% en
Bulgarie par le BIT 2003 [4; 16].
L'Hôpital Général de Douala est un
hôpital de référence au Cameroun et les efforts consentis
des uns et des autres devraient être dirigé à éviter
la survenu des violences en son sein. La violence intrinsèque où
extrinsèque en étudiant les causes de violences et de
prévenir cela. Il sera donc question dans cette étude
d'étudier le phénomène de la violence en milieu
hospitalier de plus près du fait que c'est une réalité au
quotidien et que personne n'en parle sur le plan du vécu quotidien; si
on en parlait, cette question n'est pas assez documentée au Cameroun,
notamment dans notre milieu. Il est donc question de proposer une
démarche d'anticipation et de résolution des problèmes par
la démarche qualité.
Questions de recherche:
· Quelles sont causes de violences rencontrées
à l'Hôpital Général de Douala?
· Comment sont-elles gérées? Peut-on les
anticiper? Si oui comment?
Objectif Général:
· Etudier les causes de violences au travail à
l'égard du personnel de santé et proposer une démarche
qualité de résolution des problèmes.
Objectifs spécifiques:
· Décrire les différentes causes de
violences des usagers, à l'égard du personnel de santé;
· Décrire les différentes causes de
violences du personnel de santé à l'égard des usagers, ou
collègue;
· Décrire le style de direction et de management
de cet hôpital.
1.
Revue de la littérature:
Une recherche bibliographique a été menée
pour comprendre et cerner les contours de la notion de violence en
général et de la violence hospitalière en particulier. Des
articles et documents ont permis de recenser les prévalences des
différentes violences. Les types de violences ont été
étudiés ainsi que les causes de comportements violents. Nous
avons cherché à mettre en lumière la place du management
dans les violences au travail. Les mécanismes de régulations de
la violence ont été évoqués, Nous avons
recherché les ffréquences, la gravité et la
prévalence des violences dans le secteur de la santé de part la
littérature afin de comparer les résultats aux nôtres. Nous
avons établi une check list de la norme ISO 9001 et l'outil de la
qualité utilisé dans ce travail est le diagramme de pareto. Les
exigences réglementaires ont été
évoquées.
Définition de la Violence
Le mot « violence » a une double origine : violare
qui signifie « agir de force » sur quelqu'un ou quelque chose, et
violentus, qui évoque un abus de force. La violence est une force qu'un
être impose à un autre ou à d'autres, et qui peut aller
jusqu'à la contrainte exercée par l'intimidation et la terreur
[17].
La relation n'a donc aucune place dans la violence, l'autre
n'étant qu'un objet parmi d'autres à détruire pour se
sauver soi-même. La violence a pour horizon l'instinct de protection et
de conservation, autrement dit de survie, et l'attachement à son groupe.
C'est pourquoi le plaisir à faire souffrir n'y a pas de place.
Dans notre sociétéì, les violences faites
aux personnes sont nombreuses et prennent des formes diverses et variées
:
· La violence verbale consiste àÌ humilier
l'autre par des messages de mépris, d'intimidation ou des menaces
d'agression physique. Elle peut se traduire par des interdictions, du chantage,
des ordres, etc. Elle vise àÌ créer un état de
tension chez la victime et à la maintenir dans un état de peur et
d'insécuritéì. Elle blesse moralement la personne, plus ou
moins profondément.
· La violence psychologique ou morale regroupe quant
à elle tout ce qui concerne l'humiliation et le harcèlement
moral. Plus subtile que la violence verbale, elle passe davantage par des
attitudes. Elle a pour objectif de déprécier, de dénigrer,
de dévaloriser et d'humilier ou diminuer une personne. Elle s'exerce de
manière sournoise et insidieuse par des gestes, des postures, des
regards et des paroles dans le but de blesser, d'humilier ou de contrôler
la personne sur le plan émotionnel. Elle s'exprime parfois par une
relation punitive qui consiste à ignorer la présence de l'autre
ou par le refus de communiquer. Cette forme de violence est destructrice et ne
se traduit pas toujours de manière verbale [17 - 18].
· La violence physique atteint l'autre dans son
intégrité corporelle. Elle peut prendre la forme de violences
légères (une bousculade...) ou de violences beaucoup plus graves,
quand elle cause des blessures physiques ou quand il s'agit d'atteintes
sexuelles. Les atteintes sexuelles ont toujours un retentissement psychique.
· Les violences contre soi-même qui englobent tous
les troubles alimentaires, la toxicomanie et le suicide [17].
Les types de violences:
La violence au travail existe sous plusieurs formes: Il peut
s'agir de violences externes, conflits entre salariés et de personnes
externes à l'hôpital (usagers, gardes-usagers). Sous forme
d'agressions verbale ou physique. Mais aussi de violences de source interne au
collectif de travail (collègues, hiérarchie), d'après
Jennifer Bué et al [19]. Il existe globalement deux grands types de
violences représentées communément sous la forme d'un
mouvement destructeur (Encyclopédie de philosophie, 2002, P. 1658). La
violence psychologique est par définition non-visible, insidieuse
difficilement mesurable comparativement à la violence physique. Ces
types de violences sont rencontrées à tous les niveaux; lors des
échanges avec les usagers, dans les échanges avec la
hiérarchie sous contraintes organisationnelles, dans des échanges
interpersonnels. Mafessoli (1984, P.14) pense quant à lui que la
violence est hétérogène, «à la fois
destructrice mais aussi parfois source de vie». D'après lui la
violence serait un structurant collectif si on arrive à la
contrôler, à la canaliser pour s'en servir à des fins
créatrices. Les mécanismes de régulation revêtent
donc un enjeu essentiel dans la canalisation de la violence des
échanges. Le savoir vivre et communiquer sont également des
éléments importants de canaliser la violence et
l'agressivité. La «violence symbolique» fait partie des
notions clés de la sociologie «bourdieusienne». Cette
notion énoncée par Pierre Bourdieu a permis de développer
un concept théorique important pour comprendre des
inégalités d'ordres sociales. Ce type de violence est subtil et
invisible. Elle n'est pas spontanément intelligible. Ce type de violence
s'intègre aux structures cognitives et s'exerce avec la
complicité de ses victimes. Nous pensons que ce type de violence
insidieuse s'exerce le plus chez des personnes manipulées par des
«manipulateurs». « La violence symbolique, écrira
Bourdieu, est cette coercition qui ne s'institue que par l'intermédiaire
de l'adhésion que le dominé ne peut manquer d'accorder au
dominant lorsqu'il ne dispose, pour le penser et pour se penser ou, mieux, pour
penser sa relation avec lui, que d'instruments qu'il a en commun avec lui»
(Bourdieu, 1997: 245) il faut noter que ce type de violence agit par le
truchement de voie inconsciente, par incorporation. «Chacun des actes de
connaissance initiés par le groupe dominé prend
inévitablement la forme d'un acte de reconnaissance de l'ordre social
imposé et, par conséquent, d'un acte de soumission»
(Champagne & Christin, 2004 :137). Nous pensons que ce type de violence
dépend aussi des prédispositions de chaque individu; du fait que
la coopération de la personne qui subit la violence est
nécessaire pour qu'elle ait lieu. Ce paragraphe est tiré d'un
extrait de La violence symbolique chez Bourdieu par Landry JM, 2006 [20].
Les causes de comportements violents
Pour Nelson Mandela (rapport OMS, 2002), le XXe siècle
restera gravé dans les mémoires comme un siècle des plus
violents. La souffrance quotidienne individuelle, la douleur des enfants
maltraités par des personnes censées les protégés,
des femmes blessées ou humiliées par des partenaires violents.
Nous pensons que, ces souffrances laissent des séquelles et ces
personnes développent le plus souvent des réactions violentes
avec le temps. Notons aussi que, le manque de démocratie est vraiment
criard dans les pays en voie de développement, les chefs d'Etat qui ne
veulent plus quitter le pouvoir, avec le temps ne peuvent plus innover laissant
les populations dans des situations précaires, délaissées
à eux même. L'absence de démocratie entraîne le
non-respect des droits de l'homme et une mauvaise gouvernance.
L'omniprésence de la violence dans certaines sociétés
contrarie les espoirs de développement économique et social,
pense Nelson Mandela (rapport OMS, 2002). En même temps,
l'altération du niveau de vie des personnes, ainsi que la
pauvreté dans lequel ils vivent pousse à la dégradation du
climat social. Ce qui entraine méfiance vis-à-vis de l'autre,
chacun pense que son problème viendrait de l'autre. Cette
dégradation et le niveau de vie précaire des vies de la
population poussent certaines personnes à avoir de comportements
violents. Les gouvernements, les communautés et les personnes sont
pourtant en mesure de changer la situation. On ne devrait pas prendre la
sécurité pour acquise mais le résultat d'un consensus
collectif et d'un investissement public affirme Nelson Mandela (rapport OMS,
2002) [21].
La place du management dans les violences au travail
La violence psychologique au travail reste d'actualité,
pourtant ce n'est pas un phénomène nouveau. Les
éléments qui favorisent les violences psychologiques au travail
proviendraient tant de facteurs psychosociaux qu'organisationnels et aux
relations sociales (Niehammer, 2006). De même que les soucis, les
inquiétudes, les mauvaises relations trop souvent méconnus
doivent être prises en compte rappel Sartin (1965, P.65). Celui-ci
affirme qu'il faut repenser l'organisation du travail par les Directions [2].
Ont été répertoriés entre autre l'évaluation
des performances, les pratiques de gestion des RH individualisées, le
management par le stress, la terreur (Ariès, 2002). D'autre part,
l'absence du management produit de la violence (Leyman 1996 et Fisher 2003).
Nous nous intéresserons donc à ressortir les types de management
produisant la violence, le non confort des travailleurs, la démotivation
et d'autre part le management constructif. Il s'agira de récenser les
causes de violences mais aussi le rôle du management dans la
prévention de la violence psychologique rencontrés en milieux
hospitaliers.
Les mécanismes de régulations de la
violence:
Le déni ou tout du moins l'acceptation du danger
potentiel, la mise en danger du corps fait partie intégrante de
l'identité professionnelle. Le plus souvent le personnel de santé
considère l'usager comme un être psychologique diminué du
fait de sa maladie et donc tolère certains gestes agressifs de ces
derniers. Et le fait de considérer que le client est roi renforce
également cette acceptation de la violence commise par les usagers
à l'égard du professionnel de santé. Donc la notion de
violence est socialement admise tant que le client c'est-à-dire l'usager
est satisfait. Mais il faut noter que ce type de violence est évitable
notamment par l'écoute de l'usager, la discussion, la parole; des
éléments indispensables permettant de réduire
considérablement la violence en milieu hospitalier; une proposition de
formation doit être faite dans ce sens aux dirigeants d'hôpitaux
afin d'améliorer les relations interpersonnels et relations entre
soignant-soigné si cela n'est pas effectif. La dérision est aussi
l'une des méthodes utilisées par les soignants pour
évacuer la pression (Caroline Cintas 2010/1 (n° 296), p. 61-79)
[22]. La non réaction de la hiérarchie quand un cas de violence
est signalé; et la non documentation des cas de violences ressenties ou
subies, nous pousse à étudier ce phénomène de
prêt.
Les violences hospitalières
En 5 ans, les signalements d'agression contre le personnel
hospitalier ont augmenté de plus de 80% [10]. L'OMS évoque que
« la violence dans les établissements hospitaliers a toujours
été présente, mais elle était cantonnée
à des services tels que la psychiatrie ». Ce qui devient
préoccupant c'est qu'aujourd'hui, la violence touche tous les services
de santé [17]. «L'Hôpital est devenu l'épicentre de
toutes les tensions. L'exercice de la profession de soignant s'effectuant dans
les conditions particulières de souffrances et d'inquiétudes
fréquentes des usagers et de leurs proches sous tendues par une forte
demande et des conditions de travail dégradées. Nous assistons
presque tous les jours à des scènes de violence dans les
différents hôpitaux qu'il s'agisse de violence verbale ou
physique». (Boukortt, 2016, P.20) On note en 2015, que les signalements de
faits de violences (englobant les atteintes aux biens et à la personne)
sont majoritaires dans les services de psychiatries, urgences, USLD/EHPAD, et
médecine. En 2016, on note une augmentation de 8% des signalements de
faits de violences aux urgences. En effet, les signalements de faits de
violences ont longtemps été banalisés par les
professionnels de santé car l'idée que « la violence fait
partie des risques du métier » est très largement
répandue [17]. Quelques hôpitaux prennent des mesures drastiques :
agents de sécurité, vitres blindés et procès
systématiques en cas d'agression [10].
Fréquence et gravité des violences
Tableau I: Type d'atteinte
aux personnes x Niveau de gravité
Niveau de gravité
|
Type d'atteinte aux personnes
|
Nb
|
( %)
|
1
|
Injures, insultes et provocations sans ménace
|
6 586
|
( 32%)
|
2
|
Ménace d'attente à l'intégrité
physique
|
3 453
|
( 17%)
|
3
|
Violences physiques
|
9 937
|
( 49%)
|
4
|
Violences avec arme, etc.
|
354
|
( 2%)
|
Total
|
20 330
|
(100%)
|
(Source : ministère chargé de la santé -
DGOS - ONVS - plateforme signalement - France, 2019). Les pourcentages sont
ceux des signalements et non du nombre total des usagers [25].
Tableau II: Type d'atteinte
aux biens x Niveau de gravité
Niveau de gravité
|
Type d'atteinte aux biens
|
Nb
|
(%)
|
1
|
Vol sans effraction
|
2 188
|
39%
|
Dégradation légère
|
1 768
|
31%
|
Dégradations de locaux
|
956
|
17%
|
Dégradation de véhicule
|
183
|
3%
|
Tags, graffitis
|
49
|
1%
|
S/T niveau 1
|
|
|
2
|
Vol avec effraction
|
271
|
5%
|
S/T niveau 2
|
|
|
3
|
Dégradations de matériel de valeur
|
136
|
2%
|
Incendie volontaire
|
60
|
1%
|
Vol à main armée
|
4
|
0%
|
S/T niveau 3
|
5 615
|
100%
|
Total
|
|
|
(Source : ministère chargé de la santé -
DGOS - ONVS - plateforme signalement - France, 2019). Les pourcentages sont
ceux des signalements et non du nombre total des usagers [25].
Tableau III:
Prévalence de la violence externe dans le secteur de la santé
dans la littérature (Boukortt TC, 2016 Algérie [4], et
BRIK I 2018 Algérie [26]) et complété.
Auteurs
|
Population d'étude
|
Violence externe (%)
|
Violence verbale (%)
|
Violence physique (%)
|
Bit 2002
|
Personnel de santé
|
>50
|
-
|
-
|
Gournay et coll 2002
|
966, Hôpitaux de Normandie, personnel non
médical
|
43.2 à 54.4
|
72.7
|
41.4
|
Québec 2002
|
Infirmières
|
67
|
62
|
-
|
PRESST-NEXT Europe 2002-2003
|
69902 soignants Chaque mois ou plus
|
24.8
|
-
|
-
|
Royaume uni 2003
|
Personnel hospitalier
|
32
|
|
|
OIT/CII/OMS/ISP 2002
Afrique de sud Thaïlande
France
Bulgarie
Liban.
|
Personnel de santé 12 derniers mois N=202
|
61
54
60
-
-
|
60
47.7
51
37
41
|
17
10.5
3
7.5
5.8
|
Duchateau 2002 France (98)
|
276 personnel SAMU
|
|
88
|
40
|
BIT 2003
Australie
Bulgarie
Brésil
|
Personnel de santé 12 derniers mois
|
67.2
75.8
46.7
|
-
-
-
|
-
-
-
|
SUMER 2003 France
|
Personnel soignant non médicaux
|
-
|
41
|
7
|
D. Dalphond et coll cité par N.Ladhari et
coll.2004
|
Infirmières Australiennes, 12 derniers mois
|
-
|
95
|
80
|
|
|
|
|
|
Auteurs
|
Population d'étude
|
Violence externe (%)
|
Violence verbale (%)
|
Violence physique (%)
|
|
|
|
|
|
D. Tripoli et coll 2007, France
|
1868 personnel CHU Nantes
|
>50
|
-
|
-
|
V. Ouédraogo et coll 2007, Burkina
Faso
|
777 personnels de santé, 12 derniers mois
|
63.45
|
-
|
-
|
Boukortt.T
2016,
Algérie
|
414 personnels de santé, 12 derniers mois
|
75.4
|
75.12
|
26.32
|
Bric I. 2018, Algérie
|
76 personnels de santé
|
93.4
|
92
|
25
|
ONVS
|
Personnels de santé
|
-
|
51,3
|
49
|
Remili D. 2019
Tunis, Tunisie
|
202 infirmiers
|
-
|
37
|
18
|
Banang TE et al.
2019,
Douala, Cameroun
|
135 personnels de santé
129 usagers,
12 derniers mois
|
71.8
|
62.2
|
6.6
|
Check list en prélude d'une certification
d'après la norme ISO 9001
Tableau IV: Exigences de la
norme ISO 9001 [23]
Exigences de la norme ISO 9001
|
Réflexions préliminaires et mise en
place du système
|
Exigences générales :
-Identifier les processus:
|
-Le périmètre du système management
qualité
-Le choix du périmètre et des champs
d'application
|
-Séquence et interaction des
processus
|
- L'organisation en processus
- L'organisation des activités
|
- Fonctionnement et maîtrise des
processus:
|
- La maîtrise de la qualité
- Revues des processus, de direction, audits
|
-Ressources et informations nécessaires au
fonctionnement et à la surveillance:
|
- Les acteurs du management qualité
- Le travail collectif
|
- Surveiller, mesurer et analyser ces
processus:
|
- L'organisme certificateur
- La revue de direction
- Les audits La satisfaction du client
- Les outils de mesure du bon fonctionnement et de l'atteinte
des objectifs
|
-Obtenir les actions planifiées et
l'amélioration continue:
|
- La définition des objectifs et la planification
-Actions correctives, préventives et
d'amélioration
-L' amélioration continue
|
Exigences de la norme ISO 9001
|
Réflexions préliminaires et mise en
place du système
|
- Exigences relatives à la
documentation:
· Expression de la politique qualité et
des objectifs :
· Manuel qualité:
· Procédures:
· Planification, fonctionnement et maîtrise
des processus:
· Enregistrements:
|
- La politique qualité
-Ce qui fait partie de la documentation qualité
-Ce qui fait partie de la documentation qualité
-La définition des objectifs et la planification
-Ce qui fait partie de la documentation qualité
|
-Exigences relatives aux responsabilités de la
direction:
· Son engagement:
· Écoute client:
· Politique qualité:
· Planification :
· Responsabilité et
autorité:
· Revue de direction :
|
-La politique qualité
-La satisfaction du client
- La politique qualité
- La définition des objectifs et la planification
- La direction
- La revue de direction
|
- Exigences relatives au management des ressources
:
· Mise à disposition des
ressources:
· Ressources humaines:
· Infrastructures:
· Environnement de travail:
|
-La maîtrise de la qualité
-La maîtrise de la qualité
-La maîtrise de la qualité
-La maîtrise de la qualité
|
Exigences de la norme ISO 9001
|
Réflexions préliminaires et mise en
place du système
|
-Exigences relatives au produit:
· Planification et réalisation du
produit:
· Par rapport aux clients:
· Conception et développement:
L'organisation des activités.
· Achats:
· Production et préparation du
service :
· Maîtrise et surveillance:
|
- Ce qui fait partie de la documentation qualité
- La définition des objectifs et la planification
- La satisfaction du client
- Les principes du management qualité
- La maîtrise de la qualité
- La maîtrise de la qualité
- Évaluation du système management
qualité
|
- Exigences relatives aux mesures, analyses,
amélioration :
· Surveillance (satisfaction client, audits)
:
· Dysfonctionnements,
non-conformité:
· Analyse des données:
· Amélioration :
|
- Les outils de mesure
- Actions correctives, préventives,
d'amélioration
- Réunions de la cellule qualité
-Revues de direction
-Audits
-L'amélioration continue
|
Procédure en cas de violences hospitalières
[24]
La violence dans les établissements de santé
n'est plus un phénomène isolé. Grâce aux
signalements faits par les structures de soins, l'Observatoire National des
Violences en milieu de Santé (ONVS) est en mesure de présenter un
bilan national permettant d'identifier la nature de ces actes de violence et
qui en sont les auteurs. Ces constats aident les établissements à
mettre en place une politique adaptée de prévention et de gestion
de la violence, tout en assurant au mieux la sécurité des biens
et des personnes, notamment du personnel, première victime de ce
phénomène.
Quelle prise en charge pour la victime ?
Lorsqu'un usager est victime, la prise en charge se fait
à plusieurs niveaux :
Clinique
La prise en charge est physique et rapide, voire
médicalisée, en vue de l'orientation de la victime selon son
état de santé et son choix d'établissement. Un examen
médico-légal est alors demandé, les renseignements utiles
recueillis, les éléments de preuve conservés, les traces
et les indices préservés. Psychologique et sociale La prise en
charge est immédiate et systématique, selon la procédure
formalisée par l'établissement.
Administrative
· Vérifier que le dossier des usagers est
renseigné,
· Remplir la fiche d'événement
indésirable,
· Rédiger un rapport circonstancié,
· Faire appel à un interprète, si
nécessaire,
· Informer la victime sur ses droits, via la CRUQ-PC
(médiateur médical et non médical) et le défenseur
des droits,
· Constituer un dossier sinistre par
l'établissement juridique. La prise en charge porte sur l'assistance de
l'administration pour le dépôt de plainte, et sur l'information de
la victime quant à ses droits à l'indemnisation.
Quelles procédures à mettre en oeuvre
?
En tant que représentant de l'encadrement (membre de
l'équipe de direction, cadre de proximité, cadre
supérieur), vous devez suivre les procédures suivantes.
En cas de procédure judiciaire à mettre
en oeuvre
· Prendre rendez-vous avec les forces de l'ordre le plus
rapidement possible
· Garantir le dépôt de plainte par la
victime et/ ou l'établissement
· Respecter l'obligation générale de
l'article 40 du code de procédure pénale
En interne
· Assurer les mesures de protection de la victime
· Mettre en place une cellule de crise et de
communication selon la situation
· Prendre une sanction disciplinaire à
l'égard de l'auteur du fait de violence si celui-ci est agent de
l'établissement (avec renvoi au règlement intérieur,
à réévaluer si besoin)
· Rédiger un rapport d'imputabilité au
service
· Saisir les instances concernées (CHSCT
médecine de santé au travail)
En externe
· Diffuser l'information de l'événement
à l'ARS (selon le type d'événement)
· Adresser une fiche de déclaration à
l'ONVS
Quelles suites ?
· Le suivi constitue l'appui indispensable d'une lutte
efficace contre les violences en milieu hospitalier. Il passe par :
o La nécessité de garder le lien avec la victime
lors de l'instruction de la plainte,
o L'information de l'établissement par la victime des
suites données à la procédure,
o L'analyse de l'événement et l'apport de
mesures correctives immédiates et/ ou différées au niveau
de la cellule de gestion des risques, de la politique de
l'établissement, du règlement intérieur de
l'établissement,
o La formation et l'information sur la communication en cas de
fait de violence,
o La mise en place de groupes de parole
Les styles de direction et de management
Tableau V: Les styles de
direction [27]
Centralisation
|
Décentralisation
|
Plus grande cohérence des
décisions
|
Plus grande pertinence des décisions
|
Limite la duplication des fonctions
|
Favorise la motivation du personnel
|
Uniformise les procédures
|
Permet des expériences locales
|
Facilite le contrôle
|
Développe la réactivité de l'organisation
|
Facteur d'intégration
organisationnelle
(meilleur compréhension globale)
|
Facteur de différenciation organisationnelle
(meilleur adaptation au contexte)
|
Les styles de management
[28]
Tableau VI: Style de
management
style de
Management
|
Délégatif
|
Explicatif
|
Participatif
|
Directif
|
Compétences
|
+
|
-
|
+
|
-
|
Motivation
|
+
|
+
|
-
|
-
|
Figure 1: les styles de
management en entreprise [29]
Aspect réglementaire
Selon l'ARRETE N° 039 /MTPS /IMT du 26 novembre 1984
fixant les mesures générales d'hygiène et de
sécurité sur les lieux de travail [30].
CHAPITRE 1
Des obligations des employeurs
Article 2.
1. L'employeur est directement responsable de l'application de
toutes les mesures de prévention, d'hygiène et de
sécurité destinées à assurer la protection de la
santé des travailleurs qu'il utilise.
2. Lorsque plusieurs employeurs utilisent simultanément
des travailleurs sur un même lieu de travail, ils doivent collaborer pour
assurer à l'ensemble des travailleurs une protection aussi efficace que
possible. Néanmoins, chaque employeur reste responsable des dommages
causés par le fait de ses activités.
Article 4.
1. L'employeur est tenu de mettre à la disposition des
travailleurs et d'entretenir les locaux, les installations et l'outillage
appropriés aux travaux à effectuer de manière à
assurer aux travailleurs une protection adéquate contre les accidents du
travail et tout dommage à la santé.
2. De même l'employeur est tenu d'assurer aux
travailleurs compte tenu de leurs activités, la fourniture, l'entretien
et le renouvellement en temps utile des moyens individuels et collectifs de
protection reconnus efficaces.
Article 5.
1. Par ailleurs, une information permanente est
dispensée aux travailleurs en collaboration éventuelle avec les
services compétents du Ministère du Travail et de la
Prévoyance Sociale et de la Caisse Nationale de Prévoyance
Sociale, des organisations syndicales d'employeurs ou de travailleurs les plus
représentatifs, et de tout autre organisme s'intéressant aux
questions d'hygiène et de sécurité.
Article 6.
1.Tout établissement exerçant une
activité classée dans le groupe A de risques, au sens de la
réglementation en vigueur sur les accidents de travail et
maladies professionnelles et occupant plus de dix travailleurs doit
tenir un ou plusieurs registres dits de contrôle
technique où seront mentionnés, avec la date et la
signature des techniciens proposés à ces contrôles, les
essais, vérifications et opérations d'entretien périodique
des appareils, machines, dispositifs de sécurité, moyens de
protection.
2. Cette disposition est obligatoire pour les entreprises et
établissements exerçant une activité classée dans
les groupes de risques B et C, quel que soit le nombre de travailleurs
occupés.
CHAPITRE II
Des obligations des travailleurs
Article 7.
1. Tout travailleur est tenu de se conformer rigoureusement
aux dispositions légales et réglementaires relatives à
l'hygiène et à la sécurité sur les lieux de travail
ainsi qu'aux instructions du chef d'entreprise et aux prescriptions du
règlement intérieur, notamment en ce qui concerne:
a) l'exécution du travail;
b) l'utilisation et le maintien en bon état du
matériel, engins, machines, installations mis à sa disposition;
c) l'emploi et l'entretien des équipements de
protection individuelle qui lui sont fournis. 2. Il est strictement interdit
aux travailleurs:
a) d'empêcher ou de gêner l'application des
mesures d'hygiène et de sécurité prescrites sur les lieux
de travail;
b) de modifier, d'enlever, de détruire ou de retirer
les avis ou consignes apposés sur les lieux de travail et les
systèmes d'alarme mis en place sur les lieux de travail;
c) de faire fonctionner, d'utiliser ou de se livrer, en dehors
de tout danger immédiat, à toute manoeuvre sur les
matériels, engins, dispositifs de sécurité.
CHAPITRE III
Des comités d'hygiène et de
sécurité du travail
Article 8.
1. Un comité d'hygiène et de
sécurité est constitué dans tout établissement
utilisant au moins 50 travailleurs, si l'activité est classée
dans les groupes A et B de risques et quel que soit le nombre de travailleurs
si l'activité est classée dans le groupe C.
2. Le comité est composé des
délégués du personnel, de l'employeur ou de son
représentant et du médecin du travail. S'ils existent :
l'assistant(e), l'agent de formation, l'agent de sécurité doivent
être membres de ce comité.
3. Il se réunit autant que de besoin et au moins une
fois par trimestre sous la présidence de l'employeur.
4. L'Inspecteur du Travail et de la Prévoyance Sociale,
le Médecin Inspecteur du Travail et les contrôleurs
d'hygiène et de sécurité de la Caisse Nationale de
Prévoyance Sociale ou leurs représentants ou toute autre personne
qualifiée en raison de l'ordre du jour peuvent à tout moment
participer aux travaux de ce comité.
Article 9.
Le comité a pour rôle:
a) de procéder aux enquêtes en cas d'accidents de
travail graves et de maladies professionnelles en vue d'en déterminer
les causes et de proposer des mesures propres à y remédier;
b) de formuler toutes suggestions susceptibles
d'améliorer les conditions de travail;
c) d'établir et d'exécuter un programme
d'hygiène et de sécurité en rapport avec les
activités de l'entreprise;
d) de diffuser auprès de tous les travailleurs les
informations relatives à la protection de la santé des
travailleurs et au bon déroulement du travail;
e) de susciter, d'entretenir et de développer l'esprit
de sécurité parmi les travailleurs.
Article 10.
L'employeur doit veiller à ce que les membres du
comité d'hygiène et de sécurité reçoivent
une formation adéquate par tous les moyens possibles tels que
séminaires, conférences, stages.
Outils indispensables de qualité à utiliser
1.1.1. La MRP: Méthodologie de résolution de
problèmes
1.1.1.1. Diagramme de Pareto (Valider
les causes principales)
a. Objectifs
Visualiser les données classées par
catégorie et par ordre de grandeur
b. Principe
Cet outil de classement permet de répondre aux
questions :
· Dans quelle catégorie existe-t-il un
problème ?
· Quel degré d'influence exerce-t-il sur l'effet ?
· C'est un histogramme ordonné qui permet de
vérifier que 20 % des causes expliquent souvent 80 % d'un effet.
c. Utilisation
· Collecter les informations et les classer par nombre
d'observations.
· Construire le diagramme en commençant par
l'observation la plus fréquente,
· Puis suivre l'ordre décroissant.
· Afficher le diagramme et le tenir à jour.
Figure 2-3: Le diagramme de
Pareto [31-32]
2.
Méthodologie:
Nous avons remis des questionnaires aux différents
responsables en rapport avec le thème de recherche, notamment le
Médecin de Travail (MT), le Responsable Juridique (RJ) et le Responsable
des Ressources Humaines (RRH) de l'hôpital. Remis un questionnaire
à chaque travailleur de toutes les catégories de personnel, de
tout âge et de toute ancienneté. L'échantillonnage s'est
effectué d'une manière consécutive à ce niveau; de
même des questionnaires aux usagers, pour connaître les raisons
d'agressivités et violences en milieu hospitalier en faisant une
rotation des services tous les 3 jours. Les fiches de déclarations des
accidents/incidents existent mais les anciennes fiches non pas encore
été retrouvées du fait des déménagements
récents.
On a noté l'absence de registre de recensement des
effets indésirables et le matériel d'archivage numérique
pour répertorier les cas de violences et agressions signalées.
Les questionnaires ont permis de collecter les avis des uns et des autres. Les
données obtenus ont été traitées et
analysées à l'aide des logiciels Sphinx Plus2 (V5), et le Panel
Microsoft. Des courbes, graphiques et tableaux ont permit d'illustrer les
résultats obtenus. Une discussion a été
réalisée en comparaison aux données de la
littérature et aux études et articles déjà
publiés par d'autres auteurs. La méthodologie de
résolution de problèmes (MPR) est une méthode de travail
en groupe destinée à résoudre un problème, qui
utilise une combinaison de plusieurs outils tels que le Brainstorming, le
diagramme de Pareto, le QQOQCCP, les 5M... permettent de hiérarchiser
les causes de violence rencontrées et mis en place un plan d'action. Le
diagramme de Pareto est l'outil utilisé sans cette recherche.
Site de l'étude:
Hôpital Général de Douala.
Type de l'étude:
Descriptive et transversale.
Période d'étude:
De Janvier 2019 à Juillet 2019
Echantillon:
135 personnels ont répondus à notre
questionnaire, ainsi que 129 usagers,
Taille de l'échantillon:
- La taille de l'échantillon était
estimée à 109 pour le personnel et 109 pour les usagers.
L'échantillon étant calculé avec la formule suivante:
Avec:
- n : taille de l'échantillon.
- N : taille de la population cible (personnel, usager),
réelle ou estimée.
- P : proportion attendue d'une réponse de la
population ou proportion réelle. Si l'enquête ne porte que sur un
seul critère et qu'une étude a déjà
été menée sur le sujet, proposant un résultat
chiffrée.
- tp : intervalle de confiance d'échantillonnage,
tp=1.96
- y : marge d'erreur d'échantillonnage, y=5/100
[22].
Critères d'inclusion:
· Tout personnel de santé de l'Hôpital
Général de Douala
· Tous usagers, acceptant de répondre à
notre questionnaire.
Critères d'exclusion:
· Refus, Pas de garde-usager chez les malades invalides
et inconscients
Procédure et collecte des données
· Questionnaire:
o Le responsable Qualité Hygiène
Sécurité Environnement
o Le médecin du travail
o Le responsable juridique
o Le responsable RH
· Questionnaire aux:
o Personnels
o Usagers
o Gardes usagers
· Consultation des fiches de déclarations
des accidents/incidents pour répertorier les cas de violences
et agressions signalées.
Limite de l'étude
Le sujet de notre recherche étant délicat, il
risque avoir des réponses ne reflétant pas véritablement
la situation vécue par le personnel, même comme le questionnaire
est anonyme; une sous-évaluation de la violence est donc possible.
Implication éthique
Toutes les informations reçues lors des entretiens ont
été traitées de manière confidentielle,
Le questionnaire soumis au personnel,
usagers, est anonyme.
Matériels
· Registre de recensement des effets
indésirables.
· Registre des accidents et incidents.
· Le matériel d'archivage numérique
· Les fiches de collecte des données;
· Les questionnaires;
· Clé USB, Crayons, Gommes, stylo à billes,
Papier format A4.
· Ordinateurs et Clé internet.
Analyses statistiques
Les données ont été traitées et
analysées à l'aide des logiciels Sphinx Plus2 (V5) et
le Panel Microsoft. Des figures et tableaux ont permis d'illustrer les
résultats obtenus.
3.
Résultats
Gestion des violences
à l'Hôpital Général de Douala:
· Entretien avec la Coordinatrice
Générale des soins:
Les victimes de violence remplissent, les fiches
d'événement indésirables et nous les étudions lors
de la réunion des coordinateurs, nous mettons ainsi en place des actions
préventives et correctives et sanctionnons les coupables après
investigations des fiches
Il faut noter par ailleurs qu'un conseil de discipline est
créé au sein de la structure pour analyser et proposer des
solutions en cas d'incivismes et de fautes professionnels (retard au travail,
absentéisme, insubordination ...).
Questionnaire adressé
aux différents responsables:
1. Responsable
- Ressources Humaines ?
- Juridique ?
- Médecine du travail
·
- Qualité Hygiène Sécurité
Environnement ?
2. Age = 45 ans
3. Sexe: Masculin
· Féminin ?
4. Ancienneté dans le même poste = 10
ans
5. Ancienneté dans l'Hôpital = 10
ans
6. Qu'entendez-vous par violence au travail ?
Réponse= Violence physiques ou verbales par le malade,
sa famille ou même les collègues.
7. Avez-vous reçu des déclarations des cas de
violences et d'agressivité ?
Réponse = Oui, il y a plus d'un an.
8. Quelles en sont les causes? Réponse =
Rien à Signaler
9. Quelle est la fréquence? Réponse =
1 à 2 fois / an
10. Avez-vous des registres de signalements des violences au
travail?
Réponse = Non
11. Le personnel connait-il la procédure mis en place
en cas de violence au travail ? Réponse = Non
12. Quelle est la garantit qu'a un travailleur de
dénoncer un cas de violence et d'agressivité au travail?
Réponse = Rien à signaler
13. Quels sont les mesures que vous mettez en place en cas de
violence en milieu hospitalier? Réponse = Rien
à signaler
Seul le Médecin du travail à répondu
à ce questionnaire adressé aux différents responsables
(Médecine de travail, Ressources Humaines, Juridique,
Sécurité). Les raisons évoquées par les ressources
humaines est le manque de temps à consacrer à notre
questionnaire, ils sont occupés avec des dossiers plus urgent,
malgré la période d'un mois qui leur a été
accordé. La réponse du médecin du travail sous-entend que
ce domaine est encore à considérer dans les améliorations
continues, principe cher à la qualité.
Tableau VII: Répartition des répondants externe
à notre questionnaire
Vous-êtes?
|
Nb ( %)
|
Non réponse
|
5 (3,9%)
|
Usager
|
80 (62,0%)
|
Garde-usager
|
19 (14,7%)
|
Accompagnateur ou famille
|
20 (15,5%)
|
Visiteur
|
5 ( 3,9%)
|
TOTAL OBS.
|
129 (100)%
|
La différence avec la répartition de
référence est très significative.
chi2 = 150,50, p=0,0001
|
La majorité des répondants à notre
questionnaire étaient des usagers ambulatoires (62%), les
accompagnateurs (15,5%), les garde-usagers (14,7%), les visiteurs (3,9%). Ceux
hospitalisés ont eu du mal à remplir le questionnaire du fait de
la douleur, pour ceux conscients.
Répartitions des répondants internes
Figure 4: Répartition des
répondants interne à notre questionnaire
La majorité des répondants internes à
notre questionnaire sont de la médecine interne (13,33%) suivie de la
radiologie (12,59%); puis le laboratoire (7,41%), et les urgences (5,92%).
Tableau VIII: Nombre d'heure de travail par jour
Normal: Nombre d'heure par jour
|
Nb ( %)
|
Non réponse
|
11 (08,2%)
|
val = 8
|
97 (71,9%)
|
val = 9
|
16 (11,9%)
|
val = 10
|
8 ( 5,9%)
|
val = 11
|
2 ( 1,5%)
|
val = 12
|
1 ( 0,7%)
|
TOTAL OBS.
|
135 (100%)
|
La différence avec la répartition de
référence est très significative.
chi2 = 303,00; p=0,0001
|
La moyenne des heures de travail est de 8,34#177;0,74 et 20%
des travailleurs ont au moins une heure d'heures supplémentaires par
jour suivant l'horaire normal.
3.1. Tableau IX: Nombre
d'heure de garde par jour
Système de garde: Nombre d'H/Jour
|
Nb ( %)
|
Non réponse
|
70 (51,9%)
|
De 8 à 16
|
25 (18,5%)
|
De 16 à 20
|
25 (18,5%)
|
De 20 à 24
|
6 ( 4,4%)
|
24 et plus
|
9 ( 6,7%)
|
TOTAL OBS.
|
135 (100%)
|
La différence avec la répartition de
référence est très significative.
chi2 = 97,11 ; p=0,0001
|
La moyenne des heures de garde est de 17,02#177;6,90 et 48,1%
du personnel effectue des gardes de nuit et de weekend.
Tableau X: Nombre d'heure de permanence par jour
Système de permanence: Nombre d'H/J
|
Nb( %)
|
Non réponse
|
64 (47,4%)
|
Moins de 4
|
3 ( 2,2%)
|
De 8 à 10
|
58 (43,0%)
|
10 et plus
|
10 (7,4%)
|
TOTAL OBS.
|
135 (100%)
|
La différence avec la répartition de
référence est très significative.
chi2 = 89,27 ; p=0,0001
|
La moyenne des heures de permanence est de 8,59#177;2,53 avec
un minimum de 2 et un maximum de 24.
Tableau XI: Nombre d'heure supplémentaire par jour
Nombre d'heure supplémentaire par
Jour
|
Nb ( %)
|
Non réponse
|
81 (60,0%)
|
Moins de 8,00
|
54 (40,0%)
|
TOTAL OBS.
|
135 (100%)
|
La différence avec la répartition de
référence est significative.
chi2 = 5,40; p = 0,0201
|
La moyenne des heures supplémentaires répondues
dans le questionnaire est de 2,32#177;1,27 heures par jour.
Tableau XII: Etes-vous rémunéré pendant
les heures supplémentaires?
Etes-vous rémunéré (heure
supplémentaire)
|
Nb ( %)
|
Non réponse
|
77 (57,0%)
|
Oui
|
7 (5,2%)
|
Non
|
51 (37,8%)
|
TOTAL OBS.
|
135 (100%)
|
La différence avec la répartition de
référence est très significative.
chi2 = 55,64, p=0,0001
|
5,2% de ceux qui effectuent des heures supplémentaires
sont rémunérées au cours de leurs vacations.
Tableau XIII: Si la réponse=Oui, Est-elle
basée sur les textes de lois?
f-Si la réponse=Oui, (Sur les
textes?)
|
Nb ( %)
|
Non réponse
|
129 (95,6%)
|
Oui
|
1 ( 0,7%)
|
Non
|
5 ( 3,7%)
|
TOTAL OBS.
|
135 (100%)
|
La différence avec la répartition de
référence est très significative.
chi2 = 235,38 ; p=0,0001
|
Le personnel n'a pas connaissance de la base sur laquelle les
heures supplémentaires sont rémunérées.
Tableau XIV: Au cours des 12 derniers mois, avez-vous
été victime de violence dans l'exercice de votre
métier?
1- Au cours des 12 derniers mois---
|
Nb ( %)
|
Non réponse
|
9 ( 6,7%)
|
Oui
|
64 (47,4%)
|
Non
|
62 (45,9%)
|
TOTAL OBS.
|
135 (100%)
|
La différence avec la répartition de
référence est très significative.
chi2 = 43,24; p=0,0001
|
47,4% du personnel a été victime de violence
dans l'exercice de leurs métiers au cours des 12 derniers mois.
Tableau XV: Nature de la Violence externe à
l'égard du personnel (du point de vue du personnel)
Nature de la violence
|
Nb ( %)
|
Violence verbale
|
84 (62,2%)
|
Violence psychologique
|
28 (20,7%)
|
Violence physique
|
10 (06,6%)
|
Violence matérielle
|
7 ( 5,2%)
|
Non réponse
|
47 (32,8%)
|
Total
|
135(100%)
|
La différence avec la répartition de
référence est très significative.
chi2 = 113,72; ddl = 5; p=0,0001
|
La violence verbale est prédominante avec une
fréquence de 62,2 % suivi de la violence psychologique (20,7%).
Tableau XVI: Auteur de la violence
Violence externe
|
Nb ( %)
|
Famille ou accompagnant
|
45 (33,3%)
|
Usager
|
37 (27,4%)
|
Visiteur
|
14 (10,4%)
|
Fournisseur
|
01 (00,7%)
|
Personnel
|
40 (29,6%)
|
Non réponse
|
51 (35,3%)
|
Total
|
135(100%)
|
La différence avec la répartition de
référence est très significative. Chi2 = 60,68; ddl = 6,
p=0,0001
|
Les auteurs de violences envers le personnel étaient en
majorité la famille ou accompagnateurs (33,3%) suivie des violences
interpersonnels (29,6%).
Tableau XVII: Le personnel comme auteur de la violence
(du point de vue des usagers-familles ou accompagnateurs-visiteurs)
Si personnel, sa fonction
|
Nb ( %)
|
Non réponse
|
105 ( 77,8%)
|
Médecin Spécialiste
|
7 ( 5,2%)
|
Major
|
6 ( 4,4%)
|
Infirmier
|
6 ( 4,4%)
|
Chef de service
|
5 ( 3,7%)
|
Coordinateur
|
4 ( 3,0%)
|
Technicien Médico-Sanitaire
|
1 ( 0,7%)
|
Chirurgien
|
1 ( 0,7%)
|
TOTAL OBS.
|
135 ( 100%)
|
La différence avec la répartition de
référence est très significative. chi2 = 528,05 ;
p=0,0001
|
5,2% des médecins spécialistes ont
été violent lors des 12 derniers mois, du point de vue du
personnel.
Tableau XVIII: Si personnel, son service
Si personnel, son service
|
Nb ( %)
|
Non réponse
|
110 ( 81,5%)
|
Laboratoire
|
6 ( 4,4%)
|
Urgence
|
4 ( 3,0%)
|
réanimation des brûlés
|
2 ( 1,5%)
|
Consultation externe
|
1 ( 0,7%)
|
Bloc opératoire
|
3 ( 2,2%)
|
Médecine
|
3 ( 2,2%)
|
Réanimation
Médico-chirurgicale
|
3 ( 2,2%)
|
Stomatologie
|
1 ( 0,7%)
|
Pédiatrie
|
1 ( 0,7%)
|
Hémodialyse
|
1 ( 0,7%)
|
TOTAL OBS.
|
135 ( 100%)
|
18,3% de personnel est responsable de violence. Un climat de
violence et de méfiance règne dans le service de laboratoire
(4,4%), suivi des urgences (3,0%).
Faits déclencheurs: violences externes
Figure 5: Les causes des
violences externes du point de vue des usagers-familles ou
accompagnateurs-visiteurs
Les causes de violences externes majoritaires étaient
le reproche relatif à une prise en charge avec une prédominance
de 23%, suivi du délai d'attente (21%), du manque d'informations (20%)
et de difficulté d'accès (dans les services, au site,
problème de signalisation) (18%).
Tableau XIX: Les raisons des violences internes, du point de
vue du personnel
Faits déclencheurs
|
Oui
|
Non
|
Non réponse
|
Chi2
|
p
|
Manque de communication
interservices
|
93 (68,9%)
|
21 (15,6%)
|
21 (15,6%)
|
# très significative
chi2 = 76,80
|
p=0,0001
|
Organisation du service (plannings modifiés,
surcharge de travail,
manque de communication dans le service)
|
90 (66,7%)
|
28 (20,7%)
|
17 (12,6%)
|
# très significative
chi2 = 68,84
|
p=0,0001
|
Tempérament de l'agresseur
(stress, anxiété,
agressivité...)
|
75 (55,6%)
|
14 (10,4%)
|
46 (34,1%)
|
# très significative
chi2 = 41,38
|
p=0,0001
|
Locaux, poste de travail
ou équipements inadaptés
|
74 (54,8%)
|
37 (27,4%)
|
24 (17,8%)
|
# très significative
chi2 = 29,91
|
p=0,0001
|
Indisponibilité du cadre
|
48 (35,6%)
|
57 (42,2%)
|
30 (22,2%)
|
# très significative
chi2 = 8,40
|
P=0,015
|
Les faits déclencheurs de violences étaient en
majorité le manque de communication interservices (68,9%), suivi de
l'organisation du service (66,7%). L'indisponibilité de la
hiérarchie directe est une cause mineure de l'apparition de violence
(35,6%).
Faits déclencheurs de violences internes
Figure 6: Faits déclencheurs de violences
internes
D'après le diagramme de Pareto: Les
faits déclencheurs de violences étaient en majorité le
manque de communication interservices (24%), suivi de l'organisation du service
(24%), du tempérament de l'agresseur (20%); des locaux, poste de travail
(19%). L'indisponibilité de la hiérarchie directe est une cause
mineure de l'apparition de violence (13%).
Tableau XX: La fréquence et la gravité du
risque
Exposé au risque d'être exposé aux
violences
|
Nb ( %)
|
Non réponse
|
38 (28,2%)
|
Zéro fois
|
26 (19,3%)
|
Une fois
|
20 (14,8%)
|
Deux fois
|
20 (14,8%)
|
Trois fois et plus
|
31 (23,0%)
|
# peu significative chi2 = 8,74; ddl = 4;
p=0,0679
|
Tableau XXI: Le risque d'être exposé aux
violences?
Exposé au risque d'être exposé
aux violences
|
Nb ( %)
|
Non réponse
|
38 (28,2%)
|
zéro fois
|
26 (19,3%)
|
Au moins une fois
|
71 (52,6%)
|
# très significative chi2 = 24,13 ; ddl =
2 ; p=0,0001
|
52,6% du personnel a été exposé au moins
une fois au risque d'être agressé dans le service.
Tableau XXII: Existence de procédure à
suivre dans le service en cas d'agression?
Existence de procédure en cas
d'agression?
|
Nb ( %)
|
Non réponse
|
30 (22,2%)
|
Oui
|
40 (29,6%)
|
Non
|
65 (48,2%)
|
TOTAL OBS.
|
135 (100%)
|
# très significative chi2 =14,44 ; ddl =
2 ; p = 0,0007
|
29,6% affirment l'existence d'une procédure à
suivre en cas de violence/ agressivité.
Tableau XXIII: Que faites-vous dans le service en cas
de violence?
En cas d'agression /violence
|
Nb (%)
|
Informer, saisir le supérieur
hiérarchique
|
54 (50,46%)
|
Appeler les vigiles
|
20 (18,69%)
|
Remplir la fiche d'événement
indésirable
|
12 (11,22%)
|
Repli sur soi, garder son calme, subir,
réserve, refuge, rien
|
10 (9,35%)
|
Faire appel aux autres collègues
|
5 (4,67%)
|
Appeler la police
|
4 (3,74%)
|
Résoudre le problème
|
2 (1,87%)
|
Total
|
107
|
79,25% du personnel réagissent lors des violences en
milieu hospitalier; notamment en informant le supérieur
hiérarchique (50,46%). Seuls 11,22% du personnel remplissent la fiche
d'événements indésirables.
Tableau XXIV: Style de direction
Style de direction
|
Oui
|
Non
|
Non réponse
|
Chi2
|
p
|
Le responsable ou les responsables participent-ils
à la mise en place des objectifs?
|
97 (71,9%)
|
14 (10,4%)
|
24 (17,8%)
|
# très significative
chi2 = 91,24
|
p=0,0001
|
L'Hôpital est-il divisé en unité
autonome?
|
73 (54,1%)
|
34 (25,2%)
|
28 (20,7%)
|
# très significative
chi2 = 26,53
|
p=0,0001
|
La plupart de décisions sont-elles prises dans
le service?
|
68 (50,4%)
|
39 (28,9%)
|
28 (20,7%)
|
# très significative
chi2 = 18,98
|
p=0,0001
|
Le temps de réaction à une situation est
long?
|
48 (35,6%)
|
63 (46,7%)
|
24 (17,8%)
|
# très significative
chi2 = 17,20
|
p=0,0002
|
Vos problèmes sont-ils traités
différemment des autres services ?
|
62 (45,9%)
|
40 (29,6%)
|
33 (24,4%)
|
# très significative
chi2 = 10,18
|
p=0,0062
|
Les décisions prises reflètent-elles le
vécu sur le terrain?
|
55 (40,7%)
|
50 (37,0%)
|
30 (22,2%)
|
# peu significative
chi2 = 7,78
|
p=0,0205
|
Au vu des résultats, nous avons, un système
basé sur la décentralisation encore plus poussée, on a
ainsi une direction participative par objectif (DPPO). La
plupart des décisions sont prises dans les services par un nombre
important de personnes (50,4%). Le Temps de réaction aux situations est
court (46,7%). Le management est le style paternaliste en priorité au vu
des résultats des 4 dernières questions, ce style est
caractérisé par des menaces et récompenses comme moyen
d'incitation, chacun cherche à se faire apprécier par la
hiérarchie au lieu de développer un esprit d'équipe.
4.
Interprétation et discussion des résultats
«Entre le conceptuel et le réel»
En ce qui concerne le questionnaire adressé aux
différents responsables, nous pouvons tirer en conclusion que
l'étude des violences hospitalières n'est pas assez
explorée à l'Hôpital Général de Douala.
Nous avons obtenu 3 fiches de signalements
d'évènements indésirables, ce qui n'est pas important pour
mener une étude statistique.
135 personnels ont été colligés et 129
usagers, accompagnants, visiteurs ont répondus à notre
questionnaire au cours de cette étude. La majorité des
répondants internes à notre questionnaire sont de la
médecine interne avec 4 services réunis (13,33%) suivie de la
radiologie (12,59%) ; le laboratoire (7,41%), les urgences (5,92%). La
majorité des répondants à notre questionnaire
étaient des usagers ambulatoires (62%), les accompagnateurs (15,5%), les
gardes usagers (14,7%), les visiteurs (3,9%).
47,4% du personnel ont été victime de violences
au cours des 12 derniers mois.
Auteurs de violences externes
On obtient une forte prédominance des violences
externes (71,8%) concordants avec l'étude menée par Boukort CT en
2016 qui avait obtenu une violence externe à 75.4%. Les auteurs de
violences envers le personnel étaient en majorité les
accompagnateurs et visiteurs (43,7%) suivie des violences interpersonnels
(29,6%); les usagers étaient auteur de violence à 27,4%;
contrairement à l'étude menée par l'ONVS dans le rapport
de 2019 (données de 2018) où on note respectivement 19% les
violences commises par les visiteurs et accompagnateurs; 3% de violence
interpersonnels, et 71% ceux commises par les usagers [13]. Remili D. quant
à lui avaient obtenu que les accompagnants étaient les premiers
auteurs de la violence (60%) suivie des visiteurs 29% et 9% par les usagers
[16].
Auteurs de violences interpersonnelles
Les médecins viennent en tête avec 5,2% suivi des
majors et des infirmiers avec 4,4% respectivement
Les services des violences interpersonnels
Le laboratoire est le service où les violences
interpersonnelles sont majoritaires (4,4%) suivi des urgences (3%).
Les causes de violences
Les causes de violences externes majoritaires étaient
le reproche relatif à une prise en charge avec une prédominance
de 23%, suivi du délai d'attente (21%), du manque d'informations (20%)
et de difficulté d'accès (dans les services, au site,
problème de signalisation) (18%). Moifo B avait trouvé au service
de radiologie de l'Hôpital Général de Douala un
délai d'attente de 45%. Les résultats de nos études
corroborent avec l'étude menée par l'ONVS dans le rapport de 2019
où le reproche relatif à une prise en charge était la
cause principale avec 59,1% suivi du temps d'attente jugé excessif
(13,3%) [13].
La nature des violences
En ce qui concerne la nature de la violence, celle verbale
était majoritaire (62,2%) (Diagramme de Pareto), ce résultat
corrobore avec l'étude menée par ONVS dans son rapport de 2019
qui a obtenu une violence verbale prédominante (50,77% du total des
atteintes aux personnes) [13]. Et aussi par ceux rencontrés par Remili
D. en 2018 où les violences subies par les professionnels infirmiers du
point de vue de la fréquence était verbale soit 37% [16]. Par
contre, au Québec, en milieu de travail, le harcèlement
psychologique est un phénomène beaucoup plus fréquent que
la violence physique.
Les faits déclencheurs des violences externes
D'après le diagramme de Pareto, les faits
déclencheurs des violences externes majoritaires étaient le
reproche relatif à une prise en charge avec une prédominance de
23%, suivi du délai d'attente (21%), du manque d'informations (20%) et
de difficulté d'accès (dans les services, au site,
problème de signalisation) (18%).
Les faits déclencheurs des violences internes
D'après le diagramme de Pareto, les faits
déclencheurs de violences étaient en majorité le manque de
communication interservices (24%), suivi de l'organisation du service (24%), du
tempérament de l'agresseur (20%); des locaux, poste de travail (19%).
L'indisponibilité de la hiérarchie directe est une cause mineure
de l'apparition de violence (13%).
Que faites-vous dans le service en cas de violence?
29,6% des répondants internes affirment l'existence
d'une procédure à suivre en cas de violence/
agressivité.
79,25% du personnel réagissent lors des violences en
milieu hospitalier: notamment en informant le supérieur
hiérarchique (50,46%); en appelant les vigiles (18,69%); en appelant la
police (3,74%); ces résultats se rapprochent des résultats de
l'étude menée par l'ONVS dans le rapport de 2019 où on a
respectivement comme intervention du personnel hospitalier 53%; le service de
sécurité 26%; les forces de l'ordre 6% [13]. Et les
données obtenues s'écartent de ceux rencontrées par
Boukort CT en 2016 où la victime informe le supérieur
hiérarchique (22%) et dans 8.7% des cas seulement fait appel à la
sécurité de l'hôpital.
Seuls 11,22% du personnel remplissent la fiche
d'événements indésirables dans notre étude.
Style de direction et de management
Le nombre d'heure de travail est de 8,34#177;0,74 en
journée; les heures de gardes sont de 17,02#177;6,90. 48,1% du personnel
effectue des gardes de nuit et de weekend (8 heures, 12 heures ou 24 heures
d'affilées). Les heures de permanences sont de 8,59#177;2,53. Les heures
supplémentaires sont de 2,32#177;1,27 avec 5,2%
rémunérées. Les heures au-delà de la
8ième heure de travail et le weekend devraient être
rémunérées de part le code du travail en vigueur au
Cameroun.
Au vu des résultats des tableaux XIX et XX, nous avons,
un système basé sur la décentralisation encore plus
poussée, on a ainsi une direction participative par objectif (DPPO). La
plupart des décisions sont prises dans les services par un nombre
important de personnes (50,4%). Le temps de réaction aux situations est
court (46,7%). Le management est le style paternaliste en priorité au vu
des résultats des 4 dernières questions, ce style est
caractérisé par une forte implication du manager et est
centré sur le relationnel humain.
Suggestions:
· Au Gouvernement Camerounais
o Mettre en place un Observatoire National de Violences en
milieu Sanitaire;
o Mettre en place un organigramme;
· A l'Hôpital Général de
Douala
o Mettre en place un comité de Qualité,
Hygiène, Sécurité, Environnement;
o Formation du personnel sanitaire dans la gestion des
violences hospitalières;
o Mettre en place le plan d'action proposé ci-dessous
(Tableau XXI);
o Mettre en place et améliorer les panneaux indicateurs
(Prinicpe 1 de la qualité);
o Mettre en place des actions correctives pour les violences
(verbales et morales) plus fréquentes dans cette étude;
o Recruter des hotesses d'accueil ayant pour rôle
d'orienter et accompagner les clients;
o Appliquer les textes réglémentaires en
matières des heures supplémentaires;
o Récenser les violences suivants le type d'atteinte
(aux personnes, aux biens);
o Donner une suite aux violences;
o Paravent de protection dans des zones sensibles (urgences,
poste d'accueil);
o Plus de vigiles au sein de la structure;
o Présence de la police à l'entrée des
urgences à but persuasif;
o Dialogue et communication constructifs;
o Analyser la moralité des managers;
o Faire le suivi effectif des caméras de
surveillance;
o Fournir des outils de travail adaptés; suffisants et
en bons états;
o Réduire le nombre de visiteurs à 2 ou 3 par
malades.
Action à mettre en oeuvre
|
Quoi?, Comment?
|
Qui?
|
Quand?
|
Evaluation?
|
Indicateurs
|
Mise en place d'une démarche qualité en cas de
violence à l'Hôpital Général de Douala
|
-Politique qualité
-Types d'action:
1) Identifier et décrire l'existant
2) Proposer une stratégie cohérente et
adaptée
3) Déterminer des objectifs opérationnels du
projet de prévention et de surveillance des violences
4) Incitations des acteurs à lutter contre les
violences
5) Programme de formation continue
6) Campagne d'éducation, de sensibilisation et
d'information
7) Sanction des coupables
|
-Direction de l'HGD
-Comité de qualité et de
sécurité
-Les coordinateurs
-chefs de service
-Les référents
|
2020-2022
|
Procédure
Protocole
Organigramme
Toutes les
Formations
|
-Nombre de formation
/référent
-Nombre de réunions
-Nombre de type formation à la prévention
-Archivage, analyse et interprétations des
événements indésirables
|
Tableau XXV: Plan d'action
proposé à l'Hôpital Général de Douala/
Objectif stratégique: Réduire à 90% les violences de cette
présente étude d'ici 2022.
Conclusion
Au terme de cette étude descriptive et transversale qui
s'est déroulée de Janvier 2019 à novembre 2019. 135
personnels et 129 usagers, ont été colligés. L'objectif
général était d'étudier les causes de violences au
travail à l'égard du personnel de santé et de proposer une
démarche qualité de résolution des problèmes et
d'une manière spécifique de décrire les différentes
causes de violences extrinsèques et intrinsèques; et enfin de
décrire le style de direction et de management de cet hôpital.
47,4% du personnel ayant accepté de répondre au
questionnaire a été victime de violence dans l'exercice de leurs
métiers au cours des 12 derniers mois. La violence verbale était
majoritaire (62,2%).
Les auteurs de violences internes (envers le personnel)
étaient en majorité les accompagnateurs et visiteurs (43,7%)
suivie des violences interpersonnels (29,6%); les usagers étaient
auteurs de violence à 27,4%. 5,2% des médecins
spécialistes ont été violent lors des 12 derniers mois, du
point de vue du personnel; suivi des majors des services (4,4%) et des
infirmiers (4,4%).
Les causes de violences internes étaient en
majorité le manque de communication interservices (24%), suivi de
l'organisation du service (24%), du tempérament de l'agresseur; des
locaux, et du poste de travail.
Les causes de violences externes majoritaires étaient
le reproche relatif à une prise en charge avec une prédominance
de 23%. 79,25% du personnel réagissent lors des violences en à
l'HGD particulièrement en informant le supérieur
hiérarchique (50,46%). Nous avons, un système de
décentralisation encore plus poussée, avec une direction
participative par objectif (DPPO) et le management est le style paternaliste.
Les violences de quelques natures que ce soit, physiques,
verbales, pscychologiques, morales, bourdieusiennes, ne saurait être
tolérées dans nos sociétés et à
l'hôpital en particulier. Il est donc opportun et judicieux de mettre en
place un système adéquat de dénonciation et de suivi des
déclarations de ces violences afin de mieux les prévenir et
sanctionner de ce faits les coupables. En gros, l'objectif
général de notre étude est atteint et nos données
obtenus se corroborent avec quelques études menées dans d'autres
pays ; notamment en Agérie, en Bulgarie pour les violences
externes ; au Québec et en Afrique du Sud pour les violences
verbales. En Bulgarie, Liban, France pour les violences physiques.
Annexes
Annexe 1 :
Questionnaires :
Annexe 1.1. Questionnaire
des responsables : Ressources Humaines, Juridique, Médecine du
Travail, Qualité-Hygiène-Sécurité-Environnement
Responsable
- Ressources Humaines ?
- Juridique ?
- Médecine du travail ?
- Qualité Hygiène Sécurité
Environnement ?
Age........................
Sexe : Masculin ? Féminin ?
Ancienneté dans le même
poste........................
Ancienneté dans
l'Hôpital..............................
Qu'entendez-vous par violence au travail ?
......................................................................................................
Avez-vous reçu des déclarations des cas de
violences et d'agressivité ?
......................................................................................................
Quelles en sont les causes ?
......................................................................................................
Quelle est la fréquence ?
......................................................................................................
Avez-vous des registres de signalements des violences au
travail ?
......................................................................................................
Le personnel connait-il la procédure mis en place en
cas de violence au travail ?
......................................................................................................
Quelle est la garantit qu'a un travailleur de dénoncer
un cas de violence et d'agressivité au travail ?
......................................................................................................
Quels sont les mesures que vous mettez en place en cas de
violence en milieu hospitalier ?
.........................................................................................................................................................
Annexe 1.2. Questionnaire
adressé au Personnel :
I. Votre situation actuelle
1. Age...................
2. Service actuel
..........................................
..........................................
3. Ancienneté dans la
profession...........
4. Ancienneté dans le service
actuel......
5. Sexe : M ? F ?
6. Niveau Académique :
..........................................
..........................................
7. Fonction
a. Administratif ?
b. Médecin spécialiste ?
c. Médecin généraliste ?
d. Ingénieur de conception ?
e. Ingénieur des travaux ?
f. Infirmier spécialiste ?
g. Infirmier généraliste ?
h. Aide soignant (AS) ?
i. Agent de surface hospitalier (ASH) ?
j. Secrétaire ?
k. Brancardier ?
l. Service technique ?
II. Horaire du travail
a. Normal : nombre d'heure par jour
.......................................
b. Système de garde : nombre
d'heure par jour ..............
..........................................
c. Système de permanence : nombre
d'heure par jour ....... ........................................
d. Nombre d'heure supplémentaire par
jour : .......................................
e. Etes-vous rémunéré pendant les
heures supplémentaires :
Oui ? Non ?
f. Si la réponse = oui, Est-elle
basée sur les textes de lois ?
Oui ? Non ?
III. En ce qui concerne l'agression et la violence au
travail
1. Au cours des 12 derniers mois, avez-vous été
victime de violence dans l'exercice de votre métier?
Oui ? Non ?
2. Avez-vous déjà été
agressé au sein de l'hôpital ? Oui ? Non
?
3. Quelle (s) était (étaient) la nature de cette
(ces) violence(s)?
a. Physique ?
b. Morale ?
c. Verbale ?
d. Matérielle (vol, dégradations)
4. Qui était (étaient) l'auteur de cette
(ces) violence(s)
a. Patient ?
b. famille ou accompagnant ?
c. Visiteur ?
d. Personnel ?
5. Si personnel,
Sa fonction ...........................
son service:...........................
6. Indiquez les raisons de cette (ces) violence
(s) ...........................
..........................................
a. Organisation du service (plannings modifiés,
surcharge de travail, manque de communication dans le service)
- Souvent ?
- Parfois ?
- Rarement ?
- Jamais ?
b. Indisponibilité du cadre
- Souvent ?
- Parfois ?
- Rarement ?
- Jamais ?
c. Tempérament de l'agresseur (stress,
anxiété, agressivité...)
- Souvent ?
- Parfois ?
- Rarement ?
- Jamais ?
d. Locaux, postes de travail ou équipements
inadaptés
- Souvent ?
- Parfois ?
- Rarement ?
- Jamais ?
e. Manque de communication Interservices
- Souvent ?
- Parfois ?
- Rarement ?
- Jamais ?
f. Autre à préciser
.....................
.......................................
- Souvent ?
- Parfois ?
- Rarement ?
- Jamais ?
g. Quelles sont les dispositions que vous aviez prises
à l'égard de cet incident
?....................................
...................................................
IV. En ce qui concerne la fréquence et la
gravité du risque :
1. Selon vous, combien de fois étiez-vous
exposé au risque d'être agressé ?
- Zéro fois ?
- Une fois ?
- Deux fois ?
- Trois fois ?
2. Avez-vous dans le service une procédure
à suivre en cas d'agression ? Oui ? Non ?
3. Que faites-vous dans le service en cas d'agression/
violence ?
..............................................................................................................................
4. Le risque d'être exposé à
l'agression vous parait-il évident dans le service ? Oui ?
Non ?
V. Concernant les styles de managements
appliqués dans votre service :
1. Comment vous sentez-vous avez votre
hiérarchie ?......................................
..........................................
2. Le temps de réaction à une situation est
long ?
Oui ? Non ?
3. Les décisions prises sont parfois mal
fondées ?
Oui ? Non ?
4. Les décisions prises reflètent-elles le
vécu sur le terrain ?
Oui ? Non ?
5. La plupart des décisions sont-elles prises dans le
service ?
Oui ? Non ?
6. L'Hôpital est-il divisé en unités
autonomes ?
Oui ? Non ?
7. Le responsable ou les responsable (s) des services
participent-ils à la mise en place des objectifs ?
Oui ? Non ?
8. Vos problèmes sont-ils traités
différemment des autres services ? Oui ? Non
?
9. Etes-vous bien vu par votre supérieur quand vous
dites oui ? Oui ? Non ?
10. Etes-vous mal vu par votre hiérarchie quand vous
dites non ? Oui ? Non ?
11. Vous sentez-vous fatigué par rapport au stress
après chaque journée de travail ?
Oui ? Non ?
12. Etes-vous motivé à travailler où
vous-êtes ?
Oui ? Non ?
13. Si vous êtes motivé à travailler
où vous, alors dites pourquoi?.............................
..........................................................................................
14. Si vous n'êtes pas motivé à
travailler où vous êtes, alors dite pourquoi?
..................................................................................................................
15. Comment améliorer la sécurité du
personnel due à l'agressivité et à la violence travaillant
à l'hôpital d'après-vous
?.................................................
Vos commentaires, propositions, suggestions
.................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
......................................................................................................
Annexe 1.3. Questionnaire
adressé au patient, garde-patient famille, accompagnant, visiteur.
I. Votre situation actuelle
1. Age :...................
2. Sexe : M ? F ?
3.
Profession :...................................
4. Niveau
académique :.......................
5. Vous-êtes ?
a. Patient ?
b. Garde-patient ?
c. Accompagnant ou famille ?
d. Visiteur ?
II. Causes de l'agression ou de la
violence :
a. Difficulté d'accès (au service, au
site, problème de signalisation...)
- Souvent ?
- Parfois ?
- Rarement ?
- Jamais ?
b. Délai d'attente
- Souvent ?
- Parfois ?
- Rarement ?
- Jamais ?
c. Manque d'informations
- Souvent ?
- Parfois ?
- Rarement ?
- Jamais ?
d. Non-respect de la personne (dignité, culte,
tradition, intimité, confidentialité...)
- Souvent ?
- Parfois ?
- Rarement ?
- Jamais ?
e. Etat pathologique de l'agresseur (psy,
ébriété, précarité,
sénilité...)
- Souvent ?
- Parfois ?
- Rarement ?
- Jamais ?
f. Lien avec le diagnostic (pronostic grave,
décès brutal, décès attendu...)
- Souvent ?
- Parfois ?
- Rarement ?
- Jamais ?
g. Tempérament de l'agresseur (stress,
anxiété, agressivité...)
· Délinquance
- Souvent ?
- Parfois ?
- Rarement ?
- Jamais ?
· Autre tempérament à
préciser : ..........................................
- Souvent ?
- Parfois ?
- Rarement ?
- Jamais ?
III. L'auteur de la violence :
a. Choisir parmi la liste suivante :
- Patient ?
- Garde-patient ?
- Accompagnant ou famille ?
- Visiteur ?
- Personnel ?
b. Si personnel, sa fonction :
- Administratif ?
- Médecin spécialiste ?
- Médecin généraliste ?
- Ingénieur (labo, radio) ?
- Infirmier spécialiste ?
- Infirmier généraliste ?
- Aide soignant (AS) ?
- Agent de surface Hosp. (ASH) ?
- Secrétaire ?
- Brancardier ?
- Service technique ?
Vos commentaires, propositions, suggestions
...............................................................................................................................................................................................................................................................
Annexe 2 : Chronologie
des activités
Durée et Calendrier du projet
(Préciser la durée globale du projet en
indiquant les dates éventuelles de début (DED) et fin (DEF), et
les grandes séquences temporelles de réalisation).
Le projet va durer 8 mois.
Date Eventuelle de Début=DED
Date Eventuelle de Fin=DEF
Revue de la littérature et recherche
bibliographique : DED 1 janvier 2019, DEF 30 juillet 2019 ;
Rédaction du protocole : DED 7 janvier 2019, DEF
30 mars ;
Obtention d'autorisation de recherche : (DED) le 30
Août 2019 ; (DEF) 30 Septembre 2019;
Collecte des données : DED 5 octobre 2019 ;
DEF 30 Novembre 2019 ;
Analyse Statistique : DED 30 Novembre 2019 ; DEF 21
Décembre 2019 ;
Discussion des résultats : DED 22 Décembre
2019 ; DEF 28 Décembre 2019 ;
Correction du mémoire : DED 1 janvier 2019 ;
DEF 15 Janvier 2019 ;
Dépôt du mémoire : DED 15 Janvier
2019 ; DEF 20 Janvier 2019 ;
Soutenance mémoire : DED 20 Janvier 2019 ;
DEF 10 Février 2019.
Annexe 3 :
Budgétisation
Tableau XXVI : Source
de financement et Budget
Auto financement :
Budget du Projet et source(s) de
financement
- Petit équipement : Achat d'un
ordinateur 250
000
- Documentation :
· Revue de la littérature, consultation
bibliographique
et impression
20 000
- Production de mémoires :
· Edition des protocoles
25 000
· Matériel de collecte des données
et analyse des données 70 000
· Impression du mémoire et reliure
70 000
· Crédit téléphonique
10
000
· Crédit Internet
50
000
· Encadrement
80 000
· Publications :
100 000
· Imprévus :
100 000
- TOTAL :
775
000
|
Annexe 4. Fiche de
consentement éclairé élaborée sur la base de la
déclaration d'Helsinki 2013
Professeur, Docteur, Madame, Monsieur,
Nous vous prions de bien vouloir répondre à
cette entrevue structurée que nous vous proposons dans le cadre de la
réalisation de notre travail en vue de l'obtention du diplôme de
Master en Qualité Hygiène Sécurité Environnement
sur le thème: «Violence en milieu hospitalier: Approche
par la démarche qualité à l'Hôpital
Général de Douala».
But de l'étude: Contribuer au
renforcement de la sécurité du professionnel de santé,
à l'égard des violences au travail en utilisant les outils de la
démarche qualité.
Coût de l'étude: Aucune
contribution financière ne vous sera exigée.
Considérations éthiques: Ce
travail est purement d'ordre académique et ne saurait porter un
quelconque préjudice sur votre personne, l'anonymat étant requis
pour garantir le caractère confidentiel de vos réponses; toutes
les informations recueillies à votre sujet seront analysées de
manière confidentielles.
Vous êtes libres bien entendu d'accepter ou de refuser
de participer à cette étude. Aucun moyen de pression ne sera
utilisé pour vous contraindre à participer. Si vous acceptez de
participer à cette étude alors soyez prêt de nous consacrer
quelques minutes de votre temps afin de répondre à ce
questionnaire.
Si vous avez besoin d'informations supplémentaires,
vous les obtiendrez auprès des responsables de l'étude:
Directeurs:
- Académiques
Dr Alain PINEL
Pr PRISOT Richard
- Professionnel
Pr MBATCHOU NGAHANE Hugo
Investigateur:
BANANG TAIRA Elias
Nous vous remercions d'avance pour votre franche
collaboration.
Annexe 5. Autorisation de
recherche
Références
Bibliographiques (Modèle Vancouver):
1. OMS, Organisation Mondiale de la Santé.
Prévention de la violence 2017. [En ligne]
http://www.who.int/features/factfiles/violence/violence_facts/fr/.
Consulté le 29/01/2018.
2. Brasseur M. et al. La violence psychologique au travail.
Humanisme et Entreprise 2010 ; 1 (296): I-IV. DOI 10.3917/hume.296. i.
[En ligne]
http://www.cairn.info/revue-humanisme-et-entreprise-2010-1-page-I.htm
Consulté le 24/05/2016.
3. OMS, Organisation Mondiale de la Santé. Halte à
la violence, protégeons les soins de santé 2015. [En ligne]
https://www.who.int/mediacentre/news/statements/2015/stop-violence/fr/
Consulté le 29/01/2018.
4. Boukort TC., Violence exogène à
l'hôpital et effets sur le personnel de santé, Algérie,
THESE de Doctorat en Sciences Médicales, 2016, 241p. [En ligne]
http://biblio.univ-alger.dz/jspui/bitstream/1635/14042/1/BOUKORT-TAGUINE_CHERIFA.pdf
Consulté le 26/11/2019..
5. Clément I, «violence a l'hôpital»,
Service de Santé au Travail, CHU- BESANCON. [En ligne]
https://issuu.com/chrudebesancon/docs/rapport_d_activite_2017
Consulté le 02/02/2018.
6. Schweyer F. et al. Janvier 2000 professions et institutions
de santé face à l'organisation du travail. Recherche santé
social.
https://www.presses.ehesp.fr/produit/professions-et-institutions-de-sante-face-a-lorganisation-du-travail/
7. Feroni I, 2. L'identité infirmière vue par
ses élites. Pièges et limites d'une rhétorique
professionnelle, dans : Geneviève Cresson éd., Professions et
institutions de santé face à l'organisation du travail. Aspects
sociologiques. Rennes, Presses de l'EHESP, «Recherche, santé,
social», 2000, (31-36). DOI : 10.3917/ehesp.schwe.2000.02.0031. URL:
https://www.cairn.info/professions-et-institutions-de-sante--9782859526184-page-31.htm
03/12/2019.
8. Cresson G. et al. «Présentation», dans :
Geneviève Cresson éd., Professions et institutions de
santé face à l'organisation du travail. Aspects sociologiques.
Rennes, Presses de l'EHESP, «Recherche, santé, social», 2000,
p. 11-14. DOI : 10.3917/ehesp.schwe.2000.02.0011. URL :
https://www.cairn.info/professions-et-institutions-de-sante--9782859526184-page-11.htm
9. Schweyer F, usager du système de soins, janvier
2000.
10. Bernard de la Villardière. Violences à
l'hôpital : les urgences vont craquer dans Enquête Exclusive 2014.
[En ligne]
http://www.m6.fr/emission-enquete_exclusive/videos/11394502-violences_a_l_hopital_les_urgences_vont_craquer.html
Consulté le 29/01/2018.
11. Mariève P., Institut national de santé
publique du Québec Katherine Lippel, Chaire de recherche du Canada en
droit de la santé et de la sécurité du travail,
Université d'Ottawa Michel Vézina, Institut national de
santé publique du Québec, Chapitre 9 La violence en milieu de
travail
12. Aden AA. Renforcement de la sécurité du
professionnel de santé par la démarche qualité : cas du
Centre Hospitalier Préfectoral d'Inezgane. Mémoire de recherche.
Année 2007, 39p. [En ligne]
https://www.yumpu.com/.../la-violence-dans-les-services-dimagerie-medicale-
chu-montpellier
Consulté le 20/01/2017
13. Le Conseil de l'Union européenne salue la
Déclaration du centenaire de l'OIT pour l'avenir du travail
[En ligne].
https://www.ilo.org/brussels/press/press-releases/WCMS_725027/lang--fr/index.htm].
Consulté le 13/12/2019
14. ONVS, Observatoire National des Violences en milieu de
Santé. Rapport 2018. Commissaire divisionnaire
Délégué pour la sécurité
générale Terrenoir V.; Gestionnaire ONVS Barat C. [En ligne]
http://social-sante.gouv.fr/dgos/onvs
Consulté le 11/11/2019.
15. Tragno M. et al. Les violences et agressions physiques au
travail : analyse de la littérature. 2006. (c) 2007 Publié par
Elsevier Masson SAS. [En ligne] france.elsevier.com/direct/ERAP/
Revue européenne de psychologie appliquée 57
(2007) 237-255 doi:10.1016/j.erap.2006.12.003
https://www.researchgate.net/publication/247282316_Les_violences_et_agressions_physiques_au_travail_Analyse_de_la_litterature?enrichId=rgreq-
Consulté le 23/11/2019.
16. Remili D. Violences et souffrance en milieu hospitalier:
le cas des infirmiers du gouvernat de Tunis. Psychologie. Conservatoire
national des arts et métiers - CNAM; Université des lettres, arts
et sciences sociales - Tunis I. Faculté des sciences humaines et
sociales, 2019. Français. NNT: 2019CNAM1229. Tel-02145980 [En ligne]
https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-02145980
Consulté le 26/11/2019.
17. Thibaud L. SOIGNEZ-MOI, EXCUSEZ-VOUS ! Quand la violence
progresse dans les services d'urgence en France. Mémoire de fin
d'études. La Roche-sur-Yon; 2018, 129 p. [En ligne]
https://www.infirmiers.com/pdf/tfe-thibaud-memoire-soignez-moi-excusez-vous.pdf
Consulté le 23/11/2019.
18. Bell H et al. Etude sur les violences faites aux hommes
par les femmes au Cameroun, Cercle De Recherche sur les Droits et les Devoirs
de la Personne Humaine organisation dotée du statut consultatif
spécial des Nations Unies Siège Social Yaoundé Cameroun BP
: 20810 - Tél / Fax : (237) 22.06.68.80
www.credong.org.].
19. Bué J et al. Les facteurs de risques psychosociaux
au travail. Une approche quantitative par l'enquête Sumer. Revue
française des affaires sociales 2008; 2 (2-3) : 45-70. [En
ligne]
http://www.cairn.info/revue-francaise-des
affaires-sociales-2008-2-page-45.htm
Consulté le 02/02/2018
20. Landry JM., la violence symbolique chez Bourdieu, Candidat
à la maîtrise en anthropologie, Université Laval, 2006 [en
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