
UNIVERSITE CATHOLIQUE DE BUKAVU « UCB » B.P.
285 BUKAVU FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION
POLITIQUE MONETAIRE ET CROISSANCE ECONOMIQUE EN REPUBLIQUE
DEMOCRATIQUE DU
CONGO
Travail de fin d'Etudes présenté pour
l'obtention du Diplôme de licencié en Sciences Economiques et de
Gestion
Option : Gestion PME
Par Elie LWANGO Armstrong
Directeur: Prof. Kamala KAGHOMA
ANNEE ACADEMIQUE 2012-2013
Epigraphe
« La monnaie est une unité de compte,
réserve de
valeur et intermédiaire des échanges
»
Aristote

Dédicace

II
A nos chers parents,
BULAMBO John, pour tous les sacrifices consentis tout au long
de nos études et Anastasie BULAMBO, pour toutes ses oeuvres spirituelles
et matérielles à notre endroit,
Puissent-ils trouver ici l'expression de notre reconnaissance
et gratitude.
Jamais nous ne vous remercierons assez.
ELIE LWANGO Armstrong

III
Remerciements
Qu'ils soient loués notre Père, Eternel Dieu
Tout-Puissant, et son fils Jésus-Christ, notre Sauveur, qui nous ont
accordé force, courage et endurance pour aller au bout de ce
travail,
Une mention spéciale de profonde gratitude est ici
exprimée à Monsieur le Professeur Kamala KAGHOMA qui
malgré des multiples tâches n'était pas fatigué pour
nous encadrer durant tout le temps qu'à pris la réalisation de ce
travail ,
Nous remercions aussi du fond de coeur tout le corps
scientifique de l'Université Catholique de Bukavu en
général et en particulier celui de la Faculté des sciences
économiques et de gestion pour tout ce savoir que nous avons,
grâce à eux, accumulé ,
Nos remerciements s'adressent également à
tous nos frères et soeurs, Jolie, Nelly, Lucie, Bénie, Gemima,
Baudouin, Mamy, Noëlla, Samy, Enock, Manassé, Junior, Michel, Belin
et Serge ,
Nous disons « Merci ! » également
à Monsieur Kilele Pièrre, Kashosi Romeo, Midagu Alain, Akuzwe
Kazibure, Madame Kiriza Anne-Marie, Milingita Rocky, Dunia Henry, Mugula
Babone, Alimasi Badosa, Pascal Mufungizi, Bunyakiri Prince , des amis et
connaissances qui n'ont jamais cessé de nous prodiguer des
conseils.
Tous et toutes, recevez l'expression de notre
reconnaissance et gratitude pour votre contribution, même modeste,
à la réalisation de cette oeuvre.
ELIE LWANGO Armstrong

IV
Sigles et Abréviations
ANAPI : Agence Nationale pour la promotion
des investissements
BCC : Banque Centrale du Congo
BCEAO : Banque Centrale des Etats de
l'Afrique de l'Ouest
CEMAC : Communauté Economique et
Monétaire de l'Afrique Centrale
CREDOM : Crédit Domestique
DSCRP : Document de la stratégie de
croissance et de réduction de la pauvreté
EXPORT : Exportations de biens et services
GMM : Méthode de moment
généralisée
INVPRIV : Investissement privé
MCE : Modèle à correction
d'erreur
MASMON : Masse monétaire au sens 2
NEC : Nouvelle école classique
PIB : Produit Intérieur Brut
PIR : Programme Intérimaire
Renforcé
PEG : Programme Economique du Gouvernement
RDC : République Démocratique
du Congo
RD Congo : République
Démocratique du Congo
RESERV : Réserves
St. Louis : Modèle de Saint Louis
TAUDINTER : Taux d'intérêt
TQM : Théorie Quantitative de la
Monnaie
UEMOA : Union Economique et Monétaire
Ouest-Africaine
VAR : Vecteur Auto Régressif

1
INTRODUCTION
L'origine des crises économiques a toujours posé
à la théorie économique un véritable défi.
Dans les années 1960, la théorie de Keynes produisit des
résultats de la récession. Cependant, les années 1970 ont
vu apparaitre la stagflation c'est-à-dire la situation où
l'économie souffre simultanément d'une croissance
économique faible ou nulle et d'une forte inflation c'est-à-dire
une croissance rapide des prix. L'incapacité de la théorie de
Keynes a permis à la politique monétaire d'être un
principal pilier sur les objectifs de la politique économique ;
longtemps demeurée au second plan en raison des idées
Keynésiennes, qui lui ont donné un simple rôle de
complément de la politique budgétaire.
La politique monétaire recouvre l'ensemble
d'instruments mis en oeuvre par les autorités monétaires pour
atteindre les objectifs intermédiaires qui déterminent, à
leur tour, les objectifs finaux. En effet, la politique monétaire n'agit
pas directement sur l'activité économique. Elle se fixe des
objectifs intermédiaires sur lesquelles ses instruments agissent
directement et qui, à leur tour, influencent le comportement des agents.
Ces objectifs intermédiaires, permettent d'aboutir aux objectifs finaux
entre autres la croissance économique, le plein emploi, la
stabilité des prix et l'équilibre extérieur (Combes,
2003).
Le choix des objectifs intermédiaires de la politique
monétaire fait l'objet d'une controverse entre monétaristes et
keynésiens. Le keynésianisme préconise la maîtrise
des taux d'intérêt comme meilleur indicateur et conseille une
politique discrétionnaire suivant la situation économique
c'est-à-dire une politique active qui réagit sur
l'équilibre en fonction des informations qui arrivent. Les
monétaristes préconisent le contrôle de la masse
monétaire considérée comme liée à la
conjoncture et plaident pour une politique automatique des normes axées
sur une croissance monétaire stable (Cabannes, 1994).
Toutefois, les débats entre les classiques et les
keynésiens donnent un bref aperçu sur la nature de la monnaie et
expliquent par quels mécanismes la politique monétaire pourrait
agir sur la sphère réelle.
Pour la théorie classique, la monnaie est neutre.
L'offre de monnaie n'affecte que les variables nominales (prix exprimé
en terme monétaire) et pas les variables réelles (quantité
et prix relatifs). Si cette vision classique parait plausible pour
l'étude des phénomènes de long terme, elle ne permet pas
en revanche de comprendre le problème de court terme, notamment les
fluctuations économiques de court terme, dans lesquels les variations
d'offre de monnaie

2
peuvent influencer tout au moins temporairement les variables
réelles de l'économie (production, le chômage).
Ainsi, reposant sur une dichotomie entre la sphère
réelle et la sphère monétaire, le modèle classique
ne permet pas d'expliquer les fluctuations de l'activité à court
terme alors que celles-ci participent à l'explication des mouvements de
long terme.
L'évolution de la vitesse de circulation de la monnaie
fournit de précieuses indications aussi bien conjoncturelles que
structurelles (Le Merrer, 2009). La maitrise de la politique conjoncturelle
parait importante en ce sens, elle permet de mesurer des actions à court
terme alors que la politique structurelle permet de mesurer des actions
à long terme. Lorsque une politique conjoncturelle se prolonge, par
exemple la stabilité de la masse monétaire, elle devient
structurelle dans le long terme en modifiant durablement le comportement des
agents. Le volume de monnaie en circulation pourrait donc être
considéré comme responsable de surchauffe en économie ; ce
qui suppose une compréhension des mécanismes par lesquels la
politique monétaire affecte l'économie.
L'évolution de la monnaie a connu plusieurs
perturbations qui ont marqué l'économie de la RD Congo. En effet,
la RD Congo a connu de taux de croissance du P11B faible entre 1981 et 1989
situés entre 2,2% et 0,5% alors que le taux de la croissance de la masse
monétaire se situait entre 52% et 67%. Après cette
période, le pays a enregistré des taux de croissance du P11B
négatif entre 1990 et 2001, alors que le taux de croissance de la masse
monétaire se situait entre 195,4% et 199,4%. Entre 2002 et 2010, on a
observé un taux de croissance de P11B positif pendant que le taux de la
croissance de la masse monétaire se situait entre 38,4% à 34,8%
(CD-Rom Banque Mondiale, 2013).
Depuis la fin de l'année 2002, les conditions
économiques se sont améliorées. Il s'est observé
une maitrise de la stabilité des prix, qui est l'objectif final de la
politique monétaire de la Banque Centrale du Congo (DSCRP, 2006).
Malgré cette stabilité des prix, la question sur le
contrôle de la masse monétaire reste encore un problème au
niveau de la Banque Centrale. En effet, au cours de la fin de l'année
2002, il s'est observé plusieurs défis sur le fonctionnement de
la politique monétaire entre autres :
? La politique monétaire finance le déficit
budgétaire (DSCRP, 2006)
? L'inefficacité de la politique monétaire due
aux problèmes financiers et structurels (Manegabe, 2006)

3
Le présent travail se fixe l'objectif
général d'évaluer l'impact sur la croissance
économique de la politique monétaire axée sur les
agrégats de monnaie et de crédit. Aux termes de la loi n°
005/2002 du 07 mai 2002 portant constitution, organisation et fonctionnement de
la Banque Centrale du Congo, la politique monétaire a pour objectif
principal d'assurer la stabilité du niveau général des
prix, donc assurer la stabilité interne et externe de la monnaie
nationale. L'inflation et la déflation constituent d'importants
phénomènes économiques qui ont une incidence
négative sur l'économie. L'inflation se caractérise
essentiellement par une hausse généralisée des prix des
biens et services sur une période prolongée, qui conduit à
une baisse de la valeur de la monnaie et, par conséquent, du pouvoir
d'achat. La déflation caractérise la baisse des prix sur une
période prolongée. L'absence de l'inflation et de
déflation, conduit de parler de la stabilité des prix.
La constitution de la RD Congo de février 2006,
à son article 176, confère à la Banque Centrale du Congo
les missions suivantes :
- La garde des fonds publics,
- La sauvegarde et la stabilité monétaire,
- La définition et la mise en oeuvre de la politique
monétaire,
- Le contrôle de l'ensemble de l'activité bancaire
et de conseil économique et financier
du gouvernement.
Dans la réalisation de ses missions et attributions, la
Banque Centrale du Congo est indépendante et jouit de l'autonomie de
gestion (Constitution RDC, 2006).
Un certain nombre d'instruments sont à sa disposition
pour mener à bien sa politique monétaire et ainsi atteindre son
objectif chiffré de stabilité des prix.
On pourrait citer :
- La possibilité d'imposer la constitution des
réserves obligatoires des banques commerciales,
- Le fait de prêter ou recevoir à
discrétion des fonds dans le cadre d'opérations de
facilité permanentes et facilité de découvert en taux
directeur,
- Effectuer des opérations d'open market aux conditions
de marché « acheter et vendre, mettre en pension des
créances et titres négociables en intervenant sur le
marché de capitaux » (Banque Centrale du Congo, 2013).

4
La politique monétaire étant l'un des principaux
piliers de la politique économique, elle contribue à atteindre
les objectifs de cette dernière. Si une certaine efficacité lui
est reconnue ces derniers temps en ce qui concerne la maîtrise de
l'inflation en RD Congo, son impact sur l'activité économique
reste l'objet d'un vif débat entre économistes. Ainsi, il y a
lieu de se demander dans quelle mesure la politique monétaire influence
la croissance économique en RDC.
La politique monétaire ayant l'attribution de
répondre aux objectifs finaux de la politique économique, elle
aurait utilisé ses instruments (encadrement de crédit,
réserves obligatoires et l'intervention sur le marché
monétaire) de façon adéquate, tout en stimulant les
objectifs intermédiaires (objectifs quantitatifs, de taux
d'intérêt, de taux de change), qui servent de canal de
transmission à partir duquel la politique monétaire agit sur la
croissance économique (Combes, 2000). Eu égard à ce qui
précède, il s'observerait que la politique monétaire
influencerait la croissance économique en RDC, dans la mesure où
les agrégats de monnaie et de crédit ont un impact positif sur
l'activité économique.
Ce travail présente un intérêt
avéré visant à traiter de la problématique de
l'étude et du contexte de la politique monétaire en RD Congo. Il
met l'accent sur les fondements théoriques de la politique
monétaire, fait un aperçu de la revue de la littérature
sur le plan international de même que dans le cas spécifique de la
RD Congo. Au niveau macroéconomique, ce travail apporte des critiques,
des suggestions qui pourront permettre aux autorités monétaires
d'utiliser les objectifs intermédiaires de façon convenable pour
l'atteinte des objectifs finaux.
Outre l'introduction et la conclusion, ce travail est
articulé en trois chapitres. La revue de la littérature comme
premier chapitre, présente deux sections : une première,
consistant à ressortir les controverses sur la nature de la monnaie
entre les keynésiens et les classiques, les monétaristes, les
postkeynésiens et la nouvelle école classique et une seconde
visant la rédaction d'une revue empirique. Ensuite, le second chapitre
porte sur la méthodologie de travail, présente la
spécification du modèle, la description des variables. Enfin, le
dernier chapitre fait la présentation et l'interprétation des
résultats.

5
CHAPITRE I. REVUE DE LA LITERATURE
Cette revue de la littérature est abordée sous
deux angles. En premier lieu, on présentera la littérature
théorique (section I), et celle empirique dans un second lieu (section
II).
I.1 REVUE DE LA LITTERATURE THEORIQUE
La revue de la littérature théorique permet de
faire ressortir les interprétations des différents courants
économiques sur le rôle de la monnaie en économie. Par
ailleurs, cette section consiste de présenter les différentes
idées soutenues par les courants économiques entre autre
l'approche dichotomique classique et intégrationniste de Keynes, au
débat entre monétariste, postkeynésiens et en la nouvelle
école classique.
I.1 DE L'APPROCHE DICHOTOMIQUE A L'APPROCHE
INTERGRATIONNISTE
Les controverses sur la nature de la monnaie se poursuivent
depuis des siècles. Pour les classiques, la monnaie est externe au monde
de la production. C'est une marchandise particulière dont l'offre est
exogène (approche dichotomique). Pour les keynésiens, elle est la
contrepartie du crédit qui est indispensable à la production,
elle est donc interne; par conséquent son offre est endogène
(approche intégrationniste).
L'enjeu n'est pas que de pure théorie parce que la
monnaie est un levier de l'action collective pour réguler la
macroéconomie. Afin de mieux comprendre ce débat, il convient de
revenir sur les fondements des thèses neutralistes de la monnaie.
I.1.1 L'analyse neutraliste ou dichotomie des classiques
et des néoclassiques.
La théorie de la neutralité de la monnaie a
été confirmée par les économistes classiques qui
ont soutenu que la monnaie n'a aucune incidence sur l'économie.
Smith, en 1776, exprime le coeur de la théorie
quantitative traditionnelle pour la monnaie métallique. Il affirme que
l'or et l'argent ne font pas partie de la richesse des nations et n'ont pas de
valeur intrinsèque. La monnaie trouve sa valeur dans la quantité
des autres biens, ce qui suppose que la vitesse de circulation de la monnaie
est constante. Smith montre que l'or n'a pas d'utilité directe sur
l'économie, parce que l'élasticité de la quantité
d'or par rapport à son prix est égale à l'unité
(Jaudel, 2000).
La théorie quantitative de la monnaie soutient la
thèse sur la neutralité de la monnaie. Pour cette théorie,
il faut tout faire pour conserver cette neutralité. Autrement dit, il
est nécessaire de préserver un rapport entre la quantité
de monnaie en circulation et le volume des biens

6

7
échangés. De ce qui précède, la
monnaie est donc à la fois moyen de paiement et réserve de
valeur.
L'expression de la demande de monnaie est donnée par
l'équation quantitative de la monnaie MV+M'V'=PT. Avec M la masse
monétaire légale (billets et pièces) en circulation, M' la
masse monétaire de crédit (dépôt bancaire), P le
prix, T la transaction, V la vitesse de circulation de la monnaie légale
et V' la vitesse de circulation de la monnaie de crédit. La vitesse et
le volume sont stables (du moins à court terme) et le prix est donc
déterminé par la masse monétaire, et par conséquent
la masse monétaire n'a d'influence que sur le prix (Fisher, 1922).
La théorie quantitative de la monnaie affirme donc que
la monnaie n'a aucun effet sur l'activité économique, dans la
mesure où il existe une séparation stricte entre la sphère
réelle (consommation, investissement, emploi, production), et la
sphère monétaire (les agrégats monétaires). Le
fonctionnement distinct de la sphère monétaire et de la
sphère réelle fait perdre tout intérêt à une
politique voulant jouer sur la masse monétaire pour favoriser la
production et l'emploi. La seule conséquence constatée serait une
augmentation générale des prix. La politique monétaire est
donc incapable d'influencer l'activité économique (Diatkine,
1995).
I.1.2 l'approche intégrationniste de
Keynes
Keynes étudie les grandeurs globales (consommation,
investissement, revenu, épargne). Pour Keynes, ces variables sont
reliées entre elles. L'approche keynésienne est
macroéconomique. Keynes est persuadé que la monnaie est active.
Selon Keynes, la monnaie répond aux besoins de l'économie
réelle.
Dans la théorie générale, Keynes
considère l'offre de monnaie comme étant entièrement sous
le contrôle de l'autorité monétaire. Keynes montre que
l'offre de monnaie est vue comme répondant aux demandes de prêt
bancaire par les investisseurs et qu'un pas est fait pour rendre l'offre de
monnaie endogène (Boismenu, 1987).
La théorie de Keynes distingue trois motifs de demande
de la monnaie. Premièrement, Keynes, parle du motif de transaction qui
n'est rien d'autre que le besoin de la monnaie pour la réalisation
courante des échanges personnels et professionnels. Ce qui implique une
distinction entre le motif revenu (ménage) et motif entreprise (firme).
Deuxièmement, Keynes émet sa théorie par le motif de
précaution. Par conséquent, il exprime ses idées en
montrant
le désir de sécurité en ce qui concerne,
en argent, l'équivalent futur d'une certaine proportion de ses
ressources totales. En fin, Keynes parle du motif de spéculation,
c'est-à-dire le désir de profiter d'une connaissance meilleure
que celle du marché de ce que réserve l'avenir (Stoleru,
1970).
En ce qui concerne le motif de transaction et de
précaution, Keynes montre que la demande de monnaie notée L1
dépend du revenu Y. Soit la forme L1= uY avec u?0. Ensuite, Keynes
explique que la demande de monnaie pour motif de spéculation L2
dépend principalement de la relation entre le taux
d'intérêt courant et l'état de la prévision. Soit la
forme ci-après L2= vi+L0 avec u?0 qui se justifie par deux raisons :
- Plus le taux d'intérêt est faible, moins on a
intérêt à placer d'argent
- Plus le taux d'intérêt augmente, plus on a
intérêt à placer d'argent, ce qui incite l'opérateur
économique à détenir son épargne sous forme
d'encaisse monétaire plutôt que de prendre le risque croissant
d'essuyer des moins-values sur les obligations.
I.2 LES DEBATS MONETARISTES, POSTKEYNESIENS ET NOUVELLE
ECOLE CLASSIQUE (N.E.C)
La crise des années 1970 présente des
particularités inédites dont les effets pervers ont incité
à repenser sur le fonctionnement de l'économie. Cette crise a
causé une baisse ou une stagnation de la production qui a
été accompagné par une hausse de chômage et une
chute des prix. Ce phénomène appelé « Stagflation
», résistant aux mesures d'inspiration keynésienne, permet
aux thèses de Friedman de rencontrer un certain succès. Au niveau
de cette section, il sera présenté une controverse qui existe
entre les monétaristes dirigés par Friedman et les
postkeynésiens au sujet de la nature de la monnaie avant de
présenter une revue sur le débat initié par la nouvelle
école classique (Ekobena, 2010).
I.2.1 l'approche monétariste
Après les analyses des classiques sur la nature de la
monnaie, Friedman a reformulé la théorie quantitative en
établissant que la vitesse de circulation n'est plus constante dans le
long terme, et sa variation est déterminable à l'aide de
l'équation V = Y/Ypg (yp). Cette équation
s'explique de la manière suivante, que la circulation monétaire
détermine le niveau générale des prix sans exercer une
action directe sur le rythme de l'activité économique. A cet
effet, Friedman a donné une explication nouvelle des fluctuations de la
vitesse autour de sa valeur

8
de long terme. Il en résulte que la monnaie agit dans
l'économie à partir des comportements stables de demande de
monnaie de la part des agents. La politique monétaire est donc
l'instrument le plus adapté (Diatkine, 1995).
Les monétaristes soutiennent que l'offre de monnaie est
ainsi considérée comme exogène c'est-à-dire la
quantité de monnaie disponible dans l'économie est
déterminée par des facteurs extérieurs au modèle
analysé et que l'offre de monnaie est parfaitement
contrôlée par les autorités monétaires. Etant
introduite dans l'économie ; elle rencontre la demande de monnaie.
L'équilibre du marché de la monnaie s'opère par le
mécanisme d'effet d'encaisse réelle et d'effet de richesse
c'est-à-dire si la demande globale est insuffisante, le niveau
général des prix aura tendance de baisser. Augmentant la valeur
réelle des encaisses monétaire (car le pouvoir d'achat va
augmenter), les agents convertissent leurs monnaie excédentaire en
demande des biens, le prix monte et l'équilibre est atteint. Toute
modification de la quantité de monnaie, c'est-à-dire des
encaisses effectives, conduit à des réajustements de la
composition de leur patrimoine par les agents. On a Y=V.M. avec Y la production
nationale, V la vitesse de circulation et M la masse monétaire.
L'accroissement de la quantité de monnaie provoque un
accroissement du revenu national. Selon l'ancienne théorie quantitative,
la monnaie n'agit que sur le niveau général des prix. Dans la
reformulation monétariste, elle peut, à court terme, agir sur le
niveau de la production et des quantités. Ce n'est qu'à long
terme qu'elle n'affecte que le prix.
Friedman a introduit la notion d'anticipation adaptative pour
critiquer la relation entre le taux de chômage et le taux des salaires
nominaux. Selon lui, les salariés ne sont pas sensibles aux salaires
nominaux mais aux salaires réels. Plus précisément, ils
sont préoccupés non par le taux d'inflation actuelle, mais par le
taux d'inflation qu'ils anticipent.
Selon la conception de monétarisme, la politique
monétaire pourra avoir une efficacité dans le court terme, mais
celle-ci est déniée dans le long terme. La monnaie est alors
neutre. Cette conception de la neutralité est liée à celle
du marché du travail et de chômage c'est-à-dire en
période de chômage les demande d'emploi est supérieur
à l'offre de d'emploi.
I.2.2 l'approche postkeynésienne
Dans les écrits, Keynes introduit ainsi une demande de
monnaie de crédit en fonction des besoins de la production et
l'idée que le système bancaire est doté d'une offre de
monnaie

9
endogène. Cette voie est reprise par les
postkeynésiens, telle que Kaldor, Moore, Cottrell, qui, a leur tour,
adopteront une attitude radicale (Diatkine, 1995).
Les postkeynésiens montrent que les banques
créent de la monnaie en réponse de la demande de crédit de
secteur privé. Ce n'est que pour le second temps qu'elles se
préoccupent de constituer des réserves supplémentaires
nécessaires. Les postkeynésiens considèrent que la
théorie du multiplicateur de crédit telle qu'utilisée par
les monétaristes est fausse ; car elle suppose que la banque centrale a
l'initiative de la création monétaire et les banques secondaires,
pour un niveau donné, du taux d'intérêt sur le
crédit.
Kaldor explique que la quantité de monnaie est
déterminée par la demande seule. Les variations du taux
d'intérêt ne peuvent pas réguler l'offre, mais la demande
de monnaie, à travers des effets indirects sur l'investissement et le
revenu national. Si l'on accepte les conclusions des monétaristes quant
à la stabilité de la demande de monnaie et la vitesse de
circulation insensible au niveau du taux d'intérêt, il n'en
demeure pas moins vrai que la critique essentielle que l'on peut leur faire est
que l'offre de monnaie étant endogène, la politique
monétaire est inefficace (Kaldor, 1986).
Pour Kaldor, la seule possibilité est une politique du
taux d'intérêt qui agit indirectement sur la demande de
crédit et de monnaie à travers le niveau de la production, des
revenus et non directement par un effet sur le désir de détenir
la monnaie.
Les postkeynésiens se sentent plus proche des analyses
de Keynes dans le Traité sur la monnaie que dans la théorie
générale. Selon eux, le taux d'intérêt à
court terme sur le marché monétaire est une variable
exogène déterminée par la politique de la banque centrale
au niveau de son taux d'escompte. Ainsi, ils évitent les contradictions
de l'analyse de Keynes dans la théorie générale, qui
aboutissaient à ce que le taux d'intérêt ne pouvait jouer
le rôle de variable causale et monétaire car il dépendait
du revenu.
1.2.3 La nouvelle école classique
La séparation entre Friedman et les économistes
de la nouvelle école classique porte sur la modélisation des
anticipations. Friedman prouve sa théorie en montrant que les agents
utilisent les anticipations adaptatives.
L'approche de la nouvelle école classique (Sergent,
Barro, Prescott, wallace) construit des modèles avec des prix et
salaires parfaitement flexibles, ce qui revient à parler de la
théorie d'anticipations rationnelles. Ces modèles montrent que si
la politique économique est

10
anticipée par les agents, elle n'a pas d'effet sur le
produit global. Les politiques économiques conjoncturelles restent sans
effets sur l'activité réelle dès lors qu'elles sont
anticipées par les agents (Le Merrer, 2009).
Les nouveaux keynésiens (Stiglitz, Summer, Mankiw,
Romer) ont accepté l'hypothèse d'anticipations rationnelles mais
en rejetant la parfaite flexibilité des prix et des salaires. Ils ont
identifié les facteurs de rigidité des prix et des salaires. Ils
reconnaissent qu'une politique non anticipée sera plus efficace. Cette
efficacité joue à la fois en cas de politique de relance mais
aussi en cas de politique de lutte contre l'inflation.

11
I.2 REVUE DE LA LITTERATURE EMPIRIQUE
Sur le plan empirique, l'impact de la politique
monétaire sur la croissance économique fait une
présentation des plusieurs études qui se sont effectuées
dans les pays développés mais aussi ceux en voie de
développement.
Andersen et Carlson (1970) ont développé un
modèle connu sous le nom de modèle de St. Louis, exprimant la
variation de la dépense totale courante en fonction des variations de
l'offre de monnaie et des dépenses publiques.
L'objectif visé par ce modèle était d'une
part, de tester l'efficacité relative des politiques monétaire et
budgétaire sur l'activité économique, et d'autre part, de
fournir un outil de prévision de la demande globale. Le résultat
fondamental qui se dégage de leur étude est que l'impact de
politique monétaire est plus important, plus rapide et plus
prévisible que celui de la politique budgétaire.
Dans une version ultérieure du modèle de St.
Louis, une spécification en termes de taux de croissance a
été utilisée par Carlson. Avec des données
trimestrielles des Etats-Unis sur la période 1953 à 1976, les
résultats montrent que les effets de l'offre de monnaie sont
significatifs et positifs sur l'activité.
Sarr et Dingui (2000) ont travaillé sur les
mécanismes de transmission de la politique monétaire en
Côte d'Ivoire en utilisant un modèle Vectoriel Auto
Régressif (VAR) avec sept variables (Le taux d'escompte, le taux
débiteur réel des banques, masse monétaire, crédit
à l'économie, PIB réel, indice des prix à la
consommation et l'investissement privé). Les données
utilisées dans leur étude sont issues des statistiques
monétaires et celles de l'activité réelle sur base
annuelle. Les résultats obtenus montrent que les impulsions
monétaires sont transmises à la sphère réelle via
le taux d'intérêt débiteur des banques. Un choc
monétaire de 1% entraîne une augmentation de l'activité
réelle de 0,2%. En revanche, une hausse de l'inflation de 1%
entraîne une régression de l'activité réelle de
0,01%.
Bernanke et Mihov (1998) ont développé et
appliqué une méthodologie basée sur un VAR pour mesurer
l'orientation de la politique monétaire. Plus précisément,
ils développent une approche VAR semi-structurel qui extrait des
informations sur la politique monétaire à partir des
données sur les réserves des banques et le taux des fonds
fédéraux ; mais laissent les relations entre les variables
macroéconomiques dans le système sans restriction.

12
L'objectif de cette étude est de mesurer les
innovations en matière de politique monétaire et leurs effets
macroéconomiques. Ils arrivent à mesurer les chocs de politique
monétaire et tirent les conclusions qu'il y a une nouvelle mesure
d'innovations stratégiques fondées directement sur des
estimations des procédures d'exploitation de la banque centrale.
Koné (2000), dans un travail publié à la
BCEAO, analyse, en termes réels et en termes nominaux sur le court terme
et le long terme à l'aide d'un modèle à correction
d'erreur (M.C.E.), l'efficacité relative des politiques monétaire
et budgétaire par leurs actions sur l'activité économique
des pays membres de l'UEMOA (Le Bénin, le Burkina Faso, la Côte
d'Ivoire, la Guinée Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal
et le Togo). Il obtient les résultats de l'estimation qui montrent
qu'à court terme les politiques monétaire et budgétaire
influencent l'activité économique. La politique
budgétaire, appréhendée par les recettes, est plus
efficace que la politique monétaire à court et long terme.
Fouda E (2010), a travaillé sur la politique
monétaire et croissance économique en zone CEMAC, il utilise le
modèle des données en panel et plus précisément un
panel dynamique auquel il applique la méthode de moment
généralisés (GMM), car elle permet de contrôler les
effets spécifiques individuels et temporels mais aussi au biais de
simultanéité, de causalité inverse et de variables
omise.
Dans cette étude, Fouda montre que la politique
monétaire axée sur le rôle joué par les
agrégats nominaux de monnaie et de crédit a une influence
négative sur la croissance économique en zone CEMAC. L'inflation
quant à elle a une influence négative et non significative sur la
croissance économique.
Beck, Levine et Loayza (1999) mènent une étude
en données de panel et en coupe instantanée afin d'évaluer
les relations empiriques de manière dynamique entre le niveau de
développement financier et la croissance économique. Cet article
se distingue par l'utilisation des données dynamiques de groupe,
qui permettent d'estimer les relations de croissance en utilisant une
variable endogène retardée. Ils utilisent les variables
instrumentales via l'estimateur des moments généralisés
(GMM).
Cette méthode constitue alors une avancée
méthodologique et est aujourd'hui utilisée par la plupart des
macro-économistes parce qu'elle permet d'apporter des solutions aux
problèmes de biais de simultanéité, de causalité
inverse et de variables omises. Ils aboutissent à la conclusion que les
composantes exogènes du développement de l'intermédiation
financière influencent positivement la croissance économique.

13
Ondo Ossa (2005) mène une étude sur les pays de
la zone CEMAC (le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée Equatoriale,
la République Centrafricaine, le Tchad), en utilisant un modèle
de panel. Pour lui, la politique monétaire a des effets expansionnistes
sur l'activité économique contrairement à la politique
budgétaire, validant ainsi l'existence d'effets anti-keynésiens
en zone CEMAC.
Mallaye (2009) étudie l'impact des réformes
monétaires sur la croissance économique en zone CEMAC. Il
effectue une régression sur les données de panel en utilisant
l'équation de St Louis et arrive à la conclusion qui montre que
les réformes monétaires ont des effets mitigés sur la
croissance économique. La politique monétaire a
généré une dynamique d'inflation au lieu d'une expansion
du produit intérieur brut. Ainsi remet-il en cause l'efficacité
des réformes monétaires.
Dramani, Diackly et Ndiaye (2007) analysent les
mécanismes de transmission de la politique monétaire au secteur
réel au Sénégal sur une période allant de 1980
à 2000. Ils utilisent un modèle économique d'ensemble et
d'une structure permettant de dériver l'impact direct sur les
différentes branches d'activité de la structure économique
du pays. Les chocs de politique monétaire ont été
appréhendés sous deux angles. Dans un premier temps, la
simulation a été faite sous l'optique d'une hausse du taux
d'intérêt. La seconde simulation a consisté à mettre
en évidence l'effet d'une dépréciation du taux de change
sur les agrégats macroéconomiques. Au terme de leur étude,
ils concluent en disant que la politique monétaire restrictive se
manifeste par une hausse du taux d'intérêt de la BCEAO et se
manifeste par une contraction de l'activité économique en
général.

14
CHAP II : METHODOLOGIE DU TRAVAIL
Le second chapitre porte sur la méthodologie du travail
et présente l'objectif d'étudier les agrégats de monnaie
et de crédit afin de comprendre les relations qui existent entre la
politique monétaire et la croissance économique. Pour y arriver,
on compte faire ressortir les variables exogènes qui influencent le taux
de croissance annuel du produit intérieur brut.
C'est ainsi, on va relever l'impact de la politique
monétaire sur la croissance économique, en s'inspirant de
l'équation de croissance de Barro qui fut utilisée par Beck,
Levine et Loayza (1999) et enfin par Fouda (2013), portant sur la politique
monétaire et la croissance économique en zone CEMAC : une
évaluation empirique en données de panel.
II.1 SPECIFICATION DU MODELE
1. Modèle théorique
Le modèle théorique de cette étude tient
compte de la méthode des variables instrumentales, qui consiste à
tenir compte de l'endogeneité des certaines variables explicatives.
Cette méthode a pour avantage d'intégrer les variables omises
mais importantes.
Pour notre étude, le modèle traduit la relation
liant la croissance économique à certaines variables explicatives
entre autre la masse monétaire, les réserves, les crédits
domestiques, les exportations, le taux d'intérêt capté par
le taux débiteur réel des banques et l'investissement
privé.
La relation entre la variable dépendante et les
variables indépendantes s'exprime par l'équation suivante :
Yt- = â0 + âiYt-1 + âiXt +?t pour
t=1,..., n et i= 1,..., n
Avec Yt = représente la variable à expliquer
â0 = représente la constante
Yt-1 = Variable explicative endogène
âi = représente les coefficients des variables
explicatives
Xt = représente les vecteurs des variables explicatives
?t = le terme d'erreur

15
2 Le modèle empirique
Le présent modèle tient compte de la
réalité de la dette, politique économique et du secteur
financier de la RD Congo. Ce modèle est spécifié en
fonction des enseignements de la littérature théorique et
empirique de la Banque Centrale du Congo. En effet, le modèle empirique
se présente de la manière suivante :
Dpibt = f (pibt-1, masmon, reserv, credom, export,
taudinter, invest, ?t)
Tableau 1: Signes attendus des variables explicatives
VARIABLES
|
SIGNES ATTENDUS
|
PIB (-1)
|
+
|
MASMON
|
-
|
RESERV
|
-
|
CREDOM
|
-
|
EXPORT
|
+
|
TAUDINTER
|
-
|
INVEST
|
+
|
En se référant aux études faites par les
prédécesseurs, on a constaté que les résultats
obtenus dépendaient de l'économie d'un pays à un autre
pays. C'est ainsi, pour l'étude de Fouda (2010), les variables telles
que le Produit intérieur brut de la période
précédente, exportations des biens et services et investissement
ont présenté l'impact positif sur la croissance
économique. Alors que la masse monétaire, réserves,
crédits domestiques et taux d'intérêt débiteur
réel ont donné l'impact négatif sur la croissance
économique.
Dans l'étude de Fouda (2010), on retient souvent la
formulation sous forme logarithmique, en considérant que toutes les
variables explicatives de la politique monétaire agissent de
façon multiplicatrice dans la fonction. C'est ainsi, on n'a pas
procéder à une transformation logarithmique des variables, d'une
part pour éviter les problèmes liés aux effets de
grandeur, et d'autre part pour faciliter les interprétations en terme
d'élasticité (Bourbonnais, 2009).
La forme fonctionnelle retenue pour le modèle empirique se
présente de cette manière :
Lnpib = â0t + â1lnpibt-1 + â2lnmasmon +
â3lnreserv + â4lncredom + â5lnexport + â6lntaudinter +
â7lninvest + ?t
Pibt : Produit Intérieur Brut au temps t

16
pibt-1 : Produit Intérieur Brut au temps
précédent
masmon : Masse monétaire au sens large
reserv : réserves totales (y compris l'or)
credom : crédit domestique
export : exportation de biens et services
taudinter : taux d'intérêt
invpriv : investissement privé
II.2 DESCRIPTION DES VARIABLES
Les données utilisées dans cette recherche, sont
de type série chronologique et couvrent une période allant de
1981 à 2010 soit disant trente observations pour toutes les variables
sous études. Les données sont tirées dans le CD-Rom de la
Banque Mondiale et des différents rapports de la Banque Centrale du
Congo. Les observations manquantes de la série ont été
estimées et corrigées par interpolation.
II.2.1 Variable expliquée
Le PIB est une grandeur synthétique qui exprime la
richesse créée pendant la période comptable. Il mesure la
performance économique de la nation, bien qu'il n'est pas un indicateur
du bien-être ni du niveau de vie (Klotz, 1990).
L'évolution économique de la République
Démocratique du Congo a été marquée par des
ralentissements de l'activité consécutive à un
environnement international défavorable. L'évolution de taux de
croissance n'est pas du tout stable suite aux perturbations observées
dans le secteur monétaire BCC (2009).
Graphique 1 : Evolution de taux de croissance économique
en RD Congo
PIBT

100
50
0
-50
-100
-150
AN N EES

17
82 84 86 88 90 92 94 96 98 00 02 04 06 08 10
Source : élaboré à partir des données
tirées de cd-rom de la Banque Mondiale (2013)
Depuis 1981, le taux de croissance économique annuel du
produit intérieur brut n'a pas cessé de baisser suite aux
différentes perturbations économiques. Le PIB a commencé
à baisser avec ampleur en 1989 jusqu'en 2001. Tout au long de cette
période, la RD Congo avait enregistré un taux de croissance
négatif de 13,5% en 1993, période à laquelle l'inflation
était passée à 4 chiffres. C'est vers l'année 2002
que la croissance économique s'établit à 3,5% ; et
à 7,8% en 2005.
La situation économique de la République
Démocratique du Congo, depuis 1980, peut être
résumée en trois périodes :
- De 1981 à 1988, il s'est observé un choc de la
demande, causé par la politique budgétaire et politique
monétaire restrictive dans le cadre du programme d'ajustement structurel
(PAS). Ce qui avait comme conséquence, une légère reprise
de l'activité économique et modeste recul de l'inflation (Kalala,
2006).
- De 1989 à 2001, il s'est observé un choc de
l'offre causé par de pillage de 1991 et 1993, de la transition chaotique
de 1990 à 1997 et l'intervention de la guerre civile de 1996 à
1998. Tous ces événements ont eu pour conséquence
l'aggravation de la récession et apparition de l'hyperinflation.
- De 2002 à 2009, le choc de demande ; il s'est
observé des programmes de redressement par le programme
intérimaire Renforcé (PIR) et le Programme Economique du
Gouvernement (PEG). Ce qui a permis une nette amélioration de la
conjoncture économique, il y a eu une relance
économique et forte décélération de l'inflation.
II.2.2 Variables explicatives
1 la masse monétaire
La masse monétaire est une mesure de la quantité
de monnaie dans un pays ou une zone économique. Ensemble des valeurs
susceptibles d'être converties en liquidités ; c'est
l'agrégat de monnaie fiduciaire, des dépôts bancaires et de
titres de créance négociables, tous susceptibles d'être
immédiatement utilisables comme moyen de paiement (Blanchard, 2002).
La masse monétaire a pour indicateur le taux de
croissance annuel de la masse monétaire au sens large (M2). Cette
variable prend en compte des effets de la politique monétaire à
travers l'offre de monnaie sur la croissance économique en RD Congo.
Graphique 2 : Evolution de la masse monétaire
MASMON
ANNEES
12000 10000 8000 6000
4000 2000
82 84 86 88 90 92 94 96 98 00 02 04 06 08 10

18
Source : élaboré à partir des
données tirées de cd-rom de la Banque Mondiale (2013)
La réforme monétaire est engagée dans un
climat de marasme économique qui désarticulait la vie normale de
la nation. Depuis 1981, la RD Congo a connue plusieurs réformes au
niveau de la monnaie. C'est ainsi, elle a connu une réforme
monétaire de 1983, qui a poussé le taux de croissance de la masse
monétaire à 1113%. En effet, après 1990, la situation
économique s'est considérablement aggravée avec la
réforme monétaire d'octobre de 1993, laquelle a suscité le
laboratoire de nouveau Zaïre et cela a poussé à la hausse la
masse monétaire en 1994 à 6968,90% (Kalala, 2006).

19

20
Depuis le début de l'année 2002,
l'évolution du taux de croissance de la masse monétaire a
baissé, suite à la création des Programmes d'Ajustement
Structurels de la deuxième génération, ce qui a
occasionnée une baisse de taux de croissance de la masse
monétaire à 29,7% en 2003.
2 les Réserves
Les réserves sont considérées comme un
instrument utilisées pour réguler l'offre de monnaie, exercent
une influence sur la liquidité bancaire et par conséquent,
agissent sur la propension des banques à distribuer des crédits
(BCC, 2010).
Les réserves (y compris l'or) ont pour indicateur le
taux de croissance annuel du total des réserves (RESERV). Cette variable
permet de tenir compte des effets des avoirs intérieurs sur
l'évolution de l'activité économique. Les réserves
permettent à la banque Centrale de garantir la stabilité interne
de la monnaie.
Graphique 3 : Evolution les réserves (y compris l'or)
RESERV
1.4E-109 1.2E-109 1.0E-109
8.0E-108 6.0E-108 4.0E-108 2.0E-108
0.0E-100
|
|
ANNEES
|
85 90 95 00 05 10
Source : élaborée à partir des
données tirées de cd-rom de la Banque Mondiale (2013)
Depuis 1981, le total des réserves a subi plusieurs
variations suites aux différents chocs observés dans
l'économie au niveau international et national. En effet, une longue
période de la situation financière de la RD Congo est
caractérisée par des fortes récessions de total des
réserves. En se référant au graphique ci-dessus, on
observe que le total des réserves a connu une forte diminution dans les
années 90. Ainsi, en 1993 le total des réserves a atteint un
montant très minime de 54794300$, période à laquelle la
gestion des devises était anarchique et l'hyperinflation s'est
observée.
L'accroissement de total des réserves exprimé en
milliard de dollars s'est observé en 2009 et 2010. En effet, cet
accroissement des réserves est dû par l'expansion des
dépôts de la clientèle des banques commerciales et par le
processus de bancarisation de la paie des agents et fonctionnaires de l'Etat
(BCC, 2012).
3 le crédit domestique
Le crédit intérieur fourni par le secteur
bancaire comprend tous les crédits dans divers secteurs sur une base
brute, à l'exception du crédit accordé au gouvernement
central, qui est net.
Le crédit domestique fourni par le secteur bancaire
dont l'indicateur est le pourcentage du crédit domestique dans le PIB
(CREDOM) est une variable qui permet d'apprécier le poids du
crédit distribué par le secteur bancaire dans l'évolution
du PIB.
Depuis 2000, le crédit domestique est moins stable.
L'accélération du rythme de progression de crédit est
attribuable au boom économique observé dans le secteur de
commerce de gros et détails, de production industrielle et
minière et de télécommunication (BCC, 2011).
Graphique 4 : Evolution de crédit domestique
C RED OM
300 250 200 150
100
50
0
|
|
AN N EES
|
85 90 95 00 05 10
Source : élaboré à partir des données
tirées de cd-rom de la Banque Mondiale (2013).
De 1981 à 2010, l'évolution de crédit
domestique enregistre plusieurs variations. En effet, de 1981 à 1983, il
s'est observé une augmentation de taux de crédit à 13,4%.
Elle a subi une régression de 7,1% en 1984. Après cette
période de récession, le crédit domestique a subi sa
relève en 1988, période à laquelle la RDC a connu un taux
de 9,8%.

21
La RDC a connu un taux de crédit domestique le plus
élevé de 25,3% en 1990. Après cette période, le
crédit domestique a connu une récession, soit de 1992 à
2010. A travers cette récession, il sied de noter la période de
la guerre et de la crise financière qui ont bouleversées
l'économie mondiale.
4 Les exportations des biens et services
Les exportations de biens et services comprennent tous les
biens, qu'ils soient vendus ou non, sortant définitivement du territoire
économique à destination du reste du monde ainsi que tous les
services fournis par des unités non résidentes (Klotz, 1990).
Les exportations congolaises se distinguent de celles de la
plupart des pays moins avancés en ce qu'elles sont plus
diversifiées tant bien en matières premières qu'en
produits semi-finis. Cet avantage met la République Démocratique
du Congo à l'abri de brusques variations des recettes propres à
un seul produit (BCC, 2009).
Graphique : Evolution des exportations des biens et services
EXPORT
70 60 50 40
30 20 10
|
|
ANNEES
|
85 90 95 00 05 10
Source : élaboré à partir des données
tirées de cd-rom de la Banque Mondiale (2013)
Depuis 1981, les exportations de biens et services ont connu
plusieurs variations dans l'économie de la République
Démocratique du Congo. Arrivant en 1990, les exportations de biens et
services ont atteint un taux de 30%. La progression observée en 1990 n'a
pas empêché la baisse des exportations. C'est ainsi, en 1993 les
exportations de biens et services
ont baissé à 11%. Depuis 2002, la part des
exportations dans le PIB s'est accrue à 19% en 2001, à 65% en
2007 et à 68% en 2010.
5 Le taux d'intérêt
La politique de taux d'intérêt visait en
général deux objectifs à savoir, agir indirectement sur le
volume global du crédit d'une part et d'autre part sur les mouvements de
capitaux avec l'extérieur grâce aux différents taux
d'escompte.
Le taux d'intérêt étudié ici est
capté par le taux débiteur réel des banques (TAUDINTER).
Cette variable permet de capter les impulsions de la politique
monétaires sur l'activité économique à travers le
canal du taux d'intérêt, car il dépend du taux directeur de
la Banque Centrale. La direction du crédit et des marchés
financiers de la Banque Centrale du Congo détermine le taux directeur en
fonction du taux d'inflation. Étant donné que le taux d'inflation
n'a cessé de croitre, les taux d'intérêt ont tendance
à suivre cette évolution.
Graphique : Evolution de taux débiteur réel des
banques
TAU D IN TER

250
200
150
100
50
0
AN N EES

22
82 84 86 88 90 92 94 96 98 00 02 04 06 08 10
Source : élaborée à partir des
données tirées de cd-rom de la Banque Mondiale (2013) et de
rapport de la BCC (2007).
De 1981 à 1989, le taux d'intérêt est
resté faible suite à une légère reprise de
l'activité économique au pays. La fin de l'année 1990
à 2001, étant considérée comme une période
difficile pour le pays ; il s'est observé une forte augmentation du taux
d'intérêt et a atteint un taux maximal plus de 200% en 1996.

23
Depuis 2002, il s'est observé la maîtrise de
l'inflation et cela a permis à la Banque Centrale de diminuer
progressivement son taux d'escompte. Il a passé de 24% en 2002 à
8% en 2003, avant de remonter à 22,4% en 2009 et 28,2% en 2010 du fait
des tensions inflationnistes et de la crise financière de 2008.
Cependant, étant donné la faible bancarisation
de l'économie et le mauvais fonctionnement du système bancaire,
la manipulation des taux d'intérêt n'est pas un instrument
efficace de régulation de la masse monétaire (BCC, 2010).
6 Investissement privé
La caractéristique de la formation de capital est
d'augmenter le patrimoine non financier. La notion de l'investissement comprend
principalement l'ensemble des biens durables achetés par le producteur
pour être utilisés pendant au moins un an pour leur production.
L'investissement privé dont l'indicateur est le taux de
croissance annuel de la formation brute du capital fixe (INVPRIV). C'est une
variable clef de la croissance économique puisque c'est par elle que
transitent les impulsions de la politique économique pour atteindre la
production, elle doit avoir un fort effet positif sur cette dernière.
Graphique : Evolution de l'investissement privé
IN VPR IV

25
20
30
15
10
5
0
ANNEES
82 84 86 88 90 92 94 96 98 00 02 04 06 08 10
Source : élaboré à partir des données
tirées de cd-rom de la Banque Mondiale
En se référant du graphique ci-haut, on remarque
que l'investissement privé est moins stable dans les années 1983
à 1989 et cela a permis d'atteindre un taux de 14% en 1988 et 1989.
Après cette période, il s'est observé un redressement du
taux de l'investissement privé à 2%

24
en 1993, période à laquelle la RD Congo avait
connu des pillages. Ensuite, en 1998, il eut une baisse de taux
d'investissement à 2% pour des raisons de conflits armés (ANAPI,
2003-2012).
Depuis 2002, l'effort d'accumulation brute de capital fixe a
été soutenu à un rythme deux fois plus rapide que celui de
la croissance économique. Cela fut réalisé grâce
à l'accélération induite par l'extension des travaux
d'infrastructure dans les secteurs de la construction des routes, mais
également des télécommunications, et à la
finalisation de certains projets miniers financés par l'investissement
direct étranger de quelques grands opérateurs internationaux,
notamment dans le sud-est du pays (Kanga, 2012).

25
CHAP III : PRESENTATION ET INTERPRETATION DES
RESULTATS Le troisième chapitre met en revue deux grandes
sections. Premièrement, on va présenter les résultats du
travail et deuxièmement, on va procéder à
l'interprétation des résultats.
III.1 PRESENTATION DES RESULTATS
Cette section consiste de présenter les
résultats de test stationnarité et de test de
cointégration avant de passer à l'estimation.
III.1.1 LE TEST DE STATIONNARITE
Le test de stationnarité permet de vérifier si
le processus stochastique est invariant dans la série temporelle
(Bourbonnais, 2009). Le test de Fuller Dickey Augmenté permet de
vérifier si chacune des variables est stationnaire à savoir le
produit intérieur brut (pib), la masse monétaire (masmon), les
reserves (reserv), le crédit domestique (credom), les exportations des
biens et services (export), le taux d'intérêt (taudinter) et
l'investissement privé (invpriv).
Les résultats du test de stationnarité
appliqués sur chacune des variables montrent que le crédit
domestique et la masse monétaire sont stationnaires en niveau
(intégré d'ordre 0). Les autres variables entre autres les
pibt-1, reserv, export, invpriv et taudinter ne sont pas stationnaire parce que
leurs valeurs empiriques paraissent supérieures au seuil de 5%. A part
la masse monétaire et le crédit domestique, toutes les autres
variables deviennent stationnaires à la première
différence. Etant donné que dans un modèle, on ne doit pas
inclure des variables d'ordre d'intégration différente, toutes
les autres variables ont été stationnarisées à la
seconde différence. La présence d'une racine d'unité pour
ces variables justifie le recours de l'application de test de
cointégration.
III.1.2 TEST DE COINTEGRATION
Le test de cointégration consiste à traiter de
séries chronologiques longues et permet de mettre en évidence des
relations de long terme stable entre les séries stationnaires
Bourbonnais (2009). Ce test permet d'identifier clairement la véritable
relation entre les variables en recherchant l'existence d'un vecteur de
cointégration et en éliminant son effet. L'existence de vecteur
de cointégration est confirmé si la première valeur du
ratio de vraisemblance (likelihoodratio, LR), est supérieur à la
valeur théorique du test au seuil de 5% et 1% (Bourbonnais, 1998)
cité par Namegabe Byoshi (2006).
Le test de ratio de vraisemblance indique la présence
d'une relation de cointégration au seuil de 1%. Le test du modèle
rejette l'existence des plusieurs relations de cointégration en faveur
d'une seule équation. Les résultats obtenus de ce test conduisent
à estimer un modèle à

26
correction d'erreur qui décrit la dynamique de court
terme de l'impact de la politique monétaire sur la croissance
économique en RD Congo.
III.1.3 ESTIMATION DU MODELE A LONG TERME
Cette section consiste à présenter les
résultats des différents tests appliqués à
l'estimation du modèle de moindre carré ordinaire :
- Pour ce qui concerne le test de normalité des
erreurs, le calcul de la statistique de Jarque-Bera montre que les erreurs sont
normalement distribué parce que la valeur de Jarque-Bera est
inférieur à la valeur tabulée de ÷2(0,05)=
32,671. La probabilité est supérieur à 10% soit 12,0607%,
ce qui permet de procéder au test statistique ;
- Pour le test d'hétéroscedasticité des
erreurs, l'application du test de White montre que les erreurs sont
homoscédastiques, parce que le calcul de la statistique nR2
est inférieur à la valeur tabulée de
÷2(0,05) avec des valeurs respectivement de 22,53642 et 32,671.
Ces résultats permettent de conclure qu'on ne rejette pas
l'hypothèse nulle ;
- le test d'autocorrélation des erreurs s'est
observé lorsque les erreurs sont liées par un processus de
reproduction (Bourbonnais, 2009). A cet effet, le test d'autocorrélation
des erreurs est effectué par le test Breusch Godfrey. Le résultat
obtenu montre que l'hypothèse nulle est acceptée,
c'est-à-dire l'absence d'autocorrélation des erreurs est
acceptée car la probabilité de F-stat 0,181977 et Obs* R-square
0,065106 est supérieur au seuil fixé de 5% soit 0,05.
III.2 INTERPRETATION DES RESULTATS DE LONG TERME
La présente section consiste à présenter
littéralement l'impact de chaque variable explicative sur le produit
intérieur brut.
1 la masse monétaire
Les résultats obtenus sur la masse monétaire
apparaissent moins importants et font ressortir un lieu négatif et non
significatif sur le PIB. Ces résultats viennent contredire les
résultats d'Andersen et Carlos (1970), qui ont montré à
leur tour que les effets de l'offre de monnaie étaient significatifs et
positifs sur l'activité économique aux Etats-Unis. En se
référant aux calculs de l'estimation du modèle, on vient
d'observer qu'une augmentation du taux de croissance de la masse
monétaire d'une unité entraine une diminution du taux de
croissance de PIB de 1,42E-12. L'augmentation de la masse monétaire
suscité l'augmentation des prix des biens et services donc l'inflation.
Chaque fois que l'autorité monétaire voudrait accroitre une
quantité de monnaie en circulation, cela a pour conséquence de
créer l'inflation. L'augmentation de la masse monétaire dans
l'économie augmente la croissance économique

27
par l'augmentation des investissements et une grande puissance
d'achat. Cependant, il provoque également le taux d'inflation
élevé, cette tendance n'est pas souhaitable dans le long terme
parce qu'elle érode les gains déjà obtenu.
2 le crédit domestique
S'agissant de la variable crédit domestique noté
(CREDOM), on vient de remarquer que ce dernier a un impact négatif et
non significatif sur le PIB. On vient de se rendre compte que les
résultats obtenus des variables explicatives (masse monétaire et
crédit domestique) sont similaires avec ceux obtenus par Fouda (2013) en
Zone CEMAC. En effet, ses résultats montrent que les agrégats
nominaux de monnaie et de crédit ont un impact négatif et non
significatif sur le taux de croissance du PIB. En fin, une diminution de
crédit fournit par le secteur bancaire en RD Congo d'une unité
entraine une diminution de taux de croissance de PIB de 1,99E-12. Le choc
négatif du crédit domestique s'explique par le fait que le taux
d'intérêt des banques est largement supérieur. Cela ne
permet pas aux entreprises et aux ménages d'accéder aux
crédits. L'inconvénient en est qu'il freine les investissements
et entraine une diminution de la croissance économique à long
terme.
3 le total des réserves
Le total des réserves présente un impact positif
et non significatif sur le produit intérieur brut en RD Congo. Une
augmentation du total des réserves d'une unité entraine une
augmentation du PIB de 3,63E-13 fois cette unité. Le résultat
obtenu contraire au signe attendu s'explique par l'impact négatif et non
significatif de la masse monétaire. La part de l'augmentation des
réserves dans l'économie de la RD Congo suscité
l'augmentation du PIB ou de la croissance économique dans le long terme.
Chaque fois que l'autorité monétaire possède une
quantité suffisante des réserves cela produit un impact positif
sur l'activité économique à long terme.
4 les exportations des biens et services
Les exportations des biens et services noté (EXPORT),
présente un impact positif et non significatif sur le produit
intérieur brut. Une augmentation de la part des exportations des biens
et services d'une unité entraine une augmentation du PIB de 7,25E-13
fois cette unité. L'augmentation des exportations des biens et services
crée une richesse nationale et favorise la production nationale. Cela se
justifie par le fait qu'il y a un retour des devises au pays. Ce qui permet
l'augmentation de PIB dans le long terme.
5 les taux d'intérêts
Le résultat du taux d'intérêt
débiteur noté (TAUDINTER), présente un impact positif et
non significatif sur le produit intérieur brut. Une diminution du taux
d'intérêt débiteur d'une unité

28
entraine une augmentation de PIB de 4,43E-12. S'agissant du
rapport de la BCC 2010, ce dernier a montré que le taux
d'intérêt en RD Congo n'a aucune influence sur l'activité
économique. Le résultat obtenu vient de contredire le signe
attendu et cela montre que le taux d'intérêt a un impact positif
mais non significatif sur la sphère réelle en RD Congo. Chaque
fois que l'autorité monétaire réduit son taux
d'intérêt cela suscite les investisseurs à demander plus
les crédits pour financer leurs investissements. Son avantage en est
qu'il favorise la production, qui à son tour crée l'emploi et
augmente le pouvoir d'achat.
6 le produit intérieur brut de la période
précédente
Le résultat du PIBt-1 présente un impact positif
et significatif sur le produit intérieur brut. Cette variable se
révèle comme la seule variable qui explique significativement le
produit intérieur brut en RD Congo. De cet effet, l'augmentation de
cette variable d'une unité entraîne une augmentation du PIB de
1.000000 fois cette unité. En fin, le résultat trouvé
à ce niveau n'est pas contraire au signe attendu. L'augmentation de
produit intérieur brut de la période précédente
implique l'augmentation des activités économiques dans le long
terme.
7 l'investissement privé
L'investissement privé a un effet négatif et non
significatif sur la croissance économique. C'est ainsi, une diminution
de la part de l'investissement privé d'une unité, entraine une
diminution du PIB de 5,50E-12. Le résultat obtenu à ce niveau est
contraire au signe attendu. Pour que la politique monétaire ait un effet
positif sur la croissance économique dans ce cas, il fallait qu'elle
favorise les investissements notamment par la promotion d'un cadre
macroéconomique stable et le maintien de taux d'intérêt
à des niveaux susceptibles d'attirer les investissements. La diminution
des investissements dans un pays a des effets pervers sur son économie
du fait qu'elle diminue la production. Lorsque la production diminue, les
entrepreneurs ont tendance à diminuer le nombre des travailleurs ce qui
crée le chômage. En plus, la diminution des investissements dans
un pays diminue les pouvoir d'achat des agents ce qui implique un
ralentissement de l'activité économique à long terme.
III.3 ESTIMATION DU MODELE A COURT TERME
Le modèle à court terme intervient lorsque les
séries sont non stationnaires et cointégrées (Bourbonnais,
2009). Le modèle à court terme permet de produire la dynamique
d'ajustement vers l'équilibre de long terme.
La théorie postule qu'on peut associer un modèle
à court terme à des variables cointégrées en RD
Congo. Le théorème de représentation de Engle et Granger
démontre que les séries non-

29
stationnaires, plus particulièrement celles qui
possèdent une racine unitaire, doivent être
représentées sous forme de modèle à correction
d'erreur si elles sont cointégrées, c'est-à-dire s'il
existe une combinaison linéaire stationnaire entre elles.
Le modèle à court terme a été
estimé dans le logiciel eviews 3.1 et se présente de la
manière suivante :
D(lpibt) = f30 + f31d(lmasmon) + f32d(lreserv) + f33d(lcredom)
+ f34d(lexport) + f35d(ltaudinter) + f36d(linvpriv) + f37lpibt(-1)
Les éléments du modèle à correction
d'erreur sont présentés de la manière suivante :
D indique le différentiel,
f3i: i allant de 1 à 6 indique les coefficients de court
terme
f3i : i allant de 7 à 13 indique les coefficients de long
terme
f37: le coefficient de force de rappel vers l'équilibre
f30 indique la constante
l : le logarithme
III.3.1 INTERPRETATION DE L'EQUATION DE COURT TERME
Au vu de ce qui précède, on rappelle qu'un
coefficient est significatif ou significativement différent de
zéro lorsque la statistique calculé (t-statistic) de student est
supérieur à celle tabulée au seuil de n-k degré de
liberté (n = nombre d'observation et k = nombre de variables
explicatives). Tout ceci étant confirmé par la probabilité
critique qui doit être inférieur à 5%.
La régression des modèles à correction
d'erreur (MCE) donne les résultats représentés dans le
tableau n° 4 aux annexes. La force de rappel servant à mesurer la
vitesse d'ajustement de la variable endogène par rapport à son
niveau d'équilibre, doit être significativement négative.
Contrairement à cela, la formulation du modèle à
correction d'erreur ne serait pas bonne (Manegabe, 2006).
Dans le cas de cette étude, le coefficient de force de
rappel présente un signe négatif et il est significatif. On
suppose que le retour à l'équilibre en cas de déformation
de la relation de coïntégration se fait par une action des
réserves, crédit domestique, exportations, taux
d'intérêt, investissement privé. Le délai moyen du
retour est de 2 ans et 1 mois.

30
La statistique de Jarque Bera indique que les erreurs suivent
une loi normale parce que sa probabilité s'élève à
60,61% qui est supérieur à la probabilité de 10%.
Le test de Breusch-Godfrey rejette l'hypothèse nulle de
l'autocorrelation des erreurs parce que la probabilité de F-stat et
obs*R-square est largement supérieur au seuil de 5% soit de 0,05.
Le test de Ramsey porte sur la pertinence de la forme
fonctionnelle du modèle. Pour ce qui est de ce dernier, on vient
d'utiliser le test RESET qui montre que le résultat de la
probabilité critique de coefficient égale à 0,556735.
C'est ainsi, nous acceptons l'hypothèse nulle qui stipule que le
modèle est donc correctement spécifique.
Pour le test d'hétéroscedasticité des
erreurs, l'application du test de White montre que les erreurs sont
homoscédastiques, parce que le calcul de la statistique nR2
est inférieur à la valeur tabulée de
÷2(0,05) avec des valeurs respectivement de 13,21350 et
26,95969. Ces résultats permettent de conclure qu'on ne rejette pas
l'hypothèse nulle ;
En ce qui concerne l'équation de court terme, on vient
de remarquer que toutes les variables explicatives sur la croissance
économique n'ont pas été significatives à court
terme au seuil de 0,05. C'est ainsi, chaque fois que la politique
monétaire en RD Congo était envisagée à court
terme, les résultats obtenus n'avaient pas beaucoup d'influences sur la
relance de l'activité économique à long terme.
La masse monétaire à court terme présente
un impact positif sur l'activité économique mais cet effet est
non significatif du fait que la probabilité obtenue est largement
supérieur au seuil de 5%. Une augmentation de la masse monétaire
d'une unité entraine une diminution de l'activité
économique de 0,013941. L'augmentation de la masse monétaire
à court terme implique l'inflation à court terme. Ceci favorise
l'augmentation de l'activité économique à court terme
malheureusement elle déstabilise l'économie dans le long
terme.
Les réserves à court terme présentent un
impact négatif sur l'activité économique et elles sont non
significatives car la probabilité obtenue est supérieur au seuil
de 5%. Une diminution des réserves d'une unité entraine une
diminution de PIB de 0,051714. Une diminution des reserves dans le court terme
influence négativement l'activité économique.
Les résultats obtenus au niveau de crédit
domestique montrent que ledit crédit présente un impact positif
sur l'activité économique par conséquent, cet effet est
non significatif du fait que la probabilité obtenue est largement
supérieur au seuil de 5%. Une augmentation de crédit domestique
d'une unité entraine une augmentation de PIB de 0,062874. L'augmentation
de

31
crédit domestique à court terme favorise les
investissements ou la production qui à son tour permet d'accroitre le
revenu national.
Les exportations des biens et services présentent un
impact positif sur l'activité économique par conséquent
elles ont un effet non significatif sur l'activité économique,
car la probabilité obtenue supérieur au seuil de 5%.
L'augmentation des exportations d'une unité entraine une augmentation de
P11B de 0,174837. L'augmentation des exportations des biens et services
à court terme crée la richesse nationale. Chaque fois que la RD
Congo exporte les biens et services ceci suppose qu'il reporte un gain en
termes de croissance économique.
Le taux d'intérêt présente un impact
négatif sur l'activité économique par conséquent,
il a un effet non significatif sur l'activité économique du fait
que la probabilité obtenue est largement supérieur au seuil de
5%. L'augmentation du taux d'intérêt d'une unité entraine
une diminution de P11B de 0,047345. L'augmentation de taux
d'intérêt à court terme freine la production. Les agents
économiques se trouveront face à une difficulté de
financer leur production à cause des taux d'intérêt
très élevé. Ceci implique un ralentissement de
l'activité économique.
Les investissements privés ont un impact négatif
sur l'activité économique et ils présentent un effet non
significatif sur l'activité économique car sa probabilité
est largement supérieure au seuil de 5%. Une diminution des
investissements privés d'une unité entraine une diminution de
P11B de 0,029064. La diminution des investissements à court terme
implique une diminution de la production qui à son tour crée le
chômage et un faible pouvoir d'achat. L'activité économique
se ralentit à courte période car il y a une récession de
la production.
Pour conclure cette partie, l'application de l'équation
à court terme vient de montrer que toutes les variables explicatives
sous études présentent un effet non significatif sur la
croissance économique malgré qu'on ait l'impact positif des
certaines variables explicatives sur l'activité économique.

32
CONCLUSION
Tout au long des présentes recherches, on s'est
assigné la tâche ardue d'évaluer l'impact sur la croissance
économique de la politique monétaire en RD Congo dirigé
sur les agrégats de monnaie et de crédit et pour une
période allant de 1981 à 2010. Ainsi, dans quelle mesure la
politique monétaire influence la croissance économique en RD
Congo, on s'est interrogés.
Nous avons, en guise d'hypothèse, proposer que la
politique monétaire aurait d'efficacité sur la croissance
économique, en ce sens, si elle permettrait d'utiliser ses instruments
(encadrement de crédit, réserves obligatoires et l'intervention
sur le marché monétaire) de façon adéquate, tout en
stimulant les objectifs intermédiaires (objectifs quantitatifs, de taux
d'intérêt, de taux de change), qui sont le canal des transmissions
à partir duquel la politique monétaire agirait sur la croissance
économique. Eu égard à ce qui précède, il
s'observerait que la politique monétaire influencerait la croissance
économique en RDC, dans la mesure où les agrégats de
monnaie et de crédit ont un impact positif sur la croissance
économique.
Pour vérifier cette réponse provisoire, on avait
utilisé, comme méthodologie de travail, le modèle de
moindre carré ordinaire. Ce dernier nous ayant permis une prise en
considération du produit intérieur brut comme variable
endogène et des masses monétaires, crédit domestique,
réserves, taux d'intérêt, l'investissement privé et
exportations des biens et services comme des variables exogènes.
Trois chapitres entre en ligne de compte pour le
développement de cette analyse. Le premier, intitulé Revue de la
littérature, a consisté à présenter une revue de la
littérature théorique et empirique. Le second s'est
résumé dans la présentation de la Méthodologie du
travail. Et enfin le dernier a porté sur l'analyse et
l'interprétation des résultats.
Après le calcul du modèle de long terme, on est
parvenu à conclure que les agrégats de monnaie et de
crédit ont un effet négatif et non significatif sur la croissance
économique. Ce qui, a permis de rejeter l'hypothèse provisoire
selon laquelle les agrégats de monnaie et de crédit ont un impact
positif sur la croissance économique en RDC. A court terme, les
variables explicatives telles que la Masse Monétaire, Crédit
domestique et Exportations ont influencé positivement l'activité
économique malheureusement cet impact positif n'a pas engendré de
signification sur le PIB.
On tient à signaler que la recherche portant sur la
politique monétaire et croissance économique a rencontrée
quatre limites ; entre autre :

33
- on observe, l'absence d'une variable explicative qui est les
dettes publiques. Cette absence a été due pour des raisons de
l'indisponibilité des données au niveau du cd-rom de la banque
mondiale 2013 et de rapport annuel de la banque centrale du Congo ;
- Le modèle spécifique du travail était
une matrice irrégulière. Lors du test de cointégration, on
a été obligé de supprimer une variable explicative qui a
permis l'obtention d'une équation à correction d'erreur à
1% ;
- Pour l'autocorrelation des erreurs du modèle de long
terme, Le test de Breusch Godfrey s'est effectué en prenant en compte 7
retards pour qu'il y ait l'absence d'autocorrelation des erreurs dans le
modèle ;
- Les éléments indisponibles observés
dans la série des données, surtout en période des guerres
ont été corrigés par une méthode
d'interpolation.
Vu, de la prédominance de l'économie ouverte
dans le monde, la Banque Centrale du Congo poursuit l'objectif principal de la
stabilité des prix. Il s'agit de la stabilité interne qui
concerne le plein emploi, la croissance économique, l'inflation et la
stabilité externe quant à lui concerne la balance de paiement.
Ensuite, la situation économique de la recherche de la politique
monétaire et croissance économique en RD Congo présente
des différentes spécificités.
La maitrise de la politique budgétaire est un atout
pour permettre la stabilité de la politique monétaire en RD
Congo. Le DSCRP, 2006 a soulevé cette problématique tout en
montrant que le déficit de la politique budgétaire était
financé par la création monétaire. Cette stratégie
mise par le gouvernement avait pour conséquence de crée
l'inflation au pays. Il s'avère important de tenir compte de l'emprunt
au déficit budgétaire que de financer ce dernier par la politique
monétaire.
L'économie de la RD Congo a connu plusieurs chocs
monétaires qui a leur tour ont influencé négativement la
masse monétaire au sens 2. C'est ainsi, dans le cadre de maintenir
l'objectif de la BCC, qui est la stabilité interne et externe de la
monnaie nationale, nous suggérions à la BCC de prendre compte
d'une politique monétaire qui n'est pas trop restrictive. Cette
dernière permettra à la Banque Centrale de diminuer la
quantité de la monnaie en circulation afin de maintenir
l'équilibre des prix. L'avantage de cette politique en eux qu'elle
suscitera les investisseurs à investir en RD Congo parce que les prix
seront sous contrôle des actions de la Banque Centrale du Congo.
Le taux d'intérêt présente un impact
négatif et non significatif sur l'activité économique de
la RD Congo. Cette influence négative sur le PIB ralentie le
système financier à se développer.

34
Pour remédier à cette situation, nous
suggérons que la transmission du taux directeur de la BCC sur les autres
taux tel que le taux prêteur puisse s'effectuer tout en diminuant la
forte dollarisation de l'économie en RD Congo.
Les exportations des biens et services posent un
problème en RDC ; parce qu'on remarque la sortie des devises. Les
calculs précédents, ont montré que les exportations
représentaient un impact positif mais non significatif sur le PIB. A cet
effet, pour éviter la sortie de devise, la Banque centrale du Congo et
le gouvernement devraient mettre en oeuvre une politique de promouvoir les
exportations et de limiter les importations. De ce qui précède,
la RD Congo devrait mettre un accent plus particulier sur la promotion des
entreprise et des industries afin d'être compétitive sur le
marché.
Dans le cadre d'influencer positivement les investissements
privés à long terme, la Banque Centrale du Congo et le
Gouvernement devrait se doter un instrument d'épargne de long terme afin
d'assurer une symétrie des échéances entre les prêts
et les dépôts qui a leur tour donneront un certain degré de
confiance aux banques commerciales de financer de gros investissements.
Ensuite, dans le cadre de favoriser l'existence des investissements
privé, la Banque Centrale devrait créer des prêts
syndiqués au Pays, un marché financier, un marché
monétaire qui ne se limite pas au bon de trésor de la BCC et
avantager les prêts interbancaire.
Dans le cadre de crédit domestique la Banque Centrale
du Congo devrait réduire son taux d'intérêt directeur qui a
son tour permettra aux banques commerciales d'accorder aux entreprises des
crédits aux agents économique avec un taux d'intérêt
inférieur au taux du marché. Dans la bonne intention de
facilité le crédit aux secteurs privé, la Banque Centrale
devrait créer une puissante institution semi-publique qui serait
chargée de distribuer des crédits aux particuliers et aux
entreprises afin de permettre l'accessibilité de crédit au
secteur privé.
Pour clore ce travail, nous n'allons pas nous valoriser que
nous avons épuisé l'entièreté de cette recherche.
Assurément, nous nous laissons ouvert à des remarques et à
des suggestions qui permettraient de rendre plus efficace le sujet de la
politique monétaire sur la croissance économique en RDC.

35
BIBLIOGRAPHIE Ouvrages
1 Blanchard, O. et Cohen, D., (2002),
Macroéconomie, Pearson éducation, Paris.
2 Boismenu, G. et Dostaler, G., (1987), Théorie
générale et le keynésianisme, Grésté,
Montréal.
3 Bourbonnais, R., (2009), Econométrie, Dunod,
Paris.
4 Cabanne, M., (1994), La politique
macroéconomique, éd. Armand Colin, Paris.
5 Combes, E., (2003), Précis d'économie,
Armand Colin, Paris.
6 Diatkine, S., (1995), Théories et politiques
monétaires, éd. Armand Colin, Paris.
7 Fisher, I., (1912), The purchasing power of money: its
determination and relation to credit interest and crises, Macmillan
Company, New York.
8 Jaudel, P., et Servet, J. (2000), Recherche sur la nature
et les causes de la richesse de La nation, Economica, Paris.
9 Kaldor, N., (1985), The scourge of monetarism, oxford
university press, New York.
10 Klotz, G., (1990), La comptabilité nationale,
Armand Colin, Paris.
11 Ondo Ossa, A., (1999), Economie monétaire
internationale, éd. Estem, Paris.
12 Stoleru, L., (1970), L'équilibre et la croissance
économique, 3ème édition, Dunod, Paris.
Articles
1 Agence Nationale pour la Promotion des Investissement,
(2003-2012), « situation économique », indicateurs
macroéconomiques, Anapi, Kinshasa, p. 1-75
2 Andersen, C.L., Carlson, K.M., (1970), A monetarist model
for Economic stabilisation, Federal reserve Bank of St.-Louis review 52,
April.
3 Beck, T., Levine, R., Loayza, N., (1999), «Finance and the
sources of growth», Word bank, working paper, june.
4 Bernanke, B., Mihov, (1995), «Inside the black box: the
credit channel of monetary policy transmission», journal of
perspective, n°9, p. 27-48
5 Bruno, O., Musso, P., (2000), « Volatilité de
l'inflation et croissance économique »,Revue
économique, vol.51, numéro3.

36
6 Dramani, L., Diackly, B. et Ndyaye, D., (2007), «
Transmission de la politique monétaire au secteur réel au
Sénégal », Agence nationale de la statistique et la
démographie, Novembre, Dakar, p. 1-65
7 Fouda, E., (2013), « Politique monétaire et
croissance économique en zone CEMAC », une approche en
données de pannel, Africa Development Indicators, p. 1-25
8 Kalala, F. et Mbiye, T., (2006), « la politique
économique revisitée en R.D.C. » : pesanteurs d'hier et
perspectives, l'Afrique des grands lacs, p. 307-326
9 Kalala, F. et Mbiye, T., (2000), Economie congolaise et la
réforme monétaire, L'Afrique des grand lacs, p. 1-22
10 Kanga, M., (2012), « environnement de l'investissement
privé en République Démocratique du Congo »,
département régionale de l'Afrique centrale, p. 1-38
11 Koné, S., (2000), « L'impact
des politiques monétaire et budgétaire sur la croissance
économique dans les pays de l'UEMOA », Document d'étude
et de recherche N°509, BCEAO,
12 Le Merrer, P., (2013), « les débats actuels en
économie monétaire », in les journées
économique, Lyon, p. 1-69
13 Mallaye, D., (2009), « Réformes
monétaires et croissance économique en zone CEMAC »,
Munich Personal RePec Archive paper n°19621, Decembre 2009.
14 Ondo Ossa, A., (2005), « Effets anti-keynésiens
et Ajustement (le cas de la zone CEMAC) », Economie et Gestion,
n° spécial
15 RDC, (2006), Document de la stratégie de croissance
et de réduction de la pauvreté
16 Sarr, Dingui, (2000), « Transmission
de la politique monétaire : cas de la côte d'ivoire »,
à paraître.
Mémoires,
1 Ekobena, F., (2010), politique monétaire et
croissance économique en zone CEMAC, une évaluation empirique en
données en panel, université de Yaoundé II,
inédit.
2 Manegabe, C., (2006), Efficacité de la politique
monétaire en République Démocratique du Congo, UCB,
inédit.

37
Rapports et autres documents
1 Banque Centrale du Congo, l'institut d'émission, 2013
2 Banque Centrale du Congo, rapport sur la politique
monétaire en 2012
3 Constitution de la RD Congo, 2006
4 Rapport annuel de la Banque Centrale du Congo, 2007
5 Rapport annuel de la Banque Centrale du Congo, 2008
6 Rapport annuel de la Banque Centrale du Congo, 2009
7 Rapport annuel de la Banque Centrale du Congo, 2010 9 Statut de
la Banque Centrale du Congo.

38

Tableau 2 : les résultats du test de
stationnarité
Variables
|
Val empirique
|
Val théo à 5%
|
Avec constante
|
Avec tendance
|
conclusion
|
Masmon
|
-1,977820
|
-1,9535
|
NON
|
NON
|
I(0)
|
d1(masmon)
|
-3,564043
|
-2,9705
|
OUI
|
OUI
|
I(1)
|
d2(masmon)
|
-5,631016
|
-3,5796
|
OUI
|
OUI
|
I(2)
|
|
Credom
|
-2,068686
|
-1,9535
|
NON
|
NON
|
I(0)
|
d1(credom)
|
-4,121654
|
-3,5867
|
OUI
|
NON
|
I(1)
|
d2(credom)
|
-7,514816
|
-3,5943
|
OUI
|
OUI
|
I(2)
|
|
Pibt
|
-0,577797
|
-1,9535
|
NON
|
NON
|
|
d1(pibt)
|
-3,969763
|
-3,5867
|
OUI
|
OUI
|
I(1)
|
d2(pibt)
|
-6,735622
|
-3,5943
|
OUI
|
OUI
|
I(2)
|
|
Export
|
1,758851
|
-1,9535
|
NON
|
NON
|
|
d1(export)
|
-5,28491
|
3,5867
|
OUI
|
OUI
|
I(1)
|
d2(export)
|
-9,722200
|
3,5943
|
OUI
|
OUI
|
I(2)
|
|
Invpriv
|
0,863246
|
-1,9535
|
NON
|
NON
|
|
d1(invpriv)
|
-4,220912
|
-3,5867
|
OUI
|
OUI
|
I(1)
|
d2(invpriv)
|
-4,414191
|
-3,5943
|
OUI
|
OUI
|
I(2)
|
|
Reserv
|
0,567049
|
-1,9535
|
NON
|
NON
|
|
d1(reserv)
|
-1,192873
|
-3,5867
|
OUI
|
OUI
|
I(1)
|
d2(reserv)
|
-4,247260
|
-3,5943
|
OUI
|
OUI
|
I(2)
|
|
Taudinter
|
-1,519821
|
-1,9535
|
NON
|
NON
|
|
d1 (taudinter)
|
-3,996392
|
-3,5867
|
OUI
|
OUI
|
I(1)
|
d2 (taudinter)
|
-3,326888
|
-3,5943
|
OUI
|
OUI
|
I(2)
|
Source : les résultats obtenus par le logiciel Eviews
3.1

Tableau 3 : Les résultats du test de
cointégration de Johansen.
Ratio de
vraisemblance
|
Valeur critique à 5%
|
Valeur critique à 1%
|
Hypothèse du nbre de vecteurs d'EC
|
140,8904
|
114,90
|
124,75
|
Aucun**
|
85,16738
|
87,31
|
96,58
|
Au moins 1
|
58,27821
|
62,99
|
70,05
|
Au moins 2
|
32,33154
|
42,44
|
48,45
|
Au moins 3
|
16,560388
|
25,32
|
30,45
|
Au moins 4
|
5,270747
|
12,25
|
16,26
|
Au moins 5
|
*(**) indique le rejet de l'hypothèse nulle au seuil de
5%
Le test LR indique l'existence d'une équation de
cointégration CE à 1%
|
Source : les résultats obtenus par le logiciel Eviews
3.1
Annexe 1 : Résultats d'estimation du
modèle
Dependent Variable: LOG(PIBT) Method: Least Squares Date:
11/18/13 Time: 09:15 Sample: 1981 2010
Included observations: 30

ii
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
2.84E-09
|
1.64E-10 17.31587
|
0.0000
|
LOG(PIBT-1)
|
1.000000
|
1.03E-11 9.69E+10
|
0.0000
|
LOG(MASMON)
|
-1.42E-12
|
1.37E-12 -1.037137
|
0.3109
|
LOG(RESERV)
|
3.63E-13
|
2.28E-12 0.158984
|
0.8751
|
LOG(CREDOM)
|
-1.99E-12
|
1.87E-12 -1.065039
|
0.2984
|
LOG(EXPORT)
|
7.25E-13
|
3.91E-12 0.185471
|
0.8546
|
LOG(TAUDINTER)
|
4.43E-12
|
2.32E-12 1.909173
|
0.0694
|
LOG(INVPRIV)
|
-5.50E-12
|
2.96E-12 -1.854203
|
0.0772
|
R-squared
|
1.000000
|
Mean dependent var
|
22.77860
|
Adjusted R-squared
|
1.000000
|
S.D. dependent var
|
0.322706
|
S.E. of regression
|
7.03E-12
|
Akaike info criterion
|
-48.30043
|
Sum squared resid
|
1.09E-21
|
Schwarz criterion
|
-47.92677
|
Log likelihood
|
732.5064
|
F-statistic
|
8.73E+21
|
Durbin-Watson stat
|
0.891198
|
Prob(F-statistic)
|
0.000000
|
10
8
6
4
2
0
Annexe 2 Test de normalité des erreurs
Series: Residuals
Sample 1981 2010
Observations 30
Mean 1.30E-14
Median -2.50E-12
Maximum 1.68E-11
Minimum -8.21E-12
Std. Dev. 6.12E-12
Skewness 0.919379
Kurtosis 3.057589
Jarque-Bera 4.230436
Probability 0.120607


iii
-10E-11 -81E-28 10E-11
Annexe 3 : Breusch-Godfrey Serial Correlation LM
Test:
F-statistic 1.706831 Probability 0.181977
Obs*R-squared 13.30098 Probability 0.065106
Test Equation:
Dependent Variable: RESID Method: Least Squares
Std. Error t-Statistic Prob.
1.82E-10 0.729937 0.4767
1.10E-11 -0.866757 0.3997
1.33E-12 -0.371644 0.7154
2.16E-12 -0.703121 0.4927
2.07E-12 1.086670 0.2943
4.28E-12 0.303197 0.7659
2.84E-12 -0.232569 0.8192
3.06E-12 0.883622 0.3908
0.264004 2.987751 0.0092
0.330640 -1.211336 0.2445
0.412063 0.436701 0.6685
0.362177 -0.435232 0.6696
0.347351 -0.418201 0.6817
0.327448 -0.485063 0.6346
0.346184 -0.153287 0.8802
Mean dependent var 1.30E-14
S.D. dependent var 6.12E-12
Akaike info criterion -48.41961
Schwarz criterion -47.71901
F-statistic 0.853406
Prob(F-statistic) 0.614077
Date: 02/07/14 Time: 17:31
|
Variable
|
Coefficient
|
C
|
1.33E-10
|
LOG(PIBT-1)
|
-9.54E-12
|
LOG(MASMON)
|
-4.95E-13
|
LOG(RESERV)
|
-1.52E-12
|
LOG(CREDOM)
|
2.25E-12
|
LOG(EXPORT)
|
1.30E-12
|
LOG(TAUDINTER)
|
-6.61E-13
|
LOG(INVPRIV)
|
2.70E-12
|
RESID(-1)
|
0.788780
|
RESID(-2)
|
-0.400516
|
RESID(-3)
|
0.179948
|
RESID(-4)
|
-0.157631
|
RESID(-5)
|
-0.145263
|
RESID(-6)
|
-0.158833
|
RESID(-7)
|
-0.053065
|
R-squared
|
0.443366
|
Adjusted R-squared
|
-0.076159
|
S.E. of regression
|
6.35E-12
|
Sum squared resid
|
6.05E-22
|
Log likelihood
|
741.2942
|
Durbin-Watson stat
|
1.590158
|

iv

V
Annexe 4 : Equation à court terme
Dependent Variable: D(LOG(PIBT))
Method: Least Squares
Date: 12/02/15 Time: 09:16
Sample(adjusted): 1982 2010
Included observations: 29 after adjusting endpoints
Variable
|
Coefficien
t
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
2.758128
|
2.625610 1.050471
|
0.3054
|
D(LOG(MASMON))
|
0.013941
|
0.028807 0.483953
|
0.6334
|
D(LOG(RESERV))
|
-0.051714
|
0.052362 -0.987614
|
0.3346
|
D(LOG(CREDOM))
|
0.062874
|
0.041733 1.506592
|
0.1468
|
D(LOG(EXPORT))
|
0.174837
|
0.129821 1.346758
|
0.1924
|
D(LOG(TAUDINTER))
|
-0.047345
|
0.049824 -0.950240
|
0.3528
|
D(LOG(INVPRIV))
|
-0.029064
|
0.073272 -0.396655
|
0.6956
|
LOG(PIBT(-1))
|
-0.121133
|
0.115450 -1.049224
|
0.0160
|
R-squared
|
0.867607
|
Mean dependent var
|
0.001533
|
Adjusted R-squared
|
0.856809
|
S.D. dependent var
|
0.182290
|
S.E. of regression
|
0.167389
|
Akaike info criterion
|
-0.508045
|
Sum squared resid
|
0.588399
|
Schwarz criterion
|
-0.130860
|
Log likelihood
|
15.36665
|
F-statistic
|
1.743882
|
Durbin-Watson stat
|
1.859080
|
Prob(F-statistic)
|
0.152799
|
Annexe 5 : Test de normalités des erreurs
à court terme
8 6 4 2
0
|
|
Series: Residuals
Sample 1982 2010
Observations 29
Mean 2.56E-16
Median -0.000378
Maximum 0.250436
Minimum -0.371484
Std. Dev. 0.144963
Skewness -0.453952
Kurtosis 2.935001
Jarque-Bera 1.001122
Probability 0.606190
|
-0.4 -0.3 -0.2 -0.1 0.0 0.1 0.2 0.3
Annexe 6 : Breusch-Godfrey Serial Correlation LM
Test:
F-statistic 0.013548 Probability 0.986553
Obs*R-squared 0.041297 Probability 0.979563
Test Equation:
Dependent Variable: RESID Method: Least Squares

vi
Date: 12/02/15 Time: 10:20
|
Variable
|
Coefficient
|
C
|
0.302386
|
D(LOG(MASMON))
|
-0.001225
|
D(LOG(RESERV))
|
-0.001239
|
D(LOG(CREDOM))
|
-0.000360
|
D(LOG(EXPORT))
|
-0.012270
|
D(LOG(TAUDINTER)
|
0.003650
|
)
|
|
D(LOG(INVPRIV))
|
0.001470
|
LOG(PIBT(-1))
|
-0.013208
|
RESID(-1)
|
0.036501
|
RESID(-2)
|
0.055306
|
R-squared
|
0.001424
|
Adjusted R-squared
|
-0.471586
|
S.E. of regression
|
0.175853
|
Sum squared resid
|
0.587561
|
Log likelihood
|
15.38732
|
Durbin-Watson stat
|
1.874748
|
Std. Error t-Statistic Prob.
3.522510 0.085844 0.9325 0.032744 -0.037400 0.9706 0.055869
-0.022176 0.9825 0.043904 -0.008206 0.9935 0.155434 -0.078942 0.9379 0.062824
0.058096 0.9543
0.085495 0.017192 0.9865 0.154577 -0.085445 0.9328 0.364647
0.100099 0.9213 0.343819 0.160859 0.8739
Mean dependent var 2.55E-16
S.D. dependent var 0.144963
Akaike info criterion -0.371539
Schwarz criterion 0.099942
F-statistic 0.003011
Prob(F-statistic) 1.000000
Annexe7 : White Heteroskedasticity Test:
F-statistic 13.21350 Probability 0.000010
Obs*R-squared 26.95969 Probability 0.019487
Test Equation:
Dependent Variable: RESID^2 Method: Least Squares
Date: 12/02/15 Time: 10:22 Sample: 1982 2010
Included observations: 29
Variable Coefficie
nt
|
Std. Error t-Statistic Prob.
|
C 7.888492 12.95527 0.608902 0.5523
D(LOG(MASMON)) 0.000422 0.002211 0.191047 0.8512
(D(LOG(MASMON)))^2 - 0.000996 -0.380810 0.7091 0.000379
D(LOG(RESERV)) 0.007934 0.005576 1.422738 0.1767
(D(LOG(RESERV)))^2 0.002320 0.003067 0.756604 0.4618
D(LOG(CREDOM)) - 0.003542 -0.749451 0.4660 0.002654
(D(LOG(CREDOM)))^2 0.022426 0.002384 9.408280 0.0000

VII
D(LOG(EXPORT)) 0.001102
(D(LOG(EXPORT)))^2 -
0.015708
D(LOG(TAUDINTER)) 0.020564
(D(LOG(TAUDINTER))) -
|
^2
|
0.001939
|
D(LOG(INVPRIV))
|
-
|
|
0.014265
|
(D(LOG(INVPRIV)))^2
|
0.011319
|
LOG(PIBT(-1))
|
-
|
|
0.707875
|
(LOG(PIBT(-1)))^2
|
0.015872
|
R-squared
|
0.929644
|
Adjusted R-squared
|
0.859289
|
S.E. of regression
|
0.010775
|
Sum squared resid
|
0.001625
|
Log likelihood
|
100.7967
|
Durbin-Watson stat
|
1.558022
|
0.020883 -0.752189 0.4644
0.012307 0.089512 0.9299
0.004111 5.002502 0.0002
0.003300 -0.587639 0.5661
0.005826 -2.448737 0.0281
0.005377 2.105028 0.0538
1.139409 -0.621265 0.5444
0.025050 0.633599 0.5366
Mean dependent var 0.020290
S.D. dependent var 0.028723
Akaike info criterion -5.917017
Schwarz criterion -5.209795
F-statistic 13.21350
Prob(F-statistic) 0.000010


iv
Annexe : Données utilisées dans
l'estimation du modèle
N°
|
PIBt
|
PIBt-1
|
MASMON
|
RESERV
|
CREDOM
|
EXPORT
|
TAUDINTER %
|
INVPRIV
|
1
|
12537821040
|
14394927493
|
6519666940.8
|
293853319
|
1216168640.88
|
1755294945.6
|
12
|
1379160314.4
|
2
|
13651667371
|
12537821040
|
10225098860.879
|
226201062
|
1747413423.488
|
1638200084.52
|
15
|
1092133389.68
|
3
|
11006712649
|
13651667371
|
122504711783.37
|
269424541
|
1474899494.966
|
1761074023.84
|
20
|
990604138.41
|
4
|
7857729193
|
11006712649
|
6419764750.681
|
281037800
|
495036939.159
|
2043009590.18
|
20
|
785772919.3
|
5
|
7195042616
|
7857729193
|
2280828509.272
|
335223700
|
402922386.496
|
2014611932.48
|
26
|
935355540.08
|
6
|
8095367168
|
7195042616
|
4638645387.264
|
451170300
|
599057170.432
|
2023841792
|
26
|
1052397731.84
|
7
|
7661625473
|
8095367168
|
7224912821.039
|
417014293
|
513328906.691
|
1992022622.98
|
29
|
1072627566.22
|
8
|
8861299977
|
7661625473
|
11652609469.755
|
371552500
|
877268697.723
|
2215324994.25
|
37
|
1240581996.78
|
9
|
9021862775
|
8861299977
|
6080735510.35
|
281700958
|
1010448630.8
|
2255465693.75
|
50
|
1263060788.5
|
10
|
9349764580
|
9021862775
|
18269439989.32
|
260650000
|
2365490438.74
|
2804929374
|
45
|
841478812.2
|
11
|
9087965282
|
9349764580
|
217075138725.852
|
193104400
|
1644921716.042
|
1817593056.4
|
55
|
545277916.92
|
12
|
8206227134
|
9087965282
|
311377082372.496
|
166061000
|
1173490480.162
|
1395058612.78
|
55
|
574435899.38
|
13
|
10707792340
|
8206227134
|
305504023252.54
|
54794300
|
1756077943.76
|
1177857157.4
|
95
|
214155846.8
|
14
|
5820383306
|
10707792340
|
405616692211.834
|
131421000
|
197893032.404
|
1338688160.38
|
145
|
465630664.48
|
15
|
5643439262
|
5820383306
|
20180938800.912
|
157429000
|
95938467.454
|
1580162993.36
|
125
|
507909533.58
|
16
|
5771454884
|
5643439262
|
5771454884
|
82500000
|
132743462.332
|
1731436465.2
|
238
|
1616007367.52
|
17
|
6090840527
|
5771454884
|
3161755317.5657
|
98304293
|
91362607.905
|
1157259700.13
|
13
|
182725215.81
|
18
|
6215591272
|
6090840527
|
9820634209.76
|
82500000
|
261054833.424
|
1864677381.6
|
22
|
124311825.44
|
19
|
4711259427
|
6215591272
|
17101871720.01
|
82500000
|
395745791.868
|
1130702262.48
|
120
|
141337782.81
|
20
|
4305296502
|
4711259427
|
21569535475.02
|
82500000
|
241096604.112
|
947165230.44
|
120
|
129158895.06
|
21
|
4691816667
|
4305296502
|
9355482433.998
|
82500000
|
89144516.673
|
891445166.73
|
140
|
234590833.35
|
22
|
5544467552
|
4691816667
|
2129075539.968
|
73858377
|
16633402.656
|
1164338185.92
|
24
|
499002079.68
|
23
|
5670128142
|
5544467552
|
1684028058.174
|
97757335
|
102062306.556
|
1530934598.34
|
8
|
680415377.04
|
24
|
6511032844
|
5670128142
|
5332535899.236
|
236242019
|
84643426.972
|
2018420181.64
|
16
|
846434269.72
|

V
25
|
7191141825
|
6511032844
|
1675536045.225
|
131200262
|
208543112.925
|
2444988220.5
|
29
|
1006759855.5
|
26
|
8823784633
|
7191141825
|
4985438317.645
|
154503797
|
414717877.751
|
3000086775.22
|
27.5
|
1147092002.29
|
27
|
10013852849
|
8823784633
|
5067009541.594
|
180677441
|
600831170.94
|
6509004351.85
|
24.7
|
1802493512.82
|
28
|
11675330310
|
10013852849
|
6433107000.81
|
77733372
|
1225909682.55
|
7121951489.1
|
20.4
|
2568572668.2
|
29
|
11204008249
|
11675330310
|
6296652635.938
|
1035381183
|
952340701.165
|
5041803712.05
|
22.4
|
2016721484.82
|
30
|
13107979826
|
11204008249
|
4561576979.448
|
1299650366
|
170403737.738
|
8913426281.68
|
28.2
|
3145915158.24
|
Source : CD-ROM de la Banque Mondiale 2013

vi
Annexe 6 : les données qui ont permis
d'élaborer les graphiques afin d'expliquer les variations de
l'évolution des agrégats de monnaie et crédit, de
politique économique exprimées en pourcentage
Années
|
Taux de Croissance du pib
|
Taux de croissance du PIBt-1
|
Taux de croissance masse monétaire
|
réserve total
|
Taux de croissance crédit domestique
|
Taux de croissance exportation des biens
|
taux d'intérêt
|
Taux de croissance investissement privé
|
1981
|
2,4
|
2,2
|
52
|
293853319
|
9,7
|
14
|
12
|
11
|
1982
|
-0,5
|
2,4
|
74,9
|
226201062
|
12,8
|
12
|
15
|
8
|
1983
|
1,4
|
-0,5
|
1 113,00
|
269424541
|
13,4
|
16
|
20
|
9
|
1984
|
5,5
|
1,4
|
81,7
|
281037800
|
6,3
|
26
|
20
|
10
|
1985
|
0,5
|
5,5
|
31,7
|
335223700
|
5,6
|
28
|
26
|
13
|
1986
|
4,7
|
0,5
|
57,3
|
451170300
|
7,4
|
25
|
26
|
13
|
1987
|
2,7
|
4,7
|
94,3
|
417014293
|
6,7
|
26
|
29
|
14
|
1988
|
0,5
|
2,7
|
131,5
|
371552500
|
9,9
|
25
|
37
|
14
|
1989
|
-1,3
|
0,5
|
67,4
|
281700958
|
11,2
|
25
|
50
|
14
|
1990
|
-6,6
|
-1,3
|
195,4
|
260650000
|
25,3
|
30
|
45
|
9
|
1991
|
-8,4
|
-6,6
|
2 388,60
|
193104400
|
18,1
|
20
|
55
|
6
|
1992
|
-10,5
|
-8,4
|
3 794,40
|
166061000
|
14,3
|
17
|
55
|
7
|
1993
|
-13,5
|
-10,5
|
2 853,10
|
54794300
|
16,4
|
11
|
95
|
2
|
1994
|
-3,9
|
-13,5
|
6 968,90
|
131421000
|
3,4
|
23
|
145
|
8
|
1995
|
0,7
|
-3,9
|
357,6
|
157429000
|
1,7
|
28
|
125
|
9
|
1996
|
-1
|
0,7
|
100,00
|
82500000
|
2,3
|
30
|
238
|
28
|
1997
|
-5,6
|
-1
|
51,91
|
98304293
|
1,5
|
19
|
13
|
3
|
1998
|
-1,6
|
-5,6
|
158
|
82500000
|
4,2
|
30
|
22
|
2
|
1999
|
-4,3
|
-1,6
|
363
|
82500000
|
8,4
|
24
|
120
|
3
|
2000
|
-6,9
|
-4,3
|
501
|
82500000
|
5,6
|
22
|
120
|
3
|
2001
|
-2,1
|
-6,9
|
199,4
|
82500000
|
1,9
|
19
|
140
|
5
|

VII
2002
|
3,5
|
-2,1
|
38,4
|
73858377
|
0,3
|
21
|
24
|
9
|
2003
|
5,8
|
3,5
|
29,7
|
97757335
|
1,8
|
27
|
8
|
12
|
2004
|
6,6
|
5,8
|
81,9
|
236242019
|
1,3
|
31
|
16
|
13
|
2005
|
7,8
|
6,6
|
23,3
|
131200262
|
2,9
|
34
|
29
|
14
|
2006
|
5,6
|
7,8
|
56,5
|
154503797
|
4,7
|
34
|
27.5
|
13
|
2007
|
6,3
|
5,6
|
50,6
|
180677441
|
6
|
65
|
24.7
|
18
|
2008
|
6,2
|
6,3
|
55,1
|
77733372
|
10,5
|
61
|
20.4
|
22
|
2009
|
2,8
|
6,2
|
56,2
|
1035381183
|
8,5
|
45
|
22.4
|
18
|
2010
|
7,2
|
2,8
|
34,8
|
1299650366
|
1,3
|
68
|
28.2
|
24
|
Source : Cd-Rom de la Banque Mondiale 2013 et rapport Banque
Centrale

42
TABLES DE MATIERES
Epigraphe I
Dédicace II
Remerciements III
Sigles et Abréviations IV
INTRODUCTION 1
CHAPITRE I. REVUE DE LA LITERATURE 5
I.1 REVUE DE LA LITTERATURE THEORIQUE 5
I.1 DE L'APPROCHE DICHOTOMIQUE A L'APPROCHE
INTERGRATIONNISTE 5
I.1.1 L'analyse neutraliste ou dichotomie des classiques
et des néoclassiques. 5
I.1.2 l'approche intégrationniste de Keynes
6
I.2 LES DEBATS MONETARISTES, POSTKEYNESIENS ET NOUVELLE
ECOLE
CLASSIQUE (N.E.C) 7
I.2.1 l'approche monétariste 7
I.2.2 l'approche postkeynésienne 8
1.2.3 La nouvelle école classique 9
I.2 REVUE DE LA LITTERATURE EMPIRIQUE 11
CHAP II : METHODOLOGIE DU TRAVAIL 14
II.1 SPECIFICATION DU MODELE 14
1. Modèle théorique 14
II.2 DESCRIPTION DES VARIABLES 16
II.2.1 Variable expliquée 16
II.2.2 Variables explicatives 18
CHAP III : PRESENTATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS
25
III.1 PRESENTATION DES RESULTATS 25
III.1.1 LE TEST DE STATIONNARITE 25
III.1.2 TEST DE COINTEGRATION 25
III.1.3 ESTIMATION DU MODELE A LONG TERME 26
III.2 INTERPRETATION DES RESULTATS DE LONG TERME
26
1 la masse monétaire 26
2 le crédit domestique 27
3 le total des réserves 27
4 les exportations des biens et services 27
5 les taux d'intérêts 27
6 le produit intérieur brut de la période
précédente 28

43
7 l'investissement privé 28
III.3 ESTIMATION DU MODELE A COURT TERME
28
III.3.1 INTERPRETATION DE L'EQUATION DE COURT TERME
29
CONCLUSION 32
BIBLIOGRAPHIE 35
TABLES DE MATIERES 42
|