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Participation des collectivités locales au développement économique et social.

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par Brice Dary Ngokse Nougang
IPD-AC - Cadre technique en Etude de milieu 2015
  

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II. REFORMULATION DU THEME

A la suite, de la définition des concepts, nous pouvons reformuler le thème comme suit : << l'implication des populations, élites et autorités locales de Poumze dans l'amélioration de leur condition de vie >>.

III. REVUE DE LA LITTERATURE

Le thème soumis à notre étude est très complexe, surtout quelle est la principale réflexion des pays en voies de développement à savoir : << La Participation des collectivités locales au développement économique et social>>. Ce thème est d`autant plus important qu`il serait judicieux d`aller voir les travaux de certains

auteurs de ce qu`ils pensent des concepts <<développement >> et
<<participation des collectivités locales>>.

REDIGE ET PRESENTE PAR : NGOKSE NOUGANG Brice Dary étudiant de la 50eme promotion

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Participation des collectivités locales au développement
économique et social : cas du village Poumze

? Le développement

Théories et politiques du développement ont longtemps négligé les facteurs socioculturels, le développement étant essentiellement pensé en termes de croissance du revenu. La révolution industrielle servait de référence. Pour des économistes tels Walt Rostow en 1950 ou Arthur Lewis en 1950, le retard du tiers-monde par rapport aux pays riches s`analysait par une insuffisance de l`épargne intérieure, entraînant celle de l`investissement productif.

Rostow proposa dans les années 1950 un modèle du processus de développement en cinq étapes à savoir : société traditionnelle (Traditional society) ; les conditions préalables au décollage (Preconditions for take-off) ; le décollage (Take-off) ; la phase de maturité (Drive to maturity) ; l'âge de la consommation de masse (Age of High mass consumption) . Le décollage de l`économie ne pouvait intervenir qu`après une période de transition, correspondant à l`accumulation de capital et à la diffusion des connaissances technologiques. Dans ce contexte, l`aide internationale devait se substituer à l`épargne intérieure et fournir les ressources nécessaires au décollage. Elle s`orienta en priorité vers les infrastructures économiques et les « industries industrialisantes ».

Les théoriciens du dualisme et de la dépendance, tels Raul Prebisch en 1960 ou François Perroux en 1960, ne remirent pas en cause la nécessité de l`aide internationale. Mais celle-ci constituait un juste retour de ressources vers des pays dont les matières premières étaient achetées à bas prix par les pays industrialisés, qui les transformaient en produits finis revendus à des prix supérieurs. Cette thématique de l`échange inégal fonda la revendication d`un nouvel ordre économique international, qui domina les rapports Nord-Sud durant les années 1970.

Ces économistes mettaient également l`accent sur la spécificité des économies du Sud, caractérisée par un dualisme entre un secteur traditionnel négligé et un secteur moderne tourné vers l`extérieur, renforçant la dépendance à l`égard du Nord. Pour mettre fin à cette inégalité et à cette dépendance, les pays du Nord devaient accepter d`ouvrir largement leurs marchés et contribuer à la stabilisation du prix des matières premières ; les ressources dégagées par des

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Participation des collectivités locales au développement
économique et social : cas du village Poumze

échanges plus équitables devaient être consacrées à un développement autocentré, afin de permettre la substitution progressive de produits nationaux aux importations.

Le courant tiers-mondiste, représenté par Samir Amin en 1967 ou Gunter Frank en 1960, défendait une politique plus radicale de rupture avec le capitalisme, considéré comme un modèle imposé par le Nord dominant, et de déconnexion du marché mondial. Les pays qui adoptèrent le modèle socialiste développèrent en priorité l`industrie lourde.

Dès les années 1960, des critiques avaient été émises à l`encontre des deux types de théorie. Albert Hirshman en 1965 avait ainsi mis en doute la capacité d`absorption de l`aide par les économies sous-développées. En l`absence de cadre institutionnel adéquat, une grande partie de l`aide fut en effet gaspillée, et la priorité absolue donnée aux infrastructures lourdes donna parfois le jour à des complexes coûteux et parfaitement improductifs.

En Asie, l`accent avait davantage été mis sur l`amélioration de la production agricole, avec pour double objectif de réduire la dépendance vis-à-vis de l`extérieur et de dégager, par l`augmentation du niveau de vie paysan, une épargne mobilisable pour l`industrialisation. Si une politique protectionniste permit, dans la phase de décollage, de protéger les industries nationales naissantes, la réussite des « dragons asiatiques », confrontée à l`échec des expériences autarciques, a démontré que l`insertion dans l`économie mondiale était une condition essentielle du développement.

L`échec des politiques fondées sur une vision mécaniste du développement, le renforcement des inégalités, y compris celles engendrées par la croissance économique dans certains pays en voie de développement, contribuèrent à réorienter la réflexion en la matière. À partir des années 1970, les programmes de développement, sous l`impulsion du PNUD, prirent davantage en considération les spécificités culturelles et sociales des pays concernés ainsi que leurs structures institutionnelles.

L`accent fut mis sur la satisfaction des besoins fondamentaux des populations. Il ne pouvait y avoir de développement sans que fût résolu le problème de l`insécurité alimentaire et sanitaire, sans élévation du niveau d`éducation des

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Participation des collectivités locales au développement
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hommes et des femmes, acteurs du développement local. À la notion d`un modèle imposé de l`extérieur se substitua l`idée que le développement devait être un processus endogène, favorisé par la mise en place d`un cadre politique, financier et juridique favorable à l`initiative économique. Les populations devaient être plus étroitement associées aux projets de développement : leur participation fut notamment encouragée par les organisations non gouvernementales (ONG), de plus en plus impliquées sur le terrain.

La mise en oeuvre des politiques d`ajustement structurel, à partir des années 1980, a cependant marqué un retour à la primauté de l`économie. Elle a eu pour conséquence immédiate de renforcer l`influence des institutions financières intergouvernementales au détriment des organismes spécialisés des Nations unies. Ces politiques ont incontestablement contribué, en Amérique latine et en Asie, à rétablir les grands équilibres financiers, et partant, à restaurer la confiance des investisseurs et prêteurs étrangers. Mais elles ont eu un coût social extrêmement élevé. Leur efficacité est davantage contestée dans les pays les moins avancés, notamment africains. Le processus d`industrialisation et de diversification de l`économie est à peine amorcé. Les possibilités de croissance sont hypothéquées par l`existence de multiples goulets d`étranglement (infrastructures inconsistantes ou défaillantes, segmentation des marchés internes et absence d`intégration régionale), handicaps aggravés par la corruption, la bureaucratie et l`instabilité politique.

En fait, ces facteurs de blocage sont désormais mieux intégrés aux stratégies de développement et au cours des années 1990, les approches de la Banque mondiale, voire du Fonds monétaire international, ont tendu à rejoindre celles d`organismes tels que le PNUD. Un consensus tend à se dégager quant aux priorités : la transformation des modes de production, que doivent accélérer les transferts de technologie, doit s`accompagner d`une réforme de l`État et d`un changement des structures sociales. Il n`en demeure pas moins que l`évolution des pays en voie de développement dépend étroitement du contexte international, à plus forte raison lorsque s`opère une mondialisation de l`économie.

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Participation des collectivités locales au développement
économique et social : cas du village Poumze

? Participation des collectivités locales

La décentralisation constitue une réponse possible à la question de la répartition des fonctions administratives entre l'État et les autres collectivités publiques. Tandis que la centralisation choisit de concentrer la gestion de l'ensemble des affaires administratives d'un pays aux mains des services de l'État, la décentralisation revient à transférer certaines attributions du pouvoir central au profit d'autres personnes administratives territoriales (département ou commune, par exemple) ou de personnes administratives spécialisées.

La mise en oeuvre de la décentralisation suppose que trois conditions soient réunies :

-- il faut tout d`abord isoler, parmi les besoins auxquels l`administration doit pourvoir, ceux qui présentent, à titre principal, un caractère local. C`est à propos de ceux-ci que le transfert de compétences pourra s`opérer. Il est exclu, en effet, de voir l`État renoncer à son pouvoir décisionnel sur des questions intéressant l`ensemble de la population ou qui relèvent de ses attributions régaliennes (en matière de défense nationale, par exemple) ;

-- il convient ensuite de doter les collectivités de la personnalité juridique et d`une autonomie financière afin de leur permettre de disposer de ressources propres nécessaires à leur action ;

-- il faut enfin que les organes exécutifs de ces collectivités soient élus en leur sein (et non désignés par l`État), et qu`ils jouissent d`une réelle autonomie à l`égard du pouvoir central.

On peut donc estimer que la décentralisation est mise en oeuvre dès lors que la loi accorde, à des organes élus par une collectivité personnalisée, un pouvoir de décision sur les affaires locales

On mesure ainsi les enjeux de la décentralisation. Certes, il s`agit de rapprocher les centres décisionnels des administrés, et d`augmenter ainsi la pertinence des décisions prises, fondées sur une meilleure connaissance du terrain, en évitant les erreurs dues à l`ignorance des données propres à la vie locale. Mais, au-delà, certains auteurs y voient une véritable école de la démocratie. C`est le cas du

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Participation des collectivités locales au développement
économique et social : cas du village Poumze

doyen Hauriou en 1900 qui, dans son ouvrage de droit administratif, estime que : « Les raisons de la décentralisation ne sont point d`ordre administratif, mais bien d`ordre constitutionnel. S`il ne s`agissait que du point de vue administratif, la centralisation assurerait au pays une administration plus habile, plus impartiale, plus intègre et plus économe que la décentralisation. Mais les pays modernes n`ont pas besoin seulement d`une bonne administration, ils ont aussi besoin de liberté politique. »

Maurice Hauriou en 1900 se fait ainsi l`écho de la pensée de Tocqueville, qui voyait dans la commune « la force des peuples libres ». Il ajoutait : « Les institutions communales sont à la liberté ce que les écoles primaires sont à la science ; elles la mettent à la portée du peuple ; elles lui en font goûter l`usage paisible et l`habituent à s`en servir. Sans institutions communales, une nation peut se donner un gouvernement libre, mais elle n`a pas l`esprit de la liberté » (De la démocratie en Amérique, Ire partie, chapitre 5).

Il faut toutefois se garder d`associer hâtivement démocratie et décentralisation et de parer cette dernière de toutes les vertus.

S`il est vrai qu`une centralisation excessive risque d`exacerber les clivages entre capitale et régions (on a longtemps opposé Paris au « désert français » que constituait la province dénuée de compétences administratives) et, ce faisant, de malmener l`unité nationale, il n`en est pas moins vrai que le souci d`imposer une politique unique à l`ensemble du territoire en dépit des résistances locales peut conduire un régime démocratique au choix légitime d`une forte centralisation.

En outre, la décentralisation peut accentuer les inégalités naturelles entre collectivités riches et pauvres (selon les atouts respectifs dont elles disposent : localisation géographique et densité des réseaux de transport, niveau de développement industriel, ressources naturelles) et faire obstacle à une politique efficace d`aménagement du territoire. Et ceci sans évoquer les surcoûts considérables engendrés par la décentralisation, quand le choix de la centralisation permettrait la rationalisation des dépenses et une meilleure allocation des ressources (en évitant notamment les actions parallèles d`administrations locales juxtaposées).

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille