II.2. URBANISME
II.2.1. DEFINITIONS
L'urbanisme est un champ disciplinaire et professionnel
recouvrant l'étude du phénomène urbain, l'action
d'urbanisation et l'organisation de la ville et de ses territoires. Il a pour
vocation d'organiser le cadre de vie dans un souci du respect de
l'environnement des villes et du milieu rural qu'il cherche à
aménager et à organiser pour obtenir un meilleur fonctionnement
et améliorer les rapports sociaux (KYANA, J., 2010).
L'urbanisme est défini comme science et technique de
l'organisation et de l'aménagement des agglomérations, ville et
village (Petit Larousse Illustré, Op.cit).
L'urbanisme peut être défini comme un art de
construire, de transformer, d'aménager les villes au mieux de la
commodité, suivant les règles de l'esthétique et de
l'hygiène (Dictionnaire LIVIO, 2010).
II.2.2. Critères de considérations d'une
ville
Critère d'ordre numérique : jusqu'au
siècle dernier était considérée comme ville toute
agglomération ayant au moins :
- 2000 hab. (Canada, France, Italie et anciennes colonies) ;
- 2500 hab. (Allemagne, les USA, Grande Bretagne et anciennes
colonies) ;
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- 5000 hab. pour la Belgique, Communauté des Etats
Indépendants, les Pays-Bas, le Portugal et anciennes colonies.
Critère d'ordre psychosociologique : cette
considération amène au rang de ville :
- L'espace vécu en ville par chacun de ses habitants
;
- L'espace comprenant l'espace de la résidence, de
travail, de loisirs. Bref, l'espace parcouru journalièrement ou
occasionnellement à l'intérieur de la ville et dont l'image reste
gravée pour toujours dans la mémoire de chaque habitant. Ce qui
veut dire qu'il y a autant de villes que des habitants qui habitent dans cette
ville.
Critère d'ordre politico-administratif qui admet
comme ville :
1. Toute agglomération destinée comme ville par
la volonté délibérée des instances
supérieures de la nation.
2. Toute agglomération au contour géographique
bien délimité disposant d'un statut juridique lui
conféré par voie d'un texte officiel en bonne et due forme.
Critère universel et conventionnel : admet comme
ville, toute agglomération répondant aux critères et
normes prévues par la convention ou encore si la ville répond aux
conditions exigées (IBOLOBOLO, Op.cit).
II.2.3. la croissance urbaine
L'appréhension de la croissance urbaine amène
à examiner successivement les points suivants :
1. Le site d'implantation et du développement de la
ville.
2. La croissance spatiale.
3. La croissance démographique.
1. Le Site : c'est la partie de l'espace physique du sol sur
laquelle est bâtie et se développe la ville. Le site d'une ville
est assez complexe, du fait de la complicité de ce site. Ces composantes
sont, notamment :
- Les formations topographiques et géomorphologiques
qui subissent, au fil des années, des transformations suite à
l'action conjuguée de l'homme et de la nature ;
- Les composantes hydrologiques telles que les fleuves et les
rivières qui dépendent de leur lit et qui modifient leurs cours
;
- Les substrats géologiques et le soubassement
géologique qui subissent de temps en temps des modifications (IBOLOBOLO,
Op.cit).
2. La croissance spatiale
Lors de sa croissance, la ville peut prendre des
différentes formes :
- La forme radioconcentrique :
Cette forme permet à une ville de s'étendre
progressivement à travers l'espace par le biais des cercles dont le
rayon gravite autour d'un centre modal.
- La forme semi radioconcentrique :
Elle confère aux villes la possibilité de
s'étendre progressivement de part et d'autre d'un obstacle naturel
important, ex : cours d'eau.
Cours d'eau
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- La forme linéaire
Elle est utilisée à une échelle
très réduite, unité de vie de résidence (la rue)
à la manière de village-rue dans lequel les maisons sont
alignées de part et d'autre d'une rue.
La rue
- La forme quadriée : elle admet l'évolution
de la ville en bloc.
- La forme désordonnée
Fait apparaitre à travers les tissus humains les
éléments qui rendent parfois difficile le fonctionnement moral de
la ville telle que les impasses ou voies sans issue, le cul de sacs (IBOLOBOLO,
Op.cit).
Ex : (versant de la ville de Kikwit)
3. La croissance démographique
Elle peut être exprimée par le taux
d'évolution du nombre d'individus au sein d'une population par
unité de temps et pour aussi n'importe quelle espèce (animale ou
végétale, par exemple)( IBOLOBOLO, Op.cit).
Elle se décompose en deux parties distinctes :
- L'accroissement naturel ; - Le solde migratoire.
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Si la somme de ces deux composantes est négative, la
croissance de la population sera alors négative (c'est la
décroissance démographique). Une démographie peut
théoriquement être globalement stable avec une « croissance
démographique zéro » (IBOLOBOLO, Op.cit).
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