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L'accord du participe passé vu par les élèves de 3e de Libreville. Analyse et propositions didactiques.

( Télécharger le fichier original )
par Carolle BIYEYEME NGUEMA
École normale supérieure du Gabon - CAPES 2013
  

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ECOLE NORMALE SUPERIEURE

UER, LANGUES ET ARTS LETTRES

DÉPARTEMENT DE FRANÇAIS

L'ACCORD DU PARTICIPE PASSE VU PAR LES
ELEVES DE 3EME DE LIBREVILLE : ANALYSE ET
PROPOSITIONS DIDACTIQUES

MÉMOIRE

CERTIFICAT D'APTITUDE AU PROFESSORAT DE L'ENSEIGNEMENT SECONDAIRE (CAPES)

Présenté et soutenu par : Sous la direction de :

Carolle BIYEYEME NGUEMA Jean-Aimé PAMBOU

Maître-Assistant de

Sociolinguistique et Français

Langue Étrangère

et

la co-direction de :

Mireille Minkoue M'Akono Assistant chercheur

Libreville, septembre 2014

DEDICACE

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Je dédie ce travail à :

-mon Dieu qui m'a gardée durant les deux années de formation à l'Ecole Normale Supérieur (ENS)

3

REMERCIEMENTS

Notre travail n'aurait pas été doté d'une solide ossature sans vos conseils, vos propositions, vos directives et votre rigueur dévolue à sa réalisation.

Merci à :

· notre directeur Jean-Aimé Pambou, pour sa disponibilité et son sens du partage ;

· notre co-directeur Mireille Minkoue M'Akono, pour avoir dirigé ce travail ;

· tous les enseignants de l'Ecole Normale Supérieure, et particulièrement ceux du département d'études françaises pour qu'ils continuent sans relâche à oeuvrer pour notre formation et apprentissage ;

· nos encadreurs de stage mesdames Andeme Nguema et madame Andeme pour leurs soutiens multiformes ;

· nos amis et connaissances, enseignante Murielle Ayibiveghe, enseignante Naty Eyenbiang, Eyone Mve Steevette, Madame Ondo Gyslaine, Gina, Sergina, Gladys pour leur collaboration dans l'élaboration de notre travail;

· nos frères et soeurs : Hervé Allogho Mezui, Arnaud Bengono, Medjo Jean Cyrille, Eyi Mezui Francis, Mba Nguema Cerrone, Nyangone Nguema Reine, Andeme Nguema Josiane, Assengone Nguema Orly, Afom Nguema Arlette, Medjo Falonne, Ndong Nguema Mathaüs, Medjo Nguema Mariüs, Mendome Nguema Aristide, Nyangone Nguema Steeven pour leur soutien et toutes les réflexions judicieuses faites sur ce travail ;

· nos parents : Monsieur et Madame Nguema

· nos condisciples pour leur encouragement ;

· nos collègues: Andeme Olga, Tsona Angelina, Percys, Marina, Edna, Safou, Gladis, Bikene Karine, Nina, Andréa, Angela, Bignoumba.

· Enfin, à toutes les personnes que nous n'avons pas pu mentionner dans ce travail et qui ont contribué à notre épanouissement et à l'accomplissement de notre étude,

nous vous disons merci.

Sigles et abréviations utilisés

·

4

Q.C.M : Questionnaire à choix multiple

· ENS : Ecole Normale Supérieure

· A: collège André Gustave Anguille

· C : Lycée Classique

· .L: Collège Louis Bigman

· CAPES : Certificat d'aptitude au professorat de l'enseignement secondaire.

· COD: Complément d'objet direct.

· COI : Complément d'objet indirect.

· P.p : Participe passé.

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SOMMAIRE

-DEDICACE

-REMERCIEMEMT

-SIGLES ET ABREVIATIONS

 

INTRODUCTION

7

PREMIERE PARTIE: Présentation de l'enquête et du corpus

.16

Chapitre I : La description de la recherche

..18

Chapitre II : Présentation et justification du corpus

27

DEUXIEME PARTIE : Dépouillement du corpus et analyse des données

31

 

Chapitre III: Dépouillement des résultats et caractérisation des types d'erreurs.33

Chapitre IV : Interprétation des données recueillies

.56

TROISIEME PARTIE : Propositions didactiques

.66

Chapitre V : Les mesures didactiques

68

Chapitre VI : La méthode didactique

72

CONCLUSION

..87

 

6

« La vie de notre langage et le pouvoir de persuasion ou de séduction qui nous permet d'exercer sur notre alter ego, qui en fait de même vis-à-vis de nous, dépend de la grammaire. » (P. Charaudeau, p. 3).

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INTRODUCTION

Le français, langue du colonisateur, jouit d'une grande importance dans les pays francophones. Au détriment des autres langues parlées dans ces milieux, il est devenu une langue de premier plan. Cela est remarquable chez le gabonais qui en fait une première langue, parlée aussi bien dans les villages que dans les zones urbaines. D'ailleurs les instruits, les non instruits, alphabètes, analphabètes, les lettrés et les illettrés peuvent tous s'exprimer en français.

Comme toute langue, le français est régi par un ensemble de règles que son locuteur devrait observer pour améliorer la qualité de son expression. Tous les pays francophones où la langue française a une place primordiale notamment le Gabon veillent à l'usage correct du français. C'est pourquoi il est une discipline à part entière au même titre que les mathématiques, l'anglais, la biologie, la science physique, l'espagnol, l'histoire, la géographie. Il constitue même le canal par lequel les autres disciplines supra empruntent à un moment du processus enseignement et dans le cheminement vers l'intériorisation des savoirs.

L'objectif visé par l''enseignement du français dans les classes de différents niveaux d'étude a pour but d'amener les élèves, les étudiants à observer et à maîtriser le fonctionnement de cette langue qui s'appuie sur un certain nombre de règles de grammaire souvent contraignantes.

La grammaire française s'impose dans l'enseignement, à la fin du XVIIIe et au XIXe siècle grâce à l'intervention des grammairiens. Ces derniers ont pour but de veiller à la qualité de « la bonne expression ». Selon Jean Girodet (Dictionnaire Bordas, 2003, p. 4), ils se placent dans le combat pour la pureté du français. C'est dans cette optique que s'accroît l'importance de la grammaire scolaire.

A ce titre, Patrick Monti et Jean-Charles Nony, Serge Tassard (2000, p. 3) affirment que l'enseignement de la grammaire repose sur un ensemble des règles qui vise « à développer chez les élèves la maîtrise des compétences langagières que sont : parler, lire et écrire ». La manipulation de ces formes de la langue permettent aux élèves d'acquérir les compétences linguistiques, de les utiliser en situation de communication, de respecter scrupuleusement ce qui leur est enseigné. Cela explique en partie que l'on enseigne le

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modèle, la norme, le bon usage du français à l'école. Cette pratique rigoureuse est mise en oeuvre par le système éducatif gabonais.

Le système éducatif gabonais assure l'enseignement du français de la maternelle à l'université. De ce fait les élèves devraient au terme de leur scolarité normale, maîtriser la langue française. Cependant il n'est pas aisé de constater que, malgré les efforts consentis par les enseignants à enseigner la norme, les élèves continuent à faire des erreurs au niveau de certaines notions, non acquis ou partiellement acquis. Ces erreurs sont en relation avec les divers types d'obstacles qu'ils rencontrent. Il s'agit des obstacles épistémologiques et didactiques. Certaines de ces erreurs sont perceptibles dans leur production écrite ou orale. C'est le cas des erreurs d'accord du participe passé, objet de notre étude, d'où le choix de notre sujet : l'accord du participe passé vu par les apprenants de 3ème de Libreville : analyse et propositions didactiques.

Nous avons été amenée à engager cette étude dans la mesure où nous avons observé de nombreuses erreurs d'accord du participe passé, rencontrées dans les productions des élèves de 3ème appartenant à trois établissements de Libreville; des insuffisances notées dans les contenus des cours. Les problèmes ainsi notés constitueront un intérêt pédagogique et scientifique pour le chercheur. Celui-ci va mettre au point des outils analytiques et explicatifs susceptible de l'aider à comprendre l'origine des erreurs procédurales et déclaratives des élèves; de voir comment ils parviennent à pallier tous les pièges liés à ces erreurs.

Nous manifestons cette préoccupation importante dans la mesure où nous constatons Sque l'accord du participe passé, est l'une des grandes notions, traitée en grammaire ou en orthographe qui cause le plus de problèmes d'assimilation chez les étudiants, les travailleurs, les enseignants et les élèves. Et pour cause, il y a une multitude de cas particuliers d'accord du participe passé.

Ce problème qui paraît très délicat n'étant pas résolu influencera négativement le rendement des élèves en français jusqu'à leur âge adulte. Cela est visible dans certains écrits administratifs, des individus de niveau universitaires. C'est aussi le cas de certains de nos journalistes, des intellectuelsÉLes erreurs faites par ces derniers n'avaient pas été corrigées ou réparées depuis leurs classes antérieures. Nous nous rendons finalement compte que ce n'est pas chose aisée pour un élève ou un adulte de saisir les mécanismes ou paramètres qui

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concourent au bon emploi de certaines notions et règles nécessaires au bon maniement de la grammaire française.

De plus, nous avons constaté que les élèves ne connaissaient pas la fonction du pronom réfléchi des verbes pronominaux, ne parviennent pas à distinguer le COD placé après le verbe, font la confusion entre l'accord du participe passé et l'accord du verbe avec son sujet. C'est cela qui expliquerait la maladresse au niveau des compétences linguistiques des élèves de Libreville dans l'usage orale et écrite de la grammaire française qui se veut rigoureuse. Ils sont aussi confrontés par les règles intralinguistiques du français. La langue française est régie par certaines règles qui sont parfois contraignantes. Ainsi l'élève se retrouve parfois dans cette impasse au point où il ne sait laquelle des règles il lui faut appliquer.

Lorsqu'aucune solution n'est proposée pour pallier ses problèmes, l'élève se retrouve, durant toute sa vie active, confronté à toutes ces lacunes qui lui seront très difficiles de corriger à la longue.

Ainsi nous proposons des stratégies ou méthodes susceptibles de rendre souple l'enseignement de l'accord du participe passé dans les pratiques de classe. Si sensible soit-elle, cette question nécessite d'être étudiée minutieusement de manière à ce que nous comprenons, point par point, le processus d'accord chez les apprenants. Nous décrivons comment ils perçoivent le participe passé, le comprennent, comment ils utilisent et transfèrent les règles apprises de cette notion d'une situation à une autre.

Selon le Dictionnaire de la linguistique « Quadrige » (2004, p. 7), l'accord est un trait syntaxique inhérent au nom et qui facilite la communication en luttant sur tout ce qui peut la perturber. Nous parlons d'accord lorsqu'en plusieurs endroits un même renseignement de genre ou nombre apparaît. Celui-ci dépend en général d'un terme principal avec lequel il entretient un lien d'accord. Ainsi les linguistes (1994, p. 539) disent que:

L'accord dessine les trames formelles qui, parcourant les syntagmes, les phrases et parfois les séquences de phrases, soulignent les cohésions syntaxiques, indiquent des rapports sémantiques et participent à la cohérence textuelle.

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Le participe passé est un mode impersonnel. C'est-à-dire qu'il ne se conjugue pas avec les pronoms personnels. Il joue à la fois le rôle d'un verbe et d'un adjectif. A la forme réduite, il peut en outre être un élément des temps composés et de la forme passive ou un simple adjectif qualificatif.

Etant donné que la définition de didactique varie d'un didacticien à un autre, celle de Plaisance et Vergnaud, cités par l'enseignant M. Robert Angoue Ndoutoume dans cours de pédagogie générale et pratique (2013, p. 73.), nous semble la mieux partagée. Tous deux affirment ce qui suit :

La didactique peut être définie comme l'étude des processus d'apprentissage et d'enseignement relatifs à un domaine de connaissance particulier : d'une discipline ou d'un métier, par exemple. Elle s'appuie sur la pédagogie, la psychologie et, bien entendu, les corps de savoir dont l'apprentissage est visé. Mais elle ne s'y réduit pas ».

Cette phase méthodique amène le chercheur à trouver les méthodes de traitement de l'information (identifier et transformer le « savoir savant » en « savoir à enseigner ») et de mettre en place les mécanismes d'apprentissage. Il s'en servira pour apprécier le niveau des élèves en tenant compte de leur milieu socioculturel, sociolinguistique; pour identifier les difficultés de nature épistémologique ou psychologique qu'il cherchera à surmonter afin de permettre aux élèves de mieux appréhender la notion enseignée.

Selon le Dictionnaire de la linguistique (2004, p. 26), l'analyse est une

opération qui consiste à définir les éléments d'un problème pour en donner une formulation quantifiée et choisir un algorithme propre à le résoudre.

Le chercheur a besoin de mener cet examen détaillé des informations recueillies pour ainsi donner un traitement précis quantifié des données et résultats liés à son objet d'étude. Elle se compose, affirme J.-A. Pambou (1996, p. 62.), de deux parties. « La première consiste à repérer les erreurs dans leurs contextes linguistiques, la seconde est focalisée sur les mécanismes explicatifs des différentes erreurs ». Suite à cela, nous allons, dans une perspective didactique, proposer les solutions de remédiation.

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Les erreurs d'accord du participe passé faites par les élèves de 3ème nous ont permis d'identifier les types d'erreurs auxquels ils sont confrontés; à déceler leurs origines et à proposer des pistes de remédiation.

Nous nous proposons, à partir des productions écrites des élèves, de mettre en valeur les mécanismes qu'ils empruntent pour orthographier le participe passé. Ainsi, nous pourrons nous appuyer sur certaines de leurs représentations, des manquements inclus dans les contenus des cours pour ainsi comprendre l'usage des erreurs dans les productions écrites des élèves. Sur ce point, les questions essentielles de notre étude sont les suivantes:

Quels sont les différents cas d'accord du participe passé sur lesquels les élèves de niveau 3ème butent le plus? Quelles sont les différentes démarches que les élèves adoptent afin de justifier leur réponse ? Les erreurs commises par les élèves seraient-elles liées à la transposition didactique?

Les hypothèses envisagées pouvant répondre à nos préoccupations sont les suivantes :

· Malgré plusieurs années d'études de la notion, les élèves de niveau 3ème de Libreville ne semblent pas maîtriser l'accord du participe passé. Il s'agit, par exemple, de l'accord du participe passé employé avec l'auxiliaire « avoir » et le participe passé des verbes pronominaux.

· La non-maîtrise du participe passé par les apprenants de niveau 3ème peut se lire à partir des justifications qu'ils donnent. Pour justifier leur choix, ils auraient recours à l'application des différentes règles d'accord du participe passé et de leurs propres représentations. Parmi ces règles, il y aurait les règles mal maîtrisées par les élèves, les règles créées par ces derniers qui s'illustrent par les justifications fantaisistes, l'intrusion d'autres règles d'accord dans le contexte d'accord du participe passé.

· Certaines insuffisances pourraient être influencées par la façon dont le participe passé est enseigné par certains praticiens. Cette notion serait présentée de façon superficielle en classes de 3ème.

Le sujet qui retient notre attention est important dans les recherches menées en linguistique, en didactique par les chercheurs et étudiants. Bon nombre de travaux en

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linguistique s'appuient sur les études qui ont trait aux fautes, aux erreurs et aux difficultés dans l'usage de la langue française notamment :

Les mémoires

-Isidore Nguiandougou 2011 : Comment résoudre les difficultés rencontrées par les élèves de cinquième dans l'emploi des pronoms personnels (le, la, les, l', lui, leur) et des pronoms relatifs (que, dont). Cette étude vise à montrer que les élèves de cinquième butent sur l'emploi des pronoms personnels et les pronoms relatifs cités précédemment. Et pour pallier le problème soulevé, le chercher a envisagé un retour sur l'enseignement du complément d'objet direct et indirect. Nous nous intéressons aussi, dans la partie proposition didactique, au premier enseignement cité précédemment.

- Adèle Natacha Ntchandi Elewanye (2012) : Les difficultés orthographiques liées à la morphologie du nombre : cas de la classe de seconde. La recherche menée sur ce sujet se fonde sur les erreurs et les difficultés à dominante morphogrammique que le chercheur va décrire et expliquer. Elles concernent les morphogrammes lexicales et grammaticales qui portent sur les accords. Ce dernier point apparaît également dans notre travail. Cependant, nous nous attachons au morphogrammes liés à l'accord du participe passé et non à l'accord du sujet-verbe.

- Juliana-Leslie Medza M'Ondo (2008) : L'analyse des erreurs en classe de troisième : cas des homophones grammaticaux. Cette étudiante montre et analyse le mauvais emploi des homophones grammaticaux en classe de troisième. Ce mauvais usage est lié à la ressemblance phonétique des homophones et à la méconnaissance syntaxique des éléments de la phrase. Notre étude s'appuie aussi sur cette ressemblance phonétique entre la désinence de l'infinitif des verbes du premier groupe en «er» et la désinence de leur participe passé en «é »

- Rodrigue Medang Mbira (2011) : Analyse des erreurs de surgénéralisation chez les apprenants de la classe de 5ème. Les erreurs déclinées sur l'étude de ce sujet portent sur les surgénéralisations relatives aux participes passés; se rapportant aux désinences verbales et les surgénéralisations lexicales. Il s'est appuyé essentiellement sur les erreurs en lien avec le participe passé, celles qui portent confusion entre l'infinitif en « er » et le participe passé en « é ». Tandis que notre

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étude s'appuie non seulement sur ce point déjà annoncé, mais aussi sur les autres cas d'accord su participe passé.

La thèse de doctorat

- Jean-Aimé Pambou (2011) Les constructions prépositionnelles en « de », « à » et « en » et Les constructions prépositionnelles chez les apprenants de français langue seconde au Gabon : Etude didactique. Ce chercheur, dans cette étude, montre que les constructions particulières des apprenants ne seraient pas considérées comme les erreurs mais constitueraient une variation linguistique spécifique à chacun appelée « lecte des apprenants ». Ces dysfonctionnements proviendraient « des influences d'ordre géolinguistique et (É) des influences d'ordre pragmatiques. ». Nous développons également cet aspect dans notre étude. En effet, nous avons pu apprécier, à partir des justifications des élèves, les mécanismes explicatifs qui leur ont permis de choisir les réponses proposées.

Les études traitées dans les travaux supra se placent dans la valorisation de la grammaire française, la norme standard, le bon usage; ce qui nous amène à souligner qu'il y a une prise de conscience quant à l'analyse des productions écrites et orales qui constitueraient une bonne stratégie pour proposer des mesures de remédiation.

Pour se démarquer de nos prédécesseurs traitant du problème des erreurs commises par les élèves, nous nous sommes intéressée essentiellement à la notion d'accord du participe passé avec ses différents cas. Nos élèves connaissaient nos attentes via le test fermé qui leur a donné une orientation précise sur le type d'accord à traiter. Or cela n'a pas été le cas des enquêtés des autres chercheur cités ci-dessus dans la mesure où, en traitant sur un exercice ouvert, c'est-à-dire un sujet de rédaction, ils n'ont pas su sur quel aspect de leur production, le chercheur allait-il s'intéresser. Nous avons donc peine à cibler ce qu'on évalue exactement.

A la différence des chercheurs qui mettent en place diverses techniques permettant l'analyse de la démarche qui conduit l'élève à une réponse ou à une erreur quelconque, nous nous sommes appuyée sur le choix des réponses et le raisonnement des élèves. Nous n'avons pas en effet, eu besoin de s'interroger sur le cheminement cognitif de l'élève. Car, à partir des justifications proposées par les apprenants, nous avons identifié la procédure adoptée par ces derniers pour choisir la réponse et la soutenir en même temps.

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Parmi les différentes études présentées ci-dessus, nous nous sommes inspirée de celle de Jean-Aimé Pambou (2011) dans sa thèse de doctorat. Son auteur montre que ce qu'on appelle erreur n'est pas en réalité une erreur mais une variation linguistique particulière appelée « lecte des apprenants ». Aussi, il décrit et interprète les erreurs dans les productions des élèves. Cette démarche est propre à l'analyse des erreurs. En effet, les erreurs constituent les marques de la construction d'un savoir par l'élève. Celle-ci passe par la prise en compte de ses propres conceptions qui représentent une légion d'obstacle lors de la réception de nouvelles connaissances. Pour pallier ce problème, le chercheur didacticien que nous sommes, devons être calée dans notre discipline, chercher la façon de penser de l'élève dans la transposition d'un savoir et les difficultés auxquelles il est confronté pour ainsi l'aider à reconstruire un savoir.

Etant donné que toute recherche s'appuie sur une méthode, nous avons choisi celle dite quantitative. C'est par rapport au thème de recherche (l'accord du participe passé vu par les élèves de 3ème de Libreville : analyse et propositions didactiques) que nous avons choisi la méthode quantitative. Nous avons mené notre enquête grâce à deux types d'instruments de mesure, le premier porte sur les questions à choix multiple (QCM), le deuxième repose sur les contenus des cours.

L'enquête menée à partir de la méthode quantitative repose sur un corpus. Celui-ci est un questionnaire comportant des exercices que nous avons fait passer en classe de 3ème auprès des élèves dont l'âge varie entre 14 à 23 ans, dans les établissements de la capitale de Libreville. L'enquête est la méthode la plus utilisée en science sociale. Nous nous sommes servie de celle-ci dans le but d'identifier les différentes erreurs d'accord du participe passé.

Le choix de ces instruments est nécessaire dans la mesure où ils nous ont permis de vérifier les acquis des élèves sur l'accord du participe passé. Cette démarche, mise au service des sciences sociales, recommande à tout chercheur qui mène une étude ayant pour objet principal les attitudes et les perceptions des individus, d'utiliser l'approche la plus directe et, souvent, la plus proche, celle d'interroger les individus. Ce d'autant plus que les opinions, les attitudes et les perceptions qui se manifestent dans un comportement observable deviennent lisibles grâce au questionnaire, notre instrument de recherche. Leur apport est important dans l'analyse des erreurs, la recherche dans la quête des informations vérifiables.

Notre travail revêt un double intérêt notamment scientifique et pédagogique:

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L'intérêt pédagogique s'appuie sur les propositions didactiques de nature à amener les apprenants à mieux saisir le processus d'application des règles d'accord du participe passé. De même, nous envisageons de mettre en place des stratégies susceptibles de favoriser un meilleur apprentissage sur la notion d'accord du participe passé. Ce modeste travail conçu pourrait être utile aux enseignants qui s'en serviront pour comprendre les différents problèmes qui amènent les élèves à ne pas pouvoir orthographier les participes passés. Ainsi, à travers un certain nombre de propositions pédagogiques et didactiques, nous mettons en évidence les erreurs les plus récurrentes qui nous amènent à revisiter les règles d'accord susceptibles de résoudre le problème traité.

S'agissant de l'intérêt scientifique de notre sujet, il réside dans le fait que notre étude fait l'état des lieux de l'appropriation du participe passé par les apprenants gabonais. Il s'agit en effet de faire un bilan des erreurs d'accord du participe passé au niveau des choix des réponses et des justifications des apprenants.

L'étude que nous menons se compose en trois parties : la première partie présente les enquêtes menées sur le terrain et le corpus de base. La seconde partie donne les résultats et décrit les erreurs faites par les élèves. La troisième partie traite des solutions susceptibles de pallier ce problème.

16

PREMIERE PARTIE :

PRESENTATION DE L'ENQUETE ET

DU CORPUS

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La recherche de type quantitatif ne peut se faire sans qu'on ait au préalable fait une enquête de terrain. Selon R. Galisson, J. Coste par Elietha Nivou dans son mémoire (2012, p. 11),

« L'enquête est une investigation motivée par le besoin de vérifier une hypothèse ou de découvrir une solution à un problème, consistant à recenser et interpréter aussi méthodiquement que possible un ensemble de témoignages susceptibles de répondre à l'objectif visé. »

Il s'agit donc d'une démarche qui vise à prouver une thèse ou bien à la rejeter. Dans le chapitre I, nous décrivons notre recherche. Il se décline en deux phases d'exploration: l'univers d'enquête et les difficultés rencontrées. Dans le deuxième chapitre intitulé la présentation du corpus, nous présentons les instruments de mesure susceptibles de recueillir les informations auprès de nos enquêtés. Ensuite, nous justifions le choix de notre échantillonnage. Enfin, le dernier point de ce chapitre est par ailleurs consacré aux données récoltées dans les productions des élèves. Il décrit également les cycles d'étude choisis de même qu'elle précise les établissements sollicités.

De ce fait, nous présenterons le déroulement de l'enquête avant de justifier notre

corpus.

18

19

CHAPITRE I- LA DEMARCHE EXPLORATOIRE DE L'ENQUETE

Dans ce chapitre, il sera question de présenter le déroulement de l'enquête et les difficultés que rencontre le chercheur au cours de ses recherches. Cela est utile dans la mesure où nous voulons comprendre comment il s'investit dans le travail; mène l'enquête ; vérifie ses hypothèses et parvient aux résultats finaux.

I-1 : L'univers d'enquête

Pour comprendre le lien et les contours de notre étude, il y a lieu de cerner le rapport ou encore la relation qui existe entre l'enquête et son univers. Autrement dit, le lieu où l'enquête s'est déroulée n'est pas choisi de façon anodine. C'est l'objet de notre étude qui nous indique le lieu, le domaine ou le public que nous avons besoin pour mener l'enquête. De plus, nous avons choisi le lieu de l'enquête en contactant nos connaissances qui dispensaient déjà les cours dans lesdits lieux appelés établissements.

I-1-1 : L'enquête

L'enquête constitue l'étape préliminaire de notre recherche. Elle est, selon Microsoft Encarta (2009), une investigation discrète menée par un ou des particuliers. Elle avait pour but d'analyser le corpus d'accord du participe passé vu par les élèves de 3ème. Autrement dit, il s'agit des erreurs d'accord du participe passé faites par les élèves ayant pour première ou seconde langue le français. Elle a été menée dans trois établissements notamment

-au collège André Gustave Anguille situé dans la commune d'Owendo :

L''enquête menée en classe de 3ème A, au collège André Gustave Anguille, a réuni 77 enquêtés. Ces derniers ont traité tous les items (24) qui leur avaient été proposés. Au terme de cette enquête, nous pouvons en déduire que le nombre de copies retenues fut le nombre des informateurs interrogés.

- au Lycée classique situé au PK9, dans la commune de Libreville :

Le Lycée classique de Libreville, en l'occurrence la 3ème A, nous a présenté 43 enquêtés. Ils ont manifesté un engouement pour faire l'exercice. Au total, nous avons reçu 43

enquêtés. Cependant il convient de noter que certains élèves étaient absents le jour où nous décidions de leur rendre visite;

-au collège Louis Bigman situé à Agondjé, dans la commune d'Akanda :

Les informateurs en provenance de ce collège étaient au nombre de 42. L'effectif d'une classe du collège Louis Bigmann est de 40 à 50 élèves. Nous comprenons bien que cet établissement n'est pas confronté au problème d'effectif pléthorique. Ainsi, le nombre de copies retenues fut 42.

L'enquête effectuée dans ces trois (3) établissements s'est étendue du 12 avril au 26 mai 2014. Nous avons opté pour deux établissements publics (Louis Bigmann et André Gustave Anguille) et un établissement privé (lycée Classique) afin de voir comment ils appréhendent, de façon générale, l'accord du participe passé.

I-1-2 : Le déroulement de l'enquête dans les salles de classes.

De prime abord, nous avons adressé nos salutations aux élèves de 3ème A du collège André Gustave Anguille. Puis, nous leur avons expliqué l'objet de notre visite. Celle-ci consistait à solliciter leur participation dans la réalisation de notre mémoire en vue de l'obtention du certificat d'aptitude au professorat de l'enseignement secondaire (CAPES), de vérifier comment, dans plusieurs établissements du Gabon, les élèves accordent les participes passés français et comment ils peuvent expliquer leurs propres accords. A partir de ces explications, ils n'ont pas hésité à faire l'exercice. C'est le même principe que nous avons eu au collège Louis Bigmann, singulièrement en 3ème F, et au lycée classique de Libreville, particulièrement en 3ème A. Ensuite, nous sommes passée rangée par rangée en disposant devant chaque élèves deux copies recto-verso contenues d'un QCM :

Le questionnaire distribué dans les salles de classe :

Exercice : je choisis la bonne réponse parmi les réponses proposées :

1- en mettant une croix dans la case qui convient.

2- en justifiant mon choix.

Exemple :

Quelle est la bonne réponse: a), b) ou c)? Je pense que la bonne réponse est:

a) Agnès ou Cécile épouseront Eric.

20

b) Agnès ou Cécile épouserons Eric.

c) Agnès ou Cécile épousera Eric. Non cochée

+

La bonne réponse ici est c) ; je mets donc une croix à côté de la case c) et je donne ma justification. Ainsi, la bonne réponse est la suivante :

c). Agnès ou Cécile épousera Eric.

Parce que c'est l'un des sujets qui fait l'action, donc le verbe s'accorde avec celui-ci.

1. Quelle est la bonne réponse ? Je pense que la bonne réponse est:

a) Il a composé une chanson.

b) Il a composer une chanson.

c) Il a composée une chanson.

Parce que

2. Quelle est la bonne réponse? Je pense que la bonne réponse est :

a) Je leur ai souris.

b) Je leur ai souri.

c) Je leur ai sourie.

parce que

3) Quelle est la bonne réponse?

Je pense que la bonne réponse est :

a) Bonjour M.Ndong, nous vous avons fait venir pour une demande d'explication.

b) Bonjour M.Ndong, nous vous avons faits venir pour une demande d'explication.

c) Bonjour M.Ndong, nous vous avons faites venir pour une demande d'explication

parce que

4) Quelle est la bonne réponse?

Je pense que la bonne réponse est :

a) Voici de très beaux tapis. Nous les avons vu fabriquer.

b) Voici de très beaux tapis. Nous les avons vus fabriquer.

c) Voici de très beaux tapis. Nous les avons vue fabriquer

parce que

5) Quelle est la bonne réponse?

Je pense que la bonne réponse est :

a) J'ai vu de beaux coquillages, j'en ai ramassé les plus solides.

b) J'ai vu de beaux coquillages, j'en ai ramassés les plus solides.

c) J'ai vu de beaux coquillages, j'en ai ramasser les plus solides

parce que

21

6) Quelle est la bonne réponse?

Je pense que la bonne réponse est :

a) Les trois ans que ce prince a régné ont été un enfer pour le bas peuple.

b) Les trois ans que ce prince a régner ont été un enfer pour le bas peuple.

c) Les trois ans que ce prince a régnés ont été un enfer pour le bas peuple

parce que

7) Quelle est la bonne réponse?

Je pense que la bonne réponse est :

a) Voici toutes les cassettes que j'ai pues trouver.

b) Voici toutes les cassettes que j'ai pu trouver.

c) Voici toutes les cassettes que j'ai pus trouver.

parce que

8) Quelle est la bonne réponse?

Je pense que la bonne réponse est :

a) Ce n'est ni le fils ni la fille que j'ai vu, mais le père.

b) Ce n'est ni le fils ni la fille que j'ai vue, mais le père.

c) Ce n'est ni le fils ni la fille que j'ai vus, mais le père.

parce que

9) Quelle est la bonne réponse?

Je pense que la bonne réponse est :

a) C'est sa réussite, autant que son échec, que j'ai étudiés hier matin.

b) C'est sa réussite, autant que son échec, que j'ai étudié hier matin.

c) C'est sa réussite, autant que son échec, que j'ai étudier hier matin

parce que

10) Quelle est la bonne réponse? Je pense que la bonne réponse est :

a) Quelle erreur tu as fait dans la première phrase de l'exercice 1?

b) Quelle erreur tu as faite dans la première phrase de l'exercice 1?

c) Quelle erreur tu as faites dans la première phrase de l'exercice 1?

parce que

11) Quelle est la bonne réponse? Je pense que la bonne réponse est :

a) Les hirondelles que j'ai vu partir étaient très jolies.

b) Les hirondelles que j'ai vues partir étaient très jolies.

c) Les hirondelles que j'ai vue partir étaient très jolies.

parce que

12) Quel est le bon accord ?

Je pense que la bonne réponse est :

a) Elle s'est achetée les gants.

b) Elle s'est acheté les gants.

22

c) Elle s'est acheter les gants.

parce que

13) Quelle est la bonne réponse? Je pense que la bonne réponse est :

a) Mireille et Sonia se sont téléphoner ce matin.

b) Mireille et Sonia se sont téléphonées ce matin.

c) Mireille et Sonia se sont téléphoné ce matin.

parce que

14) Quelle est la bonne réponse? Je pense que la bonne réponse est :

a) Elle s'est fait accompagner.

b) Elle s'est faite accompagner.

c) Elle s'est faits accompagner.

parce que

15) Quelle est la bonne réponse? Je pense que la bonne réponse est :

a) La sage femme a consacré toutes les heures qu'il a fallue pour calmer l'accouchée

b) La sage femme a consacré toutes les heures qu'il a fallues pour calmer l'accouchée

c) La sage femme a consacré toutes les heures qu'il a fallu pour calmer l'accouchée

parce que

16) Quelle est la bonne réponse? Je pense que la bonne réponse est :

a) Les intempéries sont revenu.

b) Les intempéries sont revenus.

c) Les intempéries sont revenues.

parce que

17) Quelle est la bonne réponse? Je pense que la bonne réponse est :

a) Pierre et Jean se sont absentés au cours de français, ce matin.

b) Pierre et Jean se sont absentés au cours de français, ce matin.

c) Pierre et Jean se sont absenter au cours de français, ce matin

parce que

18) Quelle est la bonne réponse? Je pense que la bonne réponse est :

a) La salle s'est vidé après le spectacle.

b) La salle s'est vidée après le spectacle.

c) La salle s'est vider après le spectacle

parce que

23

19) Quelle est la bonne réponse? Je pense que la bonne réponse est :

a) Les cerises ont été cueillies dans le jardin de maman.

b) Les cerises ont été cueillies dans le jardin de maman.

c) Les cerises ont été cueilli dans le jardin de maman.

parce que

20) Quelle est la bonne réponse? Je pense que la bonne réponse est :

a) Bruno et moi, on était revenus de voyage, mais papa ne l'a pas su.

b) Bruno et moi, on était revenu de voyage, mais papa ne l'a pas sus.

c) Bruno et moi, on était revenues de voyage, mais papa ne l'a pas sues

parce que

21) Quelle est la bonne réponse? Je pense que la bonne réponse est :

a) Des vitrines décorer attirent les regards des passants.

b) Des vitrines décorée attirent les regards des passants.

c) Des vitrines décorées attirent les regards des passants

parce que

22) Quelle est la bonne réponse? Je pense que la bonne réponse est :

a) Ci-joint la photocopie que vous m'avez demandée.

b) Ci-jointe la photocopie que vous m'avez demandée.

c) Ci-joints la photocopie que vous m'avez demandée

parce que

23) Quelle est la bonne réponse? Je pense que la bonne réponse est :

a) Les majorettes se sont rendu compte de leurs maladresses.

b) Les majorettes se sont rendues compte de leurs maladresses.

c) Les majorettes se sont rendus compte de leurs maladresses.

Parce que

24) Quelle est la bonne réponse? Je pense que la bonne réponse est :

a) La plupart de nos invités ne sont pas venu à l'anniversaire

b) La plupart de nos invités ne sont pas venus à l'anniversaire

c) La plupart de nos invités ne sont pas venue à l'anniversaire

parce que

24

Après cette étape, nous nous sommes placée devant les élèves pour lire le contenu des copies de l'évaluation. Celui qui ne comprenait pas une question avait le droit de solliciter notre apport. Nous étions disposée à répondre aux interrogations de ces derniers.

En outre nous circulions d'une rangée à une autre afin de veiller à ce que les élèves travaillent dans le calme. C'est la même procédure que nous avons utilisée dans les trois établissements cités supra. Nous avons veillé à ce que les élèves ne communiquent pas entre eux pendant le déroulement de l'épreuve.

Nous avons eu l'impression de nous retrouver dans une salle d'examen final. Cela a duré pendant 2 h de temps. A la fin de l'heure, nous avons demandé aux élèves de rester à leur place. Ainsi nous avons procédé au ramassage des copies en attribuant chacune un numéro.

Les vingt-quatre (24) items proposés ont été traités par l'ensemble des enquêtés. De même, les principales consignes ont été observées par les élèves, c'est-a-dire: choisir la forme du bon accord.

1- en mettant une croix dans la case qui convient-2- en justifiant mon choix. Ainsi, les réponses obtenues ont été mises en exergue dans la partie consacrée au dépouillement des résultats et la correction de ces réponses apparaît dans la partie "annexes" de notre étude.

Nous avons eu au total 162 enquêtés, soit 162 copies.

Tableau numéro n°1 : Nombre total des enquêtés et des copies reçues

Etablissement

Effectifs

Nombre de copies

recueillies

Pourcentage

Collège André Gustave

Anguille.

77 élèves

77

47,53%

Collège Louis Bigman

42 élèves

42

25, 93%

Lycée classique de

Libreville

43 élèves

43

26,54%

Total

162

162

100%

Source : Enquête réalisée par Carolle Biyeyeme Nguema, avril 2014.

Ce tableau numéro 1 présente les différents établissements où l'enquête s'est déroulée, l'effectif total des élèves rencontrés et des copies reçues. Au regard de ces chiffres,

25

nous nous rendons compte que le collège André Gustave Anguille est l'établissement qui contient le plus d'élèves et le grand nombre de copies par rapport aux deux autres établissements.

Toutefois, nous avons rencontré quelques problèmes lors de notre enquête. Et, nous allons dans le sous point suivant détailler les différentes difficultés rencontrées.

I-2 : Les difficultés rencontrées

Le travail de recherche n'est pas un travail aisé et de tout repos. Car le chercheur, dans sa quête de savoir, est toujours soumis à des difficultés de tout genre lors de la collecte des informations. Au nombre de celles-ci, nous avons les difficultés liées à l'élaboration du type d'exercice et celles liées au temps.

I-2-1 : les difficultés liées à l'élaboration du type d'exercice

Nous avons eu le sentiment de ne jamais trouver un bon exercice pour notre public. Au début, nous avons proposé un exercice de dictée et quelques exercices d'application portant tous les deux sur l'accord du participe passé. Mais comme le but n'était pas de mettre en difficulté nos élèves, nous avons jugé utile de soumettre à ces derniers un QCM. Il consistait à proposer aux élèves une bonne réponse parmi les réponses proposées. Pour réussir cette épreuve, les élèves devaient dire ce qu'ils estimaient être le bon accord du participe passé entre plusieurs formes et motiver leurs choix.

I-2-2 : Les difficultés d'ordre temporel

Nous n'avons pas assez de temps pour mener notre enquête sur le terrain, vu que nous étions en situation de stage au mois de mars, avril et mai. Pour pallier ce problème, nous avons décidé de le faire pendant notre journée pédagogique, le mardi. Mais nos amis professeurs exerçant dans les collèges de notre choix n'exerçaient pas le mardi. Au regard de tous ces inconvénients, nous avons décidé de demander la permission à notre tutrice, qui nous a accordé l'autorisation de nous absenter. C'est ainsi que nous sommes parvenue à faire notre enquête.

Nous avons voulu étendre notre enquête jusqu'à l'intérieur du Gabon. Mais il se trouve que nous ne disposons pas de moyens financiers considérables pour ainsi reproduire,

26

en grande quantité, l'exercice de Q.C.M. devant nous permettre de mener l'enquête dans l'ensemble des établissements du Gabon.

27

CHAPITRE II- PRESENTATION ET JUSTIFICATION DU CORPUS

L'enquête effectuée prend appui sur des instruments de mesure précis appelés corpus. Celui-ci sera soumis à la population cible, notre échantillon. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'il sera, au préalable utile d'expliquer le choix pour un instrument de mesure ou d'un échantillon quelconque.

II-1 : Instruments de mesure choisis

Une enquête ne peut se réaliser sans instrument de mesure. Il en existe plusieurs notamment l'entretien, les exercices, le questionnaire à choix multiples (QCM), à choix alternatif... Parmi ces instruments, nous avons choisi les questions à choix multiple et les cours portant sur l'accord du participe passé.

II-1-1 : Questionnaire n°1 : QCM

L'instrument de mesure permettant d'évaluer les acquis des élèves en vue de l'accord du participe passé est l'exercice appelé : QCM, questionnaire à choix multiple ou questionnaire d'examen proposant pour chaque question un choix de réponses dont un est bon. Il a pour but d'éviter les élèves à aller dans tous les sens au moment de l'évaluation et de contourner la difficulté de mise en place des procédures de modération et leurs résultats peu satisfaisants. Appelé aussi instrument à réponse choisie, ils sont utilisés pour vérifier les acquis de l'élève.

A la fois fermé et ouvert, notre question à choix multiple nous a permis d'apprécier les performances et les compétences des élèves à partir des choix des réponses et le cheminement qui leur à conduit vers ces choix.

Afin de bien élaborer notre QCM, nous nous sommes inspirée du questionnaire de notre directeur et enseignant Jean-Aimé Pambou (2012, p. 108).

Le Q.C.M. que nous avons mis au point se compose de 24 items. Chacun de ces items est constitué de 3 propositions. La consigne donnée à toutes les classes consistait à faire le choix du bon accord des participes passés en mettant une croix dans la case qui convient lorsque cela est nécessaire et de laisser la case vide lorsqu'ils estiment n'avoir aucune idée de la réponse.

28

En outre, nous avons décidé de répartir les questions contenues dans notre Q.C.M selon les différents cas d'accord du participe passé. Cette répartition permet à l'apprenant de se retrouver facilement dans la pratique de cette notion, de se souvenir des règles spécifiques et relatives à chaque cas du participe passé. Nous avons procédé à ce système composé de réponses correctes et non correctes pour mieux voir comment les élèves identifient le mode de fonctionnement spécifique du participe passé. Autrement dit, nous avons voulu voir comment les élèves arrivent à justifier leurs propres accords.

De même, il faut dire que le choix de ce type d'épreuve plutôt qu'une autre vient du fait que nous voulions faire ressortir tous les différents types d'accord du participe passé. Voilà pourquoi nous avons choisi de présenter ces cas spécifiques sous forme d'items :

- l'accord du participe passé employé sans l'auxiliaire, placé devant le nom; -l'accord du participe passé d'un verbe transitif indirect;

-l'accord du participe passé du verbe faire employé avec l'auxiliaire « avoir » ou « être » et suivi d'un infinitif;

-l'accord du participe passé des semi auxiliaires voir, pouvoir...;

- l'accord du participe passé employé avec l'auxiliaire avoir et précédé d'un pronom adverbial « en » qui peut être un COD ou un complément déterminant;

-l'accord du participe passé employé avec l'auxiliaire avoir et précédé du pronom relatif « que » ayant tantôt la fonction de COD ou du complément circonstanciel;

-l'accord du participe passé employé avec l'auxiliaire avoir lorsque le COD est placé avant le verbe;

-l'accord du participe passé employé avec l'auxiliaire avoir et précédé du pronom relatif, COD du verbe à l'infinitif et sujet du verbe conjugué;

-l'accord du participe passé employé avec l'auxiliaire être avec les noms collectifs; -l'accord du participe passé du verbe pronominal à sens passif;

-l'accord du participe passé du verbe impersonnel;

29

-l'accord du participe passé d'un verbe intransitif;

-l'accord du participe passé employé avec le verbe essentiellement pronominal;

-l'accord du participe passé du verbe pronominal à sens passif, suivi des deux auxiliaires « avoir » et « être » ;

-l'accord du participe passé de la locution se rendre compte de ; -l'accord du participe passé d'un verbe pronominal à sens réfléchi; -l'accord du participe passé employé sans auxiliaire en tête de phrase;

-l'accord du participe passé employé avec l'auxiliaire « avoir » et précédé d'un vous ou d'un nous de modestie;

- l'accord du participe passé des semi auxiliaires voir, pouvoirÉemployé avec l'auxiliaire « avoir » ;

-l'accord du participe passé du verbe pronominal réciproque ;

-le participe passé précédé de « l' » équivalant à cela

- Le participe passé du verbe pronominal suivi d'un infinitif. II-1-2 : La progression

Selon Encarta, la progression est définie comme « un développement régulier et continu ». Autrement dit, sur le plan didactique, la progression renvoie aux différents cours qui sont dispensés et adaptés à un niveau précis selon le programme établi par l'institution de pédagogie nationale. Etant donné que notre thème s'appuie sur l'accord du participe passé, il nous a semblé intéressant de nous intéresser aux différents cours dispensés dans chacun des établissements que nous avons choisis. En effet le but visé était de voir comment l'enseignement du participe passé est présenté dans les classes retenues pour notre enquête.

De plus le but était de nous faire une idée sur la manière dont les apprenants appréhendent les cours qui leur sont dispensés.

30

II-2 : Echantillon

Etant donné qu'il est impossible de travailler avec la totalité de la population, le chercheur cible une population représentative à laquelle il va s'intéresser pour mener son étude. Il s'agit d'un échantillon regroupant un nombre déterminé d'enquêtés.

La population cible, à laquelle nous nous sommes fondée est constituée des élèves de niveau 3ème de Libreville. En effet, nous nous sommes intéressée à ce niveau parce que c'est la dernière classe du niveau secondaire où le cours sur le participe passé est dispensé. Il nous a donc paru opportun de nous en saisir pour déceler chez les apprenants, à la fin de leur scolarité, les cas du participes passé maîtrisés et les cas non maîtrisés.

31

DEUXIEME PARTIE :

DEPOUILLEMENT DU CORPUS ET

ANALYSE DES DONNEES

32

La bonne maîtrise et pratique de la langue française ou d'une langue quelconque repose sur la connaissance de la grammaire, c'est-à-dire des règles qui la régissent. Nous enseignons les règles de grammaire aux élèves pour leur permettre d'avoir une bonne maîtrise du français; de prendre conscience du rôle important joué par elle dans la construction du sens et de comprendre le bien fondé d'apprendre tous les enseignements qui la constituent.

L'objectif visé par cette partie est d'analyser les erreurs obtenues à la suite de notre enquête portant sur « l'accord du participe passé vu par les élèves de niveau 3ème » avant de terminer sur l'interprétation des données recueillies. Il s'agit pour nous de clarifier la procédure adoptée par l'élève pour choisir les réponses liées à l'accord du participe passé; de voir l'utilisation particulière des règles de cette notion qu'ils nous proposent pour ainsi apprécier leur choix. Ainsi, l'analyse sur les contenus des productions des élèves sera présentée statistiquement.

Cette partie s'articule autour deux chapitres. Le premier s'appuie sur le dépouillement des résultats et la caractérisation des différentes erreurs et le deuxième chapitre quant à lui, repose sur les justifications proposées par les apprenants.

CHAPITRE III: DEPOUILLEMENT DES RESULTATS ET
CARACTERISATION DES TYPES D'ERREURS

Dans ce chapitre, nous allons trier par analyse les résultats obtenus des productions recueillies auprès des élèves de niveau 3ème de Libreville. Il s'agit de présenter les résultats bruts portant d'une part sur les réponses choisies, et sur les justifications d'autre part avant de procéder à la classification des types d'erreurs. Ces deux points constitueront les deux parties de ce chapitre.

III-1 : Dépouillement des résultats

III-1-1-Réponses des élèves: Résultats observés par question :

L'analyse des réponses se résume dans les tableaux suivants accompagnés de commentaires. Pour une meilleure compréhension de la lecture de nos résultats, nous mettons en gras les réponses attendues.

Nous constatons en effet qu'il y a au total 126 élèves ayant choisi la réponse correcte « a », 20 élèves ayant proposé les réponses incorrectes b=14 et c. Cependant 2 élèves n'ont pas traité cet item 1: Il a composé_ une chanson

Tableau n°2: Question 11

Etablissements

Réponses proposées

Collège André
Gustave Anguille

Lycée classique

Collège Louis Bigmann

Effectif total

Taux

 

Effectif

Taux

Effectif

Taux

Effectif

Taux

Effectif

Taux

a-Composé

59

77%

36

84%

31

74%

126

78%

b-Composer

10

13%

2

5%

8

19%

20

12%

c-Composée

7

9%

4

9%

3

7%

14

9%

Non-réponses

1

1%

1

2%

0

0%

2

1%

Total

77

100 0/0

43

100%

42

100%

162

100%

Source : Carolle Biyeyeme Nguema, Accord du participe passé vu par les apprenants de niveau 3ème de Libreville : analyse et propositions didactiques, Libreville, ENS, mémoire de CAPES, 2014.

La réponse exacte est « a » avec 78%. Ce pourcentage est supérieur à celui des réponses inexactes (b et c), soit 12%+9%=21%. Cependant, 1% des élèves n'ont pas traité l'item 1. A partir de ces résultats, nous pouvons en déduire que l'accord du participe passé employé par l'auxiliaire avoir est bien acquis par les élèves.

1 ) Questions relatives au questionnaire n°1.

33

2 ) Questions relatives au questionnaire n°1.

3 ) Cours de pédagogie générale et pratique dirigé par l'enseignant: M.Robert Angoué Ndoutoume, CAPES 1.

·

34

Item 2: Je leur ai souri_

La réponse b qui constitue le bon accord a été sollicitée par un grand nombre d'élèves, soit 99 sur 162 élèves. Et 55 élèves ont choisi les réponses incorrectes (a et c). Cependant 8 élèves n'ont pas traité cet item 2.

Tableau n°3: Question 22

Etablissement

Réponses proposées

Collège André Gustave Anguille

Lycée classique

Collège Louis Bigmann

Effectif total

Taux

 

Effectif

Taux

Effectif

Taux

Effectif

Taux

Effectif

Taux

a-Souris

24

31%

14

32%

11

26%

49

30%

b-Souri

47

61%

27

63%

25

60%

99

61%

c-Sourie

2

3%

0

0%

4

9%

6

4%

Non-réponses

4

5%

2

5%

2

5%

8

5%

Total

77

100 0/0

43

100%

42

100%

162

100%

 

Source : Carolle Biyeyeme Nguema, Accord du participe passé vu par les apprenants de niveau 3ème de Libreville : analyse et propositions didactiques, Libreville, ENS, mémoire de CAPES, 2014.

Ainsi, le pourcentage de la réponse attendu (b), soit 61% sur 100% est supérieur au pourcentage des réponses erronées (30%+4% = 34%) et au pourcentage des non réponses (5%) des élèves n'ayant pas traité cet item. Cette analyse fait apparaître la réussite du cas particulier du participe passé, présenté supra par 61% des élèves. Cependant il convient de signaler que le COD, placé après le verbe n'est pas bien acquis par 39% des élèves et qu'il convient de revenir sur la place du COD.

· Item 3: Bonjour M.Ndong, nous vous avons fait_venir pour une demande d'explication.

On enregistre globalement 116 sur 162 élèves qui ont proposé les réponses incorrectes et 13 sur 162 qui fait le choix de la réponse correcte « b ». Toutefois 15 élèves n'ont pas fait leur choix.

2 ) Questions relatives au questionnaire n°1.

35

Tableau n°4: Question 3

Etablissements

Réponses proposées

Collège André Gustave Anguille

Lycée classique

Collège Louis
Bigmann

Effectif total

Taux

 

Effectif

Taux

Effectif

Taux

Effectif

Taux

Effectif

Taux

a-Fait

6

8%

14

33%

11

26%

31

19%

c-Faits

61

79%

21

49%

21

50%

103

64%

b-Faites

7

9%

3

7%

3

7%

13

8%

Non réponses

3

4%

5

11%

7

17%

15

9%

Total

77

100 0/0

43

100%

42

100%

162

100%

 

Source : Carolle Biyeyeme Nguema, Accord du participe passé vu par les apprenants de niveau 3ème de Libreville : analyse et propositions didactiques, Libreville, ENS, mémoire de CAPES, 2014.

Parmi les réponses proposées, la réponse correcte est « a », soit 19%. Ce pourcentage est largement inférieur aux réponses incorrectes (c et b), soit 72%. Toutefois, il y a eu 9% des élèves qui n'ont pas traité cet item 3. Cela montre que le participe passé du verbe faire suivi d'un infinitif est mal assimilé par les élèves de 3ème et qu'il convient de revenir sur ce cas spécifique.

Item 4: Voici de très beaux tapis, nous les avons vu_ fabriquer.

Les réponses non correctes (a et b) ont été les plus sollicitées par 111 élèves sur 162 que la réponse correcte « a », choisie par 38 sur 162 élèves, que l'effectif des non-réponses.

Tableau n°5 : question 4

Etablissements

Réponses proposées

Collège André Gustave Anguille

Lycée classique

Collège Louis Bigmann

Effectif total

Taux

 

Effectif

Taux

Effectif

Taux

Effectif

Taux

Effectif

Taux

a-Vu

8

10%

16

37%

14

33%

38

24%

b-Vus

61

79%

22

51%

21

50%

104

64%

c-Vue

3

4%

3

7%

1

3%

7

4%

Non-réponses

5

7%

2

5%

6

14%

13

8%

Total

77

100 0/0

43

100%

42

100%

162

100%

 

Source : Carolle Biyeyeme Nguema, Accord du participe passé vu par les apprenants de niveau 3ème de Libreville : analyse et propositions didactiques, Libreville, ENS, mémoire de CAPES, 2014.

Sur 100% des réponses proposées, le pourcentage de la réponse correcte (24%) constitue un réel problème chez les élèves qui ont manifesté leur préférence pour les réponses non correctes (b et c =68%). S'ajoute à cette liste le pourcentage des non-réponses, soit 8%. Au regard de ces résultats, il ressort que le cas d'accord du participe passé employé avec

36

l'auxiliaire « avoir » lorsque le COD placé avant le verbe est COD du verbe à l'infinitif est mal acquis par les élèves. De ce fait, il serait judicieux de revisiter ce type d'accord.

· Item 5 : J'ai vu de beaux coquillages, j'en ai ramass_ les plus solides.

Le plus grand effectif, 66 élèves, ont sollicité la réponse correcte « a »Tandis que les réponses non correctes (a et b) ont été choisies par 73 élèves. Nous précisons également que 23 élèves n'ont pas traité l'item 5.

Tableau n°6 : Question 5

Etablissements

Réponses proposées

Collège André Gustave Anguille

Lycée classique

Collège Louis Bigman

Effectif total

Taux

 

Effectif

Taux

Effectif

Taux

Effectif

Taux

Effectif

Taux

a-Ramassé

31

40%

20

47%

15

36%

66

41%

b-Ramassés

28

36%

16

37%

10

24%

54

33%

c-Ramasser

9

12%

4

9%

6

14%

19

12%

Non- réponses

9

12%

3

7%

11

26%

23

14%

Total

77

100%

43

100%

42

100%

162

100%

 

Source : Carolle Biyeyeme Nguema, Accord du participe passé vu par les apprenants de niveau 3ème de Libreville : analyse et propositions didactiques, Libreville, ENS, mémoire de CAPES, 2014.

Ainsi nous obtenons les pourcentages suivants : réponses correcte (a) : 41%; réponses non correctes : 45% ; non réponse : 14%. Etant donné que le pourcentage total des réponses non correctes et des non réponses (59) est supérieur à celui des réponses correctes (41%), il y a lieu de revoir l'accord du participe passé employé avec l'auxiliaire « avoir » et précédé du pronom adverbial « en ».

· Item 6: Les trois ans que ce prince a régné_ ont été un enfer pour le bas peuple.

Parmi les réponses proposées, la réponse correcte « a » a été la plus sollicitée par 73 élèves sur 162 que les réponses non correctes (b et c) choisies par un effectif de 57 élèves sur 162. Cependant, nous avons constaté que 23 élèves n'ont pas traité cet item.

37

Tableau n°7 : Question 6

Etablissements Réponses

Proposées

Collège André Gustave Anguille

Lycée classique

Collège Louis
Bigmann

Effectif total

Taux

 

Effectif

Taux

Effectif

Taux

Effectif

Taux

Effectif

Taux

a-Régné

35

45%

23

53%

15

36%

73

45%

b-Régner

9

12%

9

21%

6

14%

24

15%

c-Régnés

18

23%

6

14%

9

21%

33

20%

Non-réponses

15

20%

5

12%

12

29%

32

20%

Total

77

100%

43

100%

42

100%

162

100%

 

Source : Carolle Biyeyeme Nguema, Accord du participe passé vu par les apprenants de niveau 3ème de Libreville : analyse et propositions didactiques, Libreville, ENS, mémoire de CAPES, 2014.

Le pourcentage de la réponse correcte « a » est (45%). Tandis que le pourcentage des réponses non correctes (a et b) est 35% et celui des non-réponses est de 20%. Nous déduisons que les élèves n'ont pas acquis le cas d'accord du participe passé d'un verbe intransitif. Car le pourcentage total des réponses non correctes et des non-réponses (35% + 20% = 55%) dépasse celui des réponses correctes (45%), d'où nous suggérons de revisiter ce type d'accord.

Item 7: Voici toutes les cassettes que j'ai pu_ trouver.

Au sortir de nos observations, nous enregistrons 69 élèves sur 162 ayant choisi la réponse correcte « b», 75 élèves pour les réponses non correctes (a et b) et 18 élèves n'ayant pas traité cet item.

Tableau n°8: Question 7

Etablissements

Réponses Proposées

Collège André
Gustave Anguille

Lycée classique

Collège Louis
Bigmann

Effectif
total

Taux

 

Effectif

Taux

Effectif

Taux

Effectif

Taux

Effectif

Taux

a-Pues

20

26%

10

23%

14

33%

44

27%

b-Pu

31

40%

22

51%

16

38%

69

43%

c-Pus

20

26%

7

16%

4

10%

31

19%

Non-réponses

6

8%

4

10%

8

19%

18

11%

Total

77

100 0/0

43

100%

42

100%

162

100%

 

Source : Carolle Biyeyeme Nguema, Accord du participe passé vu par les apprenants de niveau 3ème de Libreville : analyse et propositions didactiques, Libreville, ENS, mémoire de CAPES, 2014.

Le pourcentage de la réponse correcte « b » (43%) est supérieur au pourcentage des réponses non correctes (a et c) qui est de 46% et au pourcentage des non-réponses (11%). Le problème d'acquisition du participe passé d'un semi-auxiliaire touche plus de 50% des élèves

38

dans la mesure où l'ensemble des pourcentages total des réponses non correctes et des non-réponses (57%) dépasse le pourcentage des réponses correctes (43%)

Item 8: Ce n'est ni le fils ni la fille que j'ai vu_, mais le père.

Nos observations sont les suivantes : nous enregistrons 114 élèves sur 162 ayant choisi les réponses non correctes (a et c) et 24 élèves sur 162 proposant la réponse correcte « c ». Cependant 24 élèves sur 162 n'ont pas fait leur choix.

Tableau n°9 : Question 8

Etablissement Réponses

Proposées

Collège André Gustave Anguile

Lycée classique

Collège Louis Bigmann

Effectif total

Taux

 

Effectif

Taux

Effectif

Taux

Effectif

Taux

Effectif

Taux

a-Vu

33

43%

21

49%

22

52%

76

47%

b-Vue

14

18%

4

9%

6

14%

24

15%

c-Vus

19

25%

15

35%

4

10%

38

23%

Non-réponses

11

14%

3

7%

10

24%

24

15%

Total

77

100%

43

100%

42

100%

162

100%

 

Source : Carolle Biyeyeme Nguema, Accord du participe passé vu par les apprenants de niveau 3ème de Libreville : analyse et propositions didactiques, Libreville, ENS, mémoire de CAPES, 2014.

Le pourcentage de la réponse correcte« b » (15%) est largement inférieur au pourcentage total des réponses non correctes (a et c=70%) et des non-réponses (15%), soit 85%. Cela montre qu'il y a un réel problème d'accord du participe passé employé avec un COD placé avant le verbe, lorsque celui-ci représente un nom collectif. Ainsi il nécessite de revoir ce type d'accord.

Item 9: C'est sa réussite autant que son échec que j'ai étudié_ hier matin.

Nos observations sont les suivantes: 35 élèves sur 162 ont choisi la réponse correcte «a», tandis que 100 élèves sur 162 ont sollicité les réponses non correctes (b et c). Toutefois 27 élèves sur 162 n'ont pas traité cet item.

Tableau n°10 : question 9

Etablissements Réponses

Proposées

Collège André
Gustave Anguille

Lycée classique

Collège Louis
Bigmann

Effectif
total

Taux

 

Effectif

Taux

Effectif

Taux

Effectif

Taux

Effectif

Taux

a-Etudiés

19

25%

13

30%

3

7%

35

22%

b-Etudié

42

54%

23

54%

20

48%

85

52%

c-Etudier

3

4%

4

9%

8

19%

15

9%

Non-réponses

13

17%

3

7%

11

26%

27

17%

 

39

Total 77 100% 43 100% 42 100% 162 100%

Source : Carolle Biyeyeme Nguema, Accord du participe passé vu par les apprenants de niveau 3ème de Libreville : analyse et propositions didactiques, Libreville, ENS, mémoire de CAPES, 2014.

Les pourcentages des résultats suivants sont: la réponse correcte « a »: 22%; les réponses non correctes (b et c): 61%, les non-réponses: 17%. Ainsi le pourcentage total des réponses non correctes et des non-réponses (78%) est supérieur au pourcentage des réponses correctes (22%). Cela montre qu'il y a un véritable problème d'assimilation de l'accord du participe passé avec plusieurs sujets.

Item 10: Quelle erreur tu as commis_ dans le premier exercice?

Selon les tendances: il y a 110 élèves sur 162 qui ont fait le choix de la réponse correcte « b», 47 élèves ont choisi les réponses non correctes (a et c). Cependant, 5 élèves n'ont pas traité cet item.

Tableau n°11 : question 10

Etablissements Réponses

Proposées

Collège André
Gustave Anguille

Lycée classique

Collège Louis
Bigman

Effectif
total

Taux

 

Effectif

Taux

Effectif

Taux

Effectif

Taux

Effectif

Taux

a-Commis

10

13%

6

14%

11

26%

27

17%

b-Commise

54

70%

31

72%

25

60%

110

68%

c-Commises

11

14%

4

9%

5

12%

20

12%

Non- réponses

2

3%

2

5%

1

2%

5

3%

Total

77

100%

43

100%

42

100%

162

100%

 

Source : Carolle Biyeyeme Nguema, Accord du participe passé vu par les apprenants de niveau 3ème de Libreville : analyse et propositions didactiques, Libreville, ENS, mémoire de CAPES, 2014.

Le pourcentage de la réponse correcte « b» (68%), supérieur au pourcentage total des réponses non correctes et des non- réponses 32% fait apparaître que les élèves ont réussi cet item. Nous pouvons donc estimer que le cas d'accord du participe passé employé avec le COD, pronom relatif placé avant le verbe est acquis par les élèves.

Item 11: Les hirondelles que j'ai vu partir étaient jolies.

Nos observations sont les suivantes : nous enregistrons 94 élèves sur 162 ayant choisi les réponses non correctes réponse (a et c) et 50 élèves sur 162 ayant proposé la réponse correcte (b) et 13 élèves sur 162 n'ayant pas traité cet item.

40

Tableau n°12: Question 11

Etablissements

Réponses Proposées

Collège André
Gustave Anguille

Lycée classique

Collège Louis
Bigmann

Effectif
total

Taux

 

Effectif

Taux

Effectif

Taux

Effectif

Taux

Effectif

Taux

a-Vu

34

44%

30

70%

19

45%

83

51%

b-Vues

26

34%

9

21%

15

36%

50

31%

c-Vue

14

18%

0

0%

2

5%

16

10%

Non-réponses

3

4%

4

9%

6

14%

13

8%

Total

77

100%

43

100%

42

100%

162

100%

 

Source : Carolle Biyeyeme Nguema, Accord du participe passé vu par les apprenants de niveau 3ème de Libreville : analyse et propositions didactiques, Libreville, ENS, mémoire de CAPES, 2014.

Le pourcentage de la réponse correcte « b» (31%) est inférieur à l'ensemble des pourcentages total des réponses non correctes et des non réponse (69%). Nous déduisons de ce fait que l'accord du participe passé employé avec l'auxiliaire « avoir » avec le COD placé avant le verbe, proposition subordonnée infinitive constitue un réel problème pour les élèves, d'où la nécessité de revisiter ce cas d'accord.

Item 13: Elle s'est achété_les gants

Nos observations sont les suivantes : la réponse correcte : 23 élèves ; les réponses non correctes (a et c): 137 élèves ; les non-réponses : 7 élèves. La réussite totale de cet item est réalisée par 23 élèves sur 162.

Tableau n°13 : Question 12

Etablissements Réponses

Proposées

Collège André
Gustave Anguille

Lycée classique

Collège Louis
Bigmann

Effectif
total

Taux

 

Effectif

Taux

Effectif

Taux

Effectif

Taux

Effectif

Taux

a-Achetée

64

83%

29

67%

17

40%

110

68%

b-Acheté

5

6%

9

21%

9

21%

23

14%

c-Acheter

6

8%

4

9%

12

29%

22

14%

Non-réponses

2

3%

1

2%

4

10%

7

4%

Total

77

100%

43%

100%

42

100%

162

100%

 

Source : Carolle Biyeyeme Nguema, Accord du participe passé vu par les apprenants de niveau 3ème de Libreville : analyse et propositions didactiques, Libreville, ENS, mémoire de CAPES, 2014.

Les observations relevées sur les pourcentages des réponses sont les suivantes: les réponses correctes : 14% ; les réponses non correctes (a et b=82%) et les non réponses (4):

41

86%. Le problème d'accord du participe passé du verbe pronominal réfléchi, n'a pas été bien acquis par un grand nombre d'élève, d'où la nécessité de revenir sur ce cas d'accord.

Item 13: Mireille et Sonia se sont téléphoné_ ce matin.

Nos observations sont les suivantes : 19 élèves sur 162 ont proposé la réponse correcte (c); 130 élèves ont choisi les réponses non correctes (a et b) ; 13 élèves n'ont pas traité cet item.

Tableau n°14 : Question 13

Etablissements Réponses

Proposées

Collège André
Gustave Anguille

Lycée classique

Collège Louis
Bigmann

Effectif
total

Taux

 

Effectif

Taux

Effectif

Taux

Effectif

Taux

Effectif

Taux

a-Téléphoner

8

10%

4

9%

6

14%

18

11%

b-Téléphonées

61

79%

27

63%

24

57%

112

69%

c-Téléphoné

5

7%

7

16%

7

17%

19

12%

Non-réponses

3

4%

5

12%

5

12%

13

8%

Total

77

100%

43

100%

42

100%

162

100%

 

Source : Carolle Biyeyeme Nguema, Accord du participe passé vu par les apprenants de niveau 3ème de Libreville : analyse et propositions didactiques, Libreville, ENS, mémoire de CAPES, 2014.

En outre, le pourcentage de la réponse correcte « c » est inférieur au pourcentage des réponses non correctes (a et b) : 80%. De même, nous notons 8% d'élèves qui n'ont pas fait leur choix. A partir de ces résultats, il ressort que l'accord du participe passé du verbe pronominal réciproque est l'un des cas du participe passé qui n'a pas été acquis par les élèves. De ce fait, nous devons revisiter ce type d'accord.

Item 14: Elle s'est fait_accompagner.

Nos observations sont les suivantes: 31 élèves seulement sur 162 ont choisi la réponse correcte « a »; 116 élèves ont proposé les réponses non correctes (b et c); 15 élèves n'ont pas fait leur choix.

Tableau n°15: Question 14

Etablissements Réponses

Proposées

Collège André
Gustave Anguille

Lycée classique

Collège Louis
Bigmann

Effectif
total

Taux

 

Effectif

Taux

Effectif

Taux

Effectif

Taux

Effectif

Taux

a-Fait

6

8%

14

32%

11

26%

31

19%

b-Faite

61

79%

21

49%

21

50%

103

64%

 

42

c-Faits

7

9%

3

7%

3

7%

13

8%

Non-réponses

3

4%

5

12%

7

17%

15

9%

Total

77

100%

43

100%

42

100%

162

100%

 

Source : Carolle Biyeyeme Nguema, Accord du participe passé vu par les apprenants de niveau 3ème de Libreville : analyse et propositions didactiques, Libreville, ENS, mémoire de CAPES, 2014.

De plus, le pourcentage de la réponse correcte « a» (19%), inférieur au pourcentage total des réponses non correctes (a et b=72%) témoigne du fait que le cas d'accord du participe passé du verbe pronominal de sens passif du verbe « se faire » n'est pas bien acquis par les élèves. Aussi, nous comprenons également que 9% d'élèves ont préféré s'abstenir parce qu'ils ne s'en sortent pas dans ce type d'accord.

· Item 15: La sage femme a consacré toutes les heures qu'il a fallues pour calmer l'accouchée.

Nos observations sont les suivantes : nous enregistrons 89 élèves sur 162 choisissant la réponse correcte « c»; 51 élèves sur 162 qui ont choisi les réponses non correctes (a et b); 22 élèves n'ont pas manifesté leur choix.

Tableau n°16: Question 15

Etablissements

Réponses Proposées

Collège André
Gustave
Anguille

Lycée classique

Collège Louis
Bigmann

Effectif
total

Taux

 

Effectif

Taux

Effectif

Taux

Effectif

Taux

Effectif

Taux

a-Fallue

31

40%

6

14%

3

7%

40

25%

b-fallues

6

8%

4

9%

1

2%

11

7%

c-fallu

34

44%

27

63%

28

67%

89

54%

Non-réponses

6

8%

6

14%

10

24%

22

14%

Total

77

100%

43

100%

42

100%

162

100%

 

Source : Carolle Biyeyeme Nguema, Accord du participe passé vu par les apprenants de niveau 3ème de Libreville : analyse et propositions didactiques, Libreville, ENS, mémoire de CAPES, 2014.

Le pourcentage de la réponse correcte « c» (54%) bien que supérieur à l'ensemble des pourcentages des réponses non-correctes et des non-réponses : 46%, montre que le cas d'accord du participe passé du verbe impersonnel constitue encore un problème chez les élèves de 3ème.

· Item 16: Les intempéries sont revenu_.

43

Nous enregistrons 115 élèves sur 162 qui ont choisi la réponse correcte « c», 43 élèves ont fait le choix des réponses non correctes (a et b), 4 élèves n'ont pas traité cet item.

Tableau n°17: Question 16

Etablissements Réponses

proposées

Collège André Gustave Anguille

Lycée classique

Collège Louis
Bigmann

Effectif total

Taux

 

Effectif

Taux

Effectif

Taux

Effectif

Taux

Effectif

Taux

a-Revenu

0

0%

0

0%

4

9%

4

2,5%

b-Revenus

26

34%

6

14%

7

17%

39

24%

c-Revenues

50

65%

37

86%

28

67%

115

71%

Non réponses

1

1%

0

0%

3

7%

4

2,5%

Total

77

100%

43

100%

42

100%

162

100%

Source : Carolle Biyeyeme Nguema, Accord du participe passé vu par les apprenants de niveau 3ème de Libreville : analyse et propositions didactiques, Libreville, ENS, mémoire de CAPES, 2014.

Le pourcentage de la réponse correcte « c» (71%) est supérieur au pourcentage des réponses correctes (a et b) : 26,5% et des non-réponses : 2,5%. A partir des données disponibles ci-dessus, nous pouvons donc estimer que l'accord du participe passé employé avec l'auxiliaire « être » est acquis par les élèves.

Item 17: Pierre et Jean se sont absenté_ au cours de français, ce matin.

120 élèves sur 162 ont choisi la réponse correcte « a»; 33 élèves sur 162 ont sollicité les réponses non correctes (b et c). Toutefois 9 élèves sur 162 n'ont pas fait leur choix.

Tableau n°18: Question 17

Etablissements Réponses

Proposées

Collège André
Gustave Anguille

Lycée classique

Collège Louis
Bigmann

Effectif
total

Taux

 

Effectif

Taux

Effectif

Taux

Effectif

Taux

Effectif

Taux

a-Absentés

61

79%

31

72%

28

67%

120

74%

b-Absenté

5

7%

6

14%

5

12%

16

9,5%

c-Absenter

7

9%

5

12%

5

12%

17

10,5%

Non-réponses

4

5%

1

2%

4

9%

9

6%

Total

77

100%

43

100%

42

100%

162

100%

Source : Carolle Biyeyeme Nguema, Accord du participe passé vu par les apprenants de niveau 3ème de Libreville : analyse et propositions didactiques, Libreville, ENS, mémoire de CAPES, 2014.

Le pourcentage de la réponse correcte « a» (74%) est supérieur au pourcentage des réponses non correctes (20%) et au pourcentage des non-réponses (6%). Nous pouvons donc juger que l'accord du participe passé du verbe essentiellement pronominal est acquis par les élèves.

44

Item 18-La salle s'est vidé_ après le spectacle.

Les constats relevés sont les suivants : nous enregistrons 17 élèves sur 162 choisissant la réponse correcte « a»; 136 élèves sur 162 ont sollicité les réponses non-correctes (b et c) et 9 élèves sur 162 n'ont pas traité cet item.

Tableau n°19: Question 18

Réponses proposées

Collège André Gustave Anguille

Lycée classique

Collège Louis
Bigmann

Effectif total

Taux

 

Effectif

Taux

Effectif

Taux

Effectif

Taux

Effectif

Taux

a-Vidé

5

6%

4

9%

8

19%

17

10,5%

b-Vidée

62

81%

36

84%

24

57%

122

75%

c-Vider

8

10%

3

7%

3

7%

14

9%

Non-réponses

2

3%

0

0%

7

17%

9

5,5%

Total

77

100%

43

100%

42

100%

162

100%

Source : Carolle Biyeyeme Nguema, Accord du participe passé vu par les apprenants de niveau 3ème de Libreville : analyse et propositions didactiques, Libreville, ENS, mémoire de CAPES, 2014.

Le pourcentage de la réponse correcte «a» (10,5%) est inférieur au pourcentage des réponses non correctes (b et c): 84%. A partir du pourcentage des non-réponses (5,5%) et des réponses non correctes (84%), soit un total de 89,5%, nous déduisons qu'un grand nombre d'élève n'a pas acquis l'accord du participe passé du verbe pronominal à sens passif.

Item 19: Les cerises ont été cueilli_dans le jardin de maman.

Nos observations sont les suivantes: 121 élèves sur 162 ont choisi la réponse correcte « a»; 34 élèves sur 162 ont sollicité les réponses non correctes (a et b); 7 sur 162 élèves n'ont pas traité cet item.

Tableau n°20: question 19

Etablissements

Réponses Proposées

Collège André
Gustave Anguille

Lycée classique

Collège Louis
Bigmann

Effectif
total

Taux

 

Effectif

Taux

Effectif

Taux

Effectif

Taux

Effectif

Taux

a-Cueillies

63

82%

31

72%

27

64%

121

75%

b-Cueillis

9

12%

1

2%

3

7%

13

8%

c-Cueilli

3

4%

9

21%

9

22%

21

13%

Non- réponses

2

2%

2

5%

3

7%

7

4%

Total

77

100%

43

100%

42

100%

162

100%

Source : Carolle Biyeyeme Nguema, Accord du participe passé vu par les apprenants de niveau 3ème de Libreville : analyse et propositions didactiques, Libreville, ENS, mémoire de CAPES, 2014.

45

Le pourcentage de la réponse correcte «a» (75%) est supérieur au pourcentage des réponses non-correctes (b et c): (22%) et au pourcentage des non-réponses: (4%). Au regard des données précédentes, nous estimons que les élèves ont acquis l'accord du participe passé du verbe pronominal à sens passif précédé de deux auxiliaires « avoir et être ».

Item 20-Bruno et moi, on était revenu_du voyage, mais papa ne l'a pas su_.

Nos observations sont les suivantes: 103 élèves sur 162 ont choisi la réponse correcte «a»; 33 élèves ont sollicité les réponses non correctes: (b et c); 26% des élèves n'ont fait aucun choix.

Tableau n°21: Question 20

Etablissements

Réponses Proposées

Collège André
Gustave
Anguille

Lycée classique

Collège Louis
Bigmann

Effectif
total

Taux

 

Effectif

Taux

Effectif

Taux

Effectif

Taux

Effectif

Taux

a-Revenus/Su

53

69%

26

61%

24

57%

1O3

63,5%

b-Revenu/Sus

8

10%

7

16%

9

22%

24

15%

c-Revenues/Sues

5

7%

3

7%

1

2%

9

5,5%

d-Non coché

11

14%

7

16%

8

19%

26

16%

Total

77

100%

43

100%

42

100%

162

100%

Source : Carolle Biyeyeme Nguema, Accord du participe passé vu par les apprenants de niveau 3ème de Libreville : analyse et propositions didactiques, Libreville, ENS, mémoire de CAPES, 2014.

Le pourcentage de la réponse correcte «a» (63,5%) est supérieur au pourcentage des réponses non correctes (a et b): (20,5%) et des non-réponses: 16%, soit 36,6%. Nous estimons que le cas d'accord du participe passé précédé des noms collectifs et le cas du participe passé employé avec l'auxiliaire « avoir » précédé du pronom « l' » ayant pour sens cela est acquis par les élèves.

Item 21: Des vitrines décoré_ attirent les regards des passants.

Les résultats sont: 78 élèves sur 162 ont choisi la réponse correcte « c»; 58 élèves ont sollicité les réponses non correctes (a et b); 26 élèves n'ont pas traité cet item.

Tableau n°22: Question 21

Etablissements Réponses proposées

Collège André
Gustave Anguille

Lycée classique

Collège Louis
Bigmann

Effectif
total

Taux

 

Effectif

Taux

Effectif

Taux

Effectif

Taux

Effectif

Taux

a-Décorer

6

8%

3

7%

2

5%

11

7%

46

b-Décorée

28

36%

12

28%

7

17%

47

29%

c-Décorées

29

38%

21

49%

28

66%

78

48%

Non-réponses

14

18%

7

16%

5

12%

26

16%

Total

77

100%

43

100%

42

100%

162

100%

Source : Carolle Biyeyeme Nguema, Accord du participe passé vu par les apprenants de niveau 3ème de Libreville : analyse et propositions didactiques, Libreville, ENS, mémoire de CAPES, 2014.

Le pourcentage de la réponse correcte «c» (48%) est supérieur au pourcentage des réponses non correctes (a et b) : 36% et au pourcentage des non-réponses (16%). Cependant l'ensemble des pourcentages des réponses non correctes et des non-réponses (52%) dépasse le taux de la réponse correcte (48%). Ainsi, on déduit que le cas d'accord du participe passé sans auxiliaire, précédé d'un nom, a été partiellement acquis par les élèves.

Item 22: Ci-joint_ la photocopie que vous m'avez demandée.

Il y a 36 élèves qui ont choisi la réponse correcte ; 69 élèves ont sollicité les réponses non correctes (b et c) ; 27 élèves sur 162 n'ont choisi aucune réponse.

Tableau n°23: question 22

Etablissements Réponses

Proposées

Collège André
Gustave Anguille

Lycée classique

Collège Louis
Bigmann

Effectif
total

Taux

 

Effectif

Taux

Effectif

Taux

Effectif

Taux

Effectif

Taux

a-Ci-joint

13

17%

13

30%

10

24%

36

22%

b-Ci-jointe

39

50,5%

15

35%

13

31%

67

41%

c-Ci-joints

12

15,5%

9

21%

11

26%

32

20%

Non-réponses

13

17%

6

14%

8

19%

27

17%

Total

77

100%

43

100%

42

100%

162

100%

Source : Carolle Biyeyeme Nguema, Accord du participe passé vu par les apprenants de niveau 3ème de Libreville : analyse et propositions didactiques, Libreville, ENS, mémoire de CAPES, 2014.

Le pourcentage de la réponse correcte «a» (22%) est inférieur au pourcentage des réponses non correctes (b et c): (61%), et supérieur au pourcentage des non-réponses. Nous estimons que l'accord du participe passé sans auxiliaire en tête de phrase n'a pas été acquis par les élèves.

Item 23: Les majorettes se sont rendu_ compte de leurs maladresses.

47

Nos observations sont les suivantes : 36 élèves ont choisi la réponse correcte « a »; 100 élèves ont choisi les réponses non correctes; 26 élèves n'ont pas pu faire leur choix.

Tableau n°24: question 23

Etablissements

Réponses Proposées

Collège André
Gustave Anguille

Lycée classique

Collège Louis
Bigmann

Effectif
total

Taux

 

Effectif

Taux

Effectif

Taux

Effectif

Taux

Effectif

Taux

a-rendu

17

22%

11

25%

8

19%

36

22%

b-rendues

33

43%

22

51%

14

33,5%

69

43%

c-rendus

15

19,5%

5

12%

11

26%

31

19%

Non-réponses

12

15,5%

5

12%

9

21,5%

26

16%

Total

77

100%

43

100%

42

100%

162

100%

Source : Carolle Biyeyeme Nguema, Accord du participe passé vu par les apprenants de niveau 3ème de Libreville : analyse et propositions didactiques, Libreville, ENS, mémoire de CAPES, 2014.

Le pourcentage de la réponse correcte «a» (22%) est inférieur au pourcentage des réponses non correctes (b et c): 62% et supérieur au pourcentage des non-réponses (16%). Ainsi l'ensemble des deux derniers pourcentages (78%) montre en effet que le cas du participe passé de la locution verbale constitue un problème chez les élèves de niveau 3ème.

Item 24: La plupart de nos invités ne sont pas venu_ à l'anniversaire.

Nos observations sont les suivantes : 92 élèves sur 162 ont choisi la réponse correcte ; 59 des élèves sur 162 ont sollicité les réponses non correctes; 11 élèves n'ont pas fait leur choix.

Tableau n°25: Question 24

Etablissements Réponses

Proposées

Collège André
Gustave Anguille

Lycée classique

Collège Louis
Bigmann

Effectif
total

Taux

 

Effectif

Taux

Effectif

Taux

Effectif

Taux

Effectif

Taux

a-venu

22

29%

15

35%

11

26%

48

29%

b-venus

44

57%

23

53%

25

59,5%

92

57%

c-venue

7

9%

2

5%

2

5%

11

7%

Non-réponses

4

5%

3

7%

4

9,5%

11

7%

Total

77

100%

43

100%

42

100%

162

100%

Source : Carolle Biyeyeme Nguema, Accord du participe passé vu par les apprenants de niveau 3ème de Libreville : analyse et propositions didactiques, Libreville, ENS, mémoire de CAPES, 2014.

Le pourcentage de la réponse correcte « b » (57%) est supérieur au pourcentage des réponses non correctes (36%) et au pourcentage des non-réponses (7%). Nous estimons que

48

ce type d'accord n'a pas été acquis par un certain nombre d'élève, d'où nous suggérons de revisiter cet accord du participe passé des nombres de fraction.

Le dépouillement des données recueillies ci-dessus nous conduise maintenant à mettre en lumière l'effectif en pourcentage du nombre total des réponses correctes, des réponses non correctes et des non réponses. Ce résultat récapitulatif des données se résume dans le tableau suivant :

Tableau n°26: Nombre total des réponses :

Nombre total des
types de réponses

Réponses
correctes

Réponses non correctes

Non-
réponses

Effectif
total

Total

1601

1905

382

3888

Taux

41,18%

49%

9,82%

100%

Source : Carolle Biyeyeme Nguema, Accord du participe passé vu par les apprenants de niveau 3ème de Libreville : analyse et propositions didactiques, Libreville, ENS, mémoire de CAPES, 2014.

L'effectif en pourcentage des réponses non correctes (49%) détermine les faiblesses des enfants. Lorsque nous associons à ce pourcentage celui des non-réponses (9,82%), nous obtenons 58,82%.des élèves qui n'ont pas acquis un certain nombre de cas d'accord du participe passé. Toutefois, il y a 41,18% des élèves qui maîtrisent quelques cas d'accord liées à cette notion. Nous estimons de ce fait que le problème d'accord du participe passé constitue un véritable problème chez les élèves de niveau 3ème de Libreville bien que certains aient réussi l'exercice.

L'analyse succincte des résultats bruts présentés ci-dessus nous livrent l'aspect physique du contenu des données recueillies dans les copies des élèves. Il s'agit, pour cette première étape, des choix des réponses. Suite à cette phase présentative, nous allons lapidairement présenter les résultats bruts liées aux justifications. Nous précisons de ce fait que ces résultats vont nous servir dans la phase interprétative du chapitre suivant.

49

III-1-2-Justification des élèves: Résultats observés par question :

Ce sous point vise à mettre en valeur les justifications des élèves. Cependant, il aurait été souhaitable de présenter d'abord les résultats de l'effectif total des élèves ayant justifié (2033) et ceux n'ayant pas justifié(1853) leurs réponses avant de donner le nombre total des justifications. Mais nous avons jugé utile de mettre ces résultats en annexes.

Nous allons de ce fait trier par examen et analyse les différentes justifications des élèves. Nous ne pouvons pas présenter toutes les justifications données par ces derniers. Nous allons juste donner les résultats par établissement qui seront accompagnés de quelques exemples. A côté de chaque exemple, se trouve une case dans laquelle est inscrit le nombre d'apparition de chaque justification.

Toutefois vous trouverez en annexes l'illustration de ces résultats bruts. Collège André Gustave Anguille

Dans ce collège nous enregistrons un total de huit-cent soixante-sept (867) justifications enregistrées, il y a 120 justifications considérées comme convenables et 747 justifications non acceptables parmi lesquelles nous avons 401 justifications fantaisistes.

Exemple :

2. parce que

a)-Le verbe s'accorde avec le sujet;

13

5

- Le participe passé employé avec l'auxiliaire « avoir » s'accorde en genre et en nombre avec le COD, placé avant le verbe ;

4

1

- Le participe passé employé avec l'auxiliaire « avoir » ne s'accorde pas en genre et en nombre avec le COD;

b)-Lorsque deux verbes se suivent, le premier se conjugue et le deuxième se met à l'infinitif ;

22

-Le verbe s'accorde avec le sujet ;

- Le participe passé employé avec l'auxiliaire « avoir » ne s'accorde pas avec le sujet ;

-Le paic 2

e passé employé avec l'auxiliaire « avoir » s'accorde en genre et en nombre

2

avec le COD « leur », placé avant le verbe ;

1

c)-Le participe passé employé avec l'auxiliaire « avoir » s'accorde en genre et en nombre avec le COD « leur », placé avant le verbe.

Il y a 2 bonnes justifications parmi les 50 justifications ci-dessus. Ici, nous précisons que la bonne justification est celle qui cadre avec la réponse choisie. Cependant, nous avons de bonnes justifications qui ne sont pas en adéquation avec la réponse choisie.

50

Le Lycée Classique

Au regard des constatations faites sur les résultats bruts du Lycée Classique, il ressort qu'il y a au total 774 justifications, 37 justifications correctes, 737 justifications non acceptables parmi lesquelles nous avons 292 justifications fantaisistes.

Exemple :

14) parce que

a)- Le complément d'objet direct du verbe « avoir » est au plus-que parfait;

1

 

1

- Le participe passé « fait » ne s'accorde pas lorsqu'il est suivi d'un auxiliaire « être » ;

- Le participe passé employé avec l'auxiliaire « être » s'accorde en genre et en nombre

4

3

1

11

2

avec le sujet;

- Quand deux verbes se suivent, le second se met à l'infinitif.

b)-

2

1

Quand deux verbes se suivent, le second se met à l'infinitif; - Il s'accorde en genre et en nombre avec son verbe et son sujet; - Le verbe ne s'accorde pas avec le sujet ;

- Le participe passé s'accorde avec le COD « se ».

c) - Le participe passé « faits » s'accorde avec le pronom réfléchi « se ».

Les vingt-six (26) justifications précédentes sont non acceptables puisqu'elles ne correspondent pas à la réponse correcte « a ».

Le collège Louis Bigmann

L'observation faite sur les résultats bruts du collège Louis Bigmann permet de connaître le nombre total des justifications acceptables, non acceptables et fantaisistes. Nous enregistrons un total de 386 justifications, soit 33 justifications acceptables, soit 353 justifications non acceptables parmi lesquelles nous décelons 143 justifications fantaisistes.

1

21

Exemple :

22) parce que

4

a)-Le participe passé s'accorde avec le COD, placé après le verbe ; b)-L'adjectif s'accorde avec le sujet;

- Le participe passé s'accorde en genre et en nombre avec le sujet.

2

Non réponse-Le participe passé s'accorde en genre et en nombre avec le sujet.

2

Les 8 justifications ci-dessous sont considérées pour non acceptables car elles ne cadrent pas

2

avec la réponse correcte « a ». Elles sont donc non acceptables.

L'ensemble de ces résultats bruts donne un total de 2027 justifications, soit 190 bonnes justifications, soit 1837 justifications non acceptables parmi lesquelles on retrouve

51

836 justifications fantaisistes. Cela prouve en effet que les élèves ont de réels problèmes d'assimilations et d'acquisitions des règles d'accord du participe passé. Et ceci justifierait la non réussite de l'exercice. Les résultats obtenus ont donné lieu à la caractérisation des erreurs.

III-2 : Caractérisation des erreurs

Ce sous point vise à classer les erreurs. Ce classement se fait en trois phases. La première s'intéresse aux erreurs observables dans le choix des réponses. La deuxième phase s'appuie sur les erreurs contenues dans les justifications des élèves. La troisième souligne les insuffisances relevées dans les contenues des cours.

III-2-1- Caractérisation des erreurs contenues dans le choix des réponses (par l'ensemble des trois (3) établissements)

Nous nous intéressons aux erreurs observables et inhérentes des élèves de Libreville sans chercher à comprendre les raisons qui les expliqueraient.

Tableau n°27 : Résultats résumant toutes les erreurs décelées dans les copies des élèves par établissement, lors du choix des réponses:

Etablissements

A

C

L

Nombre
total
d'erreurs et
l'effectif en

Types d'erreurs

 
 
 

%

Erreurs dues à la confusion des infinitifs des verbes du premier groupe (er) et les participes passés en (é).

66

48

56

170

39%

28%

33%

100%

Erreurs dues à la mauvaise
attribution des morphèmes finaux
aux participes passé employés avec
l'auxiliaire « avoir »

495

246

226

967

 
 
 
 
 

51%

25%

24%

100%

52

Erreurs dues aux confusions des
désinences verbales affectées aux
participes passés des verbes
pronominaux

271

165

145

581

47%

28%

25%

100%

Erreurs dues à la mauvaise
attribution des morphèmes finaux
aux participes passé employés avec
l'auxiliaire « être »

79

48

45

172

46%

28%

26%

100%

Total

911

507

472

1890

 

48%

27%

25%

100%

Source : Carolle Biyeyeme Nguema, Accord du participe passé vu par les apprenants de niveau 3ème de Libreville : analyse et propositions didactiques, Libreville, ENS, mémoire de CAPES, 2014.

Les trois établissements présentés ci-dessus enregistrent un score total de 1890 erreurs commises par les élèves lors des choix des réponses justes, contenues dans le Q.C.M. Le collège André Gustave Anguille obtient un grand score totalisant 48% erreurs que le Lycée Classique avec 27% erreurs et le collège Louis Bigmann totalisant 25% erreurs. Les résultats ci-dessus montrent effectivement que les erreurs dues à la mauvaise attribution des morphèmes finaux aux participes passés employés avec l'auxiliaire « avoir » (967) et celles des participes passés des verbes pronominaux (581) constituent les erreurs les plus récurrentes sur lesquelles les élèves de 3ème de Libreville butent le plus. Cette idée vient justifier notre première hypothèse, laquelle les élèves de niveau 3ème de Libreville sembleraient ne pas maîtriser l'accord du participe passé employé avec l'auxiliaire « avoir » et le participe passé des verbes pronominaux. Ce sont ces deux catégories d'erreurs que nous allons nous appesantir pour mener notre analyse.

A cela s'ajoutent les justifications en lien avec des réponses choisies des élèves. Celles-ci viennent témoigner de leur connaissance sur les différentes règles d'accord du participe passé.

III-2-2- Caractérisation des erreurs contenues dans les justifications du choix des réponses (par l'ensemble des trois (3) établissements)

Tableau n°28 : Illustrations des différents types d'erreurs de justifications

53

Etablissements

Types d'erreurs

A

C

L

Nombre total

Exemples

Usage inattendu de la règle d'accord du verbe avec le sujet

161

50

52

263

- Le verbe s'accorde avec son sujet

61%

19%

20%

100%

Règle erronée de l'accord du participe passé

employé avec l'auxiliaire« avoir »

98

69

64

231

- Le participe passé s'accorde avec le COD, placé après le verbe.

42%

30%

28%

100%

Règles propres à l'élève

88

221

85

394

- Le sujet s'accorde avec le verbe.

22%

56%

22%

100%

Usage inattendu de la

règle de deux verbes qui se suivent

74

63

20

157

-Quand deux verbes se suivent, le premier conjugué, le second se met à l'infinitif.

47%

40%

13%

100%

Règle erronée de l'accord du participe passé avec le sujet

99

101

58

258

-Le participe passé employé avec l'auxiliaire « être» s'accorde en genre et en nombre avec le COD si seulement celui-ci est placé après le verbe

38

39%

23%

100%

Règle erronée de l'accord

du participe passé des
verbes pronominaux

5

2

2

9

-Le participe passé du verbe pronominal s'accorde.

56%

22%

22%

100%

Application inattendue de la règle d'accord du

participe passé avec lesujet ;

159

192

30

381

- Le participe passé s'accorde en genre et en nombre avec son sujet. (item 2=a).

42%

50%

8%

100%

Application inattendue de l'accord du participe passé avec le COD;

63

39

42

144

-Le participe passé employé avec l'auxiliaire « avoir», s'accorde en genre et en nombre avec le COD, placé avant le verbe; (item 10=c)

44%

27%

29%

100%

54

Total

747

737

353

1837

 
 

41%

40%

19%

100%

 

Source : enquête réalisée par Carolle Biyeyeme Nguema, mai 2014

Après observation des résultats inclus dans le tableau ci-dessous, il ressort que l'élève arrive à se créer les règles lorsqu'il doit justifier ses réponses, d'où le nombre élevé des règles propres à l'élève (394). Ce nombre dominant vient ici attester la non maîtrise des règles d'accord du participe passé chez les élèves. Cela peut s'illustrer au travers de l'application inattendue de la règle d'accord du participe passé avec le sujet (381), du verbe avec le sujet (263), de la règle d'accord du participe passé avec le COD (144). En effet, l'élève semble se cacher derrière ces règles qui font l'unanimité chez tous les élèves de niveau 3ème de Libreville lorsqu'ils cherchent à mettre en valeur les connaissances acquises sur cette notion. De même, l'usage erroné des règles d'accord du participe passé peut envisager la non réussite d'un exercice portant sur cette notion. C'est d'ailleurs l'une des raisons qui a contribué à l'échec des élèves.

Au sortir de cette deuxième phase de description d'erreurs qui justifie la deuxième hypothèse, laquelle pour justifier leur choix, les élèves auraient recours à l'application des différentes règles d'accord du participe passé et de leurs propres représentations. De même, il y a lieu de retenir que les élèves appliquent de façon générale la règle d'accord du participe passé employé soit avec l'auxiliaire «avoir», soit avec l'auxiliaire «être» dans d'autres contextes inadéquats. Ils ne savent pas tenir compte des certains contextes particuliers de ces accords.

En effet, pour appliquer les accords du participe passé, les élèves ne maîtrisant pas les règles d'accord de cette notion procèdent à la création des règles intuitives qui conviennent à leurs connaissances grammaticales. Ces règles d'accord proposées par ces derniers sont parfois en contradiction avec la norme ou la règle standard mais obéissent à un fonctionnement logique qui fait l'unanimité de tous les élèves. Ces derniers se réfèrent ainsi à un ensemble de règles adaptées à leurs représentations et qui leur permet d'accorder les participes passés sans entrer dans les subtilités de la règle officielle.

55

Après cette analyse descriptive et explicative des erreurs, il serait judicieux d'interpréter les données recueillies. Celles-ci vont être soulignées dans le chapitre suivant.

56

CHAPITRE IV : INTERPRETATION DES DONNEES RECUEILLIES

Le présent chapitre a pour objectif de mener une analyse interprétative et explicative des processus cognitifs des particularités d'accord du participe passé chez les élèves de niveau 3ème. Ils s'écartent ou s'éloignent le plus souvent des règles de grammaire, enseignées en classe. C'est dans cette perspective que nous parlerons de l'erreur. Selon Jean-Aimé Pambou, (1997, p. 41.), «l'erreur est une forme potentiellement répétitive et non susceptible d'autocorrection ». Il la distingue de la faute qui est une forme linguistique non répétitive et susceptible d'autocorrection » (op. cit). L'élève, pour affermir son savoir et résoudre les problèmes au cours d'une évaluation, utilise des règles selon ses propres constructions et hypothèses. De ce fait l'apprenant considère pour vrai ce qui est faux. Ceci relève des imperfections linguistiques que l'enseignant qualifie d'erreurs susceptibles d'être corrigées.

IV-1-Erreurs liées à la mauvaise identification du fait grammatical concerné

· Erreurs dues à la mauvaise attribution des morphèmes finaux des participes passés employés avec l'auxiliaire « avoir ».

Il s'agit dans ce sous point d'interpréter le rapport qui lie la justification et la réponse des élèves. Nous signalons que les justifications des apprenants seront mises en gras.

-avec les pronoms compléments (le, me, te, se, vous, nous...)

Les items suivants sont beaucoup plus délicats car l'élève accorde les participes passés avec les pronoms complément, placés avant les verbes transitifs directs. Mais il se trouve qu'il ne les emploie pas à bon escient ou en tenant compte du sens particulier de chaque pronom personnel complément utilisé ou de la place du complément d'objet direct ou d'objet indirect.

Exemple :

C.8.

Item 3 : Quelle est la bonne réponse?

Je pense que la bonne réponse est:

c) Bonsoir M. Ndong, nous vous avons faits venir pour une demande d'explication. Pourquoi ?

+

 

57

Parce que

-Le verbe ne s'accorde pas avec l'auxiliaire « avoir ».

- Le participe passé s'accorde en genre et en nombre avec le sujet.

S'agissant de la première justification, nous constatons qu'elle est en contradiction avec le choix de l'élève. En effet, la réponse de l'élève atteste le fait qu'il n'ait pas acquis la différence qui existe entre le verbe et l'auxiliaire ni le rôle respectif de chacune de ces particules.

Tandis que dans la deuxième justification, l'erreur montre que l'élève a acquis cette partie de l'apprentissage mais qu'une moitié du chemin qui mène à une structure correcte reste à parcourir. Certes, selon les lois intralinguistiques, le participe passé employé avec l'auxiliaire « avoir » s'accorde avec le pronom complément, COD placé avant le verbe. Cependant ce sont ces mêmes lois qui émettent d'autres règles supplémentaires annulant l'accord dans certains cas. En effet, dans cet item, le participe passé « fait » ne peut pas s'accorder avec le pronom complément « vous » (de modestie ou complément d'objet direct) dans la mesure où il est suivi d'un infinitif.

Toutefois, il est à noter que l'élève a une panoplie de connaissances en grammaire, liées à l'accord du participe passé au point qu'il ne sait dans quelle condition appliquer l'une des règles.

+

Correction : Réponse attendue : a) Bonjour M. Ndong, nous vous avons fait venir pour une demande d'explication.

Parce que le participe passé « fait » suivi d'un verbe à l'infinitif ne s'accorde pas, ni avec le sujet ni avec le COD, placé avant le verbe.

-avec les pronoms relatifs (que)

Le participe passé employé avec l'auxiliaire « avoir » s'accorde avec le pronom relatif « que », placé avant le verbe ayant pour fonction COD. Cependant il existe des situations où l'accord n'intervient pas lorsque le pronom relatif « que » a pour fonction un complément circonstanciel. Dans notre cas, il s'agit du « que » ayant pour fonction un complément circonstanciel de durée.

58

A.40.

Item 6: c- Les trois ans que ce prince a régnés ont été un enfer pour le bas peuple.

parce que

- Le participe passé employé avec l'auxiliaire « avoir » s'accorde avec le COD placé avant le verbe,

Ici, il s'agit de la non acquisition des conditions d'accord du participe passé employé avec l'auxiliaire « avoir ». Ainsi on parlera de l'erreur de l'appropriation incomplète des règles d'accord du participe passé, spécifiques à chaque type. L'élève propose une justification qui ne cadre pas avec le cas particulier du participe passé qu'il a sous les yeux. Cependant il montre qu'il a des connaissances portant sur cette notion en insérant les termes « participe passé » et « auxiliaire avoir » dans la construction d'une nouvelle règle. Or, le verbe régner qui est un verbe intransitif n'admet pas de COD.

Correction :

Réponse attendue :a) Les trois ans que ce prince a régné ont été un enfer pour le bas peuple.

Parce que le participe passé du verbe intransitif reste toujours invariable dans la mesure où il ne peut pas se construire avec un COD.

-avec le pronom adverbial

Selon les lois linguistiques, quand le pronom adverbial « en », placé avant le verbe, est COD précédé d'un déterminant partitif « des, de, du » ou lorsqu'il représente un complément de détermination, le participe passé ne s'accorde pas. Mais il s'accorde dans les autres situations :

A.4.

Item 5- b-J'ai vu de beaux coquillages, j'en ai ramassés les plus solides.

-Le participe passé employé avec l'auxiliaire « avoir » s'accorde avec le COD, placé avant le verbe.

L'élève a appliqué l'accord du participe passé avec le COD placé avant le verbe. Cette règle est correcte mais c'est l'application inattendue de cette règle au cas supra qui n'est pas approprié.

Correction :

59

Réponse attendue : a) J'ai vu de beaux coquillages, j'en ai ramassé les plus solides.

parce que le participe passé employé avec l'auxiliaire « avoir » ne s'accorde pas lorsque la préposition ou le pronom adverbial « en », placé avant le verbe est complément du nom ou COD ayant pour déterminant un article partitif (de, du, des). Dans les autres cas, il y a accord.

-l'accord du participe passé avec le sujet (des noms collectifs, des noms de fraction, plusieurs sujets).

+

C .22.

Item 8: Quelle est la bonne réponse?

Je pense que la bonne réponse est :

c) Ce n'est ni le fils ni la fille que j'ai vus, mais le père.

parce que

-Il s'accorde en genre et en nombre avec son sujet ;

-Le participe passé employé avec l'auxiliaire « être » s'accorde en genre en nombre

avec son sujet.

La première justification proposée par l'élève n'est pas claire par rapport à sa réponse. Il

semblerait que ce dernier ne connait pas de quoi il est question. Cependant, la deuxième justification montre effectivement que l'élève a les connaissances sur le participe passé. Toutefois, il n'applique pas les règles relatives à cette notion selon les différents cas qui la composent.

Correction :

Réponse attendue : b) Ce n'est ni le fils ni la fille que j'ai vue, mais le père.

Parce que le participe passé employé avec l'auxiliaire « avoir » s'accorde lorsque le COD,

placé avant, représente le second antécédent du groupe nominal exclusif.

· Erreurs dues aux confusions des désinences verbales affectées aux participes passés des verbes pronominaux

Dans cette rubrique, il se trouve que l'auxiliaire « être » apparaît aussi bien dans la structure formelle des verbes pronominaux que dans celle des participes passés employés avec l'auxiliaire « être ». De même, l'élève ne fait la différence entre l'accord des verbes pronominaux et l'accord du participe passé employé avec l'auxiliaire « avoir ».

-Les verbes pronominaux à sens réciproque

L.19.

Item 13: b) Mireille et Sonia se sont téléphonées ce matin.

60

Le participe passé employé avec l'auxiliaire « être » s'accorde en genre et en nombre avec le sujet.

L'élève montre qu'il a acquis la règle générale d'accord du participe passé employé avec l'auxiliaire « être » mais il ne fait pas encore la différence entre le participe passé employé avec l'auxiliaire « être » avec les verbes pronominaux.

Le participe passé d'un verbe pronominal à sens réciproque ne s'accorde jamais en genre et en nombre avec le sujet lorsque le pronom réfléchi « se » est COI. Mais, dans notre exemple, l'élève a fait l'accord sans tenir compte du pronom réfléchi « se », d'où cette erreur.

Correction :

Réponse attendue : c) Mireille et Sonia se sont téléphoné ce matin.

Parce que le participe passé des verbes pronominaux à sens réciproque employé avec l'auxiliaire « être » ne s'accorde pas lorsque le pronom réfléchi « se », placé avant, n'est pas COD.

-Accord du participe passé du verbe pronominal à sens passif. A.7.

Item 19: Quelle est la bonne réponse?

Je pense que la bonne réponse est :

18.c) La salle s'est vidé après le spectacle Pourquoi ?

parce que

+

Le participe passé employé avec l'auxiliaire « être » ne s'accorde pas en genre et en nombre avec le sujet.

-Le participe passé employé avec l'auxiliaire « avoir » ne s'accorde pas en genre et en nombre avec son sujet.

L'élève justifie ses réponses en se servant des règles d'accord du participe passé qu'il ne

maîtrise pas très bien. La première justification montre en effet que l'élève n'a pas très bien assimilé le cours portant sur la phrase à la forme passive, les temps composés et l'emploi d'accord du participe passé d'un verbe pronominal à sens passif. Quant à la deuxième justification, elle n'est pas admise. Car, il s'agit de l'accord du participe passé du verbe pronominal à sens passif et non de l'accord du participe passé employé avec l'auxiliaire

61

« avoir ». De même, l'élève ne fait pas la différence entre l'auxiliaire « avoir » et l'auxiliaire « être ». Nous pouvons parler ici d'une erreur d'appropriation.

Correction :

Réponse attendue : c) La salle s'est vidée.

Parce que le participe passé des verbes pronominaux à sens passif s'accorde en genre et en nombre avec le sujet. Il s'agit ici de l'emploi de l'auxiliaire être à la voix passive.

-Le participe passé du verbe pronominal à sens réfléchi

Exemple 1 :

L.33.

12 : a-Elle s'est achetée les gants. Quelle est la bonne réponse?

Je pense que la bonne réponse est

+

Parce que le participe passé employé avec l'auxiliaire « être » s'accorde en genre et en nombre avec son sujet, Le participe passé des verbes essentiellement pronominaux s'accorde avec le sujet...

Le verbe s'acheter est ici un verbe pronominal de sens réfléchi. La règle liée à ce type d'accord est très peu maîtrisée par les élèves qui éprouvent, à travers des résultats enregistrés ici, de nombreuses difficultés. Les élèves ignorent que le participe passé du verbe pronominal à sens réfléchi, employé avec l'auxiliaire « être » ne s'accorde pas avec le COD, placé après le verbe. Au contraire, ils ont appliqué la règle d'accord du participe passé, employé avec l'auxiliaire « être » avec le sujet qui fait ici l'unanimité. C'est pour cela qu'ils ont choisi la réponse a (achetée). Or, cela est une erreur erronée dans la mesure où ils auraient pu poser la question avec l'auxiliaire « avoir » et non « être », après le verbe : elle a acheté quoi ? Réponse=les gants. A qui ? Réponse= à « se », mis pour elle. Le pronom réfléchi« Se » étant le COI du participe passé du verbe acheter, il n'y a donc pas accord avec le sujet. Ainsi la réponse attendue est :

b- Elle s'est acheté les gants

Le participe passé du verbe pronominal à sens réfléchi, employé avec l'auxiliaire « être » ne s'accorde pas avec le COD, placé après le verbe.

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La plupart des élèves emploient tous les participes passés des verbes pronominaux comme s'il s'agissait de l'accord du participe passé employé avec l'auxiliaire être. Commun à ces deux constructions, il constitue alors un véritable problème chez les élèves.

IV-2 -les erreurs liées aux représentations des apprenants.

Nous allons nous intéresser aux représentations des apprenants. C'est le fait pour un élève, de donner une nouvelle forme à une règle grammaticale selon son entendement. Il est surtout question des explications inhérentes aux élèves qui proviendraient de leurs connaissances réelles et de leur propre représentation sur une image.

C.11.

Exemple 1 :

Question 3:c-Bonsoir M.Ndong, nous vous avons faits venir pour une demande d'explication.

Parce que le sujet « nous » étant au pluriel, le verbe aussi se met au pluriel,

Tendance : dans les trois établissements, les réponses incorrectes sont majoritaires. En effet, les élèves ont, sans chercher à faire une réelle analyse de l'énoncé, accordé le participe passé « fait » avec le pronom personnel « nous », pris comme sujet du verbe. C'est de là que provient l'erreur. Cela prouve qu'en fait celle-ci ne se situe pas dans l'identification du COD. La règle enseignée pour des situations de ce type est que le participe passé « fait » et les verbes comme devoir, laisser, savoir, pouvoir, voirÉrestent invariables lorsqu'ils sont suivis d'un infinitif bien que le COD soit placé avant le verbe.

IV-3: Les erreurs ayant un lien possible avec certains manquements dans les cours dispensés

Il s'agit en effet de relever les insuffisances dans les cours portant sur l'accord du participe passé qui pourraient avoir un impact sur les erreurs commises par les élèves. Nous avons choisi de présenter uniquement ces insuffisances par établissement et faire apparaître en annexe les contenus de ces cours.

Insuffisances relevées dans les cours du collège André Gustave Anguille

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Après une observation détaillée de ces contenus il nous plaît de relever certains manquements sur l'enseignement du participe passé. Parmi ceux-ci, nous relevons les douze (12) points suivants :

1) Le cours ne présente aucune précision sur le terme auxiliaire lors de la formalisation de la règle d'accord du participe passé;

2) le cours ne présente pas de corpus avant le déroulement du cours ;

3) Le cours présente un déphasage entre l'exercice d'application et l'objectif spécifique;

4) Le cours ne présente aucun exercice de prolongement ;

5) Le cours ne présente pas le cas d'accord du participe passé sans auxiliaire;

6) Le cours ne présente aucun cas du participe passé des verbes transitifs indirects, des verbes intransitifs, des verbes impersonnels;

7) Le cours ne présente le cas particulier d'accord du participe passé avec le pronom « en »;

8) Le cours ne présente pas des exercices d'application ;

9) Le cours ne présente pas le cas particulier de règle d'accord du participe passé avec un nous, un vous de modestie ;

10) Le cours présente l'inadéquation entre l'exemple et la règle énoncée ;

11) Le cours ne présente aucune stratégie utilisée pour accorder le participe passé des verbes pronominaux ;

12) Le cours ne présente aucun accord particulier du participe passé du verbe pronominal suivi d'un infinitif.

· Insuffisances contenues dans les cours du Lycée Classique

Les constatations faites sur les contenus du cours sur le participe passé, au Lycée classique, nous a permis de relever les onze (11) manquements suivants :

1) Le cours ne présente aucun élément sur le caractère invariable des verbes essentiellement pronominaux ou à sens passif ;

2) Le cours ne présente aucun corpus sur le participe passé ;

3) Le cours ne présente pas des exercices d'application ;

4) Le cours ne présente pas des exercices de prolongement ;

5) Le cours ne présente aucun cas d'accord du participe passé suivi d'un infinitif;

6)

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Le cours ne présente pas le cas d'accord du participe passé des locutions telles que : se rendre compte de, se donner raison de, se donner tort, se faire l'écho, se faire jour...;

7) Le cours ne présente aucun élément d'accord du participe passé des verbes intransitifs, des verbes impersonnels ;

8) Le cours ne présente aucun cas d'accord du participe passé avec le pronom « en », « que », « l', les, nous... ».

9) Le cours ne présente aucune stratégie employée pour mieux accorder le participe passé des verbes pronominaux ;

10) Le cours ne présente pas de cas d'accord du participe passé avec un nous ou un vous de modestie ;

11) Le cours ne présente aucun cas particulier d'accord du participe passé du verbe pronominal suivi d'un infinitif.

· Insuffisances contenues dans les cours du collège Louis Bigmann

Les remarques relevées dans les contenus de cours portant sur l'enseignement de l'accord du participe passé sont les suivantes :

1) Le cours ne présente aucun élément sur le caractère invariable de l'accord du participe passé avec le COD, placé avant le verbe, lorsque celui-ci est un pronom adverbial « en », pronom complément « l', les, la, É» ;

2) Le cours ne présente aucun cas d'accord du participe passé sans auxiliaire participe passé;

3) Le cours ne présente aucun cas particulier d'accord du participe passé avec un nous ou un vous de modestie ;

4) Le cours ne présente pas, à la fin de certaines séquences, les exercices d'application sur le participe passé;

5) Le cours ne présente pas le cas particulier d'accord du participe passé avec un « nous » ou un « vous » de modestie;

6) Le cours ne présente pas le cas d'accord du participe passé des verbes intransitifs et des verbes impersonnels;

7) Le cours ne présente aucun cas particulier d'accord du participe passé du verbe pronominal suivi d'un infinitif.

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Il y a au total 30 insuffisances relevées dans les trois établissements de notre choix. Nous pouvons en déduire que les contenus de cours constitueraient l'une des causes qui amène l'élève à commettre les erreurs dans ses productions orales ou écrites. C'est parce qu'il n'aurait pas vu au préalable un cas d'accord sur le participe en cours, qu'il n'a pas pu travailler sur ce même cas en situation d'évaluation. Cette analyse faite ne reste pas à la simple constatation mais établit parfaitement le lien avec notre troisième hypothèse laquelle les insuffisances contenues dans les cours peuvent en partie avoir une influence négative sur la maîtrise du participe passé par les apprenants.

La mauvaise identification du fait grammatical concerné, les représentations des élèves ainsi que les contenus des cours dispensés nous ont permis d'appréhender la multiplicité des erreurs d'accords du participe passé chez les élèves de niveau 3ème.

Les nombreuses remarques et observations ainsi soulevées montrent qu'il y a des élèves qui n'ont pas pu répondre aux questions posées sans doute parce qu'ils ne maîtrisent pas les règles d'accord du participe passé, qui ont donné des justifications fantaisistes liées aux savoirs factuels. Toutefois nous avons eu des élèves qui ont donné de bonnes réponses ainsi que des justifications correctes qui ne cadraient pas parfois avec le choix réalisé. Au terme de ces constatations, il nous plaît de formuler quelques propositions didactiques en vue d'atténuer les difficultés d'accord du participe passé chez les apprenants du gabonais.

TROISIEME PARTIE :

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PROPOSITIONS DIDACTIQUES

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La langue française comme toute autre langue renferme un grand nombre de règles qui s'élaborent et fonctionnent sans tenir compte du contexte de l'apprenant. Par conséquent l'enfant se retrouve pris au piège par un flot de règles dont l'application reste à définir. Les difficultés qu'il rencontre se manifestent à travers diverses erreurs commises dans leur production linguistique. Nous avons pu le vérifier lors de l'analyse et de l'interprétation des erreurs d'accord du participe passé chez les élèves des établissements suivants : collège André Gustave Anguille, lycée Classique et le Collège Louis Bigman. Après cette étape, nous avons vu les conséquences nées de la mauvaise utilisation des règles d'accord du participe passé et les causes qui sont à l'origine de ces erreurs.

Il convient maintenant de proposer des éléments de remédiation qui pourraient conduire les élèves à une meilleure appréhension et utilisation des règles d'accord du participe passé. Il sera surtout question, dans cette troisième partie, de jouer le rôle de didacticien et de pédagogue en proposant des mesures didactiques qui sont en mesure de favoriser une bonne compréhension de la notion du participe passé dans le cadre de l'enseignement de la grammaire. Ainsi, nous nous appuierons sur la prise en compte des erreurs, l'apprentissage mémo techniques des règles d'accord du participe passé, le respect du programme scolaire et sur les fiches pédagogiques portant sur l'enseignement du participe passé.

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CHAPITRE V : LES MESURES DIDACTIQUES

Dans le souci d'améliorer la qualité des enseignements de grammaire et leur appropriation par les apprenants de niveau troisième, les enseignants de français devraient prendre un certain nombre de précautions. Celles-ci s'articuleront autour de : la prise en compte des erreurs commises par les élèves, l'instauration de l'enseignement par coeur des différentes règles de grammaire, le respect des programmes scolaires.

V-1: La prise en compte des erreurs des élèves

Les élèves mettent en place les erreurs qui proviennent de leurs nombreuses hypothèses. Elles amènent ces derniers à s'écarter de la norme ou du bon usage. L'enseignant de français ne devrait pas passer sous silence sur les erreurs des élèves. Au contraire, il devrait utiliser ces erreurs comme moyen pouvant lui permettre d'aider les apprenants à ne plus produire les mêmes écarts.

La solution préconisée supra passe par la correction des évaluations. En effet, certains enseignants ne prennent plus le temps de corriger les exercices de prolongement ou les devoirs. Ils manifestent un désintéressement à l'égard des engagements professionnels au point qu'ils agissent librement sans plus tenir compte de l'apprenant. Ces attitudes doivent être bannies du cadre scolaire. Car elles ne permettent pas à l'élève de comprendre ou de corriger ses propres erreurs. Lorsque nous ne disposons pas assez de temps à consacrer aux corrections des évaluations, nous pouvons demander aux élèves de se mettre en groupe de travail.

Nous entendons par groupe de travail le fait que l'élève se retrouve avec ses camarades pour travailler, étudier ou réviser ensemble. Cette méthode paraîtra très utile à l'apprenant qui éprouve de réelles difficultés dans une notion précise. Il pourrait de ce fait bénéficier de l'aide des autres apprenants plus bons que lui ; de l'aide de l'enseignant. Il ne se sentira plus seul, abandonné. Au contraire, il sera motivé à apprendre, se sentira en confiance avec lui-même. Par conséquent, ses résultats vont s'améliorer et il se retrouvera au-dessus du seuil de réussite.

Le travail en groupe devrait se former en classe pendant les séances de l'évaluation sommative ou formative. Cette dernière évaluation amènerait l'enseignant, durant le

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processus du déroulement du cours, à créer les activités scolaires. Celles-ci offriraient l'occasion aux élèves d'échanger, de revoir ensemble leurs diverses erreurs afin de les corriger. Dans cette phase d'apprentissage, les élèves bénéficieraient les avis des uns et des autres. En effet, l'enseignant pourrait demander au groupe classe, au cours de la correction d'un devoir, par exemple, de proposer et de justifier la réponse proposée. Celui-ci va désigner leur présentant qui va lever son doigt pour proposer sa réponse. Un autre pourrait justifier le choix de cette réponse. Cette construction d'ensemble aboutira à un devoir corrigé; permettra aux apprenants de réguler, de se corriger. Ainsi, on aboutira aux meilleurs résultats.

Au vu de ces exemples, il se dégage une évidence : quand une façon de faire ne donne pas les résultats escomptés, il faut la changer, car il ne sert à rien de persister sur cette voie. Ce deuxième cours qui se fait par l'enseignant permettra aux élèves ayant ou pas trouvé de bonnes réponses de participer, de comprendre et de corriger leurs propres erreurs. Cette méthode améliorera les résultats des élèves.

V-2: L'apprentissage mémo technique des règles d'accord du participe passé

Le principe mémo techniques est une méthode utilisée dans le pré-primaire. Les enseignements le donnent sous forme de chant. Et, les enfants de trois à six ans arrivent, facilement à retenir une notion même s'ils ne comprennent pas parfois le sens de la leçon chantée. Pourtant, s'il s'avère que l'on établisse ce type d'enseignement dans les programmes scolaires du premier cycle, le problème ne se poserait plus. Car, ces apprenants, à la différence de ceux du préscolaire, savent lire et écrire même si le grand handicap reste la compréhension. D'ailleurs, l'enseignement par le chant est une pratique existante dans la pédagogie traditionnelle, à l'école primaire (CP-CM). L'instituteur enseignait les règles de français ou de mathématique aux élèves sous la forme d'un chant. Ces derniers devaient s'en servir au moment des évaluations (composition, exercices de classe ou à faire à la maison, examen). C'est en chantant qu'ils procédaient à la rétention auditive des règles apprises. Cela leur permettait de réussir l'évaluation.

La pratique de cette méthode est capable de résoudre les erreurs commises par les élèves ou les autres problèmes d'acquisition des règles de grammaire. Elle est pour l'élève un moyen de corriger ses erreurs

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V-3-Le respect du programme scolaire

Le programme scolaire est le plus souvent négligé par les enseignants qui ne cessent de se plaindre du temps. Et c'est l'une des causes qui témoignent des insuffisances relevées dans certains contenus des cours de français. Mais nous pensons que l'I.P.N établi les programmes scolaires en fonction de la masse horaire réservée à chaque discipline. Alors il est hors de question que les élèves se retrouvent en fin d'années avec huit notions en français. Certes le problème de grève s'oppose chaque année. Mais ce n'est pas une raison suffisante pour que les apprenants soient mal formés. Hors, beaucoup d'enseignants mènent d'autres activités extrascolaires, ce qui explique parfois leur absence. Par conséquent l'élève se retrouve, l'année suivante, en classe supérieure sans avoir vu telle ou telle notion.

De plus, l'enseignant devrait chercher à bien préparer son cours en choisissant un bon corpus. Celui-ci doit être accessible aux apprenants et faciliter leur compréhension. Le corpus dispose les éléments de fait que l'enseignant cherche à démontrer aux élèves. A cet effet, le corpus doit être en adéquation avec les objectifs du cours que l'enseignant s'est lui-même fixé.

L'enseignant devrait maîtriser son cours afin de ne pas propager des idées erronées lors de la participation des apprenants. Car il est là pour apporter sa connaissance aux élèves qui sont en cours de formation. Dans ce cadre, il ne doit pas chercher à diviser sa classe en s'intéressant uniquement aux élèves qui réagissent à ses sollicitations. Il doit faire preuve de neutralité en conviant tous ses élèves à participer au cours. Ces derniers prennent part au projet d'éducation et se sentent très concernés.

En outre, il est demandé à l'enseignant d'évaluer ses élèves si besoin, deux jours après une séquence d'apprentissage. Si nous lui suggérons cette façon d'agir c'est pour mettre l'apprenant dans de meilleures conditions d'apprentissage. Les chances de réussite des élèves se réduisent lorsque l'évaluation se fait deux à trois semaines après l'enseignement d'une notion. L'élève se retrouve avec un lot de leçons à apprendre. Lorsque l'évaluation est immédiate, l'élève a plus de chance de réussite. Car toutes les explications du cours sont encore intactes dans sa tête. De même, l'enseignant devrait apprendre à utiliser les consignes claires qui n'entravent pas le niveau de compréhension des élèves et qui sont en adéquation avec les objectifs qu'il veut atteindre. Cependant si l'enseignant constate que ses élèves ont du mal à lire les consignes, il doit, avant de programmer une évaluation, les apprendre à lire

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les consignes. Car la réussite d'une évaluation réside dans la bonne lecture des consignes. Lorsqu'elles sont mal interprétées, nous accusons l'échec.

Outre les mesures didactiques, s'ajoutent la méthode didactique. Elles convergent également vers les solutions susceptibles d'aider l'élève dans son apprentissage.

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CHAPITRE VI : LA METHODE DIDACTIQUE

Dans le souci d'améliorer la qualité des enseignements de grammaire et leur appropriation par les apprenants de niveau troisième, les enseignants de français devraient prendre un certain nombre de précautions. Celles-ci s'articuleront autour de l'enseignement du complément d'objet direct et de l'enrichissement des contenues de cours sur l'accord du participe passé.

VI-1: L'enseignement du complément d'objet direct

Revenir sur cet enseignement, c'est amener les élèves à reconnaître la place du COD et à l'identifier quand il représente un pronom complément ou un pronom relatif lors de l'accord des participes passés des verbes pronominaux de sens réfléchi, de sens pronominal ou du participe passé suivi d'un infinitif ou employé avec l'auxiliaire « avoir » ;

Discipline : Français

Activité : grammaire : l'enseignement du complément d'objet direct Niveau : 3ème

Durée : 50 minutes

Objectif général: Reconnaître le complément d'objet direct dans une phrase et donner sa

classe grammaticale.

Objectif spécifique :

Situer la place du COD par rapport au verbe dans une phrase;

De décliner la classe grammaticale du COD;

D'affecter les désinences qui conviennent au participe passé précédé d'un COD.

Pré-requis

L'élève est censé connaître les constituants du groupe verbal et les verbes transitifs directs.

Corpus

1-Les enfants étudient les leçons de grammaire.2-Que boit-il ? 3-Quel nouveau salon il a acheté! 4-Il les a punis ce matin. 5-La robe qu'elle a achetée est très courte. 6-Les vacanciers aimeraient voyager. 7-Je désire qu'elle recouvre sa liberté.8-Les mariés se demandent où sont passés les invités.9-Ma soeur sait ce qu'il décidera. 10- J'entends l'eau gazouiller dans le ruisseau.

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Texte de Carolle Biyeyeme Nguema

Questionnement

a-Pour trouver le COD dans une phrase, l'enseignant demandera aux élèves de poser la question quoi, qui après le verbe. b- Puis il leur demandera de souligner chaque COD identifié. C-Ensuite, il leur demandera d'indiquer sa place et sa classe grammaticale. d-Enfin, il demandera aux élèves de faire les observations au niveau de l'accord du participe passé.

a-Pour trouver le COD dans une phrase, nous posons la question quoi, qui après le verbe.

Exemples :

1-Les enfants étudient quoi ? Réponse: les leçons de grammaire.

2-Il boit quoi ? Réponse : que.

3-Il a acheté quoi ? Réponse : quel.

4- Il a punis qui ? Réponse: les.

5-Elle a acheté quoi ? Réponse: que.

6-Les vacanciers aimeraient quoi ? Réponse : voyager.

7-Je désire quoi ? Réponse: qu'elle recouvre sa liberté.

8-Les mariés se demandent quoi ? Réponse : où sont passés les invités.

9-Ma soeur sait quoi ? Réponse : ce qu'il décidera.

10-J'entends quoi ? Réponse : l'eau gazouiller dans le ruisseau.

b- Les COD identifiées dans les phrases ci-dessus sont :

1-les leçons de grammaire, 2- Que, 3- Quel, 4-les, 5- qu', 6-voyager, 7-où sont passés les invités, 8- qu'elle recouvre sa liberté, 9-ce qu'il décidera, 10-L'eau gazouiller.

c-Place et classe grammaticale du COD.

1-COD placé après le verbe. Il est un groupe nominal.2-COD placé avant le verbe. Il est un pronom interrogatif.3-Le COD placé avant le verbe est un pronom interrogatif.4-Le COD placé avant le verbe est un pronom personnel complément.5-Le COD placé avant le verbe est un pronom relatif.6-Le COD placé après le verbe est un verbe à l'infinitif.7- Le COD placé

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après le verbe est une interrogation directe.8-Le COD placé après le verbe est une proposition subordonnée complétive.9-Le COD placé après le verbe de la principale est une proposition subordonnée relative indéfinie.10-Le COD placé après le verbe est une proposition subordonnée infinitive.

d-Nous constatons que les participes passés employés avec l'auxiliaire « avoir » s'accordent avec le COD placé avant le verbe.

Formalisation

Le complément d'objet direct (COD) est un constituant du groupe verbal. Il est un élément de la phrase minimale qui ne peut, le plus souvent, être ni déplacé ni supprimé. Généralement le complément d'objet direct se place après le verbe (Les enfants étudient les leçons de grammaire). Toutefois, il y a des situations où nous le trouvons placé avant le verbe :

-dans les phrases interrogatives (2-Que boit-il ?) ;

-dans les phrases exclamatives (3-Quel nouveau salon il a acheté!).

Le complément d'objet direct varie au niveau de sa classe grammaticale : Il peut être :

1-un groupe nominal, 2 et 3- un pronom interrogatif, 4-un pronom complément, 5-un pronom relatif, 6-un verbe à l'infinitif, 7-une interrogation directe, 8- une proposition subordonnée complétive, 9- une proposition subordonnée relative indéfinie, 10- une proposition subordonnée infinitive.

Exercice d'application

L'enseignant demandera aux élèves d'identifier les COD contenus dans les phrases ci-dessous, puis leur demandera de les remplacer si possible par les pronoms qui conviennent. Attention aux accords des COD placé avant le verbe !

1-Vous trouverez l'exercice abordable=Vous le trouverez abordable. 2-Maman a acheté une jolie robe.=La robe que maman a achetée est jolie. 3-Elle affirme qu'elle ne rentrera pas ce soir à la maison.=Pas possible 4-Julie nettoie la cuisine.=Julie la nettoie.

1-Exercice de prolongement

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L'enseignant demandera aux élèves de terminer chaque phrase ci-dessus en ajoutant un COD :

1-Nos amis ont vécu....2-cet enfant désire... 3-Il ne sait pas...4-...observe-elle ?5-....enviez-Vous ?6-L'orage a déraciné...7-Les policiers....tabassé.8- l'apprenti écoute le piano...

Pour résoudre les insuffisances relevées dans les contenus de cours sur le participe passé, il serait judicieux d'enrichir les contenus didactiques, d'où les propositions des fiches pédagogiques suivantes.

VI-2: L'accord du participe passé employé avec l'auxiliaire avoir

Séquence 1: L'accord du participe employé avec l'auxiliaire « avoir »

Discipline : Français

Activité : Orthographe : l'accord du participe avec l'auxiliaire « avoir »

Niveau : 3ème

Durée : 50 minutes

Objectif général: Acquérir les connaissances théoriques et pratiques de la notion d'accord du

participe passé employé avec l'auxiliaire « avoir ».

Objectifs spécifiques : le cours sur l'accord du participe passé a pour objectif particuliers

d'amener l'élève à :

1-appliquer les règles d'accord du participe passé employé avec l'auxiliaire « avoir ».

2-identifier les cas d'invariabilité d'accord du participe passé employé avec l'auxiliaire

« avoir ».

Objectifs terminaux :

Au terme de ce cours, les élèves de niveau 3ème, ayant suivi cette séance de cours portant sur l'accord du participe passé, doivent prendre conscience de l'importance de maîtriser cette notion; doivent manipuler un certain nombre d'exercice pour découvrir les rouages d'accord du participe passé employé avec l'auxiliaire « avoir » et connaître ses différents cas d'accord; doivent pouvoir accorder le participe passé employé avec l'auxiliaire « avoir », justifier leur emploi et expliquer les cas d'invariabilité.

Pré-requis :

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L'élève ayant assisté à la séance de cours portant sur la distinction entre le participe présent et le participe passé sera capable de nous rappeler les caractéristiques d'un participe passé.

Corpus :

1-Il a remporté un trophée lors du festival du meilleur écrivain.

2-Papa et maman nous ont invités au restaurant ce soir. Des mangues, j'en ai sucé beaucoup.

3- Il a beaucoup venté au nord du Gabon en ce mois de juillet.

4-Mireille lui a parlé. Il devait voyager tôt ce matin: du moins je l'avais souhaité.

5-J'ai appréciée les fruits que tu m'as apportés.

6- Les choux que j'ai vu planter sont de bonne qualité.

7-Les joueurs que j'ai vus jouer sont de nationalité gabonaise.

8-Voici toutes les affaires qu'elle n'a pas pu conserver.

Texte de Carolle Biyeyeme Nguema

Déroulement du cours

a-Identifiez les participes passés dans chaque phrase et soulignez-les: remporté, invités, sucé, venté, parlé, souhaité, appréciée, vu, vus, pu.

b-Relevez-les auxiliaires qui sont précédés de ces participes passés : a, ont, ai, a, a, avait, ai, ai, ai, a

c. Quel constat pouvez-vous faire entre les différents types d'accord du participe passé employé avec l'auxiliaire « avoir » ?

+ Le participe passé employé avec l'auxiliaire « avoir »

Le participe passé employé avec l'auxiliaire « avoir » (invariabilité=non accord)

Le participe passé employé avec l'auxiliaire « avoir » ne s'accorde jamais avec le sujet : il est invariable.

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Exemple: Il a remporté.

sujet

Pp

-Il est invariable quand le complément d'objet direct est placé après le verbe Exemple: Il a remporté un trophée lors du festival du meilleur écrivain.

Sujet Pp COD

-Il est invariable quand le verbe n'admet pas de complément d'objet direct (verbe transitif direct et verbes intransitif)

Exemple: Mireille lui a parlé.

Sujet COI Pp

· Accord du participe passé employé avec l'auxiliaire « avoir » (accord)

-Le participe passé employé avec l'auxiliaire « avoir » s'accorde en genre et en nombre avec le complément d'objet direct placé avant le verbe :

Exemple: Papa et maman nous ont invités au restaurant ce soir

COD Pp

Accord du participe passé avec le COD, lacé avant le verbe.

· Accord du participe passé employé avec l'auxiliaire « avoir » et suivi d'un infinitif.

- Le participe passé, suivi d'un verbe à l'infinitif et employé avec « avoir » s'accorde si le pronom, placé avant le verbe est COD du verbe conjugué et sujet du verbe à l'infinitif.

Exemple: Les joueurs que j'ai vus jouer sont de nationalité gabonaise.

COD Pp Infinitif

+ Les cas de non accord du participe passé employé avec l'auxiliaire « avoir »

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Tableau n°29 : Questionnement

Différents cas

Exemples

Non accord

Le participe passé d'un verbe impersonnel employé avec « avoir » ne s'accorde pas avec le sujet.

Il a beaucoup venté au nord du Gabon en

Non accord

Pp

ce mois de juillet.

Le participe passé d'un verbe employé comme semi-auxiliaire et précédé de l'auxiliaire « avoir » ne s'accorde pas ni avec le sujet ni avec le COD, même si celui-ci est placé avant le verbe.

Voici toutes les affaires qu'elle n'a pas pu

Non accord

 

conserver.

Pp

COD

Le participe passé employé avec l'auxiliaire « avoir » ne s'accorde pas avec le COD, placé après le verbe lorsque celui-ci est un pronom adverbiale « en ».

Des mangues, j'en ai sucé beaucoup.

Non accord

COD Pp

Le participe passé employé avec « avoir » ne s'accorde pas avec le COD, placé avant le verbe lorsque celui-ci est un pronom neutre « l', le ayant la valeur de « cela »).

Il devait voyager tôt ce matin: du moins je l'avais souhaité.

Non accord

COD Pp

Le participe passé, suivi d'un verbe à l'infinitif et employé avec l'auxiliaire « avoir » ne s'accorde pas si le pronom, placé avant le verbe est COD de l'infinitif.

Les choux que j'ai vu planter sont de

Non accord

COD Pp Infinitif

bonne qualité.

Formalisation

Le participe passé employé avec l'auxiliaire « avoir » ne s'accorde jamais avec le sujet ni avec le COD placé après le verbe. Aussi, le participe passé employé avec l'auxiliaire « avoir » ne s'accorde pas avec le COD lorsque celui-ci, placé avant le verbe est un pronom neutre (le, l'), un pronom adverbial (en); avec le pronom « que » lorsqu'il est COD de l'infinitif, placé avant le verbe; lorsqu'il est employé comme semi-auxiliaire ou comme un verbe impersonnel. Toutefois, il s'accorde avec le COD si seulement si celui-ci est placé avant le verbe ou est COD du verbe conjugué et sujet du verbe à l'infinitif.

N.B : Pour réaliser un bon accord du participe passé employé avec l'auxiliaire « avoir », il nécessite de rechercher la place et la nature du COD. Quand il est placé après le verbe le problème ne se pose pas. Mais placé avant le verbe, il nécessite de voir si le pronom

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neutre ou un pronom complément (l', le) ; le pronom adverbial (en) ou le pronom relatif « que » représente un COD. Si c'est le cas, il faut prendre la peine d'analyser la phrase, de chercher la nature du COD. Car il arrive parfois que le pronom complément (l') représente l'idée de la proposition précédente ; que le pronom adverbial soit un complément de détermination ou bien que le pronom relatif (que) joue le rôle de complément circonstanciel. Aussi, pour qu'il n'y ait pas accord, il convient de constater que le participe passé soit un verbe impersonnel, intransitif, transitif indirect ou un semi-auxiliaire (pouvoir, savoir, vouloir, devoir, croire, valoir, permettre, prévoir, dire, penser...) et ait pour complément un infinitif sous-entendu.

S'ajoutent sur cette liste les participes passés des verbes avoir à, donner à, laisser à, suivis d'un infinitif et précédé d'un COD. Ils ne s'accordent pas quand celui-ci est complément de l'infinitif.

2) Evaluation immédiate :

Consigne : l'enseignant demandera aux élèves de justifier l'accord du participe passé dans chacune de ces phrases.

1-Les légumes, j'en ai vendu au marché.

=Vendu Ce participe passé ne s'accord pas parce que le COD, placé après le verbe est un

pronom adverbial « en ».

2-Quelle histoire avez-vous contée aux enfants ?

=Contée ce participe passé employé avec l'auxiliaire « avoir » s'accorde avec le COD

(Histoire), placé avant le verbe.

3-Les ouvriers de Sovogue sont fâchés parce qu'ils n'ont pas été payés depuis trois mois.

=Fâchés et payé Ces participes passés s'accordent avec leurs sujets respectifs car ils sont

employés avec l'auxiliaire « être (sont, ont été)».

4-Les élèves ont pris des vacances au mois de juillet.

=Pris Le participe pris, employé avec l'auxiliaire « avoir » ne s'accorde pas avec le COD

(des vacances), placé après le verbe.

5-Les jouets que j'ai vu acheter vont aller à l'orphelinat.

80

=Vu Ce participe passé suivi d'un infinitif et employé avec l'auxiliaire « avoir » ne

s'accorde pas avec le COD (que), placé avant le verbe parce que celui-ci est COD de l'infinitif.

Texte de Carolle Biyeyeme Nguema

2) Prolongement

a) Exercice 1

Consigne : L'enseignant demandera aux élèves corriger les participe passé mal orthographiés dans le texte et de les justifier.

L'épidémie Ebola a envahie le sud du Gabon. Beaucoup d'enfants sont tombés malades. Les parents démunis n'ont pas pus conduire leur progéniture à l'hôpital de Franceville. Il a fallu interpeller l'assistance sociale pour prendre ces cas en charge. Les ambulances sont arrivées prendre les malades pour les conduire aussitôt à l'hôpital. Ces voitures de secours que j'avais regardé disparaître, allaient de vive allure. Cette épidémie attaquait d'autres régions, mais je ne l'avais pas sue.

Texte de Carolle Biyeyeme Nguema

b) Exercice 2 : l'enseignant demandera aux apprenants de faire correspondre chaque accord du participe passé, souligné, à la règle d'accord qui convient. Il leur demandera de faire attention à la place du COD et ses différents cas d'accord avec le participe passé.

Tableau n°30 : exercice d'application

Types d'accord du pp avec « avoir »

Règle attendue

1-Il lui a raconté

1-Le participe passé employé avec l'auxiliaire

« avoir » ne s'accorde pas lorsque le COD, placé avant le verbe, est COD de l'infinitif.

 

2-Les jouets qu'elle a achetés sont jolis

2-Le participe passé employé avec l'auxiliaire

« avoir » ne s'accorde pas avec le COD, placé avant le verbe, qui représente le pronom adverbial « en ».

 

3-Les résultats que j'ai vu afficher provenaient de

3-Le participe passé des verbes semi-auxiliaire ne

 

81

notre centre examen.

s'accorde pas.

4-Les américains que j'ai vus arriver sont des

4-Le participe passé employé avec l'auxiliaire

« avoir » ne s'accorde pas avec le pronom neutre « l' » équivalent de cela

touristes.

5-Ces chansons, j'en ai écouté sur mon ordinateur.

5-Le participe passé employé avec l'auxiliaire

« avoir » ne s'accorde jamais avec le sujet, mais s'accorde avec le COD seulement si celui-ci est placé avant le verbe.

 

6-Maman devait rentrer du voyage ce matin, en tout cas je l'avais pensé

6-Le participe passé employé avec l'auxiliaire

« avoir » s'accorde lorsque le COD, placé avant le verbe, est COD du verbe conjugué et sujet de l'infinitif.

 

7-C'est la vie que j'aurai voulu mener.

7-Le participe passé employé avec l'auxiliaire

« avoir » ne s'accorde avec le COI.

 

Texte de Carolle Biyeyeme Nguema

VI-3: L'enseignement sur l'accord du participe des verbes pronominaux

Séquence 2: L'accord du participe des verbes pronominaux

Discipline : Français

Activité : Orthographe : L'accord du participe des verbes pronominaux

Niveau : 3ème

Durée : 50 minutes

Objectif général: le présent cours vise à faire acquérir aux élèves de niveau 3èmedes

connaissances théoriques et pratiques de la notion d'accord du participe passé des verbes

pronominaux.

Objectifs spécifiques : Acquérir les connaissances théoriques et pratiques de l'accord du participe passé.

-Appliquer les principes et les règles d'accord du participe passé des verbes pronominaux. Objectifs terminaux :

Au terme de ce cours, les élèves de niveau 3ème, ayant suivi cette séance de cours portant sur l'accord du participe passé des verbes pronominaux, doivent prendre conscience

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de l'importance de maîtriser cette notion; doivent manipuler un certain nombre d'exercices pour découvrir les rouages d'accord du participe passé des verbes pronominaux, connaître les différentes règles d'accord; doivent pouvoir accorder le participe passé des verbes essentiellement pronominaux, des verbes pronominaux réfléchis et réciproque; justifier leur emploi et expliquer les cas d'invariabilité.

Pré-requis : Ils savent accorder le participe passé employé avec l'auxiliaire « être» et « avoir »; reconnaissent le verbe pronominal.

Présentation de l'accord du participe passé des verbes pronominaux

Dans cette partie, nous abordons l'accord du participe passé des différents verbes pronominaux annoncés dans notre objectif général.

Corpus :

1-Les filles se sont évanouies sur la plage.2-Les enfants s'étaient rendu compte de leur erreur qu'ils demandèrent pardon à leurs parents.3-La bouteille s'est vidée progressivement.4-Elles se sont tressées tout le weekend.5-Ils se sont envoyé des messages.6-Les robes que je me suis achetées me vont parfaitement.7-Les enfants se sont souri.8-Elle s'est fait accompagner.9-Elle s'est sentie rajeunir depuis qu'elle a commencé les massages.10-Les lauréats se sont entendu féliciter par l'assistance.

Texte de Carolle Biyeyeme Nguema

Tableau n°31: questionnement

Questionnement

Réponses attendue

1-Identifiez et relevez les participes passés dans

chaque phrase.

Evanouies, rendu, vidée, tressées, envoyé achetées,

souri, fait, sentie, entendu.

 

Ces participes passés s'emploient avec quel

auxiliaire ?

Ils s'emploient avec l'auxiliaire « être ».

Comment appelle-t-on le pronom qui précède chaque participe passé.

Le pronom qui précède chaque participe passé est appelé : pronom réfléchi « se, s'É ».

Quels sont les autres pronoms réfléchis que vous connaissez ?

Ces autres pronoms réfléchis sont : me, te, nous, vous, s', t'É

Comment appelle-t-on un verbe qui se conjugue avec un pronom réfléchi ?

Il s'agit d'un verbe pronominal.

Qu'est-ce qu'un verbe pronominal ?

C'est un verbe qui se construit avec un pronom

83

 

complément de la même personne que le sujet, appelé pronom réfléchi.

Observez le pronom réfléchi « se » dans la première phrase, donnez sa fonction et déclinez le type de verbe pronominal dont il s'agit.

1-Les filles se sont évanouies sur la plage.

P.R Pp

Le pronom réfléchi « se » n'a pas de fonction. Car le verbe s'évanouir ne peut se conjuguer sans ce pronom, voilà pourquoi on parle de verbes essentiellement pronominaux.

Observez la troisième phrase, donnez sa voie. Puis la fonction du pronom réfléchi « se ».Enfin, identifiez type de verbe pronominal présent dans cette phrase.

3-La bouteille s'est vidée progressivement.

P.R Pp

Cette phrase est à la voix passive. Le pronom réfléchi « se » n'a pas de fonction et le sujet subit l'action. Ainsi on parlera de verbe pronominal passif.

Pour trouver la fonction du « se » posez la question après le verbe comme si celui-ci était conjugué avec l'auxiliaire « avoir ». De quel type de fonction s'agit-il ? comment l'action est-elle exercée par le sujet ? Quel type de verbe pronominal avons -nous ?

4-Elles se sont tressées tout le weekend

COD P.p

Question : elles ont tressé qui ? Réponse : -elles ont tressé « se » (mis pour elles-mêmes). Le pronom

« se » a pour fonction COD. Il s'agit du sujet qui
exerce l'action sur lui-même. Ainsi, on parlera du verbe pronominal réfléchi.

Pour trouver la fonction du « se » posez la question après le verbe comme si celui-ci était conjugué avec l'auxiliaire « avoir ». De quel type de fonction s'agit- il ? comment l'action est-elle exercée par le sujet ? Quel type de verbe pronominal avons -nous ?

5-Ils se sont envoyé des messages

COI P.p

Question : Ils ont envoyé les messages à qui ?

Réponses : a (ils) a envoyé les messages à b (ils), b aussi a envoyé les messages à a. Le pronom réfléchi « se (ils)» est COI et l'action est exercée sur chacun des sujets. Donc il n'y a pas accord du participe passé.

Quel constat général pouvons-nous faire ?

Nous constatons que les pronoms réfléchis des verbes

essentiellement pronominaux et les verbes
pronominaux passifs n'ont pas de fonction. Tandis que les pronoms réfléchis des verbes pronominaux réfléchis et réciproques ont plusieurs fonctions. Ils sont tantôt COD, tantôt COI.

85

Formalisation

Les verbes essentiellement pronominaux et les verbes pronominaux à sens passifs sont des verbes qui se construisent avec un pronom réfléchi sans fonction grammaticale par rapport au verbe. Ils s'accordent en genre et en nombre avec le sujet. Celui-ci fait partie intégrante du verbe. Tandis que le pronom des verbes pronominaux réfléchis et des réciproques peut être complément d'objet direct (4-Elles se sont tressées tout le weekend) ou complément d'objet

indirect COD P.p.

(5-Ils se sont envoyé des messages.)

COI P.p.

Pour bien accorder le participe passé d'un verbe pronominal à sens réciproque et à sens réfléchi à un temps composé, donc avec l'auxiliaire « être », il suffit de suivre les mêmes règles d'accord que s'il était employé avec l'auxiliaire « avoir », c'est-à-dire qu'il s'accorde avec le COD placé avant le verbe. Il convient donc de rechercher la fonction du pronom réfléchi (se, te, nous, vous, t', s', meÉ) en posant la question quoi, qui après le verbe.

Exemple: Elles se sont tressées tout le weekend.

COD P.p.

Question : elles ont tressé qui ? Réponse : elles ont tressé elles, elles aussi ont tressé elles. Le

pronom « se » a pour fonction un COD. Sens réciproque

En outre, pour réaliser l'accord du participe passé d'un verbe pronominal suivi d'un infinitif, il serait judicieux de rechercher d'abord le sujet de la proposition infinitive.

a) Le participe passé s'accorde en genre et en nombre quand le sujet du verbe pronominal est aussi sujet de l'action exprimée par l'infinitif :

Exemple : 9- Elle s'est sentie rajeunir depuis qu'elle a commencé les massages de corps.

sujet COD Pp Infinitif

(Elle a senti qu'elle rajeunissait.)

b) Le participe passé du verbe pronominal suivi d'un infinitif ne s'accorde pas quand le sujet du pronominal subit l'action exprimée par l'infinitif:

Exemple: 8-Elle s'est fait accompagner. (Quelqu'un avait accompagné elle).

84

Sujet

Pp Infinitif

10-Les lauréats se sont entendu féliciter par l'assistance. (Ils ont entendu que l'assistance les

sujet Pp Infinitif

félicite).

N.B: Il existe d'autres cas de verbes essentiellement pronominaux (n'existant qu'à la forme pronominale ou changeant de sens en devenant pronominaux) qui ne s'accordent pas avec le sujet : se plaire, se complaire, se rire de, se jouer, se rendre compte de.

Exemple: 2-Les enfants s'étaient rendu compte de leur erreur qu'ils demandèrent pardon à

leurs parents.

P.R P.p

En outre, le participe passé des verbes pronominaux réciproques ou réfléchis ne s'accordent pas :

- si le COD est placé après le verbe. Exemple :

5-Ils se sont envoyé des messages.

COI Pp. COD

- Lorsqu'il n'y a pas de COD exprimé et quand le pronom réfléchi est un COI. Exemple: 7-Les enfants se sont souri.

COI Pp

Toutefois, le participe passé des verbes pronominaux réciproques ou réfléchis s'accordent si seulement si le COD est placé avant le verbe :

Exemple : 6-Les robes que je me suis achetées me vont parfaitement.

COD COI Pp

5-Ils se sont envoyé les messages.

COI Pp. COD

c-Les verbes pronominaux à sens passif

Ce sont les verbes qui, à la forme passive, sont précédés d'un pronom réfléchi (se). Ce pronom n'a pas de fonction. En outre, dans ces verbes pronominaux de sens passif, l'action est subie par le sujet.

Exemple : 3-La bouteille s'est vidée progressivement.

86

4) Exercice d'application Exercice : 1

1-L'enseignant demandera aux apprenants de compléter comme il convient les participes passés soulignés, en indiquant le type de verbe pronominal utilisé.

1-Elle s'est sent... triste après le départ de ses enfants.2-Mireille s'est f...trahir par son amie qui ne veut plus d'elle.3-Les jeunes délinquants se absten...de fumer dans les rues.4-Nicolas et Léa se sont communiq... par courrier.5-Les enfants se sont ri... des conseils de leurs parents.6- « Je me suis félicit...! » dit-elle.

Texte de Carolle Biyeyeme Nguema

Les élèves seront évalués sur la base des réponses ci-dessus :

1-Elle s'est sentie (verbe pronominal réfléchi). 2-Mireille s'est fait (verbe pronominal passif).3-Les jeunes délinquants se sont abstenus (verbe essentiellement pronominal).4-Nicolas et Léa se sont communiqué (verbe pronominal réciproque).5-Les enfants se sont ri (Verbe essentiellement pronominal).6-Je me suis félicitée (verbe pronominal réfléchi) de ma réussite.

4) Prolongement

Exercice: 1- L'enseignant demandera aux élèves de donner la fonction du pronom réfléchi en gras et de justifier l'accord ou de l'absence d'accord du participe passé dans chacune des phrases ci-dessous:

1-Les cadeaux que les enfants se sont partagés proviennent de la fondation des orphelins.

2-Les vitrines se sont cassées soudainement.

3-Lilian et Léo ne se sont pas adressé la parole pendant la cérémonie.

4-Laurence s'était joué de son ami.

5-Elle s'est sentie vieillir et s'est vu proposer une potion de rajeunissement.

6-« T'es-tu souvenue de ton passé ? » posa-t-elle la question.

Texte de Carolle Biyeyeme Nguema

87

CONCLUSION

L'étude menée a procédé à la recherche de l'usage particulier de l'accord du participe passé chez les élèves de niveau 3ème. Elle avait pour objectif d'analyser les productions des élèves. Elle s'articule autour de quatre phases. La première s'est appuyée sur le dépouillement statistique des résultats bruts. S'agissant de la deuxième phase, elle débouche sur la caractérisation des erreurs. La troisième phase, quant à elle, a consisté à interpréter la vision procédurale des élèves. Enfin, nous donnons dans la quatrième phase, les mesures de régulation.

Cette étude a pu se construire grâce à une démarche quantitative que nous avons eu recourt et qui s'est appuyée autour de deux instruments de mesure: les items à choix multiple (Q.C.M) et les cours portant sur l'enseignement du participe passé. Ces deux instruments nous ont été utiles dans l'enquête de terrain menée au collège André Gustave Anguille, au lycée classique de Libreville et au collège Louis Bigmann. Notre étude s'est construite autour de trois parties.

La première partie présente, de façon détaillée, le déroulement de l'enquête réalisée auprès de 162 élèves, issus respectivement des trois établissements cités supra. En effet, notre enquête s'est déroulée au mois d'avril et au mois de mai 2014. Nous avons, pendant la première période de l'enquête distribué un Q.C.M. comportant 24 exercices, axés sur les différents cas d'accord du participe passé, à chaque élève de niveau 3ème desdits établissements.

La deuxième partie qui se focalise essentiellement sur l'analyse des productions des élèves s'est d'abord intéressée au dépouillement des résultats bruts. Ensuite elle a débouché sur la classification des erreurs pour ainsi repérer ou identifier les faiblesses des élèves lesquelles devra s'exercer la remédiation ou la régulation. Ces erreurs proviennent des choix des réponses et des justifications de celles-ci, données par les élèves.

La recherche de l'usage particulier de l'accord du participe passé auprès des élèves de niveau 3ème consistait à voir comment les élèves, à partir de leurs représentations et hypothèses personnelles, parviennent à résoudre un problème posé. Dans cette perspective, nous avons d'abord analysé les réponses choisies par les élèves. Et, nous avons constaté que les élèves des établissements de notre choix, commettaient tous les mêmes erreurs d'accord du participe passé. Il s'agit des erreurs dues à la confusion des infinitifs en « er » et les

88

participes passé en «é» ; à la mauvaise attribution des morphèmes finaux aux participes passés employé avec l'auxiliaire « avoir » et l'auxiliaire « être » ; aux confusions des désinences verbales affectées aux participes passés des verbes pronominaux. Les erreurs en rapport avec les réponses des apprenants proviennent de leurs multiples justifications. Celles-ci traduisent leur cheminement cognitif.

En outre, nous avons constaté que les justifications aussi renferment les erreurs. En effet, les apprenants procédaient à l'usage inattendu de la règle d'accord du verbe avec le sujet; à la règle erronée de l'accord du participe passé employé avec « avoir », de l'accord du participe passé avec le sujet, du participe passé des verbes pronominaux; à l'application inattendue de l'accord du participe passé avec le COD, du participe passé avec le sujet. Les erreurs contenues dans les justifications des élèves seraient également dues aux obstacles didactiques.

Enfin, dans notre troisième partie, nous proposons les mesures de remédiation susceptibles d'amener les élèves à maîtriser les différentes règles et cas d'accord du participe passé, à utiliser de bonnes méthodes capables de leur permettre de réaliser moins d'erreurs dans leur production. Au travers de ces solutions, l'enseignant trouvera ici, les stratégies de régulation mises en place pour l'efficience d'un mécanisme éducative.

Nous avons rappelé les différentes difficultés sur lesquelles butent les élèves. L'enseignant de français devrait s'appuyer sur ces erreurs afin d'aider les élèves à ne plus en commettre. Car, c'est en analysant ces difficultés qu'il pourra orienter son cours en l'adaptant aux besoins de ses apprenants. Il va s'en servir pour amener ses élèves à appréhender facilement l'accord du participe passé.

Etant donné que le retour sur les enseignements déjà donnés en classe ne suffit pas pour améliorer l'efficacité de l'action pédagogique ou de la régulation proprement dite, nous pensons mettre en place des cellules d'étude dans les différents établissements de Libreville. Elles permettront aux élèves rencontrant des problèmes en français de passer un stage de remise à niveau en grammaire française. Selon les différentes difficultés décelées chez chacun des élèves, nous demanderons aux élèves de faire les cours de rattrapage, de soutien ou de renforcement. Au cours de ces rencontres, les élèves pourraient travailler en groupe, repérer leurs propres erreurs et les corriger en même temps.

89

En plus de ces mesures didactiques, s'ajoute la méthode didactique. Elle constitue la partie de la grammaire qui s'occupe de présenter du point de vue de la norme, les contenus linguistiques propres à une langue; les contenus des disciplines de chaque cours et par niveau, d'où parle-t-on de la didactique des disciplines scolaires qui s'élabore autour d'un projet d'enseignement et d'apprentissage3. Pour une bonne méthode didactique, nous exhortons les enseignants à veiller au bon choix du corpus qui est l'élément moteur du cours de la grammaire française. Celui-ci doit être en adéquation avec le cours que nous voulons faire passer auprès des apprenants. Il faudrait que ces derniers arrivent à comprendre et à manipuler le corpus avant de déboucher sur la formalisation. A la fin du déroulement du cours, l'enseignant doit de ce fait procéder à l'évaluation immédiate en proposant des exercices d'application aux élèves. Cela est essentiel dans la mesure où l'enseignant, après chaque séance de cours, doit chercher à se rassurer que les élèves ont compris ou pas la leçon du jour.

Le dernier élément qui vient clôturer notre étude est la nouvelle orientation que nous avons donnée à l'enseignement de l'accord du participe passé. L'enseignant de français doit chercher à étoffer les cours de grammaire, présenter les exercices mémo techniques pour amener les élèves à intérioriser les règles d'accord du participe passé.

Au sortir de cette analyse, nous avons observé que l'accord du participe passé employé avec l'auxiliaire « avoir » et l'accord du participe passé des verbes pronominaux bien que distincts, avaient certains points en commun. En effet, tous deux ne s'accordent pas lorsque le COD se trouve après le verbe ou lorsque le COD, placé avant le verbe, est COD de l'infinitif. Toutefois, ils s'accordent lorsque le COD est placé avant le verbe, est COD du verbe conjugué et sujet de l'infinitif.

Cette étude ne saurait être complète à cause de quelques manquements constatés. Le domaine de la grammaire est si vaste que nous ne pourrions pas tout développer. Nous nous sommes seulement intéressée à décrire les productions des apprenants afin de repérer les erreurs d'accord du participe passé. Nous les avons analysées dans le but de comprendre leur cause et de pallier le problème. De ce fait, nous avons compris que les élèves ne parviennent pas à bien accorder le participe passé parce qu'ils ne maîtrisent pas les différentes règles d'accord de cette notion.

3 ) Cours de pédagogie générale et pratique dirigé par l'enseignant: M.Robert Angoué Ndoutoume, CAPES 1.

90

Ainsi, nos hypothèses de départ lesquelles, les élèves sembleraient ne pas maîtriser l'accord du participe passé employé avec l'auxiliaire « avoir » et celui des verbes pronominaux; la non-maîtrise du participe passé par les apprenants de niveau 3ème peut se lire à partir des justifications qu'ils donnent ; certains insuffisances pourraient être influencées par la façon dont le participe passé est enseigné par certains praticiens, ont été vérifiées.

BIBLIOGRAPHIE

91

Manuels de grammaire

Charaudeau P. 1992, Grammaire du sens et de l'expression, Hachette livre.

Cycle d'orientation des collèges, Grammaire pour les textes 3e, nouvelle collection « Plus-que-parfait », Edition Bordas, 1999.

IPAM, Grammaire du français 4e/3e, EDICEF, 1991.

Mauffrey A.et Cohen I.1990, Grammaire française 4e/3e, Pais, Hachette Livre, 1988. Monti P., Nony J-C., Tassard S. , Grammaire 6e, Hatier, 2000.

Ouvrages spécialisés

Cuq J.-P., Une introduction à la didactique de la grammaire en français langue étrangère, Didier, Paris, 1996.

Idiata D. F., Ces belles idées reçues sur les langues du Gabon, préface de Hombert Jean-Marie, Les points sur les i, Editions culturelles, 2009.

Peytard. J., Genouvrier.E, Linguistique et enseignement du français, préface de J.-Chevalier C., Librairie Larousse, Paris, 1970.

Ouvrages généraux

Arrivé M., Gadet F., Galmiche M., Grammaire d'aujourd'hui, « Guide alphabétique de linguistique française, Librairie Flammarion, Paris, 1986/.

Houdé O., La Psychologie de l'enfant « Que sais-je », 2004. Jaffré J.-P. et Fayol M., Orthographier, Paris, Puf, 2008.

Simard C., La grammaire pédagogique, Québec, Graficor, 2004.

92

DICTIONNAIRES

Dictionnaire de la linguistique « Quadrige /PUF, 2004.

Dubois J., Mathée Giacomo L.G., Dictionnaire de linguistique, Larousse-Bordas/VUEF, 2002.

Girodet J., Dictionnaire: Bordas des pièges et difficultés de la langue française, Bordas/VUEF, 2003.

Microsoft® Encarta® 2009. (c) 1993-2008 Microsoft Corporation.

MEMOIRES CONSULTES

Ntchandi Elewanye A.N. (2012) : Les difficultés orthographiques liées à la morphologie du nombre : cas de la classe de seconde, mémoire en vue de l'obtention du CAPES, Libreville, Ecole Normale Supérieure, inédit.

Ateba V, 1994, Les pratiques de l'évaluation du français dans les lycées et collèges du Gabon (les troisièmes et les terminales), travail de recherche pour la formation à la fonction d'inspecteur de l'enseignement secondaire, inédit.

Efoutame M. F., 2007 l'emploi des prépositions dans les copies de rédaction des apprenants de niveau 3ème : analyse et propositions didactiques, mémoire en vue de l'obtention du CAPES, Libreville, Ecole Normale Supérieure, inédit.

Medang Mbira R., 2011, Analyse des erreurs de surgénéralisation chez les apprenants de 5ème, mémoire en vue de l'obtention du CAPES, Libreville, Ecole Normale Supérieure, inédit.

Medza M'Ondo J., 2008, L'Analyse des erreurs en classe de troisième : cas des homophones grammaticaux, mémoire en vue de l'obtention du CAPES, Libreville, Ecole Normale Supérieure, inédit.

Nguiandougou I., 2011, Comment résoudre les difficultés rencontrées par les élèves de cinquième dans l'emploi des pronoms personnels (le, la, les, l', lui, leur) et des pronoms relatifs, mémoire en vue de l'obtention du CAPES, Libreville, Ecole Normale Supérieure, inédit.

93

Nkogo Menye M. B., 2006 « vers une didactique de la grammaire au second cycle : analyse des constituants de la phrase verbale » mémoire en vue de l'obtention du CAPES, Libreville, Ecole Normale Supérieure, inédit.

Pambou J.-A., 1997, Mémoire de D.E.A des sciences du langage: « Statut de l'erreur, processus cognitif et transposition didactique dans l'enseignement du français au Gabon. Le cas des constructions prépositionnelles en « de », « à » et « en », inédit.

Pambou J.-A., Les constructions prépositionnelles chez les apprenants de français langue seconde au Gabon : étude didactique, thèse de doctorat, Université Aix Marseille I, 2003, Tome 1.

SITOGRAPHIE

http:/www. Google, Enquête sur les accords du participe passé auprès d'un public de collégiens suisses, travaux réalisés par Nicolas Violi à l'Université de Fribourg, Suisse août 2006, consulté le 15 mars 2014 à 18 heures.

Liste des tableaux

94

Tableau 1: Nombre total des enquêtés...24 Tableau 2 : Question 1...33 Tableau 3 : Question 2...34 Tableau 4 : Question 3...35 Tableau5 : Question 4...35 Tableau 6 : Question 5...36 Tableau 7 : Question 6...37 Tableau 8... Question 7...37 Tableau 9 : Question 8...38 Tableau 10 : Question 9...38 Tableau 11 : Question 10...39 Tableau 12 : Question 11...40 Tableau 13 : Question 12...40 Tableau 14... Question 13...41 Tableau 15 : Question 14...41 Tableau 16 : Question 15...42 Tableau 17 : Question 16...43 Tableau 18 : Question 17...43 Tableau 19 : Question 18...44 Tableau 20 : Question 19...44 Tableau 21 : Question 20... 45 Tableau 22 : Question 21...45 Tableau 23 : 22...46. Tableau 24 : Question 23...47 Tableau 25 : Question 24...47 Tableau 26 : Nombre total des réponses...48 Tableau 27: Résultats résumant toutes les erreurs décelées dans les copies des élèves...51 Tableau 28 : Illustration des différents types d'erreurs de justification...53 Tableau 29 : Questionnement...78 Tableau 30 : Exercices d'application...80 Tableau 31 : Questionnement...82

95

ANNEXES

ANNEXE 1 CORRECTION DES EXERCICES DE PROLONGEMENT 1-Exercice de prolongement

L'enseignant demandera aux élèves de terminer chaque phrase ci-dessus en ajoutant un COD :

1-Nos amis ont vécu les moments difficiles. 2-cet enfant désire retrouver le chez lui. 3- Il ne sait pas nager. 4-Laquelle des lois observe-t-elle ? 5-Qu'enviez-Vous ?6-L'orage a déraciné les arbres fruitiers. 7-Les policiers l'ont tabassé.8- l'apprenti écoute le piano jouer.

Texte de Carolle Biyeyeme Nguema

2-Exercice

a)Consigne : L'enseignant demandera aux élèves corriger les participe passé mal orthographiés dans le texte et de les justifier.

L'épidémie Ebola a envahie le sud du Gabon. Beaucoup d'enfants sont tombés malades. Les parents démunis n'ont pas pus conduire leur progéniture à l'hôpital de Franceville. Il a fallu interpeller l'assistance sociale pour prendre ces cas en charge. Les ambulances sont arrivées prendre les malades pour les conduire aussitôt à l'hôpital. Ces voitures de secours que j'avais regardé disparaître, allaient de vive allure. Cette épidémie attaquait d'autres régions, mais je ne l'avais pas sue.

Envahie-participe passé correcte est=envahie : il n'y a pas accord parce que le COD est placé après le verbe. Ainsi, le participe passé employé avec l'auxiliaire « avoir » ne s'accorde pas avec le COD placé après le verbe.

Pus-participe passé correcte est=pu : ce participe passé est un semi-auxiliaire toujours suivi d'infinitif. Il reste toujours invariable.

Fallu-ce participe passé est correcte, car le participe passé d'un verbe impersonnel reste toujours

invariable.

Regardé-participe passé correcte est=regardées. Il y a accord parce que le participe passé « regardées » employé avec l'auxiliaire « avoir » s'accorde seulement si le COD est placé avant le verbe. Et celui-ci est « ces voitures de secours».

Sue-participe passé correcte=su. Lorsque le pronom (l') est l'équivalant de cela, il n'y a pas accord. Voilà pourquoi il n'y a pas accord.

b) Exercice 2 : l'enseignant demandera aux apprenants de faire correspondre chaque accord du participe passé, souligné, à la règle d'accord qui convient. Il leur demandera de faire attention à la place du COD et ses différents cas d'accord avec le participe passé.

Texte de Carolle Biyeyeme Nguema

96

Tableau n°32 : exercice d'application

Types d'accord du pp avec « avoir »

Règle attendue

1-Il lui a raconté

«

1-Le avant

participe passé employé avec l'auxiliaire
avoir » ne s'accorde pas lorsque le COD, placé le verbe, est COD de l'infinitif.

 
 

2-Les jouets qu'elle

a achetés sont jolis

 
 

2-Le

participe passé employé avec l'auxiliaire

 
 
 
 

« avoir » ne s'accorde pas avec le COD, placé avant le verbe, qui représente le pronom adverbial « en ».

3-Les résultats notre centre examen.

que j'ai vu afficher provenaient

 

de

3-Le participe passé des verbes semi-auxiliaire ne s'accorde

 
 
 

pas.

4-Les américains

que j'ai vus arriver sont des

 

4-Le

participe passé

employé avec l'auxiliaire

 
 
 

«

avoir » ne s'accorde

avec le « l' »

pas pronom

touristes.

 
 
 
 

équivalent

de cela.

 

5-Ces chansons, j'en ai écouté sur

mon

ordinateur.

«

5-Le

avoir

avant

s'accorde

participe passé
» ne s'accorde avec le le

verbe.

employé avec l'auxiliaire

jamais avec le sujet, mais COD seulement si celui-ci est placé

 
 
 
 
 
 
 
 

6-Maman devait rentrer du voyage l'avais

ce matin,

en tout

6-Le

« avoir verbe,

participe passé employé avec l'auxiliaire

» s'accorde lorsque le COD, placé avant le est COD du verbe conjugué et sujet de

cas je pensé

 
 
 
 
 

l'infinitif.

7-C'est la vie que j'aurai voulu mener.

 

7-Le

« avoir

participe passé employé avec l'auxiliaire

» ne s'accorde pas avec le COI.

 
 

Texte de Carolle Biyeyeme Nguema

3) Prolongement

Exercice: 1- L'enseignant demandera aux élèves de donner la fonction du pronom réfléchi en gras et de justifier l'accord ou l'absence d'accord du participe passé dans chacune des phrases ci-dessous:

1-Les cadeaux que les enfants se sont partagés proviennent de la fondation des orphelins.

- Les enfants ont partagé quoi ? Réponse=se qui a pour fonction un COD à qui ? Réponse= à se qui a pour fonction un COI. Le COD est le choix à faire, car lorsqu'un verbe non essentiellement pronominal correspond à un verbe transitif double (l'un d'objet direct, l'autre d'objet indirect, du type : donner quelque chose à quelqu'un), le participe passé s'accorde avec le nom C.O.D si celui-ci le précède.

2-Les vitrines se sont cassées soudainement.

-Se n'a pas de fonction dans cette phrase à la forme passive, car nous ne pouvons pas l'analyser. Le participe passé « cassées » est un verbe pronominal à sens passif, il employé avec l'auxiliaire « être » s'accordent en genre et en nombre avec le sujet auquel il se rapporte.

3-Lilian et Léo ne se sont pas adressé la parole pendant la cérémonie.

-Fonction de se : Lilian et Léo n'ont pas adressé la parole à qui ? Réponse à se ayant pour fonction un COI. Dans ce cas le participe passé « adressé » du verbe pronominal à sens réciproque ne s'accorde pas lorsque le pronom réfléchi « se » a pour fonction un COI.

4-Laurence s'était joué de son ami.

-Le pronom réfléchi « se » n'a pas de fonction, car il s'agit d'un verbe essentiellement pronominal suivi d'une préposition : se jouer de. Ainsi, le participe passé de ce verbe ( joué) ne s'accorde pas en genre et en nombre avec le sujet auquel il se rapporte. Il reste donc invariable.

5-Elle s'est sentie vieillir et s'est vu proposer une potion de rajeunissement.

-Le premier pronom réfléchi « s' » est un COD. Pour trouver cette fonction, nous avons posé la question suivante : elle a senti qui vieillir ? Réponse=se (elle-même). En plus de cela, le participe passé, sentie, verbe

97

pronominal suivi d'un infinitif s'accorde en genre et en nombre quand le sujet (elle) du verbe pronominal est aussi sujet de l'action exprimée par l'infinitif.

- Le second pronom réfléchi « s' » est un COI. La question que nous avons posée est la suivante : elle a vu proposer une potion de rajeunissement à qui ou bien elle a vu comment on proposer une potion à qui? Réponse = à se (à elle). Etant donné que le sujet du pronominal subit l'action exprimée par l'infinitif le participe passé du verbe pronominal suivi d'un infinitif ne s'accorde pas.

6-« T'es-tu souvenue de ton passé ? » posa-t-elle la question.

-Le pronom réfléchi « t'» n'a pas de fonction car le verbe essentiellement pronominal (se souvenir) ne peut se conjuguer sans ce pronom, voilà pourquoi on parle de verbes essentiellement pronominaux. Le participe passé « souvenue » du verbe essentiellement pronominal s'accorde en genre et en nombre avec le sujet auquel il se rapporte.

Texte de Carolle Biyeyeme Nguema

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TABLE DES MATIERES

DEDICACE

REMERCIEMENTS

Sigles et abréviations

SOMMAIRE

INTRODUCTION 7

PREMIERE PARTIE : 16

PRESENTATION DE L'ENQUETE ET DU CORPUS 16

CHAPITRE I- LA DEMARCHE EXPLORATOIRE DE L'ENQUETE 18

I-1 : L'univers d'enquête 18

I-1-1 : L'enquête 18

I-1-2 : Le déroulement de l'enquête dans les salles de classes. 19

I-2 : Les difficultés rencontrées 25

I-2-1 : les difficultés liées à l'élaboration du type d'exercice 25

I-2-2 : Les difficultés d'ordre temporel 25

CHAPITRE II- PRESENTATION ET JUSTIFICATION DU CORPUS 27

II-1 : Instruments de mesure choisis 27

II-1-1 : Questionnaire n°1 : QCM 27

II-1-2 : La progression 29

II-2 : Echantillon 30

DEUXIEME PARTIE: 31

DEPOUILLEMENT DU CORPUS ET 31

ANALYSE DES DONNEES 31

CHAPITRE III: DEPOUILLEMENT DES RESULTATS ET CARACTERISATION DES

TYPES D'ERREURS 33

III-1 : Dépouillement des résultats 33

III-1-1-Réponses des élèves: Résultats observés par question : 33

III-1-2-Justification des élèves: Résultats observés par question : 49

III-2 : Caractérisation des erreurs 51

III-2-1- Caractérisation des erreurs contenues dans le choix des réponses (par l'ensemble

des trois (3) établissements) 51

III-2-2- Caractérisation des erreurs contenues dans les justifications du choix des

réponses (par l'ensemble des trois (3) établissements) 52

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CHAPITRE IV : INTERPRETATION DES DONNEES RECUEILLIES 56

IV-1-Erreurs liées à la mauvaise identification du fait grammatical concerné 56

IV-2 -les erreurs liées aux représentations des apprenants. 62

IV-3: Les erreurs ayant un lien possible avec certains manquements dans les cours

dispensés 62

TROISIEME PARTIE : 66

PROPOSITIONS DIDACTIQUES 66

CHAPITRE V : LES MESURES DIDACTIQUES 68

V-1: La prise en compte des erreurs des élèves 68

V-2: L'apprentissage mémo technique des règles d'accord du participe passé 69

V-3-Le respect du programme scolaire 70

CHAPITRE VI : LA METHODE DIDACTIQUE 72

VI-1: L'enseignement du complément d'objet direct 72

VI-2: L'accord du participe passé employé avec l'auxiliaire avoir 75

VI-3: L'enseignement sur l'accord du participe des verbes pronominaux 81

CONCLUSION 87

BIBLIOGRAPHIE 91

Liste des tableaux 94

ANNEXES 95






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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille