B) Au-delà de la génération, le
genre
La publicité cherche à attirer le regard des
consommateurs, nous l'avons dit et redit ! Mais, ces potentiels consommateurs
de la marque défilant devant eux ont-ils tous les mêmes attentes
vis-à-vis d'un spot publicitaire ? Il semblerait que non.
Des attentes générationnelles certes, mais
genrées
Les potentiels consommateurs, friands de petits spots
vidéo sont plus ou moins attentifs aux scénarios qui
défilent sur leur écran. Leurs attentes en termes de
publicité et leur degré de sensibilité varient en fonction
de leur âge, de leur catégorie socio-professionnelle, mais
essentiellement de leur genre. Les femmes ne seront sûrement pas
attirées par les mêmes visuels que les hommes et vice versa.
« La représentation des femmes et hommes dans la
publicité est spécifique au sexe auquel elle s'adresse. La
nudité féminine pourrait ainsi être
considérée comme le moyen idéal d'exploiter la perception
masculine. Cependant, on constate que ceci est en fait rarement le cas. La
nudité féminine est en général plutôt
utilisée pour des produits féminins. La publicité
s'adresse aux femmes à propos de leur corps, particulièrement en
utilisant un métalangage qui parle du soi tel qu'il est vu par d'autres.
La stratégie qui est utilisée est basée sur
l'identification avec un « moi » normatif : « si tu veux
être comme moi, utilise ce produit »
76
La mise en scène de la sexualité dans les spots
publicitaires alimentaires : du côté de la réception -
Villien Perrine
ceci contredit donc l'idée reçue que l'image des
femmes est en général utilisée pour s'adresser aux hommes.
»45
Si les publicités à caractère sexuel
suscitent l'attention des hommes comme des femmes, l'impact escompté
n'est pas toujours vérifié. Le but étant d'attirer le
consommateur, le publicitaire use des émotions liées à la
sensualité et/ou à la sexualité. En revanche, ce qu'il
semble ne pas toujours prendre en compte, c'est que l'attention portée
au contenu sexuel (l'effet souhaité se trouve alors réussi) va
peut-être jouer sur l'attention accordée à la marque et
donc rendre la mémorisation du produit moins évidente. La mise en
scène de la sexualité répondrait donc aux effets voulus
par le publicitaire en ce qui concerne l'attraction, la captation de la cible,
mais paradoxalement, elle voilerait en même temps la marque vendue par le
spot.
Si l'on s'intéresse à présent aux
attentes des cibles visées par le publicitaire, on s'aperçoit que
d'une génération à une autre comme d'un sexe à
l'autre, les prospects sont plus ou moins sensibles à la mise en
scène de la sexualité et ne sont pas forcément
attirés par le même genre d'exposition des corps.
« Les prospects réagissent plus favorablement aux
annonces présentant un mannequin de sexe opposé. Plus
particulièrement, les hommes sont plus sensibles aux annonces
présentant des femmes nues. Quant aux femmes, elles apprécient
peu les publicités présentant des femmes nues trop parfaites
auxquelles il leur est difficile de s'identifier. Même si le produit
annoncé leur est destiné, les femmes considèrent que de
telles annonces ne visent qu'à séduire les hommes. En
général les femmes préfèrent davantage de
subtilité et moins de références explicites à la
sexualité : moins de nudité ou alors, plus d'esthétisme ou
d'humour. Enfin, le dernier facteur ayant une influence sur l'efficacité
des messages à caractère sexuel est l'âge du prospect : les
plus jeunes sont moins choqués et acceptent donc davantage de
provocation que leurs aînés. »46
Nous en revenons donc à la question de la cible, du
témoin, de la réception, facteur de l'efficacité du
message. La publicité chercherait à attirer une cible plus jeune,
moins choquée par la mise en scène de la sexualité. Est-ce
vraiment efficace ?
45 GRAMMER Karl. Sex and Advertisement : A tribute to Erwing
Goffman
46 JOANNIS Henri et BARNIER Virginie de. De la
stratégie Marketing à la Création Publicitaire
(3ème édition). Paris : Dunod, 2010. 471 p.
La mise en scène de la sexualité dans les spots
publicitaires alimentaires : du côté de la réception -
Villien Perrine
Des émotions spécifiques à
chacun
Mon enquête vient remettre en question les
précédentes affirmations tirées de mes lectures sur la
publicité et la sexualité. En effet, sur les quatre
interviewés de la tranche 18 à 25 ans, les deux filles de 19 et
21 ans se disent choquées par la pub des glaces Extrême.
![](La-mise-en-scene-de-la-sexualite-dans-les-spots-publicitaires-alimentaires-Du-cte-de-la-recep46.png)
« Elle me choque principalement à la fin quand on
voit le sein de ... de, quand on voit la clé au bout du sein ... »
Charline Bohler
« Ouais j'suis un peu choquée parce que je trouve
qu'ils en font des caisses pour une glace et y'a trop de signes, trop de
vulgarité et euh ... enfin ils parlent totalement d'autres choses
finalement et du coup ça rend pas du tout la glace » Alice
Hubert
Chez les jeunes cibles masculines en revanche, cette
publicité suscite plus d'indifférence. Ils admettent cependant
que le visuel peut effectivement choquer les âmes sensibles. La mise en
scène de la sexualité heurte donc certaines personnes du jeune
public, contrairement à ce que peut affirmer le précédent
passage tiré de, De la Stratégie Marketing à la
Création Publicitaire. De même, dire que la
génération précédente accepte moins la provocation
que ses enfants devient une affirmation erronée. En effet, si l'on reste
sur la publicité des glaces pour une étude judicieuse, sur les
quatre interviewés de la tranche des 35/45 ans, on peut relever ces
propos :
![](La-mise-en-scene-de-la-sexualite-dans-les-spots-publicitaires-alimentaires-Du-cte-de-la-recep47.png)
« Non elle ne me choque pas !! Franchement elle ne me
choque pas du tout ! Elle pourrait effectivement être choquante ne
serait-ce que dans la dégustation de départ et dans le fait
qu'elle croque dedans jusqu'à la fin, elle pourrait être choquante
éventuellement là-dessus mais comme je t'ai dit, je trouve que
les filles sont sympas, la pub est jolie donc ça ne me choque pas du
tout, non ! » Isabelle Torre
77
78
La mise en scène de la sexualité dans les spots
publicitaires alimentaires : du côté de la réception -
Villien Perrine
![](La-mise-en-scene-de-la-sexualite-dans-les-spots-publicitaires-alimentaires-Du-cte-de-la-recep48.png)
« Y'a rien qui me choque mais ce que je trouve
peut-être un peu déplacé c'est euh ... c'est à la
fin justement, comme tu disais que ça apparaissait peut-être pas,
c'est l'utilisation de la tronçonneuse, pour ouvrir le frigo euh... le
fait de tirer, y'a une forme de violence extrême. » Eric Barriol
Ou encore :
![](La-mise-en-scene-de-la-sexualite-dans-les-spots-publicitaires-alimentaires-Du-cte-de-la-recep49.png)
« A la fin ouais elle me choque un petit peu, les
dernières images ouais. Alors c'est très rapide mais ouais quand
même. » Chantal Grange
Les a priori de départ, donnés par la
documentation sur le sujet sont donc remis en question après une
enquête de terrain. L'âge de la cible reste un
élément à ne pas négliger, mais il est
également à mettre en relation avec le genre (homme/femme) et
éventuellement la profession. La culture, l'éducation, les
origines des consommateurs ont finalement un rôle essentiel à
jouer, pour tenter de définir l'impact de la mise en scène de la
sexualité dans les publicités alimentaires sur le spectateur.
|
18/25 ans
|
35/45 ans
|
Emotions
|
Femme
|
Homme
|
Femme
|
Homme
|
Indifférent
|
6
|
6
|
4
|
1
|
Amusé
|
8
|
-
|
4
|
6
|
Agacé
|
4
|
1
|
7
|
-
|
Choqué
|
3
|
-
|
-
|
-
|
Dégouté
|
1
|
-
|
1
|
-
|
Curieux
|
4
|
-
|
3
|
2
|
Autre
|
1 Jalouse
|
-
|
-
|
-
|
Tableau résultats des émotions de mon
échantillon vis-à-vis de pubs à caractère
sexuel. Cf. Annexe
La petite quantité de personnes interrogées sur
l'efficacité du message, dans le cadre de mon étude est
peut-être à relativiser, dans la mesure où elle ne permet
peut-être pas de faire
79
La mise en scène de la sexualité dans les spots
publicitaires alimentaires : du côté de la réception -
Villien Perrine
une généralité, toutefois les
résultats sont là. Les hommes de 18/25 ans se disent presque tous
indifférents face à un spot à connotations sexuelles,
alors que la majorité des hommes de 35/45 ans sont plus amusés
qu'autre chose, par les scénarios. Chez les filles en revanche, les avis
sont plus partagés. Est-ce dû au fait que la proportion de femmes
ayant répondu au questionnaire est plus importante que les hommes ?
Peut-être, peut-être pas ! Toutefois, les jeunes femmes de 18
à 25 ans semblent plus indifférentes et amusées que leur
aînées de 35/45 ans qui auraient davantage tendance à
être agacées face à ce genre se spot.
Les femmes semblent être plus sensibles et
réceptives à des scénarios mettant en scène la
sexualité, qu'à des scénarios dénués de
toutes représentations érotiques. Leurs émotions, face
à ce registre, sont plus variables que celles des hommes dont la
majorité est indifférente. Mais encore une fois, ces
résultats sont-ils effectifs et représentatifs dans la mesure
où les réponses masculines sont très faibles et
pèsent peu par rapport aux réponses féminines ? Qu'en
est-il à présent de l'attention portée à ce genre
de spots ?
L'exposition des corps présente des
divergences
Plus qu'une fracture intergénérationnelle, la
perception de la mise en scène de la sexualité dans les spots
publicitaires alimentaires est une fracture genrée.
Effectivement, les femmes ayant entre 18 et 25 ans se disent
plus sensibles à la mise en valeur des corps dans les spots à
connotations sexuelles que les hommes de la même tranche d'âge. En
revanche, chez les 35/45 ans, cette sensibilité reste à peu
près la même entre hommes et femmes. Le genre n'est donc pas un
facteur de différenciation de la sensibilité vis-à-vis de
spots de ce registre du côté de la génération des
35/45 ans.
Sur le fait que les individus soient plus attentifs à
un spot publicitaire alimentaire à caractère érotique, les
hommes de 18 à 25 ans sont catégoriques et ne se disent pas plus
attirés par ce genre de spot que par un autre plus classique
dénué de toute connotation sexuelle. Chez les filles de la
même tranche d'âge en revanche, les réponses sont plus
partagées sur la question et quasiment la moitié affirme
l'être contre une autre moitié affirmant ne pas l'être. Du
côté de leurs aînés, les femmes sont moins
partagées que les hommes et ne se disent pas plus séduites par un
spot à connotations sexuelles que par un spot « lambda » :
quinze femmes contre quatre qui s'avouent être plus réceptives
à ce registre. Chez les hommes, les avis sont moins catégoriques,
les deux tiers ne se définissent pas comme plus réceptifs face
à des spots mettant en scène la sexualité contre un tiers
qui affirme le contraire.
80
La mise en scène de la sexualité dans les spots
publicitaires alimentaires : du côté de la réception -
Villien Perrine
Enfin, les critères genre et génération
s'accordent pour dire que globalement, la mise en scène de la
sexualité dans un spot publicitaire alimentaire a plus de chance
d'influencer le consommateur qu'un film dénué de tout aspect
érotique.
Reflet de la société et pouvoir des
publicitaires
La cible, comme nous l'avons vu, est globalement en accord sur
le fait que les publicitaires ont un impact plus ou moins conséquent sur
les potentiels consommateurs. Les rapports sociaux de genre et d'âge le
reflètent effectivement. Si l'on croise ces deux variables, force est de
constater qu'hommes et femmes, âgés de 18/25 ans ou de 35/45 ans
sont conscients du pouvoir des publicitaires sur les
téléspectateurs.
Quant à savoir si la publicité présente
un reflet de la société, les atomes crochus sont moins
évidents et la perception diffère en fonction de l'âge,
d'une part, en fonction du genre, d'autre part.
Age
|
Sexe
|
OUI
|
NON
|
18/25 ans
|
Femme
|
22
|
5
|
Homme
|
5
|
2
|
35/45 ans
|
Femme
|
11
|
8
|
Homme
|
4
|
5
|
Ce tableau47 présente les réponses de
mon échantillon à propos de la question du reflet de la
société dans les spots publicitaires alimentaires. Les hommes de
18/25 ans sont assez catégoriques sur ce point en répondant
majoritairement par l'affirmative. Par contre, du côté de leurs
aînés, les avis sont plus partagés avec une plus grande
part accordée à la négation du reflet de la
société dans les publicités.
Autres perceptions chez les femmes, qui voient toutes un
reflet de la société, mais qui sont plus partagées en ce
qui concerne les générations. Effectivement, du côté
des étudiantes, on est plus sensibles à ce reflet de la
société, alors que chez les 35/45 ans, si l'on constate une
majorité de oui, les avis sont davantage partagés, donc moins
tranchés que les jeunes demoiselles.
47 La publicité reflète-t-elle la
société ? Réponses de l'échantillon : en annexe
![](La-mise-en-scene-de-la-sexualite-dans-les-spots-publicitaires-alimentaires-Du-cte-de-la-recep50.png)
« La consommation, elle change au fil des temps et y'a
des produits qui disparaissent donc ça fait forcément des
publicités en moins et inversement y'a des nouveaux produits qui
investissent le marché et y'a des pubs qui naissent... des produits qui
changent, des publicités qui vont donner envie d'acheter un produit et
donc de ce fait on va changer certaines de nos manières de consommer
mais en général c'est des produits qui existent
déjà et qui vont être mis en valeur pour qu'on les consomme
encore plus ou parce qu'on les consomme et qu'il faut encore plus les consommer
! Donc oui, c'est notre image. » Charline Bohler
« Après dans Extrêmes, ouais, c'est aussi la
société, Perrier aussi, ouais les autres, y'a une inspiration de
la société ouais. Extrêmes le besoin de se battre pour
obtenir ce qu'on veut, les Céréales ben on en mange pour se faire
plaisir, enfin, pour se procurer du plaisir ... Caprice des Dieux pour moi
c'est basé sur le système du couple donc oui c'est le reflet de
la société... » Cédric Ravel
« Ben si en fait un peu parce que tu as aussi des
éléments réels mais finalement ils mettent en
juxtaposition des ... des produits qui sont pas à leur place dans ces
contextes-là donc euh ... et puis honnêtement c'est aussi des
dialogues que tu trouverais pas dans une situation normale entre guillemets,
j'insiste bien sur le entre guillemets, et sur le normal, que j'ai mis entre
guillemets ... donc euh ... y'a un fond de vrai parce que ... il faut se baser
sur quelque chose mais après ils sont complètement partis en
vrille les mecs ... voilà ! » Thibaut Ferraro
« Si déjà tu pars de ça et
qu'après tu orientes un petit peu la pensée vers la
sensualité ou la sexualité ben c'est facile de s'identifier tout
de suite... à ce moment-là pareil quand tu dégustes une
glace et quand tu vois la nana qui déguste une glace ben ouais j'l'ai
déjà mangé comme ça, sérieux... »
Isabelle Torre
81
La mise en scène de la sexualité dans les spots
publicitaires alimentaires : du côté de la réception -
Villien Perrine
82
La mise en scène de la sexualité dans les spots
publicitaires alimentaires : du côté de la réception -
Villien Perrine
La publicité, si elle n'est pas le reflet exact de la
société, s'en inspire et facilite donc la capacité
à s'identifier, à se projeter dans le scénario, puis
à susciter des émotions fortes chez le consommateur qui, par la
suite, achètera ou non le produit. Une chose est sûre, la mise en
scène de la sexualité parle aux téléspectateurs.
Pour ce qui est du reflet de la société dans les
spots publicitaires, il semblerait bon d'interroger la double influence
émise dans certaines réponses : est-ce la société
qui se reflète dans les publicités, ou, la publicité qui
reflète notre société ? Est-ce que les publicités
et leurs supports ont impacté sur la façon d'agir des
consommateurs ou au contraire, n'est-ce pas la population qui, par sa
volonté de libération sexuelle (notamment avec Mai 68) a
médiatisé l'exposition foisonnante des corps ?
La cible, témoin de l'efficacité du message,
reste donc délicate pour tirer des conclusions sur l'efficacité
du spot publicitaire utilisant la mise en scène de la sexualité.
Nous pouvons très vite nous apercevoir que les différents visuels
suscitent des réactions diverses et variées, spécifiques
à chaque consommateur :
« L'efficacité de telles campagnes (sollicitant
des émotions fortes, en termes de sexualité et d'alimentation)
est difficile à évaluer dans la mesure où les visuels
génèrent de nombreuses réactions auprès du public
et alimentent alors une polémique qui va accroître de facto la
notoriété de la marque. En général ce type de
campagne se solde par une augmentation du chiffre d'affaires puisqu'une
clientèle nouvelle composée de jeunes va s'intéresser
à la marque. Cependant, les effets à long terme peuvent
être plus négatifs en particulier sur l'attitude à
l'égard de la marque. [...] Le choix de visuels choquants
évoquant le sexe n'est-il pas une manière de compenser un manque
de créativité du message publicitaire ?
Enfin, les campagnes utilisant la nudité explicite
posent problème, mis à part les problèmes éthiques
et de pertinence. En effet, pour attirer l'attention par ce biais, il faut
faire preuve d'audace, dépasser la norme, aller plus loin que le tabou
social. Une surexploitation de ce type de message rend les consommateurs peu
à peu insensibles. Ils finissent par percevoir ces visuels choquants
comme des images banales et ce type de campagne perd alors de son impact.
»48
La mise en scène de la sexualité dans les spots
publicitaires alimentaires, mais pas seulement n'auraient donc plus tellement
d'impact sur les téléspectateurs qu'ils soient
48 JOANNIS Henri et BARNIER Virginie de. De la
stratégie Marketing à la Création Publicitaire
(3ème édition). Paris : Dunod, 2010. 471 p.
La mise en scène de la sexualité dans les spots
publicitaires alimentaires : du côté de la réception -
Villien Perrine
hommes, femmes, jeunes ou d'un certain âge. Serions-nous
dans la banalisation ? Le manque de création des publicitaires rendrait
les potentiels consommateurs moins sensibles ?
Comme nous l'avons développé, le sexe et
l'aliment sont très souvent mis en relation, dans les spots
publicitaires. Leur capacité à susciter des émotions
fortes semble les rapprocher. Toutefois, la mise en scène de la
sexualité est utilisée à foison. Aujourd'hui, on vend tout
et n'importe quoi dans des contextes érotisés, même si le
degré d'exposition varie d'un spot à l'autre.
Est-ce une conséquence de l'évolution de la
société ? Les attentes des prospects ont-elles changé ?
Que souhaitent désormais voir défiler sur leurs écrans les
téléspectateurs ? L'impact de moins en moins effectif de la
sexualité serait-il dû à une évolution de la
sexualité en France ? De même, les spots publicitaires
auraient-ils évolué, passant d'une forte monstration,
favorisée par l'utilisation des codes du porno chic, à des
visuels plus sensuels et peut-être plus suggestifs ? Enfin, le choix du
média de diffusion de la publicité a-t-il un rôle à
jouer dans la séduction du téléspectateur ?
83
« Faire de la publicité,
c'est agiter un bâton dans l'auge à cochons.
»
Georges ORWELL
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La mise en scène de la sexualité dans les spots
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