CONCLUSION
Rappelons la problématique de cette étude :
« De la collecte au transfert des connaissances, ou comment capitaliser
les savoirs ? ».
Afin de répondre à cette problématique,
nous avons tenté d'expliquer la démarche d'une veille et ses
facteurs clés de succès, puis nous avons abordé le concept
du Knowledge Management et son lien avec la veille.
Dans un premier temps, il conviendra de retenir que cet outil
de surveillance permet aux entreprises de devenir proactives et de favoriser la
création et l'innovation. C'est en prenant conscience de son
environnement qu'elle pourra adapter sa stratégie à moyen-long
terme. De plus, Le cycle de veille est une notion cruciale car elle exprime
l'éternel recommencement, lié à l'apparition
perpétuelle de nouveaux besoins, entrainant ainsi de nouvelles
recherches à effectuer. En outre, il faudra éviter de basculer
dans l'espionnage industriel et être vigilant sur la
légalité des méthodes de collecte d'informations. Les
signaux faibles sont à prendre en considération mais ne doivent
pas entrainer une surinformation qui pourrait nuire au système. La
réussite d'un projet de veille repose sur le juste équilibre
trouvé entre les besoins et les moyens déployés, mais
également et surtout grâce à une culture de partage
à promouvoir au sein de l'organisation.
Dans un second temps, il faudra retenir que la gestion des
connaissances a trois objectifs principaux, à savoir : la capitalisation
qui consiste à valoriser le patrimoine intellectuel et à le
EM Strasbourg | De la veille stratégique à la
capitalisation des savoirs : le cas des Grands Moulins de Strasbourg
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maintenir à son plus haut niveau ; le partage qui vise
à faire profiter un maximum d'acteurs du savoir collecté ; et la
création qui consiste à développer de nouvelles
connaissances à partir de celles qui ont déjà
été stockées. Si ces objectifs s'inscrivent dans une
démarche plus large proposée par Ermine, notons tout de
même que la collecte d'informations issues de la veille, participe
activement au développement des connaissances. Elle est même
considérée comme l'un des outils majeurs de ce système.
Enfin, nous pouvons affirmer grâce à cette
étude qu'il est stratégique pour une entreprise de
s'intéresser à son patrimoine immatériel et plus
spécifiquement aux compétences et aux savoirs de ses
employés. Si la culture de partage devient un enjeu stratégique,
le développement d'une veille l'est tout autant. Ces deux concepts
complémentaires assureront le développement de la valeur de
l'entreprise et permettront de garantir un avantage concurrentiel.
Cependant, il est important de noter que ce travail correspond
à une prise de position, notamment quand il s'agit d'aborder la notion
de Knowledge Management. En effet, la définition de ce concept ainsi que
sa mise en application et ses outils, varient en fonction des auteurs. Le choix
s'est portée sur une approche mettant en avant le lien entre le
Knowledge Management et la veille stratégique.
Notons également, que les solutions mises en exergue
dans ce mémoire ne peuvent en aucun cas être extrapolées
à l'ensemble des entreprises. Chaque organisation est spécifique
et les concepts devront s'adapter aux situations.
Concernant la veille, c'est une notion qui fait partie
intégrante de l'Intelligence Economique, mais le format de ce
mémoire a empêché le développement de ce lien.
Il serait intéressant d'imaginer une étude plus
large, basée sur le concept d'Intelligence Economique, basculant ensuite
vers celui du Knowledge Management, puis vers d'autres notions comme la GPEC
(Gestion prévisionnelle de l'emploi et des compétences), la
gestion de la relation client, ou encore le management organisationnel.
Finalement on pourrait envisager de conceptualiser une démarche
permettant la gestion de l'ensemble des ressources immatérielles de
l'entreprise.
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