Graphique 1 : Adaptation par output
Graphique 2 : adaptation par innovation
Sur le graphique 1, à T1 l'agriculteur
réalise la culture 1 et engrange un profit A. à T2 il
est indifférent entre la culture 1et 2. A T3 il
réalise la culture 2 pour un profit C. Si par contre l'agriculteur ne
peut pas modifier ses cultures, à T3 il continuera à
réaliser la culture 1 et devra se contenter d'un profit D au lieu d'un
profit C qui est plus élevé. La ligne foncée
représente la relation d'équilibre de long terme entre
température et profit, c'est-à-dire l'utilisation la plus
rentable de la terre en fonction de la température (graphique
présenté par Mendelsohn, Nordhaus et Shaw, 1994). Sur le
graphique 2 en revanche l'adaptation consiste en une amélioration de la
productivité des cultures exploitées antérieurement au
réchauffement climatique.
G/ Concept de capacité d'adaptation
C'est la capacité d'ajustement d'un système face
aux changements climatiques (y compris à la variabilité
climatique et aux extrêmes climatiques) afin d'atténuer les
dommages potentiels, d'exploiter les opportunités ou de faire face aux
conséquences (GIEC 2007). La capacité d'adaptation du
système humain constitue donc l'aptitude d'une communauté
à planifier, à se préparer pour faciliter et mettre en
oeuvre des mesures d'adaptation en tenant compte de ses atouts
économiques,
H/ Réflexions et événements liés
aux changements climatiques
Il existe aujourd'hui un ensemble de preuves scientifiques
aboutissant à un monde en train de se réchauffer et à une
évolution du climat (GIEC, 2007). Des mesures réalisées
par la communauté scientifique internationale indiquent une hausse de
la température moyenne mondiale de l'ordre de 0,56 à 0,92°C
entre 1906 et 2005. Onze des quinze dernières années (1995-2010)
figurent parmi les douze années les plus chaudes depuis 1850, date
à laquelle ont commencé les relevés instrumentaux de la
température à la surface de la terre. Bien que les scientifiques
ne puissent expliquer avec certitude les raisons de cette tendance au
réchauffement, tout porte à croire qu'elle est liée
à l'accumulation dans l'atmosphère de dioxyde de carbone CO2
émis par la combustion des combustibles fossiles, comme le
charbon, le pétrole et le gaz naturel. Le réchauffement
causé par les activités de l'homme est aussi connu sous le nom
d'effet de serre. Fait inquiétant, les scientifiques s'accordent
à penser que dans l'hypothèse, qui pourrait bien se
révéler exact d'un doublement de l'équivalent
CO2 de l'ensemble des gaz à effet de serre,
l'atmosphère terrestre devrait encore se réchauffer de 1,4
à 5,8°C de 1990 à 2100 (IPCC). Ce serait un grand
bouleversement puisque, jamais la surface terrestre n'aurait connu une
température aussi élevée depuis que l'homme à
commencé de labourer la terre. Qu'il soit d'origine naturelle ou
humaine, le réchauffement prévu est considéré comme
l'une des plus graves menaces environnementales de notre époque, en
raison des impacts qu'il pourrait avoir sur toute la planète. Les
craintes toujours plus vives suscitées vers le milieu des années
70 par l'éventualité de changements climatiques provoqués
par l'homme sont à l'origine du regard différent porté
aujourd'hui sur le climat. Un certain nombre d'événements
extrêmes ont contribué à cette prise de conscience.
1972 : grave sécheresse en union
soviétique ; épisode el Nino au large des côtes
péruviennes.
1974 : réduction drastique de la production
alimentaire en Inde suite aux aléas climatiques.
1975 : vague de froid au Brésil ayant
endommagé les plantations de café.
1978 : grave sécheresse dans le sud-ouest du
Congo-Brazzaville ; réduction importante de la production
alimentaire et des niveaux des cours d'eaux du Kouilou du Niara de la Nianga,
de la Bouenza.
Vers les années 80, les catastrophes
météorologiques se firent plus courantes sur tous les continents
avec cette grave sécheresse qui toucha 34 pays au début des
années 80. La terre elle-même venait de donner un
sévère avertissement à l'humanité suite aux
atteintes graves sur l'environnement. La variabilité naturelle du climat
aurait pu à elle seule expliquer chacun des phénomènes,
mais leur nombre et leur fréquences sur une courte période ont
laissé penser à d'autres causes. Trois facteurs venaient
renforcer les craintes à cet égard : l'augmentation des
quantités de dioxyde de carbone et d'autres gaz à effet de serre
présents dans l'atmosphère, les menaces pesant sur la couche
d'ozone. Enfin, la croissance démographique et la consommation accrue
d'énergie et de ressource agricole qui en résulte. Face à
la problématique du changement climatique, on assiste au début
des années 80 à la mobilisation de la communauté
internationale.
1979 : première conférence mondiale sur le
climat ; l'organisation météorologique mondiale (OMM), le
conseil international des unions scientifiques (CIUS) et le Programme des
Nations Unies Pour l'environnement (PNUE) lancent le programme climatologique
mondial (PCM) pour répondre à l'attente grandissante d'une
meilleure compréhension (OMM, N° 912)
1985 : conférence de Vienne sur la
convention-cadre pour la protection de la couche d'ozone.
1987 : protocole de Montréal sur les substances
qui détruisent la couche d'ozone.
1988 : création du groupe d'expert
intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) par l'OMM et le
PNUE.
1989 : mise en place de la veille de l'atmosphère
globale (VAG) pour surveiller la composition de l'atmosphère ;
l'OMM et le PNUE entament la procédure qui a mené aux
négociations d'une convention-cadre des Nations Unies sur les
changements climatiques et convoquent la première réunion du
comité intergouvernemental de négociation en 1991.
1990 : deuxième conférence mondiale sur le
climat débouchant sur l'établissement du système mondial
d'observation du climat (SMOC) ; début de la décennie
internationale de prévention des catastrophes naturelles ; parution
du premier rapport d'évaluation du GIEC.
1992 : conférence des Nations Unies sur
l'environnement et le développement durable (CNUED)-sommet de la terre,
débouchant sur le programme « Action 21 »
reconnaissance du climat comme patrimoine commun de l'humanité et
consensus sur la nécessité de le protéger ; Adoption
de la convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques
(CCNUCC) ; mis en oeuvre du système mondial d'observation du climat
(SMOC).
1993 : négociation de la convention des Nations
Unies sur la lutte contre la désertification ; établissement
du système mondial d'observation du cycle hydrologique (WHYCOS)
1994 : institutionnalisation de la pratique consistant
à publier chaque année un rapport sur l'état du climat
tant à l'échelon mondiale que régional par l'organisation
météorologique mondiale.
1997 : la conférence de KYOTO fixe les objectifs
et un calendrier de réduction des émissions de gaz à effet
de serre. C'est un programme de lutte contre le changement climatique
ratifié par 175 pays ; il arrive à expiration début
2013.
2001 : troisième rapport d'évaluation du
GIEC.
2002 : sommet mondial pour le développement
durable à Johannesburg.
2008 : quatrième rapport d'évaluation du
GIEC.
2009 : Sommet de l'ONU sur le changement climatique.
2010 : Le 16è sommet de l'ONU
consacré au changement climatique à Cancun.
2011 : sommet de l'ONU consacré au climat à
Durban.
GIEC et ses
attributs
Le GIEC a été créé en novembre
1998 à la demande du G7 (aujourd'hui G20) à travers deux
organismes de l'ONU : l'OMM et le PNUE. Le GIEC a pour mission
d'évaluer sans parti pris et de façon méthodique, claire
et objective les informations d'ordre scientifique, technique et
socio-économique qui sont nécessaire pour mieux comprendre les
fondements scientifiques des risques liés au changement climatique
d'origine humaine, cerner plus précisément les
conséquences possibles de ce changement et envisager
d'éventuelles stratégies d'adaptation et d'atténuation. Il
n'a pas pour mandat d'entreprendre des travaux de recherche ni de suivre
l'évolution des variables climatologiques ou d'autre paramètres
pertinents. Ses évaluations sont principalement fondées sur les
publications scientifiques et techniques dont la valeur scientifique est
largement reconnue. L'une des principales activités du GIEC consiste
à procéder, à intervalle régulier, à une
évaluation de l'état des connaissances spéciaux et des
documents techniques sur des sujets qui nécessitent des informations et
des avis scientifiques indépendants et contribue en outre à la
mise en oeuvre de la convention-cadres des Nations Unies sur le changement
climatique (CCNUCC) par ces travaux sur les méthodes à appliquer
pour les inventaires nationaux de gaz à effet de serre.
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