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Problématique de la sécurité à  l'est de la RDC et son impact sur la souveraineté de l'état congolais.

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par Delphin NDOOLE BUESHA
UNIVERSITE DE LUBUMBASHI/RDC - Licence 2015
  

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II.2. L'IMPACT DE LA SECURITE SUR LES RELATIONS DES DIRIGEANTS ETATIQUES ET LES ORGANISATIONS INTERNATIONALES.

II.2.1. L'ONU.

L'ONU est l'organisation internationale la plus représentative des Etats du monde. Il existe de nombreux textes juridiques qui puissent fonder son appel au règlement pacifique en cas d'agression contre l'un de ses membres. Ces textes ne sauraient pour autant justifier le retard avec lequel elle a réagi bien que son silence a eu des effets néfastes sur le développement du conflit. Les compétences en matière de règlement pacifique des différends, au sein de l'ONU, sont reparties entre trois organes principaux :

> L'Assemblée générale ;

> Le conseil de sécurité ;
> Le secrétariat général

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Mais le rôle primordial est joué par le conseil de sécurité a fortiori en cas d'agression, puisqu'il est le garant du maintien de la paix et la sécurité internationale. Dans sa résolution 1234 du 9 avril 1990, le conseil de sécurité.87

? Exige l'arrêt immédiat des hostilités ;

? Demande la signature immédiate d'un accord de cessez-le-feu permettant le retrait ordonné de toute les forces étrangères et souligne, dans le contexte d'un règlement pacifique durable, l'importance de la tenue du dialogue politique ouvert à tous les congolais de la réconciliation nationale.

? Appuie le processus de médiation régionale par l'OUA et la communauté de développement de l'Afrique australe en vue de parvenir à un règlement pacifique du conflit en RDC.

? Demande à toutes les parties au conflit de continuer, dans le cadre de ce processus de médiation régionale, à oeuvrer efficacement à la conclusion d'un accord de cessez-le-feu et au règlement du conflit en RDC, et fait appel à tous les Etats de la région pour qu'ils créent les conditions nécessaires à un règlement rapide et pacifique de la crise et qu'ils s'abstiennent de tout acte qui risquerait d'aggraver la situation.

En résumé, de ce qui précède, il résulte deux points essentiels. D'abord, le conseil de sécurité a invité ou demandé aux protagonistes en présence, comme le lui autorise l'article 33,§2 de la charte de l'ONU, de régler leur différend par des moyens pacifiques désignés au §1 du même article, ce conformément à deux prescriptions impératives portées par l'article 2,§3 et4 de la charte de l'ONU. Il s'agit de l'obligation de règlement pacifique des conflits et devoir de non-retours à la force. Ensuite, le conseil les a encouragés, comme lui donne le pouvoir l'article 52,§4 de la charte de l'ONU, à le faire aux moyens des accords ou organismes régionaux existants conformément au §1 du même article.. Ainsi au total, le conseil de sécurité aura recouru aux chapitres VI et VII de la charte consacré respectivement au règlement pacifique des différends et aux accords régionaux.88

L'Est de la République Démocratique du Congo, plus précisément la province du Nord-Kivu, est confrontée à une mutinerie depuis le mois de mai 2012 ; cela en plus de

87 .Résolution 1234 du 9 avril 1990, in MONUC, Résolution adoptée par le conseil de sécurité ( 9 avril 1999-1è octobre 2004), Division de l'information publique de la Monuc, Kinshasa, 2004, P.7-9.

88 . Tshibangu Kalala, Code des organisations internationales, Bruxelles, éd Bruylant, 2008 ; pp.23-29.

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nombreux groupes armés congolais et étrangers, comme les forces démocratiques de libération du Ruanda (FDLR) qui sévissent dans cette partie Est du pays.

Conséquences immédiates de cette nouvelle crise, l'aggravation de la situation humanitaire dans le Nord-Kivu. L'augmentation du nombre de personnes déplacées et de refugiés est très préoccupante. Les membres du conseil de sécurité des Nations-Unies se sont félicités que les présidents Kagamé et Kabila se soient entretenus afin de résoudre la crise, y compris par l'intermédiaire de la conférence internationale sur la région des grands lacs (CIRGL). L'ONU a appelé à cette occasion tous les pays de la région à coopérer activement pour stopper le M23, un groupe rebelle formé d'anciens mutins des forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC).

Pour l'heure, la question reste le rôle et la place de la MONUSCO dans cette force neutre ; changera pas de mandat ? La question n'est pas encore à l'agenda du conseil de sécurité des Nations-Unies. Une chose est cependant, certaine à condition que le conseil de sécurité en décide autrement, le mandat actuel de la MONUSCO reste le même : assurer la protection des civils. La protection des localités ainsi que la surveillance des frontières reviennent aux FARDC. L'ONU juge que le dialogue interrégional est primordial pour résoudre la crise de l'Est de la République Démocratique du Congo89

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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo