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Distribution aéroportuaire et comportement du consommateur.

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par Elodie Hanoun
KEDGE Business School - Master grande école 2016
  

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CONCLUSION

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CONCLUSION

L'importance du marché de la distribution aéroportuaire est aujourd'hui avérée et son développement n'est pas prêt de s'arrêter. Afin de rendre son développement optimal, il est primordial pour les gérants d'aéroports et les sociétés de distribution aéroportuaire de comprendre les particularités de ce marché et notamment les singularités des comportements

de consommations qu'elle engendre.
Ainsi lors de notre recherche, nous avons voulu répondre à cette problématique :

« Dans quelles mesures la distribution aéroportuaire affecte-t-elle le comportement du consommateur ? ».

Dans cette conclusion, nous ferons ainsi le bilan de cette recherche d'un point de vue managérial, théorique et enfin méthodologique. Ce bilan nous emmènera par la suite à aborder des pistes de recherche complémentaires dans ce domaine.

I. Synthèse du mémoire et résumé des résultats.

A travers ce mémoire, nous avons couvert deux sujets principaux : le comportement du consommateur et la distribution aéroportuaire. La revue de littérature nous aura permis d'explorer ses sujets et les recouper.

Nous avons ainsi défini l'industrie du travel retail, en commençant par son histoire, et ses problématiques actuelles : devenir un lieu de consommation à part entière. Si l'intérêt évident est celui des managers d'aéroport, l'intérêt est aussi indéniable pour les industriels, notamment en cosmétique.

Dans une seconde partie, nous avons défini l'évolution de la théorie du consommateur. A travers cette théorie, nous avons défini les facteurs qui pouvaient influencer le consommateur, mais surtout différencié les motivations d'achats aux motivations de fréquentation du point de vente.

Dans notre dernière partie, nous avons abordé le comportement du consommateur dans le contexte qui nous intéresse : l'aéroport. Nous avons ainsi décelé des comportements propres à la distribution aéroportuaire.

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Ainsi, notre revue de littérature nous aura permis de soulever des questions et des pistes exploratoires, afin de répondre à notre problématique. Nous avons donc défini quatre hypothèses de recherche.

Afin de répondre à ces hypothèses, nous avons jugé judicieux d'établir un questionnaire quantitatif et d'ainsi recueillir les perceptions des consommateurs sur l'aéroport et leurs consommations. Notre base de données constituée de 221 réponses nous a ainsi permis de confirmer ou infirmer les hypothèses émises.

A partir de ces réponses, nous avons pu constater que l'aéroport était de façon incontestable un environnement d'évasion, excitant et inhabituel. Ainsi, malgré une démocratisation du voyage en avion, nous ne pouvons considérer l'aéroport comme un lieu commun. Cette affirmation nous permet donc d'admettre que l'aéroport pourrait avoir des effets sur le consommateur.

Puis, nous avons jugé utile de vérifier qu'au sein de l'aéroport, l'état émotif des voyageurs pouvait changer, au profit des distributeurs. Nous avons ainsi découvert qu'une fois le voyageur a passé la douane et les filtres de sécurité et se retrouve en salle d'embarquement, le stress baisse et laisse place à un état d'excitation. Or, l'excitation est un état émotionnel qui pousse à l'achat d'impulsion.

Nous avons ainsi voulu vérifier que les achats réalisés en aéroport n'étaient pas prévus, auquel cas ils seraient des achats impulsifs. Or, nous avons trouvé que les achats étaient prévus une fois sur deux. Nous avions affirmé que les achats en aéroports étaient majoritairement impulsifs : notre hypothèse n'est donc pas validée. Cependant, 50% d'achats impulsifs reste un taux élevé pour un distributeur.

Enfin, nous avons voulu vérifier que les motivations d'achats et de fréquentation du point de vente étaient récréatives, ce qui expliquerait ce haut degré d'impulsion. Nos résultats nous ont confirmé que les motivations étaient effectivement majoritairement récréatives.

II. Contribution à la connaissance managériale, théorique et méthodologique.

D'un point de vue personnel, ce mémoire a été l'opportunité d'explorer et de vérifier des intuitions que nous avions sur cette industrie et ses consommateurs. De plus, un an au sein d'une entreprise de distribution aéroportuaire peut nous éloigner de la réalité du

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consommateur et de s'enfermer dans la vision du marketeur. Ce mémoire nous a donc permis de comprendre les fondements de ce canal de distribution.

Nos résultats nous permettent aussi de contribuer à une connaissance managériale, théorique, mais aussi méthodologique.

Nos recommandations sont à destination des managers d'aéroport, mais aussi aux industriels utilisant le canal du travel retail. La salle d'embarquement doit être un environnement propice à l'expérience, afin de pousser davantage à l'impulsion. Pour cela, le stress doit être réduit au maximum. Les seuls facteurs de stress restant en salle d'embarquement sont de trouver son avion et d'être à temps à sa porte. Ainsi, il est important que les indications soient claires, et que des écrans indiquant les heures d'embarquement soient régulièrement présents. L'environnement doit être agréable et fournir des expériences, permettant aux voyageurs de se détendre.

Pour les industriels, il est important de garder en tête l'achat d'impulsion dans leurs assortiments : si il faut distribuer des produits « nécessaires au voyage », les produits créateurs d'expériences sont aussi à mettre en valeur. De plus, les distributeurs peuvent contribuer à l'ambiance des magasins Duty Free, par l'organisation d'animations notamment.

D'un point de vue théorique, notre mémoire nous a permis de confirmer l'influence de l'environnement sur le comportement du consommateur. En particulier, notre environnement choisi pousse à l'achat d'impulsion. De plus, nous avons pris soin de prendre en compte la différenciation des motivations d'achat et des motivations de fréquentation des boutiques. Ce parti pris nous semblait indispensable afin de rédiger notre mémoire dans la lignée des études contemporaines dans le domaine du comportement du consommateur.

Enfin d'un point de vue méthodologique, la méthode quantitative a été pour nous la plus judicieuse dans notre recherche. En effet, nous avons besoin dans l'étude du comportement du consommateur d'un échantillon très conséquent, afin de tirer des tendances générales et de travailler dans un environnement macro. Cependant, le questionnaire a sa limite car nous ne pouvons maîtriser l'interprétation individuelle de nos questions, au risque de biaiser les résultats.

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III. Limites et pistes de recherches complémentaires.

En effet, ce mémoire présente quelques limites.

Tout d'abord, bien que notre échantillon soit a priori conséquent, il n'est pas assez représentatif. Notre échantillon est composé en grande majorité de femme, quand le voyage en avion tend vers la parité. Aussi, nos répondants sont à 67,9% des moins de 25ans, alors qu'ils ne représentent que 18% des utilisateurs du transport aérien.

Ensuite, nous avons appris à travers la lecture d'articles académiques que l'achat d'impulsion héritait d'une mauvaise perception. Celui-ci serait synonyme pour les consommateurs d'immaturité ou encore d'intelligence faible de par son irrationalité. De ce fait, nous pensons que les répondants ont peut-être sous-estimé leur rapport à l'achat d'impulsion dans notre questionnaire.

Enfin, en étudiant notre base de données, nous nous sommes confrontés à l'ambiguïté du caractère récréatif et du caractère utilitaire. Certaines motivations qui nous paraissent récréatives comme l'achat de souvenir par exemple, pourrait être considérées comme des motivations utilitaires. Il est ainsi difficile d'avoir un résultat tranché sur les motivations d'achat et de fréquentation du point de vente.

Ainsi, nous pensons que ce mémoire ouvre les grandes pistes du comportement du consommateur en aéroport, mais que celles-ci doivent encore être explorées, notamment par une étude qualitative sur un grand échantillon et sur le terrain : la sortie des boutiques aéroportuaires.

En effet, il serait judicieux d'interroger les consommateurs a posteriori de leur expérience en magasin. Cette enquête nous permettrait de qualifier chaque achat d'impulsif ou prévu, d'analyser chaque motivation. Cette enquête serait cependant extrêmement coûteuse et doit être réalisée à l'initiative de l'aéroport : en effet, il est impossible d'accéder à la zone d'embarquement d'un aéroport sans en être missionné ou d'être un voyageur.

Cependant, nous restons persuadés que cet investissement serait particulièrement rentable pour les aéroports qui souhaitent appréhender au mieux ses voyageurs afin qu'ils deviennent consommateurs, et faire croître considérablement l'impact de la distribution dans leurs revenus commerciaux.

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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo